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lundi, septembre 25, 2017

François Legault invite les jeunes à créer une «nouvelle Révolution tranquille»



Au congrès de la relève de son parti, le chef a encouragé la jeunesse à agir


25 septembre 2017 |Vicky Fragasso-Marquis - La Presse canadienne | Québec
À Granby, M. Legault a salué les propositions «visionnaires» et «pragmatiques» des jeunes caquistes rassemblés.


Photo: Jacques Nadeau Le DevoirÀ Granby, M. Legault a salué les propositions «visionnaires» et «pragmatiques» des jeunes caquistes rassemblés.

Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, a convié les jeunes membres de son parti à prendre part à une nouvelle Révolution tranquille au Québec.

Lors d’un discours au Congrès de la relève, à Granby, dimanche, M. Legault a rappelé que, pendant la Révolution tranquille, « tout bougeait au Québec » et que tout le monde était « fier d’être Québécois ».

M. Legault a déploré que le Québec « tourne en rond » depuis les 45 dernières années, marquées par les règnes de deux partis — le Parti libéral du Québec et le Parti québécois.

Le chef caquiste a déclaré qu’il était « plus optimiste que jamais » sur les chances de son parti aux prochaines élections générales.

Il a affirmé qu’au terme d’une tournée de la province, il avait ressenti « un vent de changement partout au Québec ».

M. Legault a par ailleurs salué les propositions « visionnaires » et « pragmatiques » des jeunes caquistes, soulignant notamment la proposition d’élaborer une politique nationale d’architecture. Il s’est par ailleurs engagé à faire « tout ce qui est possible » pour que la CAQ présente plus de candidats âgés de moins de 40 ans. Le chef caquiste a cité deux exemples qui ont donné de bons résultats selon lui : le jeune député de Borduas, Simon Jolin-Barrette, et la candidate de la CAQ dans Louis-Hébert, Geneviève Guilbault.

Plusieurs enjeux discutés

Les jeunes de la CAQ étaient réunis en fin de semaine pour adopter des propositions, à un an des élections générales au Québec.

La commission de la relève de la CAQ, formée des membres du parti de moins de 30 ans, a pris position sur plusieurs enjeux, dont l’entrepreneuriat et les politiques familiales. Les jeunes membres ont voté à l’unanimité pour donner plus de libertés aux entrepreneurs afin de favoriser l’économie collaborative, dont font partie les entreprises Uber et Airbnb.

Ils se sont aussi prononcés sur la procréation assistée ; une majorité d’entre eux veut rétablir l’aide financière qui était en place avant la réforme du ministre de la Santé, Gaétan Barrette. Ils ont cependant précisé qu’il faudra ajouter « certaines balises ».

Les jeunes caquistes se sont montrés plus divisés sur l’idée de bonifier l’aide financière à un des deux parents d’un enfant de 4 ans et moins qui choisirait de rester à la maison.

Certains d’entre eux ont fait part de leur réserve sur l’impact d’une telle mesure sur les femmes, laissant entendre qu’elle pourrait les éloigner du marché du travail.

D’autres ont plutôt fait valoir que la proposition laissait la liberté de choix, et qu’elle contribuerait à régler le problème du manque de places dans les centres de la petite enfance (CPE).

jeudi, mars 16, 2017

A-13 : Legault et Lisée réclament la tête du ministre Lessard

http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/

PUBLIÉ IL Y A 23 MINUTES | Mis à jour il y a 14 minutes
Le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, et le ministre des Transports, Laurent Lessard, répondent aux questions des journalistes concernant la gestion des opérations sur l'autoroute 13.
Le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, et le ministre des Transports, Laurent Lessard, répondent aux questions des journalistes concernant la gestion des opérations sur l'autoroute 13.
 Photo : Radio-Canada

lundi, janvier 23, 2017

CAQ: Claude Surprenant a octroyé un contrat à sa femme

http://www.ledevoir.com/politique/quebec/

Le chef François Legault excuse les «erreurs de bonne foi» du député

23 janvier 2017 17h46 | Marco Bélair-Cirino à Saint-Jean-sur-Richelieu
Le chef caquiste, François Legault
Photo: Jacques Boissinot Archives La Presse canadienne
Le chef caquiste, François Legault
Sous pression, l’élu caquiste Claude Surprenant a admis lundi après-midi avoir octroyé, avec l’aval de l’Assemblée nationale, un contrat de 700 dollars à sa conjointe, architecte, afin de « dessiner les plans » de son bureau de circonscription au lendemain de sa victoire électorale, en avril 2014.
 
« Il s’agissait d’une dépense autorisée en toute connaissance de cause par l’Assemblée nationale. J’ai été transparent », a-t-il déclaré en marge du caucus présessionnel de la Coalition avenir Québec, à Saint-Jean-sur-Richelieu, lundi. « Il est vrai que ce n’est pas l’idéal en matière de perception et que ça envoie un mauvais signal. Et je ne ferai donc pas les choses de cette manière dorénavant », a-t-il ajouté du tac au tac.

Le député de Groulx était déjà dans le collimateur des autres partis politiques à l’Assemblée nationale pour avoir réclamé le remboursement de frais de déplacement totalisant près de 500$ au moyen de faux documents.
 
«Allégations» de Julie Nadeau
 
M. Surpenant avait convoqué les médias lundi après-midi afin de « défendre [sa] réputation » minée, a-t-il dit, par une série d’« allégations » faites par une ex-employée de son bureau de circonscription, Julie Nadeau. « Je ne voudrais pas que ça atteigne mes collègues », a-t-il fait valoir.
 
L’état-major de la CAQ l’avait envoyé au front durant une quinzaine de minutes après avoir été avisé de la diffusion prochaine, par un chroniqueur de Cogeco, de nouvelles informations sur des accrocs à des principes éthiques commis par M. Surprenant.

Le député de Groulx accuse à demi-mot Mme Nadeau de miner sa réputation à coups d’« allégations » dans les médias, et ce, à des fins pécuniaires.

Mme Nadeau doit, selon la CAQ, la rondelette somme de 9500$ à M. Surprenant. Entre avril 2014 et novembre 2015, l’ex-attachée politique aurait détourné ce montant grâce à 21 chèques en blanc laissés par M. Surprenant pour payer des factures de produits et de services achetés par son bureau de circonscription.

« On a affaire ici à une dame qui cherche par tous les moyens de mal me faire paraître. […] J’ai entendu qu’elle voulait négocier une indemnité de départ », a mentionné M. Surprenant.

L’élu caquiste a toutefois reconnu avoir « erré » en signant d’avance des chèques. « J’ai voulu être efficace. J’en conviens qu’en tant que gestionnaire, c’est loin de la meilleure des choses à faire », a-t-il dit tout en rappelant avoir agi de la sorte notamment parce que Mme Nadeau était diplômée en droit. « J’ai erré, j’en conviens. […] Le montant d’environ 9500$ qui est disparu, je l’assume entièrement. »

M. Surprenant s’est fait durement égratigner par la Société juricomptable, qui a été mandatée par la CAQ en 2016 afin de faire la lumière sur des irrégularités alléguées dans la gestion de la « petite caisse » du bureau de comté de Groulx, pour avoir signé des chèques en blanc.

« Une telle pratique est directement contraire aux principes de base des processus de contrôle et, par conséquent, ne sert ni le bien-être du bureau de comté ni l’intérêt public », soutient-elle dans un document de 95 pages.

Legault: un «dossier clos»
 
Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, excuse les fautes de M. Surprenant. « Il n’est pas question de l’exclure [du caucus]. Il a fait quelques erreurs de bonne foi. Il les a reconnues. Il les a corrigées. Pour moi, le dossier est clos », a-t-il déclaré en début de journée.

M. Surprenant a notamment réclamé des frais de déplacement de 487$ pour se rendre à deux reprises sur la colline parlementaire à partir de sa circonscription, sise au nord de l’île de Montréal, même s’il avait effectué les deux fois le trajet à bord du véhicule d’un confrère de travail. Il a remboursé en entier ce montant en octobre dernier.

« J’ai voulu compenser des frais de déplacement pour lesquels je n’avais pas réclamé de remboursement à deux reprises entre Montréal et Québec. C’était une erreur, je le reconnais », a dit M. Surprenant en milieu de journée.

En matinée, le whip du gouvernement libéral, Stéphane Billette, invitait le commissaire à l’éthique et à la déontologie, Jacques Saint-Laurent, à faire enquête sur l’« affaire Surprenant ». Pendant ce temps, M. Surprenant devrait être exclu du caucus de la CAQ, avait-il fait valoir.

M. Legault s’est dit favorable à une enquête sur les « petits montants » réclamés par M. Surprenant, mais seulement si M. Saint-Laurent passe également au crible les rapports de dépenses remplis par tous les autres élus de l’Assemblée nationale depuis les dernières élections générales.

« Si j’étais libéral, aujourd’hui, je me garderais une petite gêne, parce que quand on compare ce qui a été fait par Claude Surprenant par rapport à ce qu’on a déjà vu chez les libéraux, je me garderais une petite gêne », a-t-il affirmé en point de presse.
 
« Petit scandale »
 
La députée de Repentigny, Lise Lavallée, a reproché au Parti libéral du Québec d’avoir pour sa part fait des accrocs majeurs aux règles. « M. Billette, il va falloir qu’il regarde de son côté. En matière de scandales, il y en a pas mal plus que notre petit scandale. […] Il n’a pas de leçon à nous donner », a-t-elle laissé tomber dans un impromptu de presse.

vendredi, juin 17, 2016

Oléoduc: les provinces de l'Ouest devraient payer une redevance, selon la CAQ

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/

Publié le 16 juin 2016 à 18h00 | Mis à jour le 16 juin 2016 à 18h00
Le chef de la CAQ, François Legault... (PHOTO ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE)
Le chef de la CAQ, François LegaultPHOTO ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

PIERRE SAINT-ARNAUD
La Presse Canadienne
La Saskatchewan et l'Alberta devraient payer une redevance pour avoir un droit de passage de leur pétrole en sol québécois, selon le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault.
En marge de la visite du premier ministre de la Saskatchewan, Brad Wall, venu faire la promotion du pipeline Énergie Est au Québec, M. Legault a ainsi rappelé qu'il prône l'idée d'une redevance payée au Québec non seulement par le promoteur du projet, TransCanada, mais aussi par les provinces productrices et le gouvernement fédéral.
«Il faut que le Québec demande et mette clairement sur la table que s'il n'y a pas des milliards de dollars de retombées pour le Québec, même si on réglait les inquiétudes environnementales, il n'est pas question qu'on prenne des risques sans qu'il y ait des retombées importantes pour le Québec», a-t-il affirmé en entrevue avec La Presse Canadienne.
«Ça devrait être un mélange entre les provinces, le gouvernement fédéral et TransCanada», a-t-il précisé quant à la provenance de ces milliards.
La CAQ n'a pas une position «dogmatique» face au pipeline, a ajouté le chef caquiste, selon qui Énergie Est doit remplir trois conditions, soit de rencontrer toutes les exigences environnementales et de sécurité, modifier son tracé pour épargner davantage de terres agricoles et, d'abord et avant tout, assurer des retombées significatives.

«La première condition, ce sont les milliards de dollars qu'on devrait exiger d'abord, avant même de se parler de quoi que ce soit d'autre», a-t-il martelé.
François Legault soutient qu'il serait possible de négocier, avant que le projet ne soit approuvé, «un pourcentage, de l'ordre de 10 ou 20 pour cent du coût du pétrole qui circulerait sur le territoire québécois pour exportation, un genre de droit de passage».
Il fait valoir que la menace de cesser les paiements de péréquation au Québec si celui-ci refuse le passage du pétrole de l'Ouest - menace formulée par le premier ministre Wall en janvier dernier, mais qu'il a retirée en présence du premier ministre Philippe Couillard à Montréal jeudi - ne tiendrait tout simplement plus la route puisque les revenus ainsi obtenus permettraient éventuellement au Québec de ne plus recevoir ces paiements de redistribution de la richesse canadienne.
«Mon objectif c'est qu'on atteigne au Québec la péréquation zéro. Je ne veux pas qu'on dépende éternellement de la péréquation», a déclaré M. Legault, reprenant ainsi un thème qui lui est cher.
François Legault ne s'est pas gêné pour écorcher au passage le premier ministre Couillard dans ce dossier.
«Ce que je déplore, c'est le manque d'ambition de Philippe Couillard pour demander des retombées financières importantes. (...) Là où Philippe Couillard manque le bateau, c'est de ne pas clairement exiger une forme de redevances», a-t-il dit.

jeudi, juin 09, 2016

François Legault réclame un nouveau ministre des Transports

http://ici.radio-canada.ca/breve/

Outré par les révélations de l'analyste Annie Trudel et de l'ex-vérificatrice Louise Boily sur la falsification de documents au ministère des Transports, le chef de la Coalition avenir Québec réclame le départ du ministre des Transports, Jacques Daoust, et de la sous-ministre Dominique Savoie. Il exige par ailleurs que le nouveau sous-ministre provienne de l'extérieur de la fonction publique et que chaque trois mois, le ministre et son sous-ministre comparaissent devant la Commission des transports.

jeudi, avril 21, 2016

DGE: Legault s'étonne de l'embauche d'une ex-attachée libérale

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/

Publié le 20 avril 2016 à 14h35 | Mis à jour le 20 avril 2016 à 18h20
Le chef de la Coalition avenir Québec, François... (PHOTO JACQUES BOISSINOT, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE)
Le chef de la Coalition avenir Québec, François LegaultPHOTO JACQUES BOISSINOT, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

ALEXANDRE ROBILLARD
La Presse Canadienne
Québec
Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, a estimé mercredi qu'il était inapproprié qu'une ancienne attachée politique de la ministre libérale Julie Boulet fasse partie des effectifs du Directeur général des élections (DGE).
Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, a estimé mercredi qu'il était inapproprié qu'une ancienne attachée politique de la ministre libérale Julie Boulet fasse partie des effectifs du Directeur général des élections (DGE).
M. Legault a réclamé des explications de la part du DGE, Pierre Reid, au sujet de cette embauche d'une porte-parole par son service des communications, dans le contexte où plusieurs questions se posent actuellement sur le financement du Parti libéral du Québec (PLQ).
Dans une mêlée de presse, M. Legault a évoqué la possibilité que les personnes désignées par l'Assemblée nationale, comme le DGE et le vérificateur général notamment, soient soumises à des règles d'embauche plus strictes.
« Je trouve ça un petit peu troublant de savoir qu'un ancien attaché politique coloré, de la couleur du Parti libéral, soit au bureau du directeur général des élections. J'aimerais avoir la version du DGE, mais ça ne me semble pas approprié », a-t-il dit.
Selon le chef caquiste, un jugement éclairé peut servir à préserver l'image de neutralité de l'institution, chien de garde de la Loi électorale et des règles sur le financement politique.
« Il devrait y avoir des règles, mais c'est d'abord une question de jugement, a-t-il dit. Quand on a la responsabilité d'une fonction comme celle de DGE, on a aussi la responsabilité de projeter une image d'indépendance. J'aimerais avoir la version du DGE. »
La directrice des communications du DGE, Nathalie Pitre, a défendu sa décision d'embaucher en janvier dernier cette employée, qui a travaillé pour Julie Boulet il y a environ 10 ans, quand elle était aux Transports, mais également pour les ex-ministres Lawrence Bergman et Marguerite Blais.
Mme Pitre a déclaré dans une entrevue téléphonique que cette personne, à l'emploi de ces trois ministres entre 2005 et 2007, n'a jamais participé à des activités de financement politique.
« On a eu les réponses qui nous ont rassurés, face à ces questions, on a posé plusieurs questions, a-t-elle dit. Nous on a eu des réponses qui nous rassurent à cet effet-là et on fait confiance à cette personne. »
Mme Pitre a expliqué que cette porte-parole « fait des communications, donne la position du DGE, ne donne pas sa position personnelle, elle ne fait pas des enquêtes ».
Selon la directrice, dans les cas où des conflits d'intérêts surviendraient avec des situations impliquant Mme Boulet, M. Bergman ou Mme Blais, un autre employé du DGE sera chargé du dossier aux relations médias.
« Si on a des demandes médias qui touchent ces personnes, on va demander qu'une autre personne prenne le relais lorsque c'est possible », a-t-elle dit.
Péladeau plus nuancé
Le chef péquiste Pierre Karl Péladeau a réclamé des explications sur la conformité du processus d'embauche de l'employée.
« Peut-être que oui, en matière d'apparence, ça peut soulever un doute, a-t-il dit. Les critères je ne les connais pas. Est-ce qu'il y avait plusieurs candidats? Tout ça requiert une analyse plus approfondie. »
M. Péladeau s'est montré réticent à empêcher d'anciens membres de cabinets politiques de travailler ensuite pour des institutions comme le DGE, le vérificateur général ou encore le commissaire au lobbyisme.
« Si on fait de la discrimination, éventuellement, ça pourrait donner lieu à une poursuite judiciaire, a-t-il dit. On n'a pas commis un délit criminel lorsque nous avons été attaché politique dans la vie. »

vendredi, mars 11, 2016

Le climat continue de se détériorer à l'Assemblée nationale

http://www.985fm.ca/national/nouvelles/

Publié par La Presse Canadienne le jeudi 10 mars 2016 à 15h25. Modifié par Charles Payette le vendredi 11 mars 2016
Le climat continue de se détériorer à l'Assemblée nationale
Pierre Karl Peladeau et François Legault unis dans la même cause/PC
QUÉBEC - Les principaux partis d'opposition ont dénoncé en choeur la détérioration du climat à l'Assemblée nationale, blâmant le gouvernement Couillard pour son arrogance et déplorant sa tendance à privilégier les attaques personnelles.
On en parle en ondes :
Écouter
Mis en ligne le vendredi 11 mars 2016 dans Puisqu'il faut se lever avec Mario Dumont, Commission Curzi-Dumont et Pierre Curzi
Le chef de l'opposition officielle, Pierre Karl Péladeau, a transmis une lettre au premier ministre Philippe Couillard pour lui demander de se dissocier des propos ?inacceptables? tenus la veille par le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, à l'endroit de la députée péquiste Diane Lamarre, qui serait selon lui ?en conflit d'intérêts permanent?, ?les deux mains dans le plat de bonbons? parce qu'elle est propriétaire d'une pharmacie. M. Barrette l'accuse d'avoir cautionné un stratagème de surfacturation, aux dépens des clients, quand elle présidait l'Ordre des pharmaciens, ce que Mme Lamarre a aussitôt nié.

Dans sa lettre, M. Péladeau dénonce la manoeuvre d'?intimidation? du ministre Barrette, dont les propos constituent selon lui une atteinte inacceptable à la réputation de la députée de Taillon, qui est critique en santé pour l'opposition officielle. Il demande au premier ministre de présenter ses excuses à Mme Lamarre.

Quant à lui, le ministre Barrette a refusé de retirer ses paroles. Il s'est défendu en affirmant qu'il n'avait jamais remis en cause l'intégrité personnelle de la députée Lamarre. Lors d'une mêlée de presse, il est passé rapidement en mode attaque, en reprochant au chef péquiste de l'avoir traité sur le réseau Twitter, mercredi, de ?Tartuffe?, célèbre personnage de Molière qualifié d'?hypocrite? et de ?manipulateur?.

?Tartuffe, c'est un crosseur!?, selon lui.

De son côté, le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, a renchéri pour demander au premier ministre Couillard ?de retrouver son calme? et d'éviter les ?insultes et tentatives d'intimidation?.

Il estime que le premier ministre est devenu ?trop sûr de lui?, ce qui pourrait se retourner contre lui, dans l'opinion publique. ?De plus en plus de Québécois le trouvent très arrogant, trop arrogant?, a-t-il commenté.

Selon lui, M. Couillard méprise l'opposition et agit ?comme s'il était le seul à posséder la vérité?. Il croit d'ailleurs que le ministre Barrette a pris le premier ministre pour modèle, quant à l'attitude à adopter envers l'opposition.

La veille, le premier ministre avait mis le feu aux poudres en laissant entendre que M. Legault cherchait à ?souffler sur les braises de l'intolérance?, en remettant en question le projet gouvernemental de hausser le seuil d'immigration de 50 000 à 60 000 personnes par année.

En point de presse, M. Legault a réagi en disant qu'il ne se laisserait pas intimider, et continuerait à poser des questions sur les seuils d'immigration, soucieux de tenir compte de la capacité du Québec d'intégrer les nouveaux arrivants et de les franciser.

?Regardez-moi bien aller!?, a dit le chef caquiste.

?On ne peut pas, au Québec, dans la situation dans laquelle on est, augmenter de 50 000 à 60 000 immigrants par année, sans se poser des questions sur nos problèmes actuels de francisation? des immigrants, a-t-il commenté, en rappelant que 41 pour cent des nouveaux arrivants ne parlaient pas français à leur arrivée au Québec et que 72 pour cent d'entre eux ne suivaient aucun cours de français.

M. Legault voudrait que les cours de francisation deviennent obligatoires.

samedi, février 27, 2016

Diplomatie d’affaires

Le patron de Bombardier rencontre le chef de la CAQ, sans résultat probant

Le chef de la CAQ, François Legault, est allé rencontrer le grand patron de Bombardier au siège social de l’entreprise, à Montréal.
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir
Le chef de la CAQ, François Legault, est allé rencontrer le grand patron de Bombardier au siège social de l’entreprise, à Montréal.
Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, veut que Québec et Bombardier retournent à la case départ. Il n’est pas rassuré par les développements des dernières semaines et réclame la renégociation de l’entente de 1 milliard $US. Mais l’entreprise ne voit pas les choses du même oeil.
 
« Je considère que la façon avec laquelle M. Couillard a négocié l’entente avec Bombardier, ce n’est pas à l’avantage des contribuables et des travailleurs du Québec », a déclaré le chef caquiste vendredi en point de presse, à sa sortie d’une rencontre avec le président et chef de la direction de Bombardier, Alain Bellemare.
 
Même s’il dit avoir confiance en la direction de Bombardier, M. Legault a demandé à M. Bellemare de « reconsidérer » l’entente conclue avec Québec en octobre dernier. Il souhaite que l’entreprise garantisse le maintien de son siège social au Québec et le respect d’un plancher d’emplois dans la province. Il a également évoqué la nécessité de trouver une solution pour les employés d’Aveos, que Québec a selon lui « laissés tomber ».
 
« Je veux qu’on garde Bombardier, je veux que l’on continue de développer Bombardier au Québec, mais en même temps, on ne peut pas être naïfs. On ne peut pas investir 1,3 milliard en n’ayant aucune garantie si, dans trois ou cinq ans, les employés du Québec sont transférés ailleurs, a-t-il souligné. Je crois que Philippe Couillard aurait dû, dès le début, impliquer le PQ et la CAQ dans la négociation avec Bombardier. Il n’est pas trop tard, l’argent n’est pas encore déboursé. » Les deux versements de 500 millions $US sont en effet prévus le 1er avril et le 30 juin prochains.
 
Deux discours
 
Selon M. Legault, Alain Bellemare aurait dit vouloir réfléchir aux demandes de la CAQ. Quelques heures plus tard, un porte-parole de l’entreprise, John Paul Macdonald, a pourtant livré un discours bien différent.
 
« Je ne pense pas qu’il est question de rouvrir quoi que ce soit », a-t-il indiqué, en précisant que les rencontres sollicitées avec les chefs du PQ et de la CAQ ont pour but d’expliquer la situation dans laquelle se trouve Bombardier.
 
« Nous avons une force de main-d’oeuvre mondiale et nous sommes obligés de faire des ajustements de temps en temps, a ajouté M. Macdonald. Aucune entreprise ne peut avoir les mains liées en matière de plancher d’emplois. »
 
Selon le porte-parole, les deux plus importants concurrents de l’entreprise, Boeing et Airbus, ne demandent « pas mieux » que de voir Bombardier faire l’objet de débats corsés.
 
François Legault a rencontré M. Bellemare après avoir reçu un appel de sa part jeudi. Le chef du PQ, Pierre Karl Péladeau, devrait également obtenir un tête-à-tête la semaine prochaine.
 
Le premier ministre Couillard a fait valoir en matinée que les chefs du PQ et de la CAQ auraient dû rencontrer plus tôt la direction de Bombardier, tout en les accusant de déformer la réalité dans cette affaire.
 
Commandes perdues ?
 
Pendant ce temps, les déboires financiers de Republic Airways, qui s’est placée jeudi sous la protection de la loi américaine sur les faillites, continuent de soulever des questions.
 
L’entreprise a effectué en 2010 une commande ferme pour 40 avions CS300 — le plus gros modèle de la CSeries —, en plus d’une option pour 40 avions supplémentaires.
 
La compagnie dit qu’elle pourra fonctionner normalement pendant le processus de restructuration, mais qu’adviendra-t-il des commandes effectuées auprès de Bombardier ?« Nous n’avons aucun indice contraire [de la part du transporteur] concernant notre commande », a fait savoir M. Macdonald, de Bombardier.
 
Dans les documents qu’elle a déposés en cour, Republic Airways dit ne pas avoir pris d’engagements financiers à l’égard de sa commande ferme de CS300 en raison des retards de livraison auxquels fait face la multinationale québécoise.
 
Des informations rapportées plus tôt cette semaine par Reuters laissaient par ailleurs entendre qu’Ottawa annoncerait ses couleurs vendredi dans le dossier de Bombardier. Une porte-parole du ministère de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, Stéfanie Power, a toutefois indiqué que des discussions sont toujours en cours avec Bombardier « dans le but de mieux comprendre sa situation et ses priorités ».
 
Si le gouvernement fédéral acceptait de verser une aide financière semblable à celle de Québec, il est prévu que les deux gouvernements se retrouvent majoritaires au sein du conseil d’administration de la société en commandite créée pour soutenir la CSeries.

vendredi, février 26, 2016

Bombardier: les demandes de Legault vont vraisemblablement demeurer lettre morte

http://www.985fm.ca/national/nouvelles/

Publié par La Presse Canadienne le vendredi 26 février 2016 à 15h35. Modifié par 98,5 fm à 16h37.
Bombardier: les demandes de Legault vont vraisemblablement demeurer lettre morte
Le CS300 de Bombardier
MONTRÉAL - La demande du chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, de renégocier les conditions de l'investissement du gouvernement québécois dans la CSeries de Bombardier demeurera vraisemblablement lettre morte.

Au terme d'une rencontre vendredi avec le président et chef de la direction de Bombardier, Alain Bellemare, le chef caquiste a dit qu'il continue de croire que l'investissement du gouvernement québécois dans la CSeries est trop risqué.
On en parle en ondes :
Si le constructeur d'avions et de trains a demandé à rencontrer M. Legault, c'était principalement pour lui expliquer en détail le programme de son nouvel avion commercial.

«Je ne pense pas qu'il y ait une question de rouvrir quoi que ce soit», a par la suite expliqué un porte-parole de Bombardier, John Paul Macdonald, au cours d'un entretien téléphonique.

Dans la mire du Parti québécois (PQ) et de la CAQ depuis une semaine, Bombardier avait sollicité une rencontre avec les chefs des deux partis. Pierre Karl Péladeau devrait s'entretenir avec M. Bellemare la semaine prochaine.

Au terme d'une «bonne rencontre» d'environ 1 h 45 avec le président et chef de la direction du géant québécois, M. Legault avait un ton plus posé en s'adressant aux journalistes.

Néanmoins, il y a urgence de renégocier l'investissement de 1 milliard $ US en incluant les partis d'opposition dans les discussions, puisque l'entente de principe actuelle est trop risquée pour les contribuables, estime M. Legault.

«Je pense qu'il y a une certaine urgence d'agir», a-t-il expliqué en point de presse, à Montréal, devant le siège social de l'entreprise, rappelant au passage que la première tranche de 500 millions $ US n'avait pas encore été versée par Québec.

M. Legault a soumis l'idée à M. Bellemare en exigeant trois garanties: le maintien du siège social au Québec, des planchers d'emplois dans la province ainsi qu'un soutien aux quelque 1800 ex-employés d'Aveos.

M. Legault reconnaît que ce dernier dossier ne concerne pas Bombardier, mais estime néanmoins que ces travailleurs ont été «sacrifiés» dans le cadre de la lettre d'entente signée par Air Canada pour une commande ferme 45 CS300 assortie d'options pour 30 autres avions.

«J'ai quand même dit à M. Bellemare qu'il n'était pas normal de laisser tomber les employés d'Aveos», a affirmé le chef caquiste.

Selon la version de M. Legault, le grand patron de Bombardier (TSX:BBD.B) aurait dit qu'il allait «réfléchir» aux demandes formulées. Le porte-parole de l'entreprise s'est toutefois montré plus tranchant, particulièrement en ce qui a trait au plancher d'emplois.

«Nous avons une force de main-d'oeuvre mondiale et nous sommes obligés de faire des ajustements de temps en temps, a dit M. Macdonald. Aucune entreprise ne peut avoir les mains liées en matière de plancher d'emplois.»

Celui-ci a expliqué que Bombardier désirait rencontrer MM. Legault et Péladeau afin de bien leur expliquer la situation dans laquelle se trouve l'entreprise face à des concurrents comme Boeing et Airbus.

Selon M. Macdonald, les deux multinationales ne demandent «pas mieux» que de voir des débats corsés entourant les difficultés de l'entreprise québécoise.

«Ils prennent note de tout ce qui se passe et montrent cela à nos clients en disant "pourquoi voulez-vous acheter un avion de Bombardier si ça va mal?"», a-t-il dit.

Par ailleurs, M. Legault a reconnu que les turbulences chez Republic Airways Holdings et ses filiales, qui se sont placées à l'abri de leurs créanciers, représentaient une mauvaise nouvelle pour la CSeries.

En 2010 cette entreprise avait passé une commande ferme de 3 milliards $ pour 40 CS300 en plus d'options pour 40 autres appareils.

Alors que de plus en plus d'analystes doutent de la viabilité à long terme de la CSeries, le chef caquiste a donné un vote de confiance au nouvel avion commercial de Bombardier, même s'il s'agit d'un projet «très risqué».

Pour sa part, M. Macdonald a indiqué que Bombardier n'avait rien de neuf à ajouter pour le moment par rapport à la décision de Republic Airways Holdings.

mercredi, février 24, 2016

PKP ne poursuivra pas la CAQ

http://quebec.huffingtonpost.ca/

 Devenir fan

Publication: 

QUÉBEC – Le chef péquiste enterre la hache de guerre. Il ne déposera pas de poursuite judiciaire contre le chef de la CAQ et deux de ses collègues.
«J'ai tourné la page», a déclaré Pierre Karl Péladeau en conférence de presse mercredi matin. Le chef de l’opposition officielle n’a pas expliqué les motifs de sa décision.
À ses côtés pour un point de presse conjoint en soutien aux ex-employés d’Aveos, François Legault s’est également fait avare de commentaires. «Content de ça», a-t-il lancé.
En janvier dernier, Pierre Karl Péladeau a fait parvenir une mise en demeure au chef de la CAQ, de même qu’à son député Benoit Charette et au président du parti Stéphane Le Bouyonnec.
Il leur reprochait d’avoir affirmé que l’institut de recherche sur l’indépendance, que Pierre Karl Péladeau souhaite créer, pourrait contrevenir à la loi sur le financement électoral.
Quelques jours plus tard, la CAQ a rejeté l’offre de médiation proposée par le chef péquiste. «Nous maintenons que nos clients n’ont tenu aucun propos diffamatoire, et nous tenons également à vous rappeler que la question a été abordée par plusieurs autres intervenants politiques», pouvait-on lire dans la lettre de l’avocat de la CAQ, remise aux journalistes.
Pour sa part, le député Benoit Charette estimait que les élus ont le droit de poser des questions. «Je ne peux pas me mettre dans la peau de monsieur Péladeau, mais lui-même a dit qu'il avait beaucoup de croûtes à manger, avait-il dit. Je pense que ça fait partie de son apprentissage et qu'il va réaliser à terme qu'en politique, on a la possibilité, le devoir de poser des questions.»

mercredi, janvier 06, 2016

Un «pur et dur» à la CAQ

http://www.journaldemontreal.com/

MICHEL HÉBERT
MISE à JOUR 
François Legault ne pouvait rêver de commencer l’année sur une meilleure note. Le pur et dur Stéphane Gobeil quitte le PQ pour se joindre à la CAQ. Avec une belle profession de foi, en plus! Nationalisme et prospérité! 
Ce transfuge est plus important qu’il n’y paraît. M. Gobeil est ce qu’on appelle un vieux routier de la politique. Un apparatchik de longue date. Un vieux de la vieille du mouvement souverainiste. Un vétéran de l'invisible. Un barbouze de l'indépendance.
Il a côtoyé Gilles Duceppe durant des années, s’est joint ensuite au clan de Pauline Marois. Il a écrit des discours, des mémoires, etc, et pondu un livre intitulé «Un gouvernement de trop», vite devenu une bible chez les indépendantistes.
Ce transfuge-là, ce n’est pas n’importe qui. M. Gobeil était au cœur de l’argumentaire souverainiste depuis plusieurs années. Il en sait des choses. Et plus qu’il ne pourra jamais en dire, à moins d’écrire ses mémoires...
Je crois, comme mon collègue Daniel Leblanc du Globe and Mail, qu’il se «passe quelque chose» au PQ pour qu'un tel personnage passe à la CAQ. Un pur et dur ne lève pas les feutres sans raison majeure.
Certains avancent que d’autres feront comme lui. Qu’ils ne croient pas que le PQ puisse être sauvé du naufrage par PKP. 2018, c'est le mur. La date de péremption.
Les humeurs varient dans les officines. Pas vraiment nourries par la colère. Personne ne peut pointer du doigt quelqu'un ou quelque chose. C'est comme s'il y avait quelque chose dans l'air. Comme si l’atmosphère était contaminée par l’éventualité d’une catastrophe... Et la certitude que le pays, ce n’est certainement pas pour demain, voire après demain.
Vous me direz que ce ne sont que des racontars. Évidemment, et plusieurs voudront fermer les yeux et les oreilles. Pour continuer de jongler dans leur montgolfière en criant «PAYS»! Et en crachant sur les chroniqueurs qui n'ont pas bu le Kool-Aid...
Tout de même, depuis quelque temps, plusieurs sont partis, et pas les moindres. Stéphane Bédard, bien sûr. Mais aussi plusieurs membres du personnel politique, soit remerciés, soit partis d’eux-mêmes. C'étaient des pros, eux aussi. Des gens d'expérience, qui avaient tout donné durant des années. Pas des militants éphémères... Tout ça empoisonne l’ambiance.
Depuis les dernières élections fédérales, ce n’est pas la joie chez les indépendantistes. Blessé, M. Duceppe est invisible depuis des mois. Quant au Bloc, à quoi et à qui pourrait-il servir avec dix députés absents des débats parlementaires... Il faut se rappeler ce qu'était le Bloc pour mesurer l'ampleur des pertes... Le Bloc n'a plus d'influence à Ottawa. 
Alors, dans ce contexte, devant ce que Parizeau appelait un «champ de ruines», qui croit sérieusement à l'éventualité d'un troisième et fatidique référendum dans un avenir prochain? Un troisième référendum...
L'incertitude et la fatigue expliquent sans doute l’envie de miser sur autre chose.
Un indépendantiste au PLQ, ce serait impensable mais un indépendantiste à la CAQ, alors là, avec Stéphane Gobeil qui ouvre la porte, tout devient possible...
Ça ne change pas le monde, bien évidemment. Stéphane Gobeil, ce n'est pas comme si Alexandre Cloutier ou Jean-François Lisée faisait défection. Mais c'est tout ce qui fallait à la CAQ pour partir l'année 2016 de bonne humeur...

jeudi, décembre 03, 2015

Le refus du PQ d'appuyer la motion sur Robert Bourassa fâche Couillard

http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/politique/

Publié le 02 décembre 2015 à 11h34 | Mis à jour le 02 décembre 2015 à 21h30
«C'est inacceptable», a déclaré Philippe Couillard alors qu'il a... (La Presse Canadienne, Jacques Boissinot)
LA PRESSE CANADIENNE, JACQUES BOISSINOT

«C'est inacceptable», a déclaré Philippe Couillard alors qu'il a tenté, en vain, mercredi matin, de présenter une motion soulignant l'apport de l'ex-premier ministre du Québec et ex-chef du Parti libéral du Québec à la société québécoise.

<p>Jean-Marc Salvet</p>
(Québec) Philippe Couillard n'a pas caché sa colère après le refus du Parti québécois de consentir à la présentation d'une motion soulignant une élection de Robert Bourassa.
«Qu'on refuse en chambre, aujourd'hui, pour des raisons purement partisanes et de très bas niveau, de reconnaître la contribution de Robert Bourassa à l'histoire du Québec, c'est inacceptable», a déclaré le premier ministre. «C'est un bas-fond politique que j'ai rarement vu. Je dois le condamner.»
Le gouvernement a tenté, en vain, à l'issue de la période des questions de mercredi matin, de présenter une motion soulignant l'apport de l'ex-premier ministre du Québec et ex-chef du Parti libéral du Québec à la société québécoise. C'est du moins ainsi que M. Couillard a présenté le libellé de la motion.
Celle-ci se lisait ainsi : «Que l'Assemblée nationale souligne le 30eanniversaire de l'élection du deuxième gouvernement de Robert Bourassa qui a eu lieu le 2 décembre 1985.»
Lui aussi irrité, le leader parlementaire du gouvernement, Jean-Marc Fournier, a noté que l'ex-chef du Parti québécois, Pauline Marois, avait déposé le 15 novembre 2011 une motion soulignant les 35 ans de l'arrivée au pouvoir de René Lévesque, en 1976. L'Assemblée nationale l'avait adoptée.
«Nous aurions consenti à une motion mettant en valeur les réalisations de Robert Bourassa», a assuré le chef péquiste, Pierre Karl Péladeau. «Mais on ne consentira pas à une motion qui salue la défaite du Parti québécois. On ne célébrera pas une défaite du Parti québécois.»
En 2011, il s'agissait de célébrer l'anniversaire de l'élection du premier gouvernement de René Lévesque. Il ne s'agissait pas d'une deuxième élection, a poursuivi M. Péladeau.
Est-ce qu'on va célébrer l'anniversaire de la troisième arrivée au pouvoir du gouvernement de Jean Charest? a-t-il ironisé.
Dans cette histoire, le chef caquiste, François Legault, est sur la même longueur d'onde que M. Péladeau.

lundi, novembre 09, 2015

La CAQ remet la Constitution sur la sellette

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/politique/

Mise à jour le dimanche 8 novembre 2015 à 12 h 43 HNE  La Presse Canadienne
Le chef de la CAQ, François Legault
Le chef de la CAQ, François Legault  Photo :  PC/Paul Chiasson

Un gouvernement caquiste s'engagerait dans de nombreuses rondes de négociations constitutionnelles. Il y présenterait une longue liste de doléances, à la fois sur la langue, la culture, le contrôle du pouvoir fédéral de dépenser, le droit de veto du Québec, la reconnaissance du Québec comme nation, l'abolition ou la réforme du Sénat et du rôle du lieutenant-gouverneur.
La Coalition avenir Québec a présenté, dimanche, à son conseil général à Laval cette nouvelle position sur la question nationale pour rallier les nationalistes et les souverainistes autour d'un Québec plus autonome au sein du Canada.
La liste des revendications caquistes s'apparente aux demandes du Québec à l'accord du lac Meech qui a avorté en 1990.
François Legault soutient qu'il s'agit d'une démarche « pragmatique ».
Étapisme
Un gouvernement caquiste commencerait par des réformes qui n'engagent que l'Assemblée nationale comme l'amélioration de la francisation et le lancement du Projet Saint-Laurent, une stratégie de développement économique préconisée par la CAQ. Le parti demanderait aussi que les juges de la Cour suprême soient nommés sur proposition de l'Assemblée nationale.
Mais il s'engagerait ensuite à réclamer des ententes administratives avec Ottawa, pour obtenir plus de points d'impôts, une déclaration de revenus unique, la correction du déséquilibre dans les investissements d'Ottawa en recherche et développement, etc.
Il demanderait à Ottawa des modifications constitutionnelles bilatérales, pour obtenir la prépondérance du Québec en matière de langue, d'immigration et de culture, ainsi que le contrôle des infrastructures portuaires sur le Saint-Laurent.
Puis la CAQ voudrait s'engager dans une ronde multilatérale avec les autres provinces et le gouvernement fédéral. Elle réclamerait la reconnaissance constitutionnelle pleine et entière du Québec comme nation, mais aussi des négociations sur le développement énergétique et la réglementation environnementale, et l'encadrement du pouvoir fédéral de dépenser.
Ces modifications nécessitent l'appui d'un minimum de 7 provinces sur 10 représentant 50 % de la population canadienne.
Enfin, un éventuel gouvernement caquiste viserait à obtenir le bilinguisme obligatoire des juges à la Cour suprême, le droit de veto du Québec sur les modifications constitutionnelles, l'abolition ou la réforme du Sénat et de la fonction du lieutenant-gouverneur.
Ces propositions nécessitent un accord constitutionnel avec le gouvernement fédéral et l'ensemble des provinces.
Une année difficile
Ce conseil général prend des allures de nouveau départ, après une année particulièrement pénible pour la CAQ. La course à la direction du PQ et l'élection de Pierre Karl Péladeau à sa tête ont jeté de l'ombre sur le parti de François Legault.
La CAQ a aussi encaissé le départ de Gérard Deltell, qui a fait le saut sur la scène fédérale, pour ensuite perdre la circonscription qu'il détenait, Chauveau, dans une défaite cuisante aux mains du Parti libéral.
Enfin, la députée d'Arthabaska Sylvie Roy a claqué la porte en août, évoquant des désaccords fondamentaux avec son chef, qui lui a pour sa part reproché des problèmes de comportement.
Même François Legault a reconnu que son parti était forcé par ses adversaires de se jeter dans le débat sur la question nationale, lui qui a pourtant toujours plaidé pour une trêve de 10 ans sur cet enjeu.

samedi, novembre 07, 2015

Réunie à Laval, la CAQ parle ce week-end de la question nationale

http://www.985fm.ca/national/nouvelles/

Publié par La Presse Canadienne le samedi 07 novembre 2015 à 05h32. Modifié par 98,5 fm à 07h35.
Réunie à Laval, la CAQ parle ce week-end de la question nationale
Le chef de la CAQ, François Legault/Photo: archives PC
LAVAL, Qc - La Coalition avenir Québec profitera de son conseil national, ce week-end, à Laval, pour préciser sa position sur la question nationale.
Le chef de la CAQ, François Legault, entend élaborer sur la voie «nationaliste» qu'entend prendre son parti. Faisant allusion au peu d'appuis obtenus par le Bloc québécois aux dernières élections fédérales, M. Legault a déclaré que «la voie nationaliste était la seule option ayant la capacité de rallier suffisamment de Québécois pour doter le Québec des moyens de ses ambitions».

Selon le chef caquiste, le fait que quatre Québécois sur cinq aient décidé de tourner le dos au parti de Gilles Duceppe, ne relève pas de l'accident de parcours. Il affirme qu'une nouvelle ère s'ouvre, et que le nationalisme des Québécois «se recomposera à l'extérieur du Parti québécois et du Bloc québécois.

François Legault soutient que l'idée de l'indépendance ne peut plus servir de point de ralliement pour les nationalistes québécois. Ainsi, il a la conviction que le projet nationaliste est «mûr pour une refonte majeure» et que c'est son parti politique qui saura la porter. Il estime que ce nationalisme «plus pragmatique et rassembleur», comprenant des rapatriements de pouvoirs, se construira à l'intérieur du cadre fédéral.

François Legault expliquera ce week-end les grandes orientations de la position constitutionnelle de son parti.

Par ailleurs, malgré les départs récents de quelques députés à la CAQ, Sylvie Roy et Gérard Deltell notamment, M. Legault nie qu'il y ait une crise dans sa formation. Selon lui, son parti traverse une «période de transition» mais il arrive «à maturité»

vendredi, novembre 06, 2015

Un logo tout bleu pour le virage nationaliste de la CAQ

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/politique/

Mise à jour le jeudi 5 novembre 2015 à 20 h 08 HNE

Exclusif - Terminé l'arc-en-ciel qui symbolisait l'esprit de coalition à la Coalition avenir Québec. Radio-Canada a appris que le parti adoptera un nouveau logo entièrement bleu qui mettra en valeur la fleur de lys tout en maintenant l'acronyme CAQ.
Un texte de Davide GentileTwitterCourriel
En éliminant le rouge, le vert et l'orange, la CAQ veut faire disparaître toute ambiguïté sur la question nationale et symboliser sa place comme parti « nationaliste ».
La nouvelle image de la formation serait dévoilée aux militants samedi, lors du conseil général de la formation, à Laval. Le virage nationaliste amorcé l'an dernier sera complété ce week-end, où la CAQ précisera son plan de match quant aux pouvoirs que le Québec doit récupérer du fédéral.
Mardi, le chef de la CAQ, François Legault, rappelait avoir déjà dit qu'il souhaitait « que le Québec obtienne plus de pouvoirs en matière de langue et d'immigration ».
Le nouveau logo de la CAQLe nouveau logo de la CAQ
Stratégie en deux temps
Selon nos informations, la CAQ présentera une stratégie en deux temps. D'abord, une série de gestes qu'un gouvernement caquiste poserait sans devoir modifier la Constitution.
On pense entre autres à la nomination des juges à la Cour suprême. La CAQ proposerait qu'un comité d'experts établisse une liste de candidats. Le choix final du ou de la magistrate du Québec serait fait par un vote aux trois quarts des députés de l'Assemblée nationale. L'identité des candidats écartés ne serait pas révélée. Au sein de la CAQ, on croit qu'Ottawa serait forcé politiquement d'accepter ce choix. On pense que la pratique deviendrait une « convention constitutionnelle » avec le temps. Des sources indiquent que le député Simon Jolin Barrette, avocat, déposerait d'ici les prochains mois un projet de loi en ce sens.
François Legault précisait aussi mardi qu'il dévoilerait ce week-end « la liste complète de ce que la CAQ souhaite si on ouvre la Constitution ».
Selon nos informations, la CAQ proposera entre autres de soustraire le Québec aux exigences du multiculturalisme. Cela permettrait au Québec d'établir entre autres des critères d'immigration différents. Rappelons qu'au printemps, la CAQ proposait « un pacte » avec les immigrants. Après trois ans au Québec, on évaluerait leur niveau de connaissance du français et celle des valeurs québécoises.
La CAQ souhaite que la relance économique permette une baisse des paiements de péréquation, ce qui donnerait au Québec un meilleur rapport de force dans d'éventuelles négociations constitutionnelles avec Ottawa. On viserait ici à inscrire la CAQ dans une « tradition historique » de nationalistes québécois qui ne sont pas indépendantistes.
Logo de la Coalition avenir QuébecL'ancien logo de la Coalition avenir Québec
Pertinence de ce virage
Un sondage commandé par la CAQ conforte les dirigeants du parti quant à la pertinence de ce virage. Le sondage a été mené auprès de 1000 francophones sur le web, du 14 au 19 octobre. Une proportion de 39 % des répondants se disent « nationalistes », 33 % se disent souverainistes et 28 %, fédéralistes. Près du tiers des répondants d'allégeance libérale ou péquiste se déclarent aussi « nationalistes », ce que des sources caquistes voient comme un important potentiel de croissance.
« Il y a une érosion du clivage traditionnel entre les oui et les non », estime Éric Montigny, directeur de la chaire de recherche sur la démocratie et les institutions parlementaires de l'Université Laval.
Le sondage de la CAQ indique qu'une majorité de francophones québécois semble favorable à ce que le Québec tente d'obtenir plus de pouvoirs du fédéral. À la question « Si un référendum avait lieu aujourd'hui vous demandant si vous voulez que l'Assemblée nationale du Québec obtienne plus de pouvoirs d'Ottawa? », 67 % disent qu'ils voteraient oui, 11 % répondent qu'ils voteraient non, tandis que 17 % ne savent pas.
Éric Montigny estime que ces chiffres comme d'autres évoqués récemment indiquent que l'allergie à tout pourparler constitutionnel s'estompe.
« Il y a peut-être une volonté d'entreprendre des discussions pour avoir une nouvelle entente à l'intérieur du Canada. C'est un appétit qu'on sent particulièrement chez les jeunes générations. »— Éric Montigny, directeur de la chaire de recherche sur la démocratie et les institutions

Mardi, François Legault estimait que la situation avait évolué depuis l'échec de l'accord du lac Meech.
« Je pense que si on regroupe les nationalistes derrière une série de demandes, Justin Trudeau ou n'importe qui va devoir écouter les demandes du Québec. »— François Legault, chef de la CAQ