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jeudi, avril 02, 2015

Montréal: grande manifestation contre l'austérité

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Publié par La Presse Canadienne le jeudi 02 avril 2015 à 15h21. Modifié par Léandre Drolet à 16h01.
Montréal: grande manifestation contre l'austérité
MONTRÉAL - Plusieurs milliers de personnes ont manifesté pacifiquement, jeudi au centre-ville de Montréal, pour protester contre les politiques d'austérité du gouvernement Couillard.

Les marcheurs se sont d'abord réunis au Square Victoria, à 13h, et la marche s'est mise en branle vers 13h30.
Selon Philippe Bonneville, du 98,5 fm, on parle d'une foule estimé à près de 20 000 personnes qui manifestent pacifiquement pour l'instant.
Tout s'est déroulé dans le calme, sous haute surveillance policière. Vers 15h, un contingent a mis fin à sa marche au parc Émilie-Gamelin, juste à côté de l'Université du Québec à Montréal, mais un autre contingent a poursuivi sa marche... avant de revenir vers le parc.
Groupes sociaux, syndicaux, étudiants et représentants de partis politiques s'entremêlaient pour protester contre les compressions budgétaires actuelles et appréhendées à la suite du dernier budget Leitao.
Ils arrivaient de partout par autobus scolaires, à pied, en groupes, de Rimouski, de Lévis.
Le syndicat des professeurs de l'UQAM, en grève pour la journée, a fait savoir qu'il participait à la manifestation.
Des représentants de l'Association des pompiers de Montréal participaient également à la marche, des employés d'hôpitaux, des fonctionnaires, des militants pour le logement social.
Sur des pancartes, on pouvait lire «refusons l'austérité», «vous n'aurez pas notre peau», «ça suffit les coupures» ou «des alternatives existent».
Une banderole a été déroulée sur laquelle on pouvait lire «des mêmes attaques naissent les mêmes luttes» et, sur une autre: «aux riches de faire leur part».
Un drapeau du Québec avait été éclaboussé de peinture rouge. Plusieurs jeunes manifestants avaient d'ailleurs peint leur visage en rouge ou en noir.

Les marcheurs protestaient notamment contre le fait que le dernier budget Leitao n'a haussé le budget des ministères de l'Éducation et de la Santé que de 0,2 et 1,4 pour cent respectivement, ce qui entraînera inévitablement d'autres compressions, même après l'atteinte de l'équilibre budgétaire, puisque ces augmentations ne permettent pas de couvrir les hausses normales de la croissance des coûts dans ces ministères.

Les policiers étaient nombreux; un hélicoptère survolait la scène. Ils se sont servis de leurs véhicules et de leurs vélos pour diriger les manifestants et leur barrer certaines rues ou protéger certains édifices plus stratégiques.

Tout au long de la marche, des responsables d'édifices à bureaux déployaient leur service de sécurité et verrouillaient leurs portes, par mesure de sécurité.

Au cours d'un point de presse avant le début de la marche, la présidente de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), Camille Godbout, a affirmé que 135 000 étudiants étaient actuellement en grève contre l'austérité et les hydrocarbures. «Cent trente-cinq mille étudiants en grève, ce n'est pas rien; on veut le forcer à réagir (le gouvernement)», a-t-elle lancé.

Elle a promis de «continuer d'augmenter la pression de plus en plus» jusqu'à ce que le gouvernement révise ses politiques d'austérité. «On va continuer de se mobiliser», a-t-elle prévenu.

Dans le milieu de l'éducation, ces compressions signifient des heures de bibliothèque en moins, davantage d'étudiants dans les salles de cours, moins d'aide psychologique, a déploré la représentante étudiante. Le gouvernement «a les moyens de faire autrement», notamment en taxant davantage les banques et le capital, a suggéré Mme Godbout.

L'ASSÉ a noté qu'elle n'avait pas donné l'itinéraire à l'avance au Service de police de la ville de Montréal, bien que cela contrevienne au règlement municipal encadrant les manifestations. Les policiers ont tout de même été tolérants. L'ASSÉ affirme qu'ils étaient 75 000 à manifester.

Diane Lamarre appuie PKP

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Diane Lamarre appuie PKP
PHOTO GENEVIÈVE LAJOIE
Geneviève Lajoie
La députée Diane Lamarre se range derrière Pierre Karl Péladeau dans la course à la chefferie du Parti québécois.

C'est un neuvième appui pour le magnat de la presse provenant du caucus des députés péquistes. Son adversaire Bernard Drainville le suit de près avec sept appuis, alors qu'Alexandre Cloutier peut compter sur le soutien de trois députés. Martine Ouellet et Pierre Céré n'ont toujours pas d'appui au sein de l'aile parlementaire.

Papa François et les méchants grévistes

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Il y avait 55 000 étudiants en grève, mardi. En en renvoyant trois par jour, on pourrait régler le conflit en 50 ans. «Pour une fois qu’un politicien a une vision à long terme, on ne va pas commencer à se plaindre !» dit Mathieu Charlebois.
par 
Photo © Jacques Boissinot / La Presse Canadienne
Photo © Jacques Boissinot /
La Presse Canadienne
Alors qu’une partie de l’ASSÉ tente de remettre la charrue après les bœufs en proposant de faire la grève de la grève jusqu’à l’automne, le ministre de l’Éducation, lui, fonce à pleine vapeur.
Quand Yves Bolduc est parti et que François Blais a pris sa place, on s’est tous dit que l’âge d’or de la déclaration saugrenue était terminé au ministère de l’Éducation. Or, le passage de Bolduc à Blais nous montre plutôt que ce n’est pas parce que tes structures de phrases se tiennent que tu dis nécessairement quelque chose de plus brillant.
Mardi, par exemple, Blais s’est fait demander si, en 2012, il était pour ou contre la loi 72 — la fameuse loi spéciale. Sa réponse : il ne s’en souvient plus.
Pour celui qui était alors doyen de la faculté avec le plus grand nombre d’étudiants en grève à l’Université Laval, c’est un oubli olympique. Un oubli de calibre «témoin qui ne s’en rappelle plus devant une commission d’enquête».
Si j’étais la conjointe de monsieur Blais, je lui texterais l’adresse de la maison, au risque de le retrouver errant dans le quartier sans pouvoir se souvenir de l’endroit où il habite.
De la même façon, on sent que le ministre voudra bientôt oublier l’entrevue qu’il a donnée mardi matin à l’émission Maurais Live, sur les ondes de CHOI Radio X, à Québec. Plus précisément ce segment :
Sévir contre «deux ou trois étudiants par jour», pour servir un avertissement aux autres. Ajoutons un peu de plumes et de goudron après une course folle dans les couloirs, tiens, parce que ça aussi, «ça ferait réfléchir les autres».
Il y avait 55 000 étudiants en grève, mardi. En en renvoyant trois par jour, on pourrait régler le conflit en 50 ans. Pour une fois qu’un politicien a une vision à long terme, on ne va pas commencer à se plaindre.
Reste la question : les «deux ou trois étudiants», comment les choisit-on ? On fait ça au hasard, comme dansHunger Games, ou on cible ceux qui ont les idées qu’on aime le moins ?
Pendant qu’on y est, prendriez-vous un peu de paternalisme infantilisant avec votre mépris ? C’est votre jour de chance ! François Blais en a mis une double portion.
«On fait ça avec les enfants quand on veut corriger leur comportement», a-t-il expliqué à un Dominic Maurais hilare comme devant une bonne blague de pet. «On ne dit pas du jour au lendemain : va dans ta chambre, tu n’auras pas de souper. On commence par leur dire : il va y avoir une sanction pour ce que tu as dit à ta mère, etc. Et on s’assure qu’on pose ce geste-là.»
Dans cette allégorie, l’étudiant est un enfant qui n’a pas pris son Ritalin, l’université est une mère à qui on a dit «t’es un caca !» et le gouvernement est un bon père de famille qui menace de priver de souper le petit tannant.
Ahhhhh… le fameux «bon père de famille», symbole ultime de la bonne gouvernance. Vous remarquerez que quand un politicien dit qu’il gouverne en bon père de famille, il veut surtout dire qu’il a raison, mais que le peuple-enfant, lui, ne comprend pas. Quand le peuple-enfant va être devenu un peuple-adulte, il va comprendre que c’est pour le bien des jeunes qu’on coupe en éducation.
En attendant, les grévistes devront apporter un billet signé par leurs parents pour pouvoir rentrer en classe après la crise du bacon qu’ils appellent «grève».
«Cher M. Blais,
Félix ne pouvait pas être en classe la semaine dernière, parce qu’il était occupé à casser des fenêtres au centre-ville et à se faire tirer des capsules lacrymogènes en plein visage par les policiers.
Il s’excuse.
Je l’ai privé de télévision pour le reste du mois. Il a promis qu’il ne recommencera pas.
— Maman Félix»
Toi, le ministre ou le député, souviens-toi de cette leçon : quand un animateur de Radio X te répond que ton idée «a ben de l’allure» et qu’il «aime ben ça», pose-toi des questions. Tu viens probablement de proposer quelque chose d’un peu réactionnaire et réducteur.
* * *

À propos de Mathieu Charlebois

Ex-journaliste Web à L’actualité, Mathieu Charlebois blogue maintenant sur la politique avec un regard humoristique. On peut aussi, lire ses anticritiques culinaires sur le blogue Vas-tu finir ton assiette ? et le suivre sur Twitter :@OursMathieu.

Lente agonie

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québec canada drapeau
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CA_Tania-Longpre
J’ai enseigné quelques mois dans une école primaire francophone, en banlieue de Vancouver, en Colombie-Britannique. Francophone cosmétiquèrent, disons. Les enfants ne parlaient qu’anglais dans la cour d’école et dans les couloirs. On devait élaborer un système d’émulation afin qu’ils utilisent le français hors de leur classe, quand ce n’était pas dans celles-ci. Leurs parents ainsi que mes collègues étaient majoritairement des Québécois expatriés. 
 J’avais par contre une collègue camerounaise, nouvellement installée au Canada. Elle se désolait qu’après quelques mois, ses enfants délaissaient déjà leur français. Se plaignait qu’on lui avait dit que le Canada était bilingue, mais qu’elle avait découvert une ville anglophone. Il n’était pas surprenant que ses enfants soient aussi attirés par l’anglais puisque c’était la langue utilisée par leur communauté d’accueil, la langue de leurs nouveaux amis ou celle du dépanneur du coin. Le français lui ? Malheureusement inexistant. Dans les facteurs de motivation poussant un individu à apprendre une langue, on trouve la « vitalité de la communauté », soit l’influence du milieu : plus une langue est utilisée dans un emplacement géographique, plus on sera porté à l’utiliser.
 Attirer davantage d’immigrants francophones  à l’extérieur du Québec serait, pour certains, une panacée qui éradiquerait le déclin des communautés francophones. Un voeu pieux. 
 Dans un article de Radio-Canada, Marie-France Kenny, présidente de la FCFA s’en prenait au gouvernement en critiquant le fait que 98 % des immigrants à l’extérieur du Québec étaient anglophones ou connaissaient l’anglais. Citée dans le texte de Radio-Canada, elle mentionnait ceci : « On voudrait tuer la francophonie canadienne à petit feu, éliminer nos communautés par attrition qu’on ne pourrait pas mieux s’y prendre. » En fait, la réalité, c’est que l’immigration ne viendra pas résoudre cette catastrophique problématique qu’est l’effondrement démographique des francophones hors Québec.  

 
Le rêve de Trudeau père relève aujourd’hui d’un fantasme irréaliste : le Canada est de moins en moins bilingue.
Alors qu’en 1971, 4,3 % de la population canadienne hors Québec utilisait le français comme langue maternelle à la maison, ils n’étaient plus que 2 % lors du recensement de 2006. La situation est cauchemardesque. La mort lente des populations francophones hors Québec est un vrai désastre culturel. Ceux qui s’accrochent à les faire survivre sont de vrais combattants dédiés à la plus belle des causes : le maintien de la diversité linguistique et culturelle. Par contre, miser sur l’immigration n’était qu’un échec annoncé : en effet, lorsqu’un francophone s’installe dans une zone géographique, il utilisera naturellement la langue de la communauté, la langue d’utilité afin de se joindre à sa nouvelle communauté. Si cette langue est l’anglais, il n’hésitera pas une seconde à l’apprendre, et ce, même s’il est francophone. 
 Il constatera alors que le pays bilingue qu’on lui avait vanté n’existe que dans les hautes sphères des ministères, dans certains bureaux de poste ou dans les trains de Via-Rail. Que ce bilinguisme n’est que parure cosmétique. Le hochet qu’était la prétendue venue de l’immigration francophone comme antidote n’était en fait qu’un grossier mensonge, comme l’est le Canada bilingue, et ce fait divers est symptôme d’une problématique probablement irréversible : la mort du Canada français, lentement mais surement, telle une lente agonie. 

11 anciens parlementaires appuient PKP: «Nous appuyons Pierre Karl Péladeau dans la course à la direction du Parti Québécois»

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PKP
PHOTO AGENCE QMI,
 ANDRÉANNE LEMIRE
MARCEL LANDRY, DÉPUTÉ DE BONAVENTURE, 1994-1998. LINDA GOUPIL, DÉPUTÉE DE LÉVIS, 1998-2003
MISE à JOUR 
L’avenir du Parti Québécois et de la question nationale est à un moment charnière de notre histoire.
L’an prochain, l’élection historique du gouvernement Lévesque – premier gouvernement élu du Parti Québécois - aura 40 ans! Bien de l’eau a coulé sous les ponts depuis 1976 et nous sommes conscients qu’il faut désormais revenir à l’essentiel de notre engagement politique, soit l’article premier de notre parti. À titre d’anciens élus du Parti Québécois, nous sommes convaincus que l’avenir du Parti Québécois se joue dans cette course à la direction et que le choix du prochain ou de la prochaine chef aura un impact déterminant pour réaliser la souveraineté du Québec.
Le Parti Québécois sera toujours au cœur du combat pour faire du Québec un pays et doit continuer de rassembler le plus de citoyennes et de citoyens de tous les âges et de tous les milieux autour de cette cause très noble qu’est l’autodétermination de notre peuple. Notre parti doit aller à la rencontre des des Québécoises et des Québécois de toutes les régions, renouer avec leurs priorités, et démontrer, encore mieux qu’auparavant, en quoi l’indépendance demeure la meilleure façon pour répondre à leurs aspirations.
Pierre Karl Péladeau a passé l’essentiel de sa carrière à créer de la richesse et à démontrer que les Québécoises et les Québécois pouvaient et devaient réussir et prospérer dans tous les secteurs de l’économie. Depuis qu’il s’est lancé en politique, il a mis toutes ses énergies et ses convictions pour rassembler le peuple québécois autour de notre objectif de faire du Québec un pays indépendant.
Le parcours économique de monsieur Péladeau démontre, hors de tout doute, qu’il possède toutes les qualités essentielles à un chef d’État, en plus de convictions profondes et communicatives à l’effet que la souveraineté est le seul véhicule qui nous permettra de nous enrichir collectivement. Maîtriser notre économie, c’est être maître chez nous, c’est avoir le contrôle de notre destinée, c’est ne pas être soumis à une volonté étrangère, c’est aller au bout de nos ambitions et c’est de faire une différence dans le monde qui nous entoure.
Être maître chez soi, c’est la grande leçon que nous ne devons jamais oublier de la révolution tranquille, prélude à l’émergence des Québécoises et des Québécois dans les sphères économiques et sociales et à la création du Parti Québécois par René Lévesque. Pierre Karl Péladeau en est très conscient dans son discours et il reconnaît l’importance de redonner à la collectivité de laquelle il dit avoir tant reçu dans le passé.
Nul ne doute qu’il aurait pu continuer à œuvrer brillamment dans le monde des affaires et à faire fructifier l’entreprise que son père lui a léguée, soit un fleuron du Québec Inc. qui rayonne au Québec comme à l’étranger. Il a plutôt décidé de s’investir entièrement pour le Québec et pour la cause de l’indépendance de notre nation. Il sait que la tâche ne sera pas simple, mais il peut compter sur notre appui et sur l’appui de nombreux Québécois pour atteindre cet objectif ultime nous permettant de devenir réellement maître chez nous et de contrôler notre destin.
Nous sommes convaincus qu’il possède les qualités requises pour réussir ce défi avec brio, mais aussi pour rassembler une grande coalition et pour redonner l’espoir aux Québécoises et aux Québécois que leur rêve de faire du Québec un pays redevient possible. C’est pourquoi nous lui accordons notre appui indéfectible dans cette course qui aura un impact sans équivoque sur l’avenir du Québec et sur la concrétisation de notre projet.
Nous disons donc oui à « PKP » dans la course à la direction du Parti Québécois!
Signataires :
Marcel Landry
Député de Bonaventure, 1994-1998.
Ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation 1994-1996.
Linda Goupil
Députée de Lévis, 1998-2003.
Ministre de la Justice 1998-2001. Ministre d'État à la Famille et à l'Enfance 2001-2002. Ministre d'État à la Solidarité sociale, à la Famille et à l'Enfance 2002-2003.
Danielle Doyer
Députée de Matapédia, 1994-2012.
Léopold Marquis
Député de Matapédia, 1976-1985.
Diane Barbeau
Députée de  Vanier, 1994-2003.
René Blouin
Député de Rousseau, 1981-1985
Jacques Côté
Député de Dubuc, 1998-2008.
Ministre délégué à l'Habitation 2002-2003.
Claude Lachance
Député de Bellechasse, 1981-1985 et 1994-2003
Jérôme Proulx
Député de Saint-Jean en 1976-1985
Whip en chef, 1976-1979
Daniel Goyer
Député de Deux-Montagnes, 2012- 2014.
Serge Geoffrion
Député de La Prairie, 1998-2003.

Une pétition pour faire payer les députés

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Publié par Mathieu Boivin pour (Québec) FM93 le jeudi 02 avril 2015 à 09h10.
Une pétition pour faire payer les députés
Exclusif Un citoyen de Saint-Jérôme a lancé une pétition requérant que les députés de l'Assemblée nationale assument eux aussi la moitié du déficit de leur régime de retraite.
Pierre Pelletier s'est basé sur un reportage du FM93, diffusé à l'automne 2014, dans lequel on apprenait que le fonds de retraite des 532 députés actifs ou retraités était en déficit de près de 200 millions $.

Le texte de la pétition stipule que les députés devraient s'imposer les même conditions que celles qu'ils ont récemment votées à l'endroit des employés municipaux.

Adoptée au début décembre, la loi sur la réforme des régimes de retraite prévoit en effet que les employés sont tenus de renflouer la moitié du déficit accumulé de leurs régimes de retraite.

Cette loi ne s'applique pas aux élus provinciaux ou municipaux.

Parrainée par le député péquiste Alexandre Cloutier, la pétition est disponible sur le site de l'Assemblée nationale.

L’année de François Bellefeuille?

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L’inénarrable «gars fâché» a de quoi être joyeux avec six nominations

L’humoriste François Bellefeuille se distingue avec six nominations.
Photo: Annik MH De Carufel Le DevoirL’humoriste François Bellefeuille se distingue avec six nominations.
L’Association des professionnels de l’industrie de l’humour (APIH) a dévoilé mercredi les nominations de la 17e édition du Gala Les Olivier. D’emblée, on constate combien la nouvelle garde s’est imposée. Parmi celle-ci, François Bellefeuille, en particulier, se distingue avec six nominations. La jeune vétérante Cathy Gauthier fait également bonne figure avec quatre nominations.
 
Tous deux voient leurs spectacles respectifs nommés dans les catégories de pointe : « Auteur(s) », « Mise en scène », « Meilleur spectacle » et « Olivier de l’année ». François Bellefeuille se retrouve en outre dans les catégories « Numéro d’humour » et « Spectacle le plus populaire » (notons que celui de Cathy Gauthier roule depuis trop peu longtemps pour concourir cette année). L’un comme l’autre ont en commun, on le précise, d’offrir un spectacle uniformément hilarant et sans temps mort.
 
Catégorie prisée
 
Une fausse néophyte de l’humour, Valérie Blais, tire bien son épingle du jeu avec trois nominations (« Auteur(s) », « Mise en scène », « Meilleur spectacle ») pour son premier spectacle solo, à l’instar de son confrère comédien Emmanuel Bilodeau (idem). Notons également que, même sans nouveauté, Louis-José Houde parvient à décrocher trois citations : « Numéro », « Spectacle le plus populaire » et « Olivier de l’année ».
 
Très prisée, cette dernière catégorie verra s’affronter, hormis les humoristes déjà mentionnés, Lise Dion, Sugar Sammy, Martin Matte, et Les Morissette. Avec deux nominations seulement, celle-ci et dans la catégorie « Mise en scène », on peut se demander si le spectacle fort comique et fort couru de Louis Morissette et Véronique Cloutier n’a pas été un brin snobé.
 
Au rayon de la « Découverte de l’année », du beau et du bon à suivre : Mariana Mazza, Virginie Fortin, Pierre-Luc Pomerleau, Katherine Levac et Fabien Cloutier.
 
Multiples médias
 
Des treize catégories du gala, trois récompensent les contenus télévisuels les plus drôles. En 2015, on retrouve plusieurs suspects habituels. Infoman et Bye Bye 2014 feront la lutte àMeilleur avant le 31, bon pareil le 1erLe Noël du pêcheur et le Gala hommage à Gilles Latulippe pour l’obtention du « Spécial humoristique de l’année ». Les beaux malaisesLes ParentLes pêcheursSérie noire et Ces gars-là en feront autant pour l’Olivier de la « Comédie à la télévision ». Enfin, celui de la « Série humoristique » opposera Infoman,Prière de ne pas envoyer de fleursLes gars des vuesLes Appendices et Arrange-toi avec ça.
 
Pas en reste, la radio a sa catégorie : « Capsule ou sketch ». La zone MorencyRaconte-moi l’actualitéPouvez-vous répéter la questionDebout les comiques (les capsules de Billy Tellier), et Les régionalismes.
 
Pour l’heure, une seule catégorie reconnaît les contenus Internet, qui connaissent pourtant une croissance exponentielle. Epic newsEn audition avec Simon-Benoît Cliche, FistonAvoir l’air de, et Le 16 heures espéreront tous recevoir l’Olivier « Capsule, sketch ou série humoristique dans un nouveau média » (ouf !).
 
Une nouveauté en forme de clin d’oeil au public, très nombreux faut-il le rappeler, consommateur d’humour québécois : la catégorie du « Public l’année ». Gatineau, Québec et Terrebonne ont eu la faveur de l’APIH.
 
Le Gala Les Olivier sera diffusé le 10 mai à 19 h 30 sur ICI Radio-Canada. L’humoriste Laurent Paquin en assurera l’animation.

Le délateur Beaudry éclabousse Denis Gallant

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2 avril 2015 |Brian Myles | Justice
Me Denis Gallant est aujourd’hui l’inspecteur général de la Ville de Montréal.
Photo: Jacques Nadeau
 Le Devoir
Me Denis Gallant est aujourd’hui l’inspecteur général de la Ville de Montréal.
Le délateur Sylvain Beaudry s’apprête à livrer un témoignage-choc en Cour d’appel. Selon lui, un juriste chevronné, Denis Gallant, aurait influencé son témoignage dans le procès pour meurtre de Tony Duguay en lui remettant toute la preuve contre l’accusé.
 
Beaudry affirme qu’il a menti lors du procès de Duguay, en 2006, et que son témoignage a été « corrompu » par sa connaissance intime de la preuve. Le principal intéressé, Denis Gallant, nie fortement ces allégations.
 
Beaudry prétend que Denis Gallant lui a donné « la divulgation entière de la preuve » dans une déclaration assermentée de type « KGB » (avec une mise en garde et lecture des droits) datée du 31 janvier 2014.
 
En 2006, Me Gallant était le procureur responsable de la cause de Duguay. « Ça m’a réellement été remis par Me Gallant avant de témoigner, dit Beaudry. […] Le CD m’a été remis à même l’ordinateur, et j’ai gardé l’original depuis le temps. »
 
Le Devoir a mis la main sur la transcription de cette déclaration enregistrée sur vidéo. L’avocate de Tony Duguay, Anne-Marie Lanctôt, a présenté une requête exceptionnelle pour faire admettre en Cour d’appel cette preuve nouvelle que constituent les aveux tardifs de Sylvain Beaudry.
 
La déclaration assermentée fait état d’allégations non prouvées en Cour. Si les faits sont avérés, il s’agirait d’une atteinte à l’équité du procès de Duguay, un membre des Bandidos qui croupit en prison depuis huit ans pour le meurtre d’un membre des Hells Angels Nomads, Normand Hamel.
 
Beaudry sera entendu jeudi par la Cour d’appel. Ce revirement à 360 degrés n’est pas banal.
 
Beaudry a témoigné contre Duguay en 2006 ; voilà qu’il témoigne en sa faveur.
 
Gallant consterné
 
Denis Gallant, qui est aujourd’hui Inspecteur général de Montréal, s’explique mal cette double délation de Beaudry, un témoin qu’il jugeait « très crédible » à l’époque.
 
En 2006, Denis Gallant était procureur au sein du Bureau de lutte contre le crime organisé (BLACO). Il a piloté avec succès le procès de Duguay et ceux d’autres membres des Bandidos arrêtés dans le cadre de l’opération Amigos.
 
« Pour un salaire de 75 000 $ par année, je ne pense pas que j’aurais magouillé là-dedans », s’exclame Me Gallant, qui nie catégoriquement les allégations, non prouvées en Cour, de Beaudry. « Faites attention. Attendez donc qu’il témoigne et qu’il soit contre-interrogé », a-t-il suggéré.
 
Si la Cour d’appel en vient à prêter foi à la nouvelle version de Beaudry, Me Gallant exigera de faire valoir son point de vue à son tour, pour laver son honneur et sa réputation.
 
Selon Me Gallant, Sylvain Beaudry « mélange des affaires ». Avant de retourner sa veste et de devenir délateur, en avril 2003, il avait déjà été condamné à deux peines globales de 15 ans de pénitencier, en 2001 et 2002, pour son implication dans les Bandidos. À titre d’accusé, il avait eu droit à la divulgation de toute la preuve accumulée contre lui et ses coaccusés. Il fait peut-être référence à ce CD, suggère Me Gallant. « Si je lui ai donné un CD, c’est de la preuve déjà divulguée », dit-il.
 
Denis Gallant nie cependant avoir donné à Beaudry toute la preuve contre Tony Duguay. « Je te jure sur mon serment d’office. Ça ne tient pas », dit-il.
 
Pour la préparation du procès de Tony Duguay, Sylvain Beaudry a bel et bien eu droit à un ordinateur et à un CD contenant ses propres déclarations, afin qu’il puisse préparer son témoignage à la Cour. « Je suis très confortable avec ça », affirme Me Gallant.
 
Une vengeance ?
 
Un enquêteur qui préfère conserver l’anonymat confirme qu’un délateur a normalement le droit de consulter « ses déclarations pour se rafraîchir la mémoire, point ». S’il s’avère que Beaudry a pu accéder à toute la preuve pour « apprendre la cause », il s’agirait là « d’une erreur capitale » pour l’équité du procès, croit cet enquêteur.
 
Beaudry ne semble pas entretenir de confusion dans sa déclaration. Il dit être en possession de « la preuve intégrale » ou encore de « la preuve en entier » de la Couronne dans la cause de Duguay, y compris les photos d’autopsie de la victime.
 
Sylvain Beaudry est un homme en colère depuis l’arrestation de son contrôleur, Benoit Roberge, ce policier condamné à huit ans de pénitencier pour avoir vendu des informations aux Hells Angels.
 
Il a été exclu du programme de protection des témoins pour rupture de contrat, et sa libération conditionnelle a été révoquée, en dépit de rapports favorables de son agent de probation. Beaudry, qui se dit victime de représailles, a retenu les services de Jacques Normandeau dans l’espoir d’obtenir sa libération d’office.
 
Recruté sous contrainte par Roberge, Beaudry cherche à obtenir réparation depuis quelques mois. « Je pense qu’il veut se venger parce qu’il n’a pas eu son million, avance Denis Gallant.Beaudry n’est pas content de son contrat. Il s’est lui-même mis à risque et ce qu’il dit n’est pas vrai. »
 
Quoi qu’il en soit, Denis Gallant est persuadé de la culpabilité de Tony Duguay pour le meurtre de Normand Hamel, commis en 2000. La cause reposait sur une preuve d’identification de deux témoins civils qui étaient présents sur les lieux du meurtre. Beaudry n’était pas impliqué dans la préparation ou l’exécution de ce meurtre. Il a recueilli les aveux de Tony Duguay après le crime. Dans sa déclaration KGB, il maintient toujours sa version initiale : Duguay lui a avoué le meurtre.
 
Il y a un an, Denis Gallant a livré deux déclarations à la police au sujet des allégations de Sylvain Beaudry. Il a informé le maire Denis Coderre et son chef de cabinet, Denis Dolbec, des allégations du délateur lorsque son nom a circulé comme candidat potentiel au poste d’inspecteur général.
 
Le porte-parole du maire, Louis-Pascal Cyr, a réitéré la pleine confiance de l’administration Coderre à l’endroit de l’inspecteur général. « Il nous avait fait part de cette histoire. On avait posé des questions et il nous avait donné des explications que nous avions jugées satisfaisantes. Il a toute notre confiance », a-t-il dit.

MISSION CONTRE L’EI La facture atteint plus de 500 millions

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2 avril 2015 | Marie Vastel - Correspondante parlementaire à Ottawa | Canada
Le ministre de la Défense Jason Kenney a révélé que le coût différentiel de l’opération militaire en Irak et en Syrie s’élèverait à plus de 400 millions pour la prochaine année.
Photo: Sean Kilpatrick
La Presse canadienne
Le ministre de la Défense Jason Kenney a révélé que le coût différentiel de l’opération militaire en Irak et en Syrie s’élèverait à plus de 400 millions pour la prochaine année.
En allant bombarder le groupe État islamique (EI) jusqu’en Syrie et en prolongeant sa mission d’un an, le gouvernement conservateur fait bondir la facture de cette mission militaire à plus d’un demi-milliard de dollars.
 
Le ministre de la Défense Jason Kenney a révélé, à son entrée aux Communes mercredi, que le coût différentiel de l’opération militaire en Irak et en Syrie s’élèverait à« approximativement 406 millions pour la prochaine année ». Une somme qui s’ajoute aux 122 millions qu’ont coûtés les six premiers mois du déploiement d’avions de chasse, d’appareils de renseignement et d’un avion de ravitaillement en vol, de même que de 600 militaires pour opérer tout ce matériel. Soixante-neuf conseillers militaires sont aussi sur place en Irak pour entraîner les forces kurdes et irakiennes. « Il y aura évidemment des coûts supplémentaires associés au retour de l’équipement au pays et à sa restauration, a consenti le ministre. Le chiffre va évidemment changer. Si le passé est garant de l’avenir, il va probablement augmenter. Mais c’est notre meilleure estimation. »
 
Un chiffre « stupéfiant »,selon le néodémocrate Jack Harris, qui a affirmé ne pas être certain de pouvoir faire confiance au ministre. « Les vrais chiffres ne seront probablement pas connus avant l’élection », a-t-il présumé.
 
Le ministre Kenney a en effet chiffré le coût différentiel de la mission, soit les frais qui n’étaient pas prévus au budget de la Défense et qui y sont ajoutés en raison de l’intervention militaire — en plus des salaires des militaires ou des frais de maintenance d’équipement qui doivent être assumés que l’armée soit dépêchée en mission ou non.
 
Ce coût différentiel avait atteint 100 millions pour la mission de sept mois et demi en Libye, en 2011 — que plusieurs experts ont comparé à la mission contre l’EI car le Canada avait dépêché sensiblement la même flotte d’appareils. L’enveloppe totale avait atteint un peu plus de 347 millions.
 
Coûts gardés secrets
 
M. Kenney a révélé le montant de la facture anticipée de la mission au Moyen-Orient après s’être fait reprocher par l’opposition que les coûts avaient été classifiés « Secret » dans les rapports budgétaires du Conseil du Trésor publiés mardi. Or, c’est parce que les documents ont été approuvés le 9 mars, avant que le gouvernement ait pris sa décision quant à la prolongation de la mission contre l’EI, a fait valoir le ministre Kenney.
 
Cet hiver, le ministre de la Défense du moment, Rob Nicholson, avait refusé de dévoiler le coût des six premiers mois de la mission. En réponse à une question écrite du NPD déposée aux Communes, il avait rétorqué que « toute estimation donnée serait inexacte »,car « une estimation des coûts est une activité dynamique qui évolue à mesure que se précisent la planification et les besoins opérationnels ».
 
Son ministère avait aussi refusé de fournir des informations au directeur parlementaire du budget (DPB), qui tentait de trouver réponse à la même question. Le DPB a été contraint de produire une estimation de son cru, chiffrant une mission de six mois à entre 129 et 166 millions, et une mission d’un an à entre 243 et 351 millions.

L’ARABIE SAOUDITE C. L’ASSEMBLÉE NATIONALE Charbonnier saoudien…

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2 avril 2015 |Antoine Robitaille | Québec
Le « mêlez-vous de ce qui vous regarde » que l’Arabie saoudite a servi à l’Assemblée nationale dans sa lettre du 10 mars a quelque chose de profondément risible, troublant et contradictoire.

Le Royaume n’a pas aimé que les élus de la nation québécoise, le 11 février, dénoncent unanimement le sort que celui-ci réserve au blogueur Raïf Badawi, dont la famille est réfugiée à Sherbrooke. Ce créateur du site Liberal Saudi Network, faisant la promotion des droits de la personne et de la démocratie, a été inculpé de cybercrime, d’apostasie, de« désobéissance à son père ». M. Badawi fut condamné à 10 ans de prison, 300 000 dollars d’amende et 1000 coups de fouet. Une fois sorti de sa geôle ? On lui interdira de voyager pendant 10 ans.
 
Éloquente et ne mâchant pas ses mots, la ministre des Relations internationales, Christine St-Pierre, au Salon bleu, clama son « indignation profonde face à la condamnation de ce jeune homme en violation flagrante de sa dignité humaine et de sa liberté d’expression. Ce châtiment est cruel et inhumain ». L’Arabie saoudite a été élue au Conseil des droits de l’Homme des Nations unies en 2013, mais elle « continue à faire fi des droits et libertés fondamentaux de ses citoyens », déplora encore St-Pierre avant de souligner une autre inconséquence : ce pays est signataire, depuis 1997, de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants.
 
Dans sa lettre du 10 mars, le Royaume fait dans le relativisme : « ses » droits de la personne doivent être conformes avec sa conception de la charia. En 1948, rappelons-le, ce fut un des seuls pays à s’abstenir lors de l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Elle s’applique à elle, comme lui rappelait le 19 février le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, dans un communiqué, au terme de sa dernière visite en ce pays. Mais le Royaume préfère évidemment la Déclaration des droits de l’Homme en islam de 1990, dont l’article 24 se lit ainsi : « Tous les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration sont soumis à la charia islamique. »
 
Au coeur de sa lettre, l’ambassadeur saoudien condamne « toute forme d’ingérence dans ses affaires internes » et en rejette « toute violation de sa souveraineté ». Cela rappelle — notons-le au risque de toucher quelques « points Godwin » — la déclaration de 1933 de Joseph Goebbels devant la Société des Nations : « Charbonnier est maître chez soi. Nous traiterons comme nous l’entendons nos socialistes, nos communistes et nos juifs. »
 
L’Arabie saoudite, où l’on décapite les « criminels » au sabre, a beau participer au système international, elle défend néanmoins, d’une part, une vision de la justice « moyenâgeuse ». La Suède le lui a dit récemment en rompant un accord de coopération militaire avec elle. Le Québec devrait inciter Ottawa à imiter ce geste afin de protester plus fermement. Comme le rappelait Bernard Drainville en février, le Canada a été un acteur clé dans l’isolement international de l’Afrique du Sud dans les années 1980, afin de dénoncer l’apartheid.
 
D’autre part, l’Arabie saoudite a une conception pré-1948 de la souveraineté étatique totalement hermétique ; absolue, comme sa monarchie. Mais sur ce plan aussi, le Royaume est pour le moins contradictoire : il a dénoncé, depuis 2012, les violations aux droits de l’Homme en Syrie ! Et ne se gêne pas pour intervenir militairement au Yémen. Humaniste, l’Assemblée nationale a décidément bien fait de se « mêler de ce qui ne la regarde pas ». Rien de ce qui est humain ne lui est étranger.