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lundi, mars 21, 2016

Québec abolit l'organisme chargé d'évaluer les actions du ministre Barrette

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Publié par La Presse Canadienne le lundi 21 mars 2016 à 17h19. Modifié par Jacques Thériault à 18h32.
Québec abolit l'organisme chargé d'évaluer les actions du ministre Barrette
Gaétan Barette, ministre de la Santé et des Services sociaux/Twitter
QUÉBEC - Le chien de garde de la santé au Québec vient d'être bâillonné.

Le gouvernement Couillard a choisi d'éliminer, en catimini, dans son dernier budget, le poste de Commissaire à la santé et au bien-être.
Cet organisme, qui regroupait une douzaine de chercheurs, avait pour mandat d'évaluer, en toute indépendance, l'efficacité et la pertinence des politiques et programmes adoptés par le ministre de la Santé.

Il disparaît, après une décennie d'études et de rapports étoffés, souvent critiques, publiés annuellement sur la gestion du réseau de la santé.

Curieusement, c'est le premier ministre Philippe Couillard lui-même, alors ministre de la Santé, qui avait créé cette institution en 2006, à la suite d'un engagement électoral des libéraux de Jean Charest au scrutin de 2003.

Le ministre actuel, Gaétan Barrette, vient donc abolir aujourd'hui ce que M. Couillard décrivait comme un des piliers de sa réforme à venir, devant ?jouer un rôle important? pour améliorer l'accès aux soins de santé et augmenter leur qualité.

En 2006, M. Couillard parlait de cette initiative comme d'un ?développement majeur? pour assurer la qualité du réseau de la santé, d'autant plus qu'il s'agissait, dans son esprit, de créer un organisme impartial et totalement indépendant du gouvernement. Il vantait la formule choisie, gage ?d'imputabilité et de transparence quant aux résultats?.

Dix ans plus tard, le refrain est totalement différent. Le gouvernement Couillard ne juge plus nécessaire d'avoir un tel chien de garde, pour examiner, évaluer et critiquer ses performances en santé.

Le commissaire en poste depuis 2006, Robert Salois, est encore sous le choc. Il dit n'avoir rien vu venir. En entrevue téléphonique lundi, il a déploré la façon cavalière dont il a appris la nouvelle, sans explication ou justification, par un fonctionnaire, la veille de la présentation du budget jeudi dernier.

«C'est l'indépendance de notre institution qui lui donne sa pertinence et sa force», soutient M. Salois. «On a de la misère à comprendre ce qui nous arrive. On ne comprend pas la décision», dit le commissaire, qui se perd en conjectures.

«Est-ce qu'on est puni parce qu'on est trop bon? Est-ce qu'on est puni parce qu'on a abordé des sujets qui étaient trop "touchys"? Qui dérangeaient?», s'interroge M. Salois.

Le travail effectué par l'équipe du Commissaire sera rapatrié au ministère de la Santé et à l'Institut national d'excellence en santé et en services sociaux.

La critique de l'opposition officielle en santé, Diane Lamarre, se dit inquiète devant ce tournant ?dangereux?.

«C'est la loi du silence» que veut imposer le ministre, a-t-elle déploré en point de presse.

Elle en conclut que le ministre Barrette cherche à «faire taire d'autres voix que les siennes», ne voulant pas reconnaître qu'il n'est ?pas seul à avoir la vérité absolue?.

On ne sait pas quel sort sera réservé aux études et rapports qui étaient en préparation. Parmi eux, notons les sujets suivants, tous d'actualité: la performance comparée des urgences d'hôpitaux, le régime des plaintes, la qualité de l'hébergement des personnes âgées, le panier de services et le mode de rémunération des médecins.

«On avait une table pleine» de sujets d'intérêt à explorer, d'une importance «cruciale» pour améliorer la performance du système, fait valoir M. Salois.

La décision n'est pas de nature financière puisque le gouvernement n'épargnera pas un sou en abolissant cet organisme, qui fonctionne avec un petit budget de 2,5 millions $. Le personnel fait partie de la fonction publique et M. Salois, âgé de 72 ans, qui était en fin de mandat, avait prévu prendre sa retraite incessamment.

Le porte-parole de Québec solidaire, Amir Khadir, s'est dit lui aussi «vivement inquiet» de la tendance du ministre Barrette à concentrer beaucoup de pouvoirs entre ses mains. La décision constitue selon lui «un recul désolant qui illustre bien à quel point les prétentions à la transparence du gouvernement sont vides de sens».

«La volonté du gouvernement libéral ne fait aucun doute: censurer une voix indépendante qui ne se gênait pas pour informer le public sur les lacunes du système de santé», conclut-il.

«Le ministre n'aime pas l'image que ça lui renvoie. Il fait ni une ni deux et casse le miroir», renchérit le porte-parole caquiste en santé, François Paradis. Il note que cette organisation avait prouvé son indépendance, son intégrité et son utilité pour fournir «un portrait réel et réaliste de notre réseau» de santé.

L'Association médicale du Québec, qui regroupe environ 10 000 médecins, a joint sa voix aux partis d'opposition pour dénoncer la décision gouvernementale.

vendredi, mars 11, 2016

Le climat continue de se détériorer à l'Assemblée nationale

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Publié par La Presse Canadienne le jeudi 10 mars 2016 à 15h25. Modifié par Charles Payette le vendredi 11 mars 2016
Le climat continue de se détériorer à l'Assemblée nationale
Pierre Karl Peladeau et François Legault unis dans la même cause/PC
QUÉBEC - Les principaux partis d'opposition ont dénoncé en choeur la détérioration du climat à l'Assemblée nationale, blâmant le gouvernement Couillard pour son arrogance et déplorant sa tendance à privilégier les attaques personnelles.
On en parle en ondes :
Écouter
Mis en ligne le vendredi 11 mars 2016 dans Puisqu'il faut se lever avec Mario Dumont, Commission Curzi-Dumont et Pierre Curzi
Le chef de l'opposition officielle, Pierre Karl Péladeau, a transmis une lettre au premier ministre Philippe Couillard pour lui demander de se dissocier des propos ?inacceptables? tenus la veille par le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, à l'endroit de la députée péquiste Diane Lamarre, qui serait selon lui ?en conflit d'intérêts permanent?, ?les deux mains dans le plat de bonbons? parce qu'elle est propriétaire d'une pharmacie. M. Barrette l'accuse d'avoir cautionné un stratagème de surfacturation, aux dépens des clients, quand elle présidait l'Ordre des pharmaciens, ce que Mme Lamarre a aussitôt nié.

Dans sa lettre, M. Péladeau dénonce la manoeuvre d'?intimidation? du ministre Barrette, dont les propos constituent selon lui une atteinte inacceptable à la réputation de la députée de Taillon, qui est critique en santé pour l'opposition officielle. Il demande au premier ministre de présenter ses excuses à Mme Lamarre.

Quant à lui, le ministre Barrette a refusé de retirer ses paroles. Il s'est défendu en affirmant qu'il n'avait jamais remis en cause l'intégrité personnelle de la députée Lamarre. Lors d'une mêlée de presse, il est passé rapidement en mode attaque, en reprochant au chef péquiste de l'avoir traité sur le réseau Twitter, mercredi, de ?Tartuffe?, célèbre personnage de Molière qualifié d'?hypocrite? et de ?manipulateur?.

?Tartuffe, c'est un crosseur!?, selon lui.

De son côté, le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, a renchéri pour demander au premier ministre Couillard ?de retrouver son calme? et d'éviter les ?insultes et tentatives d'intimidation?.

Il estime que le premier ministre est devenu ?trop sûr de lui?, ce qui pourrait se retourner contre lui, dans l'opinion publique. ?De plus en plus de Québécois le trouvent très arrogant, trop arrogant?, a-t-il commenté.

Selon lui, M. Couillard méprise l'opposition et agit ?comme s'il était le seul à posséder la vérité?. Il croit d'ailleurs que le ministre Barrette a pris le premier ministre pour modèle, quant à l'attitude à adopter envers l'opposition.

La veille, le premier ministre avait mis le feu aux poudres en laissant entendre que M. Legault cherchait à ?souffler sur les braises de l'intolérance?, en remettant en question le projet gouvernemental de hausser le seuil d'immigration de 50 000 à 60 000 personnes par année.

En point de presse, M. Legault a réagi en disant qu'il ne se laisserait pas intimider, et continuerait à poser des questions sur les seuils d'immigration, soucieux de tenir compte de la capacité du Québec d'intégrer les nouveaux arrivants et de les franciser.

?Regardez-moi bien aller!?, a dit le chef caquiste.

?On ne peut pas, au Québec, dans la situation dans laquelle on est, augmenter de 50 000 à 60 000 immigrants par année, sans se poser des questions sur nos problèmes actuels de francisation? des immigrants, a-t-il commenté, en rappelant que 41 pour cent des nouveaux arrivants ne parlaient pas français à leur arrivée au Québec et que 72 pour cent d'entre eux ne suivaient aucun cours de français.

M. Legault voudrait que les cours de francisation deviennent obligatoires.