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Le député de Groulx était déjà dans le collimateur des autres partis politiques à l’Assemblée nationale pour avoir réclamé le remboursement de frais de déplacement totalisant près de 500$ au moyen de faux documents.
«Allégations» de Julie Nadeau
Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, excuse les fautes de M. Surprenant. « Il n’est pas question de l’exclure [du caucus]. Il a fait quelques erreurs de bonne foi. Il les a reconnues. Il les a corrigées. Pour moi, le dossier est clos », a-t-il déclaré en début de journée.
M. Surprenant a notamment réclamé des frais de déplacement de 487$ pour se rendre à deux reprises sur la colline parlementaire à partir de sa circonscription, sise au nord de l’île de Montréal, même s’il avait effectué les deux fois le trajet à bord du véhicule d’un confrère de travail. Il a remboursé en entier ce montant en octobre dernier.
« J’ai voulu compenser des frais de déplacement pour lesquels je n’avais pas réclamé de remboursement à deux reprises entre Montréal et Québec. C’était une erreur, je le reconnais », a dit M. Surprenant en milieu de journée.
En matinée, le whip du gouvernement libéral, Stéphane Billette, invitait le commissaire à l’éthique et à la déontologie, Jacques Saint-Laurent, à faire enquête sur l’« affaire Surprenant ». Pendant ce temps, M. Surprenant devrait être exclu du caucus de la CAQ, avait-il fait valoir.
M. Legault s’est dit favorable à une enquête sur les « petits montants » réclamés par M. Surprenant, mais seulement si M. Saint-Laurent passe également au crible les rapports de dépenses remplis par tous les autres élus de l’Assemblée nationale depuis les dernières élections générales.
« Si j’étais libéral, aujourd’hui, je me garderais une petite gêne, parce que quand on compare ce qui a été fait par Claude Surprenant par rapport à ce qu’on a déjà vu chez les libéraux, je me garderais une petite gêne », a-t-il affirmé en point de presse.
Le chef François Legault excuse les «erreurs de bonne foi» du député
23 janvier 2017 17h46 | Marco Bélair-Cirino à Saint-Jean-sur-Richelieu
Photo: Jacques Boissinot Archives La Presse canadienne |
Sous pression, l’élu caquiste Claude Surprenant a admis lundi après-midi avoir octroyé, avec l’aval de l’Assemblée nationale, un contrat de 700 dollars à sa conjointe, architecte, afin de « dessiner les plans » de son bureau de circonscription au lendemain de sa victoire électorale, en avril 2014.
« Il s’agissait d’une dépense autorisée en toute connaissance de cause par l’Assemblée nationale. J’ai été transparent », a-t-il déclaré en marge du caucus présessionnel de la Coalition avenir Québec, à Saint-Jean-sur-Richelieu, lundi. « Il est vrai que ce n’est pas l’idéal en matière de perception et que ça envoie un mauvais signal. Et je ne ferai donc pas les choses de cette manière dorénavant », a-t-il ajouté du tac au tac.
Le député de Groulx était déjà dans le collimateur des autres partis politiques à l’Assemblée nationale pour avoir réclamé le remboursement de frais de déplacement totalisant près de 500$ au moyen de faux documents.
«Allégations» de Julie Nadeau
M. Surpenant avait convoqué les médias lundi après-midi afin de « défendre [sa] réputation » minée, a-t-il dit, par une série d’« allégations » faites par une ex-employée de son bureau de circonscription, Julie Nadeau. « Je ne voudrais pas que ça atteigne mes collègues », a-t-il fait valoir.
L’état-major de la CAQ l’avait envoyé au front durant une quinzaine de minutes après avoir été avisé de la diffusion prochaine, par un chroniqueur de Cogeco, de nouvelles informations sur des accrocs à des principes éthiques commis par M. Surprenant.
Le député de Groulx accuse à demi-mot Mme Nadeau de miner sa réputation à coups d’« allégations » dans les médias, et ce, à des fins pécuniaires.
Mme Nadeau doit, selon la CAQ, la rondelette somme de 9500$ à M. Surprenant. Entre avril 2014 et novembre 2015, l’ex-attachée politique aurait détourné ce montant grâce à 21 chèques en blanc laissés par M. Surprenant pour payer des factures de produits et de services achetés par son bureau de circonscription.
« On a affaire ici à une dame qui cherche par tous les moyens de mal me faire paraître. […] J’ai entendu qu’elle voulait négocier une indemnité de départ », a mentionné M. Surprenant.
L’élu caquiste a toutefois reconnu avoir « erré » en signant d’avance des chèques. « J’ai voulu être efficace. J’en conviens qu’en tant que gestionnaire, c’est loin de la meilleure des choses à faire », a-t-il dit tout en rappelant avoir agi de la sorte notamment parce que Mme Nadeau était diplômée en droit. « J’ai erré, j’en conviens. […] Le montant d’environ 9500$ qui est disparu, je l’assume entièrement. »
M. Surprenant s’est fait durement égratigner par la Société juricomptable, qui a été mandatée par la CAQ en 2016 afin de faire la lumière sur des irrégularités alléguées dans la gestion de la « petite caisse » du bureau de comté de Groulx, pour avoir signé des chèques en blanc.
« Une telle pratique est directement contraire aux principes de base des processus de contrôle et, par conséquent, ne sert ni le bien-être du bureau de comté ni l’intérêt public », soutient-elle dans un document de 95 pages.
Legault: un «dossier clos»
Le député de Groulx accuse à demi-mot Mme Nadeau de miner sa réputation à coups d’« allégations » dans les médias, et ce, à des fins pécuniaires.
Mme Nadeau doit, selon la CAQ, la rondelette somme de 9500$ à M. Surprenant. Entre avril 2014 et novembre 2015, l’ex-attachée politique aurait détourné ce montant grâce à 21 chèques en blanc laissés par M. Surprenant pour payer des factures de produits et de services achetés par son bureau de circonscription.
« On a affaire ici à une dame qui cherche par tous les moyens de mal me faire paraître. […] J’ai entendu qu’elle voulait négocier une indemnité de départ », a mentionné M. Surprenant.
L’élu caquiste a toutefois reconnu avoir « erré » en signant d’avance des chèques. « J’ai voulu être efficace. J’en conviens qu’en tant que gestionnaire, c’est loin de la meilleure des choses à faire », a-t-il dit tout en rappelant avoir agi de la sorte notamment parce que Mme Nadeau était diplômée en droit. « J’ai erré, j’en conviens. […] Le montant d’environ 9500$ qui est disparu, je l’assume entièrement. »
M. Surprenant s’est fait durement égratigner par la Société juricomptable, qui a été mandatée par la CAQ en 2016 afin de faire la lumière sur des irrégularités alléguées dans la gestion de la « petite caisse » du bureau de comté de Groulx, pour avoir signé des chèques en blanc.
« Une telle pratique est directement contraire aux principes de base des processus de contrôle et, par conséquent, ne sert ni le bien-être du bureau de comté ni l’intérêt public », soutient-elle dans un document de 95 pages.
Legault: un «dossier clos»
Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, excuse les fautes de M. Surprenant. « Il n’est pas question de l’exclure [du caucus]. Il a fait quelques erreurs de bonne foi. Il les a reconnues. Il les a corrigées. Pour moi, le dossier est clos », a-t-il déclaré en début de journée.
M. Surprenant a notamment réclamé des frais de déplacement de 487$ pour se rendre à deux reprises sur la colline parlementaire à partir de sa circonscription, sise au nord de l’île de Montréal, même s’il avait effectué les deux fois le trajet à bord du véhicule d’un confrère de travail. Il a remboursé en entier ce montant en octobre dernier.
« J’ai voulu compenser des frais de déplacement pour lesquels je n’avais pas réclamé de remboursement à deux reprises entre Montréal et Québec. C’était une erreur, je le reconnais », a dit M. Surprenant en milieu de journée.
En matinée, le whip du gouvernement libéral, Stéphane Billette, invitait le commissaire à l’éthique et à la déontologie, Jacques Saint-Laurent, à faire enquête sur l’« affaire Surprenant ». Pendant ce temps, M. Surprenant devrait être exclu du caucus de la CAQ, avait-il fait valoir.
M. Legault s’est dit favorable à une enquête sur les « petits montants » réclamés par M. Surprenant, mais seulement si M. Saint-Laurent passe également au crible les rapports de dépenses remplis par tous les autres élus de l’Assemblée nationale depuis les dernières élections générales.
« Si j’étais libéral, aujourd’hui, je me garderais une petite gêne, parce que quand on compare ce qui a été fait par Claude Surprenant par rapport à ce qu’on a déjà vu chez les libéraux, je me garderais une petite gêne », a-t-il affirmé en point de presse.
« Petit scandale »
La députée de Repentigny, Lise Lavallée, a reproché au Parti libéral du Québec d’avoir pour sa part fait des accrocs majeurs aux règles. « M. Billette, il va falloir qu’il regarde de son côté. En matière de scandales, il y en a pas mal plus que notre petit scandale. […] Il n’a pas de leçon à nous donner », a-t-elle laissé tomber dans un impromptu de presse.
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