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lundi, novembre 21, 2016

Amende de 15 milliards $: les fabricants de cigarettes de retour en cour lundi

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Amende de 15 milliards $: les fabricants de cigarettes de retour en cour lundi
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21-11-2016 | 10h11

MONTRÉAL - Condamnés à verser 15 milliards $ à 100 000 Québécois victimes du tabac, trois fabricants majeurs de cigarettes sont de retour devant la Cour d'appel du Québec, lundi, pour tenter de faire invalider leur condamnation.
Les entreprises canadiennes Imperial Tobacco, Tothmans Benson & Hedges et JTI-MacDonald ont été condamnées en juin 2015. Du nombre, Imperial Tobacco et Tothmans Benson & Hedges ont été forcés de verser 758 millions $ et 226 millions $, respectivement, dans un fonds destiné aux victimes, pour s'assurer qu'elles puissent recevoir un dédommagement.
Les audiences devraient s'étirer jusqu'à vendredi prochain.
En plus de ce jugement, les cigarettiers font face à une poursuite de 60 milliards $ du gouvernement du Québec, qui souhaite se faire rembourser le coût des soins de santé engendré par le tabac.
JTI-MacDonald avait tenté de faire rejeter cette poursuite devant la Cour Suprême du Canada en plaidant que la Loi sur le recouvrement du coût des soins de santé et des dommages-intérêts liés au tabac est inconstitutionnelle, sans succès.

Le rôle du Canada en Afrique est essentiel, estime Michaëlle Jean

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Publié le 20 novembre 2016 à 15h08 | Mis à jour le 20 novembre 2016 à 15h08
Michaëlle Jean... (PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE)
Michaëlle Jean
PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE
FANNIE OLIVIER
La Presse Canadienne
OTTAWA
À quelques jours du Sommet de la Francophonie à Madagascar, Michaëlle Jean juge «essentiel» que le Canada se réengage dans les missions de paix en Afrique francophone.
Ottawa soupèse toujours ses options pour l'envoi de quelque 600 Casques bleus en mission de paix en Afrique, mais certains s'attendent à ce que les troupes soient déployées au Mali.
En entrevue à La Presse canadienne, la secrétaire générale de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a insisté sur l'importance de l'implication canadienne sur la scène internationale et dans les opérations de paix en particulier.
«Ça, c'est essentiel, parce que la moitié des opérations de maintien de la paix se déploient dans des pays de l'espace francophone», a-t-elle souligné.
Même si elle n'est pas à l'ordre du jour au 16e Sommet de la Francophonie les 26 et 27 novembre à Antananarivo, la question du pays qui sera choisi par le Canada pour y envoyer ses troupes risque fort d'être un sujet de choix dans les corridors.
La ministre fédérale du Développement international et de la Francophonie, Marie-Claude Bibeau, prévient toutefois que le pays sélectionné ne sera pas annoncé à Madagascar.
«La décision n'est pas prise encore et va revenir au conseil des ministres avant. Ce n'est pas dans la liste des annonces à venir au Sommet de la Francophonie», a-t-elle indiqué en entrevue.
À la veille du premier voyage du premier ministre Justin Trudeau en Afrique, Mme Jean salue l'intention de son gouvernement de «faire entendre avec plus de force encore cette voix du Canada, cette capacité d'action et cette volonté canadienne d'agir et d'être à nouveau présent sur la scène internationale». Elle va même jusqu'à oser espérer que ses façons de faire inspirent Donald Trump. «J'espère que, peut-être, le nouveau président américain désigné regardera cela comme un exemple», a-t-elle confié.
Radicalisation
La sécurité mondiale sera assurément à l'ordre du jour. Le Québec présentera notamment une résolution appelant à combattre et à prévenir la radicalisation menant à la violence, un geste pour donner suite à la Conférence Québec-UNESCO qui s'est tenue sur la question au début du mois.
Aux yeux de la ministre québécoise des Relations internationales et de la Francophonie, Christine St-Pierre, ce sommet revêt une importance capitale pour la diplomatie québécoise. «C'est la seule instance dans le monde où le Québec est membre à part entière. (...) Il faut qu'on montre notre personnalité et qu'on se démarque», a-t-elle fait valoir lors d'un entretien téléphonique.
La sécurité est également l'une des motivations du Canada lorsqu'il distribue son aide à l'étranger. Si on ne s'occupe pas des jeunes dans les pays les plus vulnérables, ils iront gonfler le flot de migrants, ou pire, se joindront à des groupes armés, signale la ministre Bibeau. «Et là, ça devient un enjeu de paix et de sécurité», dit-elle.
L'aide aux femmes et aux filles occupera aussi une place de choix dans les discussions. Le Canada déposera notamment une résolution conjointe avec le Bénin pour dénoncer les mariages forcés.
«Je peux vous dire qu'on va orienter beaucoup plus notre aide sur les projets qui vont avoir un impact direct sur les femmes et les filles», a signalé Mme Bibeau, citant la santé, la défense des droits et l'autonomisation comme priorités.
«On dit qu'on veut prendre des décisions basées sur des faits, et la démonstration m'a été faite en long en large et en travers que les femmes et les filles sont plus vulnérables à la pauvreté, à la violence, et même aux changements climatiques», a-t-elle ajouté. Mme Bibeau note que le fait que ses partenaires internationaux savent qu'elle place les femmes et les filles en priorité les pousse à s'ajuster en conséquence s'ils veulent pouvoir espérer toucher des fonds canadiens.
Il s'agit là aussi d'une préoccupation du Québec, et en ce sens, Mme Jean peut agir comme source d'inspiration pour les jeunes femmes des pays en développement, selon Mme St-Pierre. «Il faut qu'on envoie un message puissant. Avec une femme secrétaire générale, le femmes se sentent représentées, sentent qu'il y a une écoute peut-être plus attentive à leurs besoins», a-t-elle avancé.
Annonces chiffrées
Pour que le Sommet soit réussi, il devra accoucher d'engagements concrets, selon le directeur de l'Observatoire canadien sur les crises et l'action humanitaire, Francois Audet.
«Ce qui est rassurant pour l'instant, c'est qu'il y aurait entre 30 et 40 dirigeants qui seront sur place, a-t-il noté. Si les dirigeants ont répondu à l'invitation, c'est fort probable qu'ils n'iront pas les mains vides et qu'ils auront des annonces à faire. C'est toujours un moment de politique internationale où chacun voudra bomber le torse.»
En coulisses, on confirme d'ailleurs que M. Trudeau devrait profiter de son passage dans la capitale malgache pour faire des annonces chiffrées en aide internationale.
Le Sommet d'Antananarivo sera le premier de l'Ontario, qui compte plus de 600 000 francophones, et qui a demandé le statut de membre observateur, une occasion sans pareille de «renforcer des liens» avec les pays de la Francophonie, a fait valoir la ministre ontarienne déléguée aux Affaires francophones, Marie-France Lalonde.
Le Québec et le Nouveau-Brunswick ont leur place à l'OIF depuis les années 70. L'organisation rassemble 80 États et gouvernements (57 membres et 23 observateurs). Le Canada en est le deuxième bailleur de fonds, après la France.

Melania Trump pourrait ne pas déménager à la Maison-Blanche

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Publié le 20 novembre 2016 à 11h44 | Mis à jour le 20 novembre 2016 à 15h47
Donald et Melania Trump avec leur fils Barron,... (Archives AFP, Saul Loeb)
Donald et Melania Trump avec leur fils Barron, 10 ans.
ARCHIVES AFP, SAUL LOEB
Agence France-Presse
WASHINGTON
Un porte-parole de Donald Trump a indiqué dimanche que Donald et Melania Trump étaient inquiets à l'idée de changer d'école leur jeune fils Barron, semblant confirmer que la prochaine Première dame resterait vivre à New York au lieu de suivre son mari à Washington.
«Il est évidemment compliqué de faire changer d'école leur fils de dix ans au milieu de l'année scolaire», a déclaré Jason Miller, directeur de la communication de l'équipe de transition présidentielle de Donald Trump, lors d'une conférence téléphonique avec la presse. «Une déclaration plus formelle sera diffusée ultérieurement», a-t-il ajouté.
Le porte-parole réagissait à un article du tabloïde New York Post affirmant que Melania Trump, 46 ans, et Barron, dix ans, resteraient vivre à la Trump Tower de Manhattan, de façon à ce que l'enfant continue à se rendre à son école privée de l'Upper West Side au moins jusqu'à la fin de l'année scolaire.
Interrogé lui-même dimanche sur la date d'emménagement à la Maison-Blanche de Melania et Barron Trump, le président élu a donné une réponse brève et ambiguë: «Très bientôt. Quand il aura fini l'école», sans préciser s'il s'agissait de la fin de l'année scolaire ou d'une autre échéance.
Le couple Trump vit aujourd'hui à New York, dans un triplex au sommet de la tour éponyme de la Cinquième avenue à Manhattan. Donald Trump n'a pas dévoilé comment il entendait organiser sa vie entre New York et Washington à partir du 20 janvier, quand il assumera la fonction présidentielle.
Les présidents américains vivent et travaillent depuis 1800 à la Maison-Blanche, mais ils ont l'habitude de passer des vacances ou des week-ends ailleurs. Le président George W. Bush se rendait régulièrement dans son ranch de Crawford au Texas, par exemple.

Primaire de la droite en France: Fillon et Juppé passent, Sarkozy battu

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Publié le 20 novembre 2016 à 08h19 | Mis à jour le 20 novembre 2016 à 17h58
Nicolas Sarkozy a indiqué qu'il voterait pour son... (Photo Reuters)
Nicolas Sarkozy a indiqué qu'il voterait pour son ancien premier ministre,
 François Fillon, au second tour du scrutin, dimanche prochain.
PHOTO REUTERS

SOPHIE PONS

Agence France-Presse
PARIS
L'ex-président français Nicolas Sarkozy a été battu sans appel au premier tour dimanche de la primaire de la droite, largement remportée par son ancien premier ministre François Fillon, désormais le mieux placé dans la course à la présidentielle de 2017.
François Fillon, 62 ans, a été le premier ministre... (Photo Thibault Camus, AP) - image 1.0
François Fillon, 62 ans, a été le premier ministre de Nicolas Sarkozy pendant tout son mandat.
PHOTO THIBAULT CAMUS, AP
«J'ai défendu mes convictions, avec ardeur, avec passion (....)  je ne suis pas parvenu à convaincre», a dit l'ancien chef d'État (2007-2012), prenant acte «sans amertume» de sa défaite et annonçant son retrait de la vie publique.
Contre toute attente, Nicolas Sarkozy, 61 ans, a été pulvérisé au premier tour de la primaire, avec seulement 21% des voix selon des résultats quasi définitifs, très loin derrière celui qui fut son discret collaborateur pendant cinq ans: François Fillon a créé la surprise en recueillant 44,1% des suffrages.
L'ex-président est également arrivé derrière son rival historique à droite, le maire de Bordeaux (sud-ouest) et ancien premier ministre de Jacques Chirac, Alain Juppé, qui avec 28,1% des suffrages aura du mal à remonter la pente au second tour dimanche prochain.
La première primaire de la droite a été marquée par une forte mobilisation des électeurs, avec 3,9 à 4,3 millions de participants, selon une projection faite à la fermeture des bureaux de vote.
Cette participation s'explique par l'enjeu crucial du scrutin: son vainqueur a de bonnes chances, selon les sondages, d'être élu président dans cinq mois, lors d'un deuxième tour face à la candidate de l'extrême droite Marine Le Pen.
Compte tenu de son impopularité et de ses divisions, la gauche au pouvoir risque en effet d'être éliminée dès le premier tour en avril 2017.
François Fillon, qui a longtemps joué les seconds rôles, se voyait déjà dimanche en haut de l'affiche: «Une vague», «une dynamique puissante est enclenchée». «Ma campagne va encore s'accélérer, s'amplifier», a-t-il déclaré M. Fillon, avec «une pensée particulière» pour Nicolas Sarkozy qui lui a immédiatement apporté son soutien.
Longtemps marginalisé par le duel annoncé Juppé-Sarkozy, cet homme discret de 62 ans, à l'image austère, a déjoué les pronostics, au terme d'une fulgurante progression dans les sondages ces derniers jours.
«Une autre surprise»
Ce catholique, père de cinq enfants, porte un projet très libéral sur le plan économique et conservateur sur les questions de société. Il propose une réduction drastique des dépenses publiques -avec notamment la suppression d'un demi-million de postes de fonctionnaires et le resserrement des aides sociales.
Le nouvel homme fort de la droite veut aussi instaurer la déchéance de nationalité pour les Français partis faire le jihad, fixer des quotas annuels d'immigrés et amender la loi ouvrant le mariage aux couples homosexuels.
Face à lui Alain Juppé, 71 ans, a promis un «combat projet contre projet». Longtemps donné favori par les sondeurs, il a mené bataille sur une ligne pondérée, refusant de «courir» derrière le Front national de Marine Le Pen ou de «dresser le peuple contre les élites».
À l'inverse, l'ancien président Sarkozy avait mis un sérieux coup de barre à droite pour reconquérir le pouvoir, centrant son discours sur l'autorité, la sécurité, l'identité, l'islam, l'immigration.
Ce positionnement a renforcé son image clivante, réactivant le front «tous sauf Sarko» qui l'avait déjà privé de victoire en 2012 face au socialiste François Hollande.
En reconnaissant sa défaite, il a demandé à ses électeurs, ciblant le Front National, «de ne jamais emprunter la voie des extrêmes».
La voix ferme mais le regard sans éclat, il a annoncé son retrait de la vie publique -répétant une promesse qu'il avait faite après sa défaite de 2012. «Il est temps pour moi de susciter plus de passion privée que de passion publique», a-t-il dit.
«Ce premier tour constitue une surprise, dimanche prochain sera si vous le voulez, si je le veux, une autre surprise», a pour sa part lancé M. Juppé. Pugnace, il a appelé au rassemblement «pour tourner la page d'un quinquennat désastreux qui a ruiné notre pays et pour faire barrage au FN qui nous entrainerait dans la pire aventure».
Les socialistes doivent à leur tour organiser leur primaire en janvier. Le président François Hollande, qui touche des tréfonds d'impopularité, devrait prendre sa décision début décembre selon son entourage.

Retrait de la vie politique pour Sarkozy

Nicolas Sarkozy a annoncé dimanche son retrait de la vie politique après avoir reconnu sa défaite.
«Il est temps pour moi d'aborder une vie avec plus de passion privée et moins de passion publique», a-t-il déclaré dans une brève allocution, prenant acte de «la volonté des électeurs «de choisir pour l'avenir d'autres responsables politiques».
L'ancien chef de l'État (2007-2012) a indiqué qu'il voterait pour son ancien premier ministre, François Fillon, au second tour du scrutin dimanche prochain face au maire de Bordeaux (sud-ouest) Alain Juppé.
«J'ai beaucoup d'estime pour Alain Juppé mais les choix politiques de François Fillon me sont plus proches», a-t-il expliqué en référence au programme libéral sur le plan économique et conservateur sur les questions sociales de son ancien chef de gouvernement.
Nicolas Sarkozy, 61 ans, qui a mené une campagne très à droite, se posant en candidat «de la majorité silencieuse» contre les élites, a appelé ses partisans à «ne jamais emprunter la voie des extrêmes» en allusion au parti d'extrême droite Front national (FN).
«Bonne chance à la France, bonne chance à vous mes chers compatriotes, soyez certains que Français je suis, Français je reste et que tout ce qui de près ou de loin touche à la France, me touchera toujours personnellement», a déclaré Nicolas Sarkozy, manifestement ému.
«Je suis comme ça, on ne change pas, je n'ai aucune amertume, aucune tristesse, et je souhaite le meilleur pour mon pays pour vous mes chers compatriotes, et pour celui qui aura à conduire ce pays que j'aime tant, la droite a donné une bonne image, j'ai été heureux de participer à ce combat, au revoir à tous.»
Personnalité très clivante, Nicolas Sarkozy suscite l'adoration des uns, mais un fort rejet chez de nombreux autres. Son positionnement à droite toute et son style combattif, jugé fébrile par ses détracteurs, a suscité un front «tous sauf Sarko» dès la campagne présidentielle de 2012, qu'il avait perdue face au socialiste François Hollande.
Cinq ans plus tard, il voulait prendre sa revanche, mais l'effet «blast» qu'il avait annoncé n'a pas eu lieu.

Au moins 27 morts dans un attentat à Kaboul

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Publié le 21 novembre 2016 à 06h19 | Mis à jour à 06h19
«Un kamikaze s'est fait exploser au milieu des... (REUTERS)
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«Un kamikaze s'est fait exploser au milieu des pèlerins dans la mosquée, tuant 27 personnes et en blessant 35,» a déclaré à l'AFP Fridon Obaidi, chef des enquêtes criminelles au ministère de l'Intérieur.

EMAL HAIDARY
Agence France-Presse
KABOUL
La communauté chiite de Kaboul a été une nouvelle fois visée lundi par un attentat qui a fait au moins 27 morts dans une mosquée, en pleine célébration d'une importante fête religieuse marquant le 40e jour suivant l'Achoura.
«J'étais dans la mosquée, les gens étaient en train de prier quand j'ai entendu un énorme «bang» et les vitres exploser. Je n'avais aucune idée de ce que qui se passait, je me suis enfui en criant,» a rapporté un témoin, Ali Jan, joint par l'AFP.
Cet attentat suicide perpétré par un kamikaze qui a déclenché sa charge au milieu des fidèles, n'a pas été revendiqué. Mais il porte la marque du groupe Etat islamique qui a assumé la responsabilité des précédents attentats ciblant cette minorité religieuse en Afghanistan.
«Un kamikaze s'est fait exploser au milieu des pèlerins dans la mosquée, tuant 27 personnes et en blessant 35,» a déclaré à l'AFP Fridon Obaidi, chef des enquêtes criminelles au ministère de l'Intérieur.
«Il s'agit bien d'une attaque suicide qui s'est produite vers 12h30 (3h00 à Montréal) à l'intérieur de la mosquée Baqirul Olum», dans l'ouest de la capitale afghane, a précisé Sediq Sediqqi, porte-parole du ministère de l'Intérieur.
Les premières images de l'intérieur de l'édifice montrent des locaux dévastés et des débris baignant dans des mares de sang, témoins de la violence du souffle.
«J'étais en train de prier, j'ai entendu une explosion et la poussière a entièrement recouvert la mosquée. Quand elle s'est dissipée, je n'ai vu que du sang et des corps...», a rapporté un autre témoin, Nadir Ali, depuis son lit d'hôpital. «J'ai été blessé au poignet mais j'ai réussi à ramper hors de la mosquée».
De nombreuses ambulances ont afflué vers la zone, qui a été complètement bouclée, a ajouté un porte-parole du ministère de la Santé, Mohammad Ismail.
Selon lui, les victimes ont été acheminées vers deux hôpitaux de Kaboul, Istiqlal et Emergency.
Polémique
La communauté chiite célèbre lundi l'Arbaïn - littéralement «quarante» en arabe - qui marque la fin des 40 jours de deuil consécutifs à l'Achoura, en souvenir de la mort de l'imam Hussein.
Lors de l'Achoura le 13 octobre dernier, une série d'attentats revendiqués par l'EI contre les chiites afghans avait fait plus de 30 morts et près de 100 blessés, à Kaboul et Mazar-i-Sharif, la grande ville du nord.
C'est la troisième fois que les chiites sont visés dans Kaboul depuis l'attentat du 23 juillet contre une manifestation de la minorité hazara qui avait fait 85 morts et plus de 130 blessés. Ce double attentat suicide au coeur d'une foule pacifique avait aussi été revendiqué par l'EI.
Dans un communiqué, le président Ashraf Ghani a rapidement condamné l'attaque «barbare» de lundi et dénoncé des «tentatives de division» de la population afghane.
Mais chaque fois la même polémique éclate: la foule reproche aux autorités d'être «incapables» d'assurer la protection des pèlerins chiites.
«Les forces de sécurité ont encore été incapables de protéger les mosquées, les pèlerins et leurs rassemblements,» s'est ainsi écrié peu après l'explosion un habitant se présentant comme M. Rahmat. «Ils savent pourtant que Daech (acronyme arabe de l'EI) qui arrive à perpétrer des attaques en Europe peut facile

France: un «nouvel attentat déjoué», sept arrestations

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Publié le 21 novembre 2016 à 06h40 | Mis à jour à 09h16
Les sept personnes interpellées, âgées de 29 à... (photo AFP)
PHOTO AFP
Les sept personnes interpellées, âgées de 29 à 37 ans et de nationalités française, marocaine et afghane, ont été arrêtées dans le cadre d'une enquête ouverte au parquet antiterroriste depuis «plus de huit mois», a souligné le ministre.

Agence France-Presse
Paris
Un attentat, « envisagé de longue date », a été déjoué ce week-end en France et sept personnes ont été interpellées, a annoncé lundi le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, pour qui la « menace terroriste » n'a jamais été aussi élevée.
Les personnes interpellées, âgés de 29 à 37 ans, de nationalités française, marocaine et afghane, ont été arrêtées dans la nuit de samedi à dimanche à Strasbourg (Est) et Marseille (Sud-Est), dans le cadre d'une enquête antiterroriste ouverte il y a « plus de huit mois », a-t-il indiqué à la presse.
Quatre de ces arrestations avaient déjà été annoncées dimanche.
L'enquête devra « définir les rôles respectifs des personnes interpellées et établir si l'attentat ainsi déjoué était une attaque coordonnée visant à frapper simultanément plusieurs sites sur le territoire », a ajouté M. Cazeneuve, sans plus de précisions.
Six étaient inconnues des services de renseignement, mais un Marocain, « dont la résidence n'était pas en France, était signalé par un pays partenaire ».
Deux personnes liées au même réseau avaient été interpellées le 14 juin, quelques jours après le début de l'Euro de football (soccer), et incarcérées, selon le ministre.
« Jamais la menace terroriste n'a été aussi élevée sur notre territoire », a déclaré Bernard Cazeneuve.
« Le risque zéro ne peut être garanti et ceux qui le garantissent mentent aux Français », a-t-il aussi dit, à six mois de l'élection présidentielle.
Pour la seule année 2016, près de 20 attentats et projets ont été déjoués en France, selon une source proche du dossier.
La France a été endeuillée à plusieurs reprises depuis les attentats de janvier 2015 à Paris contre le journal satirique Charlie Hebdo et un magasin casher (17 morts). Des attentats djihadistes ont notamment été perpétrés en novembre 2015, à Paris et dans sa banlieue (130 morts dans une salle de spectacles, des terrasses de café et devant le Stade de France), et en juillet 2016, à Nice (86 morts).
Début septembre, la police avait arrêté un commando de femmes djihadistes à l'origine d'un attentat avorté à la voiture piégée, retrouvée bourrée de bonbonnes de gaz, non loin de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris. Elles préparaient, d'après les enquêteurs, une autre attaque « imminente » contre une gare de la région parisienne.
Les services antiterroristes ont arrêté depuis janvier 418 personnes en lien avec des réseaux djihadistes, dont 143 depuis le 1er septembre. Sur ces 143, 52 ont été écrouées et 21 placées sous contrôle judiciaire.
Le président François Hollande a indiqué la semaine dernière vouloir prolonger l'état d'urgence, instauré après les attentats de novembre 2015, jusqu'à la présidentielle d'avril-mai 2017.

L'APEC veut prôner une approche modérée de la mondialisation

http://affaires.lapresse.ca/economie/international/

Publié le 20 novembre 2016 à 13h40 | Mis à jour le 20 novembre 2016 à 13h40
Le premier ministre Justin Trudeau discute avec le... (REUTERS)
REUTERS
Le premier ministre Justin Trudeau discute avec le président américain Barck Obama et la présidente chilienne Michelle Bachelet, le 20 novembre au sommet de l'APEC à Lima, au Pérou.

JORDAN PRESS
La Presse Canadienne
LIMA, Pérou
Le premier ministre du Canada Justin Trudeau et les leaders de la vingtaine d'autres pays qui prennent part au Sommet de coopération économique Asie-Pacifique (APEC) tentaient de présenter, dimanche, la mondialisation sous une facette modérée, dans la foulée d'une apparente montée des mouvements d'opposition au libre-échange.
Les discussions qui se déroulaient dimanche derrière des portes closes, au Pérou, visaient principalement à fournir une réponse directe au discours protectionniste véhiculé par le président américain nouvellement désigné, Donald Trump, et les partisans de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.
Bien que Donald Trump ne soit pas au Pérou, sa présence se faisait sentir. Le premier ministre australien Malcom Turnbull a lancé à la blague à Justin Trudeau, lors d'une rencontre à l'heure du déjeuner, que de « gros changements politiques » s'annonçaient dans le voisinage du Canada.
Justin Trudeau a hoché de la tête, se contentant de répondre qu'il est possible que de tels développements surviennent.
L'objectif des rencontres de dimanche est de déterminer comment présenter la mondialisation comme une approche économique modérée, a dit le directeur général du secrétariat de l'APEC, Alan Bollard, faisant référence à la croissance économique inclusive et durable.
Apposer des mots sur le principal thème du sommet qui prend fin samedi soir est simple, a noté M. Bollard, ajoutant qu'il est toutefois plutôt complexe de passer de la parole aux actes.
Justin Trudeau et ses homologues auront la lourde tâche de convaincre Donald Trump et ses partisans que le commerce international peut être bénéfique autant d'un point de vue national que mondial.
Le premier ministre canadien ne devrait pas s'adresser aux journalistes avant la conclusion du sommet, dimanche soir.
Le partenariat transpacifique (PTP) s'est retrouvé au coeur des discussions, alors que les ministres canadiens du Commerce international, Chrystia Freeland, et des Affaires étrangères, Stéphane Dion, ont multiplié leurs rencontres avec des homologues, des membres du Congrès américain et des hommes d'affaires.
Le PTP doit inclure 12 États du littoral du Pacifique dont les économies totalisent 40 % du PIB mondial, notamment le Canada, le Mexique, le Japon et les États-Unis.
Donald Trump s'est toutefois engagé à retirer les États-Unis des pourparlers devant mener à la mise en place de l'entente.

Daniel Boyer: le gouvernement Couillard a fait «une job de cochon»

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Publié le 20 novembre 2016 à 14h06 | Mis à jour le 20 novembre 2016 à 14h06
À une semaine de son congrès, alors qu'il... (Archives La Presse, Olivier Pontbriand)
ARCHIVES LA PRESSE, OLIVIER PONTBRIAND
À une semaine de son congrès, alors qu'il a annoncé qu'il sollicitait un nouveau mandat de trois ans, le président de la FTQ, Daniel Boyer, a exprimé un profond mécontentement face au gouvernement Couillard.

LIA LÉVESQUE
La Presse Canadienne
La FTQ, qui a souvent eu une réputation de centrale syndicale pragmatique qui sait jouer ses cartes face au pouvoir, semble en voie de durcir le ton et veut « redonner le goût de l'action politique » à ses militants.
À une semaine de son congrès, alors qu'il a annoncé qu'il sollicitait un nouveau mandat de trois ans, le président de la FTQ, Daniel Boyer, a exprimé un profond mécontentement face au gouvernement Couillard. Dans une entrevue à La Presse canadienne, il a promis de le faire payer lors de la prochaine élection parce qu'il estime qu'il a fait « une job de cochon ».
La plus grande centrale syndicale du Québec, qui compte plus de 600 000 membres, n'appuiera « probablement pas » un parti politique lors de la prochaine élection provinciale qui aura lieu en 2018. Mais elle risque de mettre ses énergies à combattre le gouvernement Couillard.
« On aura des débats à faire d'ici là, mais si les élections avaient lieu demain matin, on reprendrait exactement la même stratégie qu'on a prise pour débarquer [Stephen] Harper: n'importe qui sauf les libéraux. Ça va être le vote stratégique », avertit M. Boyer.
Dans le monde municipal, où les syndicats affiliés à la FTQ représentent 72 % des syndiqués, la grogne est intense. Les lois qui ont imposé le partage du coût des régimes de retraite et qui ont modifié le régime de négociation sont ou vont être contestées devant les tribunaux.
« Dans le secteur municipal, pourquoi le gouvernement ne s'est pas assis avec nous pour dire ''il y a tel et tel problème'' ? Il n'a pas fait ça, parce qu'il y a deux maires, à chaque bout de la 20, qui s'amusent et qui font un méchant power trip. Ce gouvernement-là a fait une job de cochon pendant les deux premières années et demie de son mandat. Puis là, il va se racheter dans les deux dernières années pour se faire réélire ? Je m'excuse, mais ça ne passera pas; ça ne passera pas chez nous en tout cas », prévient M. Boyer.
Il reproche aussi au gouvernement Couillard de se comporter « comme un gouvernement hyper conservateur de droite », par ses décisions budgétaires en santé, en éducation, dans les services de garde et face aux groupes communautaires, ainsi que par son manque d'exigences envers les entreprises en matière de maintien et de création d'emplois, d'innovation et de modernisation.
Il le critique aussi pour avoir « piétiné les droits » des travailleurs - la FTQ représente également des chauffeurs de taxi, par l'intermédiaire des Métallos, et les travailleurs d'Aveos dans l'aéronautique.
Quand on lui demande si le gouvernement libéral a quand même fait quelques bonnes choses pour les travailleurs, sa réponse est cinglante: « non », sauf pour l'entente avec le front commun dans le secteur public. Et, là encore, M. Boyer pense que le gouvernement n'a pas eu le choix, parce que la population appuyait les syndiqués du secteur public, voyant l'effet des restrictions budgétaires dans les services publics.
Mandats et opposition
Quand il analyse son premier mandat à la tête de la FTQ, M. Boyer pense spontanément au combat pour le salaire minimum à 15 $ - un combat porteur de justice sociale, qui a suscité l'appui de la population, selon lui. Il se dit particulièrement fier de cette lutte, qui dépasse le cadre des seuls syndicats. Il compte d'ailleurs poursuivre cette lutte s'il obtient un second mandat.
L'autre bataille qui le passionne et qu'il souhaite mener à bien est celle des clauses de disparité de traitement dans les conventions collectives en fonction de la date d'embauche, notamment celle des « régimes de retraite à deux vitesses ». Là encore, le syndicaliste y voit une question de justice sociale.
En plus de M. Boyer, le numéro deux et secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux, sollicite également un nouveau mandat de trois ans.
Pour le moment, personne n'a officiellement contesté leur leadership. La Presse canadienne a contacté plusieurs sources à la FTQ pour tâter le pouls et aucune n'a trouvé à redire contre le tandem Boyer-Cadieux. Même sur les sujets jadis plus délicats, comme la construction ou les liens avec le Fonds de solidarité, la paix semble être revenue à l'interne.

Rétabli, Pierre Moreau revient dans l'arène politique

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Publié le 20 novembre 2016 à 17h02 | Mis à jour le 21 novembre 2016 à 00h26
L'homme politique, ministre et député, achève une convalescence... (PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE)
PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE
L'homme politique, ministre et député, achève une convalescence de près d'un an. Il participera à un brunch dans sa circonscription de Châteauguay, le 18 décembre et reviendra au travail en janvier.

DENIS LESSARD
La Presse
Il ne pouvait plus marcher, il était frappé par des maux de tête si violents qu'il ne pouvait plus manger. Après avoir perdu 40 livres en trois semaines, il avait eu le choc de sa vie en se revoyant dans le miroir à l'hôpital. Pierre Moreau revient de loin.
D'un lymphome d'abord. « La porte de l'ascenseur ouvre à l'hôpital, et tu vois l'affiche "hémato-oncologie". Tu te dis: "On s'est peut-être trompé d'étage !"», raconte-t-il dans une longue entrevue publiée lundi dans La Presse +. D'une mystérieuse infection ensuite, qui lui valut des semaines d'hospitalisation le printemps dernier. «J'ai eu mal comme jamais dans ma vie ! Rétrospectivement, je me rends compte que je suis allé bien plus profond que je pensais.»
La peur? «J'ai demandé aux gens près de moi, jamais je n'ai eu l'air de lancer la serviette. On me dit que j'ai toujours eu la même flamme dans l'oeil», peut-être des «mensonges blancs pour m'encourager».
Il y a près d'un an, fin janvier, Pierre Moreau était nommé ministre de l'Éducation - un poste qu'il occupa moins d'un mois. Il achève une convalescence de près d'un an - il participera à un brunch dans sa circonscription de Châteauguay, le 18 décembre et reviendra au travail en janvier.
«C'est clair qu'il faut dire un mot, compte tenu de la nature dramatique du départ, mais je ne veux pas passer des mois là-dessus. À la fin de la journée lundi, on rentre au garage !»
En politique, «tu es arrêté ou tu cours»
L'homme semble un peu mal à l'aise de parler de lui. «C'est très intime. Vous ne me verrez pas sur le train de Joselito», confie-t-il. Mardi dernier, Pierre Moreau a obtenu «la dernière lumière verte», dans les prochaines semaines, «il sera parfaitement en mesure de reprendre ses activités professionnelles» écrit la Dre Maryse Turcotte, directrice des services professionnels du CHU de Québec, où le ministre Moreau a été traité.
Il arrivait au méga-ministère de l'Éducation après deux ans de pression. Ministère des Transports - sous Jean Charest. Campagne électorale en 2012, course au leadership, nouvelle élection, projets de loi difficiles aux affaires municipales. «J'avais passé l'été 2015 à frapper des balles en commission parlementaire.» «La fatigue a probablement été un facteur, mais on ne peut dire que cela a été déterminant. Maintenant je suis près de 100 %, en politique il y a deux vitesses; tu es arrêté ou tu cours !»
La retraite? Pas question
Il s'attend bien sûr à un poste plus stratégique que ministre délégué aux Finances mais, diplomatiquement, souligne qu'il appartiendra au patron, Philippe Couillard de choisir son prochain défi. «Regarder les oiseaux, pousser les fleurs et nourrir les écureuils, ce n'est pas moi !» observe-t-il. Il aura 59 ans en décembre et n'a pas une seconde songé à une retraite prématurée. «Ma réflexion était simple; fais ce que tu aimes; ce qui te passionne.» Moreau le guerrier parlementaire sera-t-il aussi incisif ? «Peut-être je tournerai les phrases plus doucement. Je m'entends dire ça. On verra dans trois mois !» raconte celui qui est devenu grand-père pendant sa convalescence. 
Encore amaigri, il raconte volontiers son chemin de croix, de radiographie en biopsie depuis un an. Pas de chimiothérapie, pas de radiothérapie, ni d'intervention chirurgicale toutefois; son médecin était confiant qu'une fois ses forces retrouvées, le système lymphatique du patient Moreau pourrait de lui-même mettre au pas ces cellules qui s'étaient emballées.
Jusqu'en juillet dernier, Pierre Moreau n'avait pas réglé ses comptes avec le cancer. «Au début, j'allumais de partout comme un arbre de Noel!» résume Moreau, décrivant la radiographie donnée par tomographie - la solution radioactive révélait des problèmes multiples, dirigeant vers deux diagnostics ; un lymphome, une maladie grave mais soignable, ou un cancer avec des métastases. La chance lui a souri. À l'été toutefois, un nouveau scintillement a fait renaître des doutes, une apparence de cellules cancéreuses, près du poumon gauche. En octobre dernier, le dernier scan révélait que tout était normal.
Ponctions lombaires, ponctions de moelle osseuse... «La première fois que j'ai vu mon tas de pilules arriver, il y en avait une vingtaine, j'ai demandé : "c'est pour la semaine ?" On me répond "non, c'est celles pour aujourd'hui !"» raconte-t-il.
La peau sur les os
Il a été hospitalisé deux fois. La première avec d'autres patients, isolés après une greffe de moelle osseuse. «Tu te demandes si tu es tombé dans un puits», raconte-t-il. La seconde, à cause de maux de tête intolérables ; son système immunitaire déréglé avait donné prise à une méningite et à une encéphalite. «J'ai perdu 40 livres, j'avais perdu la voix, et ne pouvais plus me tenir sur mes jambes. Quand je me vois la première fois dans le miroir, j'ai l'air de sortir d'un camp de concentration. Il me reste la peau et les os.»
Il trouve tout de même le moyen de blaguer en racontant sa sortie d'urgence lors de la formation du conseil des ministres le 28 janvier. Il était parti en ambulance du parlement. Il est entouré de médecins, Philippe Couillard et Roberto Iglesias, qui ne sentaient plus le pouls du patient. Gaétan Barrette, arrive, le fait coucher par terre et laisse tomber: «J'ai une bonne nouvelle... le sang circule encore au cerveau!»
Tout un choc pour celui qui n'avait «jamais manqué une journée d'école, une journée d'université ou une journée de travail». «Trois semaines avant de tomber, j'étais en pleine forme, j'allais au gymnase trois fois semaine !» rappelle-t-il.

Québec solidaire pose ses conditions pour des candidatures communes

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Publié le 20 novembre 2016 à 18h46 | Mis à jour le 20 novembre 2016 à 18h46
«Allons-nous discuter avec d'autres partis politiques? Notre réponse... (Le Soleil, Yan Doublet)
LE SOLEIL, YAN DOUBLET
«Allons-nous discuter avec d'autres partis politiques? Notre réponse est claire, c'est: "Oui"», a dit la députée de Gouin et co-porte-parole de Québec solidaire, Françoise David, aux délégués du Conseil national de QS, réunis dans la capitale dimanche.

JEAN PHILIPPE ANGERS
La Presse Canadienne
Les membres de Québec solidaire ont décidé en conseil national d'explorer des candidatures communes aux élections contre les libéraux à certaines conditions, et ont maintenu leur participation aux discussions des Organisations unies pour l'indépendance du Québec (OUI Québec).
Québec solidaire a indiqué que les membres étaient prêts à explorer des candidatures communes, précisant qu'elles proviendraient de «mouvements sociaux» ou de formations politiques, et que cette avenue demeurait exclue pour les élections partielles du 5 décembre.
Aussi, ces candidatures communes ne seraient pas possibles sans un programme «résolument progressiste», Québec solidaire évoquant la fin de l'austérité et un réinvestissement dans les services publics, le féminisme comme valeur partagée, la fin de l'exploration des hydrocarbures en sol québécois, un mode de scrutin proportionnel, un projet indépendantiste inclusif et la reconnaissance du droit à l'autodétermination des nations autochtones et inuit.
«2018, c'est clair, il faut que ce soit la fin du règne libéral, mais il ne faut pas remplacer les libéraux par une espèce de copie conforme. (...) Ce qui est intéressant, c'est de battre les libéraux et de les remplacer par un gouvernement qui va vraiment mettre en oeuvre des politiques favorables aux gens ordinaires, aux régions, aux personnes immigrantes, favorables aux Premières Nations. Si Bernie Sanders a réussi à rallier tant d'Américains, si en Alberta on a réussi à faire élire le NPD dans une province où on ne pensait jamais que cela arriverait, bien le Québec est mûr pour progrès social véritable», a dit en entrevue Mme David.
Réunis en conseil national cette fin de semaine à Québec, les membres ont lancé un chantier qui se penchera sur la possibilité de convergences et d'alliances avec d'autres mouvements politiques et sociaux - dont ceux des Premières Nations - «partageant les valeurs de Québec solidaire pour rassembler les forces du changement et sortir de l'impasse libérale».
Concernant les OUI Québec, Québec solidaire y poursuivra les discussions sur les modalités d'accession à l'indépendance avec notamment le Parti québécois et Option nationale, et compte y faire la promotion de son assemblée constituante formée de citoyens appelés à élaborer une constitution et à préparer un référendum sur l'avenir du Québec.
Les activités du OUI Québec étaient interrompues depuis la course à la direction du Parti québécois, et Québec solidaire désirait consulter ces membres sur la poursuite des activités dans la foulée de la position du chef Jean-François Lisée d'exclure la tenue d'un référendum d'ici 2022.
«Du point de vue de Québec solidaire, il est clair que lorsqu'un gouvernement souverainiste est élu, il met en oeuvre tout ce qu'il faut pour faire élire une assemblée constituante. Évidemment M. Lisée, lui, reporte ça après 2022, et ce n'est pas notre point de vue, on va aller en discuter», a affirmé Mme David.
Le Parti québécois s'est réjoui de ces décisions de Québec solidaire qui permettent «de franchir un pas supplémentaire vers la convergence des forces progressistes et souverainistes».
«Chaque geste de rapprochement est un geste significatif vers la convergence, du plus modeste au plus ambitieux. En soi, il est représentatif d'une volonté réelle d'engagement, tout en apprenant à travailler ensemble», a déclaré la députée de Joliette et chargée de mission pour les relations avec la société civile, la participation citoyenne et la convergence, Véronique Hivon, par voie de communiqué.
Le PQ a aussi manifesté «sa volonté de travailler à la réforme du mode de scrutin et celle de discuter des enjeux qui apparaissent prioritaires à Québec solidaire».
L'ancienne présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Claudette Carbonneau, qui préside les OUI Québec depuis septembre 2015, a salué la poursuite des activités par Québec solidaire.
«On s'était entendu sur une série de chercheurs, et on leur avait demandé de nous faire un document de réflexion et des mises à jour des mécanismes d'accession à l'indépendance partout à travers le monde. (...) Et ce matériel a continué à se préparer durant la course à la chefferie, et j'envisage donc dans les prochains jours que l'on puisse se mettre au travail», a dit Mme Carbonneau.
Les travaux porteront «exclusivement» sur la recherche d'un mode commun d'accession à l'indépendance, et ce, jusqu'aux congrès respectifs de Québec solidaire, du Parti québécois et d'Option nationale en 2017, où les membres pourront se prononcer sur la proposition élaborée sur les modalités d'accession, a-t-on indiqué.
«Peu importe la date à laquelle se ferait une consultation populaire, il faut tout de même réfléchir au plan de match, aux manières d'arriver à un résultat satisfaisant là-dedans, et comment s'assurer de mettre l'ensemble de la population québécoise dans le coup», a poursuivi Mme Carbonneau.
Le chef du parti Option nationale, Sol Zanetti, a dit voir une «bonne nouvelle» dans la poursuite des discussions au sein des OUI Québec. Il a toutefois ajouté du même souffle qu'il ne fallait pas se leurrer pour 2018 et croire qu'un gouvernement véritablement progressiste au Québec, «sans les moyens politiques de l'indépendance», pourrait parvenir à accomplir ses objectifs.
«Je pense qu'avec la fin de la construction de l'oléoduc Énergie Est qui est prévue pour 2021 selon l'échéancier actuel, si on attend à 2022 pour envisager de faire l'indépendance, il sera trop tard pour bloquer Énergie Est, et ça c'est très problématique», a dit M. Zanetti, faisant notamment valoir que le transport interprovincial des hydrocarbures est un dossier qui relève du gouvernement canadien et que l'entreprise TransCanada ne reconnaît pas l'autorité du Québec dans l'évaluation environnementale.

La moitié des bambins victimes de violence

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EXCLUSIF
Publié le 21 novembre 2016 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
Un portrait inédit des conditions de vie des... (Photo Sarah Mongeau-Birkett, Archives La Presse)
Un portrait inédit des conditions de vie des bambins québécois sera dévoilé aujourd'hui
 par l'Observatoire des tout-petits.
PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE
La moitié des enfants de moins de 6 ans ont déjà été victimes de violence physique à la maison, et presque autant y subissent des agressions psychologiques répétées, révèle un portrait inédit des conditions de vie des bambins québécois qui sera dévoilé aujourd'hui par l'Observatoire des tout-petits et que La Presse a obtenu. Malgré ces sombres statistiques, l'environnement dans lequel grandissent les tout-petits s'est tout de même amélioré depuis 10 ans, démontre le document.
COMMENT VONT NOS ENFANTS ?
« On a l'indice du Dow Jones, on peut mesurer la performance de toutes les grandes compagnies, mais personne n'est capable de répondre à la question : comment vont les tout-petits québécois ? C'est fou, parce que c'est quand même l'avenir du Québec », note Fannie Dagenais, directrice de l'Observatoire. 
Et comment vont-ils ? « Il y a une amélioration. On a des bonnes nouvelles, mais on a aussi des données qui sont plus préoccupantes. » La violence, l'accès à un logement adéquat et l'insécurité alimentaire en font partie.
48 %
Près de la moitié des enfants âgés de 6 mois à 5 ans ont été victimes d'au moins un geste de violence mineure perpétré par un adulte de la maison en l'espace d'un an, révèle l'enquête, une première en son genre, publiée dans le cadre de la première Grande semaine des tout-petits, qui s'amorce aujourd'hui. On parle ici de secouer ou de brasser un enfant (de plus de 2 ans), de lui taper les fesses à mains nues, de lui donner une tape sur la main, le bras ou la jambe, ou de le pincer. « Il y a une baisse par rapport à 2004 [56 %], mais disons qu'il y a encore place à amélioration. Ce qui m'a frappée, c'est que c'est encore un enfant sur deux. C'est préoccupant », estime Fannie Dagenais.
Les enfants victimes de violence physique grave sont beaucoup moins nombreux (4,3 %). On parle ici de taper un enfant avec un objet dur (ceinture ou bâton, par exemple), de lui donner un coup de poing ou un coup de pied, de lui serrer la gorge, de lui donner une raclée, de le jeter par terre ou encore de le frapper au visage, sur la tête ou sur les oreilles.
INSULTES, MENACES ET HUMILIATION
Parmi les enfants de 6 mois à 5 ans, 44 % ont déjà fait l'objet, au cours de la même année, d'au moins trois épisodes d'agression psychologique par un adulte à la maison. Comme le montre le graphique, les cas sont beaucoup moins nombreux pour les enfants de 2 ans et moins que pour ceux de 3 à 5 ans.
Une agression psychologique, c'est quoi ? On parle de « crier ou hurler après un enfant, de jurer après lui, de menacer de le placer en famille d'accueil ou de le mettre à la porte, de menacer de le frapper [sans le faire] ou encore de l'humilier en le traitant par exemple de stupide, de paresseux ou de tout autre nom de même nature », précise le rapport.
1 sur 5
Proportion des enfants de moins de 6 ans qui vivent dans un logement jugé non abordable pour leur famille (dont le prix équivaut à plus de 30 % du revenu). Cela représente 73 000 familles.
« On comprend tout de suite la pression économique que ça met sur ces familles-là, dit Fannie Dagenais. Parce que l'argent qui va là, il ne va pas sur d'autres choses. »
En lien direct avec ce phénomène : 8 % des familles ayant des enfants âgés de moins de 6 ans sont en situation d'insécurité alimentaire. La proportion est la même depuis 2005.
MÈRES PLUS SCOLARISÉES, FAMILLES PLUS À L'AISE
PLUS RICHES > La proportion de bambins de 5 ans et moins vivant dans une famille à faible revenu a diminué au cours des dernières années, passant de 18,5 % en 2004 à 12,9 % en 2013.
PLUS SCOLARISÉES > La proportion d'enfants nés d'une mère n'ayant pas terminé ses études secondaires est passée de 7,9 % en 2008 à 5,9 % en 2014.
PLUS D'EMPLOIS > Le pourcentage de mères ayant un emploi est passé de 73,7 % à 77,4 % entre 2004 et 2015 chez les mères avec conjoint. Du côté des mères seules, 61,3 % étaient sur le marché du travail en 2015.
POURQUOI EST-CE IMPORTANT ? > « Des recherches ont établi que les enfants de 0 à 5 ans vivant en situation de pauvreté présentent plus de difficultés de langage et sont plus à risque de rencontrer des difficultés scolaires à leur entrée à l'école. Ils sont aussi plus susceptibles de développer des problèmes de comportement ou de santé », explique Mme Dagenais.
OUBLIÉS, LES ENFANTS ?
Il y a 535 490 enfants de 5 ans et moins au Québec, contre 1,5 million de personnes âgées de 65 ans ou plus. Les plus jeunes membres de notre société sont-ils négligés ? Il y a un risque, répond Jean-Pierre Hotte, ancien directeur général des centres jeunesse, président d'Avenir d'enfant et porte-parole de la Grande semaine des tout-petits. « Quand on voit le vieillissement de la population, avec des baby-boomers qui ont mille et une façons de mettre de l'avant leurs priorités, il y a un risque pour les tout-petits d'être oubliés. C'est souvent vu comme strictement l'affaire des parents », dit-il. 
« Les gens, surtout de ma génération, ne sont pas portés à porter les enfants parmi leurs priorités. Ils pensent à la santé, au régime de retraite... On veut s'assurer que les enfants ont l'espace qu'ils devraient occuper. »
Le portrait se base sur des chiffres de plusieurs organes, dont l'Institut de la statistique du Québec, Statistique Canada, le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale (MTESS) et la Direction des statistiques sociodémographiques. L'Observatoire a utilisé les données les plus récentes, qui varient entre 2012 et 2016, selon les thèmes.