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mercredi, mars 08, 2017

Le PLC choisira ce soir sa candidate dans Saint-Laurent

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PUBLIÉ AUJOURD'HUI À 7 H 43 | Mis à jour à 8 h 03
Yolande James, Marwah Rizqy et Emmanuella Lambropoulos
Yolande James, Marwah Rizqy et Emmanuella Lambropoulos
Photo : La Presse canadienne/Jacques Boissinot/Radio-Canada/Courtoisie

Les membres du Parti libéral du Canada (PLC) de la circonscription de Saint-Laurent, dans l'ouest de Montréal, célébreront, à leur façon, la Journée internationale des femmes en élisant une femme pour les représenter en vue de l'élection partielle du 3 avril prochain.
Car peu importe l’issue du scrutin de ce soir - qui se déroulera à compter de 16 h à l’Hôtel Le Crystal - c’est une femme que sera appelée à y porter les couleurs libérales puisque ce sont trois femmes qui se présentent à l’investiture dans ce bastion du PLC.
L’ancienne ministre libérale provinciale Yolande James est la favorite pour enlever l’investiture.
Avocate de formation, Mme James a été ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles dans le cabinet de Jean Charest, d'avril 2007 à août 2010, puis ministre de la Famille de mai 2010 à septembre 2012.
L’une de ses rivales est la fiscaliste Marwah Rizqy, professeure à l’Université de Sherbrooke. Réputée pour ses travaux sur les paradis fiscaux, Mme Rizqy a représenté le PLC dans la circonscription d’Hochelaga en 2015. Elle s’était inclinée par quelque 500 voix devant la néo-démocrate Marjolaine Boutin-Sweet.
La troisième candidate est une enseignante du nom d’Emmanuella Lambropoulos.
La circonscription de Saint-Laurent est vacante depuis le départ du député fédéral Stéphane Dion, nommé ambassadeur du Canada en Allemagne. M. Dion a accepté cette fonction à la suite de la perte de son poste de ministre des Affaires étrangères.
Des élections complémentaires se tiendront dans cinq circonscriptions du pays le 3 avril.
Allégations de favoritisme
L’investiture libérale dans la circonscription de Saint-Laurent a été secouée par des allégations de favoritisme faites à l'endroit des instances du parti. Le « comité du feu vert », chargé d’approuver les candidatures, a écarté le maire de l’arrondissement de Saint-Laurent, Alan DeSousa, qui avait soumis sa candidature.
Élu une première fois au conseil municipal de Saint-Laurent, alors une municipalité indépendante, en 1990, il y a été réélu deux fois avant d'en devenir le maire en 2001 au moment où Saint-Laurent était sur le point de devenir un arrondissement de la nouvelle ville fusionnée de Montréal. D'origine pakistanaise, M. DeSousa vit à Saint-Laurent depuis 44 ans.
Le PLC n’a fourni aucune explication à M. DeSousa pour justifier le rejet de sa candidature.
Le journaliste parlementaire au Globe and Mail Daniel Leblanc, en entrevue à l’émission 24/60, a indiqué que le PLC semblait favoriser la candidature de Mme James tout en présentant l’investiture comme un processus ouvert et transparent.
M. Trudeau aurait eu le droit de nommer quelqu’un ou d’au moins d’exprimer le fait qu’il voulait Yolande James dans Saint-Laurent, mais là, ça donne l’impression que c’est par des manœuvres en coulisses qu’on obtient le résultat qu’on voulait en bout de ligne. Danel Leblanc
« Il y a une opacité autour de tout ce processus-là, de nomination, d’investiture, a déclaré M. Leblanc. Ça va à l’encontre du message de base de Justin Trudeau qui dit que le Parti libéral est un mouvement, devenir membre est rendu gratuit, on veut que les gens s’impliquent, on veut donner une voix aux gens ».
M. Leblanc rappelle qu’une controverse similaire a éclaté dans la circonscription de Markham-Thornhill en Ontario, un autre bastion libéral, où la directrice des nominations au cabinet du premier ministre Mary Ng a été élue.
La candidate Juanita Nathan s'est retirée de la course en soutenant que le parti favorisait Mme Ng. Elle a avancé que plus de 2000 personnes qu'elle avait recrutées comme membres du parti n'auraient pas pu voter à l’investiture parce que le parti a fixé rétroactivement la date limite d'inscription au 14 février, soit la veille du jour où elle a commencé à inscrire des noms dans le système.
La ministre Mélanie Joly avait également profité du prolongement de l’investiture dans la circonscription d’Ahuntsic-Cartierville.
On semble ajuster les règles en fonction du résultat désiré. Daniel Leblanc
Le journaliste soutient que le PLC n’a pas l’apanage de ces apparences de favoritisme et que les autres partis ont procédé de la sorte. Il estime toutefois que ce genre de pratiques nuit à l’image des politiciens auprès d’une certaine frange de l’électorat.

Migrants à la frontière: le Québec, principale terre d'accueil

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Publié le 08 mars 2017 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
Le ministre fédéral de l'Immigration, des Réfugiés et... (PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE)
Le ministre fédéral de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté estime que l'augmentation du nombre de demandeurs de statut de réfugié n'a rien à avoir avec l'arrivée au pouvoir de Donald Trump.
PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE
La ruée des réfugiés vers le Canada ne cesse de s'intensifier en 2017. En février, 1239 personnes ont traversé la frontière avec les États-Unis pour demander l'asile au pays, un bond de 32% en un mois. Mais c'est le Québec qui est de loin leur principale terre d'accueil. Cette hausse n'est toutefois pas liée aux gestes posés par l'administration Trump, maintient le gouvernement Trudeau.
Depuis le début de l'année, 2176 demandes d'asiles ont été traitées par l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) aux points d'entrées terrestres, dont la moitié au Québec (1087). Ainsi, en seulement deux mois, il y a déjà eu plus de demandes d'asiles au Québec qu'en 2015, et près de la moitié de celles de 2016.
En février dernier, 635 personnes ont traversé à pied la frontière entre les États-Unis et le Québec pour demander l'asile au pays. C'est davantage que dans toutes les autres provinces réunies. «Ce ne sont pas nécessairement des gens qui sont entrés illégalement ou légalement», précise Judith Gadbois-St-Cyr, porte-parole de l'ASFC.
Roxham Road
Les migrants qui traversent la frontière illégalement au Québec privilégient le passage de Roxham Road, une route reculée située à 4 kilomètres du Parc Safari à Hemmingford. Mardi dernier, La Presse avait constaté à cet endroit l'arrivée de plus d'une cinquantaine de réfugiés, arrêtés immédiatement par les policiers de la Gendarmerie royale du Canada (GRC). Ces demandeurs d'asile débarquent généralement en taxi ou en autobus tout près de la frontière.
Hier, même le prestigieux New York Times a consacré un long reportage sur Roxham Road, cette populaire porte de sortie des États-Unis.
Des raisons géographiques
Le Québec est devenu la terre de prédilection des migrants pour des raisons «simplement géographiques», soutient Me Jean-Sébastien Boudreault, président de l'Association québécoise des avocats en droits de l'immigration. «Il y a une plus grande partie de la population qui vit sur la côte est américaine», résume-t-il.
Selon Me Boudreault, une «augmentation constante et significative» du nombre de réfugiés est «très possible» au Canada, surtout à la suite du nouveau décret migratoire du président Trump. «Les gens ont peur de rester aux États-Unis, ils ont peur d'être déportés, ils ont peur pour leur sécurité, alors ils cherchent un meilleur endroit», dit-il.
Rien à voir avec l'arrivée de Trump
Le ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Ahmed Hussen, estime que l'augmentation du nombre de demandeurs de statut de réfugié n'a rien à avoir avec l'arrivée au pouvoir de Donald Trump. «Nous travaillons de très près avec les États-Unis. Certains des individus qui traversent nos frontières n'ont jamais eu l'intention de rester aux États-Unis. Pour eux, le Canada avait toujours été leur destination, même s'ils détiennent des visas américains valides», a-t-il dit.
Selon lui, cela démontre que le Canada n'a pas à suspendre l'entente de pays tiers sûr avec les États-Unis, comme le réclame notamment le NPD. Le ministre Hussen a aussi souligné que le nombre de demandeurs d'asile était déjà en hausse avant les élections présidentielles.
La situation bien en main
Le ministre de la Sécurité publique, Ralph Goodale, a indiqué que la GRC et l'ASFC ont la situation bien en main et qu'il n'est pas nécessaire d'embaucher de nouveaux effectifs pour traiter les nouveaux cas d'immigrants qui entrent illégalement au pays, loin des postes douaniers canadiens. Il a expliqué que la GRC et l'ASFC ont réalloué des effectifs à certains endroits de la frontière canado-américaine pour contrer les passages clandestins.
«Certains présument qu'en franchissant la frontière de la sorte, c'est un billet gratuit pour le Canada. Ce n'est pas le cas. Quand vous traversez la frontière de cette façon, vous êtes arrêtés et il y a un processus juridique qui s'enclenche. Cela comprend une identification des individus en utilisant l'information biométrique, et une vérification des bases de données de criminels et de terroristes», a indiqué le ministre Goodale.
Qui sont ces réfugiés?
Difficile d'avoir un portrait précis de la situation. Selon les témoignages recueillis, certains sont Soudanais, d'autres Irakiens. Il y a aussi des Érythréens et des Burundais. Malgré les demandes d'entrevues répétées de La Presse, personne n'a voulu donner de détails sur ces migrants illégaux. Silence radio à l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) et au Centre pour demandeurs d'asile YMCA-Praida de Montréal.
Avocat spécialisé en immigration, Me Stéphane Hanfield a expliqué à La Presse qu'il était peu probable que ces demandeurs d'asile acceptent de parler aux médias dans les circonstances. Même leurs avocats risquent fort de décliner toute demande d'entrevue de peur de nuire à la demande d'asile de leur client.
- Avec Tristan Péloquin
***
EN CHIFFRES 
Nombre de demandes d'asiles traitées par l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) aux points d'entrées terrestres, en février 2017, par région du Canada :
  • Québec : 635
  • Nord de l'Ontario : 8
  • Sud de l'Ontario : 464
  • Prairies : 110
  • Pacifique : 22
  • TOTAL : 1239
***
Nombre de demandes d'asiles traitées par l'ASFC au Québec :
  • 2017 : 1087 (janvier et février)
  • 2016 : 2527
  • 2015 : 1054
  • 2014 : 881

Des récompenses de Harper pour voter du bon bord?

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EXCLUSIF
Publié le 08 mars 2017 à 05h00 | Mis à jour à 09h01
«De toute évidence, les conservateurs ont utilisé des... (ARCHIVES PC)
«De toute évidence, les conservateurs ont utilisé des fonds à des fins politiques dans le passé [...]», a indiqué une source libérale qui a requis l'anonymat.
ARCHIVES PC
(Ottawa) L'ancien gouvernement conservateur de Stephen Harper a-t-il utilisé les fonds de l'Agence de développement économique du Canada (DEC) pour les régions du Québec afin de favoriser les circonscriptions qui élisaient des députés conservateurs durant ses quelque 10 années au pouvoir?
Le ministre de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique, Navdeep Bains, croit que ç'a été le cas. Il a récemment demandé aux fonctionnaires de son ministère de revoir la façon dont les projets de développement régional sont approuvés par Ottawa, a appris La Presse.
Une étude des quelque 2,7 milliards de dollars qui ont été investis au Québec pour le développement régional entre 2006 et 2015 démontre qu'une importante partie de ces fonds a servi à financer des projets qui se trouvaient dans les circonscriptions détenues par un député conservateur ou qui auraient pu basculer dans le camp des conservateurs lors d'une élection fédérale.
Une question aux Communes
L'étude a été menée par le ministère de l'Innovation après que la députée du NPD de l'Abitibi-Témiscamingue, Christine Moore, eut soumis une question écrite à la Chambre des communes en mars 2016 dans laquelle elle demande des explications sur les sommes investies pour le développement régional au Québec entre 2002-2003 et 2014-2015.
Le chef adjoint du Parti conservateur et député de Roberval, Denis Lebel, était le ministre responsable de DEC durant la majeure partie des années au pouvoir du gouvernement conservateur. M. Lebel a aussi été le lieutenant politique de M. Harper au Québec.
La circonscription de Roberval, que l'ex-ministre Denis Lebel représente à la Chambre des communes depuis septembre 2007, est l'une des régions qui a eu sa part du gâteau du développement régional, selon l'analyse du ministère de l'Innovation.
Durant cette période, la région du Saguenay - Lac-Saint-Jean a obtenu quelque 233 millions de dollars en fonds fédéraux pour financer divers projets de développement régional. C'est sept fois plus d'argent que la région de Laval, qui a toujours été réfractaire aux conservateurs durant la dernière décennie et qui n'a obtenu que 32 millions de dollars en développement régional.
La région de Québec, qui a élu des députés conservateurs à toutes les élections fédérales depuis 2006, a aussi été traitée aux petits oignons. La région de la capitale nationale a en effet reçu 443 millions de dollars en fonds, soit une somme 14 fois plus élevée que la région de Laval et presque autant que la région de Montréal (481 millions de dollars). La région de Québec a obtenu, au prorata de sa population, une somme deux fois plus élevée que la ville de Montréal.
La région du Bas-Saint-Laurent, où les conservateurs entretenaient l'espoir de faire des gains, a aussi été bien traitée. Cette région s'est vue octroyer 225 millions de dollars en fonds fédéraux pour le développement régional entre 2006 et 2015.
«De toute évidence, les conservateurs ont utilisé ces fonds à des fins politiques dans le passé et le ministre Bains procède à un examen des pratiques en vigueur concernant l'approbation des projets de développement régional», a confirmé une source libérale qui a requis l'anonymat.
Les conservateurs répliquent
M. Lebel n'a pas voulu commenter les allégations de favoritisme des libéraux. Mais son ancien chef de cabinet, Yan Plante, a réfuté les conclusions du gouvernement Trudeau, soulignant que la grande région de Montréal a accès à des programmes fédéraux qui échappent aux autres régions du Québec.
«Lorsque l'on regarde le financement fédéral au Québec, on devrait l'analyser dans son ensemble. Par exemple, le Grand Montréal a accès beaucoup plus facilement à des fonds importants de gros ministères comme Industrie Canada, que le Bas-Saint-Laurent, l'Abitibi-Témiscamingue ou la Côte-Nord. Or, quand Industrie Canada vient à Montréal faire une annonce de centaines de millions de dollars, c'est excellent pour l'économie montréalaise et québécoise. Mais, ça n'aide pas nécessairement Val-d'Or, Gaspé, Trois-Rivières ou Alma. Ce serait un raccourci intellectuel de ne pas tenir compte de cela ou une démonstration d'une grande insensibilité envers les réalités régionales du Québec», a affirmé M. Plante, qui est aujourd'hui président de Compas stratégies.
Il a aussi soutenu qu'il faut tenir compte des projets qui ont été déposés durant cette période. «Les régions où il y a le plus grand nombre de projets approuvés sont généralement celles qui ont le plus de projets déposés», a-t-il dit.
Dans le passé, le Parti conservateur a critiqué la décision de Justin Trudeau de confier à un ministre de l'Ontario, Navdeep Bains, la responsabilité du développement économique régional au Québec. Autrefois, ce ministère était confié à un député du Québec.

Droits de l'Homme: l'ONU critique la présidence américaine

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Publié le 08 mars 2017 à 07h13 | Mis à jour à 07h13
«Je suis préoccupé par la manière dont la... (AP)
AP
«Je suis préoccupé par la manière dont la nouvelle administration traite de plus en plus de dossiers relatifs aux droits de l'Homme», a déclaré Zeid Ra'ad Al Hussein, qui s'exprimait durant la principale session annuelle du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU.

Agence France-Presse
Genève
Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme s'en est pris mercredi au président Donald Trump, affirmant que les États-Unis avaient besoin d'un «meilleur leadership» pour faire face à la montée des violences contre les minorités ethniques et religieuses.
«Je suis préoccupé par la manière dont la nouvelle administration traite de plus en plus de dossiers relatifs aux droits de l'Homme», a déclaré Zeid Ra'ad Al Hussein, qui s'exprimait durant la principale session annuelle du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU.
«On a besoin d'un meilleur leadership, beaucoup plus cohérent, pour faire face à la flambée récente de discrimination, d'antisémitisme et de violence à l'encontre des minorités ethniques et religieuses», a-t-il affirmé.
Il a souligné que «la diabolisation de groupes entiers tels que les Mexicains ou encore les musulmans» et les «affirmations fallacieuses quant au fait que les migrants commettent davantage de crimes que les citoyens américains sont nocives et aliment la xénophobie».
«Je suis scandalisé par les tentatives du président qui ne cesse d'intimider ou encore de saper l'action des journalistes et des juges», a-t-il également dit, alors que Donald Trump a accusé, à répétition, plusieurs grands médias d'être des organes de désinformation, des «ennemis du peuple américain».
Le Haut-Commissaire s'est également dit «préoccupé» par le nouveau décret du président américain interdisant pendant 90 jours l'entrée des États-Unis aux ressortissants de six pays musulmans, ainsi que par ces «politiques qui cherchent à augmenter le nombre de migrants courant le risque d'être expulsés, au mépris du fait que ceux-ci vivent peut-être depuis des années aux États-Unis ou qu'ils y ont des membres de leur famille».
«Ces expulsions accélérées peuvent être synonymes d'expulsions collectives ou encore de refoulement, ce qui est contraire au droit international, à moins que des garanties ne soient avancées y compris du point de vue de l'évaluation au cas par cas des dossiers», a-t-il fait valoir, se disant «particulièrement préoccupé par l'impact potentiel que tout ceci peut avoir sur les enfants qui risquent de se trouver derrière des barreaux ou encore d'être séparés de leur famille».
Dans son discours, M. Zeid a également critiqué l'Union européenne, se disant préoccupé «par les appels à maintes reprises lancés par l'UE afin de créer des centres ou des camps extraterritoriaux de traitement en Afrique du Nord et ailleurs afin de traiter les questions de migration sans tenir dûment compte des droits de l'Homme».
«Nombreux sont les citoyens ordinaires de l'Europe qui ont accueilli les migrants, leur ont fourni un soutien mais leurs dirigeants politiques de plus en plus font preuve d'une indifférence effrayante quant à leur sort», a-t-il affirmé, pointant en particulier la Hongrie et la Pologne.

Pékin propose un marché pour éviter une crise en Corée

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Publié le 08 mars 2017 à 06h24 | Mis à jour à 06h24
«Afin de désamorcer la crise qui se prépare... (REUTERS)
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«Afin de désamorcer la crise qui se prépare dans la péninsule (coréenne), la Chine propose que, dans un premier temps (Pyongyang) suspende ses programmes nucléaire et balistique, en échange de l'arrêt des manoeuvres militaires à grande échelle des États-Unis et de la Corée du Sud», entamées la semaine dernière, a annoncé à Pékin le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi.

PATRICK BAERT
Agence France-Presse
Pékin
La Chine, seul allié du régime de Pyongyang, a proposé mercredi un compromis pour éviter «une collision» entre les deux Corées, suggérant que le Nord suspende son programme nucléaire en échange de l'arrêt des manoeuvres militaires lancées par les États-Unis au Sud.
La proposition chinoise survient alors que le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné avec force mardi soir à New York les derniers tirs de missiles nord-coréens, avant même une réunion en urgence prévue mercredi.
«Afin de désamorcer la crise qui se prépare dans la péninsule (coréenne), la Chine propose que, dans un premier temps (Pyongyang) suspende ses programmes nucléaire et balistique, en échange de l'arrêt des manoeuvres militaires à grande échelle des États-Unis et de la Corée du Sud», entamées la semaine dernière, a annoncé à Pékin le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi.
M. Wang était interrogé lors d'une conférence de presse sur le risque de guerre en Corée, deux jours après des tirs de missiles par l'armée du Nord, suivis par l'annonce du début du déploiement en Corée du Sud du bouclier antimissile américain THAAD, farouchement combattu par Pékin.
«Les deux parties sont comme deux trains qui accélèrent l'un vers l'autre sans qu'aucun ne veuille céder le passage», a déclaré le ministre chinois.
«La question est de savoir si les deux parties se préparent vraiment à une collision frontale», a-t-il ajouté, expliquant que la priorité pour Pékin était «d'allumer un feu rouge et d'appuyer sur les freins des deux trains».
Avertissement à Séoul
La proposition chinoise, qui vise à «ramener les parties à la table des négociations» selon M. Wang, semble avoir peu de chance d'être entendue.
La Corée du Nord avait elle aussi proposé en janvier 2015 de suspendre temporairement ses essais nucléaires si les États-Unis annulaient leurs manoeuvres prévues chaque année en Corée du Sud, mais Washington comme Séoul avaient rejeté cette proposition.
Si la Chine s'oppose au programme nucléaire du Nord, Pékin a lancé parallèlement une mise en garde à la Corée du Sud à propos du bouclier antimissile américain.
Le début du déploiement de celui-ci a déjà entraîné une nette dégradation des relations commerciales entre les deux pays, le distributeur sud-coréen Lotte, cinquième groupe du pays, étant particulièrement visé par les autorités et les consommateurs chinois.
«Les systèmes de détection et d'alerte du THAAD ont une portée qui dépasse de loin la péninsule coréenne. Ils portent atteinte à la sécurité stratégique de la Chine», a dénoncé M. Wang.
«Ce n'est pas ainsi que des voisins devraient se comporter et cela pourrait bien nuire à la sécurité» de la Corée du Sud, a-t-il averti.
La communauté internationale a en tout cas affiché son unité mardi, le Conseil de sécurité de l'ONU ayant condamné à l'unanimité les tirs de missiles nord-coréens dont trois sont tombés dans les eaux japonaises.
Dans son texte, le Conseil a qualifié ces essais balistiques de «grave violation» des résolutions de l'ONU et promis de «prendre d'autres mesures significatives» pour sanctionner Pyongyang.
Dans le cadre des sanctions existantes, la Chine avait annoncé en février qu'elle cessait complètement ses importations de charbon nord-coréen, privant le régime stalinien d'une manne financière cruciale.
Le régime nord-coréen a «catégoriquement rejeté» la condamnation de l'ONU, par la voix d'un porte-parole de son ministère des Affaires étrangères, qui accuse les manoeuvres militaires américano-sud-coréennes de l'avoir poussé à prendre «les mesures les plus dures».
Le comportement des États-Unis au Conseil de sécurité est celui d'un «brigand qui crie 'au voleur'», a estimé le porte-parole cité par l'agence KCNA.
Les quinze pays du Conseil de sécurité de l'ONU se réuniront mercredi à partir de 10h00 à New-York, à la demande des États-Unis et du Japon, pour discuter de ces récents tirs qui faisaient partie, selon Pyongyang, d'un exercice en vue de frapper les bases américaines au Japon.

À DÉCOUVRIR SUR LAPRESSE.CA

Le fils de Kim Jong-Nam assassiné s'exprime dans une vidéo

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Publié le 08 mars 2017 à 06h43 | Mis à jour à 06h43
Dans la vidéo, l'homme s'exprime en anglais: «Je... (AFP)
AFP
Dans la vidéo, l'homme s'exprime en anglais: «Je m'appelle Kim Han-Sol, de Corée du Nord, membre de la famille Kim. Mon père a été tué il y a quelques jours. Je suis actuellement avec ma mère et ma soeur. Nous sommes très reconnaissants...», dit-il, avant que le son ne soit coupé et que les mouvements de sa bouche ne s'arrêtent net.

Agence France-Presse
Séoul
La vidéo d'un homme se présentant comme le fils de Kim Jong-Nam, demi-frère du numéro un nord-coréen assassiné en février en Malaisie, a émergé mercredi, apparemment la première déclaration d'un membre de la famille depuis le crime.
L'agence de renseignement sud-coréenne a confirmé que l'homme qui s'exprime dans cette vidéo --téléchargée sur le compte YouTube d'un groupe auparavant inconnu au nom de Cheollima Civil Defense (CCD)-- est bien Kim Han-Sol.
«L'homme est en effet Kim Han-Sol», a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'agence, se refusant à communiquer toute autre information, notamment sur l'endroit où il se trouve et sur CCD.
Son père, Kim Jong-Nam, un critique du régime nord-coréen qui vivait en exil, a été empoisonné le 13 février à l'aéroport international de Kuala Lumpur. Deux femmes lui ont projeté un puissant neurotoxique au visage, dans une attaque orchestrée par Pyongyang, selon la Corée du Sud.
Dans la vidéo, l'homme s'exprime en anglais: «Je m'appelle Kim Han-Sol, de Corée du Nord, membre de la famille Kim. Mon père a été tué il y a quelques jours. Je suis actuellement avec ma mère et ma soeur. Nous sommes très reconnaissants...», dit-il, avant que le son ne soit coupé et que les mouvements de sa bouche ne s'arrêtent net.
Il montre son passeport diplomatique nord-coréen pour prouver son identité, mais la page sur laquelle figurent tous les détails est recouverte.
Dans le second extrait vidéo de 40 secondes, il dit: «Nous espérons que ça va aller mieux bientôt».


Kim Han-Sol, 21 ans, serait diplômé de l'Institut d'études politiques (IEP) de Paris et aurait vécu en exil avec ses parents à Macao, région administrative chinoise, avant de disparaître avec sa mère et sa soeur à la suite du décès de son père.
En raison de sa lignée, il pourrait être perçu comme un rival pour le régime de la Corée du Nord, dirigé de manière totalitaire par son oncle, Kim Jong-Un.
La Malaisie n'a pas encore pu identifier formellement Kim Jong-Nam par comparaison ADN. La police attend toujours qu'un membre de la famille se présente à l'hôpital de Kuala Lumpur où est conservé le corps.
Sur son site internet, le groupe CCD -- enregistré seulement depuis samedi -- indique qu'il protège la famille de Kim Jong-Nam.
«Cheollima a répondu le mois dernier à une demande d'urgence de survivants de la famille de Kim Jong-Nam sollicitant extraction et protection. Les trois membres de la famille ont été rencontrés rapidement et réinstallés en lieu sûr», indique le groupe en anglais.
«Nous avons répondu par le passé à d'autres besoins urgents de protection. Ce sera la première et la dernière déclaration à ce sujet, et le lieu où se trouve actuellement cette famille ne sera pas abordé», ajoute le groupe.
CCD a remercié des pays «pour l'aide humanitaire d'urgence qui nous a été apportée dans la protection de cette famille», citant les Pays-Bas, la Chine et les États-Unis, ainsi qu'un quatrième État non spécifié.
Le groupe a salué l'ambassadeur des Pays-Bas en Corée du Sud, Lody Embrechts, en particulier «pour sa réponse opportune et concrète à notre demande d'aide soudaine».
Ni l'ambassade des Pays-Bas à Séoul ni CCD n'ont pu être contactés par l'AFP pour réagir.