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dimanche, juillet 12, 2015

François,

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Voyage
Notre collègue parlementaire et chef de la deuxième opposition profite du bel été pour se ressourcer en ce pays d’Allemagne qui a définitivement lancé, depuis des décennies, une véritable offensive pour son développement économique.
J’ai eu le privilège d’étudier en Europe quand j’avais 20 ans ainsi que d’y travailler durant de nombreuses années dans les années 90. J'avais la responsabilité de gérer de nombreuses usines en Finlande, en Suède, en Espagne (Madrid et Barcelone), en Belgique, au Royaume-Uni, en Autriche et en France, où je résidais à Paris.
Dans ma tâche de PDG de l’un des plus importants groupes européens d’impression, j’avais de nombreux clients allemands, de nombreux fournisseurs ainsi que de nombreux redoutables concurrents en ce pays qui est à l’origine de l’invention de l’imprimerie, avec le fameux Gutenberg.
J’ai toujours été impressionné par la volonté commune des Allemands de bâtir un pays riche, compétitif, tourné vers l’exportation de produits manufacturés. Bénéficiant du plus important excédent commercial, l’Allemagne a aussi innové en matière de relations sociales avec une représentation syndicale statutaire auprès des conseils d’administration des grandes entreprises nationales. J’ai proposé dans mon programme de course à la chefferie du Parti Québécois de telles perspectives.
Oui, nous souhaitons travailler au Parti Québécois pour l’enrichissement des Québécois. Depuis son accession au pouvoir, nous devons constater que le Parti libéral du Québec de Philippe Couillard n’en est pas capable.
Contrairement aux libéraux de Philippe Couillard, je vous sais, François, vos collègues de la CAQ ainsi que vos sympathisants, attentif à cette volonté de nous enrichir. En citant l’Allemagne en exemple, vous nous donnez également l’espoir de nous faire un pays parce qu’il s’agit de cela lorsque nous en parlons.
Pour réussir comme l’Allemagne et les autres pays qui suscitent votre intérêt, il importe de détenir, comme eux, toutes les compétences d’un État souverain et indépendant. Et nous pourrions alors décider de nos politiques économiques et les définir, en toute liberté, comme le font les Allemands avec les autres États membres de l’Union européenne, avec nos propres partenaires que sont le Canada, les États-Unis d’Amérique et le Mexique.
Vous devez toutefois convenir que nous avons franchi les limites du régime fédéral qui nous empêche de nous engager totalement vers cette volonté. Nous envoyons plus de 46 milliards à Ottawa sans en avoir un véritable retour. Ce n’est pas d'un chèque de péréquation que nous voulons, ce sont de véritables politiques économiques établies et déterminées par des Québécois pour des Québécois.
Le Canada ne peut nous en donner une alors que le gouvernement de Philippe Couillard, ne comprenant autre chose que la doctrine de l’austérité, nous plonge dans un avenir économique lamentable.
François, ne devrions-nous pas travailler ensemble pour que les Québécois puissent s'enrichir en étant plus libres ?

Couillard et PKP devraient s’inspirer de l’Allemagne, dit Legault

http://www.ledevoir.com/politique/

11 juillet 2015 | Patrice Bergeron - La Presse canadienne - à Québec | Québec
Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault
Photo: Jacques Boissinot La Presse canadienne

Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault

Philippe Couillard et Pierre Karl Péladeau auraient tout intérêt à étoffer leur programme économique plutôt superficiel en faisant un pèlerinage en Allemagne.

C’est ce que croit le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, qui terminait, vendredi, une mission d’une dizaine de jours dans ce pays, en vue de bonifier la plateforme de son parti.

M. Legault a séjourné en Bavière ainsi qu’à Hambourg, deux puissances économiques régionales allemandes, pour s’inspirer de leur expérience et rencontrer plusieurs représentants du secteur des affaires.

Dans une entrevue téléphonique à La Presse canadienne, vendredi, le chef de la CAQ a vanté le modèle de ces deux États fédérés, notamment parce qu’ils misent sur des zones d’innovation dans des secteurs de pointe, parce qu’ils accordent une aide directe aux entreprises, et parce qu’ils valorisent une grande concertation entre les entreprises et les universités.

Selon François Legault, le premier ministre Philippe Couillard et le chef péquiste Pierre Karl Péladeau devraient faire le même voyage pour s’ouvrir les yeux et présenter aux Québécois des propositions économiques plus élaborées.

« D’ici à 25 ans, qui va être capable de suivre les États-Unis ? Les États-Unis mettent tellement d’argent dans leurs universités, ils y font tellement d’innovations, qui sera capable de les suivre ? Les Allemands. Effectivement, cela vaudrait la peine qu’ils [MM. Couillard et Péladeau] viennent voir ici ce qui se fait. »

Le chef de la CAQ s’est même permis de lancer une flèche vers son adversaire du PQ en faisant référence à ses séjours à l’étranger, liés davantage à ses intérêts politiques. « Si quand on va en Europe, c’est pour voir le référendum en Écosse, ce n’est pas comme la mission économique que je suis en train de faire. »

Recherche et développement

La Bavière et Hambourg investissent aussi davantage, en proportion, que le Québec, en matière de recherche et développement, et ce sont des champions de l’exportation, a fait remarquer M. Legault. Résultat : le revenu moyen par habitant d’un Bavarois est 35 % plus élevé que celui d’un Québécois, tandis que l’écart est encore plus grand avec un citoyen de Hambourg, soit de 65 %.

Mais pour que le Québec les rattrape, il faut d’abord un « changement de mentalités », a insisté le chef caquiste, et particulièrement dans les relations entre les entreprises et les universités, qui doivent collaborer davantage.

« L’université, c’est une grande clé, c’est là que devrait se faire le premier déclic », a dit M. Legault.

La mise sur pied partout au Québec de zones d’innovation, qui concentrent des entreprises spécialisées dans un domaine précis et des chercheurs universitaires, doit suivre, a-t-il poursuivi. Et c’est en passant par ces zones d’innovation que l’État pourra accorder des aides directes aux entreprises, ce qu’il ne pourrait pas faire avec des subventions directes, en vertu des traités internationaux.

À titre d’exemple, les autorités allemandes ont mis le paquet dans la zone d’innovation aéronautique de Hambourg en investissant 1 milliard, a évoqué M. Legault. Pas moins de 26 000employés bien payés y travaillent.

Financement des entreprises

Mais encore, pour financer plus adéquatement les entreprises de cette façon, l’État québécois doit d’abord faire le ménage dans son système de crédits d’impôt, qui lui coûte 800 millions, et changer la mission d’Investissement Québec, a plaidé le chef de la CAQ.

Selon lui, ce n’est pas à Revenu Québec de déterminer ce qui est de l’investissement en recherche et développement. Dans les zones d’innovation allemandes, ce sont des experts universitaires qui décident de l’aide qui doit être attribuée, projet par projet.

Quant à Investissement Québec, ce bras financier du gouvernement devrait s’inspirer de la Banque de développement bavaroise, qui joue un rôle bien plus actif dans l’attraction d’investissements étrangers, tout comme les chambres de commerce allemandes, qui sont« obsédées » par l’exportation et les foires commerciales internationales, a soutenu M. Legault.

Le chef caquiste estime enfin que le Québec pourrait aussi apprendre du modèle de concertation entre le patronat et les syndicats en Allemagne, un modèle qui est incidemment aussi louangé par le chef péquiste Pierre Karl Péladeau. Cependant, M. Legault, qui se targue d’apporter des solutions

« Pour avoir été au PQ, ce n’est pas toujours bien vu [le rapprochement entre les syndicats et le patronat] », a-t-il conclu, de par son expérience d’ancien ministre péquiste.