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lundi, avril 11, 2016

Bernie Sanders mise tout sur la Californie

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PUBLIÉ AUJOURD'HUI À 9 H 41
Bernie Sanders, lors d'un discours prononcé au Wiltern Theater de Los Angeles le 23 mars.
Bernie Sanders, lors d'un discours prononcé au Wiltern Theater de Los Angeles le 23 mars. 
 
PHOTO : ROBYN BECK

Bernie Sanders a décidé de jouer son va-tout sur la Californie, l'un des États les plus convoités des primaires, pour gagner, à la surprise générale et dans la toute dernière ligne droite, l'investiture du Parti démocrate à l'élection présidentielle américaine du 8 novembre aux dépens de Hillary Clinton.
REUTERS
L'État le plus peuplé des États-Unis votera le 7 juin et il sera l'un des derniers à se prononcer avant la convention démocrate du 25 au 28 juillet à Philadelphie, en Pennsylvanie.
Le sénateur du Vermont prévoit de grands rassemblements et l'achat de nombreuses publicités en trois langues à la radio, à la télévision et sur internet, dit-on dans son entourage. Les sommes dépensées pour la campagne en Californie seront « beaucoup plus élevées » que dans les autres États, ajoute-t-on.
« Je crois qu'ils se bercent d'illusions s'ils pensent avoir encore une chance », prévient pourtant Steve Schale, un stratège basé en Floride, à propos de la candidature de Bernie Sanders.
Hillary Clinton peut compter sur la Californie comme une source sûre de financement de sa campagne et les enquêtes lui donnent dans cet État jusqu'à 14 points de pourcentage d'avance sur son rival.
À rebours des sondages d'opinion et des commentaires d'experts, l'équipe Sanders mise sur une victoire triomphale, avec dix points d'avance, afin de priver l'ex-secrétaire d'État des 2383 délégués nécessaires à la nomination.
Pour l'heure, Clinton compte 1287 délégués contre 1037 pour Sanders. La Californie attribue 475 délégués, proportionnellement au résultat de la primaire.
Le but est de contraindre le Parti démocrate à organiser une « convention négociée » où Bernie Sanders tentera de rallier sous son nom les voix des « super-délégués », qui sont libres de soutenir qui bon leur semble et sont pour l'instant majoritairement favorables à Hillary Clinton.
Labourer le terrain
Dans un sondage Field Poll paru vendredi, Hillary Clinton ne menait plus que de six points sur Sanders en Californie, alors que son avance était supérieure à dix points en début d'année.
Bernie Sanders a remporté sept des huit derniers États où avaient lieu des primaires ou caucus mais les prochaines échéances, comme l'État de New York le 19 avril, État dont Hillary Clinton fut la sénatrice, s'annoncent plus difficiles.
« Avec la Californie, on va faire que ce que (Sanders) adore: labourer le terrain », déclare Tad Devine, conseiller du sénateur new-yorkais de 74 ans.
Cela signifie deux ou trois grands rassemblements par jour pendant des semaines, un programme chargé qui pourrait être mis en branle dès la fin avril, précise-t-il.
L'équipe de campagne de Hillary Clinton se prépare déjà à l'affrontement.
« Nous nous battrons pour chaque vote en expliquant aux Californiens pourquoi Hillary Clinton est la seule candidate en lice qui brisera les barrières freinant les individus et
apportera de vrais résultats », promet Amanda Renteria, directrice politique nationale de Hillary for America, dans un communiqué.
« En vue de la primaire du 7 juin, nos bénévoles et nos soutiens vont faire du porte-à-porte et décrocher leur téléphone pour faire part à leurs amis, leur famille, leurs voisins, des projets de Hillary Clinton pour créer plus d'emplois bien payés en Californie, protéger nos rues de la violence des armes à feu, protéger notre environnement, réformer notre système d'immigration et garantir à tous les Californiens l'accès à une bonne éducation et à un système de santé abordable et de qualité. »
Publicités en espagnol et vietnamien
L'un des objectifs avoués de Bernie Sanders est d'effacer l'avantage dont Hillary Clinton dispose aujourd'hui auprès des minorités.
« Nous prévoyons des publicités en espagnol », annonce le directeur de campagne Jeff Weaver. Des publicités en vietnamien sont également envisagées, ajoute Tad Devine, dans le but de toucher à la fois les communautés hispanique et asiatique.
Jeff Weaver compare la Californie au Michigan, où Bernie Sanders a remporté une victoire surprise début mars après avoir diffusé des publicités en arabe, dans un État à forte concentration de musulmans.
L'équipe Sanders n'a pas encore fixé de budget pour la Californie, mais étant donné la taille de l'État, ce sera « beaucoup plus onéreux que dans les autres États », ajoute le
directeur de campagne.
Jusqu'ici, Bernie Sanders a levé en Californie près de 9,8 millions de dollars auprès de plus de 26 000 donateurs, plus que dans n'importe quel autre État, selon une analyse des chiffres de campagne effectuée par Reuters.
Hillary Clinton y a récolté près de 26,7 millions de dollars entre son entrée en lice en 2015 et la fin du mois de février, selon les documents déposés auprès de la commission électorale fédérale.

MÉDIAS À quoi sert Radio-Canada?

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11 avril 2016 |Stéphane Baillargeon
La première semaine de la nouvelle émission Les échangistes a donné une bonne idée de ce que la télévision d’État va ramener encore cet été : des vedettes parlant à des vedettes de leurs affaires de vedettes. Comme si on n’en avait déjà pas plus qu’assez.
 
Il y a la manière bien sûr. D’autres prendront le soin de finasser autour de cette ixième mouture, chacune des déclinaisons ayant ses forces et ses faiblesses. Je ne signalerai qu’une particularité symboliquement éclairante fournie par le design du plateau de cette émission.
 
Il y a plusieurs façons d’organiser le rapport entre le public et le spectacle dans un studio de télévision. Le talk-show à l’américaine se contente du bon vieux rapport salle-scène hérité des théâtres. Le Ti-Mé show, qui se veut un pastiche, reproduit ce modèle. La nouvelle production de Marc Labrèche déclinera une version plus circulaire et englobante l’automne prochain, un peu comme Tout le monde en parle place la zone des échanges entre deux rangées de spectateurs.
 
Les échangistes propose autre chose. Cette fois les vedettes trônent sur une plateforme surélevée où l’habituel pupitre de l’animatrice a disparu. Les dieux mineurs et majeurs de notre Olympe de pacotille s’y rassemblent en cercle pour discuter entre eux. Ils se retournent parfois pour interpeller un mortel, en contrebas.
 
Ce n’est pas un détail. Il n’y a rien d’innocent dans cette mise en scène du spectacle comme la manière de titrer, d’illustrer et de hiérarchiser une nouvelle dit bien quelque chose sur la conception de l’information dans un média.
 
Mais bon, l’essentiel n’est pas là. D’ailleurs, la réaction critique sur le fond des Échangistesn’a pas tardé.
 
Dès vendredi, Roméo Bouchard signait dans Le Devoir une critique féroce de la tendance encore une fois confirmée à surexposer médiatiquement des vedettes que l’on voit déjà partout. « Ce n’est plus seulement une tendance, c’est devenu une calamité, écrit-il, une politique délibérée de désinformation, un détournement de démocratie, une autre stratégie de l’offensive des riches pour s’enrichir sans avoir les citoyens dans les jambes. La formule est vieille comme le monde : régner tranquillement, en offrant du pain et des jeux au petit peuple. »
 
J’ai entendu à peu près le même reproche formulé par Germain Lacasse, professeur associé à l’Université de Montréal en études cinématographiques, dans une table ronde sur les séries télévisées. L’intello du cinéma a dit en gros que, sauf exceptions, Radio-Canada ne produit finalement que du divertissement mou et médiocre, de la fiction convenue, des histoires consensuelles qui ne dérangent personne et ne bousculent rien. Radio-Canada ne serait qu’une machine de plus à fabriquer de l’insignifiance.
 
La question de la raison d’être fondamentale du diffuseur public apparaît un peu partout. Après l’annonce en mars du gonflement des budgets de CBC/Radio-Canada de quelque 675 millions au cours des cinq prochaines années, un trio de concurrents privés francophones (les groupes TVA, Serdy, et V) a réclamé un examen de tout le système national de soutien et d’encadrement de la télé en général et du diffuseur public en particulier.
 
« RC se comporte comme un joueur privé depuis des années », a résumé Sébastien Arsenault, du groupe Serdy (les chaînes Évasion et Zeste). Il a résumé le problème par cette formule-choc : « Est-ce que les nouveaux fonds vont servir à acheter encore plus deDesperate Housewives ? »
 
Le trio a donc réclamé un examen du mandat de RC. Pour l’instant, le diffuseur doit divertir, éduquer et informer.
 
À quoi bon en rajouter ?
 
À l’usage, on voit bien que les trois fonctions sont trop souvent divisées alors qu’elles devraient être fondues et intrinsèquement liées, presque partout et tout le temps, avec des dosages, évidemment. On ne demande pas à Céline Galipeau d’imiter Infoman. Par contre, les séries et les divertissements de RC devraient obligatoirement comporter un supplément d’intelligence et de pertinence sociopolitique, sinon à quoi bon rajouter du gris sur la grisaille ?
 
Les refontes du secteur de l’information entreprises depuis des années donnent des signes contradictoires. RC a comprimé ses budgets et mis à pied des centaines d’employés, mais aussi négocié un complexe virage numérique. La réorganisation des différentes plateformes annoncées la semaine dernière autour de deux axes (l’information en continu ou d’impact) complète cette mutation autour du très nouveau et du très ancien, du vite et du lent, de l’instantanéité et de la profondeur.
 
Le lancement de la chaîne radio Première Plus va dans le même sens. Bref, dans la tourmente, avec plein de contraintes, le service national de l’information sait revenir aux fondamentaux tout en prenant acte de la révolution numérique en cours. Merci.
 
La réorganisation du secteur du divertissement et de l’éducation mise aussi évidemment sur les nouvelles plateformes (qui ne le fait pas ?) sans pour autant donner des signes de retour aux sources fondatrices, disons pédagogiques et démocratiques. Le réseau public a annoncé récemment la création d’une chaîne complète de sa plateforme Tou.tv Plus consacrée à Véronique Cloutier, qui était évidemment de la première fournée d’invités des Échangistes.
 
A-t-on vraiment besoin de ça là ? A-t-on vraiment besoin d’en rajouter ?

Chicoutimi vote pour remplacer Bédard

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11 avril 2016 |La Presse canadienne
Le député péquiste Stéphane Bédard, qui a quitté son poste en octobre dernier, a représenté ce comté pendant 17 ans.
Photo: Jacque Nadeau Le Devoir

Le député péquiste Stéphane Bédard, qui a quitté son poste en octobre dernier, a représenté ce comté pendant 17 ans.
Plus de 46 000 électeurs de la circonscription provinciale de Chicoutimi sont appelés aux urnes lundi dans le cadre d’un scrutin complémentaire pour trouver un successeur au député péquiste démissionnaire Stéphane Bédard.
 
M. Bédard, qui a quitté son poste en octobre dernier, a représenté cette circonscription pendant 17 ans.
 
Les bureaux de scrutin seront ouverts entre 9 h 30 et 20 h. Le Directeur général des élections du Québec incite la population à exercer son droit de vote, précisant qu’il s’agit d’une occasion « de faire vivre la démocratie ».
 
Le PQ en avance
 
Six candidats se font la lutte. Le plus récent sondage Sigma, effectué les 5 et 6 avril, soit après l’affaire Sam Hamad, donnait une forte avance à la candidate péquiste, Mireille Jean. Elle obtenait 44 % des intentions de vote, soit le double de sa principale adversaire, la libérale Francyne T. Gobeil.
 
Hélène Girard défendra les couleurs de la Coalition avenir Québec, et Pierre Dostie celles de Québec solidaire. Le chef du Parti vert, Alex Tyrell, est également dans la course de même que Catherine Bouchard-Tremblay pour Option nationale.

Les Panama Papers en cinq citations

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Pôvres, pôvres riches. Les Panama Papers leur font la vie dure. Voici ce que certains d’entre eux ont eu à dire pour leur défense.

par 
Illustration: Pixabay
Illustration: Pixabay

Pas facile d’être riche, ces jours-ci. Non seulement c’est de plus en plus difficile de trouver du bon caviar, mais en plus on doit vivre dans la peur d’être accusé de tromper l’impôt. Tout ça juste parce que notre nom se retrouve dans la liste des clients d’une firme qui se spécialise dans les stratagèmes permettant de tromper l’impôt.
Pôvres, pôvres riches. Les Panama Papers leur font la vie dure.
Voici ce que certains d’entre eux ont eu à dire pour leur défense.
***

«…»
L’ancien premier ministre de l’Islande

Sigmundur Davíð Gunnlaugsson (que nous appellerons SDG pour éviter que je ne brise mon clavier à essayer de faire un accent grave sur un d) n’est plus premier ministre de l’Islande. Il a dû céder sa place après qu’environ 10 000 Islandais en colère soient sortis dans les rues.
10 000, ça peut paraître peu. Le genre de foule qu’on croise au Marché Jean-Talon un samedi ensoleillé. Mais quand on sait que l’île compte à peine 329 000 habitants, on comprend l’ampleur de la grogne.
Monsieur SDG est accusé d’avoir détenu une société basée aux îles Vierges britanniques sans l’avoir jamais déclaré publiquement. Questionné à ce sujet par la télé suédoise, SDG a eu la meilleure des pires réactions: se fâcher, se lever, partir.
Pas suspect pour deux sous.
Le président SDG aurait mieux fait d’y aller d’un classique:

«Je n’ai rien à me reprocher.»
– Tous ceux dont le nom se retrouve dans les Panama Papers

Bien sûr. Moi aussi, quand je n’ai rien à me reprocher ou à cacher, j’utilise une série de sociétés-écran et de prête-noms pour cacher mon identité et mes possessions dans divers pays reconnus pour leurs pratiques fiscales douteuses et leur secret bancaire.
«Je n’ai rien à me reprocher» est généralement suivit par un «Tout ça est parfaitement légal», sensé clore la discussion à tout jamais. Oh, c’est légal? Alors on oublie tout. Moi, le sot, j’allais croire que ce n’était peut-être pas moral ou éthique. Mais si c’est légal…

À lire aussi:

Panama: massacrer la nature avec l’argent des riches


Sachez que si je vous croise dans la rue et que je vous fais un doigt d’honneur en vous appelant «Espèce decheap!», ça aussi, c’est parfaitement légal.
Remarquez, je ne doute pas une seconde que ce soit légal. Après tout, c’est facile d’avoir la loi de son bord quand ce sont nos amis qui écrivent les lois.
Parlez-en à David Cameron, qui n’a tellement «honnêtement, rien à cacher» qu’il a pris une semaine avant d’avouer qu’il a déjà eu des parts dans une société offshore.
Ou à Vladimir Poutine, qui voit clair dans ce qui est en train de se passer…

«Il est clair que la cible principale de ces attaques est notre pays et son président.»
– Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov

Au Kremlin, on ne se prend pas pour des 7up. La plus grosse fuite de documents de l’histoire du journalisme? C’était juste pour gêner Vladimir Poutine.
Dans une opération digne d’un scénario de House of Cards, c’est le président américain qui, entre deux poussées de journalistes devant le métro, aurait monté cette opération de toutes pièces. Comment a-t-il fait pour tromper les médias? Facile, explique le porte-parole du Kremlin, un homme qui porte un petit chapeau en aluminium pour se protéger des ondes:
«Nous connaissons bien cette soi-disant communauté journalistique. Il y en a de nombreux parmi eux dont le journalisme n’est pas l’activité principale. Beaucoup sont d’anciens employés du département d’État, de la CIA, d’autres services secrets.»
À tout le moins, cette histoire de violoncelliste qui aurait des milliards de dollars à son nom dans diverses sociétés vient briser le mythe du musicien pauvre et sans le sou.
***

«Nous croyons au secret.»
– Un cofondateur de Mossack Fonseca

La firme au cœur du scandale des Panama Papers croit que le secret est un «droit humain sacré» et qu’elle est victime d’une «campagne internationale contre le droit au secret».
Ainsi, c’est Mossack Fonseca qui sont les vrais victimes dans tout ça. La fuite n’est rien d’autre qu’«un crime, un délit», voire «une attaque contre le Panama».
Versons une larme.
Savez-vous qui aime bien le secret, aussi? La Corée du Nord, qui a pu financer son programme nucléaire par le biais d’une société fondée par Mossack Fonseca.
Les nazis aussi adoraient le secret bancaire qui leur a permis de voler aux juifs des biens précieux et des œuvres d’art. Et puis, ha ben gadon, les Panama Papers pourraient permettre de résoudre le mystère entourant une œuvre d’art au cœur d’un litige remontant à l’occupation de Paris par les nazis. Quel adon!
Si vos fréquentations ressemblent à ça, je vous comprends de vouloir les garder secrètes.
***

«S’il y a des paradis fiscaux, c’est qu’il existe aussi des enfers fiscaux.»
– Dicton populaire

Adrien Pouliot, chef du Parti conservateur du Québec, aimerait bien faire croire que cette formule-choc est de lui. Ce n’est pas le cas.
Tout comme ceux qui blâment les filles en jupes courtes pour les viols dont elles sont victimes, les conservateurs préfèrent blâment les fraudés plutôt que les fraudeurs. Pour des gens qui aiment autant la loi et l’ordre, c’est ironique.
Tant qu’à ça, s’il y a des gens qui roulent en fou dans nos rues, c’est parce que le Code de la route est trop sévère. Éliminez les feux rouges et vous éliminez les contraventions pour ceux qui brûlent les feux rouges!
La solution serait donc de laisser les riches prendre en otage les États. (Plus que maintenant, je veux dire.) Il faudrait appeler les milliardaires et leur demander quel taux d’imposition ferait leur affaire. Parions que «je ne te donne pas une maususse de cenne» risque d’être la réponse. Après tout, c’est souvent ce qu’ils arrivent à obtenir en promenant leur argent d’une plage de la Barbade jusqu’au sommet des Alpes suisses.
La vérité, c’est que s’il y a des paradis fiscaux, c’est parce qu’il y a des riches gratteux qui n’aiment pas vivre en société et que des banquiers, des fiscalistes et des larbins sont prêts à les aider à ne pas payer pour les hôpitaux, les routes et les écoles des pauvres. Mais, c’est sûr, ça fait une phrase moins punchée.

Le SCFP lance une campagne de cartes pour dénoncer le pacte fiscal

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par  

MONTRÉAL – Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) sort ses griffes et lance une campagne vitriolique de cartes postales pour dénoncer le pacte fiscal conclu en septembre dernier entre le gouvernement du Québec et les municipalités.
En vertu de cette entente, le gouvernement prévoit accorder aux villes le pouvoir de décréter les conditions de travail de leurs employés en cas de négociations infructueuses pour le renouvellement des conventions collectives.
La collection de cartes — affublées du titre «Les pas fiables» — associe les maires Denis Coderre, Régis Labeaume et Jean Tremblay à d’ex-maires de municipalités québécoises comme Gilles Vaillancourt et Richard Marcotte qui ont été formellement accusés de fraude et de corruption.
«On comprend qu’ils ne sont pas tous au même niveau», convient le directeur québécois du SCFP, Marc Ranger. «Mais la fiabilité s’apprécie à différents niveaux, pas juste au niveau criminel», enchaîne-t-il.
En tout, 12 maires et ex-maires sont pointés du doigt. Huit d’entre eux ont été traînés devant les tribunaux. Sur chaque carte se trouve la photo d’un élu accompagnée d’un pedigree peu reluisant.
Ainsi, sur la carte de l’ex-maire de Montréal Michael Applebaum on peut lire «Accusé: complot, fraude et abus de confiance», sur celle de l’ex-mairesse de Maria Nathalie Normandeau se trouve l’inscription «Accusée: complot, corruption, fraude et abus de confiance» et sur celle de l’ex-mairesse de Boisbriand Sylvie Berniquez St-Jean est plaquée la mention «Coupable: corruption, fraude et abus de confiance».
Des cartes à l’effigie de l’ex-maire de Laval Gilles Vaillancourt, de l’ex-maire de Boisbriand Robert Poirier, de l’ex-maire de Mascouche Richard Marcotte, de l’ex-maire d’Outremont Stéphane Harbour et de l’ex-maire de Saint-Léonard Frank Zampino — qui ont tous eu des démêlés avec la justice — ont également été imprimées.
Quatre autres politiciens municipaux — qui ne font face à aucune accusation criminelle — sont également pris à partie. Sur la carte du maire de Montréal, Denis Coderre, est inscrit «Spécialités: destruction de biens et octroi de contrats aux amis», et sur celle de Régis Labeaume est écrit «Spécialités: négociation de mauvaise foi et ingérence dans les affaires syndicales».
Le maire de Saguenay, Jean Tremblay, et l’ex-maire de l’Assomption Jean-Claude Gingras sont également blâmés, notamment pour «congédiement abusif».
Marc Ranger indique que l’objectif de cette campagne est de dénoncer les pouvoirs «abusifs» et «antidémocratiques» que le gouvernement du Québec s’apprête à octroyer aux municipalités. Selon lui, «on ne peut faire aveuglément confiance» à ces maires, puisque certains d’entre eux «ont fait preuve d’un manque flagrant d’éthique» ou de «non-respect des lois».
Le SCFP — qui représente 72 pour cent des employés municipaux au Québec avec 31 600 membres — a rencontré à la fin mars le nouveau ministre des Affaires municipales, Martin Coiteux, pour discuter du projet de loi.
Celui-ci aurait déclaré aux représentants syndicaux qu’il souhaitait «prendre son temps». Mais même si le gouvernement Couillard devait renoncer à offrir aux maires le pouvoir de décréter les conditions de travail de leurs employés, de peur que la loi échoue le test des tribunaux, Marc Ranger dit craindre que «le plan B (de Québec) soit tout aussi dommageable que son plan A».
«Si son plan B, c’est un arbitrage forcé avec des pouvoirs extrêmement restreints qui fait en sorte qu’il n’y a pas de négociation, c’est tout aussi inacceptable pour nous autres», précise-t-il.
En disant vouloir rétablir le rapport de forces, Québec pourrait le déséquilibrer totalement en faveur des municipalités, résume M. Ranger, qui laisse entendre que le SCFP prévoit une escalade des moyens de pression au cours des prochaines semaines pour faire fléchir le gouvernement.

L'avenir de l'hôpital Maisonneuve-Rosemont inquiète les péquistes

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Publié par La Presse Canadienne le dimanche 10 avril 2016 à 16h35. Modifié par Jean-François Cyr à 17h05.
L'avenir de l'hôpital Maisonneuve-Rosemont inquiète les péquistes
Photo: archives PC, Paul Chiasson
MONTRÉAL - De toute évidence, le sort incertain réservé à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR) par le gouvernement provincial tracasse l'opposition officielle à l'Assemblée nationale.
Récemment, le bilan des inspections de divers bâtiments du réseau de la santé ont été dévoilés et le grand public a alors pu apprendre qu'en raison de la dégradation de ses installations, l'hôpital montréalais avait obtenu un «E», la pire note possible.

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, avait indiqué par la suite qu'il n'avait été nullement surpris par ce piètre résultat.

En entrevue sur les ondes de Radio-Canada, il s'était demandé à haute voix s'il y avait lieu «d'investir dans un bâtiment trop vieux plutôt que d'en construire un neuf à côté».

Cette sortie a visiblement semé l'inquiétude dans les rangs du Parti québécois. Dimanche, trois députés de cette formation politique sont montés aux barricades.

D'une même voix, Jean-François Lisée, Diane Lamarre et Carole Poirier ont accusé M. Barrette d'avoir renié la promesse du Parti libéral du Québec de rénover l'HMR.

Mme Poirier n'a pas mâché ses mots lorsqu'elle s'est adressée à M. Barrette.

Le ministre «doit cesser de consacrer ses énergies à en donner toujours plus à ses amis médecins et relire l'engagement que son parti a pris en campagne électorale», a-t-elle martelé.

Mme Lamarre a abondé dans le sens de sa collègue.

«Pour toutes les personnes qui travaillent à l'HMR et celles qui y reçoivent des soins, le ministre, qui aime prendre souvent la parole dans les médias, doit aussi respecter sa parole», a-t-elle souligné.

Les trois députés péquistes ont exigé que Gaétan Barrette rende disponible, dès cette année, l'argent nécessaire pour pouvoir mettre en branle la modernisation de l'HMR.

Ils l'ont également sommé de dévoiler un échéancier pour ce projet.

Panama Papers: le nom de la Croix-Rouge utilisé pour cacher de l'argent

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Publié par Associated Press le dimanche 10 avril 2016 à 20h50.
Panama Papers: le nom de la Croix-Rouge utilisé pour cacher de l'argent
PARIS — Le cabinet d'avocats au centre du scandale des ≪Panama Papers≫ concernant les paradis fiscaux a fréquemment usurpé le nom de la Croix-Rouge et d'autres oeuvres de charité pour aider à camoufler l'origine de millions de dollars de fonds douteux, rapportent deux journaux impliqués dans l'enquête, dimanche.
Rien ne laisse croire que les organismes de bienfaisance étaient au courant que leur nom était utilisé à ces fins. La porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge, Claire Kaplun, a indiqué à l'Associated Press, dimanche, que les révélations étaient ≪une surprise totale et quelque chose que nous trouvons extrêmement révoltant≫.

≪Le Monde≫, en France, et ≪Le Matin Dimanche≫, en Suisse, ont révélé que la firme Mossack Fonseca avait créé des fondations fictives avec des noms comme ≪La Fondation de l'espoir≫ pour garder des parts dans environ 500 entreprises extraterritoriales.

Les bénéficiaires des fondations étaient souvent inscrits comme étant ≪la Croix-Rouge≫, une désignation qui servait les objectifs de la firme de camoufler ses véritables bénéficiaires et de se fondre dans une aura d'organisme non gouvernemental, ont rapporté les journaux.

Mossak Fonseca n'a pas immédiatement répondu à une demande d'entrevue par courriel, mais un courriel ayant filtré semble démontrer le raisonnement du cabinet.

≪Étant donné que les banques et institutions financières doivent maintenant obtenir les informations à propos des bénéficiaires financiers, il est devenu difficile pour nous de ne pas divulguer l'identité de ceux de la Fondation de l'espoir, pouvait-on lire dans le courriel révélé par les journaux. C'est pourquoi nous avons amélioré cette structure en désignant la "Croix-Rouge internationale". C'est plus facile de cette manière.≫

Un autre courriel cité par les journaux suggère que Mossack Fonseca a délibérément éviter d'informer la Croix-Rouge de ses manoeuvres.

≪Selon la loi du Panama, les bénéficiaires d'une fondation peuvent être utilisés sans le savoir, lit-on dans le courriel. Cela signifie que la Croix-Rouge internationale n'est pas au courant de cet arrangement.≫

Mme Kaplun, la porte-parole de la Croix-Rouge, a indiqué que le fait d'utiliser le nom ou le logo de l'organisation sans sa permission était interdit par le droit international et pourrait représenter un danger pour son personnel.

≪Nous travaillons en zones de conflit. Nous travaillons sans arme. Notre protection est notre nom, notre emblème, la confiance que les gens ont en notre réputation≫, a-t-elle dit au cours d'une entrevue téléphonique.

≪Disons que cet argent était lié à un groupe en guerre. Imaginez les conséquences que ça pourrait avoir.≫

Thomas Mulcair désavoué, le NPD tiendra une course à la direction

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Publié par La Presse Canadienne le dimanche 10 avril 2016 à 15h27. Modifié par Charles Payette le lundi 11 avril 2016
Thomas Mulcair désavoué, le NPD tiendra une course à la direction
Le chef du NPD, Thomas Mulcair/Photo: Presse Canadienne, Jason Franson
EDMONTON - Le verdict, impitoyable, est tombé dimanche après-midi: les membres du Nouveau Parti démocratique (NPD) ont poussé leur chef Thomas Mulcair vers la sortie.
La nouvelle a eu l'effet d'une bombe dans la salle du centre des congrès d'Edmonton où s'étaient réunis quelque 1800 délégués.

Cinquante-deux pour cent des militants ont demandé une course à la direction. Une majorité simple était requise pour que le NPD soit tenu d'organiser une telle course.

Avec un appui de seulement 48 pour cent, Thomas Mulcair est arrivé bien loin du seuil minimal de 70 pour cent qui a été évoqué au cours des dernières semaines.

Il s'agit d'une défaite cinglante pour le chef sortant, qui a précisé dimanche qu'il resterait à la tête du parti en attendant le choix de son successeur.

La formation aura jusqu'à deux ans pour sélectionner un nouveau dirigeant.
Le dernier plaidoyer avant le vote
Avant que la nouvelle ne tombe, dimanche après-midi, Thomas Mulcair livrait un dernier plaidoyer auprès de ses troupes.
«Mes collègues néo-démocrates, des millions de Canadiens nous regardent. Ils comptent sur nous pour mener la bataille pour eux (...) Nous ne pouvons les laisser tomber», a-t-il plaidé.

«Si vous continuez à vous tenir debout à mes côtés, alors ensemble, nous ne cesserons jamais de nous battre. Alors tenez-vous debout avec moi», a enchaîné M. Mulcair.

Visiblement nerveux, le chef sortant a mis du temps à prendre ses aises sur scène, semblant avoir de la difficulté à contenir son émotion au début de son allocution.

Il a eu droit à un accueil poli et des applaudissements nettement plus timides que ceux qui retentissaient la veille dans la même salle lorsque la première ministre de l'Alberta, Rachel Notley, a pris la parole.

Il n'a évidemment pas eu le même succès électoral que la dirigeante néo-démocrate, qui a mis fin à 43 ans de règne conservateur dans sa province - sous la houlette de Thomas Mulcair, les troupes néo-démocrates ont été décimées le 19 octobre dernier.

Mais le député d'Outremont assurait que malgré ce cuisant revers, le parti demeurait une force politique considérable.

«Plus d'un million de Québécois considèrent toujours les valeurs néo-démocrates comme leurs valeurs, et nos 16 députés de partout au Québec sont là pour en témoigner», a exposé M. Mulcair.

«Bien sûr, nos attentes étaient plus élevées, mais nous restons malgré tout une force politique redoutable au Québec», a-t-il enchaîné.

Le leader néo-démocrate sortant a rappelé qu'il assumait entièrement la responsabilité pour cette déconfiture, qui s'est soldée par l'élection de seulement 44 députés, dont les 16 du Québec.
Le chef du Nouveau Parti démocratique Thomas Mulcair devra démissionner de son poste. Photo: PC

Stéphanie St-Jean est «la Voix» du Québec

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Publié par Charles Payette pour (Québec) FM93 le lundi 11 avril 2016 à 05h12. Modifié à 07h34.
Stéphanie St-Jean est «la Voix» du Québec
Stéphanie St-Jean
QUÉBEC - La protégée de Pierre Lapointe, Stéphanie St-Jean, est sortie gagnante de la quatrième édition du concours de chant, la Voix.
On en parle en ondes :
Écouter
Mis en ligne le lundi 11 avril 2016 dans Puisqu'il faut se lever avec Émilie Perreault
La jeune femme de 25 ans a remporté 32 % de la faveur du public grâce à son interprétation de la chanson «Ma chambre».
Le candidat d'Éric Lapointe, Travis Cormier, est arrivé tout juste derrière avec 31 % des votes.

Meurtre dans un supermarché de Montréal: le suspect est en fuite

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Publié par La Presse Canadienne le lundi 11 avril 2016 à 05h15. Modifié par Charles Payette à 07h54.
Meurtre dans un supermarché de Montréal: le suspect est en fuite
Cogeco Nouvelles
MONTRÉAL - Une femme de 20 ans a péri des blessures qui lui ont été infligées, dimanche soir, lors d'une violente agression survenue dans un supermarché du nord-est de Montréal.

La personne suspecte de l'attaque, dont on ne dispose pas encore de la description, aurait fui le magasin à pied et demeure activement recherchée, lundi matin. On croit qu'il s'agit d'un homme.
On en parle en ondes :
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Mis en ligne le lundi 11 avril 2016 dans Puisqu'il faut se lever avec Monic Néron
L'agression s'est produite vers 20h35 dans le magasin Maxi et Compagnie situé sur le boulevard Crémazie Est à l'intersection de l'avenue Papineau. Des dizaines de clients et d'employés étaient alors à l'intérieur de l'établissement.
Les policiers rencontrent actuellement ces nombreux témoins. «L'agression a été d'une violence inimaginable», a confirmé la reporter de Cogeco Media, Monic Néron, dépêchée sur place et qui continue de suivre l'évolution de l'enquête qui secoue le quartier St-Michel.
Mobile du meurtre ?

Lorsque les agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) sont arrivés, la jeune femme gisait au sol, ensanglantée. Elle aurait été poignardée au cou, dans des circonstances qui ne sont pas encore connues.

Le SPVM a confirmé qu'il s'agissait d'une employée du magasin.

La police a érigé un important périmètre de sécurité autour de l'établissement. Des agents des escouades canine, des crimes majeurs et de l'identité judiciaire ont été déployés.

La jeune employée du Maxi et Compagnie est devenue la seconde victime de meurtre depuis le début de l'année sur l'île de Montréal.

La police parisienne évacue la place de la République

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Publié par Associated Press le lundi 11 avril 2016 à 08h44.
La police parisienne évacue la place de la République
PARIS — La police parisienne a chassé lundi les manifestants qui occupaient la place de la République depuis 11 nuits.
Les policiers ont expliqué que l'évacuation, qui a été décidée après que certains manifestants aient participé à une émeute en fin de semaine, s'est déroulée dans le calme.

Des vidéos montrent les manifestants en train de démonter leurs tentes et leurs bannières, sous la supervision des policiers. Les manifestants avaient lancé leur mouvement de type ≪Occupy≫ pour dénoncer l'intention du gouvernement de réformer la semaine de travail de 35 heures et d'adopter des mesures qui faciliteraient les congédiements.

Les manifestants prévoyaient toutefois reprendre leur occupation lundi soir.

La police a arrêté huit personnes samedi soir quand environ 300 manifestants ont perpétré des actes de violence à travers la capitale. Les émeutiers ont notamment attaqué un commissariat de police, endommagé des voitures et vandalisé des banques. On ne sait pas s'ils étaient affiliés au soi-disant mouvement ≪Nuit debout≫ qui est à l'origine de l'occupation de la place de la République.

Le premier ministre Manuel Valls a rencontré des leaders étudiants quelques heures après la fin de l'évacuation, dans l'espoir d'appaiser les tensions.

M. Valls a annoncé des mesures d'une valeur de 400 ou 500 millions d'euros pour faciliter l'accès des jeunes à l'emploi. Une nouvelle taxe imposée aux contrats d'embauche à court terme pourrait ainsi inciter les employeurs à offrir un poste permanent aux jeunes qui cherchent un premier emploi.