Annonce

samedi, septembre 30, 2017

50 ans de publicité trompeuse



JOSEPH FACALSamedi, 30 septembre 2017 05:00MISE à JOUR Samedi, 30 septembre 2017 05:00


Robert Bourassa est devenu premier ministre pour la première fois en 1970. Depuis ce temps, le PLQ se présente comme le parti spécialisé dans les questions économiques.

C’est sa compétence, sa marque de commerce, son ADN.

Lui, il ne perd pas de temps à pelleter des nuages comme les « séparatistes » ou les autres partis. Il se concentre sur les « vraies affaires ».


Trop occupé à construire la prospérité, on peut comprendre qu’il ne soit pas prompt à agir sur la langue ou les garderies. Faut pas le déranger : il est concentré sur l’ÉCO-NO-MIE.

On peut comprendre qu’il ne soit pas obsédé par la constitution, les routes ou les arts, car il n’a qu’une obsession : L’ÉCO-NO-MIE. Me semble que c’est clair, non ?

Wow !

Bras de chemise relevés, suant du matin au soir, le PLQ travaille à nous enrichir tous. À long terme, on sera tous gagnants. Ne brisez pas sa belle détermination ÉCO-NO-MI-QUE.

Si vous voulez un parti avec d’autres priorités, votez en conséquence. Avec le PLQ, on sait ce qu’on achète : les champions de l’ÉCO-NO-MIE.

Le PLQ s’en occupe presque sans interruption depuis 2003, puisque Pauline Marois et ses rêveurs n’eurent guère le temps de défaire leurs boîtes.

Ah, le rassurant retour aux vraies priorités que fut la rapide reprise du pouvoir par le PLQ ! À quoi avaient pu penser les Québécois en voulant se reposer brièvement de nos champions de l’ÉCO-NO-MIE ?

Oh, certes, le PLQ a d’occasionnels petits problèmes de corruption, il est aussi obsédé par le racisme, mais n’est-ce pas un petit prix à payer pour être entre les mains de ces champions de l’ÉCO-NO-MIE ?

Ça justifie qu’on soit compréhensifs, non ? Ils sont si bons en ÉCO-NO-MIE !

Bon, okay, suffit les conneries, les faits maintenant.

Selon Statistique Canada, le revenu médian des ménages québécois est de 59 822 $, l’avant-dernier rang au Canada, devant le Nouveau-Brunswick à 59 347 $.

Comme disait Richard Martineau, allons, messieurs du PLQ, encore un effort et vous réussirez l’exploit de nous faire rejoindre le Nouveau-Brunswick !

La moyenne canadienne est de 70 336 $.

Fumisterie

Certes, il ne faut pas confondre richesse individuelle et pouvoir d’achat.

Les Québécois gagnent moins d’argent et paient plus d’impôts, mais les maisons sont moins chères ici que dans le reste du Canada, ainsi que l’électricité, les garderies et les droits de scolarité.

Sauf que la carte de visite du PLQ, ce ne sont pas les généreux services sociaux. C’est sa compétence ÉCO-NO-MI-QUE au service de notre enrichissement individuel.

C’est simple, la supposée compétence économique du PLQ est la plus grande fumisterie du dernier demi-siècle au Québec.

Les vraies spécialités du PLQ sont l’anti-séparatisme, le clientélisme ethnique, l’élasticité éthique et l’opportunisme. That’s it that’s all !

vendredi, septembre 29, 2017

L’ONU ouvre une enquête internationale sur les crimes au Yémen

29 septembre 2017 13h31 |Agence France-Presse | Actualités internationales
De jeunes garçons yéménites marchent parmi les décombres d'une maison détruite par des raids aériens de la coalition menée par l'Arabie saoudite, à Sanaa, en août dernier.
Photo: Hani Mohammed Associated Press
De jeunes garçons yéménites marchent parmi les décombres d'une maison détruite par des raids aériens de la coalition menée par l'Arabie saoudite, à Sanaa, en août dernier.
Genève — Le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU a décidé vendredi, après d’âpres et longues négociations, d’envoyer des experts internationaux chargés d’enquêter sur les allégations de crimes de guerre au Yémen.

Une résolution adoptée par consensus par le Conseil demande ainsi au Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme Zeid Ra’ad Al Hussein d’établir « un groupe d’experts internationaux et régionaux » qui devra « procéder à un examen exhaustif de toutes les violations des droits de l’Homme présumées et abus […] commis par toutes les parties au conflit depuis septembre 2014 ».

Les experts seront nommés d’ici à la fin de l’année, précise la résolution. Ils devront rendre un rapport au Conseil dans un an et leur mandat pourra être renouvelé.

La guerre au Yémen oppose des forces pro gouvernementales, soutenues par l’Arabie saoudite et regroupées dans le sud, à l’alliance Houthis-Saleh qui contrôle la capitale et le nord du Yémen depuis septembre 2014.

Depuis mars 2015, date du déclenchement d’une campagne militaire par plusieurs pays conduits par l’Arabie saoudite contre les rebelles houthis soutenus par l’Iran, le conflit a fait quelque 8500 morts et 49 000 blessés et provoqué une grave crise humanitaire, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce bilan inclut à la fois des combattants et des civils.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a pour sa part annoncé vendredi évaluer désormais à 900 000 le nombre de cas suspects de choléra d’ici la fin de l’année au Yémen.

La coalition dirigée par l’Arabie saoudite a été accusée d’avoir bombardé des marchés, des hôpitaux et autres cibles civiles. Les Houthis ont quant à eux été accusés d’avoir commis de graves crimes.

M. Zeid a demandé à plusieurs reprises une enquête internationale, estimant « impartiale » la Commission nationale d’enquête. Les Pays-Bas avaient échoué à deux reprises, en 2015 et 2016, dans leur tentative de faire adopter la mise en place d’une commission d’enquête internationale.

D'intenses négociations

L’ambassadeur yéménite Ali Mohamed Saeed Majawar a annoncé vendredi au Conseil que son « gouvernement allait s’engager de façon positive » dans le processus de mise en œuvre de la résolution, tandis qu’un diplomate américain, Theodore Allegra, soulignait l’importance du résultat et du fait que le Conseil des droits de l’Homme ait parlé « d’une même voix ».

La résolution est le résultat d’intenses négociations entre diplomates arabes et occidentaux qui ont duré plusieurs jours à Genève.

Deux projets de résolutions étaient en discussion, alors que l’Arabie saoudite a menacé de représailles économiques les pays qui soutiendraient un projet d’enquête internationale sur le conflit au Yémen, dans une lettre dont l’AFP a pris connaissance cette semaine.

Les Pays-Bas, soutenus par les Européens, ont d’abord demandé la création d’une commission d’enquête internationale, ce qui est considéré par l’ONU comme le plus haut niveau d’enquête possible. Ils ont ensuite revu à la baisse leurs aspirations, en faisant circuler jeudi soir une version révisée, demandant l’envoi d’experts internationaux.

Le projet défendu par les pays arabes s’est quant à lui d’abord contenté de demander au Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme de « fournir une assistance […] pour permettre à la Commission nationale d’enquête de mener à terme son travail ».

À la suite des négociations, les pays arabes ont durci leur projet pour trouver un consensus avec les pays européens.

« C’est une première avancée et ça permet de ne pas oublier les dizaines de milliers de victimes civiles de ce conflit », a déclaré à l’AFP Lucile Grosjean, responsable à Action contre la Faim.

« C’est un peu en deçà de nos espérances, mais malgré le travail de sape des États-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne, cette résolution constitue un premier pas vers la lutte contre l’impunité », a-t-elle estimé.

Les Québécois se bousculent en Catalogne

29 septembre 2017 | Christian Rioux à Barcelone | Europe
Des manifestants arborant le masque de Tweety, devenu un symbole d’opposition aux policiers, à Barcelone, jeudi
Photo: Josep Lago Agence France-Presse
Des manifestants arborant le masque de Tweety, devenu un symbole d’opposition aux policiers, à Barcelone, jeudi
Pendant trente ans, les Catalans ont eu les yeux tournés vers le Québec. Il semble que ce soit l’inverse aujourd’hui. À l’occasion du référendum sur l’indépendance de la Catalogne qui doit se tenir dimanche, et malgré l’incertitude qui pèse toujours sur sa tenue, de nombreux Québécois se bousculent ces jours-ci dans la capitale catalane.
 
À 48 heures du jour J, le député péquiste Stéphane Bergeron, représentant personnel du chef de l’opposition, Jean-François Lisée, est déjà à Barcelone. Il arrive directement du Kurdistan irakien, où la population a voté à 92 % pour l’indépendance. « Comme quoi l’indépendance n’est pas une idée du siècle dernier, comme le prétend Philippe Couillard », dit-il.
 
Alors que 16 000 étudiants ont défilé mercredi à Barcelone pour réclamer le droit de voter, on attendait aussi la chef du Bloc québécois, Martine Ouellette, et la porte-parole de Québec solidaire Manon Massé. Des rencontres sont déjà prévues avec plusieurs responsables politiques, notamment la très respectée présidente du Parlement catalan, Carme Forcadell i Lluís, fondatrice de la plateforme pour la défense de la langue catalane. Au moment d’écrire ces lignes, une rencontre avec le président catalan, Carles Puigdemont, n’était pas exclue.
 
À Barcelone, certains affirmaient que le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, pourrait lui-même faire le déplacement. Une rumeur aussitôt démentie par le principal intéressé au Devoir. Dimanche, Stéphane Bergeron visitera des bureaux de scrutin à Girone, un bastion nationaliste où Madrid aura certainement beaucoup plus de difficultés qu’à Barcelone à empêcher la population de voter.
 
Pas que des élus
 
Mais le référendum catalan n’intéresse pas que des élus. Des universitaires comme Jean-Rémi Carbonneau (Université du Québec à Montréal) et le constitutionnaliste Daniel Turp (Université de Montréal) n’ont pas voulu manquer l’événement. Le président de la Société Saint-Jean-Baptiste, Maxime Laporte, est aussi sur place, ainsi que l’ancienne présidente de la CSN Claudette Carbonneau. Une trentaine de Québécois de tous les horizons sont aussi arrivés depuis plusieurs jours sous la bannière du Réseau Québec-Monde, qui organise des séjours alliant tourisme et échanges politiques. Parmi eux, Jérémi Lepage, 20 ans, est venu avec quatre autres jeunes péquistes de la région de l’Estrie.
 
« Je n’étais pas né en 1995, au moment du référendum, dit-il. Mes parents m’en ont parlé. J’ai la nostalgie de cette époque où les Québécois se tenaient debout. Je ne voulais rater ce référendum pour rien au monde. Dimanche, c’est une occasion unique pour moi de vivre enfin un tel événement. » Depuis cinq jours, Jérémi a été frappé par la fierté qu’expriment les Catalans. « Ils ont été capables de ne pas se diviser et de se présenter unis. » Il est aussi surpris par la place qu’occupent les organisations nationalistes issues de la société civile. En Catalogne, la plupart des grandes manifestations ont été organisées par des organisations indépendantes des partis, comme Omnium Cultural et l’Assemblée nationale catalane (ANC) [qui n’a rien à voir avec le Parlement].
 
« J’aimerais qu’on tire des leçons de ce qui se passe ici, dit Jérémi. Au Québec, je sens que, comparativement aux Catalans, on est gênés de s’affirmer, on a peur de se prononcer et de prendre position. » Au cégep de Sherbrooke où il étudie la comptabilité, il passe pour un original. « J’ai des amis et des gens de ma famille qui ont même essayé de me dissuader de venir. Aujourd’hui, ce n’est pas bien vu de s’intéresser à la politique. Il y a beaucoup de cynisme. On a déjà connu des périodes plus fastes. »
 
Dimanche, que le référendum ait lieu ou pas, Jérémi sera avec son drapeau québécois parmi les centaines de milliers de personnes qui manifesteront sur la grande place de la Catalogne. En attendant de faire pareil un jour chez lui, dit-il.
Des étudiants prennent la rueBarcelone — Des dizaines de milliers de lycéens et d’étudiants en grève ont manifesté jeudi dans le centre de Barcelone pour défendre le référendum d’autodétermination que les dirigeants séparatistes de la Catalogne veulent organiser dimanche, en dépit de son interdiction. Les jeunes se sont donné rendez-vous devant l’Université de Barcelone, un bâtiment historique du centre de la ville de Gaudi, sur fond de tensions exacerbées entre Madrid et les autorités régionales à trois jours du scrutin. « Nous voterons ! Indépendance ! », ont scandé les manifestants. Ils étaient près de 16 000, selon la police, et 80 000, selon les organisateurs. Ils se sont dispersés en fin de journée sans incidents. Par ailleurs, la Garde civile a saisi jeudi près de 2,5 millions de bulletins de vote et trouvé une centaine d’urnes, au cours d’une perquisition à proximité de Barcelone, trois jours avant le référendum d’autodétermination interdit de dimanche. La police a ainsi trouvé des urnes pour la première fois depuis qu’elle multiplie les opérations en Catalogne pour saisir du matériel de vote afin d’empêcher le référendum, organisé par le gouvernement indépendantiste catalan et interdit par la Cour Constitutionnelle.Agence France-Presse

P. K. Subban ne posera pas le genou à terre pendant l’hymne américain

28 septembre 2017 |La Presse canadienne | Hockey
Le défenseur P. K. Subban
Photo: Peter Diana Associated PressLe défenseur P. K. Subban
Le défenseur P. K. Subban, des Predators de Nashville, ne compte pas se joindre aux athlètes qui mettent un genou à terre ou posent un autre geste en guise de protestation pendant l’hymne américain.
 
Les commentaires de l’ancienne vedette du Canadien de Montréal ont d’abord été rapportés par Yahoo Sports. Les Predators les ont confirmés dans un courriel à La Presse canadienne.
 
Yahoo rapporte que lors d’un événement caritatif, dans un cabaret humoristique de Nashville, Subban a dit qu’il ne poserait « jamais »le genou à terre pendant le Star-Spangled Banner, parce qu’il voue un très grand respect au drapeau américain. Yahoo a été mis au courant de ces propos par des témoins de la scène.
 
Subban est originaire de Toronto. L’un des joueurs les plus en vue de la LNH, il en est aussi l’un de ses rares athlètes noirs.
 
Les protestations durant l’hymne américain soulèvent la polémique aux États-Unis. Le mouvement a débuté l’an dernier quand Colin Kaepernick, alors membre des 49ers de San Francisco, a refusé de rester debout pendant l’hymne, voulant protester contre la brutalité policière et les inégalités raciales aux États-Unis.
 
La controverse a pris une nouvelle ampleur la semaine dernière, à la suite des propos du président Donald Trump sur les joueurs qui manifestent pendant les hymnes nationaux. Plus de 200 joueurs de la NFL ont protesté d’une façon ou d’une autre pendant le Star-Spangled Banner.
Sur le même sujet

CHRONIQUE Crosby et le privilège blanc

Fabrice Vil
29 septembre 2017 |Fabrice Vil | Hockey | Chroniques
Cet été, Dany Laferrière a dit au Devoir : « Pour extirper le racisme dans une société ou dans une ville, il faut interpeller surtout ceux qui n’en souffrent pas, pas les ostracisés. C’est comme pour les tremblements de terre, il faut aller chercher des forces neuves pour s’en sortir, des gens qui n’en sont pas victimes pour aider ceux qui en souffrent et à qui cela pose problème. »
 
Cette semaine, Sidney Crosby avait une occasion de jouer le rôle d’allié dans la lutte contre le racisme. Il a échoué.
 
Rappelons le contexte : aux États-Unis, quelques athlètes de la Ligue nationale de football (NFL), dont au premier chef Colin Kaepernick, un ancien quart-arrière des 49ers de San Francisco, ont manifesté en s’agenouillant lors de l’hymne national américain.
 
Ces footballeurs, en majorité noirs, ne se rebellent ni contre leur drapeau ni contre leur nation. Ils s’opposent au racisme systémique, et plus particulièrement au profilage racial et à la brutalité policière, qui sévit aux États-Unis.
 
L’affaire soulève les passions. Donald Trump s’en mêle, qualifiant même les footballeurs protestataires de « fils de putes ». La position de Trump suscite la désapprobation des joueurs et d’équipes de la NFL, ainsi que de la ligue elle-même. Plusieurs médias se lancent dans une campagne de désinformation, ignorant le véritable message des protestataires. Le site Breitbart, voilant à peine son racisme, les appelle même des « dégénérés antiaméricains ».
 
Pendant cette tourmente, une autre du même ordre : Stephen Curry, joueur vedette des Warriors de Golden State, champions de la NBA, déclare qu’il ne souhaite pas visiter la Maison-Blanche, contrairement à ce que veut la tradition en faveur des équipes championnes des ligues professionnelles américaines. Curry ne souhaite pas cautionner les actions de son président. Et voilà que Trump se saisit de Twitter pour annoncer de façon cavalière qu’il retire son invitation aux Warriors. La réaction de Trump déclenche l’ire de nombre de joueurs et entraîneurs de la NBA.
 
Alors que 70 % des joueurs de la NFL sont Noirs, pourcentage qui augmente à 74 % dans la NBA, il est difficile de ne pas voir dans cette situation une stratégie de Trump pour alimenter la division raciale aux États-Unis.
 
Tous les athlètes noirs n’ont pas verbalisé leur opposition à Trump. D’ailleurs, certains opposants aux protestataires diraient que P.K. Subban a pour sa part affirmé que par respect, il ne s’agenouillerait pas devant le drapeau américain. En désaccord avec ces propos de Subban, je considère toutefois qu’on ne peut exiger de chaque Noir qu’il porte la pression de la lutte contre le racisme. Subban a déjà dit qu’il est aux prises avec des incidents de racisme au hockey depuis l’âge de trois ans et demi. Souvenons-nous qu’un commentateur sportif a déjà commis un lapsus, suggérant que Subban devrait jouer au hockey « the white way ». Déjà jugé « trop flamboyant » par la Sainte-Flanelle, quel prix aurait à payer Subban s’il devait s’agenouiller devant le drapeau américain ?
 
De là l’importance du privilège blanc. Il permet, notamment, de s’opposer au racisme sans avoir à en subir les foudres. Qu’a fait Sidney Crosby, champion de la LNH ? Il a banalisé la gravité de la souffrance vécue par les Noirs en résultante des propos de Donald Trump.
 
Dimanche, les Penguins de Pittsburgh ont publié un communiqué annonçant qu’ils acceptaient l’invitation de visiter la Maison-Blanche. Le lendemain, Crosby a mentionné qu’il s’agissait « d’un grand honneur d’y être invité ». Pis encore, il a ajouté qu’il n’y avait « pas eu tant de discussion à ce sujet » au sein de son équipe. Le privilège blanc en action : ça ne se passe pas dans ma cour, pourquoi en parler ?
 
Les Penguins de Pittsburgh et Sidney Crosby ont tout à fait le droit de visiter la Maison-Blanche. Et soutenir la lutte contre le racisme n’exige pas de tout faire, tout le temps, contre le racisme. Néanmoins, au nom de l’exercice de leurs propres droits et libertés, il arrive trop souvent que les personnes blanches se désengagent de la lutte contre le racisme. Parce qu’elles n’en sont pas victimes.
 
Au milieu d’un débat polarisé qui oppose Donald Trump aux athlètes noirs, Crosby ne pouvait ignorer que ses déclarations, en tant que meilleur joueur de hockey au monde, ont du poids. Il n’est pas obligé de traiter Donald Trump de voyou (« bum »), comme l’a fait le basketteur Lebron James. Toutefois, considérer l’invitation de la Maison-Blanche comme étant tout aussi honorable qu’elle le serait dans le cours normal des choses légitime la position de Trump et discrédite les revendications des Noirs.
 
Les entraîneurs de la NBA Steve Kerr et Gregg Popovich, tous deux Blancs, ont compris la pertinence de leurs critiques du gouvernement Trump et se sont prévalu de leur leadership en ce sens. Crosby, lui, a cru ignorer le débat. Dans les faits, il a soutenu le mauvais camp.

Washington rappelle plus de la moitié de son personnel diplomatique à Cuba

29 septembre 2017 11h57 |Associated Press | Actualités internationales
L'ambassade américaine à La Havane, capitale de Cuba
Photo: Desmond Boylan Archives Associated Press
L'ambassade américaine à La Havane, capitale de Cuba
Les États-Unis ont rappelé au cours des dernières heures plus de la moitié de leur personnel diplomatique en poste à Cuba, en plus de mettre les Américains en garde contre tout voyage vers l’île des Caraïbes.

Il s’agit d’une réaction dramatique à ce que les responsables américains ont qualifié « d’attaques spécifiques » contre des diplomates. La décision assène aussi un dur coup aux relations diplomatiques fragiles entre deux pays qui n’ont renoué que tout récemment, après des décennies d’hostilité.

L’ambassade américaine perdra environ 60 % de son personnel et cessera pour une période indéterminée de traiter les demandes cubaines de visas, ont dit des responsables américains.

Dans un avertissement transmis aux voyageurs vendredi, les États-Unis indiquent que certaines attaques se sont produites dans des hôtels cubains, ce qui signifie que les touristes américains pourraient être à risque, même si on ne rapporte pour le moment aucune blessure. Le tourisme est une composante essentielle de l’économie cubaine.

Les États-Unis n’ont pas, pour le moment, ordonné l’expulsion de diplomates cubains sur leur territoire.

«Attaques acoustiques»

Au moins 21 diplomates américains et des membres de leurs familles ont été blessés, au cours de la dernière année, lors d’incidents — le terme utilisé par le département d’État, qui évite d’évoquer des « attaques » — qui demeurent mystérieux.

Certains souffrent maintenant de traumatismes cérébraux et d’une perte permanente de l’ouïe. Ils ont décrit des sons bizarres et inexpliqués, comme des grondements ou des sonneries stridents. Les victimes ont aussi décrit être entrées dans de puissants couloirs sonores qui ne frappaient que certaines pièces, en totalité ou en partie, puis en être sorties.

Des diplomates canadiens ont aussi été blessés.

Le FBI s’est rendu à La Havane pour fouiller les pièces où les attaques auraient été perpétrées. La GRC a fait de même. Ni une agence ni l’autre n’a trouvé quoi que ce soit.

L’administration Trump a été très prudente de ne pas blâmer Cuba pour ces incidents. Des responsables ont dit que la Maison-Blanche cherche à protéger les Américains à La Havane, sans endommager inutilement les relations entre les deux pays.

L’âge légal de consommation de la marijuana sera de 18 ans au Québec

29 septembre 2017 13h15 | Marie-Michèle Sioui - Correspondante parlementaire à Québec | Québec
Certains souhaitaient que l’âge légal soit établi à 18 ans, tandis que d’autres visaient les 21 ans.
Photo: Sean Kilpatrick La Presse canadienne
Certains souhaitaient que l’âge légal soit établi à 18 ans, tandis que d’autres visaient les 21 ans.
Le gouvernement Couillard a finalement décidé de fixer l’âge légal de consommation de marijuana à 18 ans au Québec.
 
La ministre déléguée à la Santé publique, Lucie Charlebois, le confirmera dans une loi encadrant l’utilisation et la consommation de la marijuana, qu’elle déposera au cours des prochaines semaines, selon les informations du Devoir.
 
Québec emboitera ainsi le pas à Ottawa, qui a fixé l’âge légal pour l’achat de marijuana à 18 ans.
 
Ce serait surtout un désir de contrer l’habitude d’achat sur le marché noir qui aurait motivé la décision du premier ministre Philippe Couillard, au terme de nombreux échanges entre les élus libéraux. Ces derniers se séparaient en deux camps : certains souhaitaient que l’âge légal soit établi à 18 ans, tandis que d’autres visaient les 21 ans.
 
Le gouvernement serait par ailleurs à pied d’oeuvre pour finaliser les derniers détails de la loi. Québec serait pour le moment favorable à l’instauration d’un réseau de vente et de distribution public, mais chercherait encore à définir l’apport que pourrait avoir l’entreprise privée dans ce nouveau système.

lundi, septembre 25, 2017

Ugo Fredette a comparu à Saint-Jérôme


PUBLIÉ AUJOURD'HUI À 7 H 37MIS À JOUR À 12 H 32
Ugo Fredette est accusé du meurtre non prémédité de sa conjointe Véronique Barbe.
Ugo Fredette est accusé du meurtre non prémédité de sa conjointe Véronique Barbe.
 Photo : Radio-Canada

Vêtu d'un t-shirt blanc, la tête basse, Ugo Fredette a comparu un peu avant 11 h ce matin au palais de justice de Saint-Jérôme, où il a été accusé du meurtre au deuxième degré de sa conjointe Véronique Barbe, retrouvée sans vie le 14 septembre dans sa résidence de Saint-Eustache.
L'homme de 41 ans n'a jamais regardé la salle d'audience pendant que le juge lui lisait la liste des gens avec qui il ne pouvait plus communiquer, soit des membres de sa famille et des témoins potentiels qui pourraient être appelés à la barre durant son procès.
Pour l'instant, aucune nouvelle accusation n'a été déposée relativement à la mort d'Yvon Lacasse. Le procureur aux poursuites criminelles et pénales a indiqué que l'enquête n'était pas terminée dans ce dossier et qu'il n'y avait pas d'urgence à déposer des accusations, puisque M. Fredette se trouvait déjà en détention.
« Compte tenu du déploiement policier, de toute la preuve de ce dossier-là, évidemment, des expertises dont on attend les résultats, je ne suis pas en mesure de prendre position pour l’instant, a déclaré le procureur Steve Baribeau. Est-ce qu’on sera en mesure de prendre position le 31 octobre? On verra. Ce n’est pas une course, monsieur est détenu. »
On prendra position lorsque ce sera le temps. On va bien faire les choses dans ce dossier-là.
Le procureur Steve Baribeau
Yvon Lacasse, 71 ans, dont la route a croisé celle d’Ugo Fredette, a été retrouvé mort mercredi dernier dans un boisé de la municipalité d'Arundel, dans les Laurentides, à la suite d’intenses recherches.
M. Lacasse était le propriétaire du véhicule à bord duquel Ugo Fredette a été arrêté en Ontario. Le véhicule aurait été volé dans une halte routière de Lachute, où il s’est arrêté pendant sa cavale.
Il s'agissait d'une première apparition publique pour Ugo Fredette, dont la cavale a tenu le Québec en haleine pendant de longues heures, il y a une dizaine de jours.
La comparution a été très brève. Ugo Fredette reviendra en cour le 31 octobre.
Ugo Fredette pourrait également faire face à des accusations en lien avec l'alerte Amber déclenchée à la suite de la mort de Mme Barbe. Un enfant de six ans avait été enlevé dans la foulée de cet événement.
Une longue cavale
Ugo Fredette a été arrêté par la police de l’Ontario près de la municipalité de Griffith, le 15 septembre, au lendemain du meurtre de sa conjointe, Véronique Barbe.
Il était visé par une alerte Amber pour l’enlèvement d’un enfant de six ans survenu après le meurtre. L’enfant a été retrouvé sain et sauf.
Ugo Fredette a été longuement hospitalisé au campus Civic de l’hôpital d’Ottawa au début de la semaine dernière, après s’être infligé des blessures dans la cellule où il avait été placé.
Son état de santé l’a empêché de comparaître mercredi dernier au palais de justice de Saint-Jérôme. Il a finalement été transféré à l’hôpital de Saint-Eustache vendredi, avant de prendre le chemin du centre de détention de la municipalité.
Son avocat, Me Pierre Gauthier, a confirmé la semaine dernière que son client, connu pour son travail documentaire portant sur des meurtres et des disparitions non résolus, était apte à comparaître.
Une photo de Véronique Barbe
Véronique Barbe Photo : Facebook
Les funérailles de Véronique Barbe ont été célébrées dimanche à Saint-Eustache. Environ 200 personnes ont rendu un dernier hommage à la femme de 41 ans, qui était mère de quatre enfants.

À quand le programme pour brancher la haute vitesse dans les communautés?


PUBLIÉ LE VENDREDI 22 SEPTEMBRE 2017
Une prise qui permet d'accéder à Internet.
Un câble branché Photo : Shutterstock/Shutterstock/Denis Rozhnovsky
Des entreprises en télécommunications de la région se demandent pourquoi Ottawa n'a pas encore annoncé le résultat des appels d'offres d'un programme de déploiement Internet haute vitesse dans les communautés rurales. Certaines s'impatientent et craignent les conséquences d'un retard.
Un texte de Jean-François Deschênes
« Présentement, on est dans un nuage, on n’a pas d’information », exprime le président de Communications Internet Morin, Paul-André Morin.
Il se demande ce qui peut bien retarder le programme fédéral Brancher pour innover. Le résultat des appels d’offres devait être publié à la fin de l’été 2017 selon lui.
Paul-André Morin
Le président de Communications Internet Morin, Paul-André Morin Photo : Radio-Canada
Le projet de 20 millions de dollars est le plus important projet jamais déposé par la petite entreprise matanaise.
Il prévoit déployer 1200 kilomètres de fibre optique et offrir les services Internet, télé et câble aux résidents de l’arrière-pays des MRC de La Matanie, La Matapédia et de La Mitis.
Chaque semaine de retard créera de nombreux problèmes dans la réalisation de son projet dit-il. Ce projet doit être terminé en mars 2021. « Ça risque d’engendrer des problèmes avec les fournisseurs. Ça risque d’engendrer des problèmes aussi avec les employés. Ils vont devoir faire plus d’heures supplémentaires pour pouvoir respecter les délais, ce qui engendre des coûts supplémentaires. »
Comme ils nous retardent, il va falloir faire ça de façon plus serrée, ça va augmenter nos coûts, nos dépenses et ça crée de l’incertitude en même temps.
Paul-André Morin, président, Communications Internet Morin
Qu’est-ce que Brancher pour innover?
Un ordinateur et un câble de branchement à Internet
Un ordinateur et un câble de branchement à Internet   Photo : iStockPhoto
Entrepreneurs impatients
Paul-André Morin n’est pas seul dans sa situation; la douzaine de clients de la firme Xit Telecom aussi, selon son directeur développement des affaires Sylvain Gélinas. L'entreprise a aidé ces entreprises à déposer un projet pour l'appel d'offres et « ils se demandent pourquoi les annonces se font au compte-gouttes ». Jusqu'à présent, seulement deux annonces ont été faites.
Parmi eux, le directeur général de Navigue.com, Jean-Marie Perreault. Il attend aussi de savoir si son projet de 10 millions de dollars de la Baie-des-Chaleurs, en Gaspésie, sera choisi.
M. Perreault en est à son troisième projet du genre avec Ottawa, il n’est pas surpris de devoir attendre quelques semaines. « On était lucide; [...] ils nous ont dit que ça pourrait peut-être aller quelque part au courant de l’automne », explique-t-il. Mais sa patience a des limites. « Un projet de 10 millions, ça ne se fera pas en une semaine. Il y a beaucoup d’ouvrage terrain à faire. »
C’est certain que plus ça retarde, plus notre écart technologique avec les télécommunicateurs se creuse.
Jean-Marie Perreault, directeur général de Navigue.com
Le député d'Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia, Rémi Massé
Le député d'Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia, Rémi Massé Photo : Radio-Canada
Patience
Innovation, Sciences et Développement économique Canada ne parle de retard, même si sur le site Internet du projet il est bien écrit que « l'annonce des bénéficiaires du financement suivra au cours de l'été 2017. »
Les annonces seront plutôt faites de l’automne 2017 à l’hiver 2018 écrit le service des communications. Le projet se termine en mars 2021 et aucune extension n’est prévue.
Jusqu’à 900 propositions ont été déposées pour un total de 4,4 milliards de dollars.
Le député d’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia, Rémi Massé, rappelle que deux annonces ont été faites jusqu’à présent et appelle à la patience. « Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il y a beaucoup de bonnes demandes qui ont été déposées. »
Donc il faut demeurer patient, ça avance. D’autres annonces sont prévues.
Rémi Massé, député, Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia
Paul-André Morin demande qu’Ottawa précise quand les annonces seront faites pour mieux planifier l'avenir. « Présentement, les banques attendent après nous autres. Mes investisseurs privés me talonnent pour savoir quand ça va bouger. Là, l’argent est prêt. Il se passe quoi? » se demande-t-il.

Trump a « déclaré la guerre », selon la Corée du Nord


PUBLIÉ IL Y A 21 MINUTESMIS À JOUR IL Y A 17 MINUTES
Ri Yong-ho, le ministre nord-coréen des Affaires étrangères
Ri Yong-ho, le ministre nord-coréen des Affaires étrangères Photo : Reuters/Shannon Stapleton
Le ministre nord-coréen des Affaires étrangères a accusé lundi le président américain Donald Trump d'avoir « déclaré la guerre » à la Corée du Nord. Ri Yong-ho a ajouté que Pyongyang se réservait le droit de riposter, y compris en abattant des bombardiers américains qui ne se trouveraient pas dans son espace aérien.
« Le monde entier devra se souvenir clairement que ce sont les États-Unis qui ont été les premiers à déclarer la guerre à notre pays », a déclaré le chef de la diplomatie nord-coréenne devant des journalistes à New York.
« Puisque les États-Unis ont déclaré la guerre à notre pays, nous avons le droit de prendre des mesures de riposte, y compris le droit d'abattre les bombardiers stratégiques américains même s'ils ne sont pas dans l'espace aérien de notre pays », a-t-il ajouté.
Donald Trump a poursuivi samedi son escalade verbale avec la Corée du Nord en continuant à nommer le dirigeant nord-coréen « Rocket Man » (l'Homme-fusée) et en assurant que le chef de la diplomatie de Pyongyang ne « serait plus là pour très longtemps » s'il se faisait l'écho des pensées de Kim Jong-un.
Le numéro un nord-coréen a déjà promis vendredi des « contre-mesures radicales et historiques » en réponse aux menaces de Donald Trump d'une « destruction totale » du pays brandies à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies mardi dernier.
Dans une rare déclaration publique diffusée par les médias officiels, Kim Jong-un a jugé que les commentaires du président américain représentaient « la plus féroce déclaration de guerre de l'histoire ».

INTERNATIONAL EN CONTINU

François Legault invite les jeunes à créer une «nouvelle Révolution tranquille»



Au congrès de la relève de son parti, le chef a encouragé la jeunesse à agir


25 septembre 2017 |Vicky Fragasso-Marquis - La Presse canadienne | Québec
À Granby, M. Legault a salué les propositions «visionnaires» et «pragmatiques» des jeunes caquistes rassemblés.


Photo: Jacques Nadeau Le DevoirÀ Granby, M. Legault a salué les propositions «visionnaires» et «pragmatiques» des jeunes caquistes rassemblés.

Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, a convié les jeunes membres de son parti à prendre part à une nouvelle Révolution tranquille au Québec.

Lors d’un discours au Congrès de la relève, à Granby, dimanche, M. Legault a rappelé que, pendant la Révolution tranquille, « tout bougeait au Québec » et que tout le monde était « fier d’être Québécois ».

M. Legault a déploré que le Québec « tourne en rond » depuis les 45 dernières années, marquées par les règnes de deux partis — le Parti libéral du Québec et le Parti québécois.

Le chef caquiste a déclaré qu’il était « plus optimiste que jamais » sur les chances de son parti aux prochaines élections générales.

Il a affirmé qu’au terme d’une tournée de la province, il avait ressenti « un vent de changement partout au Québec ».

M. Legault a par ailleurs salué les propositions « visionnaires » et « pragmatiques » des jeunes caquistes, soulignant notamment la proposition d’élaborer une politique nationale d’architecture. Il s’est par ailleurs engagé à faire « tout ce qui est possible » pour que la CAQ présente plus de candidats âgés de moins de 40 ans. Le chef caquiste a cité deux exemples qui ont donné de bons résultats selon lui : le jeune député de Borduas, Simon Jolin-Barrette, et la candidate de la CAQ dans Louis-Hébert, Geneviève Guilbault.

Plusieurs enjeux discutés

Les jeunes de la CAQ étaient réunis en fin de semaine pour adopter des propositions, à un an des élections générales au Québec.

La commission de la relève de la CAQ, formée des membres du parti de moins de 30 ans, a pris position sur plusieurs enjeux, dont l’entrepreneuriat et les politiques familiales. Les jeunes membres ont voté à l’unanimité pour donner plus de libertés aux entrepreneurs afin de favoriser l’économie collaborative, dont font partie les entreprises Uber et Airbnb.

Ils se sont aussi prononcés sur la procréation assistée ; une majorité d’entre eux veut rétablir l’aide financière qui était en place avant la réforme du ministre de la Santé, Gaétan Barrette. Ils ont cependant précisé qu’il faudra ajouter « certaines balises ».

Les jeunes caquistes se sont montrés plus divisés sur l’idée de bonifier l’aide financière à un des deux parents d’un enfant de 4 ans et moins qui choisirait de rester à la maison.

Certains d’entre eux ont fait part de leur réserve sur l’impact d’une telle mesure sur les femmes, laissant entendre qu’elle pourrait les éloigner du marché du travail.

D’autres ont plutôt fait valoir que la proposition laissait la liberté de choix, et qu’elle contribuerait à régler le problème du manque de places dans les centres de la petite enfance (CPE).

samedi, septembre 23, 2017

Catalogne: rassemblement à Montréal en appui au référendum


Publié le 23 septembre 2017 à 16h07 | Mis à jour à 16h28

Le chef du Parti québécois Jean-François Lisée (à... (PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE)
Le chef du Parti québécois Jean-François Lisée (à droite) ainsi que la chef du Bloc québécois Martine Ouellet et l'ancien chef du Bloc, Gilles Duceppe (à gauche) ont participé à la manifestation.
PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

VICKY FRAGASSO-MARQUIS
La Presse Canadienne
MONTRÉAL
Plus de 150 personnes se sont rassemblées samedi devant le Consulat général d'Espagne à Montréal pour défendre le droit des Catalans à tenir un référendum sur l'indépendance et dénoncer la timidité des gouvernements canadien et québécois face à cette crise.
La Catalogne, région autonome de l'Espagne, prévoit tenir un référendum le 1er octobre, mais le gouvernement central de Madrid fait tout pour empêcher qu'il ait lieu. Des dirigeants ont été arrêtés et des bulletins de vote ont même été confisqués.
Le rassemblement plutôt festif, qui était organisé par le réseau Cap sur l'indépendance, a attiré plusieurs souverainistes notoires, dont le chef du Parti québécois Jean-François Lisée, la chef du Bloc québécois Martine Ouellet et la co-porte-parole de Québec solidaire Manon Massé - qui n'ont pas hésité à rappeler leur objectif de faire du Québec un pays à l'instar des indépendantistes catalans.
Mais d'autres qui se décrivaient comme «pas nécessairement souverainistes» étaient également présents parce qu'ils considèrent que le gouvernement catalan a le droit de consulter sa population.
«Je ne suis pas Catalan, alors je ne veux pas me prononcer si je suis pour ou contre. Le choix, ce sont eux qui doivent le faire uniquement. Mais je pense que le droit à la démocratie, le droit de se prononcer sur l'avenir est inaliénable», a affirmé Haru Liu.
«Nous aussi au Québec, on avait le droit de se prononcer, en Écosse, ils ont eu le droit de se prononcer. Il n'y a aucune raison pour laquelle le peuple catalan ne devrait pas avoir ce droit aussi.»
Québec et Ottawa accusés d'inaction
Tour à tour au micro, des leaders souverainistes ont aussi dénoncé les gouvernements du Canada et du Québec qui ont refusé de condamner fermement la répression de Madrid.
Le chef péquiste Jean François Lisée ne s'explique pas pourquoi Philippe Couillard et Justin Trudeau n'ont pas déÂploré cette décision «répugnante» du gouvernement espagnol.
«Nous, quand les droits démocratiques sont réprimés, que ce soit Afrique du Sud, en Ukraine, en Russie, en Chine, on est là», a-t-il déclaré.
«On ne comprend pas pourquoi Philippe Couillard et Justin Trudeau sont là pour l'Afrique du Sud, pour la Chine, pour l'Ukraine, mais qu'ils ne sont pas là pour les Catalans.»
Interrogé sur la question cette semaine, M. Couillard s'est dit «très préoccupé» par la situation en Catalogne, mais il n'a pas pour autant condamné Madrid. Justin Trudeau a quant à lui rappelé l'importance du droit à l'autodétermination et de la règle de droit, mais il a refusé d'interpeller le gouvernement espagnol, jugeant qu'il s'agit d'un débat interne.
La co-porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, déplore cette approche. «Cette attitude de dire: on ne s'en mêle pas, c'est comme ne pas reconnaître qu'on a un rôle à jouer entre pays pour se rappeler quels sont nos engagements internationaux», a-t-elle déclaré.
«Il y a une occasion manquée de la part de nos gouvernements d'envoyer un signal comme quoi la démocratie, ça ne se pervertit pas.»
Des Néo-Québécois d'origine catalane qui étaient à la manifestation ont également invité les gouvernements à faire pression sur l'Espagne, même si oui, ont-ils admis, c'est un problème d'abord interne.
«Nous avons besoin que les autres pays disent quelque chose, parce qu'à l'interne, nous ne pouvons rien faire», a déclaré Ferran Llacer, qui est au Québec depuis quelques mois et qui retournera en Catalogne pour voter au référendum.
«L'Espagne n'est pas comme le Royaume-Uni. Notre gouvernement, ce sont les fils du franquisme (le système politique de l'ancien dictateur Francisco Franco), et ils ne veulent pas parler de ce sujet parce qu'ils n'accepteront jamais que l'Espagne est un pays multinational», a ajouté sa conjointe, Laia Blanco.