Annonce

jeudi, janvier 19, 2017

Trump «renversera» des décennies de politique étrangère, croit Harper

http://www.lapresse.ca/actualites/

Publié le 19 janvier 2017 à 13h16 | Mis à jour à 15h51
Selon Stephen Harper, la politique étrangère de Donald... (PHOTO Brendan Smialowski, AFP)
Selon Stephen Harper, la politique étrangère de Donald Trump fera en sorte que les États-Unis diminueront leur participation dans les affaires mondiales.
PHOTO BRENDAN SMIALOWSKI, AFP
La Presse Canadienne
OTTAWA
La présidence de Donald Trump marquera une transformation de la politique étrangère américaine jamais vue depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, croit l'ancien premier ministre Stephen Harper.
«La présidence de M. Trump représente une source majeure d'incertitude internationale», a déclaré jeudi M. Harper, dans un discours présenté à New Delhi et dont La Presse canadienne a obtenu les notes d'allocution.
«Nous n'avons pas encore une idée nette de la direction que prendra le nouveau président, mais nous en connaissons certaines grandes lignes.»
M. Harper croit que M. Trump «renversera les fondements de sept décennies de politique étrangère américaine».
Selon l'ex-premier ministre conservateur, la politique étrangère de M. Trump fera en sorte que les États-Unis diminueront leur participation dans les affaires mondiales et seront guidés par des intérêts économiques étroits, tout en percevant la Chine comme un «adversaire géopolitique».

Ce discours de M. Harper survient à la veille de l'investiture de Donald Trump comme président. Il s'agit de sa prise de position la plus prononcée sur la politique étrangère depuis qu'il a perdu le pouvoir en octobre 2015.
Le gouvernement libéral dit chercher à trouver un terrain d'entente avec l'administration Trump afin de promouvoir la croissance de la classe moyenne. M. Harper juge toutefois que les amis et alliés des États-Unis - il ne mentionne pas directement le Canada - devront être prêts à discuter des vrais enjeux.
Donald Trump a dit vouloir que les autres membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) investissent davantage dans l'alliance militaire, tandis que son secrétaire au Commerce désigné promet une révision générale de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA).
Le porte-parole du président désigné, Sean Spicer, a répété jeudi que Donald Trump prévoyait prendre des décisions importantes sur le commerce au cours des prochains jours. Il a ajouté que M. Trump utiliserait un décret présidentiel sur l'ALÉNA et le Partenariat transpacifique, mais n'a pas dit spécifiquement qu'il chercherait à retirer les États-Unis de ces accords.
«Je ne crois pas qu'il attendra, a avancé M. Spicer. Il a clairement indiqué que certaines choses étaient des priorités pour lui.»
Les intérêts vitaux des États-Unis
M. Harper a qualifié Donald Trump de «candidat sans précédent dans l'histoire de l'Amérique».
Selon lui, le nouveau président rejette l'idée «que les États-Unis doivent accepter seuls l'importante responsabilité des affaires étrangères», et cette notion représente aussi l'opinion du public américain, croit l'ex-premier ministre.
M. Harper a ajouté que plusieurs personnes n'aimeront sans doute pas ce changement politique, qui sera axé sur «les intérêts nationaux vitaux des États-Unis, étroitement définis, surtout ses intérêts économiques».
«(Les États-Unis) collaboreront avec leurs amis et leurs alliés pour les intérêts qu'ils partagent, mais seulement lorsque ces amis et alliés seront prêts à discuter des vrais enjeux. En passant, cela s'appliquera d'abord et avant tout à l'Europe.»
Donald Trump a déclaré cette semaine qu'il considérait l'OTAN comme «désuète», réitérant ses critiques passées au sujet de l'alliance militaire de 28 pays à laquelle appartiennent le Canada, les États-Unis et la majorité des pays d'Europe.
La façon dont les États-Unis percevront la Chine changera également dans l'ère Trump, croit M. Harper.
«Avec M. Trump, les États-Unis cesseront de voir la montée de la Chine comme étant bénigne, a-t-il lancé. Ils craindront davantage que l'énorme déséquilibre commercial signifie que les États-Unis financent la montée d'un adversaire géopolitique.»
Cette perception rejoint davantage l'opinion publique américaine, «qui s'est toujours montrée sceptique face à la politique étrangère et aux consensus, dans le monde des affaires, voulant que la Chine représente plus une occasion d'affaires qu'une menace», a-t-il ajouté.

Obama rend publics les derniers documents ayant appartenu à ben Laden

http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/

Publié le 19 janvier 2017 à 15h42 | Mis à jour à 15h42
Oussama ben Laden a été tué au Pakistan... (PHOTO ARCHIVES AP)
Oussama ben Laden a été tué au Pakistan lors d'un raid en 2011.
PHOTO ARCHIVES AP
Associated Press
WASHINGTON
Dans ses dernières heures, l'administration Obama a rendu publique, jeudi, la dernière de trois séries de documents ayant appartenu à Oussama ben Laden, saisis lors du raid de 2011 qui s'est terminé par la mort du leader d'Al-Qaïda dans son repaire secret au Pakistan.
La traque et l'assassinat de l'homme derrière les attentats terroristes du 11 septembre 2001 aux États-Unis représentent l'une des plus grandes réussites du président Barack Obama.
Des agents du renseignement travaillent depuis plus de deux ans à déclassifier les centaines de documents saisis lors du raid. La dernière série inclut 49 documents, notamment des lettres écrites ou reçues par Ben Laden, ses adjoints et sa mère. Les documents font également état d'une querelle entre Ben Laden et un groupe affilié à Al-Qaïda en Irak, qui est devenu par la suite Daech (le groupe armé État islamique). Ces militants sont aujourd'hui la cible principale des agents de contre-terrorisme américains.
Le Pentagone a annoncé jeudi que les forces aériennes américaines avaient attaqué deux camps militaires de Daech en Libye, cherchant ainsi à éliminer les extrémistes ayant fui l'ancien bastion du groupe djihadiste dans ce pays, à Syrte.
Oussama ben Laden est responsable d'avoir orchestré l'attaque terroriste qui a tué près de 3000 personnes aux États-Unis en 2001. Les attaques ont complètement transformé la présence américaine à l'étranger et ébranlé certains des principes de base de la Constitution des États-Unis, dans l'espoir de détecter les terroristes avant qu'ils ne frappent.

Barack Obama commue la peine de 330 détenus

http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/

Publié le 19 janvier 2017 à 16h19 | Mis à jour à 16h19
Depuis son arrivée à la Maison-Blanche, M. Obama... (PHOTO Sam Hodgson, ARCHIVES Bloomberg)
Depuis son arrivée à la Maison-Blanche, M. Obama a commué la peine de 1715 personnes, plus que tout autre président dans l'histoire des États-Unis.
PHOTO SAM HODGSON, ARCHIVES BLOOMBERG
Associated Press
Barack Obama a accompli jeudi son dernier geste majeur en tant que président des États-Unis en commuant la peine de 330 détenus fédéraux condamnés pour des crimes liés aux drogues.
Le président souhaite ainsi corriger ce qu'il qualifie d'injustice systémique.
Depuis son arrivée à la Maison-Blanche, M. Obama a commué la peine de 1715 personnes, plus que tout autre président dans l'histoire des États-Unis. Au cours de sa présidence, il a libéré 568 détenus condamnés à la prison à perpétuité.
Cette dernière série de commutations représente le plus grand nombre jamais accordé par un président américain en une seule journée. Il s'agit de la culmination de ses efforts, à son deuxième mandat, pour remédier à des décennies de peines trop lourdes qui, selon lui, ont placé des dizaines de milliers de jeunes délinquants derrière les barreaux pendant trop longtemps.
M. Obama a fréquemment demandé au Congrès d'agir pour régler ce problème, mais les législateurs ne l'ont jamais fait.

Donald Trump se prépare à prendre les rênes des États-Unis

http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/

Publié le 19 janvier 2017 à 07h45 | Mis à jour à 16h11
Donald et Melania Trump lors de leur sortie... (Photo Evan Vucci, Associated Press)
Donald et Melania Trump lors de leur sortie de l'avion à la base militaire d'Andrews.
PHOTO EVAN VUCCI, ASSOCIATED PRESS
IVAN COURONNE
Agence France-Presse
Washington
Donald John Trump est arrivé jeudi à Washington pour participer aux festivités en vue de son investiture vendredi comme 45e président des États-Unis, rituel de la démocratie américaine et début d'une ère incertaine pour la première puissance mondiale et le reste de la planète.
President-elect Donald Trump, accompanied by Vice President-elect Mike... (PHOTO Evan Vucci, AP) - image 1.0
President-elect Donald Trump, accompanied by Vice President-elect Mike Pence places a wreath at the Tomb of the Unknowns, Thursday, Jan. 19, 2017, at Arlington National Cemetery in Arlington, Va., ahead of Friday's presidential inauguration. (AP Photo/Evan Vucci)
PHOTO EVAN VUCCI, AP
Le milliardaire républicain aux 20 millions d'abonnés sur Twitter a atterri peu après midi sous un ciel nuageux à la base militaire d'Andrews en provenance de New York, à bord d'un avion de la flotte présidentielle où son épouse Melania, tout de noir vêtue et avec des lunettes de soleil, et ses enfants et petits-enfants avaient également pris place.
Il s'est rendu directement au Trump International Hotel de Washington, ouvert à l'automne à quelques centaines de mètres de la Maison-Blanche, pour un déjeuner de centaines de personnes, dont des responsables du Congrès et de son administration.
«Nous avons choisi beaucoup de gens intelligents», a déclaré Donald Trump, d'excellente humeur, lors de ce repas. «Notre cabinet a de loin le QI le plus élevé de l'histoire».
Puis le magnat de l'immobilier a marché dans les pas de ses prédécesseurs en déposant, en compagnie de son vice-président Mike Pence, une gerbe sur la tombe du Soldat inconnu au cimetière militaire d'Arlington, en face de Washington de l'autre côté du Potomac. Sa famille l'accompagnait.
Il devait ensuite s'exprimer au Lincoln Memorial, monument de marbre en l'honneur du 16e président américain, où un concert-rassemblement est organisé.
Alors qu'en 2009 Beyoncé, Bruce Springsteen, Shakira, Stevie Wonder, U2 et de nombreux autres artistes avaient chanté pour Barack Obama, la distribution est cette fois moins flamboyant, bien que la vedette de country Toby Keith et l'acteur Jon Voight soient au programme.
Le successeur de Barack Obama dormira jeudi soir à Blair House, la résidence réservée aux chefs d'État étrangers et au président-élu, en face de la Maison-Blanche où il emménagera vendredi après-midi.
Changement de direction
Son intronisation, en plein air au Capitole vendredi à midi (17H00 GMT), sera retransmise sur les écrans de toute la planète.
Après avoir prêté serment sur la Bible, il prononcera un discours d'une vingtaine de minutes.
«Ce ne sera pas un programme détaillé, plutôt un document philosophique, sa vision de l'avenir du pays, du rôle du gouvernement et du rôle des citoyens», a déclaré son porte-parole Sean Spicer lors d'une conférence de presse à Washington.
Des centaines de milliers de citoyens, partisans et manifestants, ont commencé à converger dans la capitale pour cet événement auquel de nombreuses personnalités et VIP participeront, notamment son adversaire malheureuse, Hillary Clinton, et trois anciens présidents.
Donald Trump, 70 ans, sans expérience politique ni militaire, a d'une certaine façon été élu pour ses mauvaises manières: ses électeurs issus des classes populaires l'envoient dans le marigot fédéral afin de dynamiter le statu quo politique.
Les premiers décrets qu'il signera dès vendredi --et à partir de lundi pour les plus importants-- viseront à envoyer un signal fort sur sa détermination à rompre avec les huit années passées.
«Il est déterminé à promulguer dès le premier jour, mais également aux deuxième et troisième jour, un vrai programme de changement», a insisté Sean Spicer.
Obama appelle Merkel
On ignore le contenu de ces premiers décrets, mais les promesses de campagne du candidat à ses partisans devraient figurer en bonne place: la construction du mur avec le Mexique, l'interdiction à ses responsables gouvernementaux de se reconvertir dans le lobbying pendant cinq ans, le début de l'abrogation de la loi sur la santé Obamacare, peut-être des décisions contre l'immigration clandestine, sur l'environnement ou le Code du travail.
Un travail que le Congrès devra approfondir législativement, mais que Donald Trump veut entamer par ses pouvoirs exécutifs.
De Mexico à Davos en passant par Pékin, le reste du monde s'interroge sur l'ampleur du changement de politique américaine dans les domaines du commerce et du climat, ou dans les dossiers ukrainien et syrien. Les grands patrons américains, alléchés par la promesse d'une baisse des impôts, vivent en même temps dans la crainte des tweets rageurs du nouveau président.
À la veille de son départ, Barack Obama a tenu à téléphoner à la chancelière allemande Angela Merkel, quelques jours après les propos très critiques de son successeur républicain à l'égard de la politique migratoire allemande.
Pour assurer la continuité, l'émissaire du président Obama auprès de la coalition internationale de lutte contre le groupe Etat islamique, Brett McGurk, va rester en poste, a annoncé le porte-parole de Donald Trump, ainsi que plus de 50 autres responsables, notamment à la Défense ou dans le domaine de la lutte antiterroriste.

Getting ready to leave for Washington, D.C. The journey begins and I will be working and fighting very hard to make it a great journey for..

the American people. I have no doubt that we will, together, MAKE AMERICA GREAT AGAIN!

Horaire des événements et des cérémonies

L'investiture de Donald Trump comprend des événements et cérémonies sur plusieurs jours dans la capitale américaine Washington, avec en point d'orgue la prestation de serment vendredi en milieu de journée.
Jeudi 19 janvier
Fanfares
10 h 35 - Premiers concerts au Lincoln Memorial, situé à l'autre bout du National Mall qui traverse Washington et fait face au Capitole, où aura lieu vendredi la prestation de serment.
Divers groupes comme les cornemuses et tambours des pompiers du District of Columbia, l'autre nom donné à la capitale, la Republican Hindu Coalition, un mouvement hindou de soutien à Trump, des fanfares, des majorettes et des chorales de lycées jouent pour cet événement baptisé «Voices of the People» («Les voix du peuple»).
12 h 30 - Donald Trump déjeune avec les chefs de la majorité républicaine du Sénat et de la Chambre.
Anciens combattants
15 h 30 à 16 h - Donald Trump et le vice-président élu Mike Pence participent à une cérémonie au cimetière national d'Arlington pour rendre hommage aux anciens combattants.
Discours et concerts country
16 h à 18 h  - Le président élu s'exprime lors de la deuxième partie des concerts au Lincoln Memorial, baptisée «Make America Great Again! Welcome Celebration» («Redonner à l'Amérique sa grandeur! Cérémonie d'accueil»).
Retransmis en direct à la télévision, ces concerts sont dominés par des vedettes de la musique country, comme Toby Keith et Lee Greenwood, un genre surtout prisé dans l'Amérique rurale et conservatrice. Ils s'achèveront par des feux d'artifice.
Si la tradition est respectée, Donald Trump  dormira à la résidence officielle Blair House, réservée aux invités du président, située juste en face de la Maison-Blanche.
Vendredi 20 janvier
Thé à la Maison-Blanche
8 h 30 - Donald Trump, Mike Pence et leurs familles participent à un office religieux à l'Église épiscopalienne St John, située près de la Maison-Blanche.
9 h 30 - Le président Barack Obama et sa femme Michelle accueillent Donald et Melania Trump à la Maison-Blanche pour un thé.
11 h 30 - Les deux couples se rendent ensemble dans le même cortège au Capitole, le bâtiment qui abrite le Congrès.
Serments
9 h 30 - Début de la cérémonie proprement dite d'investiture devant le fronton ouest du Capitole, avec des chants et de la musique.
Parmi les invités figurent les élus du Congrès (dont certains ont refusé de venir), les juges de la Cour suprême, des diplomates et le public. Les anciens présidents Jimmy Carter, George W. Bush et Bill Clinton seront présents, ainsi que l'ex-rivale démocrate du futur président, Hillary Clinton.
L'ancien président George H.W. Bush, hospitalisé, ne viendra pas.
11 h 30 - Discours d'ouverture. Des responsables religieux prononcent l'invocation et feront des lectures.
Mike Pence est investi dans ses nouvelles fonctions de vice-président par un juge de la Cour suprême, Clarence Thomas.
Midi - Prestation de serment de Donald Trump, qui est investi 45e président par un juge de la Cour suprême, John Roberts.
M. Trump utilisera la bible d'investiture de l'ancien président Abraham Lincoln ainsi que la bible que sa mère lui avait donnée en 1955.
Puis Donald Trump prononce son discours d'investiture.
Une jeune soprano de 16 ans, Jackie Evancho, chante ensuite l'hymne national, The Star-Spangled Banner (la bannière étoilée).
Défilé
12 h 30 - Fin de la cérémonie. Conformément à la tradition, MM. Trump et Pence assistent à un déjeuner du Congrès au Capitole.
14 h 30 - MM. Trump et Pence assistent à une revue militaire sur le fronton est du Capitole.
15 h à 17 h - Défilé d'investiture. Les nouveaux président et vice-président défilent sur environ 2,4 kilomètres le long de Pennsylvania Avenue, qui relie le Capitole à la Maison-Blanche.
Ils sont suivis par quelque 8000 personnes représentant divers groupes: les différents corps d'armée, des fanfares de lycées et d'universités, des corps à cheval, des représentants des secours, des anciens combattants et même une brigade de tracteurs.
La troupe new-yorkaise des Rockettes devrait également se produire pour l'investiture. Certaines danseuses ayant exprimé leur réticence à participer à cet événement, la maison-mère avait assuré qu'elles seraient libres de venir ou non.
Bals
19 h à 23 h - MM. Trump et Pence accompagnés de leurs épouses se montrent aux trois bals officiels d'investiture. Deux ont lieu au Walter E. Washington Convention Center et le troisième au National Building Museum, le musée de l'architecture. D'autres bals plus ou moins officiels sont organisés dans la capitale.
Samedi 21 janvier
Prière oecuménique
10 h à 11 h - MM. Trump et Pence participeront à une cérémonie religieuse oecuménique (National Prayer Service) à la cathédrale de Washington.

Céline Dion interprétera une chanson dans La Belle et la Bête

http://www.lapresse.ca/cinema/nouvelles/

Publié le 19 janvier 2017 à 16h48 | Mis à jour à 16h48
Céline Dion... (Photo Graham Hughes, PC)
Céline Dion
PHOTO GRAHAM HUGHES, PC
La Presse Canadienne
Céline Dion interprétera une nouvelle chanson originale dans le film La Belle et la Bête de Disney.
How Does A Moment Last Forever sera incluse dans la bande sonore du film, qui mettra en vedette Emma Watson et Dan Stevens.
Écrite par le compositeur Alan Menken et le parolier Tim Rice, la chanson est décrite comme «une ballade émotive à propos des moments précieux de la vie que nous devons chérir». Des parties de la chanson sont interprétées tout au long du film.
Céline Dion avait interprété le duo original Beauty and the Beast avec Peabo Bryson pour le film d'animation du même titre. La chanson avait reçu un Oscar, un Golden Globe et trois prix Grammy.
Par communiqué, la chanteuse québécoise a déclaré que «prendre part au film original La Belle et la Bête fut une expérience magique dans (sa) vie» et elle s'est dite «sincèrement honorée d'en faire partie à nouveau».
La bande sonore originale du film sortira sous l'étiquette Walt Disney Records le 10 mars.
La Belle et la Bête raconte l'histoire de Belle, une jeune femme intelligente, magnifique et indépendante, qui devient la prisonnière d'une Bête dans son château. Malgré ses peurs, elle se lie d'amitié avec le personnel enchanté du château et apprend à voir au-delà de l'apparence hideuse de la Bête afin de trouver l'âme et le coeur généreux du prince caché à l'intérieur.
Outre Emma Watson et Dan Stevens, le film met également en vedette Luke Evans, Kevin Kline, Josh Gad, Ewan McGregor, Stanley Tucci, Ian McKellen et Emma Thompson, entre autres.
La Belle et la Bête sortira en salle le 17 mars.

Le premier ministre du Canada doit obligatoirement être bilingue, dit Couillard

http://www.ledevoir.com/politique/canada/

19 janvier 2017 12h42 | Julien Arsenault - La Presse canadienne à Davos
M. Couillard n’a pas voulu faire la leçon au premier ministre Justin Trudeau.
Photo: Jacques Nadeau Archives Le Devoir
M. Couillard n’a pas voulu faire la leçon au premier ministre Justin Trudeau.
Toute personne qui aspire à devenir premier ministre du Canada doit obligatoirement être bilingue, estime le premier ministre Philippe Couillard.
 
Le premier ministre y est allé de cette sortie jeudi, en marge d’une annonce effectuée au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, deux jours après l’unique débat en français de la course à la direction du Parti conservateur du Canada (PCC), où plusieurs des 13 candidats ont eu de la difficulté à exprimer leurs idées dans la langue de Molière.
 
Alors que le Nouveau Parti démocratique (NPD) se cherchera également un nouveau chef en 2017, M. Couillard a estimé qu’il fallait « envoyer le signal » que le chef d’une formation politique doit pouvoir s’exprimer convenablement dans les deux langues officielles du pays.
 
Celui-ci n’a toutefois pas voulu commenter la décision de l’homme d’affaires Kevin O’Leary, unilingue anglophone, d’attendre après le débat francophone des candidats conservateurs pour se lancer dans la course.
 
M. Couillard n’a pas voulu non plus faire la leçon au premier ministre Justin Trudeau, qui s’est retrouvé sur la sellette pour avoir parlé uniquement en français lors d’une assemblée citoyenne, mardi, à Sherbrooke, dans le cadre de sa tournée pancanadienne.
 
Affirmant que le français était la « langue commune », M. Couillard a affirmé qu’il répondait dans la langue de Shakespeare lorsqu’il était interpellé par des anglophones.

Pierre Karl Péladeau renoue avec Facebook

http://www.journaldemontreal.com/



  MONTRÉAL – Après s’être fait discret tout l’automne sur les réseaux sociaux, Pierre Karl Péladeau est réapparu sur sa page Facebook mercredi et a annoncé à son public qu’il s’y ferait plus présent à l’avenir.
Pierre Karl Péladeau«Pourquoi ne pas profiter de l’arrivée de la nouvelle année pour revenir plus souvent écrire ici et partager, avec vous, comme citoyen, des analyses, des points de vue ou des idées ?», a écrit l’ancien chef du Parti québécois dans cette publication.
Cette réapparition sur la plateforme de discussion et de partage social était accompagnée de photos de Pierre Karl Péladeau à l’Assemblée nationale, prises vendredi dernier, à l’occasion de la cérémonie d’assermentation des nouveaux élus du Parti québécois après les élections partielles du 5 décembre.
L’actionnaire de contrôle de Québecor explique, sans les nommer, que des «circonstances de la vie» l’ont tenu à l’écart de sa page Facebook, suivie par 55 500 personnes. On se souviendra qu’au cours des derniers mois sa rupture avec l'animatrice Julie Snyder et leurs démêlés en justice ont nourri les manchettes.
Mais, mercredi, c’est la politique qui ramenait M. Péladeau à l’avant-scène. Il a d’ailleurs formulé de bons mots pour les nouveaux élus Marc Bourcier, dans Saint-Jérôme et Catherine Fournier, dans Marie-Victorin, en soulignant leur engagement.
«Ils travailleront au développement et au progrès de notre collectivité. Ils se sont engagés pour le Québec. Et cet engagement pour notre nation, pour notre réussite, je le comprends. Je le partage. Je le partage toujours», a écrit Pierre Karl Péladeau.
Son annonce d’une reprise de contact avec «son public» n’a pas manqué de susciter de nombreux commentaires positifs de la part des abonnés Facebook.

Mort suspecte d'une octogénaire à Gatineau

http://www.lapresse.ca/le-droit/justice-et-faits-divers/gatineau/

Publié le 18 janvier 2017 à 13h17 | Mis à jour le 19 janvier 2017 à 09h17
Un individu « agité » a été arrêté par le Service de police de la Ville de... (Patrick Woodbury, Le Droit)
PATRICK WOODBURY, LE DROIT
Un individu « agité » a été arrêté par le Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG), mercredi midi, en lien avec la découverte du corps d'une dame de 83 ans dans une résidence du boulevard de la Cité-des-Jeunes.
De nombreux policiers ont été déployés sur le terrain du 171, de la Cité-des-Jeunes, à l'angle du boulevard Saint-Raymond. Les forces de l'ordre s'y sont présentées à la suite d'un appel logé au 9-1-1 vers midi, signalant la présence d'un « homme agité au comportement louche ».
Les policiers ont retrouvé l'individu suspect à l'arrière de la résidence, ont indiqué les autorités. « En effectuant des vérifications, les policiers ont fait la découverte d'un corps inanimé à cette adresse. Le SPVG considère cette mort suspecte. L'homme agité a été arrêté. »
Les policiers n'ont pas précisé s'il s'agissait d'un homicide, ni si des traces de violence ont été observées sur le corps. 
Le SPVG a toutefois précisé que l'homme arrêté, d'âge adulte, est considéré comme un suspect et qu'il allait être rencontré « en temps et lieu » par les enquêteurs.
Les autorités n'a pas non plus voulu dévoiler de détails quant au sexe ou à l'âge de la personne retrouvée sans vie.
Des proches présents sur les lieux ont indiqué au Droit qu'il s'agit de Thérèse Gauvreau Allen, 83 ans, qui demeurait seule dans sa résidence. 
Deux femmes habitent des logements au sous-sol.
Selon un témoin rencontré sur place, la dame a été vue bien en vie, en train de pelleter, entre 9 h 30 et 10 h.
Pavage Gauvreau
Mme Gauvreau Allen avait perdu il y a deux ans son mari Hector, fondateur de l'entreprise Pavage Gauvreau, bien connue dans l'Outaouais. 
C'est maintenant l'un de leurs fils qui gère l'entreprise. Ce dernier a été aperçu répétant « quelqu'un a tué ma mère », en se jetant en pleurs dans les bras de ses proches.
Les policiers n'ont pas précisé s'il s'agissait d'un homicide et se contentent, pour l'instant, de qualifier le décès de « mort suspecte ».
Une voisine qui connaissait bien Mme Gauvreau a affirmé qu'elle lui rappelait souvent d'être prudente puisqu'elle demeurait seule depuis le décès de son mari.
« On lui disait tout le temps : 'prenez jamais le même chemin' », a raconté cette voisine, visiblement chamboulée, les larmes aux yeux. Il s'agissait selon elle d'une dame encore active malgré son âge. « C'était une boute-en-train », a-t-elle mentionné.
Au moins neuf voitures de police se trouvaient sur place, mercredi midi, de même qu'une ambulance. Deux policiers ont également été vus en bordure d'une zone boisée du boulevard Saint-Raymond.
L'ambulance a quitté les lieux à 13 h 09, sans sirène ni gyrophare, vraisemblablement sans aucun patient à bord.
Les techniciens en identité judiciaire se sont présentés sur place vers 15 h.

Trump met les grands patrons sous pression

http://affaires.lapresse.ca/economie/etats-unis/

Publié le 19 janvier 2017 à 07h28 | Mis à jour à 07h28
Donald Trump fait trembler les patrons de multinationales... (AFP)
Donald Trump fait trembler les patrons de multinationales qui se bousculent pour lui offrir des gages de bonne volonté et promettre des créations d'emplois aux États-Unis.
AFP
JEREMY TORDJMAN
Agence France-Presse
Washington
La carotte et, surtout, le bâton: en les rudoyant publiquement, Donald Trump fait trembler les patrons de multinationales qui se bousculent pour lui offrir des gages de bonne volonté et promettre des créations d'emplois aux États-Unis.
Cette stratégie ultra-offensive détonne dans un pays où la sacro-sainte loi du marché protège a priori les entreprises d'un interventionnisme aussi direct. Mais elle porte ses fruits.
Le constructeur automobile General Motors et le géant de la distribution Wal-Mart viennent ainsi d'ajouter leur nom à la longue liste des groupes qui ont promis de renforcer leurs activités aux États-Unis depuis la victoire de M. Trump, parti en guerre contre les délocalisations.
Certains n'ont fait que recycler des investissements prévus de longue date mais tous ont agi sous la pression d'un président élu prompt à utiliser Twitter pour faire réverbérer ses menaces de «taxe frontalière» contre les entreprises, au risque de plomber leur cours de Bourse.
«Les constructeurs automobiles et les autres, s'ils veulent faire des affaires dans notre pays, doivent recommencer à produire des choses ici. VICTOIRE», a-t-il résumé dimanche dans un tweet.

Dans le collimateur, Ford a renoncé début janvier à une usine au Mexique pour investir aux États-Unis tandis que Fiat-Chrysler y a rapatrié la production d'un de ses modèles tout en annonçant la création de 2000 emplois.
D'autres ont suivi l'exemple dans l'automobile, notamment le numéro un mondial Toyota, mais également dans les nouvelles technologies (Sprint). Amazon a, lui, frappé un grand coup en annonçant 100 000 créations d'emplois aux États-Unis.
Lui-même chef d'entreprise, M. Trump a remercié certains de ses homologues sans se priver de s'auto-congratuler. «Avec tous les emplois que je ramène aux États-Unis (...) je crois que les gens voient de "grosses choses"», affirmait un de ses tweets mardi.
Pour les entreprises, le bénéfice est avant tout symbolique: éviter une mauvaise publicité, peaufiner une image de bon patriote et se mettre en bons termes avec la nouvelle administration.
Premier à amorcer la tendance en décembre, le fabricant de climatiseurs Carrier y a toutefois gagné un peu plus: 7 millions de dollars d'avantages fiscaux en échange de l'abandon d'une délocalisation au Mexique.
Craintes protectionnistes
Sans annoncer d'investissements, d'autres grands patrons se sont joints au ballet de personnalités à la Trump Tower de New York, QG du président élu, pour tenter d'éteindre des controverses avec le futur pensionnaire de la Maison-Blanche.
Étrillé pour le coût de l'avion présidentiel Air Force One, le patron de Boeing est ainsi venu manger son pain blanc face à M. Trump. «Nous sommes sur la même ligne pour faire le mieux au moindre coût», a confié mardi Dennis Muilenburg.
D'autres grands patrons sont simplement venus le saluer et s'assurer ses bonnes grâces, dont Bernard Arnault, le patron du groupe de luxe français LVMH, qui n'a pas exclu d'étendre ses implantations aux États-Unis.
Avant de l'emporter le 8 novembre, le magnat de l'immobilier n'était toutefois pas le favori des milieux d'affaires.
La quasi-totalité des patrons de la Silicon Valley avait pris fait et cause contre lui, dont le patron d'Amazon Jeff Bezos qui lui avait ironiquement offert un aller simple dans l'espace, tandis que les marchés redoutaient la victoire d'un candidat imprévisible.
Sa victoire surprise a, semble-t-il, dessillé les yeux des grands groupes.
«Avant qu'il n'y ait la moindre chance qu'il soit élu, personne ne portait beaucoup d'attention à son programme qui est pourtant ce que les entreprises veulent: beaucoup de dérégulation et des baisses d'impôts», analyse pour l'AFP Aparna Mathur, du groupe de réflexion conservateur American Enterprise Institute.
La perspective d'avoir, pour la première fois depuis 2010, la Maison-Blanche et le Congrès unis sous une même bannière a également enthousiasmé les milieux d'affaires lassés des années de paralysie politique à Washington.
Un point central du programme de M. Trump pourrait toutefois miner ses relations avec les grandes entreprises: les représailles douanières qu'il a promis d'imposer contre le Mexique et la Chine et qui pourraient coûter cher aux grands groupes américains.
«Si on veut embaucher "américain" il va falloir vendre "américain" et vendre nos biens et services aux 95% des clients qui ne vivent pas aux États-Unis», a prévenu Thomas Donahue, patron du puissant lobby patronal de la Chambre de commerce des États-Unis.

Wall Street conservera-t-elle son enthousiasme face à Trump?

http://affaires.lapresse.ca/bourse/

Publié le 19 janvier 2017 à 07h10 | Mis à jour à 07h10
«Il y a une dichotomie étrange», écrit Nicholas... (La Presse BLOOMBERG NEWS)
«Il y a une dichotomie étrange», écrit Nicholas Colas, de Convergex. «La Bourse bat des records, mais une incertitude considérable règne toujours sur ce qui explique fondamentalement un tel coup d'accélérateur des marchés.»
LA PRESSE BLOOMBERG NEWS
JULIEN DURY
Agence France-Presse
New York
Après avoir flambé dans la foulée de la victoire électorale de Donald Trump, Wall Street va voir son euphorie confrontée à son arrivée à la Maison-Blanche et l'application d'un programme économique aux contours encore flous.
Sitôt confirmée l'élection inattendue du candidat républicain le 8 novembre, la Bourse de New York s'était lancée dans une course aux records. Mercredi à la clôture, le Dow Jones était à moins de 200 points du seuil symbolique des 20 000 points après avoir progressé de quelque 8% depuis le scrutin. L'indice élargi S&P 500, souvent considéré comme le plus représentatif, flirtait aussi avec ses niveaux records, en progression de 6% depuis début novembre.
Pourtant le pessimisme des analystes sur la performance annuelle du S&P 500 n'a jamais été aussi élevé depuis dix ans. Ils ne tablent que sur une maigre hausse de 5% en 2017, selon un consensus établi par le cabinet Bespoke Investment.
«Il y a une dichotomie étrange», écrit Nicholas Colas, de Convergex. «La Bourse bat des records, mais une incertitude considérable règne toujours sur ce qui explique fondamentalement un tel coup d'accélérateur des marchés.»
D'autant plus que le consensus préélectoral voyait des marchés plus satisfaits d'une victoire de la démocrate Hillary Clinton que de son adversaire républicain.
Paradoxalement, les investisseurs comptent maintenant sur le programme «pro-croissance» de M. Trump, s'accompagnant d'importantes dépenses publiques, pour faire accélérer l'économie, et sur ses promesses de baisses d'impôts et de dérégulation pour soutenir l'activité des entreprises et la consommation.
Mais, depuis son élection, le futur président n'a pas donné beaucoup de détails sur les mesures prévues, en premier lieu sur leur financement, et certains analystes mettent en garde sur un marché qui prendrait ses désirs pour des réalités, tout en négligeant des aspects a priori plus inquiétants pour les milieux d'affaires comme le protectionnisme.
«Cela fait deux mois que l'on vit dans un monde imaginaire basé sur l'idée de ce qu'il va faire», a relevé Karl Haeling, de Landesbank Baden-Württemberg. «Une fois qu'il va se retrouver aux affaires, on va voir bondir le risque que tout ne se passe pas comme espéré.»
«Environnement sain»
Dans une note publiée début janvier et largement commentée, la banque Morgan Stanley a évoqué l'idée de «vendre l'investiture» du 20 janvier après avoir «acheté l'élection» fin 2016.
«Après tout, qu'est-ce que l'on peut attendre comme nouveaux éléments positifs et enthousiasmants dans les semaines qui suivront» l'entrée de Donald Trump à la Maison-Blanche, se sont interrogés ses analystes.
C'est tout le problème évoqué par plusieurs observateurs: M. Trump a démontré sa capacité à agir à très court terme sur les marchés par de simples paroles - il a par exemple contribué à faire plonger le dollar en début de semaine en le jugeant «trop fort» -, mais, quelles que soient les mesures économiques entreprises, elles mettront des mois, voire plus, à agir sur l'économie.
«Maintenant, les investisseurs doivent ajouter la patience aux espoirs», souligne Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services. «La seule question, c'est jusqu'à quand va durer leur patience.»
«Pour que les baisses d'impôts entrent dans les faits et qu'elles aient des retombées, ça ne sera pas dans les six mois», a-t-il ajouté, citant à l'appui des propos du directeur général de JPMorgan, Jamie Dimon.
Lors de la présentation des résultats trimestriels, qui ont pourtant largement profité de l'élection du républicain, M. Dimon s'est abstenu d'anticiper un «effet Trump» avant 2018, le temps que soient mises en oeuvre les réformes fiscales du futur président.
Reste que s'il est particulièrement difficile de parier sur l'avenir, certains analystes relativisent l'importance de M. Trump et estiment que la Bourse peut déjà fonder sa hausse sur une économie actuellement plutôt solide aux États-Unis.
«Je pense que la Bourse va continuer à monter lors des deux prochains mois», a avancé Tom Cahill de Ventura Wealth Management. «Les statistiques américaines ont accéléré (...) et je ne vois pas pourquoi ça ne continuerait pas. On est dans un environnement économique sain.»

Davos: Trump déclenchera-t-il une guerre commerciale?

http://affaires.lapresse.ca/economie/international/

Publié le 19 janvier 2017 à 08h57 | Mis à jour à 08h57
Les propos de M. Trump «sont une déclaration... (AP)
AP
Les propos de M. Trump «sont une déclaration de guerre», a affirmé à l'AFP le Prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz, en marge du Forum de Davos, en réaction aux menaces du futur président d'imposer des taxes sur les importations, notamment sur les voitures produites à l'étranger.

ANTONIO RODRIGUEZ
Agence France-Presse
Davos, Suisse
À la veille de la prise de fonction de Donald Trump, les économistes réunis au World Economic Forum (WEF) se demandent si ses attaques contre la Chine, le Mexique ou l'Allemagne n'augurent pas d'une guerre commerciale.
Les propos de M. Trump «sont une déclaration de guerre», a affirmé à l'AFP le Prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz, en marge du Forum de Davos, en réaction aux menaces du futur président d'imposer des taxes sur les importations, notamment sur les voitures produites à l'étranger.
Dans un entretien accordé au quotidien populaire allemand Bild et au journal britannique Times et paru lundi, le président élu a redit vouloir lourdement taxer, au titre des droits de douane, les importations aux États-Unis de produits fabriqués au Mexique, y compris pour le constructeur allemand BMW.
Des propos qui ont ému une bonne partie de l'élite économique présente à Davos, un lieu qui prône le libéralisme depuis des lustres et qui a toujours fait du protectionnisme son ennemi.
«La guerre commerciale, c'est comme la vraie guerre. La paix est un bénéfice mutuel, mais la guerre est une destruction mutuelle», a prévenu M. Stiglitz, qui redoute que les pays visés ne prennent à leur tour des mesures de représailles qui pénaliseraient les exportations américaines.
Avec M. Trump, «il y a bien sûr un risque que les États-Unis deviennent protectionnistes et cette dimension crée de potentielles tensions commerciales», a admis l'économiste Nouriel Roubini, lors d'un débat sur le rôle de la Chine dans la globalisation, pays qui constitue la principale cible des attaques du futur locataire de la Maison Blance.
Le président chinois, Xi Jinping, a d'ailleurs profité de son passage à Davos pour lancer un appel face aux menaces de Trump. «Nous devons rester attachés au développement du libre-échange (...) et dire non au protectionnisme», a-t-il affirmé dans son discours.
Même message du côté des dirigeants d'entreprise: l'homme le plus riche de Chine, Wang Jianlin, actif notamment dans le cinéma, a instamment demandé à M. Trump de ne pas ruiner l'industrie des loisirs par une guerre commerciale.
«Un poignard pointé vers l'Ohio»
À Davos, le nom de M. Trump est sur toutes les lèvres, malgré son absence. Et les avertissements se sont multipliés avant sa prise de fonction.
La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, s'est exprimée en termes diplomatiques, sans citer le futur président. «Tourner le dos à la mondialisation est une approche erronée», a-t-elle assuré.
L'ancien secrétaire au Trésor américain, Larry Summers, lui, n'y est pas allé par quatre chemins, attaquant directement M. Trump. «Les victimes de ces politiques populistes seront les bas revenus et la classe moyenne, au nom desquels elles sont menées», a-t-il assuré.
Pour illustrer ses propos, il a rappelé que les menaces de M. Trump ont provoqué une forte chute du peso mexicain ces derniers mois, rendant ainsi les ouvriers du pays voisin encore plus compétitifs par rapport aux Américains.
«La dépréciation du peso est un poignard pointé vers l'Ohio», un État victime de la désindustrialisation qui a voté pour le candidat républicain, a-t-il prévenu.
Face au retour attendu du protectionnisme aux États-Unis, certains participants au WEF ont esquissé des pistes pour répondre aux États-Unis.
«La première chose que fera M. Trump sera de répudier l'Accord de partenariat transpacifique (TTP)», a assuré M. Roubini. «Cela donne des options à la Chine non seulement en Asie ou dans la région Pacifique, mais aussi jusqu'au Mexique!», a affirmé l'économiste, qui a appelé le pays latino-américain, en première ligne face à M. Trump, à se rapprocher du géant asiatique si M. Trump mettait ses menaces à exécution.
Alicia Barcena, secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPAL), a d'ailleurs regretté que le Mexique n'ait pas profité de Davos pour lancer la riposte.
«Il manque une stratégie forte du Mexique qui ne devrait pas tout miser sur la négociation avec Donald Trump. Lui, il a déjà dit ce qu'il voulait. C'est au tour du Mexique de le faire maintenant».