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vendredi, avril 08, 2016

Accusés de l'UPAC: interdit de communiquer avec... 115 témoins potentiels!

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Publié le 08 avril 2016 à 07h06 | Mis à jour à 08h24
Jusqu'à 115 personnes pourraient témoigner au procès de... (Photothèque Le Soleil, Pascal Ratthé)
PHOTOTHÈQUE LE SOLEIL, PASCAL RATTHÉ
Jusqu'à 115 personnes pourraient témoigner au procès de Nathalie Normandeau et des six autres personnes arrêtées par l'UPAC le 17 mars dernier.

ANNIE MORIN
Le Soleil
(Québec) Elle est longue, la liste des personnes avec qui les sept accusés de la dernière rafle de l'Unité permanente anticorruption (UPAC) ont dû s'engager à ne pas communiquer pendant les procédures judiciaires. Pas moins de 115 noms y figurent, dont plusieurs ont été cités à la commission Charbonneau.
Le tableau des restrictions de communications avec les témoins et coaccusés - déposé dans les dossiers de Nathalie Normandeau, Marc-Yvan Côté, Bruno Lortie, France Michaud, Mario Martel, Ernest Murray et François Roussy - remplit une page, ce qui est peu commun. 
En signant le document, en même temps que la promesse de comparaître, les accusés se sont engagés à ne pas communiquer directement ou indirectement «de quelque façon que ce soit» avec les personnes nommées ainsi que «tout président, vice-président ou membre du conseil d'administration, présent ou passé, de la firme Roche Groupe-Conseil devenue dorénavant Norda Stello». 
Les mêmes noms reviennent sur chacune des sept listes. En plus des coaccusés, on trouve les incontournables ayant témoigné devant la Commission d'enquête sur l'octroi et la gestion des contrats dans l'industrie de la construction, comme l'entrepreneur Lino Zambito, l'ingénieur Rosaire Sauriol et l'argentière du Parti libéral du Québec (PLQ) Violette Trépanier. 
Des dizaines de dirigeants, d'ingénieurs et d'employés de Roche sont nommément identifiés par la Couronne. Certains représentants de firmes concurrentes, dont BPR, Dessau et Kwatroe basée en Gaspésie, sont aussi désignés comme témoins potentiels. 
Des politiciens de Boisbriand, dont l'ancienne mairesse Sylvie Saint-Jean et l'actuelle Marlèna Cordato, figurent au tableau. Le dossier de l'usine d'épuration des eaux a mené à un procès pour fraude et partage de contrats municipaux dans cette municipalité de la couronne nord de Montréal. 
Il ne faut pas communiquer avec l'ex-maire de Baie-Comeau Ivo Di Piazza, non plus qu'avec Gilles D'Amour, ex-maire de Cacouna, et Bertin Denis, ex-préfet de la MRC des Basques, qui ont déjà fait mention publiquement de l'influence des firmes de génie-conseil dans les petites municipalités québécoises. 
Le député libéral des Îles-de-la-­Madeleine, Germain Chevarie, et son frère Roger se trouvent dans la liste. Le nom de l'élu libéral avait été prononcé devant la commission Charbonneau pour avoir présumément accepté 5000 $ de firmes et d'entreprises actives dans l'est du Québec pour financer sa campagne électorale de 2008. Aucun blâme n'a toutefois été retenu contre lui dans le rapport final. 
Attachés politiques et têtes dirigeantes du PLQ
D'anciens attachés politiques libéraux sont du lot, comme Vincent Lehouillier et Michel Binette, qui ont travaillé avec Nathalie Normandeau et Bruno Lortie, mais aussi Jonathan Trudeau, ancien attaché de presse maintenant chroniqueur à Radio X et au Journal de Québec. Pierre Milette, lui, agit toujours comme directeur de cabinet de la ministre responsable du Travail et de Chaudière-Appalaches, Dominique Vien. 
D'anciennes têtes dirigeantes du PLQ, Robert Parent et Joël Gauthier, se trouvent dans la liste. Quelques fonctionnaires du gouvernement provincial également. 
Le porte-parole du Directeur des poursuites criminelles et pénales, Jean-­Pascal Boucher, a refusé de commenter jeudi la preuve qui pourrait être présentée devant le tribunal. 
Rappelons que l'UPAC a procédé le 17 mars, jour du budget provincial, à l'arrestation des anciens ministres Nathalie Normandeau et Marc-Yvan Côté, du chef de cabinet Bruno Lortie, des ingénieurs de Roche France Michaud et Mario Martel, de l'ancien attaché politique Ernest Murray et de l'ex-maire de Gaspé, François Roussy. Ils font face à plusieurs accusations, parmi lesquelles complot, fraude et corruption. Les faits remontent pour la plupart à la période où Mme Normandeau était ministre des Affaires municipales.  Avec Isabelle Mathieu

Les funérailles pour Jean Lapierre et ses proches célébrées aujourd'hui

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Publié le 08 avril 2016 à 08h56 | Mis à jour à 08h56
Jean Lapierre en 2004... (La Presse Canadienne, François Roy)
Jean Lapierre en 2004LA PRESSE CANADIENNE, FRANÇOIS ROY
La Presse Canadienne
BASSIN, Qc
Des funérailles pour Jean Lapierre et cinq de ses proches seront célébrées, vendredi, à Bassin, aux Îles-de-la-Madeleine, le village natal de l'ex-ministre fédéral.
Nouvelles d'agence: Les funérailles pour Jean Lapi
La cérémonie à la mémoire de l'ex-chroniqueur politique, de sa conjointe, Nicole Beaulieu, de son père, de ses deux frères, Marc et Louis, et de l'une de ses soeurs, Martine, se déroulera à 10 h (heure locale) entre les murs de l'église Saint-François-Xavier sur l'île du Havre Aubert.
Le père de Jean Lapierre, Raymond, venait de mourir de la maladie de Parkinson. Le triste sort a voulu que Jean Lapierre et ses proches perdent la vie dans l'écrasement du Mitsubishi MU-2B-60 qui les transportait à destination de l'archipel, le 29 mars.
Solidarité
Solidaires, les Madelinots rempliront assurément l'église Saint-François-Xavier - qui peut accueillir jusqu'à 700 personnes - pour accompagner la famille Lapierre, selon le prêtre Claude Gosselin.
M. Gosselin, arrivé aux Îles-de-la-Madeleine il y a près de deux ans, disait vendredi s'estimer chanceux de pouvoir compter sur son concélébrant, Réjean Coulombe, présent dans l'archipel depuis près de 20 ans.
À Montréal le 16 avril
Un autre service se tiendra à Montréal, le 16 avril, pour Jean Lapierre et sa conjointe, Nicole Beaulieu.
Le Bureau de la sécurité des transports du Canada enquête sur l'écrasement, qui a aussi entraîné la mort des pilotes Pascal Gosselin et Fabrice Labourel.
Les funérailles de Pascal Gosselin se tiendront, samedi, à La Prairie, sur la Rive-Sud de Montréal. Les détails du service pour M. Labourel ne sont pas connus.

Une phrase qui dit tout

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8 avril 2016 |Lise Payette
« N’attendez pas la solution de vos problèmes des hommes politiques puisque ce sont eux qui en sont la cause. »
 
C’est une phrase signée Alain Madelin, politicien libéral français dont il me serait difficile de partager toutes les idées, mais dont cette phrase a suscité chez moi un grand éclat de rire nécessaire après la semaine turbulente que nous venons de vivre politiquement au Québec. Ce qu’on appelle « l’affaire Hamad », qui a tenu le monde politique en haleine, mérite qu’on prenne le temps de réfléchir sérieusement à la situation dans laquelle nous nous trouvons comme peuple, sans l’avoir souhaité ou mérité.
 
Ce qu’il nous a été donné de vivre aurait été du matériel précieux pour un film de Woody Allen. Un ministre montré du doigt à un moment où l’UPAC vient de porter un grand coup dans les plus hautes sphères politiques québécoises, pendant que le mot « corruption » est sur toutes les lèvres : on peut choisir de fermer les yeux, ou il faudra avoir le courage de faire le ménage qui s’impose. Et le ménage, comme le suggère Madelin, ne viendra pas des politiciens. Eux, au contraire — et par habitude —, vont préférer balayer le tout sous le tapis.
 
C’est là que l’engagement citoyen pourra faire changer les choses. Il est évident que nous devons continuer d’exiger que la vérité soit faite et que la justice puisse jouer son rôle quel que soit le poste que la personne impliquée occupe.
 
Le peuple est piégé. Il ne sait plus où donner de la tête. On pourrait même penser qu’il est tellement dégoûté par ce qu’il découvre des manoeuvres de ses politiciens qu’il pourrait se mettre en colère. Il est évident qu’il n’acceptera rien qui ressemblerait à un « arrangement » pour sauver la face de qui que ce soit. Il ne veut plus des explications habituelles qui servent à présenter comme « normaux » des comportements qui ne sont pas acceptables.
 
Le premier ministre Philippe Couillard prend toute la situation de haut. Il donne des leçons, prêche sur les marches de l’église où on vient de dire adieu à la première femme qui a siégé comme députée à l’Assemblée nationale, dit que le ministre Hamad a toute sa confiance et que le responsable des questions d’éthique va se pencher sur toute la question. Avant jeudi, il avait été décidé que monsieur Hamad garderait tous les privilèges qui venaient avec le titre de ministre. On voulait traiter son cas comme une « maladie », rien de plus. La fameuse présomption d’innocence sera donc hautement respectée. Le choc a été encore plus grand quand on a appris que le ministre avait filé en Floride pour se reposer pendant que le bon peuple avait l’impression d’être le dindon de la farce.
 
Le Parti libéral du Québec a déjà été un grand parti politique. Il y a bien longtemps. Il s’est appliqué à devenir ce qu’il est maintenant et que nous avons eu tort de ramener au pouvoir sitôt après la défaite de 2012. Le ménage n’avait pas été fait et le parti a continué à se gangrener.
 
Son arrogance en ce moment ne trompe personne. Il va tout faire pour se tirer d’affaire, c’est sûr. En ce vendredi, une semaine après la débâcle, c’est à vous de décider de la suite à donner à toute cette affaire. Il fallait entendre la période de questions du mardi 5 avril alors que toutes les questions ont porté sur l’affaire en cause pendant 45 minutes. Le ton avait quelque chose de lugubre. On aurait pu penser que M. Couillard se chargerait de répondre, car c’est son rôle dans les circonstances, mais il ne l’a pas fait. Il a laissé monsieur « ceci étant » (Jean-Marc Fournier) faire la job à sa place. Presque 45 minutes de M. Fournier répondant aux questions de l’opposition avec au moins trois « ceci étant » par réponse, ça ne déclenche pas un enthousiasme fou.
 
Il faut porter attention à tout ce que Sam Hamad aura à raconter. Comme il a un français un peu laborieux, il aurait peut-être dû tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler. Il nous restera à prier pour que le Commissaire à l’éthique ne mette pas des années à éclairer notre lanterne.
 
Mais la chose la plus importante pour nous, c’est d’exiger que la vérité soit sur la table une fois pour toutes. Il faut aussi que ceux et celles qui tiennent au Parti libéral l’accompagnent dans une remise en question qui s’impose et un nettoyage en profondeur pour qu’il puisse espérer retrouver sa place auprès des citoyens du Québec.
 
Autrement, il ne restera qu’à lui faire des funérailles nationales qui seront sans doute suivies par un petit cocktail où les collecteurs de fonds reprendront du service.

CUBA Première apparition publique de Fidel Castro en neuf mois

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8 avril 2016 08h44 |Agence France-Presse
Fidel Castro, dans sa première apparition publique depuis juillet 2015.
Fidel Castro, dans sa première apparition publique
 depuis juillet 2015.
Photo: Cuba TV / Agence France-Presse
La Havane — Cela faisait neuf mois que ça ne s’était pas produit: Fidel Castro, le père de la révolution cubaine de près de 90 ans, est réapparu publiquement jeudi, s’exprimant sur les générosités du système scolaire cubain dans une école de La Havane.

Toujours assis, Fidel Castro a parlé à des écoliers de primaire à l’occasion du 86e anniversaire de la naissance de Vilma Espin, son ancienne belle-soeur et héroïne de la révolution, décédée en 2007, selon des images diffusées sur la télévision publique cubaine.

«Je suis sûr qu’un jour comme aujourd’hui Vilma serait très contente que je sois venu: elle a sacrifié sa vie, toute personne qui meurt au cours de la lutte révolutionnaire laisse son énergie» à ceux qui restent, a affirmé M. Castro, qui s’était déplacé dans une école de La Havane qui porte le nom de l’héroïne.

Fidel Castro, dans sa première apparition publique depuis juillet 2015, où il avait rencontré, avaient rapporté les médias d’État, des agents civils des Forces armées révolutionnaires et du ministère de l’Intérieur, a fait les louanges de l’école cubaine, gratuite, et sur les bancs de laquelle tous les Cubains se sont assis.

Cette apparition de M. Castro intervient à quelques jours du congrès du Parti communiste, le 16 avril, et après une longue lettre critique, Le frère Obama, écrite à la suite de la visite historique du 20 au 22 mars à La Havane du président américain.

Dans la foulée du rapprochement spectaculaire entamé fin 2014 entre les deux pays, Barack Obama avait alors appelé «à enterrer le dernier vestige de la Guerre froide».

«Nous n’avons pas besoin que l’empire nous fasse cadeau de quoi que ce soit», avait répliqué dans sa lettre l’ex-Lider Maximo, qui a cédé le pouvoir après un demi-siècle de pouvoir absolu en 2006, à la suite d’une lourde opération chirurgicale, à son frère cadet Raul.

Si sa dernière apparition publique remonte à juillet 2015, Fidel Castro, qui aura 90 ans le 13 août, reçoit régulièrement à son domicile personnalités et chefs d’État amis, selon les médias officiels qui le prouvent en publiant des photos.