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lundi, février 06, 2017

France: un garçon meurt, puni pour avoir fait pipi au lit

http://www.lapresse.ca/international/europe/

Publié le 06 février 2017 à 18h31 | Mis à jour à 18h31

Agence France-Presse
Aire-sur-la-Lys
Punition qui tourne mal ou maltraitance régulière: un garçon de 5 ans a été retrouvé mort dans la nuit de dimanche à lundi à proximité d'un canal, dans le nord de la France. Son beau-père et sa mère ont été placés en détention.
À l'origine du drame, «une sanction-punition, consistant à faire courir l'enfant dehors, en pleine nuit, parce qu'il avait» uriné au lit (phénomène d'énurésie), a déclaré à l'AFP le procureur chargé du dossier, Patrick Leleu, précisant qu'il était «tombé».
L'autopsie a révélé que la mort du petit Yanis, à Aire-sur-la-Lys, était imputable à des blessures au crâne, dont certaines «pouvant être rattachées à une ou plusieurs chutes et d'autres à des violences volontaires», d'après le procureur.
C'est le beau-père du petit Yanis qui a mis en pratique cette punition en le suivant dans sa course, probablement à vélo. Le «contexte météorologique» était «particulièrement défavorable» et l'enfant «légèrement vêtu», ont précisé les gendarmes.
Le beau-père lui-même a alerté les secours, «signalant que l'enfant a été découvert inconscient» selon les gendarmes. Il leur explique alors «qu'il était sujet à des crises d'énurésie (...) et que suite à un nouvel épisode d'énurésie, il l'aurait sanctionné en lui demandant d'aller dehors et lui aurait ordonné de faire des tours (...) en courant».
La mère et le beau-père étaient en couple... (PHOTO AFP)
La mère et le beau-père étaient en couple depuis août 2015, sans autre enfant. Ils n'étaient pas connus des services sociaux de la ville.
PHOTO AFP
Au vu des résultats de l'autopsie, les faits reprochés aux mis en cause ont été requalifiés en «homicide volontaire sur mineur de quinze ans», et non plus «violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner» comme initialement.
Les causes de la mort restent à éclaircir. Mais «la question de violences habituelles est posée au vu des premières constatations», selon le procureur.
La mère, 23 ans, et le beau-père, 30 ans, tous deux sans emploi, étaient en couple depuis août 2015, sans autre enfant. Ils n'étaient pas connus des services sociaux de la ville.
La mère de la victime «est polie et discrète. L'enfant était généralement bien habillé», a témoigné une voisine.

Trump promet de vaincre le «terrorisme islamique radical»

http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/

Publié le 06 février 2017 à 14h06 | Mis à jour à 15h23

Agence France-Presse
BASE MILITAIRE MACDILL
Le président américain Donald Trump a assuré lundi que les États-Unis et leurs alliés vaincraient le « terrorisme islamique radical » sans donner la moindre indication sur sa stratégie ou un éventuel changement d'approche par rapport à celle de Barack Obama.
Prenant la parole depuis la base de MacDill, à Tampa, en Floride, centre militaire névralgique de la lutte contre le groupe État islamique (EI), le président républicain a promis de ne jamais laisser l'organisation « prendre racine » sur le sol américain.
« Aujourd'hui, nous envoyons un message uni à ces forces de mort et de destruction : les États-Unis et leurs alliés vous vaincront », a-t-il lancé depuis cette base qui abrite le siège du commandement militaire américain au Moyen-Orient (CENTCOM) et quartier général des forces spéciales américaines.
Le président républicain a signé fin janvier un décret donnant jusqu'à fin février à ses responsables militaires pour lui présenter un plan détaillant « une stratégie exhaustive pour vaincre l'EI ».
Le CENTCOM a mené près de 18 000 frappes en Syrie et en Irak depuis le début en août 2014 des opérations de la coalition internationale dirigée par les Américains contre le groupe État islamique (EI).
Le président américain Donald Trump a prononcé une... (PHOTO MANDEL NGAN, AGENCE FRANCE PRESSE)
Le président américain Donald Trump a prononcé une allocution lors de son passage à la base militaire MacDill située à Tampa, en Floride, le 6 février.
PHOTO MANDEL NGAN, AGENCE FRANCE PRESSE
Ce dernier est engagé « dans une campagne de génocide, commettant des atrocités à travers le monde », a ajouté M. Trump, promettant, sans autres précisions, des investissements « historiques » dans les forces armées américaines.
« Les terroristes islamiques radicaux sont déterminés à frapper notre pays comme ils l'ont fait lors des attentats du 11-Septembre, comme ils l'ont fait de Boston à Orlando en passant par San Bernardino, et à travers l'Europe ».
Affirmant, sans aucun élément factuel pour appuyer ses dires, que certaines attaques n'étaient parfois « même pas mentionnées » dans les médias, il s'en est une nouvelle fois pris « à la presse très malhonnête » qui, a-t-il affirmé, « ne veut pas en parler ». « Ils ont leurs raisons », a-t-il ajouté, sans la moindre explication sur cette étonnante déclaration.
Coordination avec Moscou ?
Aux États-Unis, l'organisation djihadiste a revendiqué le pire attentat commis sur le sol américain depuis le 11-Septembre, avec 49 personnes tuées dans un club gai d'Orlando en Floride, en juin 2016. Et l'EI avait salué l'attaque à San Bernardino en décembre 2015, qui a fait 14 morts.
En campagne, Donald Trump avait mis ces attentats sur le compte de l'ouverture des frontières, promettant même, après les attentats de Paris, d'interdire aux musulmans d'entrer aux États-Unis.
À peine arrivé au pouvoir, il a signé le 27 janvier un décret interdisant temporairement l'entrée aux États-Unis des réfugiés et des ressortissants de sept pays majoritairement musulmans (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen).
Une décision hautement emblématique, et polémique, qui a provoqué un tollé mondial et a depuis été bloquée par la justice américaine.
Si les lignes directrices de la stratégie de Donald Trump face à l'EI restent à définir, il a déjà ordonné à son ministre de la Défense, James Mattis, « d'identifier de nouveaux partenaires pour la coalition ». Une consigne perçue comme un signe en direction de la Russie.
Moscou a d'ailleurs indiqué que Donald Trump et Vladimir Poutine voulaient « une réelle coordination contre l'EI en Syrie », après un appel téléphonique entre les deux présidents.
Les Américains ont pour l'instant déployé un peu plus de 5000 militaires en Irak aux côtés des troupes irakiennes, et près de 500 soldats des forces spéciales en Syrie, aux côtés essentiellement des Forces démocratiques syriennes (FDS), une coalition arabo-kurde.
Les soldats américains sont censés jouer un rôle de conseil, mais des démineurs, des formateurs et des forces spéciales épaulent aussi la campagne des FDS pour reprendre Raqa.
Assurant soutenir « fortement » l'OTAN, M. Trump a par ailleurs une nouvelle fois insisté sur la nécessité pour tous ses membres de remplir « pleinement » leurs engagements financiers, « ce que nombre d'entre eux n'ont pas fait ».

Syrie: 13 000 personnes pendues en cinq ans dans une prison du régime

http://www.lapresse.ca/international/dossiers/crise-dans-le-monde-arabe/guerre-civile-en-syrie/

Publié le 06 février 2017 à 19h15 | Mis à jour à 19h15

Agence France-Presse
Beyrouth
Amnesty International accuse le régime syrien d'avoir pendu quelque 13 000 personnes en cinq ans, entre 2011 et 2015, dans une prison gouvernementale près de Damas, dénonçant une «politique d'extermination».
Intitulé Abattoir humain: pendaisons et extermination de masse à la prison de Saydnayale rapport de l'ONG se base sur des entretiens avec 84 témoins, au nombre desquels des gardiens, des détenus et des juges.
Selon le rapport, au moins une fois par semaine entre 2011 et 2015 des groupes de jusqu'à 50 personnes ont été extraits de leurs cellules pour des procès arbitraires, battus puis pendus «en pleine nuit dans le secret le plus total».
«Tout au long de ce processus, ils restent les yeux bandés. Ils ne savent pas quand et comment ils mourront jusqu'à ce que la corde soit enfilée autour de leur cou», dénonce l'ONG.
La plupart des victimes étaient des civils considérés comme des opposants au gouvernement du président Bachar al-Assad.
«Ils les laissaient (pendus) de 10 à 15 minutes», a témoigné un ancien juge qui a assisté aux exécutions. «Pour les plus jeunes, leur poids n'était pas suffisant pour les faire mourir. Les assistants des bourreaux les tiraient alors vers le bas et brisaient leur cou».
Des milliers de prisonniers sont détenus dans la... (ARCHIVES AP)
Des milliers de prisonniers sont détenus dans la prison militaire de Saydnaya, l'un des centres de détention les plus importants du pays situé à 30 km au nord de Damas.
ARCHIVES AP
Pour Amnesty, il s'agit de crimes de guerre et de crimes contre l'Humanité qui perdurent probablement jusqu'à ce jour.
Des milliers de prisonniers sont détenus dans la prison militaire de Saydnaya, l'un des centres de détention les plus importants du pays situé à 30 km au nord de Damas.
L'ONG accuse le gouvernement syrien d'y mener une «politique d'extermination» en torturant régulièrement les détenus et en les privant d'eau, de nourriture et de soins médicaux.
Passages à tabac
Des prisonniers ont été violés ou forcés de se violer les uns les autres. Des gardiens ont aussi nourri des détenus en jetant leur repas sur le sol de leur cellule, souvent maculé de saletés et de sang.
Des «règles spéciales» étaient également en vigueur dans la prison: les détenus n'étaient pas autorisés à parler et devaient prendre des positions particulières quand les gardiens entraient dans leur cellule.
«Chaque jour, il y avait deux ou trois morts dans notre aile (...) Je me souviens que le gardien nous demandait combien nous en avions. Il disait: «Pièce numéro un, combien? Pièce numéro deux, combien? et ainsi de suite», a raconté Nader, un ancien détenu dont le nom a été modifié.
Selon Nader, après une journée particulièrement violente ponctuée de passages à tabac, 13 personnes sont mortes dans une seule aile de la prison.
Un ancien militaire a confié qu'il pouvait entendre «des gargouillis» lors des pendaisons dans la salle d'exécution située en dessous.
«Si on collait ses oreilles au sol, on pouvait entendre une sorte de gargouillement», a confirmé Hamid, arrêté en 2011. «On dormait sur fond de bruit de personnes en train de mourir d'étouffement. C'était normal pour moi à cette période».
Amnesty avait indiqué précédemment que le nombre de personnes mortes dans les geôles du gouvernement en Syrie depuis le début du conflit en mars 2011 était estimé à 17 700.
Le chiffre de 13 000 morts dans une seule prison traduit donc une hausse significative.
«Les horreurs décrites dans ce rapport révèlent une campagne cachée et monstrueuse, autorisée aux plus hauts niveaux du gouvernement, visant à écraser toute forme de contestation au sein de la population syrienne», a commenté Lynn Maalouf, directrice adjointe pour la Recherche au bureau d'Amnesty à Beyrouth.
«Le meurtre de sang-froid de milliers de prisonniers sans défense, qui vient s'ajouter aux programmes systématiques et soigneusement orchestrés de torture physique et psychologique dans la prison de Saydnaya ne peuvent pas continuer à être autorisés», a-t-elle estimé.
L'an dernier, les Nations unies avaient accusé le gouvernement d'Assad de mener une politique d'«extermination» dans ses prisons.
Plus de 310 000 personnes ont été tuées et des millions d'autres ont dû fuir leurs foyers depuis le début du conflit syrien.

Journalistes agressés au palais de justice de Québec

http://www.lapresse.ca/le-soleil/justice-et-faits-divers/

Publié le 06 février 2017 à 10h13 | Mis à jour à 18h35

(Québec) Un massothérapeute qui arrivait pour subir son procès pour agression sexuelle sur trois clientes a violemment assailli deux journalistes dans la zone réservée aux médias. L'accusé a été stoppé grâce à l'intervention du journaliste de Radio-Canada Yannick Bergeron.
Nadim Haj Hattab, 41 ans, se dirigeait avec son avocat, Me Jean Petit, vers la salle où devait commencer son procès, au quatrième étage du palais de justice de Québec.
Il a soudainement aperçu les journalistes qui captaient des images avec une caméra portable et un téléphone cellulaire à partir de la zone réglementaire des médias. 
L'individu, ulcéré, a mis sa tuque et ses lunettes fumées. Il a ensuite lancé une bouteille d'eau quasi pleine sur les journalistes et a foncé sur le journaliste de TVA Martin Everell pour lui arracher sa caméra. 
Le journaliste de Radio-Canada Yannick Bergeron a sauté sur l'individu agressif et a réussi à le maîtriser. Dans l'altercation, Haj Hattab a pris le téléphone cellulaire du journaliste de Radio-Canada et l'a lancé quatre étages plus bas. L'appareil a heureusement atterri dans une rocaille et n'a heurté aucun visiteur du palais de justice, assez nombreux à cette heure.
Les constables spéciaux ont procédé à l'arrestation de l'homme.
L'accusé, Nadim Haj Hattab, a été stoppé grâce à... (TVA)
L'accusé, Nadim Haj Hattab, a été stoppé grâce à l'intervention du journaliste de Radio-Canada Yannick Bergeron.
TVA
En crise, Nadim Haj Hattab ordonnait aux constables spéciaux de le tuer avec leur arme de service.
L'homme devrait comparaître aujourd'hui pour être accusé de voies de fait. Son procès doit aussi commencer cet après-midi.
Toute l'altercation a été filmée par le journaliste de TVA.
Ce n'est pas la première fois que des représentants des médias sont agressés dans les zones qui leur sont réservées au palais de justice de Québec. En octobre 2014, un caméraman de TVA a été rudoyé par le père d'un accusé de leurre informatique.
En juillet 2016, le journaliste Martin Everell a été frappé alors qu'il filmait un homme coupable d'agression sexuelle sur une déficiente intellectuelle.

Les détenus en Cour fédérale pour augmenter leur salaire

http://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-affaires-criminelles/actualites-judiciaires/

Publié le 06 février 2017 à 12h04 | Mis à jour à 12h16

Le juge Yvan Roy, de la Cour fédérale, a commencé à entendre ce matin, les demandes provenant de détenus qui souhaitent doubler leur salaire pour le travail qu'ils effectuent en prison. Leur salaire n'a pas augmenté depuis 1981, a fait valoir Me Rita Magloé Francis, l'une des avocates qui pilote ces recours.
Les détenus soumettent qu'ils font du travail forcé en travaillant pour une somme qui, dans le meilleur des cas, plafonne à 6,90 $ par jour. De cette somme, on soustrait 30 % pour payer l'hébergement et l'administration du système téléphonique. 
La rémunération pour le travail des détenus a été instaurée en 1981, et visait à les responsabiliser, en leur permettant de travailler pour acheter certains biens, a expliqué Me Magloé Francis. L'État fournissait l'essentiel, mais les détenus devaient travailler pour améliorer leur bien-être. Le salaire d'une journée avait été établi à 3,15 $ par jour, mais pouvait presque doubler dans certains cas. On s'était basé sur la somme qui restait à un citoyen payé au salaire minimum, une fois qu'il avait payé son loyer et ses biens essentiels.
Le juge Yvan Roy, de la Cour fédérale, a commencé à entendre ce matin, les... (Archives La Presse)
ARCHIVES LA PRESSE
En 2005, l'Enquêteur correctionnel recommandait d'augmenter les salaires des détenus, ce qui n'a pas été fait. En 2013, sous le gouvernement Harper, une série de mesures ont été adoptées pour « responsabiliser » les détenus, comme par exemple l'élimination de la prime au rendement.
« Aujourd'hui, les détenus ont beaucoup d'obligations financières et ils ont le même salaire qu'en 1981 », a dit l'avocate, qui a énuméré des dépenses que les détenus doivent payer, comme les soins de santé jugés non essentiels, les cartes de téléphone, les vêtements, etc.
Le juge Roy voulait en savoir plus sur les biens fournis par les Services correctionnels. Il a dit se souvenir d'un certain Fabrikant qui voulait un deuxième parka, parce que celui qu'on lui avait donné ne le satisfaisait pas. Il s'agit bien sûr de l'ex-professeur Valery Fabrikant, qui a tué plusieurs personnes à l'université Concordia, en 1992, et qui a inondé les tribunaux de toutes sortes de requêtes par la suite.  
L'audience devant le juge Roy doit durer trois jours.

Crime d'honneur: Hamed Shafia s'adresse à la Cour suprême

http://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-affaires-criminelles/affaires-criminelles/

Publié le 06 février 2017 à 14h19 | Mis à jour à 14h19

La Presse Canadienne
TORONTO
Un jeune homme reconnu coupable d'avoir tué ses trois soeurs et une autre femme de la famille se tourne vers le plus haut tribunal du pays.
Hamed Shafia et ses parents ont été reconnus coupables, en janvier 2012, de quatre chefs d'accusation de meurtre prémédité, des crimes motivés par leur «concept tordu de l'honneur», selon le juge.
En juin 2009, les corps des soeurs adolescentes de Hamed Shafia et de la première femme de son père avaient été retrouvés dans une voiture, au fond du canal Rideau, à Kingston en Ontario.
Pendant son appel devant la Cour d'appel de l'Ontario - qu'il a perdu en novembre -, Hamed Shafia avait affirmé, entre autres, qu'une nouvelle preuve indiquait qu'il était trop jeune pour être jugé en tant qu'adulte et qu'il aurait dû avoir un procès séparé.
La Cour d'appel n'a pas jugé qu'elle devait accepter cette nouvelle preuve, qu'elle ne considérait pas comme contraignante.
Dans une demande d'autorisation d'appel auprès de la Cour suprême du Canada, les avocats de Hamed Shafia affirment que la Cour d'appel a eu tort et qu'elle n'a pas appliqué les critères généralement utilisés pour admettre de nouveaux éléments de preuve.
Hamed Shafia et ses parents ont été reconnus... (Photo archives La Presse Canadienne)
Hamed Shafia et ses parents ont été reconnus coupables, en janvier 2012, de quatre chefs d'accusation de meurtre prémédité, des crimes motivés par leur «concept tordu de l'honneur», selon le juge.
PHOTO ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Coupable d'avoir caché les corps de six bébés

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Publié le 06 février 2017 à 18h02 | Mis à jour à 18h02

La Presse Canadienne
WINNIPEG
Une femme du Manitoba a été reconnue coupable, lundi, d'avoir caché les corps de six bébés dans un local d'entreposage de Winnipeg.
Andrea Giesbrecht faisait face à six chefs d'accusation d'avoir caché le corps d'un enfant décédé.
Le juge a déclaré que l'accusée était consciente du fait que les enfants étaient susceptibles d'être nés vivants et qu'elle voulait dissimuler leur naissance.
Mme Giesbrecht a été arrêtée en octobre 2014 après que la police eut trouvé des restes humains dans des sacs à ordures et d'autres contenants qui étaient à l'intérieur d'un local d'entreposage de l'entreprise U-Haul.
Selon des experts médicaux qui ont témoigné au procès, les nourrissons étaient nés à terme ou presque, mais comme ces derniers étaient dans un état de décomposition avancé lors de leur découverte, il a été impossible de déterminer comment ils sont morts.
La Couronne a soutenu que Mme Giesbrecht avait fait de grands efforts pour cacher les corps et ses grossesses.
De son côté, la défense a plaidé que l'accusée avait voulu conserver les corps, et non s'en débarrasser.
L'avocat d'Andrea Giesbrecht s'adresse aux médias.... (Photo La Presse Canadienne)
L'avocat d'Andrea Giesbrecht s'adresse aux médias.
PHOTO LA PRESSE CANADIENNE

Lisée fait fi de Landry et maintient son échéancier référendaire

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/

Publié le 06 février 2017 à 17h58 | Mis à jour à 17h58

JOCELYNE RICHER
La Presse Canadienne
Le chef péquiste Jean-François Lisée maintient son engagement de tenir un référendum sur la souveraineté dans un second mandat de son gouvernement, même si les conditions ne sont pas favorables alors à la victoire du Oui.
M. Lisée réagissait lundi aux propos tenus par l'ex-premier ministre Bernard Landry, qui, dans un entretien à La Presse canadienne publié la veille, soutenait qu'un gouvernement péquiste ne devrait pas s'engager dans un processus référendaire, même dans un second mandat, s'il n'a pas la conviction à ce moment d'avoir de bonnes chances de remporter la victoire.
Il estimait que les souverainistes ne pouvaient pas se permettre de perdre un troisième référendum, après ceux de 1980 et 1995, car les conséquences seraient selon lui catastrophiques pour le Québec.
En conférence de presse sur un autre sujet, à Montréal, M. Lisée a réaffirmé lundi que sa position avait le mérite de permettre aux souverainistes de ne plus débattre de la date du prochain référendum, éternel sujet de discussion et de tension au Parti québécois.
Il faut «arrêter de débattre du calendrier» référendaire, a-t-il commenté, se disant en désaccord sur ce point avec son «ami Bernard».
Il faut «arrêter de débattre du calendrier» référendaire,... (Photo Martin Chamberland, La Presse)
Il faut «arrêter de débattre du calendrier» référendaire, a commenté Lisée, se disant en désaccord sur ce point avec son «ami Bernard».
PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE
D'ailleurs, a poursuivi M. Lisée, il existe «un consensus très ferme» au sein des troupes péquistes pour appuyer l'idée de ne pas tenir de référendum dans un premier mandat et de s'engager à en organiser un dans un deuxième mandat.
Le fait que le calendrier soit une chose réglée au sein du parti permettra de parler enfin du «fond des choses», a-t-il ajouté.
L'ancien chef péquiste voit les choses autrement. «Personne ne veut qu'on perde un autre référendum», disait M. Landry en entrevue, en ajoutant que les péquistes n'étaient pas «des kamikazes».

Gerry Sklavounos prépare une déclaration publique et son retour

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/

Publié le 06 février 2017 à 17h09 | Mis à jour à 17h09

JOCELYNE RICHER
La Presse Canadienne
Le député Gerry Sklavounos entend bien revenir par la grande porte à l'Assemblée nationale, en réintégrant le caucus libéral, et il se prépare à faire une déclaration publique prochainement, pour dire comment il s'y prendra pour atteindre cet objectif.
Mais s'il a été blanchi des allégations d'agression sexuelle qui pesaient contre lui, son retour au parlement ne fait pas l'unanimité chez les élus de sexe féminin. L'une d'entre elles, la députée Manon Massé, a dit qu'il ne serait pas le bienvenu à l'Assemblée nationale.
Élu sous la bannière libérale, M. Sklavounos a l'intention de reprendre ses fonctions de député et ne veut pas siéger comme indépendant.
On devrait donc savoir très bientôt dans quelle mesure il accepte de se conformer aux conditions très strictes soumises vendredi dernier par le premier ministre Philippe Couillard pour lui permettre d'espérer réintégrer le caucus libéral.
Devenu indépendant après en avoir été exclu en octobre, l'ex-député libéral de Laurier-Dorion est à déterminer le lieu, le moment et la forme que prendra cette déclaration publique.
Lundi, à son bureau de circonscription, son entourage indiquait que M. Sklavounos pourrait faire cette déclaration publique dès cette semaine ou la semaine prochaine, dans le cadre d'une conférence de presse ou à l'Assemblée nationale.
Élu sous la bannière libérale, M. Sklavounos a... (Photo archives La Presse Canadienne)
Élu sous la bannière libérale, M. Sklavounos a l'intention de reprendre ses fonctions de député et ne veut pas siéger comme indépendant.
PHOTO ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE
Il n'a pas été possible de savoir si M. Sklavounos allait se soumettre entièrement ou non aux conditions édictées par son ancien chef, mais il est clair qu'il souhaite retrouver sa place dans l'équipe libérale, donc qu'il devra agir en conséquence.
Chose certaine, la commande ne sera pas facile à exécuter.
Vendredi, en point de presse, après en avoir discuté avec son équipe de députés, le premier ministre a soutenu que M. Sklavounos devrait montrer patte blanche, faire amende honorable, en produisant une déclaration publique de bonne conduite envers les femmes, pour espérer, peut-être, retrouver sa place au sein de l'équipe.
Il a dit clairement que sa réintégration dans le caucus libéral n'était ni immédiate, ni automatique, et ce, même s'il a été totalement blanchi des allégations d'agression sexuelle qui pesaient contre lui.
L'ancien leader adjoint du gouvernement devra faire «une déclaration très forte, très sentie et très sincère» indiquant de quelle manière «comme personne, comme homme» il entend se comporter avec les femmes à l'avenir, a dit le premier ministre.
La veille, le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) avait conclu que le député n'avait commis aucun acte criminel, à la suite de la plainte déposée par une jeune femme de Québec, Alice Paquet, qui soutenait que M. Sklavounos l'avait agressée sexuellement à deux reprises en 2014.
À la suite de la sortie publique de la plaignante, des médias ont rapporté les témoignages anonymes de plusieurs anciennes employées de l'Assemblée nationale, dont des pages et des stagiaires, et aussi de jeunes militantes du Parti libéral du Québec, unanimes à relater la réputation d'homme à femmes du député, qui multipliait à toute occasion les remarques à caractère sexuel et les comportements déplacés envers elles.
Cependant, aucune d'entre elles n'avait déposé de plainte.
Même s'il gagne son pari de réintégrer le caucus libéral, M. Sklavounos pourrait devoir affronter les regards lourds de reproches de certaines collègues.
En point de presse lundi, la député solidaire Manon Massé a indiqué que, même s'il a été blanchi sur le plan judiciaire, le député ne serait pas accueilli à bras ouverts au parlement.
Selon elle, M. Sklavounos perdu la confiance des femmes, un tort non négligeable chez un député.
Elle lui reproche d'avoir «voulu prendre le pouvoir sur des femmes, sur leur corps», ce qui le discrédite pour représenter la population de sa circonscription.
Gerry Sklavounos a été élu sous la bannière libérale en 2007 et réélu depuis sans interruption.

Manon Massé s'oppose au retour de Gerry Sklavounos

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Publié le 06 février 2017 à 16h10 | Mis à jour à 16h10

Martin Croteau
MARTIN CROTEAU
La Presse
(QUÉBEC) Même s'il a été blanchi des allégations d'agression sexuelle qui pesaient contre lui, Gerry Sklavounos ne peut plus siéger à l'Assemblée nationale, a déclaré lundi la députée de Québec solidaire, Manon Massé.
La députée estime que M. Sklavounos n'a plus sa place parmi les élus, même si le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a estimé qu'il n'a commis aucun « acte criminel » à l'égard de la jeune Alice Paquet.
« Je pense qu'il n'a plus la confiance des femmes, a dit Mme Massé. J'imagine que les femmes de sa circonscription - et plus largement les femmes et les hommes, je ne dis pas que c'est le propre des femmes - sont légitimes de se poser bien des questions lorsqu'on sait qu'on entend dans l'espace public les moeurs de M. Sklavounos. »
Elle rappelle que l'Assemblée nationale s'est dotée d'une politique sur le harcèlement et qu'elle a adopté une motion pour dénoncer la culture du viol l'an dernier.
Dans cet esprit, elle voit mal comment M. Sklavounos peut retrouver sa place au Salon bleu. Elle cite en exemple l'ancien animateur Jian Ghomeshi, qui a perdu son micro à CBC même si un tribunal l'a acquitté des accusations d'agression sexuelle qui pesaient contre lui.
Le député Gerry Sklavounos... (Archives La Presse canadienne)
Le député Gerry Sklavounos
ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE
« M. Ghomeshi a été jugé - pas seulement par le DPCP - jugé non-coupable, a rappelé Mme Massé. Et pourtant, CBC ne l'a pas réintégré. Pourquoi ? Essentiellement parce que malgré le fait qu'il a été reconnu non-coupable, c'était de notoriété publique que ses comportements n'avaient pas de sens. » 
La députée persiste et signe : elle dit croire la jeune Alice Paquet, qui a maintenu avoir été violée par M. Sklavounos après la décision du DPCP de ne pas porter d'accusations contre lui.
Le premier ministre Philippe Couillard a déclaré la semaine que M. Sklavounos devra faire amende honorable et s'engager très clairement à respecter les femmes dans son milieu de travail, s'il espère réintégrer le caucus libéral.
Le député de Laurier-Dorion s'est retiré du caucus libéral en octobre après que Mme Paquet eut affirmé avoir été violée par un député libéral lors d'une vigie à l'Université Laval. Il n'a pas mis les pieds à l'Assemblée nationale depuis.
Dans un message publié la semaine dernière sur Facebook, M. Sklavounos a affirmé vouloir « reprendre pleinement, et le plus rapidement possible » ses activités de député, sans préciser s'il souhaite réintégrer le caucus libéral.

À l'urgence... avec un serpent coincé dans l'oreille

http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/insolite/

Publié le 02 février 2017 à 20h03 | Mis à jour le 06 février 2017 à 12h49

Agence France-Presse
Los Angeles
Une adolescente américaine a dû être transportée à l'hôpital pour la débarrasser d'un serpent qui était coincé... dans le lobe de son oreille.
Ashley Glawe, 17 ans, originaire de Portland dans l'Oregon (nord-ouest), a expliqué aux médias locaux qu'elle était en train de prendre des égoportraits avec Bart, son python domestique, quand ce dernier s'est glissé dans l'anneau qu'elle portait dans le lobe de son oreille.
Sa mésaventure a rapidement fait le tour des réseaux sociaux et attiré l'attention des médias américains.
«J'étais comme en état de choc (...) J'ai commencé à trembler», a confié la jeune fille. Elle s'est résignée à appeler les services d'urgence après avoir essayé sans succès de dégager le serpent.
Les pompiers dépêchés sur place ne sont pas parvenus non plus à délivrer l'animal et la jeune fille a finalement été transportée à l'hôpital où les médecins ont utilisé du lubrifiant pour sortir le reptile de son oreille.
Le serpent d'Ashley Glawe s'est glissé dans l'anneau... (Facebook)
Le serpent d'Ashley Glawe s'est glissé dans l'anneau qu'elle portait dans le lobe de son oreille.
FACEBOOK

La Ville de Québec débloque 50 000$ pour les familles des victimes de l'attentat

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Publié le 06 février 2017 à 17h25 | Mis à jour à 17h25

(Québec) La Ville de Québec débloque une aide de 50 000$ qu'elle versera au Centre culturel islamique chargé de distribuer les fonds aux familles des victimes.
L'annonce a été faite par le maire de Québec Régis Labeaume peu avant le conseil municipal de lundi, le premier depuis la fusillade du 29 janvier qui a fait six morts et de nombreux blessés.
Un conseil fortement teinté par les tragiques événements alors que les élus ont commencé la séance avec une minute de silence. Le maire Régis Labeaume et la chef de l'opposition Anne Guérette ont par la suite pris la parole pour des discours sentis sur l'attentat et ses suites pour la ville, ses citoyens et l'ouverture aux membres de la communauté musulmane.
L'aide annoncée sera administrée par le Centre culturel islamique qui devra déposer un bilan annuel à la Direction générale de la Ville de Québec «pour assurer le suivi de l'utilisation de l'aide financière par l'organisme», peut-on lire dans le document du comité exécutif. 
«C'est un geste concret que la Ville tenait à poser afin de venir en aide à ceux et celles qui ont vécu ce drame injustifiable et inacceptable», a dit le maire Labeaume.
Le maire Régis Labeaume compte lancer une offensive... (Le Soleil, Yan Doublet)
Le maire Régis Labeaume compte lancer une offensive d'information pour «réexpliquer» le projet du SRB, projet qui compte son lot de détracteurs.
LE SOLEIL, YAN DOUBLET
En point de presse avant le conseil municipal, il a dit souhaiter que cette somme serve «dans six ou sept mois» à la santé des survivants. Lorsque les traumatismes psychologiques et émotifs persisteront, une fois que les projecteurs et l'aide d'urgence se dissiperont.
Cette aide n'a rien de comparable en terme de contexte, mais la Ville de Québec avait par exemple donné 100 000$ à la suite de tremblement de terre meurtrier en Haïti en janvier 2010. 
Plus de détails à venir...

Le message de l'imam Hassan Guillet remarqué autour du globe

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Publié le 05 février 2017 à 20h15 | Mis à jour le 06 février 2017 à 06h59

ROB DRINKWATER
La Presse Canadienne
Selon l'imam Hassan Guillet, si son discours prononcé lors des funérailles de trois des six victimes de la tuerie de Québec a fait un tel tabac sur les réseaux sociaux, c'est parce qu'il a parlé avec son coeur.
M. Guillet a dit qu'il n'avait même pas préparé son texte dans lequel il disait que l'homme accusé des six meurtres était lui-même une victime de la haine et que les gens ne devaient pas tenter de se venger.
«Je pense que les gens ont pu constater que l'homme qui parlait devant eux était honnête, sincère et triste, a-t-il dit en parlant de lui à la troisième personne. Il laissait parler sa douleur. C'était évident.»
«Quand je parlais, je voyais les larmes sur le visage de notre premier ministre, Monsieur Trudeau, sur celui de notre premier ministre Philippe (Couillard), sur la face du maire de Québec (Régis Labeaume). J'étais ému.»
Les propos de l'imam ont fait le tour du monde. L'homme s'est attiré les félicitations de nombreuses personnalités.
«Voici les extraordinaires paroles humaines de l'imam Hassan Guillet lors des funérailles des victimes de la tuerie de Québec», a écrit l'auteure de la série Harry Potter, J. K. Rowling sur Twitter. Elle avait ajouté un lien menant vers le verbatim du discours.
Les propos de l'imam Hassan Guillet (à gauche) ont... (Le Soleil, Yan Doublet)
Les propos de l'imam Hassan Guillet (à gauche) ont fait le tour du monde. L'homme s'est attiré les félicitations de nombreuses personnalités, dont l'auteure britannique J. K. Rowling.
LE SOLEIL, YAN DOUBLET
Porte-parole
M. Guillet est arrivé au Canada en provenance du Liban en 1974. Il est aujourd'hui à la retraite après avoir travaillé dans l'industrie aéronautique. Il dit qu'il a été trop occupé pour préparer son discours. Porte-parole du Conseil des imams du Québec, il n'a pas eu trop de temps à lui depuis la tuerie de la semaine dernière.
Au moment du drame, M. Gillet était chez lui, célébrant la fête de son fils. Il a alors appris ce qui se déroulait à Québec. Son téléphone s'est mis à sonner à répétition: c'étaient des membres de la communauté musulmane qui venaient aux renseignements, mais lui-même ne savait pas grand-chose.
Selon lui, si ces congénères l'ont choisi pour parler au nom de la communauté, c'est parce qu'ils voulaient quelqu'un qui pouvait exprimer leurs inquiétudes et leur douleur sans être agressif. Les musulmans de Québec le connaissent à cause du verger dont il s'occupe à Saint-Rémi. Il y organise des pique-niques et des événements du ramadan.
M. Guillet a exprimé sa reconnaissance envers les louanges de Mme Rowling. Sa fille l'a appelé pour le prévenir. Il croit que cela lui a donné un nouvel auditoire constitué de gens plus jeunes.
«Je suis surtout en contact avec les plus vieilles générations, mais Mme Rowling m'a donné un nouvel auditoire au sein de la génération Harry Potter.»

Programme Québec ami des aînés: 11 millions $ pour des projets

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Publié le 06 février 2017 à 17h17 | Mis à jour à 17h17

MATHIEU LAMOTHE
Le Nouvelliste
(Shawinigan) Les organismes oeuvrant à favoriser le mieux-être ainsi que l'épanouissement des aînés pourront compter sur une nouvelle enveloppe de 11 millions de dollars afin de financer de nouveaux projets s'inscrivant dans leur mission.
La ministre responsable des Aînés et de la Lutte contre l'intimidation, Francine Charbonneau, était d'ailleurs de passage dans les locaux de l'organisme Revitalisation des quartiers Saint-Marc et Christ-Roi à Shawinigan afin d'annoncer l'octroi de cette somme, qui sera distribuée dans le cadre du programme Québec ami des aînés. Elle était accompagnée pour faire cette annonce à portée provinciale du député de Saint-Maurice, Pierre Giguère; de celui Champlain, Pierre M. Auger ainsi que de leur homologue dans Maskinongé, Marc H. Plante.
Entourée de plusieurs députés de la région dont... (Photo: Sylvain Mayer)
Entourée de plusieurs députés de la région dont Pierre Giguère, Pierre Michel Auger et Jean-Denis Girard, la ministre responsable des Aînés et de la Lutte contre l'intimidation, Francine Charbonneau était de passage à Shawinigan pour faire cette annonce.
PHOTO: SYLVAIN MAYER
Plus de détails dans l'édition de mardi

Louise Beaudoin élevée au rang de grande officière de la Légion d'honneur

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PUBLIÉ AUJOURD'HUI À 7 H 06

Une femme battue perd un œil et poursuit son ex-conjoint pour 275 000 $

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PUBLIÉ AUJOURD'HUI À 5 H 16

À 22 ans, E.A. ne voit plus de l'œil gauche. Sa vision s'est mise à baisser après que son conjoint lui ait donné un coup de poing en plein visage, alors qu'elle était enceinte il y a quatre ans. La Montréalaise poursuit son ex-conjoint au civil et demande aussi des comptes à son ancienne belle-mère.
Un texte de Geneviève Garon
E.A avait 16 ans lorsqu'elle a rencontré A. T.-C, en 2010. Selon sa demande introductive d'instance, son conjoint est rapidement devenu « de plus en plus jaloux et possessif ». Les coups, les claques, les crachats, les insultes et les menaces se seraient multipliés sur une base quotidienne, à la maison comme en public.
Une fois, il lui aurait fracassé la tête contre un mur de brique. À une autre occasion, il l'aurait trainée au sol en la tirant par les cheveux.
En octobre 2012, elle affirme qu'il lui a donné un coup de poing sur l’œil, alors qu'elle était enceinte de leur fille. À l'hôpital, il l'aurait forcée à mentir pour expliquer sa blessure. Par la suite, sa vision s'est embrouillée du côté gauche, jusqu'à ce que « tout devienne noir » l'été suivant.
Une femme victime de violence conjugale
La Maison de Connivence à Trois-Rivières accueille chaque année entre 160 et 190 femmes victimes de violence.
 Photo : iStock
Après plusieurs rendez-vous médicaux, elle a appris qu'il lui faudra une prothèse oculaire.
A.-T.C. a été accusé de voie de fait grave. En novembre dernier, « il a plaidé coupable à une accusation de voie de fait causant des lésions à l'œil de son ex-conjointe et harcèlement » explique celui qui était procureur de la Couronne au dossier, Éric Poudrier.
L’homme de 23 ans s'était aussi reconnu coupable de vol qualifié et de séquestration, dans une autre affaire, ce qui lui a valu un total de cinq ans d'emprisonnement.
La belle-mère, un bourreau elle aussi?
E. A. estime que la mère de son ex-conjoint a aussi contribué à ses malheurs.
La femme de 42 ans, T.T., aurait fait des « menaces et eu un comportement intimidant ». Alors que son fils était en prison, elle l’aurait aidé à harceler la demanderesse, en faisant des appels conférence à trois ou en allant sonner directement chez elle. E.A. soutient que sa belle-mère savait que son fils était violent et qu’elle faisait pression sur sa bru pour ne pas qu’elle le dénonce.
E.A. affirme souffrir « d’anxiété et de paranoïa » et avoir perdu l’estime de soi.
Elle poursuit son ex-conjoint pour 275 000 $ et son ancienne belle-mère pour 25 000 $.
Une longue bataille
Pour obtenir gain de cause, une victime doit prouver le lien direct entre les coups reçus et ses séquelles. « Toute personne qui par sa faute cause un dommage direct à quelqu'un est responsable », explique l’avocat Julius Grey.
Pour ce qui est de la faute de la belle-mère, la tâche pourrait être plus complexe. « Si par son comportement, elle a facilité le harcèlement, elle peut être tenue responsable », affirme l’avocat Marc-André Nadon. Par contre, « tout est une question de preuve et de contexte », nuance-t-il. Ainsi, une mère qui aurait suivi les instructions de son fils en craignant elle-même pour sa sécurité pourrait être exonérée.
Une dette qui ne s’efface pas
Selon la directrice générale de l’Association plaidoyer-victimes, Marie-Hélène Blanc, il est plutôt rare qu’une victime de violence conjugale poursuive son agresseur. « La plupart du temps, la personne n'est pas solvable. […] À l’occasion, il y aura entente hors-cour. Mais la victime reçoit souvent un montant ridicule. »
Et même si la victime se rend jusqu’au bout et que le tribunal lui donne raison, il ne peut pas garantir qu’elle recevra son dû. Toutefois, selon Me Grey, même si le défendeur fait faillite, cela n’efface pas la dette. « Elle va le suivre jusqu’au tombeau ».
Marie-Hélène Blanc souligne que les délais en cour peuvent être très longs. Des mois, voire des années peuvent s’écouler avant un règlement.

Fillon engage la lutte pour sa survie politique

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PUBLIÉ AUJOURD'HUI À 8 H 29 | Mis à jour il y a 58 minutes

EN DIRECT – François Fillon a engagé lundi une opération de la dernière chance pour sauver sa candidature à l'élection présidentielle et sa carrière politique, menacées par les soupçons d'emplois fictifs dont aurait bénéficié sa famille
Reuters
Le candidat de la droite a convoqué lundi à 16 h, à son QG, une conférence de presse présentée par son entourage comme une contre-attaque, après plus de 10 jours de polémique qui ont pratiquement donné un coup d'arrêt à sa campagne.
Selon un sondage publié par le Journal du Dimanche, 68 % des Français souhaitent le retrait du candidat de la droite, qui fait l'objet de nouvelles révélations ce lundi.
La semaine dernière, nombre d'élus et de ténors du parti Les Républicains (LR) n'hésitaient pas à envisager, publiquement ou en privé, son retrait et son remplacement par un autre candidat.
Conforté par la difficulté dans laquelle semblent être les ténors de son camp pour trouver un candidat de substitution sans déclencher une guerre des clans, François Fillon a amorcé sa contre-attaque ce week-end.
Il a ainsi fait distribuer 3 millions de tracts dénonçant une « chasse à l'homme » et une « machination ourdie par des officines » pour empêcher sa candidature.
Il avait adressé vendredi soir un message vidéo à ses troupes sur Facebook leur promettant de « tenir bon », après avoir demandé aux parlementaires des Républicains de lui donner quinze jours, le temps, selon lui, que l'enquête le blanchisse.
Selon une source proche de son équipe de campagne, il a également consacré le week-end à appeler les ténors du parti, les principaux présidents LR de région et ex-candidats à la primaire de la droite.
« Il leur a dit : "si ce n'est plus moi, c'est le chaos; avec moi vous avez encore une chance de gagner, sans moi vous avez 100 % de chances de perdre" », raconte cette source selon laquelle « la fièvre est un peu redescendue ».
« Ça a contribué à en débrancher certains qui se sentaient pousser des ailes », dit-elle. L'allusion vise notamment Laurent Wauquiez, François Baroin et Xavier Bertrand, cités la semaine passée parmi les possibles candidats de substitution.
Pour Fillon, c’est « compliqué mais c'est encore jouable »
Alain Juppé, adversaire malheureux de François Fillon au second tour de la primaire, a pour sa part fermé une des pistes les plus logiques en réitérant son refus d'être un « plan B ».
« J'ai dit quelle était ma position : définitivement, c'est non! Et vous me connaissez, non c'est non! » a-t-il déclaré lundi à des journalistes à son arrivée à la mairie de Bordeaux.
« Je dirai pourquoi. Aujourd'hui écoutons FF, notre candidat », avait-il auparavant écrit dans un tweet.
Le député Benoist Apparu, proche du maire de Bordeaux, a confirmé à Reuters que François Fillon et lui s'étaient parlé ce week-end, notamment à propos du plan de riposte du candidat.
« François Fillon est notre candidat. Commencer à imaginer un plan B, c'est le fragiliser », dit Benoist Apparu.
Et il n'est pas du tout dans l'intention d'Alain Juppé d'envisager un plan B parce que ce serait tirer une balle entre les yeux de François Fillon. Le député Benoist Apparu, proche d'Alain Juppé
« Je pense que cette position est globalement partagée. Pour le moment, la digue tient plutôt bien », ajoute Benoist Apparu. « Il y a encore des possibilités pour redresser la barre. C'est compliqué mais c'est encore jouable »
Selon son entourage, François Fillon entend « parler aux Français » et « exprimer sa vérité », lors de sa conférence de presse. Un conseiller qualifie son humeur de « combative ».
Le député centriste Philippe Vigier a dit attendre de lui qu'il « prouve son innocence » pour « regagner la confiance des Français », et qu'il se prononce même pour l'interdiction pour les parlementaires de salarier des membres de leur famille.
« Et après, que cette campagne reprenne ses droits », a-t-il ajouté, en assurant faire confiance à l'ex-premier ministre.
Georges Fenech, le député LR qui, le premier, a demandé à François Fillon de se retirer, a pour sa part paru lundi mettre un peu d'eau dans son vin : « La décision appartient à François Fillon lui-même. C'est lui qui a la légitimité pour savoir s'il doit continuer ou s'il doit se retirer ».
Il a cependant dit constater comme beaucoup de ses collègues que le candidat n'était « plus audible sur le terrain » et demandé au candidat de la droite « de prendre des initiatives fortes ».