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samedi, janvier 16, 2016

Céline Dion en deuil de son frère

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Publié par La Presse Canadienne le samedi 16 janvier 2016 à 12h26. Modifié par 98,5 fm à 17h43.
Céline Dion en deuil de son frère
AP-Julie Jacobson
Déjà éplorée par le décès de son mari, René Angélil, survenu il y a deux jours, la chanteuse Céline Dion a aussi perdu son frère Daniel.
Le huitième enfant de la famille Dion s'est éteint «après un long combat contre le cancer», a rapporté le bureau de relations publiques de Céline Dion au Québec, samedi.
Âgé de 59 ans, Daniel Dion a poussé son dernier souffle à la Maison de soins palliatifs Adhémar-Dion. Dans l'avis de décès, la famille demande d'ailleurs des dons à l'établissement, au lieu de fleurs.

Il laisse dans le deuil ses deux filles, Valérie et Marie-Michelle, et deux petits-enfants, en plus de sa mère et de ses 13 frères et soeurs. Ses funérailles seront célébrées St-Simon-et-Jude de Charlemagne le samedi 23 janvier.

Céline Dion faisait jeudi ses adieux à son mari et imprésario, René Angélil, qui était atteint d'un cancer de la gorge. Les funérailles de ce dernier seront célébrées en grande pompe vendredi prochain à la basilique Notre-Dame, à Montréal.

Six Canadiens figurent parmi les victimes de l'attaque au Burkina Faso

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Publié par La Presse Canadienne le samedi 16 janvier 2016 à 16h59. Modifié par 98,5 fm à 17h09.
Six Canadiens figurent parmi les victimes de l'attaque au Burkina Faso
Au moins 23 personnes originaires de 18 pays différents ont péri dans l'attaque sur l'hôtel Splendid et le café Cappucino à Ouagadougou./Photo: AP, Sunday Alamba
OTTAWA - Le premier ministre Justin Trudeau a indiqué samedi que six Canadiens avaient été tués lors de l'attaque contre un hôtel du Burkina Faso, vendredi.
Les quatre djihadistes liés au groupe extrémiste al-Qaïda ont été tués par les forces de sécurité burkinabés et françaises après qu'ils eurent mené un assaut dans l'hôtel Splendid et le café Cappucino à Ouagadougou, des lieux généralement fréquentés par les Occidentaux.

Au moins 23 personnes originaires de 18 pays différents ont péri dans l'attaque.

Par voie de communiqué, le premier ministre Trudeau a condamné fermement les attentats, confirmant du même coup le décès de six Canadiens, en plus de «nombreux» blessés.

M. Trudeau a offert ses condoléances aux proches des victimes au nom des Canadiens, souhaitant également un prompt rétablissement aux blessés.

Le premier ministre a ajouté qu'il était «profondément attristé» de ces «gestes insensés de violence contre des civils innocents».

Trois assaillants ont été tués à l'hôtel alors que le quatrième est mort lorsque les forces de sécurité ont évacué un hôtel à proximité.

Les attaques ont été perpétrées par les mêmes extrémistes qui avaient assiégé un hôtel de la capitale du Mali au mois de novembre, faisant 20 morts.

Le groupe al-Qaïda au Maghreb islamique a revendiqué la responsabilité de l'attaque en ligne lorsqu'elle était toujours en cours, selon le site de surveillance des réseaux djihadistes, SITE.

Financement illégal: 11 constats d'infraction liés au PLQ

http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/archives/

Financement illégal: 11 constats d'infraction liés au PLQ
Photo Archives / Agence QMI
Les faits reprochés se seraient déroulés en 2011 et en 2012, en prévision des élections provinciales de septembre 2012 qui se sont soldées par la défaite du PLQ de Jean Charest.

Jean-Louis Fortin

MONTRÉAL - L'ex-patron d'une des plus grosses firmes de comptables au pays vient de se faire pincer dans une affaire de financement illégal au profit du Parti libéral du Québec (PLQ).
Luc Villeneuve, qui était jusqu'à récemment président pour le Québec de la firme Samson Bélair/Deloitte & Touche, s'est fait signifier pas moins de 11 constats d'infraction par le Directeur général des élections du Québec (DGEQ).
Les faits reprochés se seraient déroulés en 2011 et en 2012, en prévision des élections provinciales de septembre 2012 qui se sont soldées par la défaite du PLQ de Jean Charest et la victoire des péquistes de Pauline Marois.
Villeneuve «a aidé» plusieurs individus, «alors qu'il n'était pas représentant officiel du Parti libéral du Québec» à obtenir des contributions de plusieurs employés de sa firme, selon le DGEQ.
À d'autres occasions, le patron de Samson Bélair/Deloitte & Touche aurait même sollicité directement une contribution.
Les gestes contreviennent à la loi électorale, selon le DGEQ.
Chacun des 11 constats d'infraction s'élève à 650 $, pour un total de 7150 $.
Soulignons que M. Villeneuve a été nommé en juin 2014 à la Commission d'examen sur la fiscalité québécoise par le gouvernement libéral de Philippe Couillard. Le mandat de cette commission est de trouver des «pistes d'action à privilégier pour accroître l'efficacité, l'équité et la compétitivité du régime fiscal», selon le ministre des Finances Carlos Leitao.
En 2014, M. Villeneuve avait déjà fait l'objet d'une plainte déposée par le Parti québécois auprès du DGEQ au sujet d'une publicité qu'il a signée dans six quotidiens.
Le parti, alors dirigé par Pauline Marois, estimait que cette publicité voulait «favoriser» le PLQ en utilisant le titre «Il faut se dire les vraies affaires», similaire au slogan électoral libéral «Ensemble on s'occupe des vraies affaires».
Le comptable de formation siège également au Conseil de l'Université de Montréal et de la Fondation HEC Montréal depuis juin 2015, selon son compte LinkedIn.
AUSSI SUR CANOE.CA

Québec a fermé les yeux sur les problèmes financiers des centres de désintoxication, accuse Lisée

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/politique/

Mise à jour le vendredi 15 janvier 2016 à 14 h 55 HNE
Le centre de désintoxication Mélaric a annoncé sa fermeture cette semaine
Le centre de désintoxication Mélaric a annoncé sa fermeture cette semaine  Photo :  Centre Mélaric
Au moins trois rapports indépendants remis au gouvernement Couillard avant le 18 novembre ont conclu que sa réforme du programme d'aide sociale engendrait d'importants problèmes financiers pour les centres de désintoxication.
Des extraits de ces rapports, payés par le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, ont été remis à la presse par le porte-parole péquiste en matière de services sociaux et de santé publique, Jean-Francois Lisée, au surlendemain de l'annonce de la fermeture du centre Mélaric de Saint-André-d'Argenteuil.
M. Lisée y voit la preuve que le gouvernement Couillard était parfaitement au courant que sa réforme allait pousser des centres à la fermeture, mais qu'il n'a rien fait pour corriger le tir.
Grâce à une demande d'accès à l'information faite par le secrétaire de l'Association provinciale des organismes en dépendances, il a été établi que 14 rapports sur des centres de désintoxication avaient été remis au ministère en date du 18 novembre.
L'un d'eux, rédigé par la firme Evolia, porte précisément sur le centre Mélaric. Il montre, selon M. Lisée, que la ministre déléguée à la Santé publique Lucie Charlebois a erré en laissant entendre que le centre avait des problèmes de gestion.
Le gouvernement n'a pas voulu réagir au dévoilement de ces études.
Des mesures qui créent un important manque à gagner
« Les dirigeants de Mélaric ont réagi rapidement à la suite des coupures dans l'aide sociale en adoptant un plan d'action efficace », après que la réforme du gouvernement est entrée en vigueur le 1er mai 2005, peut-on lire dans le rapport d'Evolia.
À cette date, les prestataires d'aide sociale en thérapie ont vu leur chèque passer de 747 $ à 200 $ par mois, de sorte qu'ils se sont trouvés dans l'impossibilité de verser les frais d'admission de 150 $ et les frais de thérapie de 400 $ qu'ils payaient jusqu'ici.
Seule une subvention d'un peu moins de 50 $ par jour par personne hébergée dans une chambre semi-privée a été versée aux centres pour couvrir les frais d'hébergement.
Le rapport conclut que le manque à gagner pour le centre Mélaric se chiffre à 262 000 $ pour les huit premiers mois de l'année 2015, et qu'il allait atteindre 525 000 $ dès 2016.
« Les réductions de revenus de 262 000 $ en 2015 découlant des décisions gouvernementales du 1er mai hypothèquent grandement la situation financière de Mélaric », conclut le rapport d'Evolia.
La firme de consultants recommandait donc d'offrir un soutien financier à Mélaric ou d'augmenter le remboursement des frais d'hébergement de 10 $ par jour.
Le centre Mélaric a finalement annoncé sa fermeture mercredi, se disant victime de la réforme de l'aide sociale du gouvernement.
« Pour que Mélaric reste ouvert, dans le fond, il faudrait que [...] le client qui est pensionnaire chez Mélaric puisse continuer à débourser le 400 $ par mois qu'il déboursait avant », a résumé l'auteure de l'étude, Julie Lépine, en entrevue à Radio-Canada.
« Mais là, c'est sûr qu'avec le chèque d'aide sociale qui diminue, le client n'a plus les moyens de payer le 400 $ par mois et le centre en a vraiment besoin, malgré les mesures de redressement. »
« Les clients, tout ce qu'ils reçoivent, c'est le chèque d'aide sociale et la majorité des clients chez Mélaric [...] - entre 90 et 95 % - sont sur l'aide sociale. Donc, c'est clair que le manque à gagner est difficile à rattraper dans ces conditions. »— Julie Lépine, auteure du rapport d'Evolia sur le centre Mélaric
Abandon massif de thérapies 
Les deux autres rapports, rédigés par la firme Gestion-Conseil Optim'Hum, suggèrent aussi au gouvernement de hausser les montants remboursés d'environ 10 $ par jour par personne. L'un porte sur le centre Caroline Roy, l'autre, sur deux centres appartenant à Toxi-Co-Gîtes 2003 Inc.
Le rapport sur le centre Caroline-Roy souligne que les prestataires d'aide sociale ont « quitté massivement » les centres après le 1er mai 2015, « soit pour avoir accès à leur pleine prestation ou par manque de revenu pour défrayer les frais de la thérapie ».
« La plupart d'entre eux ont laissé des factures non payées qu'il sera difficile de récupérer », ajoute-t-on.
« Ce qui est vraiment choquant dans tout ça, c'est que le gouvernement a la démonstration chiffrée de la catastrophe qu'ils ont provoquée », a commenté M. Lisée. « Mais c'est juste la confirmation de ce que tout le monde leur a dit depuis le jour où ils ont envisagé cette mesure-là. »
En entrevue à ICI RDI après l'annonce de la fermeture du centre Mélaric, la ministre Charlebois avait affirmé que le gouvernement Couillard ne pouvait pas verser plus d'argent aux centres étant donné la situation économique actuelle du Québec. Or, selon M. Lisée, « les moyens sont là ».

Tsaï Ing-wen, pro-indépendance, élue à la présidence de Taïwan

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Tsaï Ing-wen, à la tête du Parti démocratique progressiste (DPP), est la favorite.
Tsaï Ing-wen, à la tête du Parti démocratique progressiste (DPP), est la favorite. 
Photo :  Olivia Harris / Reuters

La chef de file de l'opposition taïwanaise favorable à l'indépendance de l'île vis-à-vis de la Chine, Tsaï Ing-wen, a été élue samedi à la présidence au terme d'un scrutin suivi de très près à Pékin.
Dans son discours de victoire, la candidate du Parti démocratique progressiste (DPP) a salué la « démocratie profondément enracinée » dans la société taïwanaise et annoncé qu'elle défendrait la souveraineté taïwanaise.
Le Kuomintang, parti nationaliste au pouvoir depuis la sécession de l'île en 1949 et dont est issu le président sortant Ma Ying-jeou, qui ne pouvait pas briguer un nouveau mandat, avait prévenu les électeurs que la question de la stabilité était le principal enjeu du scrutin.
Son candidat, Eric Chu, a reconnu sa défaite. « Eric Chu a déçu tout le monde. Nous avons perdu. C'est la défaite des nationalistes », a-t-il déclaré, entouré de ses partisans le visage fermé. Il a également annoncé sa démission en tant que président du parti nationaliste.
Le premier ministre taïwanais, Mao Chi-kuo, a lui aussi démissionné dans la foulée.
Devant le siège du DPP, les partisans de Tsaï Ing-wen pleuraient eux, mais de joie.
« Le peuple taïwanais méprise le parti qui est trop proche de la Chine », a déclaré Jeff Chang, 35 ans. Pour Anita Lin, 37 ans, « l'avenir de Taïwan n'est pas en Chine. Il est dans le monde. »
Un poste particulièrement dangereux 
La nouvelle présidente accède à un poste particulièrement dangereux, avec la Chine et ses centaines de missiles pointés sur l'île.
Elle va devoir équilibrer les intérêts de l'hyper puissance chinoise, qui est également le premier partenaire commercial de Taïwan, et de l'allié américain avec le désir d'autonomie des habitants de l'île au régime démocratique.
Pékin, qui a suivi le scrutin de très près et a multiplié ces derniers mois les mises en garde contre toute velléité de déclaration d'indépendance de Taïwan, n'a pas réagi dans l'immédiat.
Depuis l'élection de 2008 qui a vu la victoire du pro-chinois Ma Ying-jeou, les relations entre Taïwan et la Chine s'étaient réchauffées. En témoignent les nombreux accords commerciaux conclus entre Taïpei et Pékin et la rencontre historique de Ma et Xi Jinping en novembre.
Mais si les relations avec Pékin se sont améliorées ces dernières années, cela n'a pas empêché l'économie de l'île d'entrer en récession l'an dernier.
La popularité du DPP s'est envolée après les manifestations de 2014 contre les accords commerciaux signés par le président Ma avec la Chine, dont nombre de Taïwanais redoutent l'influence et les ambitions. Des centaines d'étudiants avaient occupé le Parlement taïwanais pendant des semaines.
Tsaï Ing-wen sait qu'elle a le vent de l'Histoire contre elle. Ni Ma, ni ses prédécesseurs n'ont jamais réussi à mettre sur pied une réconciliation durable avec la Chine, qui considère Taïwan comme une simple province rebelle à reprendre par la force si nécessaire.
Au milieu des années 1970, des tirs étaient encore échangés entre les deux parties.

L'ex-conjoint de Stéphanie Vallée démissionne de la Régie du logement

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Publié le 15 janvier 2016 à 12h45 | Mis à jour le 15 janvier 2016 à 17h08
Me Louis-André Hubert.... (PHOTO ARCHIVES, LE DROIT)
Me Louis-André Hubert.PHOTO ARCHIVES, LE DROIT

Martin Croteau
MARTIN CROTEAU
La Presse
(Québec) L'ex-conjoint de la ministre Stéphanie Vallée n'aura fait que passer à la Régie du logement. Me Louis-André Hubert a démissionné de son poste de régisseur avant même d'être assermenté, a confirmé le gouvernement, vendredi.
Le ministère du Conseil exécutif, le ministère du premier ministre Philippe Couillard, a indiqué que la démission de Me Hubert est effective depuis le 5 janvier. Sa porte-parole, Caroline Fraser, n'a pas précisé les motifs de son départ.
Au gouvernement, on explique que Me Hubert a profité d'un concours de circonstances favorable lors de son embauche. La banque de candidatures potentielles à ce poste était presque épuisée et il restait parmi les rares encore disponibles.
« On était près du fond du baril », a-t-on résumé vendredi.
La Presse n'a pu joindre Me Hubert vendredi.
Le gouvernement Couillard a approuvé la nomination de Me Louis-André Hubert à la fin octobre. Il devait occuper un poste de régisseur rémunéré 107 783 $ par année à Gatineau.
Me Hubert est l'ancien conjoint de la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée. Il a aussi été son associé au cabinet d'avocats Vallée & Hubert à Maniwaki.
La nouvelle de la nomination en a fait sourciller plusieurs en Outaouais.
La Presse a révélé en décembre qu'il est poursuivi devant la Division des petites créances pour avoir multiplié les retards alors qu'il représentait un client. Un jugement a relevé son « manque de diligence et de sérieux évidents » dans cette cause.
La conjointe d'un ancien client, Aurette Frappier, a déclaré à La Presse que les multiples retards de Me Hubert ont empêché son mari de se défendre dans le cadre d'une poursuite intentée par un homme d'affaires gatinois. Elle a qualifié de « terrible » son expérience avec l'avocat.
Le Parti québécois et la Coalition avenir Québec ont tous deux critiqué la nomination de l'avocat, en mettant en doute sa compétence.
Le ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau a affirmé en décembre que la nomination de Me Hubert n'avait rien à voir avec sa relation avec la ministre Vallée. Il a assuré que l'avocat avait été embauché en raison de ses compétences.
Au bureau de M. Moreau, on a préféré ne pas commenter le dossier vendredi.
La ministre Vallée a indiqué avoir été mise au courant des démarches entreprises par son ex-conjoint pour décrocher un poste à la Régie du logement. Mais à aucun moment elle ne s'est immiscée dans le concours de sélection, a-t-elle assuré en décembre. Elle s'est retirée de la réunion du conseil des ministres lorsque la nomination a été discutée par ses collègues.

Un Lavallois tué par le groupe armé État islamique

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Publié le 16 janvier 2016 à 05h00 | Mis à jour à 07h45
Tahar Amer-Ouali, citoyen canadien d'origine algérienne, est l'une... (PHOTO TIRÉE DE FACEBOOK)
PHOTO TIRÉE DE FACEBOOK

Tahar Amer-Ouali, citoyen canadien d'origine algérienne, est l'une des deux victimes de l'attentat survenu jeudi dernier à Jakarta.

Gabrielle Duchaine
Tahar Amer-Ouali, un Lavallois de 70 ans, est mort dans l'attentat terroriste mené jeudi à Jakarta en Indonésie, a appris La Presse. Celui qui avait cinq enfants et deux petits-enfants était un pionnier du domaine de l'audioprothèse et un alpiniste aguerri. Il est le premier Québécois tué à l'étranger dans un attentat relié au groupe armé État islamique (EI).
Jeudi matin, la réceptionniste du Centre auditif Amer-Ouali, rue Sainte-Catherine à Montréal, a accueilli son premier client en larmes. Elle venait d'apprendre que le fondateur de la petite entreprise familiale, son patron et ami, avait rendu l'âme à des milliers de kilomètres de chez lui dans des circonstances aussi violentes qu'inattendues.
Il était 10 h 30 en Indonésie lorsqu'une série d'attentats, plus tard revendiqués par l'EI, ont secoué le centre-ville de la capitale, faisant sept morts: cinq terroristes et deux victimes innocentes, ainsi que plusieurs blessés.
Tahar Amer-Ouali, citoyen canadien d'origine algérienne, est l'une de ces deux victimes, a confirmé à La Presse le consulat général d'Algérie à Montréal.
Depuis quelques années, poussé par son goût de l'aventure, raconte une amie, le septuagénaire dirigeait un centre d'audiologie à Jakarta.
«Il aimait tellement l'Indonésie qu'il a voulu y rester pour toujours», confie d'ailleurs sur Facebook Bushido Bintari, la fille d'une ex-conjointe du défunt qui réside elle-même en Indonésie.
Depuis 2011, le Lavallois partageait son temps entre Jakarta et le Québec, où résident ses enfants et ses petits-enfants.
Les attentats de cette semaine ont eu lieu à une quinzaine de minutes de marche de sa clinique, dans le quartier Pusat. M. Amer-Ouali est mort devant une succursale de la chaîne de cafés Starbucks, chaîne qu'il fréquentait régulièrement, selon son ancienne belle-fille. Son frère Mourad, 45 ans, qui était en visite d'Algérie, a été blessé lors de l'attaque.
La famille a appris la nouvelle jeudi. Vendredi, les enfants n'étaient pas prêts à accorder une entrevue. 
Alors que leur oncle passait sous le bistouri dans un hôpital indonésien, le corps de leur père attendait d'être rapatrié.
Un pionnier
M Amer-Ouali est bien connu dans le petit monde de l'audioprothèse québécois. Il a ouvert sa première clinique à Montréal il y a 38 ans, devenant du même coup l'un des premiers membres de l'Ordre des audioprothésistes du Québec, fondé quelques années plus tôt. Durant sa carrière, il a ouvert deux autres centres, l'un à Montréal, l'autre à Laval. Il a aussi été membre du conseil de discipline de son ordre professionnel.
«C'était un homme dévoué, agréable, souriant et très près des gens», se souvient la présidente de l'Ordre, Sophie Gagnon, qui l'a côtoyé. 
«Il n'hésitait pas à prendre des stagiaires à son centre.»
Le défunt avait le sens de la famille. Une de ses filles a repris l'entreprise. Un frère de Tahar y travaille également.
Quand il ne travaillait pas, M. Amer-Ouali grimpait. Il a notamment fait l'ascension du Kilimandjaro.
«Il allait souvent en excursion. Il aimait voyager hors des sentiers battus», se souvient Pierre Vallée, ancien président de l'Association des audioprothésistes, qui a bien connu la victime.
«Il m'est arrivé quelquefois de lui téléphoner pour lui poser une question et qu'il me réponde qu'il était sur telle ou telle montagne», raconte l'homme.
Lorsque M. Vallée et sa conjointe ont voulu visiter la Tunisie, c'est à leur ami Tahar qu'ils ont demandé conseil. «Il y était déjà allé. Il est venu nous rencontrer pour en parler. On se faisait confiance.»
Ceux qui l'ont côtoyé gardent le souvenir d'un homme «bon», «blagueur» et «ouvert sur le monde».

Attaques à Ouagadougou: au moins 23 morts, assaut terminé

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Publié le 16 janvier 2016 à 07h15 | Mis à jour à 07h15
Un homme blessé reçoit des soins dans une... (PHOTO AHMED OUOBA, AFP)
PHOTO AHMED OUOBA, AFP
Un homme blessé reçoit des soins dans une ambulance.
ROMARIC OLLO HIEN
Agence France-Presse
OUAGADOUGOU
Au moins 23 personnes de 18 nationalités ont été tuées dans une attaque djihadiste contre un hôtel et un restaurant de Ouagadougou, les forces de sécurité burkinabè ayant achevé samedi leurs opérations contre les assaillants 12 heures après le début de l'attaque.
Les opérations des forces de sécurité burkinabè contre les auteurs des attaques se sont terminées en fin de matinée, a affirmé à l'AFP une source des services de sécurité sous couvert d'anonymat, précisant que les opérations de ratissage aux alentours de l'hôtel Splendid, du restaurant Cappuccino et des établissements voisins se poursuivaient.
L'attaque a été revendiquée dans la nuit par le groupe djihadiste Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), qui l'a attribuée au groupe Al-Mourabitoune du chef djihadiste Mokhtar Belmokhtar, selon SITE, une organisation américaine qui surveille les sites internet islamistes.
Un des assaillants, parlant en arabe dans la revendication d'AQMI, a affirmé que « trente » personnes avaient été tuées.
En l'absence de bilan officiel, une source sécuritaire burkinabè a affirmé à l'AFP sous couvert d'anonymat que 23 personnes avaient été tuées, ainsi que quatre djihadistes, dont deux femmes, alors qu'une source française fait état de 27 morts.
Peu avant, le ministre de l'Intérieur Simon Compaoré avait indiqué à l'AFP que trois djihadistes, « un Arabe et deux Négro-Africains », avaient été tués.
Un total de 126 personnes, dont 33 blessées, avaient également été libérées, avait ajouté le ministre sans donner de bilan précis des victimes.
L'attaque a commencé par l'irruption vendredi à 19 h 45 d'un nombre indéterminé d'assaillants dans l'hôtel Splendid, un établissement de luxe de 147 chambres situé au coeur de Ouagadougou et fréquenté par des Occidentaux et des employés des agences des Nations unies.
Un journaliste de l'AFP a pu distinguer au début de l'attaque trois hommes armés et enturbannés, un témoin indiquant de son côté avoir vu quatre assaillants « enturbannés et de type arabe ou blanc ».
Un premier assaut a été donné par les forces burkinabè, soutenues par des militaires français, vers 2 h. Les environs de l'hôtel se sont transformés en champ de bataille, avec de nombreux véhicules en flammes et la façade de l'hôtel en feu.
À l'aube, l'assaut s'est poursuivi en face de l'hôtel dans le café-restaurant Cappuccino, également lieu de rendez-vous de la communauté expatriée.
« Sur la terrasse du Cappuccino, les sapeurs-pompiers ont vu une dizaine de cadavres », a déclaré à l'AFP dans la nuit le ministre de l'Intérieur Simon Compaoré.
Pendant ces échanges de tirs, des clients parvenaient à quitter l'hôtel Splendid par des portes latérales.
« C'est horrible, les gens étaient couchés et il y avait du sang partout. Ils tiraient sur les gens à bout portant », a expliqué à l'AFP Yannick Sawadogo, un des rescapés de l'hôtel.
« On les entendait parler et ils marchaient autour des gens et tiraient encore sur des personnes qui n'étaient pas mortes. Et quand ils sont sortis, ils ont mis le feu, on a profité de leur départ pour sortir par les fenêtres brisées », a-t-il ajouté.
Vers 4 h 30, alors que l'assaut était en cours, un ministre burkinabè a annoncé que 30 personnes avaient pu sortir « saines et sauves » de l'hôtel et que 33 blessés avaient été évacués. Parmi les rescapés figurait notamment le ministre du Travail Clément Sawadogo, présent à l'hôtel au moment de l'attaque.
« Les différentes composantes des forces armées et de sécurité se sont réparti les missions », a indiqué de son côté l'ambassadeur de France, Gilles Thibault, des militaires français prenant part aux opérations.
Le président français François Hollande a dénoncé une « odieuse et lâche attaque » et assuré que « les forces françaises apportent leur soutien aux forces burkinabè ».
Des forces spéciales françaises sont stationnées dans la banlieue de Ouagadougou dans le cadre de la lutte antdjihadiste dans le Sahel. Washington dispose également de 75 militaires dans le pays, et a indiqué apporter un soutien aux forces françaises dans l'opération.
Cette attaque inédite dans la capitale burkinabè constitue un défi pour le pouvoir du président Roch Marc Christian Kaboré, récemment élu après une transition souvent chaotique à la tête de ce pays à la population majoritairement musulmane (60 %).
Le Burkina, « point d'appui permanent » de l'opération militaire française Barkhane, a déjà été la cible d'opérations djihadistes. En avril 2015, le chef de sécurité roumain de la mine de manganèse de Tambao (nord) a été enlevé, une action revendiquée par Al-Mourabitoune. On est sans nouvelles de lui.
L'opération de vendredi survient un peu moins de deux mois après celle de l'hôtel Radisson Blu à Bamako. Le 20 novembre, une attaque djihadiste avait fait 20 morts dont 14 étrangers dans la capitale malienne.
Des hommes armés avaient retenu en otages pendant plusieurs heures environ 150 clients et employés, avant une intervention des forces maliennes, appuyées par des forces spéciales françaises et américaines et des agents de l'ONU. Deux assaillants avaient été tués.
L'opération de Bamako a été revendiquée par deux groupes djihadistes: le 20 novembre par Al-Mourabitoune et le 22 novembre par le Front de libération du Macina (FLM, mouvement djihadiste malien).