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samedi, décembre 05, 2015

Tuerie en Californie: le frère du tireur est un vétéran de la Marine

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Publié le 04 décembre 2015 à 22h28 | Mis à jour le 04 décembre 2015 à 22h28
Syed Rizwan Farook... (PHOTO AP)
Syed Rizwan FarookPHOTO AP

Associated Press
WASHINGTON
Le frère du tireur dans la fusillade ayant fait 14 morts en Californie est un vétéran de la Marine décoré pour avoir servi dans le combat contre le terrorisme mondial.
Selon des documents militaires obtenus par l'Associated Press, vendredi, Syed Raheel Farook - frère du tireur Syed Rizwan Farook - a été dans les rangs des Marines américains de 2003 à 2007.
Durant cette période, il s'est vu notamment décerner la Médaille expéditionnaire de la guerre mondiale contre le terrorisme et la Médaille du service de la guerre mondiale contre le terrorisme.
Après avoir suivi sa formation dans l'Illinois, d'où sa famille est originaire, Syed Raheel Farook a servi pendant trois ans à bord du porte-avions USS Enterprise à titre de technicien du système informatique.
Il demeure aujourd'hui dans le sud de la Californie, où son frère et la femme de son frère ont été tués dans un échange de coups de feu avec la police dans la poursuite ayant suivi les attaques meurtrières, mercredi.

Indépendance: OUI-Québec lance un plan d'action pour mobiliser la population

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Publié le 05 décembre 2015 à 08h18 | Mis à jour à 08h18
L'ex-présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, soutient que le... (Photo Alain Roberge, archives La Presse)
PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

L'ex-présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, soutient que le contexte actuel est «stimulant», mais qu'il reste encore beaucoup de travail de sensibilisation à faire, particulièrement auprès des jeunes générations.

La Presse Canadienne
MONTRÉAL
Les Organisations unies pour l'indépendance du Québec, les OUI-Québec, veulent ouvrir un débat avec tous les partis politiques souverainistes pour établir une «feuille de route» menant à l'indépendance du Québec.
La présidente des OUI-Québec, l'ex-syndicaliste Claudette Carbonneau, qui devrait être reconduite dans ses fonctions samedi lors d'une assemblée à Montréal, estime qu'il faut s'affairer à rédiger «un plan de match clair» pour convaincre les Québécois.
En entrevue à La Presse Canadienne, Mme Carbonneau a déclaré que le Québec entre «dans un nouveau cycle» sur la question de l'indépendance. Elle dit avoir beaucoup d'espoir face à une «volonté de réorganisation qui s'affirme».
Claudette Carbonneau soutient que le contexte actuel est «stimulant», mais qu'il reste encore beaucoup de travail de sensibilisation à faire, particulièrement auprès des jeunes générations.
Elle précise que les indépendantistes devront faire preuve de «créativité» pour rassembler les gens et renouveler le discours souverainiste. En ce sens, les prochaines élections de 2018 au Québec représentent un échéancier important, une «étape majeure».
Mme Carbonneau explique que les OUI-Québec adopteront un plan d'action, de mobilisation et de promotion de l'indépendance pour 2016.
Ce plan contiendra entre autres quatre grands projets: le lancement d'une vaste campagne de mobilisation et de membership s'inspirant du mouvement indépendantiste catalan; la mise sur pied d'un Fonds pour l'indépendance du Québec qui pourra soutenir des projets de la société civile; une tournée régionale visant à faire la promotion de l'indépendance et la critique de l'austérité libérale; et l'organisation d'un grand rassemblement indépendantiste au début de l'année 2017.

Québec s'entend avec les infirmières

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Publié le 05 décembre 2015 à 05h00 | Mis à jour à 07h37
Des membres de la Fédération des infirmières et... (photo Pascal RatthÉ, archives Le Soleil)
PHOTO PASCAL RATTHÉ, ARCHIVES LE SOLEIL
Des membres de la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec ont manifesté le 11 novembre devant l'édifice Price, à Québec, où se trouve la résidence officielle du premier ministre Philippe Couillard.

Denis Lessard
DENIS LESSARD
La Presse
(QUÉBEC) Une première entente avec un groupe important du secteur public a été conclue hier soir. Québec et la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) se sont entendus à la table sectorielle, une entente conditionnelle aux discussions imminentes sur les salaires et la retraite.
Avec ses 66 000 membres, des infirmières essentiellement, la FIQ constitue le premier groupe important à s'entendre sur les clauses non pécuniaires avec le gouvernement. D'autres ententes sectorielles avaient été conclues cette semaine, une dizaine en tout, mais elles se limitaient à des groupes beaucoup moins nombreux, notamment le personnel de soutien scolaire, affilié à la FTQ.
Deux points importants
L'entente sera bientôt soumise aux instances. Selon les informations obtenues par La Presse, deux points en ressortent. Québec a accepté de hausser les ratios de postes à temps complet pour plusieurs corps d'emploi. Par exemple, jusqu'ici, la proportion d'infirmières à temps plein pouvait être d'à peine 50%; la barre sera élevée à 52%. Les postes d'infirmière auxiliaire à temps plein pouvaient se limiter au tiers des effectifs (34%); on haussera leur proportion à 50%. Finalement, les inhalothérapeutes étaient assurés de postes à temps complet pour 45% des effectifs; la barre sera haussée à 54%.
Une autre disposition convenue entre la FIQ et Québec touche le nombre d'infirmières par malade dans les services. Des projets-pilotes seront mis en place. Jusqu'ici, il n'y avait pas de ratio formel, sauf dans les services de soins intensifs et en obstétrique.
L'avancée avec les infirmières met fin à une longue saga. Hors du Front commun, les infirmières avaient quitté la table de négociation avec fracas pour protester contre la minceur des offres gouvernementales. Elles réclamaient le maintien de primes que voulait réduire le gouvernement de même que la reconnaissance des heures passées en formation comme temps travaillé.
Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, avait dû mettre la main à la pâte et s'engager personnellement sans avoir le feu vert du Conseil du trésor.
Cette première entente avec un groupe important mettra la pression sur les autres syndicats toujours en discussion aux tables sectorielles. Du côté de l'éducation, on soutenait par contre que le rythme avait ralenti, hier. Le premier ministre Philippe Couillard a quitté le Québec pour Paris hier soir et ne reviendra que tard la semaine prochaine. La Fédération autonome de l'enseignement a annoncé des journées de débrayage pour les 30 000 enseignants de la région de Montréal à compter du 9 décembre.

Le discours du Trône calqué sur les engagements électoraux des libéraux

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Publié par La Presse Canadienne le vendredi 04 décembre 2015 à 18h28. Modifié par Danielle Arsenault à 18h53.
Le discours du Trône calqué sur les engagements électoraux des libéraux
OTTAWA - Chose promise, chose due: le gouvernement libéral avait laissé entendre que le discours du Trône serait fidèle à ses promesses électorales.
On en parle en ondes :
Écouter
Mis en ligne le vendredi 04 décembre 2015 dans Montréal maintenant avec Paul Houde
Le texte livré vendredi par le gouverneur général au nom du nouveau gouvernement fédéral a donc repris, sans surprise, les principaux engagements électoraux des libéraux.
Diminution d'impôt pour la classe moyenne, enquête sur les femmes autochtones disparues et assassinées, accueil de 25 000 réfugiés syriens d'ici février 2016, négociations avec les provinces pour améliorer les régimes de pension et fixer les transferts en santé — les grandes promesses électorales se retrouvent toutes dans ce discours.

Le texte, lu par David Johnston au Sénat, rappelle que la «priorité immédiate» du gouvernement de Justin Trudeau est une baisse d'impôt pour la classe moyenne.

«Pour l'économie canadienne, il s'agit d'une mesure équitable et judicieuse», indique le gouvernement dans son discours.

Dès la semaine prochaine, les Communes siégeront le temps d'adopter une motion de voies et moyens qui mettra en vigueur cette baisse d'impôt. Les libéraux ont promis en campagne de faire passer de 22 à 20,5 pour cent le taux d'imposition des Canadiens dont le revenu annuel se situe entre 44 701 $ et 89 401 $ et de créer une nouvelle tranche d'imposition de 33 pour cent pour ceux dont le salaire annuel dépasse les 200 000 $.

Dans son discours du Trône, le gouvernement poursuit en affirmant que la nouvelle Allocation canadienne aux enfants lui permettra de remplir son engagement «d'accorder une aide directe à ceux qui en ont besoin en donnant moins à ceux pour qui ce n'est pas le cas».

Il rappelle les investissements «majeurs» qu'il a promis pour les infrastructures — vertes et sociales — de même que les investissements dans les technologies propres qu'il entend faire.

Au plan de l'environnement, le gouvernement réitère son intention de mettre en place de nouveaux processus d'évaluation environnementale et celle d'exercer «un leadership» pour que le Canada mette un prix sur le carbone.

Les troupes de Justin Trudeau confirment par ailleurs leur intention de consulter la population sur une réforme du mode de scrutin, pour «faire en sorte que l'élection de 2015 aura été la dernière à être menée selon le système électoral majoritaire à un tour», a prononcé M. Johnston.

Reprenant les promesses libérales concernant les peuples autochtones, il a signalé que le «gouvernement rétablira la relation de nation à nation», lancera une «enquête sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées» et s'assurera que tout enfant des Premières Nations «reçoive une éducation de qualité».

Au plan de la sécurité, sans parler spécifiquement de Loi C-51, le gouvernement promet de «travailler à assurer la sécurité de la population tout en protégeant les droits et libertés que nous chérissons». En campagne, les libéraux s'étaient engagés à retirer certaines dispositions de cette loi controversée portant sur la lutte contre le terrorisme.

Le gouvernement évoque notamment son intention de légaliser et réglementer la consommation de marijuana tout en limitant l'accès à cette substance.

Il signale qu'il «investira pour bâtir une force militaire rationalisée, plus souple et mieux équipée».

Le fédéral entend également amorcer le travail avec les provinces et les territoires pour mettre en place un nouvel accord sur les transferts fédéraux pour la santé.

Lançant quelques pointes indirectes au gouvernement conservateur précédent, le gouvernement évoque aussi ce qu'il «ne fera pas: il n'utilisera pas les publicités du gouvernement à des fins partisanes, il n'entravera pas le travail des agents parlementaires, et il n'aura pas recours à des mécanismes tels que la prorogation et les projets de loi omnibus pour éviter les examens minutieux».

Pour les conservateurs et les néo-démocrates, le discours du Trône est bien «mince». La chef intérimaire du Parti conservateur, Rona Ambrose, déplore qu'on n'y trouve que quelques lignes sur l'économie, et à peu près rien sur le secteur privé.

Le chef néo-démocrate Thomas Mulcair a indiqué que sa formation a proposé jeudi une nouvelle mouture du plan libéral sur les baisses d'impôt, dont bénéficieraient aussi les moins nantis.

Il devra attendre un peu avant de savoir si ses modifications seront reprises par les troupes de Justin Trudeau. Interrogé un peu plus tard, le ministre des Finances, Bill Morneau, a souligné que les Canadiens auront l'heure juste dans quelques jours.

«La semaine prochaine, je vais fournir aux gens une meilleure image de ce que ces baisses d'impôt voudront dire pour le Canada», a-t-il soutenu à la sortie des Communes. On saura notamment les coûts d'une telle mesure.

Le chef intérimaire du Bloc québécois, Rhéal Fortin, s'est de son côté déclaré d'accord avec les «principes généraux» énoncés dans le discours du Trône.

Une 5e journée de délibérations sans verdict au procès de Guy Turcotte

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Publié par La Presse Canadienne le vendredi 04 décembre 2015 à 16h58. Modifié par Danielle Arsenault à 18h52.
Une 5e journée de délibérations sans verdict au procès de Guy Turcotte
SAINT-JÉRÔME, Qc - La semaine a pris fin sans qu'un verdict ne soit rendu au procès de Guy Turcotte pour le meurtre prémédité de ses jeunes enfants, Olivier et Anne-Sophie.
On en parle en ondes :
Les jurés sont en confinement depuis cinq jours et les délibérations vont donc se poursuivre samedi.

Lors du premier procès de Guy Turcotte, tenu en 2011, le jury avait délibéré pendant six jours.

Ce second procès de l'ex-cardiologue a débuté à la mi-septembre au palais de justice de Saint-Jérôme.

Les 11 jurés tentent depuis lundi après-midi de s'entendre sur un verdict, qui doit être unanime. Vendredi, ils n'ont formulé aucune demande ni posé de question au juge André Vincent qui a présidé cette affaire.

Le jury doit décider entre quatre possibilités: non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux, meurtre au premier degré (prémédité), meurtre au second degré (non prémédité) et homicide involontaire.

La Couronne a réclamé un verdict de meurtre au premier degré, alors que la défense a fait valoir que l'accusé devait être trouvé non criminellement responsable pour cause de troubles mentaux.

Les psychiatres qui ont témoigné au procès ont déterminé qu'il souffrait, le soir du 20 février 2009, d'un trouble de l'adaptation avec humeur dépressive. Ils ne s'entendaient toutefois pas sur l'impact de ce trouble sur l'état mental de Guy Turcotte le soir du drame et si cela le rendait incapable de comprendre ce qu'il faisait et de savoir que ses gestes étaient «mauvais».

Si un verdict de meurtre au premier ou deuxième degré est rendu, Guy Turcotte prendra le chemin de la prison. S'il est trouvé non criminellement responsable, il ira plutôt à l'Institut psychiatrique Philippe-Pinel de Montréal.

Guy Turcotte a été accusé du meurtre prémédité de ses deux enfants Olivier, 5 ans, et Anne-Sophie, 3 ans. Il a plaidé non coupable à ces deux accusations.

La Libye, prochain sanctuaire du groupe armé État islamique?

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Mise à jour le vendredi 4 décembre 2015 à 21 h 32 HNE   Radio-Canada avec Agence France-Presse
L'Etat islamique gagne du terrain en Libye, principalement dans la ville de Syrte.
L'Etat islamique gagne du terrain en Libye, principalement dans la ville de Syrte.  Photo :  Youssef Boudlal / Reuters

Les dirigeants européens s'inquiètent de plus en plus de la montée en puissance du groupe armé État islamique (EI) en Libye, qui menace directement les territoires africain et européen.
« La Libye risque d'être la prochaine urgence », a affirmé le président du Conseil italien, Matteo Renzi, vendredi.
La Libye, plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, est devenue une cible privilégiée pour l'EI.
Selon un récent rapport de l'ONU, il y aurait entre 2000 et 3000 combattants de l'EI en Libye, dont 1500 à Syrte, une ville située à 450 kilomètres à l'est de la capitale Tripoli.
Pour le groupe armé, l'ancienne colonie italienne représente « de toute évidence un pôle d'attraction à mesure que la Syrie est plus compliquée d'accès », selon une source gouvernementale française.
Tensions ethniques, attentats et immigration 
L'organisation terroriste provoque depuis plusieurs mois de vives tensions dans le sud du pays entre les Toubous et Touaregs, deux peuples dont les violentes rivalités pourraient déstabiliser les pays voisins comme le Tchad et le Soudan, selon Kader Abderrahim, chercheur à l'Institut de Relations internationales et stratégiques de Paris (Iris).
La multiplication des attentats revendiqués par l'EI en Tunisie voisine alarme également quant à l'influence grandissante du groupe armé dans la région.
« [La Tunisie] est le pays le plus menacé. Les terroristes ne supportent pas l'idée qu'à quelques dizaines de kilomètres, il y ait une démocratie qui fonctionne. »— Kader Abderrahim, chercheur à l'Institut de Relations internationales et stratégiques de Paris

La Libye semble aussi attiser l'intérêt de nombreux aspirants djihadistes européens. Dernièrement, deux jeunes Français soupçonnés de vouloir rejoindre l'EI en Libye ont été arrêtés en Tunisie.
L'Europe s'inquiète surtout de l'afflux de réfugiés en provenance de la Libye, foyer de transition important pour l'immigration africaine, qui représenterait une manne financière pour les terroristes.
L'EI pourrait même tenter de « débarquer des djihadistes à Lampedusa (une île italienne à 300 kilomètres des côtes libyennes) », estime un ministre européen.
Sur place, les nombreuses milices libyennes qui pourraient combattre les positions de l'EI cherchent plus à se disputer le pouvoir, dans le cadre d'une guerre civile qui semble interminable, qu'à contrer l'organisation.
État islamique, le règne de la terreur
Sans solution politique, la « victoire » de l'EI
Les efforts de la communauté internationale pour aboutir à la création d'un seul gouvernement central en Libye ont jusqu'ici été soldés par des échecs.
Pourtant, sans un tel accord, « ce sera la victoire de l'EI en Libye » alerte le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, qui pense que l'afflux de combattants de l'EI en Libye sera de plus en plus important.
Les Occidentaux excluent toutefois une intervention militaire pour l'instant. « Si un accord intervient en Libye, alors on pourra apporter un soutien sécuritaire », confie une source gouvernementale française.
Les États-Unis avaient déjà mené de brefs bombardements sur le territoire libyen le 13 novembre, affirmant avoir tué le chef local de l'EI, Abou Nabil.
La France mène quant à elle des vols de reconnaissance au-dessus des positions du groupe djihadiste en Libye, depuis son porte-avions Charles-de-Gaulle, a indiqué vendredi l'Élysée.
Pour la France, l'Italie et les États-Unis, l'urgence semble de parvenir à mener une pression efficace sur les groupes armés libyens, pour aboutir à un accord politique crédible stabilisant la situation sécuritaire en Libye.

Couillard se dissocie du projet pétrolier sur Anticosti

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Mise à jour le samedi 5 décembre 2015 à 7 h 38 HNE  La Presse Canadienne
Exploration pétrolière à Anticosti
Exploration pétrolière à Anticosti

Philippe Couillard tente de clouer le cercueil du projet d'exploitation des hydrocarbures sur l'île d'Anticosti.
À la conférence sur les changements climatiques à Paris, la COP21, samedi, le premier ministre a condamné le projet et s'en est vigoureusement dissocié, même si des entreprises sont actuellement en phase d'exploration des ressources sur l'île du fleuve Saint-Laurent. Ce projet pourrait rapporter une manne possible de 650 millions par an pour l'État pendant 75 ans.
« S'il vous plaît, arrêtez de dire que je suis le promoteur d'Anticosti, cela fait plusieurs fois que je dis que ce n'est pas mon projet, je suis tanné », a-t-il lancé dans une conférence de presse, sur un ton irrité.
Il répondait à une question d'une journaliste sur la cohérence de son gouvernement, qui vante sur la scène internationale ses efforts en matière d'environnement, tout en laissant des projets économiques liés aux hydrocarbures suivre leur cours.
Il a rappelé que le projet d'exploitation des hydrocarbures à Anticosti avait été lancé par le précédent gouvernement péquiste de Pauline Marois.
« J'aurais préféré ne pas trouver ce projet sur mon bureau » à son arrivée au pouvoir en avril 2014, a-t-il ajouté.
À l'industrie québécoise naissante des hydrocarbures, il a lancé un message sans équivoque: elle ne pourra compter sur lui pour l'encourager.
« Je n'ai aucun enthousiasme pour les hydrocarbures, a-t-il répété. [...] J'espère qu'il n'y a plus d'ambiguïté sur cette question-là. Je pense qu'ils (les représentants entreprises pétrolières québécoises) doivent décoder que je n'ai pas d'enthousiasme pour développer les hydrocarbures au Québec. L'avenir du Québec ne repose pas sur les hydrocarbures. Absolument pas. »
Selon lui, le Québec ferait mieux d'investir dans ses autres atouts, les énergies renouvelables, l'hydro-électricité, l'eau douce, les véhicules électriques.
Toutefois, il a ajouté que le gouvernement était lié par des contrats et s'exposait à des pénalités s'il ne respectait pas ses obligations dans les démarches des entreprises déjà en cours.
Les plus récentes études du gouvernement Couillard publiées en octobre révèlent que l'île recèle surtout des réserves de gaz naturel, et non de pétrole. Ainsi, le potentiel serait formé à 78 % de gaz et à 22 % de pétrole.
L'exploitation annuelle de ces deux ressources pourrait ajouter 2 milliards de dollars au produit intérieur brut (PIB) du Québec. Les redevances pour l'État pourraient atteindre 650 millions de dollars par an pendant 75 ans.
Les documents rendus publics sont une synthèse de l'état des connaissances acquises dans le cadre des travaux liés aux études environnementales stratégiques. Parmi les divers scénarios étudiés, on évoque jusqu'à 6800 puits qui couvriraient le tiers de la superficie de l'île.
Des consultations publiques suivront en novembre et le gouvernement devrait trancher en 2016.
Le ministre de l'Environnement, David Heurtel, avait déjà indiqué qu'il fallait vraiment évaluer l'ensemble des impacts sur 50 à 75 ans, soit la durée de vie du projet d'exploitation. Étant donné que le Québec s'est engagé à réduire de 80 à 95 % ses émissions en 2050, « ça pose des questions très sérieuses sur nos choix énergétiques », avait-il indiqué.