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mercredi, septembre 14, 2016

Couillard reçu par le président Castro

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PUBLIÉ LE MARDI 13 SEPTEMBRE 2016 À 12 H 24 | Mis à jour le 13 septembre 2016 à 21 h 11

Le premier ministre Philippe Couillard a conclu mardi une visite éclair à Cuba par une rencontre surprise avec le président Raul Castro. La délégation québécoise part avec trois ententes de partenariat dans ses valises et l'engagement que le Québec aura un représentant permanent sur l'île.
Ce n'est qu'en toute fin d'après-midi que Philippe Couillard a appris qu'il aurait une rencontre avec un dirigeant de haut niveau, avant d'apprendre qu'il s'agirait du président cubain en personne.
Cette rencontre inattendue permet au premier ministre québécois de terminer cette mission économique par un coup d'éclat. En règle générale dans la diplomatie, un chef d'État rencontre un dirigeant de même rang. Qu'un premier ministre d'une province canadienne réussisse à rencontrer le président cubain peut être vu comme le signe d'un réchauffement des relations entre le Québec et Cuba.
Toutefois, compte tenu des égards dont ont fait preuve les responsables cubains envers le premier ministre Couillard, les relations entre le Québec et Cuba étaient déjà au beau fixe.
Représentant permanent à Cuba
Les autorités cubaines et le gouvernement du Québec ont conclu une entente verbale de principe pour une représentation permanente du Québec à Cuba.
Plusieurs options sont possibles, à savoir une antenne, un bureau ou une délégation. Les modalités seront connues dans les prochains mois, mais il n'y a pas d'échéancier pour l'implantation de cette représentation permanente.
Philippe Couillard était accompagné lors de cette mission économique d'une quarantaine de représentants d'entreprises québécoises. 
Une entente a notamment été conclue entre l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec et le ministère du Tourisme de Cuba.
Le but, a expliqué le premier ministre, est d'établir de nouveaux partenariats avant que la concurrence américaine ne s'impose dans la foulée de l'assouplissement de l'embargo américain. Il veut ainsi s'assurer que le Québec participe à la révolution économique de Cuba. 
On veut marquer notre présence! On veut dire aux Cubains : ''Vous avez des partenaires naturels au Québec. Nous sommes des Latins tous les deux'' .Philippe Couillard, premier ministre du Québec
Des entreprises québécoises
Parmi les entreprises de la délégation québécoise, Palmex, de Saint-Sauveur, qui vend des feuilles de palmiers synthétiques pour les toitures exotiques, s'est rendue à Cuba dans l'espoir de saisir des occasions d'affaires.
« Dans un premier lieu, on est venus pour répondre à une demande qu'on élabore avec les responsables du gouvernement de Cuba. Dans un deuxième lieu, j'aimerais regarder pour un partenariat », explique Pierre Fortier, directeur du développement des affaires de Palmex.
Daniel Soucy, un entrepreneur en tourisme sur mesure établi au pays depuis 10 ans, conseille maintenant les investisseurs potentiels. Selon lui, faire des affaires à Cuba nécessite énormément de recherches étant donné le peu d'information disponible.
Tout est possible ici, mais il faut prendre les bons chemins. Daniel Soucy, un entrepreneur en tourisme sur mesure
« Moi, je suis là pour donner le signal au gouvernement de Cuba que le Québec a toujours été ami avec Cuba même dans les heures sombres de l'embargo, a affirmé Philippe Couillard. Nous avons visité ce pays. Nous avons déjà des entrepreneurs là-bas. »
Les touristes québécois dépensent en moyenne 350 millions de dollars chaque année à Cuba.
Les échanges commerciaux avec le pays atteignent de leur côté 86 millions de dollars.
Le temps dira si le Québec est capable de garder sa place au soleil dans l'ombre du géant américain, qui courtise, lui aussi, le marché cubain.

Obama fait campagne à la place de Clinton et s’en prend à Trump

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PUBLIÉ AUJOURD'HUI À 1 H 25

Alors que la candidate démocrate à la présidentielle américaine Hillary Clinton se remet de sa pneumonie, le président Barack Obama a fait campagne à sa place, mardi, lors d'un rassemblement en plein air à Philadelphie, au cours duquel il a attaqué Donald Trump.
RADIO-CANADA AVEC REUTERS ET AGENCE FRANCE-PRESSE
Il s'en est pris aux efforts du candidat républicain pour passer pour le champion des travailleurs américains. M. Obama a rappelé que l'homme d'affaires a fait fortune dans l'immobilier à New York.
« Voilà un type qui a passé 70 ans sur cette Terre sans montrer le moindre intérêt pour les travailleurs. Il a passé l'essentiel de sa vie à essayer de se tenir à l'écart des travailleurs. Il ne vous aurait pas laissé entrer sur son parcours de golf », a-t-il lancé.
De son côté, Donald Trump, qui faisait campagne dans l'Iowa, a avancé des propositions visant à permettre aux familles américaines de déduire de leur impôt sur le revenu leurs frais de garde d'enfants et à accorder un congé maternité payé aux femmes dont l'employeur ne le propose pas.
Il s'est abstenu de tout commentaire sur la santé de sa rivale, mais est à nouveau revenu sur les propos d'Hillary Clinton. La candidate a qualifié la moitié de ses partisans de « lamentables » racistes et homophobes.
Des critiques « injustes »
Le président américain, qui jouit d'un taux de satisfaction de 50 % à l'approche du terme de son deuxième mandat, a défendu Hillary Clinton contre des critiques qu'il a qualifiées d'injustes.
L'ancienne première dame fait face à des reproches pour son absence de transparence - sur sa pneumonie, sur ses courriels - et depuis quelques jours le camp républicain s'en donne à cœur joie. Il reprend inlassablement les propos sur les partisans « pitoyables » de Donald Trump.
Hillary Clinton a été accusée de tout ce que l'on peut imaginer et elle a fait l'objet de plus de critiques injustes que n'importe qui, regrette le président Obama.
Il déplore également le traitement médiatique de la campagne, estimant qu'il est mal venu de faire un procès sur le manque de transparence de Mme Clinton alors que Donald Trump est le « premier candidat depuis des décennies » à refuser de publier sa déclaration de revenus.
À 13 jours du premier débat présidentiel et à moins de deux mois de l'élection présidentielle, l'écart entre les deux candidats se resserre. Hillary Clinton est toujours en tête dans les sondages, mais son rival se rapproche avec 43,4 % contre 45,85 % pour la candidate démocrate, selon une moyenne des sondages par RealClearPolitics.
Mme Clinton, 68 ans, continue de se reposer dans sa maison de Chappaqua, au nord de New York, après son malaise survenu dimanche lors des commémorations du 11 Septembre. Ce n'est qu'ensuite que son équipe de campagne a révélé qu'elle souffrait d'une pneumonie pourtant diagnostiquée deux jours plus tôt.
Elle devrait reprendre sa campagne jeudi à Greensboro, en Caroline du Nord, selon son équipe de campagne.

D'importants contrats du MTQ auraient fait l'objet de collusion

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Publié le 14 septembre 2016 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
Les soupçons du Bureau de la concurrence du... (PHOTO MARIANE L. ST-GELAIS, ARCHIVES LE QUOTIDIEN)
PHOTO MARIANE L. ST-GELAIS, ARCHIVES LE QUOTIDIEN
Les soupçons du Bureau de la concurrence du Canada touchent notamment l'existence d'une entente dans les contrats d'asphaltage pour la construction de la route 175 au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Au moins trois chantiers autoroutiers majeurs du MTQ auraient fait l'objet de collusion de la part d'un présumé cartel de l'asphalte, révèlent de nouveaux extraits d'un document judiciaire rendus publics à la suite de démarches de La Presse devant les tribunaux.
Ceux-ci démontrent que le Bureau de la concurrence du Canada (BCC) soupçonne un partage de contrats pour l'asphaltage d'une portion de l'autoroute 10 en Montérégie, de l'échangeur des autoroutes 40 et 55 à Trois-Rivières et de la route 175 au Saguenay.
Un juge a accepté hier de lever un peu plus le voile sur une partie de la dénonciation de 124 pages faite par le BCC pour obtenir des mandats de perquisition dans le cadre de son enquête sur un présumé cartel de l'asphalte qui aurait sévi de 1982 à 2011 au Québec. De nombreux passages demeurent caviardés, mais les nouveaux extraits permettent d'en apprendre plus sur des chantiers visés ainsi que sur la mécanique de la collusion présumée.
Le Bureau y allègue notamment que deux contrats du MTQ pour refaire l'asphalte sur près de 20 km de l'autoroute 10 en Montérégie auraient fait l'objet d'une entente en 2008 et 2009. Construction DJL avait obtenu l'un des deux contrats, pour une somme de 6,5 millions, tandis que Sintra avait obtenu l'autre, pour 6,5 millions également.
Dans la région de Trois-Rivières, le BCC soupçonne que plusieurs contrats touchant l'autoroute 40 auraient aussi fait l'objet d'un partage en 2008 et 2009. Il s'agit notamment du réaménagement de l'intersection du boulevard des Prairies et de l'autoroute 40, à Cap-de-la-Madeleine, ainsi que pour l'aménagement des bretelles à l'échangeur des autoroutes 40 et 55.
Les soupçons du BCC touchent aussi l'existence d'une entente dans les contrats d'asphaltage pour la construction de la route 175 au Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Le document permet également d'apprendre que le BCC croit que la Ville de Trois-Rivières aurait elle aussi été touchée par les activités du présumé cartel. Le Bureau s'est ainsi intéressé à un appel d'offres mené en 2009 pour refaire des bordures de rue, des trottoirs et de l'asphalte, un contrat de 5,4 millions. Les trois entreprises ayant déposé une soumission avaient présenté des prix à quelques milliers de dollars d'écart à peine.
Rencontres régulières
Les nouveaux extraits du document permettent aussi d'en apprendre plus sur la mécanique de fonctionnement du présumé cartel. Les dirigeants des différentes entreprises qui auraient pris part au partage de contrats se seraient ainsi réunis à plusieurs occasions dans divers hôtels et restaurants de la grande région de Montréal, selon le BCC.
Le Bureau allègue que les responsables de quatre entreprises qui se seraient partagé les contrats en Montérégie se seraient rencontrés principalement dans deux hôtels, soit l'Auberge des gouverneurs, sur l'île Charron, ainsi que le Centre Sheraton du boulevard René-Lévesque, à Montréal. Ces rencontres entre Sintra, Beaver Asphalte, Bourget et Constructions Désourdy, qui deviendra DJl, auraient servi à s'entendre sur les quantités d'asphalte et les prix.
D'autres extraits évoquent des rencontres à l'Auberge des gouverneurs de Saint-Jean-sur-Richelieu ainsi qu'au Holiday Inn à Côte-Vertu. Des rencontres auraient aussi eu lieu dans un restaurant Cora de Saint-Hyacinthe.
Rappelons que le BCC soupçonne 18 entreprises spécialisées dans l'asphalte de s'être partagé des contrats du ministère des Transports et de certaines municipalités pendant près de 30 ans, soit de 1982 à 2011. L'enquête a porté spécifiquement sur cinq régions, soit la Montérégie, le Centre-du-Québec, l'Estrie, la Mauricie et le Saguenay-Lac-Saint-Jean.