LEVITTOWN, Pennsylvanie - Une adolescente américaine venait de souffler les 16 bougies de son gâteau d’anniversaire lorsque toute une surprise lui est tombée sur la tête.
Un avion qui passait au-dessus de la ville de Levittown en Pennsylvanie a décidé de larguer le contenu de ses toilettes, éclaboussant la quarantaine d’invités qui fêtaient dans la cour.
«Il s'est mis à pleuvoir des excréments comme ça, de nulle part», a raconté à la chaîne Fox 29, Joe Cambray, le beau-père de la jeune fille.
«Heureusement que nous avions terminé de manger le gâteau...», a ajouté la sœur de Joe Cambray.
Bien évidemment, la petite fête est littéralement tombée à l’eau. La famille a porté plainte à la Federal Aviation Administration (FAA). Cinq avions ont survolé la ville à ce moment-là.
La FAA a assuré à Fox 29 qu'une enquête a été ouverte sur cette affaire.
QUÉBEC - Le dévoilement de la nouvelle mouture du Plan Nord par le premier ministre Philippe Couillard ce printemps aura coûté près de 100 000$ aux contribuables québécois.
Il s'agissait de la troisième présentation de ce programme de développement du Nord québécois. L'ex-premier ministre Jean Charest avait tenu deux événements en 2008 et 2011 pour détailler son projet.
Le 8 avril dernier, le premier ministre Couillard a réuni 17 ministres à Montréal pour présenter sa version allégée du Plan Nord lors d'un événement d'une journée qui a réuni de nombreux gens d'affaires.
La location de la salle (24 999$) et le «matériel et direction technique» (24 842$) constituent les plus importantes dépenses de l'événement. Le tout a coûté 95 248$ avant taxes, selon un document obtenu en vertu de la Loi sur l'accès à l'information.
L'événement du premier ministre Charest en 2011 avait coûté 177 000$.
«C'est proprement scandaleux, lance le député caquiste Éric Caire. C'est le même Parti libéral qui nous dit que nous sommes en restrictions budgétaires et que tout le monde doit faire son effort.»
Selon lui, l'exercice relevait plutôt des relations publiques. «C'était un show de boucane pour donner l'impression que le premier ministre s'occupe de l'économie, dit-il. Pendant ce temps-là, les contribuables viennent de casquer 95 000$ pour bien faire paraître le premier ministre du Québec.»
Au gouvernement, on estime que le nouveau projet justifiait un tel événement. «Ce n'est pas le Plan Nord de monsieur Charest, c'est la nouvelle mouture du Plan Nord. On a même lancé notre plan d'action, notre plan quinquennal à nous», explique l'attachée de presse du ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles, Véronique Normandin.
«Le Plan Nord est un des éléments-clés de la relance de l'économie. Ça fait partie des engagements de notre gouvernement», ajoute-t-elle.
Le projet du gouvernement Couillard prévoit un investissement en infrastructures de 2 milliards$ de la part de Québec d'ici 2035, alors qu'Hydro-Québec injectera 19,5 milliards$. Le gouvernement provincial espère ainsi attirer des investissements privés de l'ordre de 29,7 milliards$.
Les inégalités ont atteint des niveaux record dans la plupart des pays de l’OCDE et restent plus élevées encore dans beaucoup d'économies émergentes, selon un rapport de l'organisation publié jeudi qui relève en particulier les écarts entre hommes et femmes.
"Nous avons atteint un point critique. Les inégalités dans les pays de l’OCDE n’ont jamais été aussi élevées depuis que nous les mesurons", a déclaré le Secrétaire général de l'organisation, Angel Gurría, en présentant le rapport, à Paris, au côté de Marianne Thyssen, Commissaire européenne à l’emploi.
Aujourd’hui, dans la zone OCDE qui regroupe 34 pays, les 10% les plus riches de la population ont un revenu 9,6 fois supérieur à celui des 10% les plus pauvres, alors que la proportion était de 7,1 fois dans les années 1980 et 9,1 fois dans les années 2000, selon un nouveau rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publié jeudi.
Les inégalités sont encore plus criantes en termes de patrimoine, souligne le rapport.
"En ne s’attaquant pas au problème des inégalités, les gouvernements affaiblissent le tissu social dans leur pays et compromettent leur croissance économique à long terme", a-t-il ajouté.
On estime que la montée des inégalités, entre 1985 et 2005, dans les 19 pays de l’OCDE analysés, a amputé la croissance de 4,7 points de pourcentage en cumulé entre 1990 et 2010.
Pour réduire les inégalités et stimuler la croissance, l’OCDE recommande aux gouvernements de promouvoir l’égalité entre hommes et femmes en matière d’emploi, d'élargir l’accès à des emplois plus stables et d'encourager les investissements dans l'éducation et la formation tout au long de la vie active.
Entre 1995 et 2013, plus de la moitié des emplois créés dans les pays de l'OCDE étaient à temps partiel, sous contrat à durée déterminée ou relevaient de travailleurs indépendants. Plus de la moitié des emplois temporaires étaient occupés par des moins de 30 ans.
Quant aux femmes, leur probabilité d'occuper un emploi rémunéré est inférieur de 16% à celle des hommes et leurs rémunérations restent inférieures de 15% à celles des hommes.
Les inégalités dans les pays de l’OCDE sont le plus marquées au Chili, au Mexique, en Turquie, aux Etats-Unis et en Israël, et le moins au Danemark, en Slovénie, en République slovaque et en Norvège.
Elles sont plus importantes encore dans les grandes économies émergentes mais se sont réduites dans certains pays, notamment au Brésil, souligne le rapport.
La redistribution par le biais de l’impôt est aussi un moyen efficace de réduire les inégalités, selon le rapport, qui relève que l'efficacité des mécanismes de redistribution s’est amoindrie dans de nombreux pays ces dernières décennies.
Les politiques publiques doivent garantir que les plus riches, mais aussi les entreprises multinationales, paient leur part de la charge fiscale, souligne l'Organisation.
Publié par La Presse Canadienne le mercredi 20 mai 2015 à 19h05. Modifié par Charles Payette le jeudi 21 mai 2015
QUÉBEC ? Le premier ministre Philippe Couillard s'apprête à couper les vivres à son prédécesseur, Jean Charest.
Selon les informations obtenues par La Presse Canadienne, en vertu de la loi d'accès à l'information, depuis son départ de la vie publique, l'ex-premier ministre Jean Charest a facturé de grosses sommes à l'État, pour un total de 368 566 $, si on additionne les frais de transport, de location d'espaces à bureau et les contrats octroyés pour embaucher du personnel.
Au Québec, les ex-premiers ministres ont droit à divers privilèges pendant les trois années suivant leur départ de la vie politique, des privilèges dont le coût est assumé par les contribuables.
Tout indique, selon les tableaux fournis par le Conseil exécutif, que les dépenses facturées au gouvernement par M. Charest dépassent, et de loin, celles effectuées par les deux derniers premiers ministres péquistes, Pauline Marois et Bernard Landry.
Visiblement mal à l'aise devant cette situation, dans un contexte de redressement budgétaire, M. Couillard a soutenu mercredi que dès son entrée en fonction, l'an passé, il avait demandé au secrétaire général du gouvernement de réévaluer les divers privilèges offerts aux anciens premiers ministres. Pourtant, un an plus tard, il n'a toujours annoncé aucun changement.
Il a dit voir un problème en ce qui a trait à «la durée (des privilèges) et les coûts que ça entraîne. On veut ramener ça à un niveau plus raisonnable», a dit le premier ministre, en parlant d'une «légère restriction» souhaitable.
À l'heure actuelle, pendant trois ans, les ex-premiers ministres peuvent embaucher du personnel et louer un espace à bureau, dont l'ameublement et l'équipement informatique sont aussi fournis par l'État, et récupérés au terme de l'entente.
Ils n'ont pas, par ailleurs, à se préoccuper des problèmes de circulation, ayant droit à la voiture avec chauffeur-garde du corps, un avantage qui sera maintenu pour des raisons de sécurité, a dit M. Couillard. Il a été impossible de savoir quel était l'impact financier de cette mesure, la Sécurité publique et la Sûreté du Québec ayant refusé de dévoiler cette information.
Jean Charest, qui est retourné à la pratique du droit auprès de la firme McCarthy Tétreault, à Montréal, a été premier ministre de 2003 à 2012. Il a commencé à bénéficier des avantages reliés à son ancienne fonction en avril 2013 et y aura droit, normalement, jusqu'en avril 2016.
En 22 mois, d'avril 2013 à février 2015, les frais de bureau facturés à l'État par M. Charest ont totalisé 224 249 $. Cela inclut le coût de location du local comme tel (182 323 $), les fournitures de bureau (31 525 $) et les frais de télécommunication (10 399 $).
Durant la même période, M. Charest a donné des contrats de services à six personnes, dont cinq recherchistes et un adjoint administratif, pour des contrats allant de 2000 $ à 49 900 $. Au total, le personnel de M. Charest a reçu 132 317 $ de fonds publics.
Même s'il a droit à une voiture de fonction et un chauffeur-garde du corps, il a aussi facturé au gouvernement 8188 $ de frais de «transport terrestre», plus 3805 $ de frais de transport aérien. En 22 mois, le total de ses réclamations en transport s'élève donc à tout près de 12 000 $.
En soirée, le porte-parole de M. Charest, Gregory Larroque, a tenu à réagir pour indiquer que tous les ex-premiers ministres avaient droit à 200 000 $ par année pour diverses dépenses et que M. Charest avait dépensé «moins que l'enveloppe accordée» sur une base annuelle.
L'ex-premier ministre Charest a toujours agi «dans le respect des enveloppes budgétaires», a-t-il dit, et en vertu des règles en vigueur, énoncées par le Conseil exécutif.
Pauline Marois
Pauline Marois a été première ministre pendant 18 mois, de septembre 2012 à avril 2014. Ses privilèges s'étendent depuis juin 2014 jusqu'à juin 2017.
Depuis, elle a fourni du travail, elle aussi, à six personnes aux frais de l'État, soit deux recherchistes, une professionnelle de l'information, un rédacteur, un archiviste et un adjoint administratif. Tous ont eu droit à des contrats, sur une base annuelle, allant de 1500 $ à 24 500 $.
Depuis son départ, Mme Marois a donné au total pour 77 675 $ de contrats de services professionnels.
De plus, Mme Marois, qui a droit elle aussi à une voiture de fonction avec chauffeur-garde du corps, a également facturé au gouvernement la somme de 5135 $ pour des frais de «transport terrestre».
Sur une base annuelle, les frais de location de bureau remboursés à Mme Marois se sont élevés à 44 500 $. Cela inclut les frais de télécommunication (8805 $) et les fournitures de bureau (3604 $). Une somme additionnelle de 1966 $ apparaît dans la catégorie «autres».
Au total, les dépenses de Mme Marois depuis juin 2014 s'élèvent donc à 129 276 $.
Bernard Landry
Bernard Landry a été premier ministre de 2001 à 2003. Il a quitté la politique en 2005. Curieusement, les données relatives à M. Landry pour les deux premières années suivant son départ ne sont déjà plus disponibles.
On a au moins appris que de 2007 à 2008, il a embauché une personne, pour un salaire de 78 296 $, puis a donné un contrat de 15 176 $ à une personne pour trois mois de travail en 2008.
Les frais de location d'un bureau pour M. Landry ont coûté aux contribuables 45 140 $, pour la période allant d'avril 2007 à juin 2008. La facture inclut les fournitures de bureau et les frais de télécommunication.
En une année, ses dépenses ont donc totalisé 138 612 $.
Le chef de l'opposition officielle, Pierre Karl Péladeau, s'est dit ouvert mercredi à revoir l'ensemble des avantages consentis aux anciens premiers ministres, mais n'a pas voulu s'étaler sur le sujet.
Plus intransigeant, le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, juge pour sa part que les anciens premiers ministres ne devraient avoir droit à aucune allocation après leur départ. Leurs privilèges devraient selon lui se limiter à la protection offerte pour leur sécurité et à l'embauche de personnel, mais sans possibilité d'octroyer des contrats de recherche.