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lundi, mars 07, 2016

« Tout ce qui m’énerve chez moi me rend plus créatif » - André Sauvé

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Mise à jour le vendredi 4 mars 2016 à 13 h 44 HNE
L'humoriste André Sauvé.
L'humoriste André Sauvé.
  Photo :  Radio-Canada/Olivier Lalande
J'avais hâte de passer un moment avec lui, de le connaître un peu, peut-être même de découvrir un soupçon du mystère qui entoure cet homme à la chevelure capable de compétitionner avec celle de feu Albert Einstein.
Un texte de Franco NuovoTwitterCourriel
André Sauvé est, si je me souviens bien, un des premiers à s'être livré au jeu des 50 minutes. Petit, presque frêle, brillant et réfléchi, spirituel à souhait, il fait partie des interviewés qui m'ont procuré un immense bonheur.
Un être courageux qui ne s'affiche pas comme ça, mais qui ne recule devant aucune peur ni question.
J'ai aimé, par exemple, quand il m'a avoué qu'il croyait à l'amour.
- « Lequel? m'avait-il demandé. La rencontre, la symbiose? Oui, je crois à ça. Peut-être naïvement.
- Tu l'as rencontré?
- Je l'ai frôlé. »
Frôler le véritable amour, c'est pas beau, ça?
André Sauvé est un être attachant, d'une douceur apaisante.
S'il a frôlé l'amour, c'est l'humour qui lui a sauvé la vie. Sans aucun doute. Il se souvient de son enfance heureuse et de son passage à l'adolescence qui s'est « mal fait ». Il a eu de la difficulté à prendre le virage, à devenir un ado comme les autres, à cruiser, à s'accrocher une cigarette au bec comme ses camarades. Solitaire, André Sauvé était le clown triste. Funambule à sa façon, il faisait rire pour tendre le fil qui le reliait aux autres.
Son physique l'a peut-être aidé dans sa démarche, puisque déjà, dit-il, « [il avait] à [sa] communion le même poids que maintenant ».
La folie au quotidien a certes aussi été un de ses sujets de prédilection. Il a beaucoup joué avec le concept sur scène. Pour l'exorciser.
« Le possible pour moi fait partie de cette folie, et c'est quelque chose qui me fait peur. »— André Sauvé
Aussi étrange que cela puisse paraître, il voulait devenir acteur dramatique. La trilogie de Pagnol l'inspirait. Il s'y voyait, aurait souhaité faire partie de ce monde. « Mais je n'y avais pas droit. »
Il s'est trompé bien sûr. Yvon Deschamps, qui a été un de ses premiers admirateurs - ce qui n'est déjà pas banal - lui a un jour dit, peut-être pour dissiper ses doutes, cette magnifique phrase : « Un dramaturge, c'est un humoriste qu'on voit de dos. »
Évidemment, ça l'a rassuré dans ses choix. « J'ai d'ailleurs de moins en moins de misère à me supporter... » Pardonnez-moi, mais qui ose dire pareille chose?
André Sauvé sur scèneAndré Sauvé sur scène  
Photo :  Facebook/André Sauvé -Page officielle
André Sauvé, lui, n'hésite pas. Même qu'il en rajoute : « Je communique de mieux en mieux avec moi-même. »
Et il s'explique. S'accepter dans ses imperfections s'inscrit pour lui dans le travail d'une vie.
« Tout ce qui m'énerve chez moi me fait vivre, me rend plus créatif. »— André Sauvé

Il a été découvert à Dégelis, dans le Témiscouata, où il participait à un concours auquel assistait Yvon Deschamps. Il savait que Deschamps était dans la salle. Il était terrorisé. « Je me suis liquéfié. » Or, « ce petit concours-là », comme il l'appelle, lui a confirmé que la seule façon d'avancer, c'était d'aller vers ses peurs et de ne surtout pas les fuir. Ce qui fait de lui un homme courageux parce que cette règle de vie, il l'applique encore.
André Sauvé a un rire merveilleux, et quand je lui demande quel est le plus beau rire du monde, plutôt que de me répondre, par exemple, celui d'un enfant, il dit : « Notre propre rire peut-être. Parce que rire de soi est extrêmement sain. »
André Sauvé au Gala Les Olivier 2015André Sauvé au Gala Les Olivier 2015
 Photo :  Radio-Canada/Julie Mainville
Il a voyagé beaucoup; partir à la recherche des autres et de lui-même, là encore, ça lui faisait peur. « Je suis un chieux qui y va. » Et rebelote pour le courage!
Cela dit, la normalité l'étouffe. Ce qu'il craint? L'engourdissement, le plus grand des dangers selon lui. L'amitié, il y croit, même si, avec le temps, les amitiés s'étiolent. La folie, elle, ne lui fait guère peur, puisque « le fou va se noyer dans la même eau que le sage ». Il a donc appris à nager.
On peut le surprendre en train d'observer les gens parce qu'il aime les inadéquations, les maladresses de l'humain. Il aime aussi le silence. Pourquoi donc n'en suis-je pas étonné?
Il a des idoles, bien entendu, comme tout le monde; des gens qu'il admire. L'humoriste et comédien Andy Kaufman, qui a poussé loin la déstabilisation; Cocteau, Ionesco, Jean Tardieu, des défricheurs, des avant-gardistes; Antonin Artaud, cela va de soi, qui a changé le monde de la scénographie jusqu'à s'y brûler les ailes plutôt que de les laisser s'atrophier.
C'est aussi Le parc Belmont, la chanson de Diane Dufresne, qui a changé sa vie : « Qu'est-ce que j'ai fait au monde... »
Il y a dans sa vie le silence, comme je vous le disais plus haut, et il entretient aussi avec la solitude une relation amour-haine. Il en souffre même s'il en a besoin.
Mais apprivoiser le silence n'est pas si simple, malgré les retraites de méditation intensives qu'il a faites. Méditer de cette façon, ça fait peur bien sûr, il le sait, mais il sait aussi que « ça apporte la paix en passant par la tempête ».

La CAQ réclame la fin de l'incorporation des médecins

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 Mise à jour le dimanche 6 mars 2016 à 19 h 36 HNE   Radio-Canada avec La Presse Canadienne

La Coalition avenir Québec veut mettre fin à l'incorporation des médecins, qui leur procure des avantages fiscaux, privant ainsi le Québec de 150 millions de dollars, selon la formation politique. Cet argent pourrait servir à améliorer le financement des soins à domicile dans la province, selon CAQ.
Le porte-parole caquiste en matière de santé et de services sociaux, le député de Lévis François Paradis, a soutenu que l'incorporation n'avait plus sa place aujourd'hui, puisque « le médecin n'a pas à gérer de risques d'entreprise. Le médecin a un seul payeur : les fonds publics », a-t-il affirmé en point de presse, dimanche, à Québec.
« Le médecin réclame à la Régie de l'assurance maladie du Québec. Il ne va pas chercher des contrats à droite et à gauche. Il ne va pas négocier des revenus à droite et à gauche. »— François Paradis, porte-parole de la CAQ en matière de santé et de services sociaux

« C'est une entité qui le paie avec des fonds publics. Donc, la notion de l'incorporation se met en doute elle-même », a-t-il renchéri.
Qu'est-ce que l'incorporation des médecins?

Le cadre fiscal pour l'incorporation des médecins a été instauré dès 2007, lorsque Philippe Couillard était ministre de la Santé, avec le règlement RRQ, c M-9, r21.

Ainsi, les rémunérations de la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ) peuvent être directement versées dans la société du médecin. Ce dernier se donne un salaire et le reste bénéficie d'une réduction du taux d'imposition de 48 % à 19 %, en plus d'une série d'avantages fiscaux.
Investir dans les soins à la maison
François Paradis estime que ce montant pourrait être investi dans les soins à domicile. Les libéraux pourraient ainsi tenir leur promesse électorale de 2014 d'investir 150 millions de dollars par an dans les soins de santé à domicile sur cinq ans, juge la CAQ.
M. Paradis a précisé que, selon les données colligées par la CAQ, au moins 16 000 personnes sont en attente pour avoir accès aux soins à domicile. Le député caquiste juge qu'il faut que les médecins fassent leur bout de chemin, à l'instar des Québécois moyens, afin de raccourcir cette liste d'attente.
« On le sait tous comment ça se passe. Les Québécois ont un fardeau. Ils ont un pouvoir d'achat diminué. Le gouvernement leur en demande toujours davantage avec 1001 taxes directes et indirectes. [Dans ce contexte], on veut que les médecins [payés par la Régie de l'assurance maladie du Québec] n'aient plus la possibilité, comme la majorité des citoyens, de s'incorporer et d'aller chercher des avantages fiscaux », a-t-il expliqué.
M. Paradis a avancé qu'en injectant les fonds qui pourraient ainsi être obtenus dans les soins à domicile, bien des « gens vulnérables » éviteraient de voir leur quotidien être bouleversé. « [Pour eux, ça ferait] la différence entre continuer à la maison ou se retrouver en centre d'hébergement ou à l'hôpital », a-t-il souligné.
Le député péquiste de Marie-Victorin et porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé, Bernard Drainville, s'était également positionné contre l'incorporation des médecins à la fin du mois de février. 
Actuellement, 10 000 médecins sont incorporés, ce qui représente 48 % des médecins au Québec.
Pas d'économies, selon un expert
Selon Dominique Renaud, chargé de cours à la faculté des sciences de la gestion de l'UQAR à Lévis, il n'y a pas d'économies substantielles à réaliser avec la proposition de la CAQ.
« L'argent qui va rester dans la compagnie, il sera imposé à 20 %. Et lorsque les médecins vont le sortir de la compagnie, sous forme généralement de dividendes, il y a un autre montant d'impôt qui va tourner autour de 30 % qui va être payé par les médecins », dit-il.
Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, rejette d'emblée la proposition de la CAQ.
« La CAQ, manifestement, propose une solution simpliste qu'eux-mêmes ne peuvent pas quantifier. Je ne sais pas d'où ils prennent leurs chiffres, moi-même je n'ai pas ces chiffres-là. Mais si la CAQ veut faire un débat sur l'incorporation des médecins, qu'ils le fassent », dit-il.
La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec déplore qu'encore une fois, selon elle, les médecins soient montrés du doigt et juge que puisqu'ils ont les mêmes contraintes économiques que les autres professionnels de la santé, ils ont aussi le droit de s'incorporer.
Avec les informations de Pascale Lacombe

Droits des femmes: des célébrités interpellent les leaders mondiaux

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Publié le 06 mars 2016 à 22h49 | Mis à jour le 06 mars 2016 à 22h49
Oprah Winfrey... (Photo Steven Senne, archives AP)
Oprah WinfreyPHOTO STEVEN SENNE, ARCHIVES AP

MARK KENNEDY
Associated Press
NEW YORK
Des célébrités dont Oprah Winfrey, Mary J. Blige, Charlize Theron et Meryl Streep ont signé une lettre ouverte appelant les leaders du monde entier à lutter pour l'égalité entre les hommes et les femmes.
Le document publié dimanche affirme que 62 millions de filles sur la planète n'ont pas accès à l'éducation, 500 millions de femmes sont analphabètes et 155 pays ont encore aujourd'hui des lois qui discriminent les femmes.
«Nulle part sur Terre les femmes ont autant de possibilités que les hommes. Nulle part. La lutte pour l'égalité des sexes est mondiale», affirme la lettre.
Parmi les signataires figurent également Tina Fey, Robert Redford, Shonda Rhimes, Ashley Judd, Amy Poehler, Colin Farrell, Danai Gurira, Connie Britton, Elton John, Patricia Arquette, Muhammed Ali, Sheryl Sandberg et Sean Parker.
C'est l'organisme Campagne ONE, qui a été fondé par le chanteur irlandais Bono pour lutter contre l'extrême pauvreté et la faim, qui est derrière cette campagne.
La lettre a été publiée quelques jours avant la Journée internationale de la femme, mardi. Elle appelle également les leaders mondiaux à venir en aide aux femmes victimes du sida et de la malnutrition et à donner des moyens aux femmes pour qu'elles puissent s'émanciper économiquement.
Danai Gurira, qui joue un zombie dans la série américaine The Walking Dead sur les ondes d'AMC, se rendra au Capitole de Washington, mardi, pour y rencontrer les membres du Congrès à ce sujet.
L'an dernier, Maryl Streep et les chanteuses Beyoncé et Lady Gaga avaient signé une lettre ouverte affirmant que l'émancipation des femmes était la clé dans la lutte contre les inégalités et la pauvreté dans le monde.

Justin Trudeau: un portrait «à la Kennedy»

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Publié le 07 mars 2016 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
À quelques jours de sa visite à la... (Capture d'image du réseau CBS)
CAPTURE D'IMAGE DU RÉSEAU CBS
À quelques jours de sa visite à la Maison-Blanche, le premier ministre canadien Justin Trudeau a accordé une entrevue d'une quinzaine de minutes à l'émission 60 minutes. Le reportage a été présenté hier soir sur les ondes du réseau CBS.

« Sa jeunesse, son look et son nom de famille ont captivé le monde entier lors de sa victoire... » Cette présentation de Justin Trudeau en ouverture d'émission donne le ton de l'entrevue diffusée hier soir à 60 Minutes, prestigieux magazine d'information diffusé depuis 1968 sur le réseau CBS. À quelques jours de la visite de Justin Trudeau à la Maison-Blanche, ce reportage d'une quinzaine de minutes l'a présenté aux Américains sous son meilleur jour, dans un survol aux allures de portrait « à la Kennedy ». Entrevue en cinq thèmes.
L'héritier
Justin Trudeau est présenté comme un homme issu « de la royauté politique canadienne », un premier ministre qui a eu un chemin des plus atypiques vers le sommet.
« J'ai été instructeur de planche à neige, j'ai été portier dans une discothèque, j'ai été guide de rafting, j'ai été enseignant, énumère-t-il. Je n'ai pas à me justifier d'avoir eu des expériences de vie très variées. »
Son enfance sous les projecteurs, sa famille décimée, la mort de son frère dans une avalanche, puis celle de son père deux ans plus tard... Le reportage met aussi en relief le fait que la vie de Justin Trudeau n'a pas toujours été rose. À 44 ans, même si c'est aujourd'hui sa famille qui est l'objet de l'attention publique, il peine toujours à se défaire de l'étiquette : « le fils de ».
Les réfugiés
L'arrivée de 25 000 réfugiés syriens au Canada a suscité des questionnements chez nos voisins américains qui, eux, en ont accueilli 2000. Le premier ministre ne craint-il pas pour la sécurité de son pays ?
« Chaque fois qu'un touriste ou un réfugié se présente dans un autre pays, il y a un risque pour la sécurité. [...] Je suis plus qu'à l'aise d'accueillir 25 000 réfugiés [...], c'est un geste en accord avec les valeurs de notre nation », a-t-il répondu, ajoutant que d'« être ouvert et respectueux est beaucoup plus puissant que de diffuser de la haine et de la colère ».
La boxe
Filmé à l'entraînement dans un club de Montréal, le premier ministre a des allures de Rocky Balboa dans le long segment du reportage consacré à son amour de la boxe.
« La boxe, c'est combien de coups on peut encaisser et continuer », philosophe-t-il.
Les images de son combat contre le sénateur Patrick Brazeau le présentent en vrai battant. C'est d'ailleurs le seul moment où sa femme, Sophie Grégoire, témoigne.
« Je n'ai pas aimé regarder le combat. Mais il m'avait dit tellement de fois : "Ce ne sera pas facile, mais je vais l'avoir !" Par contre, il a admis que certains coups étaient vraiment puissants », raconte-t-elle à la journaliste.
La guerre
Justin Trudeau a ordonné le retrait des avions de combat canadiens de la guerre aérienne menée par les États-Unis contre le groupe État islamique. Or, le Canada a doublé le nombre d'effectifs au sol. Ainsi, l'entrevue met en évidence que sous le leadership de Trudeau, le Canada a redéfini sa position mondiale.
« Plusieurs pays sont très doués pour larguer des bombes, et il y a autre chose que le Canada fait mieux que certains de ces pays. L'une d'elles est d'entraîner des gens au sol », a expliqué le premier ministre, soulignant qu'il ne s'agit pas là d'un désaveu envers les États-Unis, bien au contraire.
Le voisin
« Qu'est-ce que les Canadiens n'aiment pas des États-Unis ? » Cette question inattendue posée en fin d'entrevue n'a pas semblé déstabiliser le premier ministre, qui a répondu candidement. Il a cité en exemple l'ironie de l'expression « l'homme le plus puissant du monde » utilisée par nombre d'Américains pour définir le président des États-Unis.
« Ce serait peut-être bien si les Américains commençaient par avoir davantage conscience de ce qui se passe ailleurs dans le monde. Je pense que c'est ce que plusieurs Canadiens espèrent des Américains. Parce que tu ne peux pas vivre au Canada sans être sensible à ce qui se passe aux États-Unis, alors on aime parfois penser que peut-être que les Américains se soucient aussi de notre sort de temps en temps. »

Un attentat revendiqué par l'État islamique fait au moins 61 morts en Irak

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Publié par Associated Press le lundi 07 mars 2016 à 05h09.
Un attentat revendiqué par l'État islamique fait au moins 61 morts en Irak
BAGDAD — Un kamikaze au volant d'un camion-citerne rempli d'explosifs a foncé dimanche sur un poste de sécurité à l'entrée d'une ville au sud de Bagdad, en Irak, faisant au moins 61 morts et 95 blessés.
L'attentat-suicide a eu lieu à Hillah, à une centaine de kilomètres au sud de la capitale. Le groupe armé État islamique (ÉI) a revendiqué l'attentat dans une déclaration en ligne qui circule parmi ses sympathisants.

C'est le troisième attentat-suicide meurtrier dans les environs de Bagdad depuis un peu plus d'une semaine, et il semble s'inscrire dans une campagne de l'ÉI visant à frapper loin derrière les lignes de front pour semer le chaos et forcer le gouvernement à épuiser ses forces de sécurité. Hillah se trouve dans le sud de l'Irak à majorité chiite, loin du territoire contrôlé par l'ÉI.

Parmi les morts figurent 52 civils, tandis que les autres étaient des membres des forces de sécurité. L'attaque s'est produite peu après midi, à un moment où le poste de sécurité était bondé, a rapporté un policier.

Plusieurs civils qui attendaient dans leur véhicule ont été tués ou blessés. Le policier a ajouté que plus de 100 voitures avaient été endommagées.

Bagdad et ses alentours sont le théâtre d'une recrudescence de la violence depuis un mois; les attentats-suicides revendiqués par l'ÉI ont tué plus de 170 personnes. Le groupe extrémiste armé contrôle de vastes pans de territoire en Irak et en Syrie voisine.

D'après les chiffres des Nations unies, au moins 670 Irakiens ont été tués au cours du dernier mois, dont les deux tiers étaient des civils.

Des réfugiés syriens assistent à un cours «Canada 101» à Montréal

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Publié par La Presse Canadienne le dimanche 06 mars 2016 à 19h29. Modifié par Charles Payette le lundi 07 mars 2016
Des réfugiés syriens assistent à un cours «Canada 101» à Montréal
MONTRÉAL - Les réfugiés syriens qui sont récemment arrivés à Montréal, à Laval et à Longueuil et qui se sentent un peu perdus sur leur terre d'accueil ont eu droit à un coup de main, dimanche.
Écoutez le reportage :
 
 
 
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L'Alliance canadienne d'aide aux Syriens a organisé une session d'information dans la métropole spécialement pour eux avec une panoplie de conférenciers incluant des médecins, des travailleurs sociaux, des spécialistes du secteur immobilier, des consultants financiers et des professionnels de l'éducation.

Ces intervenants ont fourni des renseignements de base aux réfugiés qui éprouvent, dans bien des cas, des difficultés à trouver leurs repères dans leur nouvel environnement de vie.

Le porte-parole de l'Alliance et directeur du Conseil syro-canadien de Montréal, Faisal Alazem, a expliqué que cette rencontre se voulait «une chance de les mettre sur le droit chemin et de leur dire quels sont les services offerts» au pays.

Il ajoute que les réfugiés «sont souvent perdus parce qu'ils ont de la misère avec les langues, qu'ils ne maîtrisent pas la géographie [et] qu'ils ne connaissent personne».

Dans les circonstances, ils ont besoin d'obtenir des réponses à certaines questions de base.

Pour ne citer que deux exemples, ils veulent savoir comment s'y prendre pour intégrer le marché du travail ou encore pour apprendre le français et l'anglais rapidement.

Faisal Alazem insiste sur le fait que les Syriens fraîchement arrivés au Canada ont certes beaucoup d'interrogations, mais qu'ils ne sont pas insatisfaits pour autant.

«Je n'ai pas envie de présenter les réfugiés comme des gens qui ne sont pas contents de ce qu'on leur offre. Le premier mot qui sort de leur bouche c'est toujours ''merci''», souligne-t-il.

Les audiences du BAPE sur le projet d'oléoduc Énergie Est s'amorcent aujourd'hui

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Publié par La Presse Canadienne le dimanche 06 mars 2016 à 19h01. Modifié par Charles Payette le lundi 07 mars 2016
Les audiences du BAPE sur le projet d'oléoduc Énergie Est s'amorcent aujourd'hui
LÉVIS, Qc - Le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) tient, ce soir à Lévis, ses premières consultations sur le controversé projet d'oléoduc Énergie Est.
La commission sera présidée par Joseph Zayed, qui est responsable du champ de recherche en Prévention des risques chimiques et biologiques de l'Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST) depuis 2009.

M. Zayed sera secondé de deux commissaires: Michel Germain, qui a notamment présidé des audiences du BAPE sur certains autres projets d'oléoducs, et Gisèle Grandbois, qui a agi à titre de commissaire à la commission d'enquête sur les enjeux liés à l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste dans le shale d'Utica des basses-terres du Saint-Laurent.

Les audiences se dérouleront à la salle Desjardins du complexe Les 2 Glaces, à Lévis. Des salles de vidéoconférence sont également prévues à Laval (au Centre Embassy Plaza), à Trois-Rivières (au Musée québécois de culture populaire) et à La Pocatière (au centre Bombardier).

Le promoteur du projet, TransCanada, doit faire une présentation, lundi.

La première partie des audiences sera consacrée à l'étude d'enjeux relevant du mandat de la commission, dont les impacts potentiels sur l'approvisionnement en eau potable et des scénarios potentiels de déversement de pétrole. Les présentations seront faites par des personnes-ressources et des experts. Le BAPE espère ainsi «favoriser l'obtention d'une information de pointe sur les différents enjeux et faciliter la compréhension du dossier par le public».

La deuxième partie s'amorcera le 25 avril. C'est à compter de cette date que la commission entendra l'opinion et les suggestions de la population. Pour ce faire, les commissaires se déplaceront dans cinq villes: Montréal, Laval, Trois-Rivières, Lévis et La Pocatière.

Les commissaires devront remettre leur rapport au ministre du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, David Heurtel, en novembre.

Vendredi, la Cour supérieure a rejeté une demande d'injonction de groupes écologistes qui souhaitaient suspendre la tenue des audiences.

TransCanada n'a pas remis d'avis de projet malgré les demandes répétées du ministère de l'Environnement, qui a donc maintenu la décision de tenir des audiences limitées en attendant d'obtenir davantage de la pétrolière. Le gouvernement québécois a cependant déposé une requête en injonction pour forcer TransCanada à se conformer à la Loi sur la qualité de l'environnement, ce qui déclencherait un processus complet d'évaluation et d'examen des impacts environnementaux.

Mais cela n'empêche pas le BAPE d'aller de l'avant. L'organisme peut, en vertu de l'article 6.3 de la Loi québécoise sur la qualité de l'environnement, tenir des audiences limitées moins contraignantes généralement qualifiées de «BAPE générique».

L'oléoduc Énergie Est de TransCanada est un projet de pipeline de 4500 kilomètres qui transporterait environ 1,1 million de barils de pétrole par jour, de l'Alberta et de la Saskatchewan vers les raffineries de l'est du Canada et le terminal portuaire de Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick.

Au Québec, la canalisation principale s'étendrait sur 625 kilomètres entre la frontière de l'Ontario et celle du Nouveau-Brunswick. La construction du terminal portuaire de Cacouna, initialement envisagée par TransCanada, ne fait plus partie du projet.

La Corée du Nord menace de lancer des frappes nucléaires «à l'aveugle»

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Publié le 06 mars 2016 à 18h02 | Mis à jour le 07 mars 2016 à 07h00
Le leader nord-coréen Kim Jong-un assiste au lancement... (Photo AFP)
PHOTO AFP
Le leader nord-coréen Kim Jong-un assiste au lancement d'un missile, le 4 mars.

GILLES HEWITT
Agence France-Presse
SÉOUL
Les forces sud-coréennes et américaines ont commencé lundi les plus importantes manoeuvres conjointes jamais organisées sur la péninsule coréenne, auxquelles Pyongyang a menacé de répliquer par des frappes nucléaires «à l'aveugle».
Ces exercices annuels entre les deux alliés aggravent systématiquement les tensions entre le Nord et le Sud.
Ils interviennent cette année dans un contexte particulièrement crispé, deux mois après le quatrième essai nucléaire de la Corée du Nord et un mois après un tir nord-coréen de fusée longue portée, deux actions condamnées par le Conseil de sécurité de l'ONU qui vient de voter une nouvelle volée de sanctions contre le régime le plus isolé au monde.
Les manoeuvres conjointes, baptisées «Key Resolve» et «Foal Eagle», sont cette année d'une envergure jamais vue en Corée du Sud, avec environ 17 000 Américains et 300 000 Sud-Coréens.
Des éléments clés de l'armée américaine sont mobilisés, telle qu'une escadre emmenée par un porte-avions et des sous-marins à propulsion nucléaire.
Dans un communiqué diffusé quelques heures avant le début des exercices, la puissante Commission de la défense nationale de Corée du Nord se dit prête à une contre-offensive «totale».
«Au nom de la justice»
«Les manoeuvres militaires conjointes organisées par les ennemis sont perçues comme des exercices de guerre nucléaire non dissimulés visant à porter atteinte à la souveraineté (de la Corée du Nord), sa riposte militaire sera d'effectuer des frappes nucléaires préventives et offensives», prévient le communiqué.
Dans des propos rapportés vendredi par l'agence officielle KCNA, le leader nord-coréen Kim Jong-Un avait déjà annoncé la couleur, après le vote de sanctions à l'ONU: «Nous devons être toujours prêts, à chaque instant, à utiliser notre arsenal nucléaire.»
La rhétorique belliqueuse est une constante de la part du régime nord-coréen lorsque les tensions augmentent. Si Pyongyang dispose vraisemblablement d'un petit arsenal de têtes nucléaires, les spécialistes sont divisés quant à sa capacité à les monter sur des missiles.
La Commission de défense nationale affirme que des plans d'«attaque nucléaire préventive au nom de la justice» ont été élaborés par le Commandement suprême de l'Armée populaire coréenne et validés par Kim et sont prêts à être mis en oeuvre «même dans le cas de la plus petite action militaire» des ennemis du Nord.
«La frappe nucléaire à l'aveugle (...) montrera clairement aux enthousiastes de l'agression et de la guerre la détermination» du Nord, poursuit la Commission.
«Océans de flammes»
Les cibles, claironne-t-elle, pourraient être sud-coréennes, mais ces frappes pourraient aussi viser les bases américaines dans la région Asie-Pacifique et jusqu'aux États-Unis.
«Si nous appuyons sur les boutons pour anéantir nos ennemis (...), toutes les origines des provocations seront réduites à des océans de flammes et de cendres en un instant», ajoute-t-elle.
Ces menaces nord-coréennes pourraient être une conséquence d'articles sud-coréens selon lesquels les manoeuvres conjointes incluraient cette année des simulations de frappes contre des installations des programmes nucléaire et balistique du Nord.
À Séoul, le ministère de la Défense s'est engagé à répondre «durement et impitoyablement» à toute «provocation» du Nord.
Si les tirs de fusée ont pu permettre au programme de missiles balistiques nord-coréen de progresser, la plupart des experts pensent que Pyongyang ne maîtrise pas la technologie de rentrée dans l'atmosphère, après la phase de vol balistique, qui serait nécessaire pour toucher un territoire aussi lointain que les États-Unis.
Si Pyongyang condamne chaque année ces manoeuvres qui durent près de deux mois, Séoul et Washington affirment que leur unique but est défensif. Les deux alliés comptent néanmoins cette année faire une démonstration de force, en riposte à l'essai nucléaire du 6 janvier et au tir de fusée du 7 février.
Adoptée unanimement la semaine dernière au terme de négociations laborieuses entre Washington et Pékin, la nouvelle résolution de sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU est de nature, si elle est respectée, à considérablement accroître la pression économique sur le Nord.
La Corée du Sud va de son côté annoncer mardi des sanctions renforcées contre Pyongyang, ce qui devrait déclencher de nouvelles menaces de représailles du Nord.

La convention qui pourrait stopper Donald Trump

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Publié le 07 mars 2016 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
Si Donald Trump ne se présente pas à... (photo brynn anderson, associated press)
PHOTO BRYNN ANDERSON, ASSOCIATED PRESS
Si Donald Trump ne se présente pas à la convention républicaine de Cleveland avec le nombre de délégués requis pour remporter l'investiture du Parti républicain, le tout déboucherait sur une convention dite contestée

RICHARD HÉTU
Collaboration spéciale
La Presse
(NEW YORK) Commençons par une évidence : à moins d'un cafouillage magistral de sa part, Donald Trump est l'unique candidat républicain à la présidence susceptible de récolter la majorité des délégués mis en jeu durant la saison des primaires et des caucus. Mais qu'arriverait-il s'il se présentait à la convention républicaine de Cleveland, en juillet prochain, sans les 1237 délégués requis pour remporter l'investiture du parti d'Abraham Lincoln ?
Le nom de Mitt Romney, ex-candidat présidentiel, a... (photo rick bowmner, archives associated press) - image 1.0
Le nom de Mitt Romney, ex-candidat présidentiel, a circulé ces derniers jours chez les républicains pour jouer un rôle de sauveur, si Trump n'arrive pas à se présenter avec les 1237 délégués requis pour remporter l'investiture du parti.
PHOTO RICK BOWMNER, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS
Cette question ne tient plus de la politique-fiction. Elle se pose en fait avec une acuité accrue après les scrutins républicains tenus samedi dans quatre États. Ceux-ci n'ont pas seulement permis à Ted Cruz de remporter deux victoires décisives (dans le Kansas et le Maine). Ils ont également signalé un certain plafonnement des appuis à Trump, cible d'une fronde sans précédent de la part de l'élite républicaine.
D'où la possibilité d'un scénario dont rêvent tous les journalistes politiques depuis des décennies aux États-Unis. Faute d'un candidat ayant atteint le chiffre magique de délégués, la course à l'investiture républicaine déboucherait sur une convention dite contestée. En clair, cela signifierait qu'il faudrait plus d'un tour de scrutin avant qu'une majorité ne se dégage en faveur d'un candidat.
Ainsi, au lieu d'être une longue pub politique étalée sur quatre soirées, la convention républicaine donnerait lieu à une bataille en direct aussi chaotique qu'imprévisible entre les candidats et leurs partisans. Et Trump aurait l'occasion rêvée de prouver qu'il est vraiment le meilleur dans l'art de la négociation.
Il faut remonter à 1976 pour trouver une convention contestée du côté républicain. Le président Gerald Ford s'était alors présenté à la convention de Kansas City sans avoir réussi à récolter la majorité des délégués mis en jeu lors des primaires et des caucus. Candidat de l'establishment, il faisait face à Ronald Reagan, gouverneur de Californie et insurgé de l'époque. Après des ententes de coulisses et un suspense à couper le souffle, il avait été choisi de justesse dès le premier tour par 1187 voix contre 1070 pour Reagan.
Quant à la dernière convention républicaine ayant nécessité plus d'un tour de scrutin, elle remonte à 1948. Thomas Dewey l'avait emporté au troisième tour devant Robert Taft et Harold Stassen, entre autres. Le gouverneur de New York devait par la suite s'incliner devant son adversaire démocrate, le président sortant Harry Truman.
UNE NOUVELLE CANDIDATURE ?
Les règles régissant les conventions du Parti républicain ont changé depuis 1948 et 1976. Ainsi, la très grande majorité des délégués à la convention de Cleveland seront tenus de voter au premier tour de scrutin pour le candidat qui a gagné leur État ou leur circonscription. Cependant, si aucun des candidats n'obtenait une majorité, ils seraient libres par la suite de voter pour le candidat de leur choix.
Les règles permettraient en outre la mise en candidature d'une personne n'ayant pas participé à la course à l'investiture républicaine. C'est ainsi que les noms de Paul Ryan, président de la Chambre des représentants, et de Mitt Romney, ex-candidat présidentiel, entre autres, ont été mentionnés au cours des derniers jours pour jouer le rôle de sauveur.
Les deux ont nié être intéressés par un tel rôle. Mais Romney s'est fait l'apôtre d'une convention contestée en encourageant le vote stratégique.
« Je voterais pour Marco Rubio en Floride, pour John Kasich en Ohio et pour Ted Cruz ou quiconque a la meilleure chance de battre M. Trump dans un État donné », a déclaré l'ancien gouverneur du Massachusetts jeudi dernier, après avoir qualifié Trump d'« escroc » et de « charlatan ».
Pour les adversaires républicains de Donald Trump, une convention contestée serait une arme à double tranchant. Elle pourrait certes empêcher l'ancienne star de la téléréalité de remporter l'investiture de leur parti. Mais elle pourrait aussi démobiliser ses partisans ou même l'inciter à briguer la présidence à titre d'indépendant.
Mais Trump aura l'occasion d'écarter la possibilité d'une convention contestée dès le 15 mars. S'il remporte les primaires tenues ce jour-là en Floride et en Ohio, deux États qui attribueront tous leurs délégués au vainqueur, il sera sur la bonne voie pour remporter la majorité des 2472 délégués mis en jeu d'ici la fin du marathon des primaires.
Sinon, le rendez-vous de Cleveland risque d'être épique.

Attaques en Tunisie: 21 djihadistes et 4 civils tués

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Publié le 07 mars 2016 à 07h02 | Mis à jour à 07h02
Des patrouilles de l'armée se sont déployées dans... (PHOTO FATHI NASRI, AFP)
PHOTO FATHI NASRI, AFP

Des patrouilles de l'armée se sont déployées dans la ville de Ben Guerdane et ont sécurisé ses accès.

DHAOU MAATOUG
Agence France-Presse
BEN GUERDANE
Au moins 21 djihadistes et quatre civils ont été tués lundi dans une région de Tunisie proche de la Libye à la suite «d'attaques simultanées» sans précédent qui ont déterminé Tunis à fermer tous les postes-frontières.
Les patrouilles terrestres et aériennes seront également renforcées le long de la frontière avec la Libye, un pays où le chaos politique a entraîné le renforcement des djihadistes du groupe État islamique (EI).
Les attaques à l'aube ont visé une caserne de l'armée, un poste de police et un poste de la garde nationale (gendarmerie) à Ben Guerdane, une localité située à quelques kilomètres seulement de la Libye.
«Les unités sécuritaires et militaires (tunisiennes) ont pu tuer 21 terroristes et en arrêter six autres», ont indiqué dans un communiqué conjoint les ministères de l'Intérieur et de la Défense. Quatre civils, dont un adolescent de 12 ans, ont péri dans des circonstances qui n'ont pas été précisées.
Le ministère de la Défense avait plus tôt indiqué à l'AFP qu'un soldat avait aussi été tué.
Le nombre d'extrémistes impliqués n'a pas été précisé, mais des opérations sont toujours «en cours pour pourchasser les terroristes», selon Tunis.
Couvre-feu nocturne
Un couvre-feu a été instauré à Ben Guerdane, de 19 h à 5 h du matin, a annoncé le ministère de l'Intérieur.
Le premier ministre tunisien Habib Essid, qui s'est entretenu avec le président Béji Caïd Essebsi, a appelé les habitants à rester «vigilants».
En fin de matinée, établissements scolaires et administrations étaient fermés à Ben Guerdane, d'après des témoins.
Les forces de l'ordre patrouillaient dans les rues de la ville et incitaient par haut-parleurs les habitants à rester chez eux, selon un correspondant de l'AFP sur place. Des soldats montaient la garde du haut de certains toits.
Des images circulant sur l'internet montrent des habitants observant et applaudissant les soldats. «Vive la Tunisie! Dieu est grand!», criaient-ils alors que retentissaient toujours des tirs.
Parmi les victimes civiles des affrontements figure un adolescent de 12 ans, a précisé à l'AFP un responsable de l'hôpital de la ville, Abdelkrim Chafroud. Il a également fait état de la mort de deux agents de sécurité, une information qui n'a toutefois pas été confirmée de source officielle.
Outre la fermeture des postes-frontières pour une durée indéterminée, les autorités ont également bouclé la route côtière reliant Ben Guerdane à Zarzis (nord).
Raid américain en Libye
La Tunisie est confrontée depuis sa révolution de 2011 à l'essor d'une mouvance djihadiste responsable de la mort de dizaines de policiers et de soldats ainsi que de touristes étrangers.
Cette attaque simultanée contre des installations sécuritaires, d'une ampleur inédite, intervient moins d'une semaine après une autre opération antiterroriste dans cette même région.
Cinq extrémistes venus de Libye, retranchés dans une maison, avaient alors été tués par des unités de l'armée, de la garde nationale et de la police. Un civil était mort après avoir reçu une balle perdue, et un commandant blessé.
Au moins quatre des extrémistes étaient de nationalité tunisienne, d'après les autorités, qui avaient dit avoir mis la main sur un arsenal: Kalachnikov, ceintures explosives, munitions et «grenades artisanales».
Le ministère de l'Intérieur avait indiqué avoir été informé durant les jours précédents de la possible entrée sur le sol tunisien de «groupes terroristes», à la suite d'un raid américain du 19 février contre un camp d'entraînement du groupe État islamique (EI) à Sabratha, dans l'Ouest libyen, près de la frontière avec la Tunisie.
Ce bombardement américain avait fait des dizaines de morts, parmi lesquels aurait figuré Noureddine Chouchane, un Tunisien décrit comme un cadre opérationnel de l'EI impliqué dans deux des attaques perpétrées en 2015 en Tunisie, contre le musée du Bardo à Tunis (22 morts) et près de Sousse (38 morts).
La Tunisie, qui compte plus de 5000 ressortissants dans les rangs d'organisations djihadistes à l'étranger selon différentes estimations, dit régulièrement son inquiétude à propos de la situation en Libye.
Pour tenter de se protéger, elle a achevé la construction d'un «système d'obstacles» sur près de la moitié des 500 km de frontière commune. Les postes frontaliers avaient déjà été fermés l'automne dernier durant 15 jours, après l'attentat-suicide contre la sécurité présidentielle à Tunis (12 morts), revendiqué par l'EI.