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vendredi, mai 08, 2015

97,1 millions promis par Ottawa en programmes sociaux n'ont jamais été dépensés

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/politique/

Mise à jour le jeudi 7 mai 2015 à 7 h 55 HAE

La foire de l'emploi pour personnes handicapées a attiré une cinquantaine d'employeurs potentiels à Regina en avril dernier.
La foire de l'emploi pour personnes handicapées a attiré
une cinquantaine d'employeurs potentiels
 à Regina en avril dernier.
 
Photo :  Radio-Canada/Josée St-Onge

Une partie des promesses du gouvernement fédéral de Stephen Harper d'aider les jeunes sans emploi, les handicapés, les immigrants et les analphabètes sont demeurées à l'état de promesses, une portion de près de 100 millions de dollars alloués à ces programmes sociaux est demeurée dans les coffres du gouvernement.
Ces sommes d'argent promises par le ministère de l'Emploi et du Développement social du Canada - le plus important ministère de services sociaux canadiens - n'ont jamais été dépensées. Une situation qui prive notamment les jeunes de 30 millions de dollars dans le programme Stratégie Emploi, soit 17 % de son budget total. Le programme devait permettre de réduire le taux de jeunes sans emploi d'environ 13 %.
Un rapport interne montre que le ministère a retenu une somme de 97,1 millions de dollars de l'argent promis pour ses 16 principaux programmes.
Un programme destiné à favoriser l'emploi de personnes à mobilité réduite s'est également vu privé de 38,8 millions de dollars et un programme d'alphabétisation a été amputé de 21 millions de dollars.
Le porte-parole néo-démocrate en matière d'emploi, Jinny Sims, déplore que le gouvernement récolte le mérite pour l'annonce de ces investissements dans ses programmes sociaux sans en dispenser les services.
D'autres ministères ont également retenu des sommes promises pour d'autres programmes :

  • Le ministère des Anciens Combattants a ainsi économisé 1,1 milliard de dollars dans les sept années couvrant la période de 2007 à 2013.
  • Le ministère des Affaires étrangères a retenu près de la moitié des 129 millions de dollars promis pour le renforcement de la sécurité dans les missions étrangères de 2013 à 2014.
  • La Gendarmerie royale du Canada a conservé 2 millions de dollars devant être alloués au Centre national de coordination contre l'exploitation des enfants.
« Ils promettent de venir en aide aux gens dans le besoin et ils ne dépensent pas l'argent promis », dénonce Mme Simms.
Une partie du cycle budgétaire
L'argent ainsi économisé est retourné dans le fonds consolidé à moins qu'un ministère n'obtienne une permission spéciale afin de reporter ces sommes à l'année suivante.
Au ministère de l'Emploi et du Développement social, ces sommes inutilisées s'élèvent à 124 millions de dollars et quelque 26 millions de dollars ont pu être reportés à l'année prochaine.
Mme Sims estime que cette pratique constitue une façon de rediriger l'argent du gouvernement. « C'est une façon de résorber leur déficit et de financer la fragmentation du revenu dans les déclarations de revenus », précise-t-elle.
Un porte-parole du ministère soutient que le recyclage de l'argent inutilisé est une procédure normale du cycle budgétaire. « La saine gestion des fonds publics implique qu'il n'est pas toujours approprié de tenter d'utiliser les fonds alloués avant la fermeture de l'année fiscale », explique la porte-parole Marie-France Faucher.
Le Directeur parlementaire du budget qualifie également ces sommes inutilisées de « processus normal et prévu dans un exercice budgétaire ». Il précise que le pourcentage de ces fonds inutilisés - dans l'ensemble de l'appareil gouvernemental - a atteint son plus bas niveau en 2013-2014 par rapport aux cinq dernières années.
La situation est toutefois inverse au ministère de l'Emploi et du Développement social, qui a enregistré son plus important pourcentage de fonds inutilisés, en 2013-2014, comparativement au pourcentage enregistré au cours des cinq dernières années.
Les économies réalisées par le ministère de l'Emploi s'expliquent par des retards dans des programmes d'employabilité des jeunes, des personnes handicapées de même que dans un programme d'alphabétisation.

La commission sur les liens d'affaires de PKP qualifiée de « tribunal politique »

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/politique/

Mise à jour le jeudi 7 mai 2015 à 15 h 29 HAE  La Presse Canadienne
Pierre Karl Péladeau, jeudi, à l'Assemblée nationale
Pierre Karl Péladeau, jeudi, à l'Assemblée nationale

Le gouvernement libéral prépare un « tribunal politique » pour « abattre » Pierre Karl Péladeau, a dénoncé jeudi le député péquiste Pascal Bérubé.
Le député de Matane ne s'explique pas autrement la convocation de la Commission des institutions le 26 mai à l'Assemblée nationale pour qu'elle se penche sur les liens d'affaires de l'actionnaire de contrôle du conglomérat Québecor, qui est passé à la politique active.
L'une des questions à l'ordre du jour sera celle de la fiducie sans droit de regard dans laquelle le candidat à la direction du Parti québécois a promis de placer ses avoirs une fois élu chef du Parti.
M. Péladeau a cependant été très clair: il entend conserver son patrimoine et interdira formellement à son fiduciaire de vendre les actions de Québecor. 
Or, une telle intervention auprès du fiduciaire placerait M. Péladeau en contravention du code d'éthique des élus s'il devenait chef du gouvernement, a estimé le jurisconsulte de l'Assemblée nationale et ex-juge en chef du Québec, Claude Bisson, dans un avis rendu public en mars.
La commission parlementaire entendra le commissaire à l'éthique et à la déontologie le 26 mai et le jurisconsulte le 2 juin, a confirmé le leader parlementaire du gouvernement libéral, Jean-Marc Fournier, jeudi.
Le député Pascal BérubéLe député Pascal Bérubé  Photo :  PC/Jacques Boissinot
La commission étudiera le rapport du commissaire Jacques Saint-Laurent, déposé en février, dans lequel il recommande que le code d'éthique soit modifié pour préciser les règles relatives à la fiducie sans droit de regard, plus spécialement « les instructions du membre de l'Assemblée nationale à l'intention du fiduciaire ».
Avec cette convocation, les libéraux posent un geste de nature politique pour discréditer M. Péladeau, a fulminé le député Bérubé en point de presse.
Mais pour le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, il est plus que temps que l'Assemblée nationale se saisisse du cas du député de Saint-Jérôme et revoie le code d'éthique des élus.
À son avis, M. Péladeau ne peut tout simplement pas faire de la politique tout en contrôlant 40 % des médias au Québec.

Pakistan : des ambassadeurs tués dans le crash d'un hélicoptère

http://www.lepoint.fr/monde/

Le Point - Publié le  

Les ambassadeurs de Norvège et des Philippines au Pakistan ont trouvé la mort dans le crash. Les talibans affirment avoir abattu l'hélicoptère.

Les secouristes pakistanais se rendent sur les lieux du crash.
Les secouristes pakistanais se rendent sur les lieux du crash. © FARMAN KARIM / AFP

Six personnes, dont les ambassadeurs de Norvège et des Philippines au Pakistan, ont été tuées vendredi dans le crash d'un hélicoptère transportant des diplomates européens et asiatiques sur une école d'une région reculée de l'Himalaya pakistanais, a indiqué l'armée. Les épouses des ambassadeurs de Malaisie et d'Indonésie, ainsi que les deux pilotes de l'hélicoptère MI-17, ont aussi perdu la vie dans l'accident, sans lien a priori avec des groupes djihadistes opérant au pays de cet appareil militaire, selon l'armée. 
Les talibans, de leur côté, affirment avoir abattu l'appareil. Les insurgés ont aussi affirmé avoir visé le Premier ministre Nawaz Sharif. Ce dernier devait se rendre vendredi à Gilgit, le chef-lieu de la région de Gilgit-Baltistan, mais il n'était pas attendu dans le village reculé de Noman, de la vallée de Naltar, où l'incident a eu lieu, et ne se trouvait donc dans aucun des hélicoptères, selon des sources concordantes. "Cette revendication est complètement ridicule. Ce n'est pas possible, au moins à Naltar", a déclaré une source sécuritaire locale. "Les forces armées sont déployées dans et autour de cette vallée peu peuplée depuis au moins trois jours. Les cimes des montagnes sont encore enneigées... D'un point de vue stratégique, ça n'a aucun sens", a ajouté ce responsable.
Les ambassadeurs de Pologne et des Pays-Bas ont aussi été blessés dans le crash qui s'est produit dans un village reculé de la région himalayenne de Gilgit-Baltistan (Nord-Est), selon l'armée, une information qui colle avec la liste des passagers. La porte-parole du ministère norvégien des Affaires étrangères, Astrid Sehl, n'a pas confirmé dans un premier temps la mort de Leif Larsen, ambassadeur de Norvège au Pakistan, géant de près de 200 millions d'habitants qui a souvent été endeuillé par des accidents d'avions et d'hélicoptères. 

L'ambassadrice de France dans la délégation

En 1988, le dictateur Zia ul-Haq avait d'ailleurs perdu la vie avec des généraux et l'ambassadeur des États-Unis dans le crash de leur avion militaire dans le centre du pays, un accident dont les circonstances exactes demeurent à l'origine de nombreuses théories. Vendredi, une délégation d'ambassadeurs, de diplomates et de journalistes visitait la région touristique de Gilgit-Baltistan lorsqu'un des trois hélicoptères dans lesquels ils avaient pris place s'est écrasé contre une école à l'atterrissage, a dit un membre de la délégation voyageant dans un des deux autres appareils.
L'ambassadrice de France au Pakistan, Martine Dorance, faisait partie de cette délégation venue visiter des projets financés par la communauté internationale dans le nord-est du pays, mais ne se trouvait pas l'hélicoptère qui s'est abîmé, selon des sources proches du dossier.

Une école touchée ?

D'après un témoin, une école a pris feu après le crash de l'hélicoptère dans le village de Noman, perché dans la vallée de Naltar, où se trouve l'une des rares stations de ski du pays. "Et il y avait des enfants à l'école au moment du crash", a dit un responsable d'un hôpital local, craignant que le bilan ne s'alourdisse. "On nous a demandé d'envoyer le plus d'ambulances possible sur les lieux, car la situation est urgente", a ajouté ce responsable, précisant que les membres de la délégation, partie vendredi matin de la capitale nationale Islamabad, avaient été évacués vers l'hôpital militaire de Gilgit, la principale ville de cette région perchée dans les contreforts de l'Himalaya.
"J'étais dans mon jardin avec ma famille, nous regardions les hélicoptères arriver sur place lorsqu'il y a eu un énorme boum et que l'école s'est embrasée", a dit Sher Ahmed, un habitant du village de Noman. Il a précisé que l'armée pakistanaise s'était déployée dès la veille sur place afin d'assurer la sécurité de cette rare visite conjointe d'ambassadeurs étrangers dans le nord-est du Pakistan.
Les diplomates devaient rencontrer plus tard en journée à Gilgit, le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif. Ce dernier, qui se dirigeait vers cette ville au moment du crash, a exprimé ses plus sincères condoléances aux victimes, et est rentré par avion à Islamabad, a déclaré son bureau. La région de Gilgit-Baltistan, frontalière de la Chine, est l'une des plus sûres et des plus immunisées contre les attentats de tout le Pakistan. Mais, en juin 2013, un groupe d'alpinistes étrangers avait été abattu dans un camp de base du Nanga Parbat (8 126 mètres), ce qui avait porté un dur coup à l'industrie touristique locale.

Le chef d'Al-Qaïda qui a revendiqué la tuerie de Charlie Hebdo tué au Yémen

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Mise à jour le jeudi 7 mai 2015 à 16 h 13 HAE   Reuters
Nasser ben Ali Al-Ansi, un haut responsable d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique, a été tué par un drone américain au Yémen.
Nasser ben Ali Al-Ansi, un haut responsable d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique,
 a été tué par un drone américain au Yémen.
  Photo :  Archivos

Nasser ben Ali Al-Ansi, l'idéologue d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) qui a revendiqué la tuerie de Charlie Hebdo, a trouvé la mort dans un raid aérien de l'armée américaine au Yémen, annonce le mouvement dans une vidéo diffusée sur Internet et repérée par le groupe SITE, qui surveille l'activité islamiste sur le réseau.
Son fils aîné et six autres djihadistes ont également été tués dans ce raid mené en avril à Moukalla, dans la province d'Hadramaout, ajoute-t-il.
Dans son message de revendication de la tuerie commise le 7 janvier par les frères Kouachi à la rédaction parisienne du journal satirique, Nasser ben Ali Al-Ansi assurait que la direction du mouvement avait elle-même choisi la cible, élaboré le plan d'action et financé son exécution.
Une semaine après ce message diffusé le 14 janvier, il avait invité des « loups solitaires » à multiplier les actes de ce genre aux États-Unis, en Grande-Bretagne, au Canada et en France.
L'idéologue a par ailleurs lancé des appels à la mobilisation des sunnites contre les miliciens chiites houthis qui tiennent désormais la majeure partie du territoire yéménite.
Sa mort laisse supposer que l'évacuation le mois dernier des conseillers militaires américains, due à la progression des rebelles soutenus par l'Iran, n'a pas mis fin aux raids de drones.

Ottawa veut transférer les ponts Champlain, Mercier et Jacques-Cartier au Québec et à Montréal

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Mise à jour le jeudi 7 mai 2015 à 13 h 33 HAE

Le ministre de l'Infrastructure du Canada Denis Lebel a été très clair jeudi matin: « Le pont Champlain devrait être sous la responsabilité de la province ou de la ville », a-t-il déclaré devant la Chambre de commerce de Montréal. C'est la première fois que le gouvernement fédéral est aussi explicite, selon le président de la Chambre.
Un texte de François CormierTwitterCourriel
Des échanges avaient déjà eu lieu, notamment avec le gouvernement Marois, pour un éventuel transfert de ces infrastructures.
« Je ne pense pas que ça se fasse dans les prochains mois. Dans le futur, il y aura des discussions à avoir avec la province et je pense que ça doit aussi impliquer la communauté métropolitaine. »— Denis Lebel, ministre de l'Infrastructure du Canada

Ottawa possède les ponts Jacques-Cartier, Champlain et la moitié du pont Mercier puisqu'ils passent au-dessus de la voie maritime du St-Laurent, dont la responsabilité est de juridiction fédérale.
Questionné à savoir s'il n'avait pas peur de perdre le contrôle d'infrastructures stratégiques, le ministre Lebel répond : « La voie maritime passe en dessous du pont à Québec, en dessous du pont Laviolette à Trois-Rivières. Ce n'est pas une raison. »
Ottawa promet donc de terminer la construction du nouveau pont Champlain, comme elle s'y était engagée.
« C'est le pont Jacques-Cartier qui posera sûrement plein de questions parce qu'il y aura probablement des frais d'entretien de plus en plus élevés et peut-être dans quelques décennies à remplacer ce pont-là », explique le président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Michel Leblanc.
« Le gouvernement du Québec voudra avoir des assurances qu'il ne recevra pas seulement des postes de coûts. Il faudra des actifs de qualité et peut-être des budgets pour l'entretien durant quelques années. »— Michel Leblanc, président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain

Trouvé aux douanes: une valise bourrée... d'un enfant

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«Je m'appelle Abou»


Choisir sa valise avec soin
PHOTO COURTOISIE

AGENCE QMI
MISE à JOUR 
Les douaniers de Tarajal en Espagne ont eu toute une surprise en passant aux rayons X la valise d'une femme de 19 ans. Ils y ont découvert un enfant!
Fatima, qui a été identifiée seulement par son prénom, semblait extrêmement nerveuse devant les agents de la Guardia Civil.
Son comportement a fortement inquiété les douaniers surtout quand la jeune voyageuse a tenté d'éviter de passer sa valise au scanner, rapporte le site d’information 7sur7.
«On pensait qu'elle transportait de la drogue, a expliqué l'un des agents de la douane à El País. Mais, il y avait un être humain dans la valise.»
Petit Ivoirien
«Je m'appelle Abou», a dit le gamin de 8 ans originaire de la Côte d'Ivoire quand il a été dissimulé dans la valise.
«Il avait très peur, a poursuivi l'un des agents frontaliers. Il ne connaissait même pas la personne qui le transportait.»
Il semble que le petit Ivoirien voulait rejoindre son père en Espagne. Ce dernier, un homme de 42 ans, a donc été arrêté. Il fera face à des accusations criminelles tout comme Fatima
La Croix-Rouge s'est rapidement occupée d'Abou. Toujours selon 7sur7, il ne présentait aucun symptôme d'asphyxie et n'avait aucune carence.

Les mères monoparentales cibles des pédophiles

http://www.journaldemontreal.com/

Le Doc Mailloux affirme qu’il s’agit d’un geste stratégique de ces individus pour avoir accès aux enfants


Le Dr Pierre Mailloux
PHOTO D'ARCHIVES

Le Dr Pierre Mailloux croit que des pédophiles séduisent les mères ­célibataires afin d’abuser de leurs enfants.

MISE à JOUR 
Plusieurs patients pédophiles du Docteur Mailloux lui auraient confié séduire une mère monoparentale pour avoir accès à ses enfants.
C’est sans surprise que le psychiatre Pierre Mailloux a pris connaissance des ­résultats d’une étude menée à l’Université Laval qui révèle que 5 % des agressions sexuelles sont commises par des entraîneurs sportifs.
Il croit toutefois qu’encore plus de ­pédophiles séduisent des mères célibataires afin d’abuser de leurs enfants.
Le Doc Mailloux croit que s’approcher d’une mère, c’est la nouvelle façon de procéder des pédophiles.
Il affirme que c’est un geste carrément stratégique. «Ils ont compris la game! Dans les écoles, c’est de plus en plus surveillé, ce qui leur laisse moins de marge de manœuvre.»
À surveiller
En début de relation avec un pédophile, les signes seraient difficiles à déceler. Toutefois, certains gestes peuvent mettre la puce à l’oreille.
«Ces individus-là se portent rapidement gardien des enfants. Ils vont inviter la mère à sortir alors qu’eux restent à la maison», ­explique le controversé psychiatre. Il ajoute que les pédophiles qui procèdent de cette ­façon seront des hommes très gentils, même non violents. Pour certains, le seul fait d’avoir accès aux enfants peut être suffisant pour s’exciter. Un pédophile peut ainsi ­passer plusieurs années au sein de la famille sans qu’il y ait d’agression physique ­commise sur les enfants.
Une mère qui ne le sait pas
«Est-ce que ça se peut, qu’une mère ne le sache pas que ses enfants sont abusés? On peut affirmer qu’elle avait les yeux fermés et qu’elle faisait bien attention pour ne pas les ouvrir», affirme Pierre Mailloux.
Il insiste sur le fait que les mères doivent s’occuper de leurs enfants et avoir les yeux clairs. Des gestes comme des baisers sur la bouche de l’enfant, lui faire prendre son bain quand il est capable seul ou encore dormir à ses côtés peuvent être des signes indicateurs d’une dysfonction. Il ne faut toutefois pas monter aux barricades trop rapidement, rappelle le psychiatre.
Une question d’accessibilité
En 36 ans de pratique, Pierre Mailloux en vient à la conclusion que les pédophiles cherchent des plages d’accessibilité aux ­enfants. Quand ce n’est pas dans le confort des foyers des mères monoparentales, ça peut être au sein des loisirs, du bénévolat ou du sport.
Selon le psychiatre, il ne faudrait surtout pas commettre l’erreur d’oublier la plus grande plage d’accessibilité, celle d’un ­parent sur ses propres enfants. Sur ce point, il incite les mères à garder un œil sur leur ex.

Dernier débat du PQ: Péladeau plaide pour l'ouverture aux signes religieux

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Publié par La Presse Canadienne le jeudi 07 mai 2015 à 21h03. Modifié par Charles Payette le vendredi 08 mai 2015
Dernier débat du PQ: Péladeau plaide pour l'ouverture aux signes religieux
Pierre Karl Péladeau./Cogeco Nouvelles
MONTRÉAL - Le candidat à la direction du Parti québécois Pierre Karl Péladeau a plaidé pour l'ouverture, jeudi, en matière des signes religieux, même s'il a réitéré qu'il appuie l'interdiction des signes religieux pour les fonctionnaires en position d'autorité ainsi que pour les enseignants.
Les commentaire de Pierre Karl Péladeau sur le transport
 
 
 
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Durant le dernier débat des candidats organisé par le PQ, M. Péladeau s'est positionné comme un partisan d'une approche consensuelle.

« La politique, c'est l'art du possible et en cette matière, il faut chercher le consensus le plus large possible, a-t-il dit durant l'événement. Il ne faut pas faire de 'compromission' mais à certains égards, probablement, quelques compromis, pour justement, que nous puissions nous engager dans ce consensus le plus large. »

Alexandre Cloutier a affirmé que M. Péladeau s'était rallié à sa position, ce que le principal intéressé a admis lors d'un point de presse.

Durant cet échange avec les journalistes, M. Péladeau, le favori dans la course, a refusé de dire si sa position sur la place des symboles religieux est un seuil minimal ou s'il pourrait accepter de l'assouplir encore afin d'obtenir un consensus.

« J'ai répondu à votre question », a-t-il dit.

Pierre Céré a noté la différence dans les propos de M. Péladeau, au sujet de l'immigration et des questions de laïcité, comparativement à un précédent débat, où il avait affirmé que le temps pressait de faire la souveraineté car le PQ perdait l'équivalent d'une circonscription chaque année à cause de l'immigration et la démographie, ce qui l'avait forcé à s'excuser dans un communiqué.

« C'est clair qu'on ne règle pas ces affaires-là par voie de communiqué de presse, mais en rétablissant le dialogue, en posant des gestes et c'est de cette façon qu'on pourra combler ce déficit », a dit M. Céré.

Mme Ouellet a proposé de remettre en place un comité, au sein du PQ, pour « rebâtir les ponts ».

M. Cloutier, qui partage cet avis, a affirmé lui aussi que le PQ doit jouer un rôle plus actif auprès des nouveaux Québécois, en plus d'inclure dans la charte un droit à la francisation.

« Le PLQ prend pour acquis les communautés culturelles, a-t-il dit. Ce n'est pas normal qu'on ait autant de difficultés au Québec à reconnaître les diplômes étrangers et que notre fonction publique ne soit pas davantage représentative de la société. »

Ce dernier débat portait sur les thèmes de la langue, de la laïcité, de l'immigration et de la citoyenneté ainsi que sur l'urbanisation et le transport.

Les échanges des candidats, dans une salle de spectacle du sud-ouest de Montréal, se sont déroulés avec en arrière fond sonore le murmure régulier des personnes assistant au débat du fond de la salle, plus particulièrement durant le segment sur l'urbanisme.

Après s'être plaint à quelques occasions de l'unanimité des candidats, M. Céré a tenté de provoquer un débat sur la place du crucifix à l'Assemblée nationale. Tous les candidats se sont finalement prononcé pour son retrait, M. Cloutier rappelant la nécessité d'un vote de la Chambre pour statuer sur la question.

M. Céré a affirmé que le PQ s'est éloigné de la vision de l'ancien ministre péquiste Gérald Godin, qui a travaillé au rapprochement avec les communautés culturelles.

Au lendemain du dévoilement d'un buste soulignant le travail de l'ancien ministre péquiste Camille Laurin, qui aurait eu 93 ans mercredi, Mme Ouellet, M. Cloutier et M. Péladeau ont rendu hommage au père de la loi 101.

Les trois candidats se sont également prononcés en faveur de l'application de la loi 101 aux entreprises sous juridiction fédérale ainsi que dans les entreprises de 26 à 50 employés.

À quelques reprises durant les échanges, M. Céré a soulevé une fois de plus que les sujets soumis aux candidats n'étaient pas de nature à susciter un débat.

« Allons-nous avoir un débat », a-t-il demandé à quelques occasions à l'animateur Gilles Gougeon.

Les membres du PQ pourront voter au premier tour de scrutin du 13 au 15 mai jusqu'à 17h. Les résultats de ce vote seront dévoilés à Québec.

Aux prises avec des difficultés à rassembler les 10 000 $ nécessaires pour finaliser les formalités de sa candidature, M. Céré, qui annoncera dimanche s'il a atteint son objectif, a dit avoir obtenu un afflux de dons depuis ses critiques du tempérament colérique de M. Péladeau.

« L'argent rentre depuis quelques jours, mais ça n'a pas de lien », a-t-il dit.

Marc Parent quitte la direction du SPVM

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Publié par La Presse Canadienne le jeudi 07 mai 2015 à 11h44. Modifié par 98,5 fm à 17h32.
Marc Parent quitte la direction du SPVM
Marc Parent
MONTRÉAL - Marc Parent quittera la direction du Service de police de la ville de Montréal (SPVM) à la fin de son mandat, en septembre prochain.
On en parle en ondes :
La nouvelle, qui avait filtré jeudi avant-midi à la suite d'une note envoyée aux cadres du SPVM, a été confirmée par le principal intéressé, de même que par le maire de Montréal, Denis Coderre.
En point de presse un peu plus tard, M. Parent a indiqué que sa décision avait été prise après une réflexion intense et émotive.

«On ne quitte pas 31 ans de police - policier avant tout - sans émotion et on crée des liens très étroits avec l'ensemble du personnel», a-t-il déclaré.

Certaines informations faisaient état d'un différend entre le directeur Parent et l'administration municipale, mais le maire Coderre a balayé ces allégations du revers de la main.

«Balivernes, ça n'a rien à voir», a tranché le maire, ajoutant qu'il aurait, au contraire, aimé garder en place son chef de police.

«J'avais demandé à ce qu'on puisse le renouveler déjà. J'avais parlé à la ministre (de la Sécurité publique, Lise) Thériault, qui était d'accord», a précisé M. Coderre.

Marc Parent a dit quitter «pour des raisons personnelles» et, s'il n'a pas voulu parler de ses plans futurs, il a laissé entrevoir un avenir dans le travail humanitaire.

«Je reste concentré sur ma fonction de directeur jusqu'à mon dernier jour. Je ne resterai pas au SPVM parce que lorsqu'on prend sa retraite on doit quitter, mais j'ai toujours été impliqué socialement pour des causes humanitaires», a-t-il dit.

Quant à son bilan, Marc Parent a d'abord rappelé qu'il n'y a pas de «livre de recettes» pour les fonctions qu'il a occupées. Il a souligné avoir voulu axer les valeurs du SPVM vers la police de proximité et la réponse aux besoins des citoyens, mais il a reconnu que la tâche n'a pas été facile avec les manifestations récentes.

«Les manifestants sont de plus en plus violents. Ils sont là pour confronter les policiers et amener un espèce de sentiment de violence et d'insécurité», a-t-il dit, tout en affirmant que l'expertise développée par son corps policier en matière de contrôle de foule était citée en exemple sur la scène internationale.

Il a aussi admis que les dossiers des policiers corrompus Ian Davidson et Benoit Roberge avaient été marquants. «Ce sont des situations qui ébranlent l'organisation», a-t-il dit.

Le maire Coderre a souligné que Marc Parent avait fait un travail «extraordinaire» dans des circonstances difficiles.

«Ç'a été un mandat difficile. Il y a eu des enjeux difficiles et ce n'est pas évident», a dit le maire.

À Québec, le premier ministre Philippe Couillard a également salué le travail du directeur Parent.

Il a toutefois dû se corriger en voulant énumérer les qualités requises pour un remplacement, laissant entendre, avant de se reprendre, qu'il s'agirait nécessairement d'un homme.

«Ça prend d'abord un gars... une personne qui a des qualités - un homme ou une femme, d'ailleurs, hein? Ça pourrait être une femme qui dirigerait la police de Montréal - des qualités de leadership reconnues par ses pairs», a dit M. Couillard.

«Il faut que cette personne soit reconnue par les gens qui sont dans les services de police comme étant un modèle de la fonction; quelqu'un qui comprend les enjeux sociaux notamment liés à une grande ville comme Montréal; et il faut également être un très bon communicateur», a dit le premier ministre.

Marc Parent était entré en fonction le 13 septembre 2010 et sa nomination avait été saluée par les policiers puisqu'il était lui-même un policier issu de la base qui jouissait d'une grande confiance de ses troupes. Il avait été directeur adjoint durant les sept années précédentes.

Progress M-27 dans l'atmosphère: débris dans l'océan Pacifique

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Publié par Associated Press le vendredi 08 mai 2015 à 05h53. Modifié par Charles Payette à 06h29.
Progress M-27 dans l'atmosphère: débris dans l'océan Pacifique
MOSCOU - L'Agence spatiale russe annonce par voie de communiqué que le cargo spatial Progress M-27 est entré dans l'atmosphère terrestre vendredi matin vers 5h00, heure de l'Est, et que ses fragments de débris pourraient tomber dans l'océan Pacifique.
L'agence Roscosmos affirme que l'entrée dans l'atmosphère s'est faite dans une région du centre du Pacifique mais elle n'a pas été plus précise.

La plupart des fragments ont probablement été consumés par la friction provoquée par l'atmosphère terrestre. Aucun d'entre eux n'a jusqu'ici été localisé.

Progress M-27 a entamé une chute vers la Terre peu après le lancement du vaisseau, le 28 avril, du cosmodrome de Baikonour, au Kazakhstan. Le vaisseau inhabité devait ravitailler l'équipage de la Station spatiale internationale mais l'Agence spatiale russe en a perdu le contrôle avant l'arrimage.

Le prochain vol d'approvisionnement des occupants de la Station, qui sera cette fois lancé par l'entreprise privée américaine SpaceX, est prévu pour le mois prochain.

Les conservateurs de Cameron minoritaires au Royaume-Uni

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Publié par La Presse Canadienne le jeudi 07 mai 2015 à 18h19. Modifié par 98,5 Sports à 22h06.
Les conservateurs de Cameron minoritaires au Royaume-Uni
David Cameron/Twitter
LONDRES - Si les sondages à la sortie des urnes se confirment, les conservateurs du premier ministre sortant David Cameron seraient en mesure de former le prochain gouvernement du Royaume-Uni, surpassant les prédictions avancées dans les dernières semaines.
Or, ils seront encore vraisemblablement forcés à conclure une entente avec un ou plusieurs partis pour constituer une coalition.
Selon les chiffres compilés par les firmes GfK et Ipsos MORI et diffusés par les grands réseaux télévisés britanniques, les conservateurs pourraient gagner 316 sièges, contre 239 pour les travaillistes d'Ed Miliband.
Un parti doit récolter 326 sièges sur 650 pour former un gouvernement majoritaire. La négociation d'un gouvernement de coalition pourrait être un processus long de plusieurs jours, voire plusieurs semaines.

Aux dernières élections de 2010, les conservateurs, minoritaires, avaient dû s'entendre avec les libéraux-démocrates de Nick Clegg — qui, selon les sondages, perdraient une bonne partie de leurs acquis des dernières élections.

Par ailleurs, le Parti national écossais (SNP) ferait une percée spectaculaire, en s'emparant de 58 des 59 sièges en Écosse, la plupart des mains des travaillistes.

Ces prédictions doivent toutefois être considérées avec précaution puisque les résultats finaux devraient être très serrés. Les partis d'opposition ont d'ailleurs rapidement mis en garde le public lorsque les premiers chiffres ont été révélés.

«Ces sondages doivent être pris avec BEAUCOUP de précaution. J'espère que nous aurons une bonne soirée, mais je crois que de (récolter) 58 sièges est peu probable», a écrit la chef du Parti national écossais Nicola Sturgeon sur son compte Twitter.

L'ancien chef du Parti libéral-démocrate Paddy Ashdown a même dit sur les ondes de la BBC qu'il «mangerait son chapeau» si les chiffres se concrétisaient.

Les données récoltées dans les sondages à la sortie des urnes, menés auprès de 22 000 électeurs britanniques, diffèrent considérablement de celles publiées dans les dernières semaines, qui plaçaient les conservateurs et les travaillistes aux coudes-à-coudes.

Le maire de Londres Boris Johnson, qui s'est présenté pour le Parti conservateur, a indiqué que ces chiffres signalaient une «victoire manifeste» des conservateurs et une «très mauvaise soirée pour les travaillistes».

Les premiers résultats officiels arrivaient au compte-goutte, jeudi soir. Vers 21 h, heure du Québec, les travaillistes avaient élu neuf députés, contre trois députés conservateurs. Le Parti unioniste démocrate de l'Irlande du Nord, avait élu deux députés. Le Sinn Féin et le Parti social-démocrate et travailliste, de la même région, avaient un député chacun.

Libéré, Omar Khadr veut montrer qu'il est digne de confiance

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Publié par La Presse Canadienne le jeudi 07 mai 2015 à 21h40. Modifié par 98,5 Sports à 23h55.
Libéré, Omar Khadr veut montrer qu'il est digne de confiance
EDMONTON - Omar Khadr dit vouloir un nouveau départ après avoir passé plus de dix ans en prison. Il a soutenu qu'il démontrerait aux Canadiens - et au premier ministre Stephen Harper - qu'il est digne de leur confiance.

L'ancien détenu canadien de la prison de Guantanamo s'est exprimé publiquement, jeudi soir, après avoir été libéré sous caution. Omar Khadr a remercié les Canadiens de lui avoir donné une chance.
«Je leur démontrerai que je suis davantage que l'impression qu'ils ont eu de moi, je leur démontrerai que je suis une bonne personne», a-t-il exprimé aux médias devant la maison de son avocat à Edmonton.

«Donnez-moi une chance, voyez qui je suis en tant que personne, au-delà de mon nom, et vous pourrez faire votre propre jugement.»

Pour ce qui est de M. Harper, dont le gouvernement l'a constamment présenté comme un terroriste impénitent, il a eu ces mots: «Je devrai le décevoir, je suis une meilleure personne que ce qu'il croit».

Après 13 ans passés derrière les barreaux à Guantanamo Bay et au Canada, Omar Khadr a été libéré sous caution, jeudi, en attendant l'audition aux États-Unis de l'appel de sa condamnation pour crimes de guerre.

La juge Myra Bielby, de la Cour d'appel de l'Alberta, n'aura donc pas été convaincue par les arguments d'Ottawa, qui plaidait mardi que la libération de M. Khadr constituerait une menace à la sécurité publique et nuirait aux bonnes relations du Canada avec les autres pays.

Une juge albertaine de première instance avait déjà ordonné, il y a près de deux semaines, la libération sous caution du Torontois, aujourd'hui âgé de 28 ans. La juge June Ross, de la Cour du banc de la reine de l'Alberta, estimait qu'il ne serait pas dans l'intérêt public de garder le détenu derrière les barreaux. Selon elle, Omar Khadr dispose d'un bon dossier pour son appel aux États-Unis, et le risque pour la sécurité publique n'est pas suffisamment élevé pour justifier sa détention avant le procès. Le gouvernement canadien avait aussitôt contesté cette décision en Cour d'appel.

«M. Khadr, vous êtes libre», a conclu la juge Bielby, jeudi matin à Edmonton. L'avocat de M. Khadr, Dennis Edney, a serré dans ses bras sa femme Patricia, qui pleurait à chaudes larmes, pendant que des partisans dans la salle d'audience saluaient bruyamment la décision de la juge.

À sa sortie du tribunal, Me Edney a qualifié le premier ministre Stephen Harper de «fanatique», qui s'est acharné sur son client parce qu'il n'aime pas les musulmans, selon lui. Le ministre de la Sécurité publique, Steven Blaney, de passage à Montréal jeudi, s'est porté à la défense de son chef.

«J'estime que l'on doit démontrer du respect même si on ne partage pas le même point de vue», a-t-il dit. «Le respect, c'est une valeur canadienne. Évidemment, j'ai beaucoup de respect pour le premier ministre Harper qui, au cours des 10 dernières années, a démontré beaucoup de courage pour remettre les victimes au coeur de notre système judiciaire.»

La porte-parole adjointe de l'opposition néo-démocrate en matière de sécurité publique, Rosane Doré Lefebvre, a soutenu que «les conservateurs doivent arrêter de se servir de ce cas pour marquer des points politiques, et respecter la décision d'aujourd'hui».

De strictes conditions

La Cour d'appel permet donc à M. Khadr de recouvrer sa liberté sous certaines conditions — notamment de porter un émetteur à la cheville («bracelet électronique»), afin de pouvoir suivre ses allées et venues par géolocalisation. Il devra aussi habiter chez son avocat, à Edmonton, respecter un couvre-feu, et ne pourra quitter la province sans le consentement des autorités.

De plus, il ne pourra communiquer avec ses proches que par téléphone ou vidéo, sous la supervision de son avocat, et en anglais seulement, mais il pourra tout de même les voir en personne, avec l'accord de son agent de libération conditionnelle. Enfin, son accès à Internet sera aussi restreint et supervisé. Il a dû par ailleurs verser une caution de 5000 $ avant d'être libéré.

Moins de deux heures après la décision de la juge Bielby, Me Edney, qui a suivi jeudi un cours intensif sur le «bracelet électronique», quittait le palais de justice avec son célèbre client.

Des documents judiciaires révèlent que M. Khadr a déclaré récemment à un psychologue qu'il ne voulait plus participer à «ce terrorisme insensé», et qu'il s'accroche à l'espoir de ne pas être celui qui a lancé la grenade contre le sergent Speer en Afghanistan. «J'ai commis une erreur monumentale par le passé, et je crains d'en être toujours hanté», disait-il au psychologue.

Le gouvernement «déçu»

Il s'agit donc de la première sortie de prison du Torontois en près de 13 ans de captivité — depuis son arrestation par des soldats américains en Afghanistan lors d'une opération militaire en juillet 2002, alors qu'il avait 15 ans. Le père du jeune Omar, tué lors de cette opération, était un ami d'Oussama ben Laden, et sa mère a déjà exprimé publiquement son soutien à Al-Qaïda.

Jugé par une commission militaire américaine pour crimes de guerre — notamment le meurtre d'un soldat —, il avait plaidé coupable à cinq chefs en 2010. En échange de ce plaidoyer, il a été condamné à une peine de huit autres années de prison.

À cette époque, il était le plus jeune détenu — et le seul Occidental — emprisonné à la base navale américaine de Guantanamo, sur l'île de Cuba. Et il demeure à ce jour la seule personne à avoir été condamnée pour le meurtre d'un soldat américain en zone de conflit en Afghanistan.

Rapatrié dans un pénitencier canadien en 2012, il soutient depuis qu'il n'a plaidé coupable aux États-Unis que pour quitter la prison de Guantanamo.

Le gouvernement Harper s'est aussitôt dit déçu par la décision de la Cour d'appel. «Nous regrettons qu'un terroriste reconnu coupable puisse réintégrer la société canadienne sans avoir purgé toute sa peine», a indiqué dans un communiqué Étienne Rainville, attaché de presse adjoint du ministre Steven Blaney. «Omar Khadr a plaidé coupable à des accusations de crimes odieux, dont le meurtre du sergent Christopher Speer, infirmier de l'armée américaine. Nos pensées et nos prières accompagnent la famille du sergent Christopher Speer dans ces moments difficiles.»

Au-delà de ces considérations morales, les procureurs fédéraux soutenaient notamment que la libération sous caution de M. Khadr violerait le traité international en vertu duquel il avait été transféré dans un pénitencier canadien — ce qui mettrait en péril le sort d'autres Canadiens emprisonnés dans le monde et qui souhaiteraient aussi purger leur peine au pays.

Mais un des avocats de M. Khadr, Nate Whitling, avait plaidé mardi dernier que le cas de son client ne pourrait pas faire jurisprudence, car il est unique: personne n'avait réalisé, avant son retour au Canada, que le condamné avait renoncé par écrit, devant la commission militaire américaine, à en appeler du verdict. Cette procédure a été depuis invalidée, ce qui permet maintenant à M. Khadr de faire appel du verdict aux États-Unis.

Pendant toute son incarcération, le gouvernement canadien a toujours refusé les demandes des journalistes pour s'entretenir avec lui. «J'ai hâte qu'Omar Khadr se présente tel qu'il est aux Canadiens, qu'il s'inscrive en faux contre les mensonges de ce gouvernement qui a refusé de vous laisser le voir ou lui parler», a dit son avocat aux journalistes, jeudi.

Les procédures en justice d'Omar Khadr ne s'arrêtent pas là.

Sa poursuite au civil de 20 millions $, qui allègue que le gouvernement canadien a comploté avec les États-Unis pour le torturer et violer ses droits, est encore en cours, tandis que la contestation par Ottawa de son statut de mineur doit être entendue en Cour suprême du Canada la semaine prochaine.