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lundi, novembre 23, 2015

L'espoir des réfugiés en instance d'accueil au Canada

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Mise à jour le lundi 23 novembre 2015 à 14 h 32 HNE
Les réfugiés syriens sont partout au Liban, et vivent dans des conditions souvent difficiles.
Les réfugiés syriens sont partout au Liban, et vivent dans des conditions souvent difficiles.  Photo :  Radio-Canada/Sylvain Castonguay

Dans l'appartement dénudé que loue sa famille, Ahmed a juste assez de place pour tourner en rond avec sa bicyclette. Âgé de neuf ans, il devrait être à l'école à cette heure-ci. Mais pour le jeune Syrien, la fin des classes a sonné il y a plus de trois ans avec le son des explosions et des tirs dans la banlieue de Damas où il vivait avec sa famille.
Un texte de Marie-Eve BédardTwitterCourriel
« Imaginez avoir à arrêter votre travail, que tout le cours de la vie s'arrête pour vous et votre famille, comment est-ce qu'un être humain peut se sentir? Comment croyez-vous que quelqu'un dont la vie s'est arrêtée il y a 4 ou 5 ans se sent? », demande Mohamad Al-Farkh, son père.
L'avocat n'aime pas repenser à ce moment où, sans comprendre ce que cela signifiait vraiment, ils ont tout laissé derrière, forcés à l'exil.
Mohamad Al Farkh et son fils Ahmed.Mohamad Al Farkh et son fils Ahmed.  Photo :  Radio-Canada /Sylvain Castonguay
« J'ai tout perdu dans mon pays : mes ambitions, mes accomplissements. Mais je sens qu'au Canada je pourrai accomplir des choses, éduquer mes enfants, et que ma femme et moi pourrons utiliser nos compétences. »
Et c'est ce qu'il espère faire très bientôt. Mohamad, sa femme et leurs trois enfants ont été acceptés par le Canada comme réfugiés il y a quelques mois et n'attendent plus que le signal de départ.
« Quand on me l'a dit, j'ai senti que ma vie qui s'est arrêtée reprenait. En quittant l'ambassade, j'ai retrouvé l'espoir. »— Mohamad Al Farkh

Tarek Bourghol, un Syrien originaire d'Alep, exprime aussi ce désir de revenir à la vie en parlant de son espoir de venir au Canada. Lui, sa femme Reem et leur fils de sept ans ont fui leur quartier quand leur maison a été bombardée. D'abord déplacés à l'intérieur de la Syrie à quelques reprises, ils sont arrivés au Liban il y a environ un an.
Le frère de Reem vit à Montréal et a déposé une demande de parrainage pour la famille, comme il l'avait fait avec un frère qui est maintenant arrivé au Canada. La famille a été reçue en entrevue à l'ambassade du Canada, mais elle attend toujours d'être convoquée pour un examen médical, une dernière étape avant l'octroi ou le refus d'un visa.
« Je suis inquiet des délais. Nous vivons illégalement au Liban, alors à tout moment, nous pourrions avoir des ennuis. Le propriétaire de l'appartement que nous louons nous interdit de recevoir des visiteurs pour ne pas que nous soyons repérés. »
Inquiétudes envers les réfugiés
Tarek, Mohamad et bien d'autres en attente de partir s'installer au Canada savent que depuis les attentats de Paris, de nombreuses voix s'élèvent au Canada et ailleurs pour exprimer leurs inquiétudes de voir autant de réfugiés arriver si vite.
« Ce qui s'est passé en France est terrible. Je comprends ceux qui ont peur. Les Canadiens ont peut-être une mauvaise idée des musulmans, ils croient peut-être que nous allons venir pour détruire leur pays. C'est évident que le gouvernement ne peut accepter que des terroristes viennent chez eux. Et ce n'est pas impossible. Mais je suis certain que je vais arriver à faire la preuve que je suis une bonne personne, que je vais me faire des amis. Ma femme et moi allons bâtir une nouvelle vie, sortir. Nous allons recommencer à zéro, ça va prendre du temps. »
Mohamad, l'avocat syrien, insiste pour dire que le processus d'acceptation est long et sérieux.
« Ce n'est pas si facile dit Mohamad. Ça nous a pris beaucoup de temps. »
Il a d'abord été interrogé par le Haut-Commissariat aux Réfugiés des Nations unies, explique-t-il, et ensuite référé au Canada.
« Ça nous a surpris. Nous avons fait une entrevue, puis une autre, puis une autre. Ensuite, des examens médicaux. On se sent un peu comme dans un labyrinthe, perdus en attendant de savoir si on va partir ou pas. »— Mohamad Al Farkh
Mohamad et sa famille sont anxieux de partir. « C'est assez 
de temps perdu. L'avenir de mes enfants est en train de s'évaporer. »
Et il est lui aussi convaincu que sa famille arrivera à s'intégrer à sa nouvelle terre d'accueil.
« C'est une société multiculturelle et multiethnique avec toutes leurs religions et leurs races. Si on n'embrasse pas cette idée, on retourne au Moyen-Âge. »
Mohamad ne veut plus regarder en arrière.

Réfugiés syriens : le rôle de Valcartier se précise

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Base militaire de Valcartier
Base militaire de Valcartier  Photo :  ICI Radio-Canada/Cimon Leblanc

D'après les informations de Cathy SenayTwitterCourriel
Les militaires de la base de Valcartier sont appelés à jouer un rôle central au Québec dans l'accueil et l'hébergement des réfugiés syriens. Des directives précises ont été acheminées par la haute direction des Forces armées canadiennes.
Radio-Canada a obtenu les directives signées par le brigadier général Stéphane Lafaut, commandant de l'Armée, de la Marine et de la Force aérienne pour le Québec.
Le document spécifie notamment que les militaires de Valcartier devront être prêts à appuyer « des tâches d'immunisation et soins médicaux » et à fournir des zones de quarantaine validées.
Dans certains cas, précise l'ordre d'avertissement, les réfugiés « n'auront peut-être pas fait l'objet d'un contrôle médical et d'un contrôle de sécurité complet ».
Aussi, un « plan de bien-être et maintien du moral pour les réfugiés » sera élaboré. Des endroits de culte et des espaces communautaires sont par exemple prévus. La haute direction des Forces canadiennes demande que des traducteurs soient embauchés. Un document d'accueil comportant « les règles applicables sur la base » sera remis aux nouveaux arrivants.
La Force de réserve pourrait aussi être appelée en renfort. Un regroupement pour les réservistes se tiendra mercredi matin.
Des familles surtout
Seules des familles syriennes seront accueillies au Canada.Seules des familles syriennes seront accueillies au Canada.
Tel que révélé par le réseau anglais de Radio-Canada, seules les femmes et les familles comptant d'un à trois enfants en général seront sélectionnées pour venir au Canada.
Les Forces armées canadiennes fourniront des logements temporaires pour une durée de 6 mois pour un minimum de 13 000 réfugiés à travers le Canada.
Le Québec et l'Ontario ont été identifiés pour l'accueil et l'hébergement initial des réfugiés. Une fois les capacités maximales des deux provinces atteintes, d'autres centres du pays seront utilisés.
Au Québec, la base militaire de Bagotville au Saguenay-Lac-Saint-Jean, notamment, doit aussi accueillir des réfugiés.
Les premiers avions de réfugiés atterriront au pays le 1er décembre.

Les profs de la FAE consultés sur une grève les 9, 10 et 11 décembre

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Publié par La Presse Canadienne le lundi 23 novembre 2015 à 13h01.
Les profs de la FAE consultés sur une grève les 9, 10 et 11 décembre
MONTRÉAL — La Fédération autonome de l'enseignement consulte présentement ses membres quant à une grève de trois jours les 9, 10 et 11 décembre.
La FAE, qui n'est pas membre du front commun, a déjà tenu deux journées de débrayage, une en septembre et une en octobre. Son mandat initial en prévoyait trois, mais la troisième journée qui n'a pas encore été tenue serait remplacée par ces trois journées de grève, le cas échéant, a expliqué son président Sylvain Mallette, lundi, au cours d'une rencontre avec la presse.

«On pense qu'il faut hausser le ton. Une seule journée de grève ne suffit plus. Il faut hausser le ton», a martelé M. Mallette.

La FAE représente 34 000 enseignants dans huit syndicats dans plusieurs régions du Québec, dont celles de Montréal, Laval et de l'Outaouais. Elle représente le tiers des enseignants du Québec, les deux autres tiers étant syndiqués à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), qui est rattachée au front commun, et qui comprend aussi des professionnels de l'éducation et du personnel de soutien scolaire.

Lundi à Montréal, quelque 600 délégués de la FAE se sont réunis pour discuter de la négociation avec le gouvernement en vue du renouvellement de leur convention collective.

La FAE avait déjà indiqué, le 12 novembre dernier, qu'elle était prête à présenter une contre-proposition au gouvernement, mais seulement si celui-ci retirait sa condition voulant que le contrat de travail sur cinq ans soit «à coût nul» pour le gouvernement.

Depuis, le front commun intersyndical a déposé sa propre contre-proposition, sans poser de condition comme la FAE, et il n'a guère eu de succès. Le jour même, le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, l'a décrite comme étant «à des années-lumière» de la position gouvernementale.

Le gouvernement offre aux employés de l'État deux années de gel salarial et trois années avec des augmentations limitées à 1 pour cent par année. Il a toutefois bonifié son offre de départ en modifiant l'ordre des années, de façon à ce qu'une augmentation de 1 pour cent soit versée plus tôt dans le cadre de ce contrat de cinq ans. De même, il a ajouté 550 millions $ au chapitre de la relativité salariale, afin de rehausser les échelles de salaire de milliers d'employés.

«Le gouvernement trouve 1,3 milliard $ pour aider Bombardier, 421 millions $ de plus pour rémunérer les médecins spécialistes, le gouvernement trouve de l'argent en plus pour payer les députés. (...) Il y a donc de l'argent. Et il y a 1,2 milliard $ de surplus qui est annoncé; il y a 1,6 milliard $ qui cette année a été versé au Fonds des générations. Le gouvernement est le seul à croire qu'il n'a pas d'argent; il a de l'argent. Le gouvernement fait le choix d'abandonner l'école publique; nous on fait le choix de la défendre», a tonné M. Mallette.

La FAE a quitté les tables de négociation sectorielles le 3 novembre — là où sont négociées les clauses touchant l'accès aux services et aux ressources, par exemple — et elle ne compte pas y retourner.

Des organismes accusent Québec de privatiser en douce les soins de longue durée

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Publié par La Presse Canadienne le lundi 23 novembre 2015 à 14h02.
MONTRÉAL — Un regroupement d'organismes accuse le gouvernement du Québec de procéder en douce à la privatisation d'une part importante des soins de longue durée aux aînés et d'en affaiblir les normes en permettant aux résidences privées pour aînés d'offrir des soins plus poussés tout en échappant à l'encadrement requis.
Ces groupes, sous le parapluie du Réseau FADOQ, ont lancé un cri d'alarme, lundi à Montréal, après analyse du projet de Règlement sur la certification des résidences privées pour aînés, déposé le 14 octobre dernier, dont au moins une provision ne respecte pas la Loi sur les services de santé et les services sociaux.

Le règlement permet en effet à toutes les résidences privées pour aînés dont la clientèle n'est pas entièrement autonome d'avoir un local où des professionnels de la santé pourront offrir un service de santé ambulatoire.

Le regroupement réclame donc l'octroi d'un permis de CHSLD privé conventionné pour toute résidence hébergeant des personnes non autonomes afin que, d'une part, les soins soient couverts par le régime public et, d'autre part, qu'ils soient soumis aux mêmes normes que ceux des Centres d'hébergement et de soins de longue durée.

Le maintien du règlement se traduirait, selon ses représentants, par l'obligation pour les résidants de payer de leur poche des soins de santé dont la qualité ne pourrait être garantie par les normes imposées aux CHSLD puisque l'encadrement des résidences privées pour aînés relève de la Régie du logement et non du ministère dans la Santé.

Ils estiment de plus que plusieurs résidences privées oeuvrent déjà au-delà des limites de la légalité puisque quelque 350 d'entre elles offrent des unités de soins, et 540 accueillent des aînés en risque d'errance qui requièrent une surveillance constante. En tout, la Société canadienne d'hypothèques et de logement recense 13 500 places privées en soins assidus au Québec.

Le regroupement, qui comprend également la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), le Conseil pour la protection des malades et l'avocat spécialisé en droit de la santé Jean-Pierre Ménard, s'insurge contre ce qu'il estime être une autre étape du désengagement de l'État face à ses aînés et d'une privatisation des services qui leur sont offerts.

Il souligne que le gouvernement avait déjà amorcé ce désengagement il y a quelques années en décidant que, pour être admis dans un CHSLD, un patient devait avoir besoin de trois heures de soins par jour et non plus 1h20, plutôt que d'ouvrir de nouvelles places.

Ce faisant, il n'a fait que repousser le problème puisqu'il y a aujourd'hui 4000 personnes en attente d'une place en CHSLD.

Or, de 2009 à 2014, le nombre de places en CHSLD a chuté de huit pour cent à la suite de compressions multiples, l'accès aux soins à domicile n'a pas été amélioré et le nombre d'aînés ne cesse de croître.

La seule croissance se situe du côté des résidences privées pour aînés, mais celles qui offrent des soins assidus qui sont inaccessibles à la majorité puisque le coût annuel moyen, en forte croissance, atteint 27 241$ par année, soit près de 10 000 $ de plus que le revenu médian des femmes de 75 ans et plus, qui représentent la vaste majorité de la clientèle de ces résidences.

La France «va intensifier» ses frappes contre l'EI

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Publié le 23 novembre 2015 à 08h31 | Mis à jour à 08h31
Des Rafale armés de bombes ont été catapultés... (PHOTO ANNE-CHRISTINE POUJOULAT, AFP)
PHOTO ANNE-CHRISTINE POUJOULAT, AFP
Des Rafale armés de bombes ont été catapultés dans la matinée du pont d'envol du Charles-de-Gaulle, dans un rugissement de moteurs, a constaté une journaliste de l'AFP.

Agence France-Presse
À BORD DU PORTE-AVIONS CHARLES-DE-GAULLE
Des chasseurs français ont décollé lundi du porte-avions français Charles-de-Gaulle, en Méditerranée orientale, pour des missions au-dessus des zones contrôlées par le groupe armé État islamique (EI) en Irak et Syrie, a-t-on appris de sources militaires.
Aucune information n'a été dans l'immédiat fournie sur la nature de cet engagement - surveillance et/ou bombardements -, qui intervient dix jours après les attentats de Paris (130 morts), revendiqués par le groupe djihadiste État islamique.
«Nous allons intensifier nos frappes, nous allons choisir des cibles qui feront le plus de dégâts possible à cette armée terroriste», avait déclaré dans la matinée le président français François Hollande.
Des Rafale armés de bombes ont été catapultés dans la matinée du pont d'envol du Charles-de-Gaulle, dans un rugissement de moteurs, a constaté une journaliste de l'AFP.
Au signal du chef de piste, ils sont passés en 2,5 secondes de 0 à 250 km/h, propulsés par un mégapiston, avant de prendre leur envol sur 75 mètres, là où il leur en faudrait plus de 1600 à terre.
Les 26 chasseurs embarqués triplent la capacité de frappes française dans la région, en s'ajoutant aux 12 appareils stationnés aux Émirats arabes unis et en Jordanie (respectivement six Rafale et six Mirage 2000).
Selon une source militaire française, les chasseurs du Charles-de-Gaulle - Rafale et Super Étendard - devraient rester hors de portée des défenses anti-aériennes syriennes en passant par la Turquie au nord ou par la Jordanie au sud.
Côté aérien, la coordination pour éviter tout incident avec les Russes, présents militairement dans le nord-ouest de la Syrie, passe par le quartier général de la coalition conduite par les États-Unis au Qatar.
Côté maritime, les états-majors français et russe ont commencé en fin de semaine dernière à échanger des informations, le porte-avions intervenant dans une zone où la flotte russe est très présente, au large de la Syrie.
Après l'explosion récente d'un avion de ligne russe, revendiqué par l'EI, le président russe avait ordonné à ses chasseurs de bombarder l'organisation en Syrie et à sa Marine de travailler avec les Français comme «avec des alliés».
Après sa mission en Méditerranée, à l'échéance non communiquée à ce jour, le Charles-de-Gaulle poursuivra sa route vers le Golfe où il doit relever un porte-avions américain.

À DÉCOUVRIR SUR LAPRESSE.CA

Les hommes qui tuent leur conjointe écopent de peines plus légères

http://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-affaires-criminelles/

Publié le 22 novembre 2015 à 16h37 
Les hommes qui tuent leur conjointe sont plus nombreux à être condamnés que... (PHOTO ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE)
PHOTO ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

COLIN PERKEL
La Presse Canadienne
Toronto
Les hommes qui tuent leur conjointe sont plus nombreux à être condamnés que ceux qui assassinent des personnes étrangères, mais ils reçoivent généralement des peines plus légères, selon une nouvelle étude.
La recherche, qui a été publiée dans Current Sociology, a découvert que les hommes qui tuent leur épouse, leur petite amie ou une autre femme faisant partie de leur famille écopaient de peines d'emprisonnement plus courtes que ceux qui s'en prenaient à des inconnues.
En fait, d'après l'étude, les hommes qui assassinent des femmes qu'ils connaissent sont traités de façon plus indulgente par le système judiciaire, et ce, à toutes les étapes du processus. Par exemple, ils font moins souvent face à des accusations de meurtre au premier degré.
L'auteure de la recherche, Myrna Dawson, professeure adjointe en sociologie à l'Université de Guelph, a baptisé ce phénomène la «réduction pour cause d'intimité».
Selon Mme Dawson, cela pourrait vouloir dire que les femmes tuées par leur conjoint sont encore vues comme un bien appartenant à ce dernier et que, pour cette raison, ce type de féminicide serait considéré moins grave que les autres.
Autre explication possible: le meurtre d'une conjointe ou d'une proche est habituellement perçu comme un «crime passionnel» ou un acte provoqué par la victime.
«En dépit de la prédominance de ces croyances, les stéréotypes qui en découlent ont encore été très peu examinés», a déclaré la chercheuse en entrevue avec La Presse Canadienne.
«Certaines études préliminaires ont montré que la préméditation ou l'intention était en fait beaucoup plus fréquente dans les cas où les hommes assassinent leur conjointe.»
La recherche a également découvert que les hommes qui tuent leur conjointe étaient trois fois plus nombreux à être inculpés que ceux qui assassinent des étrangères.
Lorsque le crime concerne un proche, il est généralement plus facile de le résoudre et de traduire le coupable en justice, laisse entendre l'étude. Les peines plus légères pourraient donc s'expliquer par des accusations moins graves en échange d'un plaidoyer de culpabilité.
«Déterminer si c'est le processus entourant le plaidoyer ou les stéréotypes communs qui sont à l'origine de cette relation (entre condamnation et peine) est la prochaine étape de ma démarche, une étape sur laquelle je travaille déjà», a conclu Myrna Dawson.

Ottawa ferme son ambassade à Bruxelles

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Publié le 22 novembre 2015 à 23h00 | Mis à jour le 23 novembre 2015 à 06h21
Dimanche soir, à Bruxelles, une vaste opération anti-terroriste... (PHOTO AFP)
PHOTO AFP
Dimanche soir, à Bruxelles, une vaste opération anti-terroriste a mené à l'arrestation de 16 personnes.

L'ambassade du Canada en Belgique, située dans une Bruxelles paralysée par une alerte terroriste, demeurera fermée «jusqu'à avis contraire», vient d'annoncer le ministère canadien des Affaires étrangères.
Le personnel diplomatique en place «n'offrira que des services consulaires d'urgence», indique le gouvernement.
Cette mesure d'exception est parfois prise dans des pays instables, mais virtuellement jamais en Europe. 
Le Ministère a indiqué en soirée qu'il ne parlait pas publiquement sur «les spécificités de précaution de sécurité de [ses] missions».
Les Affaires étrangères ont aussi demandé aux ressortissants canadiens en Belgique de faire «preuve d'une grande prudence», en raison «de la menace terroriste présentement élevée».
«Le 21 novembre 2015, le gouvernement belge a haussé le niveau d'alerte de la région de Bruxelles à 4. Les autorités belges recommandent d'éviter les lieux de grande concentration de personnes dans la région de Bruxelles, y compris les concerts, les grands évènements, les gares et les aéroports, les transports publics et les zones commerciales», rappelle Ottawa dans ses avis aux voyageurs. «Exercez une prudence et une vigilance constante.»
Le premier ministre belge Charles Michel a annoncé plus tôt aujourd'hui le maintien de l'état d'alerte maximal pour la journée de lundi. Ce soir, à Bruxelles, une vaste opération anti-terroriste a mené à l'arrestation de 16 personnes.

CEIC: «Ça va faire mal»

http://www.lapresse.ca/actualites/dossiers/commission-charbonneau/

Publié le 23 novembre 2015 à 05h00 | Mis à jour à 06h17
Si les travaux de la commission d'enquête (261... (PHOTO IVANOH DEMERS, ARCHIVES LA PRESSE)
PHOTO IVANOH DEMERS, ARCHIVES LA PRESSE

Si les travaux de la commission d'enquête (261 jours d'audience) ont agi comme un coup de semonce, le rapport pourrait mettre le Québec face à une vague de blâmes forçant à aller un cran plus loin sur la voie de la vigilance, estime une juriste.

Une vague de blâmes et de multiples contestations judiciaires pourraient déferler
à la suite des conclusions des travaux de la commission d'enquête, estime une juriste.
Réclamée, suivie avec fébrilité puis fortement critiquée au fur et à mesure de ses prolongations, la Commission d'enquête sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction, communément appelée «la commission Charbonneau», a occupé le paysage québécois depuis quatre ans. À l'aube du dépôt du rapport final, La Presse pose un regard sur son parcours et ses conséquences.
«Ça va faire mal. Il va y avoir un impact important. Cela pourrait être assez explosif pour certaines personnes.» C'est ce que croit la juriste Martine Valois, professeure de droit à l'Université de Montréal et ancienne membre de la commission Bastarache, qui attend, comme tout le Québec, le rapport final de la commission Charbonneau.
Si les travaux de la commission d'enquête (261 jours d'audience) ont agi comme un coup de semonce, le rapport pourrait mettre le Québec face à une vague de blâmes forçant à aller un cran plus loin sur la voie de la vigilance, estime Mme Valois. Selon cette dernière, les commissaires France Charbonneau et Renaud Lachance ont tout en main pour tirer des conclusions défavorables à l'égard de bon nombre de politiciens, de fonctionnaires, de firmes de génie, d'entrepreneurs et de dirigeants syndicaux qui ont été des rouages du système qui a fait l'objet d'une analyse.
Une armée d'avocats
Du coup, Martine Valois s'attend à de multiples contestations judiciaires et recours devant les tribunaux; l'armée d'avocats est certainement déjà prête à monter au front, selon elle. Par comparaison, la commission Gomery avait fait face à des poursuites, dont l'une est venue de l'ancien premier ministre du Canada Jean Chrétien.
Elle constate toutefois à quel point les tribunaux (Cour supérieure, Cour d'appel et même la Cour suprême) n'ont pas voulu jusqu'ici interférer dans le travail de la Commission. L'entrepreneur Tony Accurso a fait de nombreuses démarches juridiques, craignant le poids des audiences sur les dossiers pour lesquels il est accusé, mais en vain.
Dans l'attente de la commission Charbonneau, l'ouvrage collectif Marchés publics à vendre, éthique et corruption, paru récemment sous la direction des professeurs André Lacroix et Yves Boisvert aux éditions Liber, souligne que trois types de solutions doivent être envisagés pour contrer ce qu'on ne peut réduire au phénomène des quelques «pommes pourries»: une meilleure compréhension de la corruption, l'amélioration des outils de lutte et une prévention accrue.
Mais il ne semble pas facile pour autant de régler le problème, car les auteurs constatent qu'on s'attaque plus souvent aux délinquants qui saisissent «les occasions que leur offre la vie» qu'au système. Et face à ce système en pleine action où «des entreprises organisaient des pactes de collusion pour s'emparer des chantiers touchant les infrastructures», «la lucidité de nos élus [...] n'est manifestement pas au rendez-vous», peut-on lire.
De plus, les auteurs notent que «certains cercles de l'élite québécoise semblent bien soudés lorsque vient le temps de se protéger, quitte à feindre d'ignorer l'importance de maintenir de saines pratiques, tant sur le plan économique que juridique et social».
À bras-le-corps
C'est à cette solidarité que la commission Charbonneau fera face lorsqu'elle livrera son rapport, croit le communicateur-conseil Louis Aucoin, de Tesla RP. «On peut s'attendre à une chorale de bonnes pratiques. Les ministères, les municipalités, les organismes vont tous dire que les problèmes, que tout est derrière et que les corrections ont été faites. Le message à communiquer est déjà prêt. J'en suis sûr», commente-t-il.
Mais il espère que la présidente de la Commission, la juge France Charbonneau, parviendra à déjouer cette vague de «tout est réglé». «Il y a eu des changements parmi les têtes dirigeantes des entreprises, il y a eu de nouveaux encadrements ici et là, mais on n'a jamais agi sur les conditions favorables au copinage», affirme M. Aucoin.
Ce dernier ne croit pas que le Québec soit devenu plus vigilant au fil des travaux de la Commission, et c'est là-dessus qu'il espère que le rapport insistera. «Je m'attends à des recommandations précises avec des échéanciers de mise en oeuvre. Ça permettrait au public d'évaluer l'engagement du gouvernement», estime Louis Aucoin.
Dans l'immédiat, la commission Charbonneau aura surtout un «défi stratégique de communication». «Il lui faudra démontrer qu'elle a rempli son mandat en baissant les attentes de la population. Même si elle émet une série de blâmes, personne ne va se retrouver derrière les barreaux pour autant», rappelle-t-il. Cela ne remet toutefois pas en question la pertinence de la commission Charbonneau. «Il y a beaucoup de fonctionnaires, d'élus et de fournisseurs qui ont vu arriver la commission Charbonneau avec soulagement. Ils savaient bien des choses mais individuellement, ils ne pouvaient rien faire. Il fallait que le problème soit pris à bras-le-corps et c'est réussi», estime Louis Aucoin.
«L'effet commission»
La juge à la retraite Suzanne Coupal se montre très critique par rapport à la commission Charbonneau et à l'impact du rapport final. «S'il y a des blâmes et qu'il n'y a pas de suites, à quoi cela aura-t-il servi?», demande-t-elle.
Puis, elle souligne que le maillon faible du travail de la Commission a été «la tentative de toucher au crime organisé et à la mafia» et surtout d'avoir analysé des situations qui étaient déjà connues du grand public, comme ce qui se passait dans les corridors du monde syndical et le financement des partis politiques. «Le mandat était très large et la période couverte aussi [15 ans à partir de 1996]. Pour le financement politique, on s'est attardé au système des prête-noms, mais il n'y avait rien de nouveau là-dedans.» Elle reconnaît que «la Commission a marqué des points dans le monde municipal. C'était très bien documenté».
Pour celle qui a été procureure à la Commission d'enquête sur le crime organisé (CECO) dans les années 70, la véritable réussite de la commission Charbonneau aura été le mouvement induit par sa création et sa présence depuis novembre 2011. «J'appelle ça "l'effet Commission". On a agi pendant les travaux sur le plan réglementaire et législatif et des entreprises ont adopté des codes d'éthique. On a serré la vis un peu partout. C'est le résultat le plus probant et le plus mesurable», affirme la juge à la retraite.
Mais Martine Valois croit que le travail de la Commission ne peut être limité à la pédagogie de la population et des corps publics. Et à tous ceux qui, comme l'ancien gouvernement de Jean Charest, croient que seule la police peut régler les problèmes, elle lance: «S'il n'y avait eu que des enquêtes criminelles à l'égard de la corruption et la collusion dans le monde de la construction au Québec, que saurait-on aujourd'hui? On n'aurait rien.»

Les changements provoqués par les auditions

SUR LE PLAN LÉGISLATIF
> Loi 1 sur l'intégrité en matière de contrats publics: Adoptée en décembre 2012, c'est la première loi à avoir été présentée par le gouvernement de Pauline Marois. Elle prévoit que les entreprises qui souhaitent décrocher des contrats de l'État de plus de 10 millions doivent obtenir un certificat de bonnes moeurs de l'Autorité des marchés financiers (AMF). En octobre dernier, le président du Conseil du trésor Martin Coiteux a annoncé que la tâche d'évaluer les entreprises sera bientôt confiée à un Commissaire aux contrats publics, organisme indépendant qui devrait voir le jour l'an prochain.
> Loi sur la récupération des sommes payées injustement: Elle permet aux organismes publics de récupérer des sommes qu'ils auraient payées en trop en raison de fraudes ou de manoeuvres dolosives. En novembre, un Programme de remboursement volontaire a été mis en place par le ministère de la Justice. La Ville de Montréal n'a pas tardé à y avoir recours: le jour même, elle envoyait 380 mises en demeure à des personnes ou des entreprises pour qu'elles y participent. Impossible d'en connaître la portée puisque le processus se déroule à huis clos.
> Loi concernant l'inspecteur général de la Ville de Montréal: Promis en campagne électorale par le maire Denis Coderre, le Bureau de l'inspecteur général a obtenu ses pleins pouvoirs d'enquête grâce à l'adoption d'une loi à Québec. L'inspecteur général, Me Denis Gallant, s'est d'ailleurs illustré comme procureur à la commission Charbonneau.
PENDANT CE TEMPS, À l'UPAC
> Depuis la création de l'Unité permanente anticorruption (UPAC), 19 personnes ont plaidé coupable ou ont été reconnues coupables dans une poignée de dossiers.
> L'enquête Fiche, qui visait le secteur de Boisbriand, est l'une des seules à avoir débouché sur des condamnations jusqu'à présent. L'ex-maire Robert Poirier et l'ex-dirigeante de la firme Roche France Michaud ont été déclarés coupables en septembre dernier de fraude, de complot pour fraude et d'abus de confiance dans une affaire de partage des principaux contrats de la municipalité entre 2000 et 2008. C'est la première fois qu'un juge avait à se prononcer sur un tel stratagème. Le témoin-vedette de la commission Charbonneau, Lino Zambito, a d'ailleurs plaidé coupable dans cette affaire.
> À Laval, la date du procès très attendu découlant de l'enquête Honoré sera connue en janvier. L'ex-maire Gilles Vaillancourt, l'ancien roi de la construction Tony Accurso et 32 autres personnes sont cités à procès pour des accusations de complot, de fraude et de corruption concernant un système présumé de collusion et de corruption dans l'attribution de contrats à Laval entre 1996 et 2010.
> Le processus judiciaire découlant de l'enquête Gravier, qui ciblait un stratagème à Mascouche, est toujours en cours. Les avocats des 14 accusés dans cette affaire, dont l'entrepreneur Tony Accurso, l'ex-maire Richard Marcotte et l'entrepreneur Normand Trudel, seront de retour devant les tribunaux en décembre.
QUE SONT DEVENUES LES FIRMES DE GÉNIE?
> Mivela, Genivar, Simard-Beaudry... Au cours des dernières années, plusieurs entreprises citées à la commission Charbonneau ont changé de nom, ont été rachetées ou sont passées dans les mains d'autres propriétaires. C'est le cas de Louisboug et de Simard-Beaudry, deux entreprises de Tony Accuso qu'il a été obligé de céder en vertu de nouvelles lois qui demandent aux dirigeants d'avoir un dossier irréprochable pour soumissionner à des contrats publics. Elles ont été achetées en avril 2013 par le Groupe Hexagone. L'un des actionnaires, l'ancien DG de l'Agence métropolitaine de transport Joël Gauthier, a par la suite dû se retirer de la direction après avoir appris qu'il était la cible d'une enquête de l'UPAC. En septembre 2014, la majorité des actifs de l'entreprise sont passés aux mains du groupe TCI, une entreprise de Laval.
> Mivela, l'entreprise de Nicolo Milioto, surnommé Monsieur Trottoir, est aujourd'hui connue sous le nom d'Irebec. L'entreprise a eu du mal à obtenir son autorisation de l'AMF pour soumissionner à des contrats publics. Une compagnie à numéro présidée par la fille de M. Milioto, Elena Milioto, est toutefois parvenue à le faire en septembre 2014.
> La firme québécoise Genivar a quant à elle annoncé en avril 2013 qu'elle adopterait le nom WSP, soit celui d'une firme anglaise qu'elle avait acquise l'année précédente. Rien à voir avec la commission Charbonneau, avait cependant plaidé le grand patron de l'entreprise à l'époque.
- Daphné Cameron

Hollande et Cameron se recueillent au Bataclan

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Publié le 23 novembre 2015 à 08h51 | Mis à jour à 08h51
La mairesse Hidalgo, le président Hollande et le... (PHOTO @DAVID_CAMERON/AP)
PHOTO @DAVID_CAMERON/AP

La mairesse Hidalgo, le président Hollande et le premier ministre Cameron (à droite) se sont recueillis devant le Bataclan, à Paris, le 23 novembre.

Agence France-Presse
PARIS
Le président français François Hollande et le premier ministre britannique David Cameron se sont recueillis lundi matin sur le site du Bataclan, la salle de concerts parisienne visée par les attentats djihadistes du 13 novembre, ont annoncé leurs services.
Selon la présidence française, les deux hommes ont déposé chacun une rose devant la salle, où trois kamikazes ont tué au moins 89 personnes, dont un Britannique. Ils étaient accompagnés de la mairesse de Paris, Anne Hidalgo.
«Le président Hollande et moi côte à côte au Bataclan», a twitté David Cameron, en publiant une photo d'eux devant un mur de fleurs, bougies et drapeaux français, érigé en mémoire des victimes.
Ils ont ensuite rejoint l'Élysée pour un entretien sur la lutte contre le terrorisme et la Syrie, qui sera suivi d'un point de presse.
Leur discussion ouvre une semaine d'intenses échanges diplomatiques pour le président Hollande qui, dix jours après les attentats qui ont fait 130 morts au total, revendiqués par le groupe armé État islamique (EI), souhaite constituer une vaste coalition contre cette organisation.
François Hollande s'entretiendra avec tous les autres membres du Conseil de sécurité de l'ONU. Après David Cameron, il rencontrera mardi son homologue américain Barack Obama à Washington, jeudi le président russe Vladimir Poutine à Moscou et dimanche soir, il dînera avec le président chinois Xi Jinping. Entre-temps, il recevra mercredi à Paris la chancelière allemande Angela Merkel.
François Hollande entend convaincre les grandes puissances de participer au combat de la France pour «détruire» l'organisation djihadiste.
Vendredi soir, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité une résolution qui appelle les États en mesure de le faire à «prendre toutes les mesures nécessaires» contre l'EI.

Alerte à Bruxelles: 16 arrestations après 22 perquisitions

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Publié par Associated Press le dimanche 22 novembre 2015 à 18h54. Modifié par 98,5 Sports à 21h47.
Alerte à Bruxelles: 16 arrestations après 22 perquisitions
État d'urgence à Bruxelles/AP
BRUXELLES - Seize personnes ont été arrêtées dimanche soir au terme de plus d'une vingtaine de perquisitions à Bruxelles et dans les environs, a fait savoir le gouvernement belge dans la nuit de dimanche à lundi.
Le procureur du parquet de Bruxelles
 
 
 
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Le procureur fédéral Éric Van Der Sypt a confirmé le bilan des perquisitions et le nombre de personnes arrêtées lors d'un point de presse tenu un peu après minuit et 30 minutes, heure de Bruxelles.
Les 22 perquisitions, dont 19 dans la région de Bruxelles - notamment le quartier de Molenbeek - et trois à Charleroi - n'ont pas mené à la découverte d'armes à feu ou d'explosifs.

L'une des personnes détenues a été blessée lorsqu'une voiture dans laquelle il prenait place a tenté de happer la police durant une tentative de fuite.

La situation était tendue, dimanche soir, dans un large secteur autour de la Grand-Place, avec un important contingent policier procédant à des perquisitions. Les forces de sécurité avaient fermé certaines rues et demandaient aux gens de rester à l'écart.
Le gouvernement du Canada a annoncé que son ambassade à Bruxelles était fermée jusqu'à nouvel ordre, et qu'elle n'offrirait que des services consulaires d'urgence.
Niveau d'alerte maintenu

Le niveau d'alerte maximal est maintenu lundi, à Bruxelles, en raison du risque sérieux d'un attentat, selon ce qu'a annoncé le premier ministre. Les écoles et universités seront fermées, tout comme le métro. Les responsables du gouvernement en ont pris la décision dimanche soir dans une rencontre du conseil national de sécurité.
Avec au moins un suspect des attentats de Paris en cavale et des menaces de répliques violentes, la Belgique a haussé samedi au niveau maximal de 4 son état d'alerte à Bruxelles, ce qui signifie une « menace sérieuse et imminente ». Dans le reste du pays, le niveau d'alerte était à 3, indiquant la présence d'une « menace possible et vraisemblable ».

La police française a fait un nouvel appel à témoins dans le but d'identifier le troisième homme impliqué dans les attaques au Stade de France à Paris le 13 novembre. La police a publié, dimanche, sur Twitter, la photo de cet homme, appelant le public à fournir de l'information pouvant aider à l'identifier. Cet homme figure parmi les trois suspects morts dans les attaques à l'extérieur du stade.

À Bruxelles, les autorités ont recommandé à la population d'éviter les rassemblements, les lieux commerciaux, les gares. Elles ont aussi recommandé que les compétitions sportives et activités dans les édifices publics soient annulées, et que les centres commerciaux ferment. Les marchés publics n'ont pas eu lieu.

Avant le début de la rencontre de sécurité de dimanche soir, le vice-président belge, Kris Peeters, a affirmé qu'il fallait prendre des décisions pour éviter que Bruxelles devienne «une ville vide». La semaine de travail belge commence le lundi.

La tension et les inquiétudes sont vives en Europe, un peu plus d'une semaine avec la tragédie de Paris, qui a fait 130 morts. La France a prolongé l'état d'urgence de trois mois et l'interdiction de manifester et de se rassembler sur la voie publique jusqu'au 30 novembre.

Plusieurs personnes soupçonnées d'être liées aux attaques de Paris seraient toujours en liberté, selon le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon. Aussi la menace ne serait-elle pas complètement écartée si Salah Abdeslam, un suspect activement recherché, était retrouvé.

D'ailleurs le frère de Salah Abdeslam, en entrevue à la télévision belge RTBF, l'a encouragé à se livrer aux autorités. Mohamed Abdeslam a affirmé qu'il souhaitait voir son frère «en prison plutôt qu'au cimetière».

Le troisième frère de la famille, Brahim, s'est fait exploser dans les attentats de Paris, le 13 novembre. Salah a pris la fuite. Il a réussi à traverser la frontière belge, mais les autorités n'ont pas réussi à l'arrêter et croient qu'il est en Belgique.

Mohamed Abdeslam, qui a exprimé sa lassitude quant au fait de voir des journalistes sonner chez lui tous les jours, s'est dit convaincu que Salah n'avait tué personne.

Les trois frères vivaient ensemble et étaient proches, selon lui. Il avait remarqué de «légers changements» chez eux au cours des six derniers mois, mais «pas forcément radicaux». Ils avaient commencé à prier et cessé de boire de l'alcool, ce qui peut simplement témoigner d'un désir de s'assagir et d'être «plus respectueux dans leur religion», a fait valoir M. Abdeslam.

Sinon, il n'avait rien remarqué de suspect.
« Moi j'ai l'intime conviction que mes frères n'ont pas été radicalisés, c'est la raison pour laquelle on n'a rien vu, j'ai plutôt l'impression qu'ils ont été manipulés», a affirmé celui qui ignorait que Salah était surveillé par la sûreté de l'État et que Brahim avait tenté de s'introduire en Syrie.

Le maire d'une des communes de Bruxelles, Schaerbeek, a rapporté à des médias belges avoir appris de la bouche du premier ministre que la capitale était toujours devant une grave menace.

« Il y a deux terroristes sur le terrain de la Région bruxelloise qui pourraient être amenés à poser des actes très dangereux », a déclaré Bernard Clerfayt à RTBF-Radio.
(Avec La Presse canadienne)