Le député de Jonquière, Sylvain Gaudreault sera candidat pour assumer l'intérim à la barre de l'aile parlementaire du Parti québécois.
Selon des proches, il peut déjà compter sur des appuis chez ses collègues du caucus. En entrevue en matinée, mardi il n'a pas voulu confirmer ses intentions.
«Ce n'est pas une question de personnalité, mais de stabilité du groupe, c'est ce qui me préoccupe, être capable de faire le travail dès la semaine prochaine à l'Assemblée nationale» insiste-t-il. «Quel que soit le rôle que je jouerai, il sera important. Il faut envoyer un message de calme et de confiance» observe-t-il.
On s'attend à ce qu'Agnès Maltais qui avait déjà été candidate contre Stéphane Bédard en 2014 soit à nouveau candidate. Mme Maltais faisait partie d'une délégation de députés actuellement en France, mais rentrera rapidement.
Une inconnue de taille, les intentions de Bernard Drainville. À l'interne, on estime qu'il n'aurait pas les appuis suffisants pour se lancer dans une course à la direction du PQ. Il était très près de Pierre Karl Péladeau. Il pourrait être tenté par l'intérim, mais hésitera à contrecarrer les efforts de Sylvain Gaudreault qui l'avait appuyé dans la course au leadership, l'an dernier. M. Gaudreault avait été irrité par la défection de M. Drainville au profit de Pierre-Karl Péladeau.
Une défaite dans l'Indiana sonnerait probablement le glas des ambitions présidentielles de Ted Cruz.
Ivan Couronne
WASHINGTON - Les électeurs de l'Indiana votaient mardi pour les primaires présidentielles américaines, l'une des dernières occasions pour Ted Cruz de freiner le favori républicain, Donald Trump.
Si le milliardaire l'emportait, il ne gagnerait pas immédiatement l'investiture du parti républicain. Mais la probabilité de sa victoire finale augmenterait fortement, car il engrangerait un nombre important de délégués, et infligerait une défaite cinglante au mouvement «tout sauf Trump» qui apparaît de plus en plus désespéré.
Chez les démocrates, qui votaient également mardi dans l'Indiana, l'investiture est déjà quasiment acquise à Hillary Clinton, dont l'avance en nombre de délégués sur Bernie Sanders est importante.
Les bureaux de vote ont ouvert à 6 heures.
Les résultats du seul scrutin de mardi ne changeront pas cet état de fait, mais une victoire du sénateur du Vermont lui permettrait de justifier son maintien en course, d'autant qu'il est bien placé pour les petits scrutins des deux prochaines semaines.
«GAME OVER»
«Je me considère comme un messager. Je suis un bon messager. Je fais ça depuis neuf mois, les autres font ça depuis 35 ans, boum, boum, boum, on les descend les uns après les autres», s'est vanté Donald Trump à Carmel dans l'Indiana lundi. «Un type comme Ted Cruz n'a pas le bon tempérament».
Le moins que l'on puisse dire est que les républicains anti-Trump ne se sont pas unifiés derrière le sénateur du Texas, un ultra-conservateur issu du Tea Party dont l'intransigeance idéologique et tactique lui a mis à dos une bonne partie du Congrès et de l'appareil républicain.
Depuis l'abandon en février et mars de républicains plus traditionnels, comme Jeb Bush et Marco Rubio, Ted Cruz se présente comme l'homme du consensus républicain pour battre Donald Trump. En vain. Il a beau traiter le milliardaire de menteur et de faux conservateur, anciennement favorable au droit à l'avortement, il n'a rien gagné depuis un mois, terminant même troisième dans plusieurs primaires derrière John Kasich, le gouverneur de l'Ohio.
Donald Trump semble imbattable. Il a remporté les six dernières primaires, parfois avec plus de 60 % des voix comme dans son État de New York il y a deux semaines. Et un nouveau sondage Survey USA en Californie lui accorde 54 % des voix contre 20 % pour Ted Cruz.
L'appareil républicain semble de plus en plus résigné à ce que Donald Trump atteigne les 1237 délégués requis pour l'investiture. Mitt Romney n'a pas donné signe de vie depuis plus d'un mois, alors que début mars, il avait pris la tête du mouvement contre M. Trump. Déjà en janvier, des figures comme Bob Dole, candidat présidentiel en 1996, et Rudy Giuliani, ex-maire de New York, avaient publiquement déclaré leur dédain pour Ted Cruz.
Lundi, l'ancien sénateur républicain de New York Alfonse D'Amato, soutien de John Kasich, a reconnu que nombre de ses collègues «se résignent au succès inévitable» de Donald Trump. S'il gagne dans l'Indiana, «la partie est finie», a-t-il dit sur Fox News.
CLINTON VOIT PLUS LOIN
Hillary Clinton sera dans l'Ohio mardi, et non dans l'Indiana. Ce choix vise à démontrer sa confiance, car l'Ohio a déjà voté aux primaires (elle a gagné). C'est désormais l'élection présidentielle de novembre que l'ex-secrétaire d'État prépare, et elle adapte son message pour préparer la bataille contre les républicains.
La démocrate est désormais attaquée à chaque rassemblement partisan par Donald Trump, qui la traite de «malhonnête» et l'accuse de jouer «la carte des femmes» pour gagner des voix.
Hillary Clinton a détourné cette attaque en assumant être la meilleure candidate pour défendre les droits de femmes. Son équipe s'est mis à vendre des «cartes de femmes», qui lui ont permis de lever des fonds records en trois jours, selon le New York Times.
Les attaques de Donald Trump sur le tropisme interventionniste de Hillary Clinton pourraient se révéler plus efficaces. Alors qu'il a adopté un positionnement isolationniste en politique étrangère, il lui reproche son vote de sénatrice en faveur du recours à la force en Irak en 2002, et son soutien à l'intervention en Libye en 2011, lorsqu'elle était chef de la diplomatie américaine.
Clin d’œil avec Sébastien Bovet. PHOTO : ICI RADIO-CANADA
Il y avait les sceptiques, ceux qui pensaient que Pierre Karl Péladeau n'avait pas l'étoffe pour être un politicien. Finalement, il n'ira pas au bout de son rêve. Il ne le fera pas, pour veiller au bonheur de ses enfants. Explication noble s'il en est une. Explication dont on ne doute pas ce soir.
Un texte de Sebastien Bovet
Il nous a surpris, M. Péladeau. Personne n'avait vu venir sa démission. Il y a une semaine, il nommait une nouvelle chef de cabinet. Il y a une semaine, il lançait une invitation à la convergence au mouvement souverainiste. Un chef qui veut partir ne fait pas ces gestes.
Alors? Que s'est-il passé? Qu'est-il arrivé entre ces décisions de chef et l'annonce de démission? Une seule chose visible, publique. L'entrevue de son ex-conjointe Julie Snyder à Tout le monde en parle. Une entrevue où elle a parlé de la médiation familiale, des défis de s'assurer du bien-être des enfants. Un conseiller du gouvernement m'a suggéré de regarder cette entrevue en ayant à l'esprit qu'elle parlait à M. Péladeau. Ça change un peu l'interprétation des propos, ça nous aide un peu à comprendre les événements d'aujourd'hui.
Parlait-elle au public ou envoyait-elle un message à son ex-mari? Peu importe, il a reçu ses commentaires comme un électrochoc avec le résultat qu'on connaît.
Le passage de Pierre Karl Péladeau aura été bref. Deux ans comme député. Un an comme chef du PQ. Il a été accueilli en messie, il repart en père de famille. Entre les deux on se demande si le PQ a progressé. La réponse est : peu.
Dans les sondages, il n'a pas donné l'élan auquel on s'attend d'un sauveur.
Pour le reste, l'histoire le jugera. Y aura-t-il cette fameuse convergence des forces souverainistes qu'il a entreprise? La « machine de guerre » qu'il voulait déployer aux élections se matérialisera-t-elle?
Bref, le jury va encore délibérer un certain temps.
Entretemps, son successeur devra être choisi assez rapidement. En politique, les élections de 2018, c'est après-demain...
Publié par Charles Payette pour 98,5 fm le mardi 03 mai 2016 à 08h15.
Véronique Hivon
(98,5fm) - Moins de 24 heures après l'annonce du départ de Pierre Karl Péladeau, les spéculations allaient bon train quant à son successeur. Une des têtes d'affiche du Parti Québécois, Véronique Hivon, était consciente que les questions sur «la suite des choses» ne tarderaient pas.
Publié le mardi 03 mai 2016 dans Puisqu'il faut se leverAvec Paul Arcand
Le PQ a jusqu'à mardi prochain pour nommer un chef par intérim. Pour la chefferie, il ne faut pas partir en peur selon Véronique Hivon.
«Il y a une réflexion à faire et je vais la faire», a dit celle qui avait refusé de prendre part à la dernière course à la chefferie avant d'appuyer Pierre Karl Péladeau.
Gaudreault par interim?
«Il s'agit d'une décision personnelle, mais qui implique beaucoup de gens, à savoir ce qu’ils voient comme potentiel à l’intérieur et à l’extérieur du Parti. Il faut rassembler et redonner confiance dans notre mouvement; je vais réfléchir de manière responsable, je suis quelqu’un de transparent», souligne l'avocate de formation et député de Joliette depuis 2008.
Mme Hivon s'est fait connaitre en défendant le projet de loi sur l'aide médicale à mourir.
Réélue une troisième fois à l'élection de 2014, elle est depuis porte-parole de l'opposition officielle en matière de culture, de communications, d'enseignement supérieur, de recherche et de soins de fin de vie.
«Très, très franchement, ce matin, je suis dans l'élaboration des critères pour le chef intérimaire» a, de son côté, commenté Sylvain Gaudreault, un de ceux justement identifié pour ce poste. «On a une tempête à traverser. Je vais analyser la meilleure personne pour l'intérim. Ça va se décider en groupe.»