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vendredi, août 26, 2016

Retrait de Véronique Hivon : réactions dans l'Est du Québec

http://ici.radio-canada.ca/regions/est-quebec/

PUBLIÉ AUJOURD'HUI À 16 H 15
Véronique Hivon lors de l'annonce de sa candidature à la course au leadership du Parti québécois en mai dernier.
Véronique Hivon lors de l'annonce de sa candidature à
 la course au leadership du Parti québécois en mai dernier. 
 
PHOTO : PRESSE CANADIENNE/GRAHAM HUGHES
Véronique Hivon abandonne la course à la direction du PQ pour des raisons de santé. Des militants de l'Est du Québec disent perdre une excellente candidate.
L'ancienne présidente régionale du Parti québécois, la rimouskoise Carole Boucher a milité pour Véronique Hivon. Elle croit que ce retrait est bien triste puisque tous les scénarios étaient possibles à l'issue de cette course en octobre prochain.
Carole Boucher ajoute que sa manière de faire de la politique était inspirante. « En fait, je suis totalement abasourdie et surtout extrêmement triste. Parce que Véronique était... est toujours une personne inspirante qui m'a donné envie d'embarquer dans cette course-là avec elle. Son message me rejoignait et sa façon de faire de la politique aussi », affirme-t-elle.
Thomas Briand Gionest, ancien président de l'AGECAR
Thomas Briand-Gionest, ancien président de l'AGECAR   PHOTO : ICI RADIO-CANADA
L'ancien président de l'Association générale des étudiantes et étudiants de l'Université du Québec à Rimouski (AGEQAR) et militant péquiste, Thomas Briand-Gionest se dit être triste du retrait de Véronique Hivon.
« Je pense que madame Hivon relevait le contenu de cette course. Ce qui m'interpellait dans sa candidature est son attachement à une réforme démocratique du Parti québécois et de la politique en général. Et je pense que notre parti en a grandement besoin », souligne-t-il.
Rappelons que Véronique Hivon souffre d'une infection virale aiguë depuis une dizaine de jours. Sa condition s'est détériorée et c'est pourquoi la députée de Joliette doit suspendre toutes ses activités pour une période supplémentaire minimale de quatre semaines.

Rona : Daoust était au courant, affirment son ex-chef de cabinet et un v.-p. d'Investissement Québec

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/

PUBLIÉ LE JEUDI 25 AOÛT 2016 À 14 H 26 | Mis à jour il y a 34 minutes

Alors, de qui venait le « O.K. »? L'ex-chef de cabinet de Jacques Daoust, Pierre Ouellet, a livré sous serment, jeudi après-midi, sa version des faits en commission parlementaire au sujet des événements entourant la vente des dernières actions de Rona détenues par Investissement Québec (IQ).
Un texte de François MessierTwitterCourriel et de Mélanie Meloche-HolubowskiCourriel
Pierre Ouellet a affirmé devant les parlementaires que M. Daoust était au courant de la vente des actions de Rona par IQ, contredisant ainsi la version de son ancien patron, qui a toujours nié avoir été informé de la vente de ces actions.
D'entrée de jeu, M. Ouellet a déclaré que le controversé « O.K. », qui apparaissait dans un courriel au coeur de l'affaire, en novembre 2014, avait été donné après discussion avec Jacques Daoust, alors ministre de l'Économie.
Des courriels révélateurs
Le 18 août dernier, les médias ont publié un échange de courriels survenu le 26 novembre 2014 entre Jean-Jacques Carrier, vice-président principal d'Investissement Québec, et Pierre Ouellet, alors chef de cabinet du ministre Daoust.
M. Carrier demandait au chef de cabinet de confirmer par courriel que le ministère de l'Économie était d'accord avec la vente des actions de Rona par Investissement Québec. Deux heures plus tard, Pierre Ouellet lui répondait par la simple mention « O.K. », ce qui laissait place à l'interprétation.
Dans son témoignage, M. Ouellet a précisé que le 17 novembre 2014, le ministre Daoust lui avait demandé de vérifier auprès d'IQ si la vente des actions de Rona se situait sous les seuils qui auraient requis l'autorisation du ministre ou du Conseil des ministres.
Le 21 novembre, M. Ouellet a contacté Marc Paquet, vice-président aux affaires juridiques d'IQ, afin de vérifier les règles entourant ces seuils. Ce dernier lui a répondu par courriel le jour même.
M. Paquet me dit alors qu'IQ n'avait pas besoin d'un décret, pas besoin d'une décision d'un ministre ou du Conseil des ministres. C'était assez clair.Pierre Ouellet, en commission parlementaire
Le 26 novembre 2014, Jean-Jacques Carrier, vice-président et chef de la direction financière d'IQ, a demandé à M. Ouellet par courriel si le ministère de l'Économie était en accord avec la transaction. Deux heures plus tard, M. Ouellet lui a simplement répondu « O.K. ».
Mais, dit M. Ouellet, avant d'envoyer cette réponse, il a discuté de la vente des actions de Rona avec le ministre Daoust. Ce dernier n'a toutefois pas voulu se mêler du dossier.
« Si j'ai répondu "O.K.", c'est qu'après la discussion que j'ai eue avec le ministre Daoust, le 26 novembre 2014, la décision de vendre le bloc d'actions devait venir du conseil d'administration. Le ministre m'avait dit : "C'est de leur responsabilité. Ils vivront avec les conséquences." »
La vente des actions de Rona a finalement été approuvée par le conseil d'administration d'Investissement Québec, le 15 décembre 2014.
M. Ouellet a affirmé qu'il n'avait pas pris la décision seul. « Je peux vous assurer que je demandais au ministre son autorisation pour des choses bien plus anodines que la vente d'un bloc d'actions de cette valeur », a-t-il déclaré.
Pierre Ouellet a toutefois refusé de dire si son ancien patron avait menti sur son implication dans le dossier.
« On souhaite avoir l'opinion du ministre » - Investissement Québec
Yves Lafrance était DG par intérim d'Investissement Québec au moment de la transaction. Il en est aujourd'hui premier vice-président aux opérations et aux stratégies clients.
Yves Lafrance était DG par intérim d'Investissement Québec au moment de la transaction.
 Il en est aujourd'hui premier vice-président aux opérations et aux stratégies clients.
Plus tôt, le vice-président aux opérations et aux stratégies clients d'Investissement Québec, Yves Lafrance, qui était en poste à titre de directeur général par intérim au moment de la vente, a lui aussi été formel : Jacques Daoust, alors ministre, a été informé de cette décision et il a donné son accord.
M. Lafrance a expliqué que la décision de vendre les actions de Rona avait été prise le 17 novembre 2014 par Investissement Québec. Le risque que Rona fasse l'objet d'une offre d'achat hostile était écarté et il était opportun de vendre les actions, d'un point de vue d'affaires, a-t-il dit.
Bien que le conseil d'administration d'Investissement Québec ait eu le pouvoir de prendre cette décision de son propre chef, tous les membres ont jugé qu'il était « préférable » d'en parler à Jacques Daoust.
« Il a été décidé de consulter le ministre pour non pas lui demander un accord formel – on n'avait pas besoin de ça – mais [pour] connaître sa position par rapport à la transaction, et s'il y avait des objections, qu'il nous les fasse savoir », a expliqué M. Lafrance.
Les documents officiels d'Investissement Québec indiquent d'ailleurs que la décision du C. A. de la société d'État a été prise « sous réserve d'une consultation auprès du ministre responsable de la société ».
Il a été jugé nécessaire de faire la démarche auprès du ministre. Ce n'était pas anodin. Je ne peux pas prétendre par avance que ça aurait changé la décision s'il y avait une réponse négative, mais ça aurait été un point important.Yves Lafrance
M. Lafrance soutient qu'il a donc prévenu le chef de cabinet Pierre Ouellet, avant le 21 novembre, « probablement » le 17 novembre au soir ou le 18 novembre au matin, soit dans les heures qui ont suivi la décision du C. A. d'Investissement Québec.
C'est à défaut d'avoir obtenu une réponse claire du ministre que Jean-Jacques Carrier, vice-président principal d'IQ, a écrit à M. Ouellet le 26 novembre pour demander si le ministre Daoust était d'accord avec la vente des actions de Rona. 
Selon M. Lafrance, il ne faisait donc aucun doute que M. Ouellet « savait parfaitement de quoi on parlait, et qu'il devait donner une réponse ».
Lorsque la députée péquiste Agnès Maltais lui a demandé s'il était clair qu'il cherchait à avoir l'avis du ministre, M. Lafrance a répondu : « Madame, ça ne pouvait pas être plus clair que ça »
Le 26 novembre, nous, on considère qu'on a eu une réponse [...] Pour nous, le 26 novembre, il a rendu une décision.Yves Lafrance
Position ou autorisation du ministre?
Le député péquiste Alain Therrien a indiqué qu'il y a clairement eu un problème important d'interprétation entre ce que voulait IQ et ce qu'a donné le ministre en guise de réponse. « Le ministre, lui, il s'en est lavé les mains. Mais ce n'est pas ça qu'Investissement Québec comprend là-dedans. »
L'utilisation du mot « position » dans le procès-verbal de la réunion du C. A. d'IQ a certes semé la confusion, a admis Louis Roquet, ex-président du conseil d'administration d'IQ. « Selon moi, les procès-verbaux du conseil d'administration d'Investissement Québec - et je les ai signés, et c'est une erreur que j'ai faite - auraient dû référer non pas à une consultation du ministre, mais à son information préalable. Ce faisant, la réalité aurait été adéquatement reflétée et l'imbroglio actuel aurait sans doute été évité », a dit M. Roquet.
M. Ouellet affirme ne pas avoir été mis au courant du fait que le C. A. d'IQ attendait une autorisation du ministère pour procéder à la vente. « C'est une information que je n'avais pas et les courriels, tant celui de M. Carrier que celui de M. Paquet, ne font nullement mention de la mention "sous réserve de l'approbation du ministre". Et [au moment de] l'échange que j'ai eu avec le ministre le 26 novembre, avoir eu le « sous réserve » à l'esprit aurait peut-être changé des choses. »
D'autres témoins confirment que M. Daoust savait
Plus tôt en matinée, les parlementaires avaient entendu les témoignages de Mario Albert, PDG d'Investissement Québec de juillet 2013 à août 2014, et de Jean-Claude Scraire, qui a été président du C. A. de juillet 2013 à mai 2014.
Tous deux ont confirmé qu'ils cherchaient à obtenir l'avis du ministre quand ils contactaient son chef de cabinet.
« En passant par le chef de cabinet, c'est clair qu'on ne souhaite pas avoir l'opinion personnelle du chef de cabinet, on souhaite avoir l'opinion du ministre », a dit M. Albert. « C'est clair que la mécanique de passer par le chef de cabinet, c'est une façon correcte d'atteindre le ministre. »
M. Ouellet dit ne pas avoir informé le bureau du premier ministre
Questionné à plusieurs reprises sur le sujet, Pierre Ouellet a soutenu ne pas avoir parlé au cabinet du premier ministre à propos de ce dossier. « La première fois que j'en ai parlé avec le cabinet du PM, c'est après la publication du rapport de la vérificatrice générale [en juin 2016]. » M. Ouellet a ajouté qu'à ce moment, il n'a pas mentionné le fait que le ministre Daoust était au courant de la vente imminente des actions de Rona.
Les députés de l'opposition ont paru abasourdis par cette affirmation. « Ce que vous venez de dire est inconcevable. Vous détenez une information et vous ne la transmettez pas au cabinet du PM », a lancé Agnès Maltais, du Parti québécois, faisant écho à la réaction de son collègue Alain Therrien.
En voyant votre ministre qui fait tout pour s'en laver les mains, vous voyez, justement, Investissement Québec qui vous fait de la pression pour que vous ayez l'accord du ministre, puis le ministre se sauve pour ne pas le donner puis, vous, en aucun temps, vous n'en parlez au cabinet du premier ministre? Pour vrai?Alain Therrien, député du PQ
Le bureau du premier ministre veut faire porter le blâme à Jacques Daoust, a affirmé le député de Québec solidaire Amir Khadir, qui demande maintenant que le chef de cabinet de Philippe Couillard, Jean-Louis Dufresne, témoigne lui aussi en commission parlementaire.

POUR EN SAVOIR PLUS

Deux religieuses poignardées à mort au Mississippi

http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2

Publié le 25 août 2016 à 19h51 | Mis à jour le 25 août 2016 à 20h11
Paula Merrill et Margaret Held... (PHOTO AP)
Paula Merrill et Margaret HeldPHOTO AP
La Presse
Deux religieuses ont été retrouvées sans vie jeudi dans leur résidence de Durant, au Mississippi.
Paula Merrill et Margaret Held ont été poignardées à mort, a indiqué le chef de police John Haynes à CNN.
Des signes d'entrée par effraction étaient visibles et leur véhicule avait disparu, ont indiqué les autorités.
Les deux religieuses travaillaient comme infirmières et aidaient les pauvres dans le Mississippi rural.
Leur absence à l'hôpital jeudi matin avait inquiété leurs collègues.

Hillary Clinton dépasse 50% des intentions de vote contre Donald Trump

http://www.lapresse.ca/international/dossiers/maison-blanche

Publié le 25 août 2016 à 13h44 | Mis à jour le 25 août 2016 à 13h44
Hillary Clinton est créditée de 47,7% des voix contre... (PHOTO Butch Comegys, AP/The Times & Tribune)
Hillary Clinton est créditée de 47,7% des voix contre 41,7% pour Donald Trump,
 selon le site Real Clear Politics
PHOTO BUTCH COMEGYS, AP/THE TIMES & TRIBUNE
Agence France-Presse
WASHINGTON
Hillary Clinton recueillait selon un nouveau sondage paru jeudi 51% des intentions de vote pour la présidentielle américaine, dans un match à deux contre Donald Trump, qui ne parvient pas à remonter après un été difficile.
Le candidat républicain à la Maison-Blanche était crédité de 41% des intentions de vote des Américains qui ont l'intention de se rendre aux urnes en novembre, selon l'institut de l'université Quinnipiac.
En présence de candidats tiers, la démocrate reste également en tête avec 45% contre 38% pour Donald Trump, suivis du libertarien Gary Johnson (10%) et de la candidate du parti vert, Jill Stein (4%). La marge d'erreur est de 2,5 points.
En moyenne, Hillary Clinton est créditée de 47,7% des voix contre 41,7% pour Donald Trump, selon le site Real Clear Politics. Trois sondages réalisés depuis début août ont également crédité la démocrate de 50% des intentions de vote.
Elle conserve également son avance dans toutes les études qui incluent les deux candidats tiers Gary Johnson et Jill Stein.
Hillary Clinton continue de bénéficier de l'appui des 60% des électrices et de 77% des électeurs issus des minorités (noirs, hispaniques...).
Mais le sondage met en évidence le déficit de sympathie inspiré par l'ancienne chef de la diplomatie: une majorité d'Américains déclarent ne pas aimer Clinton à des degrés divers (de «un peu» à la «haine» en passant par «beaucoup»).

Réforme en matière d'immigration: confusion dans les propos de Trump

http://www.lapresse.ca/international/dossiers/maison-blanche-

Publié le 26 août 2016 à 00h19 | Mis à jour à 00h19
Le candidat républicain Donald Trump quitte la scène... (Photo CARLO ALLEGRI, REUTERS)
Le candidat républicain Donald Trump quitte la scène après un discours à Manchester,
 au New Hampshire, jeudi
PHOTO CARLO ALLEGRI, REUTERS
IVAN COURONNE
Agence France-Presse
Washington
Donald Trump a nié jeudi qu'il était tenté par un assouplissement de sa position sur l'immigration clandestine, mais la confusion régnait sur son projet exact de réforme migratoire.
Après avoir déclaré pendant plus d'un an que l'expulsion des plus de 11 millions de sans-papiers vivant aux États-Unis ne serait pas négociable sous une présidence Trump, évoquant même une force dédiée à ces expulsions, le candidat républicain à la Maison-Blanche a semé le trouble en déclarant mardi qu'il pouvait «absolument y avoir un assouplissement car nous ne voulons pas faire de mal aux gens».
Puis il a expliqué que les sans-papiers n'ayant pas commis de délit grave pourraient rester en échange du paiement d'arriérés d'impôts, et sans accès à la citoyenneté.
La déclaration a jeté un froid dans le monde conservateur où la moindre suggestion de régularisation est frappée d'anathème. L'activiste ultra-conservatrice Ann Coulter a failli s'étrangler en entendant son héros, exprimant sa rage sur Twitter, bien qu'elle lui reste fidèle.
Dernier épisode: jeudi, lors d'un rassemblement, il a repris le ton martial qui a fait son succès et redit que le mur à la frontière avec le Mexique serait construit, «à 100%».
Et dans une interview à CNN, il a affirmé que, loin d'un assouplissement, il envisageait un... «durcissement» de son projet de réforme.

Alors quel serait le sort des clandestins? Pour espérer une régularisation, il leur faudrait en fait quitter le territoire et revenir légalement pour demander des papiers, selon lui.
Mais expulserait-il les familles sans problèmes qui ne partiraient pas d'elles-mêmes ?
«Nous verrons une fois que nous aurons renforcé la frontière», a-t-il répondu, en soulignant qu'expulser 11 millions de personnes prendrait du temps. Sa priorité sera d'expulser les «mauvais éléments» tels que les membres de gangs ou de cartels de drogue. Ce qui est précisément la politique de Barack Obama et des républicains modérés.
Ces va-et-vient soulignent une évidence: le projet exact de Donald Trump sur l'immigration se fait attendre. Le seul document publié par son équipe date d'août 2015. Le candidat a promis jeudi de dévoiler prochainement ses propositions lors d'un discours.
«Trump doit présenter des idées précises et arrêter de lancer des ballons d'essai», a déploré Ali Noorani, directeur du National Immigration Forum.
«Alt-right»
Pour sa rivale Hillary Clinton, Donald Trump n'a pas changé et ne changera pas. Elle a consacré un discours entier jeudi à tenter de démontrer que son adversaire attisait les flammes du racisme, résumant sa candidature en deux mots: «préjugés et paranoïa».
La démocrate l'a accusé de s'associer à la «droite alternative» («alt-right», en anglais), une mouvance d'extrême droite nationaliste et raciste qui répand sur internet de multiples théories du complot, et dont le nouveau directeur général de l'équipe Trump, Steve Bannon, est directement issu, en tant que patron du site Breitbart.
Elle en a vu pour preuve supplémentaire la présence de l'ex-dirigeant du parti britannique europhobe Nigel Farage la veille à un rassemblement du républicain.
«Un homme avec une longue histoire de discrimination raciale, amateur de sombres théories du complot tirées des pages de tabloïds de supermarché et des confins d'internet, ne devrait jamais pouvoir diriger notre gouvernement ou commander nos armées», a-t-elle dit à Reno, au Nevada, déterrant des affaires de discrimination raciale lorsque le jeune Trump louait des appartements à New York.
«Il a promu le mensonge raciste selon lequel le président Obama ne serait pas vraiment un citoyen américain», a-t-elle rappelé. Puis elle a énuméré les controverses, citant notamment le refus de Donald Trump de désavouer le soutien d'un ancien chef du Ku Klux Klan.
Le candidat républicain avait répliqué préventivement en accusant l'ancienne sénatrice et chef de la diplomatie d'être elle-même raciste, en tant que figure du parti démocrate, plébiscité traditionnellement par les Noirs américains.
«Toutes les politiques soutenues par Hillary Clinton ont déçu et trahi les communautés de couleur de ce pays», a-t-il déclaré. Selon lui, la démocrate veut ouvrir les frontières, ce qui «viole les droits civiques des Noirs en donnant leurs emplois à des clandestins».
À onze semaines du scrutin, la candidate démocrate conserve une avance confortable dans les sondages. Une nouvelle étude Quinnipiac la créditait jeudi de 51% des intentions de vote, contre 41% pour Donald Trump.

Vente de Rona: Daoust change sa version des faits

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/

Publié le 26 août 2016 à 07h13 | Mis à jour à 07h13

(QUÉBEC) Pour la première fois, l'ex-ministre Jacques Daoust a modifié sa version des faits dans la vente des actions de Rona, en entrevue avec La Presse. À la suite du témoignage de son ancien chef de cabinet en commission parlementaire, il avoue désormais avoir été mis au parfum des intentions d'Investissement Québec, mais réitère n'avoir jamais approuvé la transaction.
Contredit par son ancien chef de cabinet, accusé par l'opposition d'avoir menti, Jacques Daoust revoit sa version des faits dans la vente des actions de Rona par Investissement Québec à la fin de 2014.
Jusqu'ici, l'ex-ministre soutenait n'avoir jamais entendu parler de l'intention de la société d'État de liquider ses actions du géant québécois de la quincaillerie. Il le réitérait dans sa lettre de démission, vendredi dernier.
Or, dans un entretien avec La Presse hier, il a ajusté passablement son discours à la suite du témoignage en commission parlementaire de son ancien chef de cabinet, Pierre Ouellet. Sous serment, M. Ouellet a déclaré qu'il avait informé son ministre de la volonté d'Investissement Québec.
« Je maintiens qu'au moment où Investissement Québec a pris sa décision, je n'avais pas été informé », a dit M. Daoust en entrevue. Il a donc été mis au courant de l'intention de la société d'État à la suite de la réunion du conseil d'administration du 17 novembre 2014. Il n'avait jamais dit une telle chose auparavant.
« Je n'ai jamais approuvé cette transaction » et « je n'avais pas à l'approuver », a ajouté M. Daoust.
Il n'a nullement l'intention de se présenter devant la commission parlementaire spéciale qui veut faire la lumière sur le processus ayant mené à la vente des actions de Rona. L'opposition souhaite l'entendre, mais les libéraux refusent. Ils disaient pourtant plus tôt cette semaine que ce serait pertinent de le faire témoigner.
« J'en ai fini de la politique, j'ai démissionné comme ministre, comme député... on ne peut être plus imputable », a dit l'ex-ministre Jacques Daoust.
« Je sors de la politique durement frappé, ça m'a fait mal. Ce n'est pas du tout ce que j'avais imaginé quand j'ai décidé d'y entrer », a ajouté l'homme de 68 ans, qui a quitté la vie politique après le refus du premier ministre Philippe Couillard de lui réitérer sa confiance.
Jacques Daoust s'est entretenu avec La Presse peu de temps après le témoignage de Pierre Ouellet. L'ancien chef de cabinet a relaté la réponse que lui a donnée Jacques Daoust au sujet de l'intention de la société d'État.
« Comme la décision relève de la compétence du conseil d'administration d'Investissement Québec, ils devront vivre avec les conséquences », aurait répondu M. Daoust le 26 novembre 2014, selon le témoignage de M. Ouellet.
L'ex-chef de cabinet a signalé que son patron « n'était pas favorable à cette transaction-là ». Et Jacques Daoust n'a pas manqué de le rappeler en entrevue avec La Presse.
« II NE FAIT PLUS PARTIE DU GOUVERNEMENT »
L'opposition fulmine. « On se rend compte aujourd'hui que le ministre nous a menti en plein visage, nous, et aux Québécois ! », a tonné le député caquiste François Bonnardel. « Jacques Daoust a été informé et il a donné son accord tout simplement en disant : je ne me mêle pas de ça », a renchéri le péquiste Alain Therrien.
Pour le libéral Robert Poëti, « c'est décevant, c'est bien certain, quand on vit des journées comme celle-là ». Il ne veut pas pour autant que M. Daoust soit convoqué en commission parlementaire. Il a nié « à plusieurs reprises » avoir été informé, « je n'ai pas besoin de le réentendre », a-t-il dit.
« Je pense que M. Daoust a subi les conséquences de ce dossier-là et il ne fait plus partie du gouvernement du Québec », a dit le député libéral Saul Polo.
Le dossier est clos, à ses yeux. « On juge qu'on a fait la lumière sur l'ensemble du dossier. Et à ce stade-ci, moi et mes collègues, on est satisfaits des réponses que nous avons eues », a-t-il affirmé.
Or, la version revue et corrigée de l'ex-ministre risque de changer la donne et d'aviver l'intérêt de l'opposition à entendre M. Daoust.
LE CABINET DU PM AU COURANT ?
Un élément du témoignage de M. Ouellet fait sourciller l'opposition. L'ancien chef de cabinet a déclaré qu'il a parlé du dossier Rona « pour la première fois » avec le cabinet du premier ministre à la suite de la publication d'un rapport de la vérificatrice générale du Québec, le 2 juin dernier. Il s'est contenté de dire au chef de cabinet de M. Couillard, Jean-Louis Dufresne, qu'il avait vérifié à l'époque, en novembre 2014, quels sont « les seuils qui requièrent l'approbation du ministre ou du Conseil des ministres pour pouvoir procéder » à une vente d'actions de la part d'Investissement Québec. Cela veut donc dire que M. Dufresne savait dès le début de juin que la version de M. Daoust ne tenait pas.
Pour l'opposition, « c'est inconcevable » que le cabinet du premier ministre n'ait pas été informé dès 2014 des intentions d'Investissement Québec. « Je ne peux pas croire que le bureau du premier ministre n'était pas au courant, a lancé Amir Khadir, de Québec solidaire. Il s'agit d'une décision très importante. On nous demande d'accepter des explications abracadabrantes, tellement grossières. Je ne voudrais pas que M. Daoust soit l'agneau sacrificiel, les libéraux essaient d'en faire un. Je pense que la population ne se laissera pas berner. C'est clair que ce gouvernement-là a décidé de vendre les actions de Rona. »
Selon François Bonnardel, Jean-Louis Dufresne doit remettre sa démission et être entendu en commission parlementaire. Le chef de cabinet du premier ministre « est au courant depuis le 3 juin que M. Daoust ne dit pas la vérité ». Il a fait une « tentative de camouflage, de cover-up ». « C'est inacceptable d'avoir protégé un ministre pendant trois mois en sachant très bien qu'il avait menti aux parlementaires et aux Québécois », a-t-il ajouté.

À DÉCOUVRIR SUR LAPRESSE.CA

Stephen Harper se lance en affaires

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-canadienne/

EXCLUSIF
Publié le 26 août 2016 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
Stephen Harper aura passé près de 10 ans... (PHOTO Jonathan Hayward, Archives LA PResse Canadienne)
Stephen Harper aura passé près de 10 ans à la tête du pays.PHOTO JONATHAN HAYWARD, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

(OTTAWA) L'ancien premier ministre Stephen Harper mettra définitivement fin à sa carrière politique aujourd'hui en démissionnant de ses fonctions de député de la circonscription fédérale de Calgary Heritage.
M. Harper, qui a dirigé le pays pendant près de 10 ans, entreprendra donc un nouveau chapitre de sa vie dans le secteur privé en prenant la tête d'une entreprise qu'il vient de mettre sur pied, Harper & Associates, laquelle offrira des conseils stratégiques à des clients qui veulent brasser des affaires sur la scène internationale, selon des informations obtenues parLa Presse.
M. Harper, qui s'est montré plutôt discret depuis la défaite du Parti conservateur aux élections fédérales d'octobre dernier, s'est adjoint les services de certains de ses anciens proches collaborateurs lorsqu'il était premier ministre pour assurer le succès de cette nouvelle firme de consultants, notamment Ray Novak, qui était son chef de cabinet pendant la majeure partie de son mandat majoritaire.
Selon une source digne de foi, M. Harper compte voyager souvent à l'étranger, étant donné que l'entreprise offrira des conseils et des analyses à des clients qui souhaitent s'implanter davantage à l'extérieur du Canada. « Les clients de l'entreprise pourront compter sur les perspectives et analyses stratégiques ainsi que sur le réseau d'un ancien leader d'un pays du G7 », a souligné cette source qui a requis l'anonymat.
Dans un message vidéo qui sera diffusé sur les réseaux sociaux à partir de 9 h aujourd'hui, M. Harper, qui est âgé de 57 ans, reviendra sur le bilan de son gouvernement conservateur et confirmera son départ de la politique fédérale.
« Pendant presque 18 ans, j'ai eu cet immense honneur de représenter Calgary au sein de notre Parlement. Je suis reconnaissant et touché d'avoir reçu votre appui et votre confiance à sept reprises. Et je quitte la vie politique fier de ce que notre équipe a accompli ensemble », affirme M. Harper dans cette vidéo dont La Presse a obtenu une transcription.
« Nous avons uni tous les conservateurs sous une seule bannière. Nous avons baissé les taxes et les impôts, nous avons fait des investissements critiques et nous avons équilibré le budget fédéral. Nous avons placé les droits des victimes avant ceux des criminels. Et notre préoccupation pour les familles était au coeur de nos politiques. Nous avons su gérer notre économie alors qu'elle traversait la pire récession mondiale depuis la Grande Dépression et en sommes ressortis plus forts que jamais. Nous avons adopté des positions de principe dans un monde complexe et dangereux », souligne aussi l'ancien premier ministre.
« Que ce soit au Canada ou à l'étranger, nous étions toujours fiers de défendre notre pays », a déclaré Stephen Harper, dans un message vidéo qui sera diffusé sur les réseaux sociaux à partir de 9 h aujourd'hui.
M. Harper conclut la vidéo en invitant les Canadiens à continuer à travailler pour construire un meilleur pays pour leurs enfants. « Notre pays doit continuer à servir comme modèle de prospérité et de liberté. Continuez à défendre les principes pour lesquels nous nous sommes battus ici au Canada et à l'étranger. Et nos enfants, et les enfants de nos enfants, hériteront du Canada que nous connaissons et aimons tant », soutient-il.
« Alors que je fais mes adieux au Parlement du Canada et me prépare pour le prochain chapitre de ma vie, j'aimerais exprimer ma reconnaissance éternelle aux électeurs de Calgary Heritage, aux membres du Parti conservateur et à tous les Canadiens et Canadiennes pour m'avoir donné l'honneur de servir le meilleur pays au monde. »
« Il a de quoi être fier »
Selon Carl Vallée, qui a été un proche collaborateur de M. Harper pendant six ans, l'ancien premier ministre a transformé le paysage politique durant son règne de près de 10 ans et laisse derrière lui un Parti conservateur « fort et uni ». « M. Harper est entré en politique pour faire une différence concrète dans la vie des gens et c'est exactement ce qu'il a fait : il a baissé leurs taxes et les impôts de façon importante, il a favorisé la création d'emplois et il a mis les droits des victimes avant ceux des criminels », a dit M. Vallée, qui est aujourd'hui consultant sénior chez HATLEY Conseillers en stratégie à Montréal.
« Non seulement l'ancien premier ministre aura profondément transformé le paysage politique canadien en unissant le mouvement conservateur, mais on peut aussi dire qu'il a contribué à la transformation du paysage politique québécois. Sous sa gouverne, le Bloc québécois a cessé d'être une force dominante au Québec, et le mouvement souverainiste s'est affaibli considérablement. Cela est attribuable à sa volonté de respecter à la lettre les champs de compétence du Québec et de ne pas faire revivre les vieilles chicanes constitutionnelles. Qu'un chef conservateur issu de l'Alberta fasse élire autant de députés au Québec dans l'opposition, c'est du jamais vu », a ajouté M. Vallée, qui assure aussi la direction de la Fédération canadienne des contribuables pour le Québec.
« Il aura réussi à bâtir une base conservatrice au Québec. Il a de quoi être fier », estime Carl Vallée, un proche collaborateur de M. Harper au bureau du premier ministre pendant six ans.
M. Harper a pris la parole en public pour la dernière fois en mai quand il a prononcé un discours au congrès national du Parti conservateur à Vancouver. Il avait alors fait une courte allocution au cours de laquelle il avait lancé un appel à l'unité et s'était félicité du fait que le Parti conservateur détienne « une base aussi solide » au Québec même s'il se retrouve dans l'opposition. Aux dernières élections, le Parti conservateur a remporté 12 des 78 sièges au Québec - sa meilleure récolte dans la province depuis 1988.
Selon certaines estimations, Stephen Harper aura droit à une pension de 127 000 $ par année, maintenant qu'il quitte la politique fédérale. Lorsqu'il aura 67 ans, il aura aussi droit à une prime de 58 000 $ par an qui est versée aux anciens premiers ministres.
Stephen Harper aura passé près de 10 ans... (PHOTO Mark Blinch, Archives Reuters) - image 2.0
Stephen Harper aura passé près de 10 ans à la tête du pays. 
PHOTO MARK BLINCH, ARCHIVES REUTERS
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LA CARRIÈRE de Stephen Harper en dix dates
1993: Il est élu pour la première fois à la Chambre des communes sous les couleurs du Parti réformiste.
1996: Il quitte la politique fédérale pour devenir président de la National Citizens Coalition.
2002: Il revient en politique fédérale en remportant la course à la direction de l'Alliance canadienne, le parti qui a remplacé le Parti réformiste.
2003 : Il négocie la fusion de l'Alliance canadienne et du Parti progressiste-conservateur : le Parti conservateur est né.
2004 : Il remporte la course à la direction du Parti conservateur, mais perd les élections de juin aux mains des libéraux, retournés au pouvoir avec un mandat minoritaire.
2006 : Il remporte les élections fédérales du 23 janvier avec un mandat minoritaire.
2008 : Il déclenche des élections anticipées, et obtient un autre mandat minoritaire.
2011 : Son parti obtient la majorité des sièges à la Chambre des communes aux élections du 2 mai.
2015 : Il déclenche la plus longue campagne électorale depuis 1872. Ça ne lui sourira pas : Justin Trudeau l'emporte.
2016 : Le 26 août, il annonce qu'il démissionne de ses fonctions de député de Calgary Heritage.