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samedi, février 18, 2017

10 millions de dollars pour combattre la crise des opioïdes en C.-B.

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PUBLIÉ LE VENDREDI 17 FÉVRIER 2017 À 12 H 05 | Mis à jour le 17 février 2017 à 13 h 00

La Colombie-Britannique, qui a signé l'entente sur la santé proposée par Ottawa, recevra 10 millions de dollars pour lutter contre la crise provinciale des opioïdes.
Un texte de Maryse Bernard
La ministre fédérale de la Santé, Jane Philpott, et son homologue provincial, Terry Lake, ont annoncé vendredi lors d’une conférence de presse un financement de 65 millions de dollars pour aider à combattre la flambée de surdoses aux opioïdes au Canada, et un financement spécial pour la Colombie-Britannique, en raison de la sévérité de la crise dans la province.
Mme Philpott a souligné que la crise « dévastatrice » touche tout le pays, mais que la Colombie-Britannique a été la province la plus durement touchée.
Le fentanyl a la réputation d'être l'une des drogues les plus meurtrières dans la crise des opioïdes.
Le fentanyl a la réputation d'être l'une des drogues les plus meurtrières. Photo : Radio-Canada/CBC
« Plus de 900 personnes sont mortes de surdoses l’année dernière […] une augmentation de 80 % de 2015 », a-t-elle affirmé.
M. Lake a ajouté que le taux de surdoses mortelles de drogues illicites a diminué de 18 % entre décembre et janvier en Colombie-Britannique, mais que la situation demeure grave.

Santé mentale et à domicile

L'accord sur la santé signé vendredi par la Colombie-Britannique porte aussi sur les soins en santé à domicile et en santé mentale.
M. Philpott a soutenu que le gouvernement fédéral dépensera plus de 1,4 milliard de dollars dans le domaine de la santé dans la prochaine décennie.
L’investissement visera à réduire le temps d’attente pour les services de santé mentale, et permettra à plus de patients de recevoir des soins à domicile et de rester proches de leur communauté, selon Mme Philpott.
« La Colombie-Britannique se joint aux 8 territoires qui ont accepté l’offre du gouvernement fédéral », a indiqué la ministre fédérale de la Santé.
Jane Philpott, ministre fédérale de la Santé
Jane Philpott, ministre fédérale de la Santé Photo : La Presse canadienne/Sean Kilpatrick
Le Nouveau-BrunswickTerre-Neuve-et-Labrador, la Nouvelle-Écossela Saskatchewanl'Île-du-Prince-Édouard et les trois territoires se sont déjà entendus avec Ottawa sur les transferts en santé.
L'Ontario, le Québec, le Manitoba et l’Alberta n'ont pas accepté l’offre du gouvernement fédéral l’an dernier, espérant une meilleure proposition.
L’an dernier, le ministre fédéral des Finances, Bill Morneau, a fait savoir qu’en l'absence d'une entente, la hausse des transferts sera de 3 % à compter du 1er avril.

Un scrutin proportionnel au Québec : jamais de votre vie?

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PUBLIÉ AUJOURD'HUI À 6 H 05
La réforme du mode de scrutin majoritaire uninominal à un tour au Canada fait depuis longtemps l'objet d'un débat.
La réforme du mode de scrutin majoritaire uninominal à un tour au Canada fait depuis longtemps l'objet d'un débat.
 Photo : iStock

La semaine dernière, le Parti québécois, la Coalition avenir Québec et Québec solidaire se sont concertés lors d'une période des questions à l'Assemblée nationale pour demander à la ministre responsable de la Réforme des institutions démocratiques, Rita de Santis, de réformer le mode de scrutin au Québec. Ils ont pressé le gouvernement d'adopter un mode de scrutin proportionnel mixte régional.
Leur tir groupé a peu semblé impressionner la ministre. Elle a maintes fois répété que le système en place répond aux attentes des Québécois par sa simplicité et la stabilité politique qu'il procure.
Au fédéral, le premier ministre Justin Trudeau s'était engagé en campagne électorale à revoir le mode scrutin au pays. Faute d'un « consensus », ce projet de réforme a récemment été abandonné au grand dam des partis d'opposition à la Chambre des communes.

République dominicaine: deux journalistes tués en pleine émission

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Publié le 15 février 2017 à 09h49 | Mis à jour le 15 février 2017 à 09h49
Mercredi matin, un important dispositif policier était déployé... (Photo Agence France-Presse/STR)
Mercredi matin, un important dispositif policier était déployé devant la station de radio, installée dans un centre commercial. Certaines vitres de la station étaient brisées et une mare de sang était visible devant.
PHOTO AGENCE FRANCE-PRESSE/STR
Agence France-Presse
Saint-Domingue
Le directeur d'une radio en République dominicaine et l'un de ses journalistes ont été tués mardi par balles par un inconnu, en pleine émission retransmise en vidéo sur internet, selon la police.
«Pour l'instant, il y a deux morts et une personne blessée», a indiqué à la presse le colonel William Alcantara, porte-parole de la police nationale à San Pedro de Macoris, ville située à 61 kilomètres à l'est de la capitale Saint-Domingue.
Les victimes sont Leonidas Martinez, journaliste et directeur de la radio 103.5 FM, et Luis Manuel Medina, commentateur du programme d'actualités Milenio caliente. La secrétaire de la station de radio, Dayana Garcia, a été blessée dans l'attaque.
L'émission était retransmise en direct sur Facebook et la vidéo montre M. Medina en train de lire des informations nationales au micro, puis on entend deux tirs au loin, mais le journaliste continue son travail encore quelques secondes.
Juste avant que la vidéo coupe, il suit d'un regard inquiet une personne qui vient de rentrer dans le studio, qu'on ne voit pas à l'image, et une voix féminine crie «tiros, tiros, tiros» (on tire, on tire, on tire), puis l'écran devient noir.
Les employés de la radio ont raconté que l'attaquant a d'abord tué le directeur de la station dans son bureau avant de se diriger à la cabine d'enregistrement pour assassiner le journaliste, puis de tirer sur la secrétaire.
Mercredi matin, un important dispositif policier était déployé devant la station de radio, installée dans un centre commercial. Certaines vitres de la station étaient brisées et une mare de sang était visible devant.
La Société interaméricaine de presse (SIP), organisme de défense de la liberté de la presse sur le continent américain, a condamné cette «tragédie qui touche la grande famille du journalisme en République dominicaine», selon un communiqué.
Elle a enjoint les autorités à «réaliser une enquête rapide et en profondeur pour connaître le mobile, identifier le responsable (de ces meurtres) et le conduire devant la justice».
En 2016, la République dominicaine était classée 62e, sur 179, dans l'indice sur la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières.
«Les journalistes qui osent s'en prendre à la corruption ou au trafic de drogues sont souvent les victimes de violence physique voire de meurtre», note RSF sur sa page internet consacrée à ce pays.
Aux États-Unis en 2015, le meurtre en direct de deux journalistes d'une télévision locale, un drame sans précédent, avait particulièrement choqué, notamment parce que le tueur - un de leurs anciens collègues - avait également filmé la scène pour ensuite la diffuser sur les réseaux sociaux.

Un «mur humain» à la frontière mexicaine pour protester contre Trump

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Publié le 17 février 2017 à 21h40 | Mis à jour le 18 février 2017 à 00h24
La manifestation, organisée par les autorités locales et... (Photo AP)
La manifestation, organisée par les autorités locales et des associations civiles, a réuni de nombreux étudiants à Ciudad Juárez, ainsi que des politiques et leaders sociaux locaux.
PHOTO AP
Agence France-Presse
CIUDAD JUÁREZ
Des milliers de Mexicains ont formé vendredi un «mur humain» le long de la frontière avec les États-Unis pour protester contre le projet de mur frontalier du président américain Donald Trump.
La manifestation, organisée par les autorités locales et des associations civiles, a réuni de nombreux étudiants à Ciudad Juárez (nord), ainsi que des politiques et leaders sociaux locaux.
«Le voici ton mur!», scandait Cristian Ramirez, un étudiant de 15 ans, venu une fleur à la main comme beaucoup de ses compagnons. «Qu'est-ce que tu en penses si nous le faisons comme ça (ton mur) au lieu de mettre du béton et fer?» criait-il.
Sous les regards d'une patrouille frontalière américaine, les manifestants ont formé une chaîne humaine d'environ 1,5 km, se tenant par les bras, certains drapés dans des drapeaux mexicains ou vêtus de blanc.
«Ciudad Juárez et El Paso sommes une seule et même ville, nous ne serons jamais séparés» a lancé aux manifestants Oscar Leeser, le maire né au Mexique de El Paso, la ville frontalière américaine située en face de Ciudad Juárez.
L'élu a appelé à lutter pour cette unité qui caractérise les zones frontalières.
«Le mur est l'une des pires idées qui soit, cela ne va rien empêcher, ni les drogues, ni les migrants, c'est uniquement un symbole de la haine de Donald Trump, du racisme du président» commentait à l'AFP Ana Carolina Solis, 31 ans, étudiante en sciences sociales.
«Beaucoup d'entre nous ont de la famille à El Paso, ou vont étudier là-bas, beaucoup de gens traversent quotidiennement, car ils travaillent là-bas» expliquait Leo Alvarez, un travailleur social de 34 ans.
«Trump provoque la peur chez nos concitoyens aux États-Unis, nous devons nous montrer solidaires avec eux et leur afficher notre soutien. Si on les expulse, nous les accueillerons à bras ouverts» a déclaré le maire de Ciudad Juárez, Armando Cabada, également présent à la manifestation.
À 1200 kilomètres de là, sur la côte Pacifique, une cinquantaine de personnes se sont retrouvées en fin de journée à la frontière entre la ville mexicaine de Tijuana et sa voisine américaine de San Diego, pour dénoncer elles aussi le projet de mur.
Ces manifestations se déroulent près d'un mois après la prise de fonction de Donald Trump qui a signé un décret lançant la construction du mur à la frontière et affiché sa volonté d'accélérer l'expulsion des immigrants illégaux.

Les policiers de la SQ plus riches depuis les carrés rouges

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EXCLUSIF
Publié le 18 février 2017 à 05h00 | Mis à jour à 07h00
Le nombre d'agents de la Sûreté du Québec... (PHOTO MARTIN TREMBLAY, Archives LA PRESSE)
Le nombre d'agents de la Sûreté du Québec à avoir gagné plus de 100 000 $ en 2016 s'élève à 1179, selon des documents obtenus par La Presse.PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE
DENIS LESSARD
La Presse
Alors que la province se demande ce qu'il reste du printemps érable cinq ans plus tard, à la Sûreté du Québec, on connaît bien la réponse : des policiers plus riches !
Le nombre de policiers gagnant plus de 100 000 $ par année a carrément quadruplé de 2011 à 2012, l'année des manifestations étudiantes. Un feu de paille lié aux heures supplémentaires ? Les statistiques de la Sûreté du Québec indiquent plutôt que le club des 100 000 $ et plus n'a guère diminué depuis.
Selon les chiffres obtenus par La Presse en vertu de la Loi sur l'accès aux documents, le nombre d'agents gagnant 100 000 $ et plus était de 459 en 2011. En 2012, tout à coup, on observe qu'il y en a eu 1697. On constate un repli l'année suivante, au cours de laquelle la catastrophe de Lac-Mégantic a tout de même entraîné des heures supplémentaires : on comptait 1113 policiers à plus de 100 000 $, tout de même plus du double de 2011.
Par la suite, on reste au même niveau. ­Les échelles salariales prévoient des hausses de salaire, mais le nombre d'heures supplémentaires reste important, même s'il n'y a pas de crise majeure, indiquent les documents obtenus par La Presse. En 2014, on trouve 1073 policiers au-dessus de la barre des 100 000 $.
Le nouveau patron de la SQ, Martin Prudhomme, a serré la vis à son arrivée, fin 2014, de sorte qu'on tombe à 955 en 2015. Mais on revient à 1179 en 2016.
Chez les officiers, on observe la même tendance. Ainsi, 112 d'entre eux gagnaient plus de 100 000 $ en 2011, mais ce nombre passe subitement à 286 en 2012. Le nombre ne varie guère depuis :­ 273 en 2013, 287 en 2014, 294 en 2015 et 308 en 2016, bien que les réorganisations aient fait baisser le nombre d'officiers.
1,2 MILLION D'HEURES SUPPLÉMENTAIRES
Le nombre d'heures supplémentaires ne fluctue guère, crise ou pas. Durant l'exercice 2011-2012, marqué par le début des manifestations des « carrés rouges », il s'était fait 1,2 million d'heures supplémentaires à la SQ, dont 694 000 en « opérations spéciales ». Les heures supplémentaires étant du même ordre l'année précédente, on peut penser qu'elles étaient alors réparties entre davantage d'agents, qui n'ont par conséquent pas franchi la barre des 100 000 $.
L'année suivante, 2012-2013, on a fait 997 000 heures supplémentaires à la police, dont 91 000 dans un poste distinct : « manifestations étudiantes ». L'année d'après, 2013-2014, on était à 1,2 million d'heures, dont 65 000 pour assurer la sécurité après le déraillement à Lac-Mégantic.
Pour les années suivantes,­ les résultats seront connus à la prochaine étude des crédits budgétaires, au printemps, et­ devraient montrer une réduction des heures supplémentaires, assurent des sources policières. On reporte au lendemain ce qui peut attendre, plutôt que de prolonger une journée de travail. Et on essaie de préciser le temps de présence vraiment nécessaire au palais de justice au moment des procès, par exemple. De fait, ce poste de « présence à la cour » a eu tendance à diminuer et représente désormais moins de 5 % des heures supplémentaires.
- Avec la collaboration de William Leclerc

Trump est-il fou ?

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Publié le 18 février 2017 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
Yves Boisvert... (PHOTO LA PRESSE)
Yves Boisvert
PHOTO LA PRESSE
YVES BOISVERT
La Presse
L'homme est vaniteux, narcissique et incohérent. Il est si émotif qu'il est inapte à gouverner.
Vous aurez sûrement reconnu ici le profil psychiatrique de Lucien Bouchard, tel que dressé par un éminent spécialiste. Le docteur Vivian Rakoff, en effet, n'était pas le premier venu, quand il a décidé de faire un diagnostic du politicien le plus populaire au Québec, il y a 20 ans. Professeur émérite, il avait dirigé 10 ans durant le département de psychiatrie de l'Université de Toronto. Depuis, il a présidé un centre de recherche et a reçu l'Ordre du Canada.
Ça ne l'a pas empêché de s'aventurer dans une sorte d'essai diagnostique à distance. Jamais, bien entendu, l'éminent psychiatre n'avait étendu Lucien Bouchard sur un divan ni ne l'avait croisé à l'épicerie.
Qu'importe, il avait saisi sa personnalité à travers certaines révélations du « patient ». La passion de M. Bouchard pour la littérature française et son indifférence à la littérature canadienne, par exemple, témoignent d'un attachement malsain à une mère patrie perdue et fantasmée, écrivait le psy. Pensez donc : l'oeuvre qu'il préfère entre toutes ? À la recherche du temps perdu !
Malade, vous dites ?
Conclusion du grand docteur Rakoff ? Lucien Bouchard souffre d'un « trouble de la personnalité esthétique ». Une affection « peu connue », selon lui. Si peu connue, en fait, qu'elle est absente du fameux DSM, ou Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, qui énonce le consensus scientifique en la matière.
La haine politique peut faire dérailler même les grands spécialistes de l'âme humaine, apparemment. Pour Rakoff, les souverainistes sont forcément xénophobes et leur chef devait nécessairement être atteint d'une maladie mentale. Non, mais faut-tu être fou pour vouloir briser un aussi beau pays !
***
Vingt ans plus tard, la même tentation de psychanalyser Donald Trump est irrésistible. Après des « portraits psychologiques » fascinants publiés ici et là, on a commencé à voir des psys aller plus loin et décrire des symptômes de troubles mentaux. On ne se contente plus de décrire sa personnalité, on le déclare malade.
Vision grandiose de lui-même, incapacité à tolérer la critique, difficulté ou incapacité à distinguer clairement la réalité, etc. Cette semaine, dans une lettre envoyée au New York Times, 35 psychiatres disent que les enjeux sont trop graves pour qu'ils se taisent plus longtemps.
« Ses paroles et son comportement suggèrent une incapacité profonde de faire preuve d'empathie. Les individus affectés de tels traits déforment la réalité pour qu'elle se conforme à leur état mental, s'en prenant aux faits et à ceux qui les rapportent (journalistes, scientifiques). [...] Nous croyons que la grande instabilité dont témoignent le discours de M. Trump et ses actions le rend incapable d'agir comme président de manière sécuritaire. »
Les experts ne fournissent pas de diagnostic, ça leur est interdit. Barry Goldwater (candidat défait à la présidence en 1964) s'était fait décrire comme un paranoïaque et même un schizophrène par certains psychiatres dans un magazine. Il avait poursuivi avec succès le périodique qui avait entrepris de fouiller son « inconscient ». Et depuis 1973, il est interdit aux psychiatres de faire ce genre de diagnostic médiatique.
Sauf qu'une rapide consultation du DSM-5 permet de décoder le langage des psys au sujet de Trump : on décrit les symptômes d'un « trouble de la personnalité narcissique ».
***
Il faut en finir avec cette « tendance à surdiagnostiquer pour dénoncer les attitudes qu'on n'aime pas », a répliqué dans le même journal un autre psychiatre, Allen Frances. Les politiciens devraient être dénoncés pour leurs actions et leur comportement, pas pour l'état de santé mentale qu'on leur attribue, dit-il.
Pour commencer, un diagnostic à distance ne vaut évidemment rien. Ensuite, la présence évidente de « traits » de personnalité ne permet pas de conclure à un « trouble ». On a tous des traits de personnalité et il suffit de lire la description des différents troubles de la personnalité pour finir par croire qu'on en est atteint. C'est la quantité et l'intensité de ces traits qui permettent de conclure à une « maladie ».
Sans compter qu'on insulte ceux qui souffrent vraiment de maladie mentale, et qui en arrachent pour vrai. Trump, au contraire, triomphe.
Comme si la disqualification ultime était psychiatrique : il est fou !
Il suffit pourtant que ses politiques soient exécrables.
Churchill a lutté toute sa vie avec la dépression, son « black dog », qui revenait le hanter périodiquement. Est-ce que ça le disqualifiait ?
Ce qui ne signifie nullement que Trump n'est pas dangereux. Mais à moins de le voir délirer (médicalement), la façon de lutter contre la présidence de Trump est par la contestation de son action politique. Pas en s'attaquant à sa maladie mentale supposée ou à sa personnalité - qu'un psychologue a classée probablement justement comme la plus déficiente en « agréabilité » de toute l'histoire présidentielle américaine...
«Sans compter qu'on insulte ceux qui souffrent vraiment de maladie mentale, et qui en arrachent pour vrai. Trump, au contraire, triomphe.»

Le Secret Service enquête sur un objet lancé contre le convoi de Trump

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Publié le 17 février 2017 à 20h51 | Mis à jour le 17 février 2017 à 20h51
Les déplacements en voiture de Donald Trump sont... (Photo AP)
Les déplacements en voiture de Donald Trump sont souvent suivis sur le bord de la route par des partisans et des adversaires du président.
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Agence France-Presse
PALM BEACH
Le Secret Service, chargé de la protection du président américain, a lancé vendredi une enquête, après qu'un objet a été lancé contre le convoi de Donald Trump en chemin vers sa résidence de Floride.
Le cortège présidentiel se déplaçait de l'aéroport de Palm Beach vers sa luxueuse résidence de Mar-a-Lago dans la journée de vendredi, lorsqu'un objet non identifié a apparemment été jeté en direction du convoi.
«Le Secret Service peut confirmer qu'un objet semble avoir été jeté sur le convoi cet après-midi», a fait savoir le service d'élite dans un communiqué.
«Nous enquêtons et n'avons rien à ajouter pour le moment», a ajouté le Secret service.
Les déplacements en voiture de Donald Trump sont souvent suivis sur le bord de la route par des partisans et des adversaires du président.
A Palm Beach, le président américain a reçu un accueil plutôt positif, avec des fans qui bordaient la route en arborant des panneaux sur lesquels on pouvait lire: «Bienvenue à la maison».

La Russie prône un ordre mondial post-occidental

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Publié le 18 février 2017 à 08h03 | Mis à jour à 08h03
«Quelles relations voulons-nous avec les États-Unis ? Des... (PHOTO Christof STACHE, AFP)
PHOTO CHRISTOF STACHE, AFP
«Quelles relations voulons-nous avec les États-Unis ? Des relations pragmatiques de respect mutuel, la reconnaissance de notre responsabilité (commune) pour la stabilité du monde», a souligné samedi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

Agence France-Presse
MUNICH
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a appelé samedi à la mise en place d'un ordre mondial post-occidental, tout en proposant aux États-Unis à une relation «pragmatique».
«Nous ne sommes pas d'accord avec ceux qui accusent la Russie de tentative (...) de détruire l'ordre mondial libéral. La crise de ce modèle était programmée, car le concept de mondialisation politique et économique était bâti par une élite d'États (...) pour dominer tous les autres», a-t-il dit.
«Les dirigeants responsables doivent faire un choix. J'espère que ce choix sera celui d'un ordre mondial démocratique et juste. Si vous voulez, appelez le "post-west"», a ajouté l'homme de confiance de Vladimir Poutine.
Selon lui, dans ce nouvel ordre, chaque État souverain «cherchera l'équilibre entre ses intérêts et ceux de ses partenaires».
Parlant ensuite des relations avec les États-Unis, M. Lavrov a affirmé que la Russie ne souhaitait rien d'autre qu'une relation de «respect mutuel».
«Quelles relations voulons-nous avec les États-Unis ? Des relations pragmatiques de respect mutuel, la reconnaissance de notre responsabilité (commune) pour la stabilité du monde», a souligné le diplomate.
«Le potentiel de coopération dans les domaines politique, économique, humanitaire est énorme, mais il doit encore être réalisé, nous y sommes ouverts dans la mesure où les États-Unis le sont», a-t-il poursuivi.
Le discours de M. Lavrov est intervenu quelques heures après celui du vice-président américain Mike Pence venu à Munich pour rassurer ses alliés européens sur les intentions de Donald Trump.
Le président américain a ces dernières semaines entretenu la confusion sur sa ligne diplomatique, critiquant l'OTAN et l'Union européenne et portant aux nues Vladimir Poutine avant d'infléchir sa position.
Toute la semaine, de hauts responsables américains ont voulu rassurer l'Europe sur l'importance de la relation transatlantique et assuré que Washington restera ferme face à la Russie notamment dans la crise ukrainienne.
M. Pence a assuré que l'engagement de Washington dans l'OTAN, perçu comme un ennemi par la Russie, était «inébranlable».
Il a aussi dit que dans les domaines où c'était possible, Trump chercherait des «terrains d'entente» avec Moscou.

La Chine se dit prête à travailler avec les États-Unis

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Publié le 17 février 2017 à 23h02 | Mis à jour le 17 février 2017 à 23h02
«La Chine est prête (...) à approfondir les... (Photo Reuters)
PHOTO REUTERS
«La Chine est prête (...) à approfondir les coopérations et à assurer le bon développement des relations avec l'administration du président Trump (...) selon les principes de non confrontation et de respect mutuel», a indiqué le ministre chinois des Affaires étrangères.

Agence France-Presse
PÉKIN
Pékin est «prêt» à travailler avec l'administration Trump, a indiqué le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi à son homologue américain lors d'un tête-à-tête vendredi en Allemagne, dans un contexte extrêmement tendu entre les deux puissances.
L'entretien entre Wang Yi et le secrétaire d'État américain Rex Tillerson, en marge d'une réunion du G20 à Bonn, était la première rencontre de ce niveau depuis la prise de fonctions de Donald Trump.
«La Chine est prête (...) à approfondir les coopérations et à assurer le bon développement des relations avec l'administration du président Trump (...) selon les principes de non confrontation et de respect mutuel», a indiqué M. Wang à son homologue, selon un communiqué diffusé samedi par Pékin.
«Les États-Unis ont reconnu clairement qu'ils continueraient d'adhérer au principe de la «Chine unique»», a-t-il ajouté. «Cet important consensus (...) crée les conditions nécessaires pour que les deux pays développent une coopération stratégique dans les domaines bilatéraux, régionaux et mondiaux».
Rex Tillerson avait provoqué en janvier l'ire de Pékin en agitant la menace d'un blocus pour empêcher l'accès du pays à des îles contestées en mer de Chine méridionale.
Pékin s'irritait par ailleurs du refus de Washington de reconnaître le principe de la «Chine unique» - qui interdit toute relation diplomatique entre des États étrangers et Taïwan, considéré par Pékin comme une de ses provinces.
M. Trump s'était dit prêt à le remettre en question, avant de faire marche arrière et de désamorcer en partie la crise lors d'un entretien téléphonique avec son homologue chinois Xi Jinping la semaine dernière. Il lui avait assuré que Washington poursuivrait sa politique d'une «seule Chine».
Les deux États «portent la responsabilité conjointe de préserver la stabilité du monde et de promouvoir la prospérité planétaire, et ont bien davantage d'intérêts communs que de divergences», a poursuivi Wang Yi lors de son entretien avec M. Tillerson.
De son côté, le département d'État américain a assuré que les deux ministres avaient évoqué la nécessité d'un «environnement équitable dans le commerce et l'investissement».
La Chine est dans ces domaines une cible privilégiée de l'administration Trump, qui accuse Pékin, par ses exportations et sa politique de changes, de détruire des emplois aux États-Unis, et qui laisse planer la menace de mesures protectionnistes.
Enfin, après un nouveau test de missile cette semaine par Pyongyang, Rex Tillerson a profité de sa présence à Bonn pour appeler vendredi la Chine à oeuvrer «par tous les moyens» à «modérer» la Corée du Nord.

Les États-Unis se réaffirment «plus grand allié» de l'Europe

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Publié le 18 février 2017 à 07h04 | Mis à jour à 07h04
« Le président m'a demandé d'être ici aujourd'hui [...]... (PHOTO MICHAEL DALDER, REUTERS)
PHOTO MICHAEL DALDER, REUTERS
« Le président m'a demandé d'être ici aujourd'hui [...] pour transmettre le message que les États-Unis soutiennent fermement l'OTAN et que nous serons inébranlables dans notre engagement », a déclaré le vice-président Mike Pence, dans son premier discours devant le gratin diplomatico-militaire mondial, le 18 février à Munich.

ANTOINE LAMBROSCHINI
Agence France-Presse
MUNICH
Le vice-président américain, en mission pour Donald Trump, a assuré samedi que son pays restait « le plus grand allié » de l'Europe, un engagement « inébranlable » destiné à rassurer des Européens désorientés par le nouveau locataire de la Maison-Blanche.
S'exprimant aussi à la Conférence sur la sécurité de Munich, la chancelière allemande Angela Merkel s'est elle lancée dans un plaidoyer contre les égoïsmes nationaux, alors que les Occidentaux craignent que un repli sur soi des Américains.
« Le président m'a demandé d'être ici aujourd'hui [...] pour transmettre le message que les États-Unis soutiennent fermement l'OTAN et que nous serons inébranlables dans notre engagement », a déclaré Mike Pence, dans son premier discours devant le gratin diplomatico-militaire mondial.
Ce discours vient parachever une semaine d'efforts diplomatiques pour rassurer en Europe. Le secrétaire à la Défense James Mattis a porté ce même message à l'OTAN, tout comme le secrétaire d'État Rex Tillerson à Bonn lors d'une réunion du G20.
« Les destins des États-Unis et de l'Europe sont entremêlés, vos luttes sont nos luttes et vos succès sont nos succès », a souligné M. Pence.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault a cependant regretté sur Twitter que le vice-président n'aie pas dit « un mot sur l'UE », un sujet sur lequel il était attendu, Donald Trump ayant par le passé loué le Brexit et semblé souhaiter un éclatement de l'Union européenne.
Moscou a des comptes à rendre
Solennel et posé, M. Pence a de nouveau répété fermement les exigences américaines d'un engagement financier plus important de ses partenaires de l'OTAN, mais sans pour autant menacer de réduire son engagement.
« La défense européenne réclame notre engagement autant que le vôtre [...] et la promesse de partager le fardeau n'a pas été remplie depuis bien trop longtemps », a-t-il dit, « le président Trump attend de ses alliés qu'ils tiennent leur parole. Le temps est venu de faire plus ».
Des propos auxquels ont répondu la plupart des ministres européens conviés ensuite à prendre la parole. À l'instar du chef de la diplomatie allemande, Sigmar Gabriel, qui a rappelé les Européens contribuaient à la stabilité du monde par l'aide au développement.
Sur la Russie, M. Pence a prôné à la fois la fermeté et la quête d'une meilleure coopération.
Donald Trump avait déstabilisé ses partenaires en souhaitant bruyamment un rapprochement avec Vladimir Poutine. Washington a tempéré ces velléités dans la foulée de la démission du conseiller à la sécurité Michael Flynn, accusé d'avoir menti sur ses liens avec Moscou.
« Sachez que les États-Unis continueront de demander des comptes à la Russie, même si nous cherchons des terrains d'entente. Comme vous le savez, le président Trump pense que c'est possible », a dit M. Pence, réclamant notamment la mise en oeuvre par Moscou des accords de paix de Minsk sur l'Ukraine.
La chancelière allemande, s'exprimant juste avant Mike Pence, a tenu un discours similaire, plaidant « la fermeté » face à Moscou sur l'Ukraine, tout en appelant à travailler ensemble contre le « terrorisme ».
« Je n'abandonnerai jamais la quête d'une meilleure relation avec la Russie », a-t-elle dit.
Monde meilleur
Elle a aussi lancé un appel au multilatéralisme pour faire face à des défis immenses comme le djihadisme ou la crise migratoire.
« Dans une année où nous pressentons d'incroyables défis [...] allons-nous continuer à agir ensemble ou allons-nous retomber dans nos rôles individuels. Je vous appelle [...] à faire en sorte qu'ensemble nous rendions le monde meilleur », a-t-elle dit.
Tendant la main à M. Trump, elle a relevé que les Européens avaient « besoin de la puissance des États-Unis » face au « terrorisme islamiste », et jugé légitime que Washington demande à l'Europe de faire plus d'efforts financiers.
À Munich, de nombreux responsables européens ont exprimé leur inquiétude face à l'évolution aux États-Unis et appelé au respect des valeurs démocratiques, de la relation transatlantique et à la méfiance vis-à-vis de la Russie.

PQ: les jeunes proposent un retour à la charte des valeurs

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Publié le 17 février 2017 à 17h14 | Mis à jour le 17 février 2017 à 18h19
Le comité régional des jeunes des Laurentides a... (Photo Pascal Ratthé, Le Soleil)
Le comité régional des jeunes des Laurentides a suggéré de ne se pas se limiter à interdire les signes religieux pour les personnes en situation d'autorité -une position qui est défendue par le chef, Jean-François Lisée.
PHOTO PASCAL RATTHÉ, LE SOLEIL
VICKY FRAGASSO-MARQUIS
La Presse Canadienne
Les jeunes du Parti québécois (PQ) débattront en fin de semaine de la possibilité d'aller plus loin sur l'interdiction des signes religieux et de revenir essentiellement à la position défendue par le parti lorsqu'il avait présenté sa controversée charte des valeurs.
Le comité national des jeunes du PQ est appelé à se prononcer sur la proposition de plateforme du parti à l'occasion de son congrès national, ce week-end à Victoriaville, et le comité régional des jeunes des Laurentides a suggéré de ne se pas se limiter à interdire les signes religieux pour les personnes en situation d'autorité - une position qui est défendue par le chef, Jean-François Lisée, et les deux autres partis d'opposition à l'Assemblée nationale, la Coalition avenir Québec et Québec solidaire.
Le comité régional voudrait ainsi «interdire aux employés des secteurs public et parapublic pendant leurs heures de travail de porter tout signe religieux visible en incluant une clause de droit acquis».
Cette proposition correspond à ce que défendait le gouvernement du Parti québécois lorsqu'il a présenté sa charte des valeurs en 2013, sauf qu'il est question ici d'inclure une clause grand-père, ce qui signifie que les travailleurs déjà en poste conserveraient leurs droits acquis.
«C'est plus un retour à la charte initialement proposée par le Parti québécois sans l'entente qu'on a eue avec la CAQ et Québec solidaire. Ça va plus loin», a expliqué en entrevue Ariane Cayer, présidente du Comité national des jeunes du Parti québécois (CNJPQ).
Mme Cayer a toutefois tenu à souligner que les jeunes ne remettent absolument pas en question les mesures d'intégration à l'emploi mises de l'avant par leur chef, «bien au contraire».
Les jeunes du Parti québécois seront ainsi appelés en fin de semaine à adopter ou non cette proposition, qui risque de faire beaucoup jaser dans le contexte actuel.
Le philosophe Charles Taylor a annoncé plus tôt cette semaine qu'il se rétractait sur l'une des recommandations de la commission qu'il avait présidée avec le sociologue Gérard Bouchard. Il a affirmé qu'il n'était plus d'accord avec l'idée d'interdire le port de signes religieux pour les employés de l'État en situation d'autorité.
Autres débats
Hormis cet enjeu, les jeunes du PQ débattront notamment de l'idée d'imposer la loi 101 au cégep, un autre sujet sur lequel ils risquent de se démarquer.
Le Parti québécois a décidé d'abandonner la proposition d'étendre la portée de la Charte de la langue française aux cégeps, ce qui est contesté par certaines associations régionales.
Des débats porteront aussi sur la nationalisation de l'eau et sur l'idée d'instaurer un ordre professionnel des journalistes, a indiqué Mme Cayer.
Le congrès sera aussi l'occasion de choisir un nouvel exécutif au comité national des jeunes, qui aura notamment un nouveau président. Marc-André Bouvette, un étudiant en relations industrielles originaire du Saguenay, est le seul candidat en lice, donc il sera élu par acclamation.

Un ex-député nommé «chef de clan» d'un groupe d'extrême droite

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Publié le 18 février 2017 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
M. Patry vient d'être nommé « chef de clan » du... (Photo Sean Kilpatrick, Archives La Presse Canadienne)
M. Patry vient d'être nommé « chef de clan » du groupe dans le Saguenay-Lac-Saint-Jean, a révélé hier Le Quotidien.PHOTO SEAN KILPATRICK, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE
La crédibilité de l'ex-député et syndicaliste Claude Patry est un atout pour le développement de La Meute, a affirmé le dirigeant du groupe d'extrême droite, qui milite contre l'« invasion de l'islam » que subirait le Québec.
Jeudi soir, Claude Patry avait ajouté une trace... (Photo tirée de la page Facebook de Claude Patry) - image 1.0
Jeudi soir, Claude Patry avait ajouté une trace de pas de loup sur sa photo de profil Facebook, montrant ainsi son affiliation au groupe d'extrême droite La Meute.
PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE CLAUDE PATRY
M. Patry vient d'être nommé « chef de clan » du groupe dans le Saguenay-Lac-Saint-Jean, a révélé hier Le Quotidien. Son implication arrive à point nommé pour l'organisation, qui veut mettre en place une structure plus solide, avec adhésion formelle et cotisation, a indiqué Patrick Beaudry, vétéran des Forces canadiennes qui a cofondé La Meute.
« C'est quand même un homme très expérimenté. Est-ce qu'il devient un atout pour nous ? Oui », a affirmé M. Beaudry en entrevue téléphonique de son domicile en banlieue de Québec. « La visibilité en fait partie, mais ce n'est pas le critère principal. L'expérience et l'intégrité de l'homme y font pour beaucoup plus que tout le reste. »
« PAS RACISTE »
Le principal intéressé a refusé de discuter de la situation avec La Presse au téléphone. Jeudi soir, il avait ajouté une trace de pas de loup sur sa photo de profil Facebook, mettant la puce à l'oreille de plusieurs internautes.
« Il n'y a rien de radical là-dedans. Il n'y a pas de méchanceté. Ce sont des gens qui prennent de l'information et qui donnent de l'information [sur] l'islam radical et ces choses-là », avait-il dit jeudi soir au Quotidien. Je ne pense pas que je sois raciste, madame, parce que moi, dans ma famille, j'ai des Noirs, puis il n'y a pas de racisme [dans La Meute]. »
Claude Patry a été élu député du Nouveau Parti démocratique en 2011, avant de passer au Bloc québécois deux ans plus tard en plaidant que les troupes de Thomas Mulcair faisaient fi des « aspirations de la nation québécoise ».
Hier, le Bloc québécois a tenu à se dissocier de son ex-député.
« Les valeurs de La Meute sont très loin des valeurs du Bloc québécois. Comme ancien député, M. Patry devrait concentrer ses efforts à maintenir un débat serein » a déclaré Mathieu R. St-Amand, attaché de presse du chef intérimaire Rhéal Fortin.
STRUCTURE « SOLIDE » À VENIR
La Meute se targue d'avoir 300 membres actifs aux Saguenay-Lac-Saint-Jean et 50 000 sympathisants au Québec. Ce second chiffre correspond au nombre d'abonnés de son groupe Facebook.
« Il y aura une conférence de presse au mois de mars, si tout va bien », afin d'annoncer la mise en place d'une structure plus solide, a révélé M. Beaudry. « La structure est autrement plus élaborée, construite et solide qu'une page Facebook. »
L'arrivée de M. Patry est une bonne nouvelle dans ce contexte, mais « nous ne sommes pas partis à la chasse à la publicité non plus », a indiqué M. Beaudry. « On n'a pas [d'autres] personnalités vedettes pour l'instant. »
« UN CANCER »
Le chef de La Meute rejette l'étiquette d'« islamophobe » accolée à son groupe à de multiples reprises depuis 2015. « Le terme lui-même est un peu hystérique, construit par les islamistes pour fermer la gueule à ceux qui ne pensent pas comme eux », réplique-t-il.
Pour M. Beaudry, le Québec « ouvre les portes » à une invasion de l'islam. « Un cancer, ça commence par une cellule qui se multiplie à l'infini. À un moment, vous avez un organe qui est atteint ou une tumeur : il faut peut-être l'enlever si vous voulez sauver le reste », a-t-il continué en entrevue. « Se faire envahir par une culture qui tente de nous imposer des choses qui vont à l'encontre de ce que nous sommes [...] qui pénètre en profondeur notre système politique pour faire pencher nos élus en demeurant une minorité, vous appelez ça comment ? »
Quant aux choix politiques effectués par Claude Patry avant de se joindre à La Meute, Patrick Beaudry a indiqué que l'ex-député était libre.
« M. Patry a ses propres idées, il les a toujours eues. Ses années de politique, il en a fait ce qu'il a voulu, il en a tiré l'expérience qu'il a », a dit le chef de La Meute. Par contre, « il n'y a aucun parti politique officiel qui a adéquatement protégé le Québec ou le Canada à l'heure où on se parle ».

Signes religieux: Couillard dit qu'il ne se laissera pas convaincre par Bouchard

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Publié le 17 février 2017 à 23h31 | Mis à jour le 17 février 2017 à 23h31
«Ce n'est pas parce qu'on est opposé à... (La Presse canadienne, Jacques Boissinot)
«Ce n'est pas parce qu'on est opposé à quelque chose qu'il faut l'interdire de façon législative», a nuancé Philippe Couillard, vendredi.
LA PRESSE CANADIENNE, JACQUES BOISSINOT
ROXANNE OCAMPO
La Presse Canadienne
Philippe Couillard demande au sociologue Gérard Bouchard de ne pas tenter de le faire changer d'avis sur la question du port de signes religieux.
En point de presse à l'issue du Rendez-vous national sur la main-d'oeuvre, vendredi, le premier ministre a insisté sur l'importance d'«ouvrir les portes du marché du travail pour le plus de gens possible».
Plus tôt cette semaine, Charles Taylor, qui avait coprésidé la commission sur les accommodements raisonnables aux côtés de Gérard Bouchard, s'est rallié à la position du gouvernement libéral selon laquelle il n'est pas nécessaire d'interdire les signes religieux visibles chez les employés de l'État qui exercent des fonctions coercitives tels que les juges, les policiers, les procureurs de la Couronne et les gardiens de prison
Dans un texte paru mardi dans La Presse, M. Taylor a désavoué la recommandation qu'il avait formulée en ce sens, en 2008, par crainte d'alimenter l'hostilité envers les immigrants.
Le philosophe y fait valoir qu'il n'est plus souhaitable de légiférer sur la question afin de «[laisser] toute la place au temps de la réconciliation» dans la foulée de l'attentat de Sainte-Foy.
Gérard Bouchard, lui, approuve toujours leur conclusion initiale et déplore que le premier ministre ait profité de la sortie publique de son collègue pour saboter un potentiel consensus, alors que tous les partis de l'opposition réclament sa mise en oeuvre dans le cadre du projet de loi 62, qui prévoit l'obligation de recevoir ou de rendre un service de l'État à visage découvert.
«Ce n'est pas parce qu'on est opposé à quelque chose qu'il faut l'interdire de façon législative», a nuancé Philippe Couillard, vendredi.
Le premier ministre dit rejeter la discrimination vestimentaire pour des motifs religieux, mais il l'admet lorsqu'il est plutôt question de sécurité, d'identification et de communication.
«Il faut juste connaître un peu ces communautés-là pour savoir très bien, par exemple, qu'une femme qui porte le tchador ne voudra pas travailler dans la fonction publique, donc c'est un problème qui est essentiellement théorique. Moi, j'aime mieux m'occuper de problèmes concrets et de véritables priorités», a-t-il poursuivi.
«On a des mesures sur lesquelles on est tous d'accord: l'encadrement des accommodements, la question des visages (découverts), a-t-il martelé. Montrons un peu de cohésion là-dessus.»

Réforme Barrette: un orthopédiste forcé d'annuler des opérations

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Publié le 16 février 2017 à 22h20 | Mis à jour le 17 février 2017 à 07h09
Avant le 31 octobre, l'orthopédiste de l'Hôtel-Dieu de... (Le Soleil, Patrice Laroche)
Avant le 31 octobre, l'orthopédiste de l'Hôtel-Dieu de Lévis, le Dr Jean-François Bégin, faisait lui-même le tri dans les dizaines, voire les centaines de demandes de consultations qu'il recevait chaque année.
LE SOLEIL, PATRICE LAROCHE
(Québec) Un orthopédiste de l'Hôtel-Dieu de Lévis, le Dr Jean-François Bégin, fulmine après avoir vu ses chirurgies annulées jeudi en raison d'une réforme du ministre de la Santé, Gaétan Barrette.
Avant le 31 octobre, le Dr Bégin, qui se spécialise dans les chirurgies des membres supérieurs, faisait lui-même le tri dans les dizaines, voire les centaines de demandes de consultations qu'il recevait chaque année.
«Dans un monde idéal, on verrait tout le monde, mais on n'a pas les ressources pour le faire. On a donc instauré un système de priorisation des cas parmi ceux qui nécessitaient une chirurgie. Sur 10 consultations, on pouvait en céduler trois ou quatre qui avaient vraiment besoin d'une chirurgie», explique le médecin en entrevue au Soleil.
Or il y a quatre mois, le ministre Barrette a mis sur pied les Centres de répartition des demandes de services (CRDS) et transféré aux médecins de famille le pouvoir de déterminer ce qui est urgent ou pas, poursuit le Dr Bégin. 
«Résultat : depuis quatre mois, au lieu d'opérer 3 ou 4 cas sur 10, j'en opère 1 sur 25. Pendant deux semaines, je n'ai pas cédulé un seul rendez-vous, soit parce que la personne n'avait pas besoin de chirurgie, soit parce qu'elle n'était pas rendue au stade chirurgical, c'est-à-dire qu'elle n'avait pas d'abord été traitée en physiothérapie ou avec des anti-inflammatoires, par exemple», déplore le DrBégin.
Malgré toute leur bonne volonté, les médecins de famille n'ont pas les connaissances pointues des chirurgiens orthopédiques, explique-t-il. «Je suis incapable de voir des cas qui ont réellement besoin d'être vus parce qu'on se fait envoyer n'importe quoi. [...] Ceux qu'on peut aider sont noyés parmi des patients qu'on ne peut pas aider!» résume le spécialiste, rappelant qu'il a des cibles à respecter, à défaut de quoi il s'expose à des pénalités.
Jeudi, le médecin a vu ses chirurgies annulées parce que son programme opératoire était incomplet, rapporte-t-il. «Je suis en vacances forcées parce que j'avais juste cinq heures de chirurgie au lieu de sept. Il faut que ce soit complet pour que je puisse avoir la salle», explique le Dr Bégin.
Au cabinet du ministre Barrette, on affirme qu'après vérification auprès du CISSS de la Chaudière-Appalaches, aucune chirurgie n'a été annulée en lien avec le CRDS. L'attachée de presse du ministre, Julie White, a du reste indiqué que le ministère de la Santé s'était entendu avec l'Association d'orthopédie du Québec (AOQ), sans donner plus de détails.
Nouvelle entente
Vérification faite auprès du président de l'AOQ, le Dr Robert Turcotte, une nouvelle entente de fonctionnement avec le CRDS a effectivement été conclue en début de semaine. «Dorénavant, les demandes de consultation vont être acheminées à l'hôpital, et c'est nous qui allons sélectionner les patients en fonction de l'urgence. [...] On va avoir plus de contrôle pour s'assurer que nos ressources sont utilisées au maximum de nos capacités», a précisé le DrTurcotte, tout en convenant qu'il s'agit essentiellement du même mode de fonctionnement qu'avant la mise en place du CRDS.
Au cours des dernières semaines, le Dr Turcotte et d'autres spécialistes ont fait état de problèmes liés au nouveau système, déplorant que les places de consultation qu'ils rendaient disponibles ne se remplissaient pas.
«Nos listes d'attente ont baissé de 25 %, passant de 8000 à 6000 patients, juste parce que les patients ne venaient pas à nous, que les rendez-vous ne se donnaient pas», illustre le président de l'AOQ, selon qui les CRDS ont été mis sur pied trop vite. «Le Ministère avait été averti qu'il y aurait des ratés, mais il n'a pas retenu les commentaires. Là, il s'est rendu à l'évidence. Heureusement que ce n'est pas toutes les spécialités qui font partie du projet...»
Pénurie d'infirmières
Le Dr Turcotte note par ailleurs un autre problème dans plusieurs blocs opératoires de la province, notamment à l'Hôtel-Dieu de Lévis, lié cette fois au manque d'infirmières.
«On fonctionne avec des budgets très serrés, de sorte que quand une infirmière part en congé maladie ou de maternité, il n'y a personne pour la remplacer, on n'a pas de réserves. À Lévis, il y a des salles d'opération qui vont être coupées pour les deux prochains mois par manque d'infirmières», dénonce le spécialiste, précisant que «ça prend six mois former une infirmière au bloc opératoire». 
«À plusieurs endroits, on arrête les salles d'opération à l'heure du dîner parce qu'il manque d'infirmières. [...] Ça coûte moins cher, mais le corollaire, c'est qu'on cancelle ou retarde des chirurgies», déplore-t-il.