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jeudi, juin 16, 2016

Bernard Drainville: une perte pour le PQ

http://www.journaldemontreal.com/

MISE à JOUR 
On a beaucoup parlé, depuis deux jours, de la démission surprise de Bernard Drainville. Avec raison. C’est une figure importante qui quitte le Parti québécois.
On lui reproche de ne pas terminer son mandat. À tort. La politique n’est pas un métier comme les autres. On s’y engage, surtout dans une formation comme le PQ, parce qu’on veut servir de grands idéaux.
Quand on perd la foi, quand la triste certitude que nos efforts sont vains s’empare de nous, mieux vaut partir.
Identité
Je l’ai écrit hier sur mon blogue du Journal, Bernard Drainville incarnait la meilleure part du PQ.
Alors que les péquistes, trop souvent, s’aplatissent devant la rectitude politique et cherchent à tout prix à plaire à leurs adversaires, Drainville assumait un nationalisme enraciné, fier de notre histoire et attaché à l’identité québécoise.
L’indépendance sans l’identité est un non-sens.
Avec lui, les souverainistes ont confronté directement le multiculturalisme canadien avec son obsession de l’accommodement raisonnable.
Le nom de Bernard Drainville restera accroché à l’histoire de la charte des valeurs. On comprend pourquoi: c’était le débat politique le plus important au Québec depuis le référendum de 1995.
On y posait la grande question de notre temps: comment assurer la cohésion d’une société de plus en plus éclatée, à la culture écartelée?
Ou pour le dire autrement, comment défendre l’identité d’une nation alors qu’elle est compromise par la mondialisation, le multiculturalisme et l’immigration massive?
Ce débat, Bernard Drainville l’a courageusement mené. D’autant qu’il parlait avec ses tripes, à la différence des politiciens aseptisés.
Et, faut-il le rappeler, les Québécois, massivement, appuyaient la charte des valeurs, malgré le désaveu des élites médiatiques. Ils voulaient rappeler un principe: à Rome, on fait comme les Romains.
Au-delà des différentes mesures proposées, comme l’interdiction des signes religieux ostentatoires, qu’ils endossaient par ailleurs, ils envoyaient un message fort: la société d’accueil a des droits et, pour l’instant, on ne les respecte pas.
Courage
Mais cet appui, le système médiatique a décidé de le dénaturer. On l’a présenté comme l’expression de préjugés xénophobes logés au fond de la culture québécoise. On a voulu y voir odieusement une haine décomplexée des musulmans.
Les médias parlent encore du «triste épisode de la charte des valeurs».
On a voulu faire de Drainville un diable.
Et quand le PQ a perdu ses élections, on lui en a fait porter la responsabilité. La charte des valeurs aurait précipité le PQ vers la déroute électorale.
C’est un immense mensonge médiatiquement entretenu.
Ce qui a causé l’échec du PQ, c’est une campagne électorale médiocre et la peur irrationnelle du référendum.
C’est triste à dire, mais c’est davantage la souveraineté que l’identité qui a coulé le PQ.
Drainville parti, reste à espérer que le PQ ne sacrifiera pas complètement l’héritage de la charte. Sans quoi, un grand contingent d’électeurs nationalistes pourrait passer à la CAQ, qui fait déjà beaucoup pour les attirer.

Le Canada au 2e rang des pays exportateurs d'armes au Moyen-Orient

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/International/

PUBLIÉ AUJOURD'HUI À 1 H 31

Finalement, le Sénat américain songe à enlever les armes aux suspects terroristes...

http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/monde/

Publié le 16 juin 2016 à 07h42 | Mis à jour à 07h42
Un projet de loi limitant l'accès de suspects... (Photothèque, La Tribune)
PHOTOTHÈQUE, LA TRIBUNE
Un projet de loi limitant l'accès de suspects terroristes à l'achat d'armes va pouvoir être examiné au Sénat américain, le camp démocrate ayant obtenu cette petite victoire d'endurance dans la nuit de mercredi à jeudi.

MICHAEL MATHES
Agence France-Presse
Washington, États-Unis
Un projet de loi limitant l'accès de suspects terroristes à l'achat d'armes va pouvoir être examiné au Sénat américain, le camp démocrate ayant obtenu cette petite victoire d'endurance dans la nuit de mercredi à jeudi.
Cet accord, qui pourrait mettre fin à une impasse parlementaire de plusieurs années sur la question des ventes d'armes aux particuliers, intervient dans le contexte de la tuerie d'Orlando (Floride, sud), où un tireur isolé se réclamant du groupe Etat Islamique a tué 49 personnes dans un bar gai.
Le tireur, qui avait été interrogé par le FBI à plusieurs reprises dans le cadre d'enquêtes sur «d'éventuels liens avec des terroristes» classées sans suite, avait acheté ses armes en toute légalité.
Des élus démocrates, minoritaires au Sénat, ont lancé mercredi une obstruction parlementaire («filibuster») pour persuader leurs collègues d'accepter d'examiner un projet de loi interdisant aux personnes qui sont sur une liste de surveillance antiterroriste ou sur une liste d'interdiction de vol d'acheter des armes à feu.
«Je suis à bout», a déclaré le sénateur Chris Murphy, qui a mené cette obstruction. «Je vais garder la parole jusqu'à ce que nous obtenions un signe indiquant que nous pouvons nous rassembler» sur cette question, a ajouté l'élu du Connecticut (nord-est), où un déséquilibré avait tué 20 enfants dans une école en 2012.
14 heures de débats
Soutenu par une quarantaine de ses collègues, le sénateur a défendu pendant quatorze heures la nécessité d'une plus grande réglementation de l'accès aux armes à feu.
À 1h53 du matin jeudi (05h53 GMT), il a crié victoire sur Twitter: «Je suis fier d'annoncer qu'au bout de plus de 14 heures, nous aurons un vote pour fermer la brèche terroriste» et sur la vérification des antécédents des acheteurs d'armes.
Les dirigeants démocrates et républicains du Sénat se sont mis d'accord «pour avancer vers une mesure assurant que ceux qui figurent sur une liste de surveillance antiterroriste n'aient pas accès aux armes», a précisé M. Murphy.
«La prière ne suffit pas»
Le candidat républicain à la présidentielle Donald Trump a suggéré mercredi qu'il pourrait être favorable à ce texte, au risque de se brouiller avec le lobby des armes à feu et son parti.
Clamant son soutien indéfectible au droit des Américains à porter des armes inscrites dans le fameux second amendement de la Constitution, il a annoncé qu'il allait «rencontrer des responsables du lobby des armes à feu (NRA), qui appuient (sa) candidature», à ce sujet.
Une mesure visant à empêcher l'achat d'armes et d'explosifs par des suspects terroristes avait échoué au Sénat en décembre, tous les Républicains, à l'exception d'un seul, ayant voté contre.
Mais les lignes bougent. «La prière et les pensées (affectueuses), ça ne suffit pas. Il est temps d'agir», a déclaré mardi le représentant républicain de l'Illinois (nord) Bob Dold.
Et le sénateur républicain Pat Toomey, à l'initiative d'un projet de loi élargissant les vérifications d'antécédents pour les acheteurs d'armes qui avait échoué en 2013 puis de nouveau l'an dernier, a oeuvré avec les démocrates pour parvenir au consensus dans la nuit de mercredi à jeudi.
Outre les limitations visant les suspects terroristes, le Sénat s'est également mis d'accord pour examiner un amendement qui permettrait d'élargir les vérifications sur les antécédents des acheteurs d'armes sur internet et dans les foires.
Facile à contourner
Selon un rapport gouvernemental, plus de 90% des suspects terroristes ont réussi depuis 2004 à contourner ces vérifications, parvenant ainsi à se procurer des armes aux États-Unis.
La majorité des républicains s'oppose à la limitation de ventes d'armes, même aux suspects terroristes, arguant que cela empièterait sur les droits des Américains à porter une arme.
Mais plusieurs sondages montrent qu'une majorité des Américains sont aujourd'hui favorables à ces limitations.