Des étudiants américains d'allégeance conservatrice ne voteront pas pour le candidat républicain Donald Trump. Certains d'entre eux, rencontrés sur un campus, expliquent pourquoi.
Un texte de Christian Latreille
Paul, Max, Ruben et Elizabeth étudient à l'Université Washington, à Saint Louis, au Missouri. Ces sont des oiseaux rares sur un campus américain, car ces étudiants de 20 ans s'affichent ouvertement comme conservateurs et républicains. Mais la plupart d'entre eux ne voteront pas pour Donald Trump. Ils sont catastrophés par sa candidature.
Ils considèrent que les valeurs véhiculées par le milliardaire new-yorkais ne sont pas les leurs. C'est la première fois que ces jeunes vont voter. Ils se sentent un peu orphelins sans parti ni candidat qui leur conviennent.
MAX HANDLER
Max Handler PHOTO : RADIO-CANADC'est un raciste et un bigot. Je n'ai absolument pas l'intention de voter pour lui.Max Handler
PAUL FELDER
Paul Felder PHOTO : RADIO-CANADAJe ne croyais plus voter pour Donald Trump, mais sa performance au deuxième débat m'a fait changer d'idée. Mais ce n'est pas le candidat idéal.Paul Felder
Paul Felder confie qu'il est très mal à l'aise avec les propos du candidat républicain, mais que « les actions d'Hillary Clinton sont pires que les paroles de Trump ».
RUBEN SCHUCKIT
Ruben Schuckit PHOTO : RADIO-CANADAPlusieurs de ses politiques ne sont pas alignées avec le Parti républicain. Et moralement, il est repoussant.Ruben Schuckit
Ruben Schuckit est le président des jeunes républicains de l'université. Il avoue qu'il est parfois « un peu gêné » de dire qu'il est républicain. « La soirée électorale du 8 novembre prochain ne sera pas très excitante pour nous », ajoute Ruben Schuckit.
ELIZABETH WURM
Elizabeth Wurm PHOTO : RADIO-CANADAComme femme, j'ai été profondément blessée par les paroles sexistes de Trump sur cette vidéo. Jamais, je ne voterai pour lui, et encore moins pour Hillary.Elizabeth Wurm
Elizabeth Wurm estime que les républicains auront besoin d'un bon examen de conscience. « Il faut se regrouper et se regarder en face, de l'élite aux cols bleus. »
Le 8 novembre sera un désastre pour moi. Les quatre prochaines années me font peur, parce que d'une façon ou d'une autre, je perds.Elizabeth Wurm
RADIO-CANADA AVEC AGENCE FRANCE-PRESSE, ASSOCIATED PRESS ET REUTERS
Les jeunes filles ont été « échangées contre quatre prisonniers de Boko Haram ce matin », dans la région de Banki, une ville située à la frontière du Cameroun, selon une source locale de l'AFP. Pendant que les filles étaient exfiltrées de Banki pour être ramenées dans la capitale nigériane, Abuja, les quatre djihadistes de Boko Haram étaient, quant à eux, emmenés en hélicoptère pour être conduits de Banki à Kumshe, bastion du groupe terroriste, dans des véhicules de la Croix-Rouge.
Le porte-parole de la présidence nigériane, Garba Shehu, a confirmé la libération des jeunes filles sans toutefois faire allusion à l'échange à l'origine de la bonne nouvelle. « Le président Muhammadu Buhari se félicite de la libération des filles, mais rappelle aux Nigérians que plus de 30 000 citoyens ont été tués par le terrorisme » de Boko Haram, ajoute le communiqué de la présidence, en précisant que le nom des jeunes filles libérées serait bientôt révélé.
Un communiqué du gouvernement nigérian précise que la libération des écolières a été « facilitée par le CICR et le gouvernement suisse ».
Boko Haram a kidnappé 276 écolières le 14 avril 2014 au moment où elles passaient leurs examens; 57 avaient réussi à s'enfuir et une autre avait été retrouvée par l'armée nigériane en mai dernier.
L'enlèvement des écolières de Chibok avait provoqué l'indignation internationale et généré le mouvement Bring Back Our Girls (Ramenez-nous nos filles).
Preuve de vie
Après des mois de silence sur le sort des écolières, Boko Haram a diffusé une vidéo, en août dernier, les montrant réunies derrière le chef des djihadistes, Abubakar Shekau. Ce dernier répétait que les écolières avaient été mariées à des combattants et que plusieurs d'entre elles avaient été tuées dans des attaques de l'armée nigériane. Shekau avançait également que des écolières chrétiennes avaient été converties de force à l'islam.
Le gouvernement nigérian avait admis, en septembre dernier, que des négociations avec le groupe terroriste avaient échoué à trois reprises, Boko Haram refusant de finaliser les échanges.
Le consultant antiterroriste et directeur du Modern Security Consulting Group, Yan St-Pierre, explique que l'échange des 21 jeunes filles « montre que Boko Haram a besoin de ressources, humaines ou financières, [mais que] le petit nombre de filles libérées indique que leur prix est élevé et que le groupe doit garder des atouts dans sa poche ».
M. St-Pierre souligne que l'armée nigériane n'a toujours pas commenté la libération des écolières. « Elle est muette, constate-t-il. C'est à se demander si cela a été fait avec leur consentement ». L'armée nigériane mène des frappes aériennes sur la forêt de Chibok, fief de Boko Haram.
« Espérons que ce soit le début des négociations pour trouver un terme à l'insurrection », explique le directeur de Signal Risk, Ryan Cummings.
Le premier ministre Philippe Couillard, qui se défend d’avoir «peur» de Jean-François Lisée, ne regrette «absolument pas» d’avoir associé le nouveau chef péquiste aux «partis populistes d’Europe» lors de sa mission en Islande.
À ceux qui ont pu voir, dans sa réaction, la crainte d’avoir à faire face à M. Lisée, «bien ils se trompent, il n’y a pas grand chose qui me fait peur», a rétorqué mercredi M. Couillard.
Confirmant qu’il a été bien cité après s’être attaqué au nouveau chef péquiste depuis Reykjavik, samedi dernier, «j’ai délibérément dit ce que j’ai dit et je le maintiens», a déclaré le premier ministre, en marge d’un point de presse à Québec.
Samedi dernier, son cabinet politique a pourtant multiplié les démarches dans l’espoir que soient assouplis les comptes rendus des médias qui l’accompagnaient dans la capitale islandaise, dont notre Bureau parlementaire.
Couillard ne regrette rien
Revenant pour la première fois sur le sujet depuis son retour au Québec, le premier ministre a fait valoir qu’il avait, en Islande, «fait très attention [...] de ne pas lier spécifiquement» M. Lisée à un «parti populiste d’Europe» en particulier.
Invité à préciser s’il parlait bel et bien de l’extrême droite européenne, M. Couillard avait répondu samedi que Jean-François Lisée se trouvait «dans une parenté familière».
Loin de regretter d’avoir établi pareille comparaison, comme plusieurs lui reprochent, M. Couillard n’a pas hésité à en rajouter.
«J’ai établi tout simplement l’évidence, a dit le premier ministre. [...] C’est incroyable le dérapage qu’il y a eu pendant cette campagne au leadership.»
M. Couillard a notamment repris une déclaration du député péquiste Maka Kotto, qui a accusé, il y a deux semaines, M. Lisée d'agiter «des vecteurs qui chatouillent la part sombre de nos âmes».
«Dire que Jean-François est d’extrême droite, c’est dire que Maka Kotto est blanc», a répliqué le député de Bourget, qui n'a pas apprécié d'être «instrumentalisé» de la sorte par M. Couillard.
Malaise au conseil des ministres
À l’entrée du conseil des ministres, mercredi, seule la ministre des Relations internationales et de la Francophonie, Christine St-Pierre, s’est portée à la défense du premier ministre.
«M. Lisée, pendant sa campagne au leadership, a joué dans ces eaux-là. [...] Il est allé chasser sur ces terres-là», a dit Mme St-Pierre, à propos des «partis populistes d’Europe».
Les autres, pour l'essentiel, se sont contentés de souhaiter bonne chance à M. Lisée. «Je ne suis pas gêné», a assuré Gaétan Barrette, préférant ne pas entrer «sur le terrain du premier ministre».