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samedi, mai 14, 2016

Déjeuner avec Tony Accurso

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«Si je parlais, je pourrais faire tomber des dizaines de personnes»


MISE à JOUR 
Tony Accurso  À midi pile, il est arrivé devant le restaurant qui lui sert de cantine. Le meilleur restaurant grec de Montréal où débarquent les vedettes internationales de passage. Un restaurant où l’on croise la haute finance, les Desmarais en tête, les producteurs de films, les Anglos prospères et les Garou de ce monde. Des gens chics, branchés et sans complexes.
Il m’a donné rendez-vous à midi. Je l’ai aperçu devant la borne de stationnement en train de glisser sa carte de crédit dans la fente. Je l’y ai rejoint. Il n’avait pas le sourire carnassier qu’il avait affiché lors de sa comparution devant la Commission Charbonneau.
Tony Accurso m’est apparu rajeuni et amaigri. Le teint basané, une coupe de cheveux à la Harrison Ford, une veste élégamment portée sur un pantalon sport, il m’a dit en entrant dans le restaurant: «J’ai toujours la même table à l’écart. C’est discret. On peut parler tranquillement.»
Il a commandé les mets les plus fins, dont un poisson entier cuit dans le gros sel. Et une bouteille d’eau. J’ai osé un verre de blanc.
Comment commence-t-on une conversation avec un des témoins les plus accablés par l’UPAC et qui depuis des mois attend le moment de se retrouver devant la cour pour y subir son procès?
Tony Accurso a la forme. Il venait tout juste de débarquer d’Allemagne où il est allé faire un énième jeûne. «Il faut être fort pour jeûner, dit-il, mais c’est fantastique. Ça nettoie complètement.»
Son père
Devant moi, cet homme honni, jugé avant d’être condamné, a voulu me parler de son père qui à 14 ans a quitté son village de Calabre en Italie pour éviter d’être embrigadé dans la mafia, assure-t-il. Tony Accurso voulait à l’évidence répondre à des questions que je ne lui posais pas. Je l’observais plutôt. Il n’est pas dans la mafia, m’a-t-il affirmé. Il n’a jamais fait des affaires avec les mafieux montréalais, suivant ainsi les conseils de son père.
Il a fait ses études secondaires à la New York Military Academy. En même temps que Donald Trump, précise-t-il en souriant. Il a apprécié cette éducation à la discipline. Monsieur Accurso aime l’ordre et l’autorité. Il aime se battre à l’évidence. Il ne craint pas les embûches, et surtout ne laisse pas transpirer le moindre signe de découragement malgré les dizaines d’accusations dont il fait l’objet.
C’est un guerrier. Un guerrier qui sait que la séduction est une arme d’une redoutable efficacité. «Vous n’avez pas séduit que des femmes dans votre vie?» Surpris, il éclate d’un rire franc. «Vous en avez mis dans votre poche, des hommes forts. Rien ne vous résistait, n’est-ce pas?» Il rit de plus belle.
«Je vais gagner sur toute la ligne, me dit-il. Je n’ai rien à me reprocher.»
«Mais votre vie est implosée. Votre nom entaché, votre avenir inconnu.»
«Je ne suis pas un stool. Si je parlais, je pourrais faire tomber des dizaines de personnes. Mais jamais je ne le ferai.»
«C’est votre culture italienne de l’omerta?»
«Oui, mais ça, c’est un bon côté de l’omerta.»
« Tony, s’il te plaît »
En fait, durant ces deux heures, Tony Accurso n’a fait qu’effleurer les choses. Mais on le sent toujours bouillir intérieurement malgré la retenue et la politesse qu’il pratique. Le paradoxe, c’est que cet homme me tutoie. Je l’interpelle avec du «Monsieur Accurso» et il corrige, «Tony, Tony, s’il te plaît!»
Combien sont-ils à avoir été manipulés par cet homme à l’intelligence sidérante? Un homme qui connaît les êtres et leurs faiblesses dont il a abusé sans doute pour parvenir au sommet de sa réussite professionnelle que personne ne conteste.
Ce qui est surprenant, c’est de constater qu’il ne semble pas avoir jeté l’éponge. «D’autres que vous auraient fait une crise cardiaque sous la pression.»
«Moi, je ne fais pas de crises cardiaques. J’en fais faire aux autres», répond-il en retenant son rire, mais fier de sa répartie. Et on est vraiment porté à le croire.
Il maintient qu’il n’a rien vu venir de ces accusations qui ont mis fin à son règne de puissant entrepreneur. «Vous en meniez large, n’est-ce pas?»
«Oui, nos chantiers fonctionnaient. J’ai beaucoup aimé travailler avec les gens du Fonds de solidarité. Mon deuxième père, ç’a été Louis Laberge, le président de la FTQ. C’était un homme qui aurait pu s’enrichir énormément, mais il était incorruptible.»
Il faut rappeler que Tony Accurso traitait ses amis dirigeants syndicaux avec des attentions de tous genres. Dont des croisières sur son bateau, le fameuxTouch qu’il a vendu dans la tourmente des événements.
Ingénieur
Tony Accurso a assuré l’avenir de ses quatre enfants, tous ingénieurs comme lui. Sa propre formation d’ingénieur, une exigence de son père, lui a-t-elle servi dans ses entreprises?
«Seulement à impressionner les autres ingénieurs. J’étais leur égal, donc ils ne m’en imposaient pas.
«J’ai hâte d’être devant le juge pour me défendre.» On comprend alors qu’il n’ait pas une haute estime professionnelle pour les membres de la Commission Charbonneau, au premier chef, sa présidente. Il croit que justice lui sera rendue. Du moins, il l’affirme.
Pendant cette lancinante attente, il s’occupe de ses investissements, dans l’immobilier entre autres. Mais on comprend que les portes dans le meilleur des cas ne font que s’entrouvrir devant le nom Accurso.
Blessé
Et la blessure secrète est là. Tony Accurso subit l’outrage de son nom. La présomption d’innocence ne s’applique guère à sa personne. Alors, il ne veut pas y penser. «Quand tu ne penses pas, t’as pas d’idées. C’est niaiseux, mais ça marche.»
On l’a approché pour investir à Dubai, mais il a refusé. «Je n’ai aucune confiance dans ces pays-là.»
Son visage s’illumine quand il parle de sa cave à vin dont il décante les grandes bouteilles 12 heures avant de les boire. Tony Accurso se console aussi lorsque des gens de la construction le reconnaissent dans la rue et lui serrent la main.
Ces petits plaisirs sont bien peu de choses, comparés à sa vie d’avant. À l’époque où il régnait sur tous les grands chantiers du Québec dont même ses plus irréductibles adversaires reconnaissent la qualité du travail effectué.
L’homme qui maintient une certaine distance avec lui-même a regardé discrètement sa montre. On a traversé le restaurant sous les regards étonnés de certains. Je l’ai quitté sur le trottoir de l’avenue du Parc. L’après-midi était ensoleillé. Il a pris congé de moi avec galanterie puisqu’il me tutoie. J’ai eu soudain le sentiment que son destin pesait lourd sur ses épaules.
Voilà comment s’illustrent les grandeurs et misères d’un homme puissant qui garde tout son mystère.

ARRÊTÉ À RÉPÉTITION

  • Tony Accurso est né à Montréal le 8 novembre 1951 (64 ans).
  • Études universitaires en génie civil.
  • Il réside à Deux-Montagnes.
  • Après avoir pris les rênes de l'entreprise de construction de son père Vincenzo, il devient homme d'affaires, entrepreneur en construction et investisseur immobilier. Il érige un véritable empire qui comptait, à son apogée, plus de 2500 employés.
  • En décembre 2010, deux de ses entreprises, Louisbourg et Simard Beaudry, plaident coupables à des accusations de fraude fiscale pour 4,1 M$, à la suite d’une enquête de l'Agence du revenu du Canada. Les autorités ont découvert un stratagème de fausse facturation et de faux documents, concernant notamment des dépenses sur le Touch, le yacht d’Accurso.
  • En avril 2012, l'entrepreneur est arrêté une première fois par l'UPAC dans le cadre du projet Gravier. Quatorze autres personnes sont accusées dans une affaire de pots-de-vin en échange de contrats municipaux. Le procès doit débuter en décembre 2016.
  • En août 2012, Accurso est arrêté par la GRC avec quatre autres individus. La fraude alléguée contre l'impôt fédéral aurait totalisé plus de 3 M$, et était décrite dans un document intitulé Plan of action qui a été saisi par la police. 
  • En avril 2013, il se départit de plusieurs de ses entreprises de construction, rachetées par un groupe dont fait partie l'ex-DG du PLQ Joël Gauthier.
  • En mai 2013, Accurso est arrêté pour la troisième fois en moins d'un an, cette fois dans la plus grosse rafle de l'histoire de l'UPAC, dirigée contre l'administration Vaillancourt de Laval. Au total, 37 personnes sont accusées, dont l'ex-maire lui-même.
  • En juin 2013, Revenu Québec dépose non moins de 928 accusations et réclame des amendes de plus de 8,5 M$ contre Accurso et plusieurs entreprises qui lui sont liées. Il plaide non coupable.
  • En septembre 2014, l'entrepreneur témoigne devant la Commission Charbonneau. Il affirme notamment avoir fait un chèque de 250 000 $ à l'ex-candidat à la mairie de Montréal Jacques Duchesneau, ce que ce dernier nie. À ce jour, le chèque est introuvable.

Patrick Brazeau lance un message d’espoir aux jeunes autochtones

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AGENCE QMI
MISE à JOUR 
Patrick Brazeau OTTAWA – Le sénateur suspendu Patrick Brazeau, qui a tenté de se suicider en janvier dernier, se réjouit aujourd’hui d'être en vie et lance un message d’espoir aux jeunes autochtones.
Dans une entrevue accordée au Ottawa Citizen, M. Brazeau raconte son cheminement de guérison et son nouvel optimisme après le jour fatidique du 18 janvier.
Aux jeunes autochtones qui ont des pensées suicidaires, il envoie un message clair qui se résume ainsi: je l’ai essayé, ne l’essayez pas.
«Tous les matins, le soleil se lève sur un jour nouveau, il y a toujours de l’espoir», a-t-il dit au Ottawa Citizen.
Pendant un voyage de canot-camping dans les terres de ses ancêtres, sur la rivière Gatineau, le politicien de Maniwaki, né d’un père algonquin et d’une mère blanche, a accordé au journal une entrevue où il a raconté sa descente aux enfers et son périple sur le chemin de la guérison.
Le 18 janvier dernier, après avoir bu plus d’une caisse de bière et une bouteille de scotch, Patrick Brazeau se trouvait dans un profond désespoir. La Couronne avait abandonné les accusations d’agression sexuelle qui pesaient sur lui, mais il appréhendait d’éventuels procès pour fraude et conduite avec facultés affaiblies.
Tentative de suicide
Ne voyant pas la lumière au bout du tunnel, il a tenté de mettre fin à ses jours en se tailladant les veines du bras gauche. Au moment de commettre cet acte, il a envoyé un message texte à son amie, avec une photo de son bras lacéré. Elle s’est empressée d’appeler le voisin de M. Brazeau. Les services d’urgence ont été alertés et le sénateur suspendu en raison des diverses allégations dont il fait l’objet a été sauvé de justesse.
Aujourd’hui, tous les jours, il se dit heureux d’être là, d’être en vie. Il a confié au quotidien d’Ottawa qu’il a subi un traitement de désintoxication de cinq mois et qu’il suit une thérapie.
Il comprend maintenant qu’il lui a été très difficile de grandir entre deux cultures. «J’étais trop blanc pour les résidents de la réserve et trop indien pour les gens hors réserve», a-t-il dit, ajoutant qu’il avait dû jouer les «durs à cuire» pour camoufler une grande insécurité.
Son rêve? Retourner siéger au Sénat et «faire une réelle différence».
«Mais je ne suis pas encore sorti du bois», a-t-il conclu.

Course à la chefferie du PQ : Portrait de Véronique Hivon

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Publication: Mis à jour: 

QUÉBEC - À la fin des années 1990, le ministre de la Justice, Serge Ménard, faisait face à un adversaire libéral coriace : un certain Thomas Mulcair. Alors, quand le ministre a souhaité modifier le Code civil pour permettre aux proches d’un patient inconscient d’accepter un traitement expérimental en son nom, il a craint le pire.
«Nos adversaires auraient pu prendre une position très populiste», se souvient-il. Mais sa nouvelle attachée politique, alors âgée de 27 ans, a eu l’idée de trouver les experts que les libéraux étaient susceptibles de consulter afin de les convaincre de la nécessité de l’amendement. Quand Thomas Mulcair les a contactés, «ils lui ont expliqué qu’il y avait un réel problème et que cette solution devait être apportée», raconte Serge Ménard. Et les libéraux se sont ralliés.
«C’était un travail… je ne dirai pas sous-terrain, mais préparatoire», dit-il au sujet de l’approche de Véronique Hivon. Depuis, la députée de Joliette s'est fait connaître pour sa capacité à créer des consensus, notamment dans le délicat dossier de l'aide médicale à mourir.
La politicienne de 46 ans a fait le saut lundi dans la course à la chefferie du Parti québécois. Elle affrontera son bon ami Alexandre Cloutier, dans ce que ce dernier a qualifié de «scénario shakespearien». Martine Ouellet et Jean-François Lisée songent également à se lancer dans la course.
Véronique Hivon a annoncé sa candidature une semaine jour pour jour après la démission-surprise de Pierre Karl Péladeau. Certains ont vu dans son empressement une volonté de casser l’image de femme hésitante qu’on lui accole parfois.
«Ce n’est pas qu’elle est indécise, rétorque Serge Ménard, c’est qu’avant de prendre une décision définitive, elle va examiner les options.»

Hivon Vs Couillard
Véronique Hivon a aussi voulu briser cette image dès le lancement de sa campagne lundi. «Je décide, mais je décide quand c’est important de le faire, au bon moment, et après avoir été capable de construire des consensus, a-t-elle dit. Et je pense que la politique devrait beaucoup plus s’enligner sur des approches comme celle-là.»
S’il appuie la candidate, Serge Ménard admet qu’il n’aurait jamais cru la voir se présenter comme députée, puis dans la course à la chefferie. «À l’époque, elle était tellement discrète que je ne croyais pas qu’elle irait dans le combat politique», affirme-t-il.
C’est finalement une amie et militante péquiste, Claudie Morin, qui l’a incitée à faire le saut en 2007. Véronique Hivon s’est d’abord présentée dans la circonscription de Jean-Talon, où le PQ avait peu de chances de l’emporter. Et ses espoirs ont fondu devant l’arrivée de son adversaire libéral… le ministre de la Santé Philippe Couillard, qui venait de changer de circonscription. Défaite, elle sera élue l’année suivante dans Joliette.
Si elle devient cheffe du PQ, Véronique Hivon aura donc son combat revanche contre Philippe Couillard en 2018, souligne Claudie Morin.
En trame de fond, la question familiale revient constamment dans le parcours professionnel de Véronique Hivon. Le hasard a voulu qu’elle devienne mère, par adoption, une semaine après son élection en 2008. En 2012, elle a quitté son poste de ministre déléguée à la Santé publique sous Pauline Marois en raison d'une grossesse difficile. Après une fausse couche, elle a repris ses fonctions deux mois plus tard à titre de ministre déléguée aux Services sociaux.
Véronique Hivon avait également choisi de ne pas se présenter à la succession de Pauline Marois en 2014 parce que le couple était engagé dans un processus d’adoption pour un second enfant, qui ne s’est finalement jamais concrétisé. Cet été, la candidate fera la tournée du Québec en famille, en plus de refuser les activités partisanes une journée par semaine.
veronique hivon
Une souverainiste à McGill
Tout comme Serge Ménard, Claudie Morin ne croyait pas en 2007 que son amie se lancerait dans une course à la direction d’un parti. «Elle n’avait pas de plan de carrière défini, ce n’était pas son but», dit-elle.
Toutefois, la fibre souverainiste est présente depuis longtemps. Un ami de l’époque où elle étudiait en droit à l'université McGill, Francis Harvey, se souvient qu’elle était déjà indépendantiste et songeait à faire le saut en politique. Bien qu’il soit fédéraliste, il lui avait alors promis de travailler à son élection… tout en votant pour le Parti libéral.
Véronique Hivon faisait partie des quelques étudiants «doués» arrivés directement du Cégep, se souvient-il, alors que McGill exigeait généralement, comme le veut la tradition ango-saxonne, un baccalauréat avant de s’inscrire en droit. «Elle n’avait pas de problèmes à se fondre dans un groupe de gens un peu plus vieux», se rappelle Francis Harvey.
On sous-estime souvent sa force de caractère, affirment ses proches. «Ce n’est pas la Véronique fragile qu’on croit qu’elle est», insiste Claudie Morin, qui était sa conseillère politique dans le dossier Mourir dans la dignité.
L’ex-ministre de la Justice, Linda Goupil, a d’ailleurs été témoin de son côté plus frondeur quand elle était sa directrice de cabinet adjointe. Un jour, des mandarins de l’État refusaient «avec un brin d’arrogance» d’écouter les arguments de la jeune femme qui n’avait pas encore 30 ans. «Véronique leur avait rappelé haut et fort que nous représentions le peuple et que l’État doit prendre la direction que le peuple souhaite qu’elle prenne, et non pas l’inverse», se rappelle Linda Goupil.
«Les hauts fonctionnaires ont été étonnés, ajoute-t-elle, mais ils ont dû faire ce que nous voulions.»
Une candidature à gauche
Déjà, l’entourage de Véronique Hivon affirme qu’elle fera campagne plus à gauche que son principal rival, Alexandre Cloutier. On fait le pari que ce dernier se positionnera plus au centre que lorsqu’il affrontait Pierre Karl Péladeau. «On se définit toujours par rapport à son adversaire», souligne-t-on dans l’entourage de Véronique Hivon.
De la même façon, l’équipe de communication de la députée la présente comme le renouveau du parti, par opposition à «l’establishment» qu’incarnerait Alexandre Cloutier, qui a reçu l’appui de plusieurs ténors du PQ.
Ironiquement , l’approche plus douce de Véronique Hivon pourrait en faire une adversaire plus difficile à attaquer, si elle devient cheffe de l’opposition officielle. Une source dans son camp décrit ainsi l’effet qu’auraient les attaques dans l’opinion publique : «Ce serait comme tirer sur un panda».

Uber: les militants libéraux furieux

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Charles Lecavalier


Dernière mise à jour: 14-05-2016 | 14h51

DRUMMONDVILLE - Les militants libéraux ont servi une correction à Jacques Daoust en appuyant une résolution qui remet en question son projet de loi sur l'industrie du taxi lors du conseil général du PLQ samedi.
Le projet de loi 100 étouffe la compétition, bloque l'innovation et ne représente pas les valeurs libérales, ont dénoncé plusieurs militants lors d'un débat sur l'économie du partage.
La base du parti a causé la surprise en adoptant avec une forte majorité une proposition de la commission jeunesse du PLQ qui est visiblement incompatible avec l'approche du gouvernement Couillard, qui veut interdire le modèle Uber. «Pour nous c'est une victoire, a lancé son président Jonathan Marleau. Le projet de loi 100 dans sa forme actuelle n'est pas compatible avec cette résolution.»
Le ministre Jacques Daoust n'a pas tardé à répliquer: «Je n'ai pas l'intention de retourner à la table à dessin». Il estime que son projet de loi n'est pas concerné par la résolution puisque l'entreprise Uber «ne fait pas d'économie du partage». Il est toutefois prêt à le modifier si «on lui propose des idées».
Or plusieurs membres du PLQ se sont carrément attaqués au projet de loi lors des débats houleux sur cette question. «On ne peut pas se mettre dans le milieu du fleuve et arrêter le courant», a lancé Jonathan Hamel. M. Hamel, qui a déjà appelé au départ des ministres Daoust et Anglade, s'est fait chaudement applaudir par la foule.
Un autre militant, l'ancien radio-canadien Pierre Bouillon, a fait une sortie musclée contre la pièce législative qui ne respecte pas les valeurs libérales. «Nous sommes le parti de l'économie. Je ne reconnais pas ces valeurs dans le projet de loi 100», a-t-il lancé en accusant M. Daoust de protéger une «industrie archaïque».
Casper Bloom, membre du comité exécutif du parti, ne s'est pas gêné pour dire qu'il «étouffe la compétition» et «bloque l'innovation».
D'autres militants, minoritaires, se sont toutefois rangés derrière le ministre des Transports Jacques Daoust. «Comment pouvons-nous permettre à Uber de violer nos propres lois? Nous sommes aussi le parti des libertés collectives», a affirmé un homme, furieux que les jeunes du parti «se fassent avoir» par la multinationale Uber. «Si ça passe, c'est d'encourager le travail au noir», en a ajouté un autre.

UN PROJET DE LOI IMPARFAIT

Le ministre Finances, Carlos Leitao, a lui-même reconnu que la solution proposée par le gouvernement Couillard n'est «pas idéale». «Le projet de loi n'est pas idéal. On a au Québec ce système de gestion de l'offre. On a hérité de ce système. Dans un monde idéal, il n'existerait pas et ce serait beaucoup plus facile», a-t-il lancé à la presse parlementaire samedi matin.
Québec a toutefois choisi de garder ce modèle «imparfait» parce que le changé aurait coûté trop cher. L'alternative, c'est de mettre fin au système et de racheter les permis. Ce serait des centaines de millions, 700 ou 800 millions $. Si on avait cet argent, on ne le mettrait pas là», a-t-il souligné.
AUSSI SUR CANOE.CA

Une intervention policière à l'endroit d'une ado autochtone filmée quelques semaines avant sa mort

http://ici.radio-canada.ca/regions/manitoba/

PUBLIÉ LE VENDREDI 13 MAI 2016 À 19 H 08
L'adolescente de 14 ans a disparu vendredi soir.
L'adolescente de 14 ans a disparu vendredi soir.   PHOTO : POLICE PROVINCIALE DE L'ONTARIO
Azraya Kokopenace, 14 ans, a disparu le 15 avril après avoir été conduite, par des agents de la police provinciale de l'Ontario (PPO), à l'hôpital du lac des Bois de Kenora. Son corps a été découvert deux jours plus tard dans un boisé non loin de là.
La PPO n'a pas encore précisé pourquoi ses agents l'ont accompagnée à l'hôpital le soir de sa disparition. Les autorités policières ont aussi affirmé qu'il ne serait « pas approprié » de réagir à la vidéo « parce qu'on ne sait pas encore où cette affaire va mener. »
Questions sans réponse
Un policier à la retraite Steve Summerville ne pense pas que le policier dans la vidéo ait fait preuve de force excessive. « Je ne vois aucun coup, aucune technique de recours à la force », dit-il.
Il croit toutefois que la vidéo soulève des questions qui méritent des réponses.

Pourquoi le policier est-il intervenu? Est-ce que cette jeune femme était en état d'arrestation? Si oui, était-ce pour une question de santé mentale ou une infraction?Le policier à la retraite et expert en recours à la force, Steve Summerville
La tante de l'adolescente, Lorenda Kokopenace, s'inquiète que les jeunes de la Première Nation Grassy Narrows se méfient encore plus de la police. « Ils voient des images comme celles-ci et ils ont peur [que les policiers] leur fassent du mal », affirme-t-elle.

Le PQ a reçu plus de dons en 2016 que tous les autres partis combinés

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/

Publié le 13 mai 2016 à 16h40 | Mis à jour le 13 mai 2016 à 17h18
Le chef par intérim du Parti québécois, Sylvain... (Photo Jacques Boissinot, La Presse Canadienne)
Le chef par intérim du Parti québécois, Sylvain GaudreaultPHOTO JACQUES BOISSINOT, LA PRESSE CANADIENNE

GIUSEPPE VALIANTE
La Presse Canadienne
MONTRÉAL
Bien qu'il ait récemment perdu son chef, le Parti québécois (PQ) n'est pas en mauvaise posture pour autant: la formation souverainiste a reçu plus de dons que tous les autres partis québécois confondus depuis le début de l'année 2016.
Selon les données du Directeur général des élections du Québec (DGEQ), entre le 1er janvier et le 10 mai, le PQ a récolté 384 250 $ en financement public, ce qui représente le double des contributions versées au Parti libéral du Québec (PLQ), qui s'élèvent à 163 383 $.
Le parti de gauche Québec solidaire (QS), dont les appuis se concentrent en majeure partie dans la région montréalaise et qui détient trois sièges à l'Assemblée nationale, a pour sa part encaissé 69 126 $ - soit 16 000 $ de plus que la Coalition Avenir Québec (CAQ), parti plus à droite de l'échiquier politique qui compte 20 sièges répartis dans la province.
Les résultats des campagnes de financement politique n'étonnent pas Duff Conacher, cofondateur de l'organisme Démocratie en surveillance et professeur invité à l'Université d'Ottawa. Depuis que le Québec a réformé ses lois électorales en 2012, la province applique la «norme internationale par excellence» pour le financement des partis politiques, qui avantage les formations ayant un lien de proximité avec les citoyens, plutôt qu'avec les syndicats ou les grandes entreprises.
Lorsque le PQ avait été porté au pouvoir en 2012 - aidé notamment par les scandales de corruption impliquant des libéraux -, il avait rapidement mis en place ces réformes.
La nouvelle loi, qui est entrée en vigueur en 2013, a eu pour effet d'augmenter le financement public des partis. Le montant maximal des contributions politiques des individus est passé de 1000 $ à 100 $ par année et les citoyens, par le biais du DGEQ, versent 2,50 $ par dollar pour les premiers 20 000 $ reçus par les partis. Pour les 200 000 $ suivants, le DGEQ égale le montant.
De plus, en période électorale, pour chaque vote, les partis reçoivent du DGEQ 1,50 $ au lieu de 0,80 $.
Bien que le gouvernement fédéral, l'Alberta, le Manitoba et la Nouvelle-Écosse interdisent le versement de contributions par les entreprises et les syndicats, les limites de dons individuels sont bien plus élevées que celles du Québec. L'Alberta, par exemple, a fixé sa limite de contribution à 15 000 $ - soit 150 fois celle du Québec.
Selon M. Conacher, le PQ et QS reçoivent plus de dons parce qu'ils cultivent une base populaire depuis leurs débuts, tandis que les libéraux dépendent davantage des plus riches pour renflouer leurs coffres.
«Quand tu réduis la limite à 100 $, quelqu'un qui donnait déjà 100 $ donne le même montant, alors que la personne qui donnait 1000 $ donne le dixième de ce montant», a-t-il expliqué.
Malgré tout, les libéraux sont demeurés relativement résilients face à ces nouvelles règles. Même s'ils accusent un net retard jusqu'à présent en 2016, ils ont surpassé leurs adversaires en 2015 et 2014.

Cloutier affirme qu'il va bénéficier de sa première course à la chefferie du PQ

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Publié par Charles Payette pour CogecoNouvelles le vendredi 13 mai 2016 à 11h37. Modifié par Léandre Drolet à 18h06.
Cloutier affirme qu'il va bénéficier de sa première course à la chefferie du PQ
Alexandre Cloutier/Facebook
(Cogeco Nouvelles) - Agnès Maltais, François Gendron et Harold Lebel font partie d'un groupe d'une dizaine de députés qui appuient Alexandre Cloutier à la course à la chefferie du Parti québécois.
ON EN PARLE EN ONDES :
Les députés Sylvain Roy, Dave Turcotte, Sylvain Rochon, Martin Ouellet et Guy Leclerc appuient également le jeune politicien de 28 ans.
L'ex-député Stéphane Bédard, qui a démissionné en octobre, a également choisi le camp Cloutier.
Alexandre Cloutier a officialisé sa candidature, vendredi matin, à Alma.
Ex-ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes sous le gouvernement de Pauline Marois, il avait terminé deuxième lors la dernière course à la direction, remportée il y a moins d'un an par Pierre Karl Péladeau.
«Une course à la chefferie, c’est incroyable, c’est formateur. Elle a clairement forgé l’homme politique que je suis devenu. On m’a placé dans toutes les circonstances possibles et imaginables et aujourd’hui, je bénéficie de ce bagage-là», a déclaré Cloutier au micro de Montréal maintenant, animé par Paul Houde.
Le député de Lac-Saint-Jean a fait savoir qu’il venait de terminer une réflexion sur sa pensée politique.
«J’ai l’impression d’avoir à reproduire tout ce qu’on a fait avec l’assurance et le réseau de connaissances que l’on a bâti», a-t-il ajouté.
Contrairement à la première fois, Cloutier considère qu’il est dans un autre univers, car la première fois, il avait annoncé sa candidature dans pratiquement l’anonymat.
«Alors qu’aujourd’hui, la presse nationale est présente et je suis entouré de députés et de citoyens», a-t-il dit.
À sa première tentative pour devenir chef du Parti québécois, Cloutier avait bénéficié de l'appui de la députée Véronique Hivon, qui cherche cette fois à devenir elle aussi chef des péquistes.
Cette dernière était la seule candidate déclarée jusqu'à aujourd'hui dans la course.

Fort McMurray :Trudeau élargit les mesures d'assurance-emploi

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Publié par Léandre Drolet pour 98,5 fm le vendredi 13 mai 2016 à 20h06. Modifié à 20h28.
Fort McMurray :Trudeau élargit les mesures d'assurance-emploi
AjouLa première ministre de l`Alberta, Rachel Notley, et le premier ministre Justin Trudeau
 constatent les ravages du terrifiant incendie./PC
FORT MCMURRAY, Le premier ministre Justin - Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé vendredi que le gouvernement élargirait la bonification des prestations d'assurance-emploi à trois régions de l'ouest du pays qui avaient été exclues initialement dans le budget fédéral.
M. Trudeau a précisé que la situation avait changé et que ces régions répondaient maintenant aux critères pour recevoir des bonifications. Il a précisé qu'aucune autre région ne serait ajoutée au programme fédéral.
Le budget de mars avait écourté les périodes d'attente pour recevoir des prestations et avait ajouté quelques semaines de couverture dans 12 régions du Canada qui ont été frappées de plein fouet par la chute des prix de l'énergie.
Toutefois, les régions d'Edmonton, du sud de la Saskatchewan et du sud de la Colombie-Britannique ne se qualifiaient pas pour cette aide supplémentaire, ce qui avait suscité plusieurs critiques à l'endroit des libéraux.
Justin Trudeau a fait cette annonce à Edmonton après qu'il eut visité Fort McMurray, où un gigantesque incendie de forêt a ravagé 2400 édifices de la municipalité.
Plus tôt dans la journée, le premier ministre avait pris conscience de toute l'ampleur de la catastrophe à Fort McMurray.
Il a déclaré que même s'il suivait les mises à jour avec attention et voyait les images à la télévision, il n'avait pas saisi toute l'étendue de la dévastation avant de la voir de ses propres yeux.