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mercredi, avril 15, 2015

FUTUR PONT CHAMPLAIN Le consortium de SNC-Lavalin est sélectionné

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15 avril 2015 17h09 |La Presse canadienne | Actualités en société
Les travaux du nouveau pont Champlain devraient s'amorcer à l'été 2015.
Photo: Infrastructure Canada
Les travaux du nouveau pont Champlain devraient s'amorcer à l'été 2015.
Le gouvernement Harper a arrêté son choix sur le consortium Groupe Signature sur le Saint-Laurent, dans lequel se trouve la firme québécoise SNC-Lavalin, pour construire la structure visant à remplacer le pont Champlain.

C'est le ministre fédéral de l'Infrastructure, Denis Lebel, qui en a fait l'annonce, en conférence de presse, mercredi en fin d'après-midi, au centre-ville de Montréal.

Outre SNC-Lavalin (TSX:SNC), le consortium Groupe Signature est composé de deux filiales d'entreprises espagnoles, soit ACS Infrastructures et Dragados Canada, ainsi qu'un groupe américain, Flatiron Construction.

Le nouveau pont doit être en service en décembre 2018 et avoir une durée de vie de 125 ans. Groupe Signature sera ainsi responsable de concevoir, construire, financer, exploiter et entretenir la structure qui remplacera le pont Champlain.

Alliance Saint-Laurent et le Partenariat Nouveau Pont Saint-Laurent étaient les deux autres consortiums en lice pour ce projet dont les coûts sont estimés à entre 3 et 5 milliards $. Le coût exact devrait être connu au moment de la signature du contrat avec le consortium, en juillet prochain.

Les travaux du nouvel ouvrage devraient s'amorcer à l'été 2015.

Ottawa a décidé d'octroyer le contrat à Groupe Signature même si SNC-Lavalin est actuellement accusée de corruption et de fraude par la Gendarmerie royale du Canada en lien avec des actes qui auraient été commis en Libye.

La signature du pont sera un immense pylône s'élevant à 160 mètres — 120 mètres au-dessus du tablier — où seront ancrés les haubans qui serviront à soutenir la structure au-dessus de la voie maritime, son point le plus élevé.

Ce projet devrait créer 30 000 emplois, selon les estimations du gouvernement fédéral.

COURSE AU PQ Des syndicalistes se rangent derrière PKP

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15 avril 2015 |Karl Rettino-Parazelli | Québec
Il y a quelques jours, lors d'un débat des candidats à la direction du PQ, l’ex-patron de Québecor, Pierre Karl Péladeau, a fermé la porte à une révision du Code du travail.
Photo:
Jacques Nadeau
Le Devoir
Il y a quelques jours, lors d'un débat des candidats à la direction du PQ, l’ex-patron de Québecor, Pierre Karl Péladeau, a fermé la porte à une révision du Code du travail.
Un groupe de syndicalistes a choisi mardi d’offrir son soutien à Pierre Karl Péladeau dans la course à la chefferie du Parti québécois, faisantfi du passé et des prises de position récentes du député de Saint-Jérôme.
 
Dans une lettre dont Le Devoir a obtenu copie, une quinzaine de syndicalistes à la retraite provenant de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) et du Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ) font valoir que l’aspirant-chef est le mieux placé pour « affronter les fédéralistes les plus acharnés » et faire du Québec un pays.
 
« Les relations de Pierre Karl Péladeau avec les syndicats n’ont pas toujours été harmonieuses, nous le savons, écrivent-ils. Cependant, ce dont il est question maintenant, ce n’est pas de la négociation d’une convention collective, c’est de l’accession du Québec à son indépendance. »
 
Cet appui survient deux jours après un débat des candidats à la direction du PQ dans lequel l’ex-patron de Québecor a fermé la porte à une révision du Code du travail. Le lockout auJournal de Montréal a incité plusieurs syndicats à réclamer une modernisation du Code pour adapter les dispositions antibriseurs de grève aux nouvelles technologies.
 
« La souveraineté, c’est beaucoup plus que quelques articles du Code du travail, explique en entrevue Hélène Gilbert, l’une des signataires de la lettre. On ne regarde pas tant le passé de l’homme, mais plutôt où il veut aller et où il veut nous emmener. »
 
Pour ce qui est des politiques que défendrait un PKP premier ministre, les syndicalistes ne s’inquiètent pas trop. Ils affirment que le candidat n’a pas besoin de dévoiler ses intentions dans les « moindres détails » pour obtenir leurappui. De toute façon, les militants et les instances du parti seront toujours là pour s’assurer que le nouveau chef du PQ défendra des politiques progressistes, jugent-ils.

Offrir les meilleures garanties
«[...] Nous croyons que Pierre Karl Péladeau est celui qui nous offre les meilleures garanties de conduire le Québec à son indépendance. Il nous semble être le plus apte à affronter les fédéralistes les plus acharnés et à aider les Québécoises et Québécois à surmonter leurs craintes, généralement de nature économique, pour se donner un pays.» 

Extrait  tiré de la lettre d'un groupe de syndicalistes appuyant la candidature de Pierre Karl Péladeau

Couillard savait-il ou ne voulait-il pas savoir?

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Couillard savait-il ou ne voulait-il pas savoir?
PHOTO
LE JOURNAL DE QUÉBEC,
SIMON CLARK
Gilles Duceppe
Quand l’affaire Porter fut révélée, Philippe Couillard, qui s’était affiché auparavant comme son grand ami, affirma qu’il n’était pas au courant des magouilles de l’ancien directeur général du Centre universitaire de santé McGill (CUSM).
Pourtant dès 2004 la Revue médicale canadienne et le journal Le Devoir rapportaient que des rumeurs inquiétantes circulaient sur le docteur Arthur Porter au sujet de décisions très controversées qu’il avait prises alors qu’il dirigeait le Detroit Medical Center. Comment Philippe Couillard, qui était alors ministre de la Santé du Québec, peut-il prétendre qu’il n’était pas au courant de ces informations quand Porter fut nommé à la direction du CUSM? Couillard ne lisait-il pas Le Devoir et la Revue médicale canadienne?
Couillard dit alors que ce n’était pas lui qui nommait le directeur général du CUSM et, en cela, il a parfaitement raison. Mais en tant que ministre de la Santé n’avait-il pas le devoir de s’informer sur la personne qui accédait à un poste aussi important dans le réseau de la Santé, dont il était le ministre? Qui plus est, comment a-t-il pu s’associer à Porter dans une compagnie sans enquêter sur celui qui deviendrait son partenaire en affaire en 2010, alors qu’en tant que chef du Bloc Québécois j’avais écrit à Stephen Harper  que je m’opposais à la nomination de Porter à la tête du Service canadien de renseignement de sécurité(SCRS) en 2008 pour les raisons révélées par les médias en 2004? Souvenons-nous aussi que Couillard à siéger au SCRS avec Porter.
Couillard savait-il ou ne voulait-il pas savoir?
Couillard et Canadian Royalties
Le gouvernement Couillard vient d’accorder un prêt de 100 M$ à la société minière Canadian Royalties et à sa société mère Jien Canada pour le développement d’une mine dans le Grand Nord québécois.
Or, Couillard a siégé au conseil d’administration de Canadian Royalties en compagnie d’Arthur Porter et d’Andrew Pepper, ancien vice-président marketing de Norshield Asset Management de 2002 à 2004. Norshield a cessé ses activités en 2005 et les investisseurs ont perdu la presque totalité des 472 millions $ d’investis.
Couillard savait-il alors avec qui il s’associait ou ne voulait-il pas le savoir?
Couillard et Amorfix
Couillard a été président de la compagnie Amorfix Life Sciences de 2010 à 2012. Il siégeait alors à tous les comités de gestion ( audit, finances, gouvernance et rémunération). Il avait donc la responsabilité de surveiller les intérêts des actionnaires.
Hans Peter Black, médecin et financier, fut l’un de ceux qui l’avaient invité à siéger à ce conseil d’administration. Or, aujourd’hui, Black est accusé au New Hampshire d’avoir détourné des dizaines de milliers de dollars des actionnaires d’Amorfix, dont Couillard était alors le président.
Black réfute ces accusations et Couillard affirme n’avoir rien à voir avec ce prétendu détournement de fonds. Le procès n’a pas eu lieu et on ne peut donc pas affirmer que Black est coupable, pas plus que Couillard fut associé à quelque malversation que ce fut.
Toutefois, Black avait déjà été condamné par l’Autorité des marchés financiers (AMF) et faisait l’objet de plusieurs poursuites judiciaires avant que Couillard ne siège au C.A d’Amorfix et pendant qu’il en fut le président.
Couillard s’est donc associé une fois de plus avec une personne sur qui planaient de sérieux doutes.
Couillard savait-il ou ne voulait-il pas savoir?
Couillard est-il en fait la copie vivante d’un ancien maire qui n’était jamais au courant?

Le PQ doit prendre le virage entrepreneurial

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Il devrait par exemple proposer un régime d’épargne entreprise aussi avantageux que le régime d’épargne étude

15 avril 2015 | François Côté, Faïka Gafsi, Patrick Gentes, Marie-Ève Pagé, Sébastien Pagé, Guillaume Rousseau - Six souverainistes de moins de 40 ans oeuvrant ou ayant oeuvré dans le monde des affaires |Québec
De plus en plus de jeunes et de moins jeunes se tournent vers la création d’entreprises.
Photo:
Banana Stock
De plus en plus de jeunes et de moins jeunes se tournent vers la création d’entreprises.
Un an après sa cuisante défaite aux élections et alors que sa course à la chefferie bat son plein, c’est le moment où jamais pour le Parti québécois de prendre un virage. Au cours de la Révolution tranquille, à la faveur de la création de dizaines de ministères et d’organismes publics, une nouvelle classe sociale formée d’employés du secteur public émerge et se trouve en position d’exercer une grande influence sur la société québécoise. Le point culminant de cette « longue marche des technocrates », pour reprendre la thèse du sociologue Jean-Jacques Simard, conduit à la prise du pouvoir par le PQ en 1976 et enclenche la série de réformes à la fois progressistes et étatistes qui s’en suit.

Logiquement, les têtes d’affiche de ce parti sont issues du secteur public : René Lévesque venait de Radio-Canada, Jacques Parizeau de HEC, Claude Morin de la fonction publique, Camille Laurin du secteur de la santé, etc. Et cela est vrai encore aujourd’hui, autant pour ce qui est du discours, axé sur les services publics, que pour les têtes d’affiche : Véronique Hivon vient de la fonction publique, Nicolas Marceau du monde universitaire, Sylvain Gaudreault du monde collégial, Pierre Duchesne et Raymond Archambault de Radio-Canada, etc.
 
Comme l’ont démontré les gouvernements du PQ, les anciens employés du secteur public sont particulièrement à même de devenir de bons dirigeants de ministères. Certaines évolutions sociologiques sont toutefois défavorables à cette classe sociale. Depuis les années 1990, la part que représentent les employés réguliers du secteur public dans l’ensemble de la population a cessé de croître comme jadis, et les emplois qu’ils occupent sont moins motivants qu’avant puisqu’ils consistent souvent à gérer des compressions plus qu’à offrir de nouveaux services.

Pour les baby-boomers, la perspective d’un emploi dans le secteur public était à la fois réaliste et enthousiasmante. Pour la génération suivante, moins. Quant aux jeunes d’aujourd’hui, ils font carrément face à des gels d’embauche dans plusieurs domaines du secteur public et sont peu nombreux à rêver d’y faire carrière. Dans ce contexte, les appuis au parti des employés du secteur public diminuent, particulièrement chez les jeunes.
 
S’il ne change pas, le PQ risque de continuer de perdre des appuis. Concrètement, cela signifie qu’il doit prendre le virage entrepreneurial. Car même si les jeunes d’aujourd’hui ne peuvent plus espérer un poste dans le secteur public comme auparavant, ils n’en sont pas moins ambitieux. Ils veulent eux aussi poursuivre une carrière à la hauteur de leurs diplômes. Seulement, ils seront moins nombreux à pouvoir le faire dans le secteur public ou même dans les entreprises privées déjà établies qui peinent à créer suffisamment d’emplois de qualité. C’est pourquoi de plus en plus de jeunes et de moins jeunes se tournent vers la création d’entreprises. Ce n’est donc pas un hasard si on compte désormais parmi les héros du petit écran des dragons investisseurs. Certes, il ne faut pas opposer secteur public et démarrage d’entreprises pour autant, au contraire.
 
Complémentarité
 
Même si le défi du Québec et celui du PQ en particulier est de se donner un programme politique qui rendra possible l’élargissement de sa base entrepreneuriale, le virage que nous appelons de nos voeux ne doit pas être un virage à droite. D’abord, parce que, dans le respect de la tradition de ce parti et plus largement du Québec, il devra se faire en misant beaucoup sur l’économie sociale. Vu la réticence de plusieurs Québécois face au capitalisme en général et au profit en particulier, ce type d’économie est à même d’attirer des entrepreneurs potentiels qui hésiteraient à se lancer dans le secteur privé à but lucratif.
 
Ce virage entrepreneurial n’en serait pas un à droite parce qu’il se ferait non pas contre, mais avec l’État. De la même manière que ce dernier a été essentiel pour favoriser l’accès à l’éducation à des universitaires de première génération, il sera essentiel pour soutenir les initiatives des entrepreneurs de première génération. Car sans aide, il est plus facile de se lancer en affaires pour un fils d’entrepreneurs que pour un fils de fonctionnaires. Le PQ devrait donc faire de l’aide au démarrage et à l’accélération d’entreprises la priorité nationale et proposer des mesures en ce sens. Les CLD qu’il a créés et que les libéraux sont en train d’abolir devraient être recréés en version améliorée.

Le système d’éducation devrait préparer les jeunes à démarrer une entreprise ; ce n’est pas normal que des diplômés de nos établissements d’enseignement ignorent comment monter un plan d’affaires ! Il devrait exister un régime d’épargne entrepreneurial aussi avantageux que le régime d’épargne étude. Le secteur public pourrait encourager ses employés qui souhaitent tenter leur chance en affaires, par exemple en offrant plus systématiquement des congés sans solde de longue durée ou des accommodements d’horaire. Car de nos jours, il n’est pas rare de voir des entreprises fondées par d’anciens ou d’actuels employés du secteur public (infirmière offrant des cours prénataux, enseignant fondant un OBNL, secrétaire d’une commission scolaire ouvrant une école de chant, etc.).
 
Étant le seul parti de gouvernement à croire vraiment en l’État, avec un nouveau chef le PQ devrait être à même de proposer ce vaste chantier aux Québécois, pour qui entreprendre pourrait devenir une façon d’exprimer leur goût de l’indépendance.

Une société administrée par Couillard mêlée à une fraude boursière alléguée

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Et l’étau se resserre autour d’un collègue de M. Couillard au sein du conseil d’administration

Une société administrée par Couillard mêlée à une fraude boursière alléguée
PHOTO D'ARCHIVES
JEAN-FRANÇOIS CLOUTIER ET FÉLIX SÉGUIN
MISE à JOUR 
Une firme administrée par le premier ministre Philippe Couillard lors de son récent passage au privé est au cœur d’une fraude boursière alléguée perpétrée par un gestionnaire de fortune montréalais qui se décrit comme son «bon ami» et qui croule aujourd’hui sous les poursuites d’investisseurs.
Après son départ du Parti libéral en 2008, Philippe Couillard a été président du conseil d’administration de la compagnie Amorfix Life Sciences, de 2010 à 2012. De plus, il y a siégé sur tous les comités de gestion (audit, finances, gouvernance et nomination, rémunération).
Bref, M. Couillard avait alors les pouvoirs et la responsabilité de surveiller les intérêts des actionnaires.
Hans Black
PHOTO COURTOISIE
Hans Black
Malgré tout, un de ceux qui l’avaient invité à siéger au CA de cette compagnie publique (Amorfix est inscrite à la Bourse de Toronto), le financier montréalais Hans Peter Black, est aujourd’hui accusé d’avoir détourné des dizaines de milliers de dollars des actionnaires de l’entreprise, donc sous le nez de M. Couillard.
Amorfix cherche à développer des nouveaux traitements et tests diagnostiques pour des maladies comme l’Alzheimer.
Épargnants floués
Hans Peter Black aurait ainsi fait perdre frauduleusement des centaines de milliers de dollars à de petits épargnants et à une église du New Hampshire. Une simple recherche Google avant son arrivée et pendant sa présidence aurait pourtant permis à Philippe Couillard d’apprendre que son «ami» et coadministrateur Hans Black avait déjà été condamné par l’Autorité des marchés financiers du Québec en plus de faire l’objet de poursuites judiciaires bien médiatisées.
Eric Forcier, qui a de la famille au Québec, est l’avocat du New Hampshire Bureau of Securities Regulation qui pilote la poursuite civile contre Hans Black et sa firme de gestion Interinvest.
PHOTO JEAN-FRANÇOIS CLOUTIER

Eric Forcier, qui a de la famille au Québec, est l’avocat du New Hampshire Bureau of Securities Regulation qui pilote la poursuite civile contre Hans Black et sa firme de gestion Interinvest.
Quel succès?
Hans Black est poursuivi pour fraude au civil par le New Hampshire Bureau of Securities Regulation.
Black est un administrateur de longue date d’Amorfix. Selon l’entreprise, il a été un «facteur critique» dans son succès en raison de ses «énormes contributions».
Mais quel succès? Amorfix ne vaut à peu près plus rien aujourd’hui (4,5 cents aujourd'hui) alors que son action s’est déjà négociée à 1,93 $. Lorsque M. Couillard s’est joint au conseil d’administration, le titre se vendait à 1,25 $... puis à 40 cents au moment du départ de M. Couillard en octobre 2012.
Black a lui aussi été membre du comité d’audit de l’entreprise aux côtés de M. Couillard et de deux autres personnes. Il était président du comité de gouvernance, de nomination et des finances d’Amorfix avec M. Couillard.
Au sein du CA de l’OSM
Black est un médecin de formation diplômé de l’Université McGill bien connu dans le gratin montréalais. Encore à ce jour, il siège au conseil d’administration de l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM). La porte-parole a dit ne pas être au courant de la poursuite pour fraude déposée contre Black.
Patron de la firme Interinvest Global Asset Management, M. Black fait aussi face à des poursuites de 15 M$ d’investisseurs au Québec. Il est déjà en défaut de paiement sur certaines ententes à l’amiable conclues il y a seulement quelques mois avec des investisseurs lésés. Plusieurs de ses biens font l’objet de saisies.
«Bon ami» de Couillard
Entre son départ du PLQ et son retour, Philippe Couillard a 
fréquenté certains individus 
aujourd’hui accusés de fraude, dont Arthur Porter (ci-dessus) 
et Hans Black.
PHOTO D’ARCHIVES
Entre son départ du PLQ et son retour, Philippe Couillard a fréquenté certains individus aujourd’hui accusés de fraude, dont Arthur Porter (ci-dessus) et Hans Black.
Joint aujourd'hui, Black s’est décrit comme un «bon ami» de Philippe Couillard. Il a dit que la poursuite au New Hampshire était remplie de faussetés et que Philippe Couillard «était au courant des vrais faits».
En fin de journée aujourd'hui, Philippe Couillard a dit qu’il n’était pas au courant des amendes et des poursuites contre Black quand il est entré au conseil d’Amorfix. Il a dit que les paiements de 30 000 $ à 40 000 $ faits à Black par Amorfix dans une compagnie que Black contrôlait étaient des «remboursements de dépenses liées à des activités de représentation de la compagnie.»
À la question de savoir s’il était un bon ami de Hans Black, il nous a écrit qu’il l’avait connu au CA d’Amorfix et dans quelques rencontres sociales. Il n’a pas affirmé ni nié être un ami.

UN «GROS» TRAIN DE VIE MALGRÉ SES PROBLÈMES

Malgré ses ennuis
financiers étayés dans plusieurs documents de cour, Hans Black a mené un grand train de vie au cours des dernières années.
PHOTO COURTOISIE
Malgré ses ennuis financiers étayés dans plusieurs documents de cour, Hans Black a mené un grand train de vie au cours des dernières années.
  • Sa luxueuse maison, située dans une des plus belles rues de Westmount, fait l’objet d’un préavis de vente sous contrôle de justice depuis juin 2013 pour 3,7 M$.
  • Des résidences à St-Rémi d’Amherst, près de Mont-Tremblant, et à Lugano, en Suisse, sont aussi grevées d’hypothèques légales contre lui.
  • La maison de Westmount contenait une impressionnante cave à vin de 300 bouteilles remplie de grands crus.
  • Il possède plusieurs œuvres d’art de grands maîtres, dont les peintres Georges Braque, Victor Vasarely et Diego Rivera. Des vases grecs anciens, une épée étrusque, des sculptures, des chandeliers et de l’argenterie ont aussi été saisis.
  • Sa Rolls-Royce 1974 jaune décapotable a aussi été saisie par un huissier. Il aurait utilisé une Lamborghini, deux Rolls-Royce, plusieurs Mercedes et Range Rover récemment.
  • Selon un dossier de cour, Hans Black aurait mené jusqu’à la fin de 2013 un train de vie somptueux, «beau temps mauvais temps», utilisant les services d’un chauffeur privé à temps plein et voyageant au moins une fois par mois dans des hôtels 5 étoiles en Europe et aux États-Unis.

ÉVOLUTION DU PRIX DE L’ACTION D’AMORFIX

  • Février 2006 Un client de Black le poursuit pour 7 millions $ pour transferts et utilisation de fonds illégaux
  • Novembre 2006 Hans Black entre au conseil d’administration de la compagnie Amorfix
  • Juillet 2007 Amorfix fait son entrée à la Bourse de Toronto
  • Novembre 2007 L'AMF intente une mesure réglementaire contre Interinvest alléguant plusieurs violations
  • Juillet 2008 Poursuite de 2 M­$ déposée contre Interinvest par un investisseur suisse, Rolf Herzog, pour malversations et investissements illégaux
  • Juillet 2008 Un article publié dans La Presse rapporte la poursuite de Rolf Herzog contre Black
  • Septembre 2008 Poursuite de 6 M$ d’une investisseuse du Kenya contre Black pour investissements illégaux aux Bermudes.
  • Septembre 2008 Amende de l'AMF de 26 000 $ contre Hans Black.
  • Octobre 2009 Philippe Couillard est nommé au conseil d'administration d'Amorfix
  • Novembre 2009 Amende de l'AMF de 41 260 $ contre Interinvest
  • Novembre 2009 Reportage de l'émission Enquête de Radio-Canada sur Hans Black
  • Mai 2010 Poursuite de 4 millions $ contre Black d'un coadministrateur de celui-ci dans un penny stock, Wi2Wi
  • Octobre 2010 Interinvest informe l'AMF qu'il préfère payer une amende plutôt que de produire ses états financiers
  • Août 2010 Philippe Couillard devient président du conseil d'Amorfix
  • Juillet 2011 Interinvest se fait révoquer par l'AMF son permis pour vendre des produits financiers au Québec
  • 2011 – 2012 Philippe Couillard est membre du comité d'audit, du comité de rémunération, du comité de nomination et de la gouvernance d’entreprise, du comité des finances
  • Août 2012 Amende de l'AMF de 35 000$ contre InterinvestOctobre
  • 2012 Départ de Philippe Couillard du conseil d’administration. Hans Black le remercie personnellement dans un communiqué
  • Août 2014 Départ de Hans Black du conseil d’administration

​UNE ENTREPRISE RISQUÉE

Selon la poursuite déposée en mars, Hans Peter Black aurait touché des dizaines de milliers de dollars en paiements de la compagnie Amorfix et de trois autres penny stocks (Wi2Wi, Tyhee Gold Corporation, Williams Creek Gold) sans jamais le divulguer à ses clients.
Les paiements auraient été faits dans une autre compagnie de Black, Zurmont Research. Black dit, de son côté, qu’il s’agissait de remboursements de dépenses.
On lui reproche aussi d’avoir caché à ses clients les poursuites et les amendes de l’AMF contre lui.
Valeurs presque nulles
Les actions d’Amorfix sont considérées comme extrêmement risquées. Elles auraient été vendues en faisant fi du profil d’investisseurs des victimes présumées, qui s’étaient déclarées comme des investisseurs conservateurs et non sophistiqués qui épargnaient en vue de leur retraite. Une part disproportionnée de leur portefeuille a été placée dans ces penny stocks qui ont ensuite perdu énormément de valeur.
Un des penny stocks, Tyhee Gold, vient d’être bloqué par la British Columbia Securities Commission (BCSC) pour des états financiers non divulgués. Un autre, Wi2wi, est déclaré sans valeur dans un document de 2010. Quant à Amorfix, sa valeur s’est effondrée à presque zéro depuis 2009. La compagnie a avoué à la mi-mars avoir des problèmes de liquidité et explorer toutes les options pour assurer sa survie.

DES AMENDES DE L’AMF DÈS 2008

Hans Black a préféré payer une amende de 35 000$ à l’AMF en 2012 plutôt que de divulguer les réels états financiers de sa compagnie et le niveau de son fonds de roulement.
Le porte-parole de l’AMF, Sylvain Théberge, dit que Black avait reçu des amendes de plusieurs dizaines de milliers de dollars de 2008 à 2011 en lien avec un déficit dans son fonds de roulement.
Certaines de ces amendes ont été données avant l’entrée en poste de Philippe Couillard chez Amorfix.
Depuis 2011, Black n’est plus autorisé à vendre des produits financiers au Québec parce qu’il n’a jamais voulu fournir les informations financières requises.
Selon nos sources, le dossier de Hans Black est suivi de très près en ce moment par l’AMF.
Ce n’est pas d’aujourd'hui que des soupçons planent sur les activités d’investissement de Hans Black. Divers médias avaient rapporté en 2008, 2009 et 2010 les poursuites de deux investisseurs suisses contre Black, qui disaient avoir été dépouillés par lui de plusieurs millions $.