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jeudi, septembre 29, 2016

Rapport : l’équilibre budgétaire s’est fait au prix d’une réduction des services

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29 septembre 2016 12h39 | Jocelyne Richer - La Presse canadienne à Québec | Santé
La protectrice du citoyen, Raymonde Saint-Germain, exhorte le gouvernement Couillard à réduire impérativement les trop longs délais dans la livraison des services publics, une situation pouvant entraîner dans certains cas des conséquences néfastes sur la vie de citoyens parmi les plus vulnérables.
Photo: Jacques Boissinot Archives La Presse canadienne
La protectrice du citoyen, Raymonde Saint-Germain, exhorte le gouvernement Couillard à réduire impérativement les trop longs délais dans la livraison des services publics, une situation pouvant entraîner dans certains cas des conséquences néfastes sur la vie de citoyens parmi les plus vulnérables.
La preuve est faite que l’équilibre budgétaire a été atteint au prix d’une réduction des services publics rendus à la population, conclut le Protecteur du citoyen dans son rapport annuel 2015-2016 déposé jeudi à l’Assemblée nationale.
 
Les délais d’attente avant de recevoir le service public demandé se sont allongés au cours de la dernière année, au point de constituer désormais plus du tiers des plaintes fondées formulées au Protecteur du citoyen.
 
Dans ce contexte, il n’est pas étonnant d’apprendre que le nombre de plaintes déposées à l’organisme a grimpé de 12 % au cours de la dernière année. 
La protectrice du citoyen, Raymonde Saint-Germain, exhorte le gouvernement Couillard à réduire impérativement les trop longs délais dans la livraison des services publics, une situation pouvant entraîner dans certains cas des conséquences néfastes sur la vie de citoyens parmi les plus vulnérables.
 
Des personnes sont ainsi privées de services auxquels elles ont droit et dont elles ont cruellement besoin, en raison d’un manque de ressources ou de tracasseries administratives, explique Mme Saint-Germain, estimant que le gouvernement Couillard avait sous-estimé l’impact réel du cumul de compressions budgétaires imposées à l’appareil de l’État au cours des deux dernières années en vue d’atteindre l’équilibre budgétaire.
 
Pour réduire ces délais déraisonnables, Québec doit faire deux choses, selon elle : réduire la bureaucratie et privilégier la qualité du service offert à la population plutôt que la performance de gestion. En clair, cela signifierait notamment ajuster les règles administratives à la situation réelle des personnes, souvent très vulnérables, qui ne correspond pas nécessairement aux normes établies.
 
La protectrice du citoyen note par exemple que l’écart se creuse entre les besoins de services de soutien à domicile et le nombre d’heures offertes par le gouvernement, qui tend à diminuer considérablement au lieu d’augmenter.
 
Par exemple, des enfants et des adultes handicapés peuvent devoir attendre des années avant d’obtenir enfin les services dont ils ont souvent un urgent besoin, comme des services de réadaptation, déplore-t-elle par ailleurs. Elle cite le cas d’une femme qui cherchait à inscrire son enfant autiste au centre de réadaptation de sa région. Après un an d’attente, elle s’est fait dire qu’elle devrait attendre encore deux années supplémentaires.