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mercredi, février 28, 2018

Crise au Bloc québécois: «Je ne comprends pas pourquoi elle reste là» - Gilles Duceppe




TVA NOUVELLES
MISE à JOUR 
Devant le départ de sept députés du Bloc québécois, l'ex-chef du parti Gilles Duceppe croit qu'il est temps pour l'actuelle chef Martine Ouellet d'admettre sa défaite et de songer à se retirer.
«Je n'ai jamais vu une telle chose. Quand il y a 70 % des membres d'un caucus qui disent qui ne se reconnaissent plus dans le chef, habituellement, on ne doit pas faire de déni, on doit dire “Ce n'est plus ma place”», a affirmé M. Duceppe sur les ondes de LCN.
Hécatombe au Bloc québécois : entrevue avec Gilles Duceppe
Hécatombe au Bloc québécois : entrevue avec Gilles Duceppe

Pour M. Duceppe, la décision de ces sept députés ne changera rien à leur travail au Parlement. «Ça ne change pas leur statut, ils étaient des députés indépendants, le Bloc n'étant pas reconnu comme un parti», explique-t-il.
Le Bloc québécois vole en éclats; Martine Ouellet s'accroche
«Je ne comprends pas pourquoi elle reste là quand on n'est pas capable de faire un minimum de consensus dans son caucus», déclare l'ex-chef. «La sage décision serait qu'elle parte, dit-il. Parce qu'elle dit avoir raison, mais dans la vie, il faut plus qu'avoir raison, il faut que les gens s'en rendent compte.»
Ne voulant pas faire d'analyse sur la direction de Mme Ouellet, il a soutenu que pour l'instant, rien ne fonctionnait. «Quand il y a 70 % de gens dans une organisation, dans quelque organisation que ce soit, qui disent ça ne marche pas, à ce moment-là on dit, ça ne marche pas», insiste-t-il.
L'ex-chef bloquiste n'est pas prêt à dire que c'est la fin du parti pour autant. «Les conservateurs étaient deux en 1993, tout le monde disait que c'était fini», a-t-il exemplifié.
Toutefois, si Martine Ouellet décide de rester, l'avenir du parti est à risque, selon M. Duceppe. Il croit que ce sera aux membres de décider. «On verra ce qu'ils vont faire», conclut-il.

samedi, février 04, 2017

Un nouveau chef au Bloc dès le 22 avril: trop tôt, selon Duceppe

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-canadienne/

Publié le 04 février 2017 à 10h17 | Mis à jour à 13h59

ÉMILIE BERGERON
La Presse Canadienne
BOUCHERVILLE, QC
Le prochain chef du Bloc québécois sera choisi en date du 22 avril, ont décidé les délégués du parti réunis en conseil général du parti, samedi, à Boucherville, ouvrant la voie à un lancement hâtif de la course à la direction, trop tôt au goût de l'ex-leader de la formation, Gilles Duceppe.






La date déterminée par les délégués, samedi, avait été proposée par le Bureau national. Cet échéancier était notamment défendu par le président de Bloc, Mario Beaulieu.
La résolution a été adoptée à forte majorité, «à plus de 70%» des voix, a précisé le député de Bécancour-Nicolet-Saurel et président du caucus du parti, Louis Plamondon.
La décision ne fait pas l'unanimité, loin de là. Selon l'ancien chef Gilles Duceppe, une course hâtive permettra à la députée péquiste Martine Ouellet -que l'on dit fort tentée par le poste- d'être candidate tout en continuant de siéger à l'Assemblée nationale.
Si Mme Ouellet fait le saut sur la scène fédérale tout en demeurant députée provinciale, cela serait «une erreur», déplore M. Duceppe.
L'ancien chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a... (Photo Ryan Remiorz, La Presse canadienne)
L'ancien chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe,
 a déploré le lancement hâtif de la course à la direction du parti
PHOTO RYAN REMIORZ, LA PRESSE CANADIENNE
Il craint que l'échéancier choisi favorise certains candidats plutôt que d'autres, faisant allusion à Mme Ouellet. «Elle aurait tout aussi bien pu y aller en 2018», a-t-il déclaré.
«En un an et demi, il faut avoir les moyens [de devenir candidat], a fait valoir Gilles Duceppe. Quelqu'un qui a un emploi ne peut pas devenir chef et maintenir l'emploi en même temps (...) Et de la même façon, je trouve que c'est incompatible d'avoir un emploi de député à Québec et d'être chef du Bloc dans un autre parlement. Et c'est ça qui se prépare, c'est bien évident.»
La députée péquiste de Vachon fera part de ses intentions quant à la course à la succession de M. Duceppe, dimanche. La candidate défaite à la direction du Parti québécois rallie déjà l'appui -bien qu'elle n'ait pas officialisé sa décision- de certains députés bloquistes comme Xavier Barsalou-Duval, à l'instar notamment des militants Denis Trudel, Catherine Bouchard-Tremblay, Sophie Stanké, Philippe Cloutier et Vincent François.
Une course en 2018 aurait permis «une plus grande convergence» des forces souverainistes, a souligné M. Duceppe, mentionnant la proposition lancée par le leader parlementaire du Bloc, Luc Thériault, de permettre à tous les membres d'un parti indépendantiste de se prononcer sur le couronnement d'un chef au Bloc.
Le président du Bloc, Mario Beaulieu, s'est de son côté réjoui du développement survenu samedi, écrivant sur sa page Facebook que «plus que jamais, le Québec a besoin d'un Bloc fort et uni pour mener ses combats jusqu'aux prochaines élections».
Le député de La Pointe-de-l'Île, M. Beaulieu, avait dit qu'un tel échéancier tient compte d'un calendrier politique chargé à l'automne, avec les élections municipales et le congrès du Parti québécois, notamment.
Place aux candidats
Martine Ouellet pourrait faire le saut dès dimanche pour briguer le poste laissé vacant par Gilles Duceppe. Elle a convoqué la presse à Montréal pour faire le point sur sa réflexion des dernières semaines.
Félix Pinel, qui était candidat dans Rivière-des-Mille-Îles lors des plus récentes élections fédérales, a par ailleurs annoncé cette semaine son intention de briguer la chefferie du parti.
Plusieurs ténors du Bloc, dont le député de Montcalm, Luc Thériault, estiment que le nouveau leader devrait plutôt être choisi en 2018. Dans une entrevue accordée à La Presse canadienne le mois dernier, celui qui est leader parlementaire pour le parti avait relevé que l'année 2017 est déjà chargée sur le plan des courses à la direction au fédéral, alors que conservateurs et néo-démocrates doivent élire leur chef dans les prochains mois.
«En quoi ça presse d'avoir un chef non élu à Ottawa? Je pense qu'on fait notre job présentement et on le fait bien, et le Bloc mérite de ne pas passer sous l'écran radar», avait-il souligné.
De son côté, le président du caucus, Louis Plamondon, voit d'un bon oeil l'éventuelle candidature de Martine Ouellet, même s'il dit regretter que le chef intérimaire, Rhéal Fortin, ne brigue pas l'investiture.
Le député de Bécancour-Nicolet-Saurel souligne que Mme Ouellet a une bonne notoriété, ayant l'expérience de deux courses à la chefferie au provincial. Il affirme également qu'elle possède une très grande connaissance des dossiers fédéraux, puisqu'elle a toujours assisté aux conseils généraux du Bloc.

mercredi, janvier 06, 2016

Un «pur et dur» à la CAQ

http://www.journaldemontreal.com/

MICHEL HÉBERT
MISE à JOUR 
François Legault ne pouvait rêver de commencer l’année sur une meilleure note. Le pur et dur Stéphane Gobeil quitte le PQ pour se joindre à la CAQ. Avec une belle profession de foi, en plus! Nationalisme et prospérité! 
Ce transfuge est plus important qu’il n’y paraît. M. Gobeil est ce qu’on appelle un vieux routier de la politique. Un apparatchik de longue date. Un vieux de la vieille du mouvement souverainiste. Un vétéran de l'invisible. Un barbouze de l'indépendance.
Il a côtoyé Gilles Duceppe durant des années, s’est joint ensuite au clan de Pauline Marois. Il a écrit des discours, des mémoires, etc, et pondu un livre intitulé «Un gouvernement de trop», vite devenu une bible chez les indépendantistes.
Ce transfuge-là, ce n’est pas n’importe qui. M. Gobeil était au cœur de l’argumentaire souverainiste depuis plusieurs années. Il en sait des choses. Et plus qu’il ne pourra jamais en dire, à moins d’écrire ses mémoires...
Je crois, comme mon collègue Daniel Leblanc du Globe and Mail, qu’il se «passe quelque chose» au PQ pour qu'un tel personnage passe à la CAQ. Un pur et dur ne lève pas les feutres sans raison majeure.
Certains avancent que d’autres feront comme lui. Qu’ils ne croient pas que le PQ puisse être sauvé du naufrage par PKP. 2018, c'est le mur. La date de péremption.
Les humeurs varient dans les officines. Pas vraiment nourries par la colère. Personne ne peut pointer du doigt quelqu'un ou quelque chose. C'est comme s'il y avait quelque chose dans l'air. Comme si l’atmosphère était contaminée par l’éventualité d’une catastrophe... Et la certitude que le pays, ce n’est certainement pas pour demain, voire après demain.
Vous me direz que ce ne sont que des racontars. Évidemment, et plusieurs voudront fermer les yeux et les oreilles. Pour continuer de jongler dans leur montgolfière en criant «PAYS»! Et en crachant sur les chroniqueurs qui n'ont pas bu le Kool-Aid...
Tout de même, depuis quelque temps, plusieurs sont partis, et pas les moindres. Stéphane Bédard, bien sûr. Mais aussi plusieurs membres du personnel politique, soit remerciés, soit partis d’eux-mêmes. C'étaient des pros, eux aussi. Des gens d'expérience, qui avaient tout donné durant des années. Pas des militants éphémères... Tout ça empoisonne l’ambiance.
Depuis les dernières élections fédérales, ce n’est pas la joie chez les indépendantistes. Blessé, M. Duceppe est invisible depuis des mois. Quant au Bloc, à quoi et à qui pourrait-il servir avec dix députés absents des débats parlementaires... Il faut se rappeler ce qu'était le Bloc pour mesurer l'ampleur des pertes... Le Bloc n'a plus d'influence à Ottawa. 
Alors, dans ce contexte, devant ce que Parizeau appelait un «champ de ruines», qui croit sérieusement à l'éventualité d'un troisième et fatidique référendum dans un avenir prochain? Un troisième référendum...
L'incertitude et la fatigue expliquent sans doute l’envie de miser sur autre chose.
Un indépendantiste au PLQ, ce serait impensable mais un indépendantiste à la CAQ, alors là, avec Stéphane Gobeil qui ouvre la porte, tout devient possible...
Ça ne change pas le monde, bien évidemment. Stéphane Gobeil, ce n'est pas comme si Alexandre Cloutier ou Jean-François Lisée faisait défection. Mais c'est tout ce qui fallait à la CAQ pour partir l'année 2016 de bonne humeur...

vendredi, octobre 23, 2015

Gilles Duceppe part avec le sentiment du devoir accompli

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/politique/

Mise à jour le jeudi 22 octobre 2015 à 18 h 11 HAE

Trois jours après sa défaite aux élections générales de lundi, Gilles Duceppe confirme qu'il démissionne de son poste de chef du Bloc Québécois.
« Mon retour visait à sauver ce parti, qui demeure important pour les 817 000 Québécois et Québécoises qui ont voté pour nous », a-t-il déclaré en début d'après-midi à la permanence de Bloc québécois, à Montréal. « Avec l'élection de 10 députés, l'avenir de notre formation est assuré pour les quatre prochaines années. »
L'homme de 68 ans a convenu qu'il aurait aimé faire élire davantage de députés lors de l'élection de lundi dernier et être lui-même élu dans sa circonscription de Laurier-Sainte-Marie, qu'il a représentée de 1990 à 2011.
« Somme toute, je quitte avec le sentiment du devoir accompli. »— Gilles Duceppe, chef démissionnaire du Bloc québécois

M. Duceppe a attendu quelques jours avant d'annoncer sa décision afin de laisser « un parti en ordre, sans dettes, qui fait une place importante à la relève avec une aile parlementaire organisée ».
M. Duceppe a quitté la scène politique québécoise en réitérant sa profession de foi souverainiste. « Le territoire québécois, c'est fabuleux. Le peuple québécois, c'est encore mieux », a-t-il déclaré. « Nous formons une nation ni pire ni meilleure que les autres. Nous sommes différents, tout simplement. C'est précisément ces différences qui font la beauté du monde. »
« Le seul avenir digne de ce nom pour notre peuple consiste à devenir un pays indépendant. »— Gilles Duceppe, chef démissionnaire du Bloc québécois

« Comme nation, nous avons une responsabilité face à l'histoire, à la suite de celles et de ceux qui nous ont devancés, a-t-il ajouté. Nous avons la responsabilité de durer, de transmettre aux prochaines générations la fierté de faire partie de cette nation francophone des Amériques. »
Gilles Duceppe a quitté la scène politique québécoise sans prendre les questions des journalistes. Il s'est dirigé directement vers son épouse Yolande, qu'il a embrassée, avant de quitter la salle.
« Le Québec lui doit beaucoup » - Péladeau
Par voie de communiqué, le chef péquiste, qui hier encore appelait Gilles Duceppe à rester au Bloc, a salué sa contribution au mouvement souverainiste.
« Le Québec lui doit beaucoup, tout comme le mouvement indépendantiste. Sa contribution à notre projet est inestimable, et je sais qu'il continuera à servir la cause », a affirmé Pierre Karl Péladeau, ajoutant avoir, au fil des mois, développé avec lui « une belle amitié ».
Le chef péquiste a tenu à réitérer qu'à son avis, Gilles Duceppe a mené une « très belle campagne électorale » avec une équipe de candidats où se distinguaient de « nombreux jeunes de la relève indépendantiste ».
Un résultat électoral mitigé
Le bilan du Bloc québécois au sortir du scrutin de lundi est mitigé. S'il a fait élire 10 députés, son appui populaire n'a pas dépassé les 20 %. M. Duceppe a reconnu, lors de la soirée électorale, que les résultats de l'élection n'étaient pas à la hauteur de ses attentes.
Après avoir été défait dans sa circonscription en 2011, M. Duceppe avait quitté une première fois ses fonctions à la tête du parti. Le Bloc ne comptait alors que quatre députés.
M. Duceppe était finalement sorti de sa retraite cet été, avant le début de la campagne électorale, à la demande du chef d'alors, Mario Beaulieu, qui a été élu député de la circonscription de Pointe-de-l'île lundi.
Avec 10 députés, 8 de plus que les 2 qu'il possédait à la dissolution de la Chambre, le parti tombe cependant à court des 12 sièges requis pour devenir un parti officiel et ainsi obtenir des budgets de recherche et un droit de parole régulier durant la période de questions.
Catherine Fournier devant son local de campagne électorale, à Sainte-Julie
Catherine Fournier devant son local de campagne électorale, à Sainte-Julie 
Photo :  Myriam Fimbry

 Et pour la suite des choses
Le député Rhéal Fortin assurera l'intérim comme chef du Bloc. Le vétéran de la circonscription Bécancour-Nicolet-Saurel Louis Plamondon devient président du parti et la candidate défaite dans Montarville, Catherine Fournier, prend la vice-présidence.
Économiste de formation, Mme Fournier a terminé deuxième dans sa circonscription, sur la Rive-Sud, avec 29,1 % des voix contre 33,5 % pour le nouveau député libéral Michel Picard.
La jeune femme de 23 ans correspond à l'image de jeunesse que veut revêtir le Bloc.
« C'est au Bloc québécois où l'on retrouvait le plus grand nombre de candidats en bas de 30 ans. Juste ça, pour moi, c'est une belle réussite. Il y avait des militants jeunes partout dans les circonscriptions qui ont pris leur place, a-t-elle dit en marge du point de presse de Gilles Duceppe. On a construit déjà cette année et cela ne peut que prendre de l'expansion dans les années à venir. Faut tabler sur ce travail-là qu'on a fait et continuer à parler aux jeunes de leurs préoccupations ».

lundi, octobre 19, 2015

Les Canadiens votent

http://www.lapresse.ca/actualites/elections-federales/

Publié le 19 octobre 2015 à 10h21 | Mis à jour à 10h21
Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a... (PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE)
PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a déposé son vote en matinée à la fin d'une longue campagne électorale fédérale.

MARC BRAIBANT
Agence France-Presse
Les Canadiens ont commencé à voter lundi pour choisir qui, des conservateurs, des libéraux ou des sociaux-démocrates, formera le prochain gouvernement, avec un avantage dans les sondages au plus jeune, le libéral Justin Trudeau.
Les premiers des 65 000 bureaux de vote ont ouvert à Terre-Neuve et du Labrador à 08h30 locales, suivis une demi-heure plus tard par ceux des provinces de l'Atlantique --la Nouvelle-Ecosse, l'Ile-du-Prince-Edouard et le Nouveau-Brunswick.
Quelque 25,3 millions d'électeurs inscrits sont appelés à élire 338 députés, 30 de plus que lors du précédent scrutin en 2011 emporté par le parti conservateur, dont le premier ministre sortant Stephen Harper brigue un quatrième mandat après une décennie aux affaires.
Tout au long des 78 jours de la plus longue campagne électorale de l'histoire, les intentions de vote se sont inversées entre les libéraux et les sociaux-démocrates tandis que les conservateurs ont pratiquement gardé le seuil des 30%.
Dans un dernier sondage publié dimanche soir, l'institut Nanos a confirmé la tendance dessinée depuis quelques jours avec les libéraux de Justin Trudeau en tête, crédités de 38,2% des intentions de vote sur la moyenne des sondés de vendredi à dimanche. Les conservateurs et le Nouveau parti démocratique (NPD, gauche) de Thomas Mulcair sont crédités respectivement de 30,1% et 21,2%, le Bloc québécois (indépendantiste) de 4,9% et les Verts de 4,7%.
À 43 ans, Justin Trudeau, fils de l'ancien premier ministre Pierre Elliott Trudeau, pourrait créer la surprise en défaisant Stephen Harper, sur un programme électoral tourné principalement sur la classe moyenne avec la promesse d'imposer les plus riches pour réduire la fiscalité de la grande masse des Canadiens.
Justin Trudeau, qui devait aller déposer son bulletin dans sa circonscription de Montréal lundi en milieu de matinée, a également prévu en cas de victoire d'engager des travaux d'infrastructures, ballon d'oxygène pour une économie moribonde, dont le financement conduirait à trois années de déficits budgétaires.
Au contraire, pendant la campagne, le premier ministre sortant a joué la carte de la stabilité budgétaire assortie de baisses d'impôts. L'économie en récession pour la première moitié de l'année n'est pas le résultat de la politique économique du gouvernement, selon Stephen Harper, mais de la chute des prix du pétrole et du ralentissement en Chine.
Liesse ou déception
«Chaque vote pour un candidat conservateur est un vote pour protéger notre économie contre les déficits», promis par les libéraux de Justin Trudeau, a lancé Stephen Harper dimanche soir avant de rejoindre Calgary pour aller voter dans son fief albertain où il a prévu de s'adresser aux Canadiens en toute fin de soirée lundi.
Thomas Mulcair pour les sociaux-démocrates, passés en deux mois dans les sondages de favoris à une possible relégation comme la troisième force politique, a déjà déposé son bulletin dans l'urne comme 3,6 millions de Canadiens à l'occasion de quatre jours de vote par anticipation il y a une semaine.
Ce vote par anticipation a connu un vif succès, en hausse de 71% par rapport à celui du scrutin de 2011, laissant penser à une bonne mobilisation de l'électorat.
Aux dernières législatives, le taux de participation avait été de 61,1% des inscrits.
Outre Stephen Harper à Calgary et Elizabeth May, patronne des Verts et seule élue du parti en 2011, en Colombie-Britannique, les trois autres leaders, Justin Trudeau, Thomas Mulcair et Gilles Duceppe pour le Bloc québécois sont à Montréal pour, après la publication des résultats, remercier leurs partisans, dans la liesse d'une victoire ou la déception d'un échec.
Pour éviter un éventuel impact sur le vote avec un trop grand décalage entre les premiers résultats des provinces de l'Est et la fermeture des bureaux à l'Ouest, l'organisme chargé du scrutin, Élections Canada, a décalé d'une heure l'ouverture des bureaux au Québec et en Ontario à 9h30 locales. Ces bureaux fermeront à 21h30 pour ne laisser qu'une demi-heure de plus sur la côte pacifique aux électeurs pour voter. Les derniers bureaux à Vancouver doivent fermer à 19h00 locales.

dimanche, octobre 18, 2015

Élections Canada 2015 Duceppe convaincu d'obtenir la balance du pouvoir

http://ici.radio-canada.ca/sujet/

Mise à jour le samedi 17 octobre 2015 à 12 h 45 HAE
Gilles Duceppe (Archives)
Gilles Duceppe (Archives)  Photo :  PC/FRED CHARTRAND

« Non seulement on peut, mais on va l'obtenir! » À deux jours du vote, le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, prédit un gouvernement minoritaire et se montre convaincu d'obtenir la balance du pouvoir.
« Je réalise qu'on est plus près de la balance du pouvoir que jamais », a estimé Gilles Duceppe, en marge d'un rassemblement de sympathisants à Sept-Îles.
« Ce sont des enjeux importants... ce que ça veut dire détenir la balance du pouvoir quand on parle d'Énergie Est, surtout avec ce qu'on sait sur les libéraux avec Dan Gagnier, qui travaillait à la fois pour TransCanada et qui en parlait avec Justin Trudeau. »
Selon lui, le Bloc pourra défendre l'intérêt des Québécois dans de nombreux autres dossier que celui du controversé oléoduc, dont celui de la caisse de l'assurance-emploi « pillée par les autres partis », la défense les pêcheurs du Québec « qui ne reçoivent pas le même traitement que ceux des Maritimes » et « la place des femmes dans la société » (en référence au niqab). « C'est pour ça que c'est important la balance du pouvoir », dit-il.
Le chef bloquiste espère notamment récupérer la circonscription de Manicouagan, qui est tombé entre les mains du Nouveau Parti démocratique aux dernières élections.
La candidate du Bloc dans Manicouagan, Marilène Gill, croit que les gens vont revenir au parti de Gilles Duceppe. « Les gens me disent "on a essayé quelque chose d'autre à la dernière élection, maintenant on retourne au Bloc". »
Selon les commentaires qu'elle a recueillis sur le terrain, les gens seraient frustrés de la faible présence du député sortant du NPD, chez eux, ces quatre dernières années. « Déjà qu'on se sent loin ici du pouvoir en étant sur la Côte-Nord dans la deuxième plus grande circonscription du Québec, les gens n'avaient aucun contact, il y avait des refus d'invitation. Les gens sentent que les ponts sont coupés avec leur élu fédéral, donc ils souhaitent avoir quelqu'un qui va porter leur voix à Ottawa. »


Duceppe défend son absence à Lac-Mégantic
Par ailleurs, Gilles Duceppe a dû justifier son absence à Lac-Mégantic. Seul le chef du Nouveau Parti démocratique, Thomas Mulcair, a répondu à l'appel de la mairesse Colette Roy-Laroche, qui s'est dite déçue de tous les autres.
« On n'est pas allé, mais on a été les premiers à prendre position en faveur d'une voie de contournement [de la voie ferrée] », a répliqué Gilles Duceppe.
Talonné par les journalistes, il a ajouté qu'« on ne peut aller partout ». « Mais on a pris position clairement. On a dit que ça suffit l'auto-inspection des trains, on a dit qu'il faut faire disparaitre les [wagons de trains] DOT-111. On a repris toutes les revendications mises de l'avant par la mairesse », a-t-il justifié.

samedi, octobre 17, 2015

Le retour en force de Gilles Duceppe

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STÉPHANE GOBEIL
MISE à JOUR 
On ne donnait pas cher de sa peau au départ de cette interminable campagne. Au plus bas dans les sondages, à chaque entrevue Duceppe devait répondre de la pertinence de sa formation, perçue comme mourante. Peu couverte par la plupart des médias, la campagne du Bloc fut longtemps invisible dans les grands médias nationaux.
Le Bloc, présent partout
Sur les réseaux sociaux et dans les médias locaux, ce fut tout le contraire. Aucun autre parti n’a mieux réussi à communiquer directement avec les gens. Pendant huit longues semaines, le chef du Bloc a ratissé le terrain, village par village, ville par ville. Partout, l’accueil était chaleureux et empreint d’un grand respect. Mais les intentions de vote ne suivaient pas.
À deux jours du vote, nul ne peut prédire avec certitude ce que sera le sort du Bloc. 
Et puis vinrent les débats des chefs.
Le tournant décisif? La tenue des deux débats télévisés. Ces événements correspondent parfaitement à la remontée du Bloc dans les sondages. Sans contredit, Gilles Duceppe a dominé ses adversaires par sa connaissance des dossiers, son sens de la répartie et sa profondeur. L’angle d’attaque du double discours du NPD et de son chef (Tom devrait parler à Thomas) a touché la cible en plein cœur.
12 sièges
À deux jours du vote, nul ne peut prédire avec certitude ce que sera le sort du Bloc. M. Duceppe gagnera-t-il son pari en remportant les 12 sièges permettant au Bloc de redevenir un parti officiel? Une chose est certaine, personne ne parle plus de parti mourant depuis que le Bloc flirte avec la première place chez les francophones.
Alors que Mulcair et Harper pourraient disparaître du paysage politique, avec un Trudeau comme premier ministre, le Québec n’a pas les moyens, me semble-t-il, de se passer d’un homme politique de la trempe de Gilles Duceppe.

vendredi, octobre 16, 2015

L'affaire Ishaq: Duceppe se fait prudent

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RÉGYS CARON
MISE à JOUR 
POL-TOURNÉE DUCEPPE  GATINEAU - Gilles Duceppe invite les services secrets canadiens à faire leur travail et craint qu'un gouvernement conservateur se serve du cas de Zunera Ishaq pour restreindre les libertés des Canadiens.
Le chef du Bloc québécois a commenté avec prudence le reportage du Journal de Montréal révélant vendredi que Mme Ishaq était liée à une organisation musulmane caritative qui aurait elle-même des liens avec un groupe considéré comme terroriste en Europe.
Mme Ishaq s'est rendue célèbre au cours de la campagne électorale en obtenant de la Cour suprême du Canada de prêter serment de citoyenneté canadienne le visage voilé par un niqab. D'origine pakistanaise, Mme Ishaq œuvre au sein de l'antenne féminine du Islamic Circle of North America (ICNA), qui a versé 633 000 $ à la Fondation Al-Khidmat, bras de bienfaisance de l'organisation pakistanaise Jamaa-e-Islami, considérée comme un groupe terroriste en Europe.
«Si quelqu'un se faufilait, cela peut arriver, il faut voir le cas très précisément, dans chaque pays il y a des services de sécurité et certaines fois les services sont déjoués (...) Ce sont des allégations, il faut voir si les services de sécurité vont vérifier de telles allégations et éventuellement porter des accusations (...) Il faut éviter de faire des amalgames», a commenté M. Duceppe, à l'occasion d'un point de presse à Gatineau.
Le leader souverainiste a profité de l'occasion pour décocher une flèche à l'endroit du premier ministre conservateur sortant Stephen Harper. «Je souhaite que les services compétents fassent leur travail. Il ne faut pas tomber non plus dans l'excès et diminuer notre espace de liberté, il faut un équilibre entre liberté et sécurité.»
«La première chose que je commencerais à surveiller chez Stephen Harper, c'est la surveillance du Service canadien de renseignement et de sécurité (SCRS). Quand vous avez placé à la tête des services de sécurité canadiens un gars comme Arthur Porter, qui était consul plénipotentiaire de Sierra Leone, c'était une première dans l'histoire du renseignement. Dans les écoles militaires ou du renseignement, ça va être sûrement l'exemple d'une décision idiote appuyée par les partis fédéralistes à Ottawa, seul le Bloc a voté contre ça.»

Duceppe prédit un gouvernement libéral

http://www.lapresse.ca/actualites/elections-federales/

Publié le 16 octobre 2015 à 07h09 | Mis à jour à 07h09
Prédisant un gouvernement libéral, Gilles Duceppe appelle les... (Photo Graham Hughes, La Presse Canadienne)
PHOTO GRAHAM HUGHES, LA PRESSE CANADIENNE

Prédisant un gouvernement libéral, Gilles Duceppe appelle les Québécois à voter en faveur du Bloc plutôt que du NPD pour offrir une opposition solide face au PLC.

Prédisant un gouvernement libéral, Gilles Duceppe appelle les Québécois à voter pour le Bloc plutôt que le NPD pour offrir une opposition solide face à « un Trudeau ».
« Il apparaît de plus en plus clairement que le prochain gouvernement pourrait être libéral. Dans ce contexte, le NPD perd toute pertinence au Québec », a écrit le chef bloquiste sur les réseaux sociaux.
Gilles Duceppe estime que la formation de Thomas Mulcair ne défendrait pas adéquatement les intérêts du Québec. « Face à un gouvernement libéral dirigé par un Trudeau, le seul rempart, c'est le Bloc québécois, avec la balance du pouvoir », conclut Duceppe.

lundi, octobre 12, 2015

L'étoile du match à Isabelle Richer


http://www.lapresse.ca/le-soleil/arts-et-spectacles/television-et-radio/richard-therrien/

Isabelle Richer... (Photo Karine Dufour)
Isabelle Richer
PHOTO KARINE DUFOUR
Publié le 12 octobre 2015 à 09h20 | Mis à jour à 09h20

RICHARD THERRIEN
Le Soleil
(Québec) Voir Isabelle Richer descendre les escaliers de Tout le monde en parle dimanche soir, même lentement, avait quelque chose de miraculeux. La voir plus tard trinquer à sa réhabilitation, d'extrêmement réjouissant. Le savoir était une chose, mais avoir la confirmation qu'elle va bien, qu'elle est même dans une forme surprenante, suscitait l'émotion.
«Toutes les personnes du milieu médical à qui je dis que j'ai eu des fractures [aux vertèbres] C1 C2 me regardent de haut en bas, constatent que je ne suis pas paralysée, et me traitent de miraculée», a raconté la journaliste, encore émue des nombreux témoignages d'appui reçus durant son hospitalisation. «C'est très vivifiant, c'est même un peu suspect pour une journaliste d'être autant aimée.»
Bien sûr, on a constaté un léger fléchissement de la tête durant cette première entrevue à la télé depuis le fameux accident. Après trois mois à porter un collet cervical, normal qu'on sente la tête lourde. «Chaque fois que je tourne la tête, j'ai l'air d'avoir un affreux torticolis», dit-elle. On aurait compris que les idées viennent plus lentement, mais rien de tout ça n'est arrivé.
La journaliste en veut bien sûr au conducteur qui l'a fauchée sur une route de Rougemont, de lui avoir arraché un an de sa vie. Son conjoint a bien tenté de faire signe au conducteur qui arrivait en sens inverse de se remettre dans sa voie, mais celui-ci regardait l'autre passager. À ce jour, il n'y a pas eu d'accusations contre le conducteur fautif. «Au mieux, il a eu une contravention, mais c'est ainsi que ça s'est terminé.»
Quand la verra-t-on coanimer Enquête avec sa collègue Marie-Maude Denis, venue la rejoindre sur le plateau dimanche? Pas de date précise, seulement quand les médecins lui donneront le feu vert. Et on le comprend. Beau témoignage d'affection de Marie-Maude Denis: «elle est tellement brillante que, même si elle est un peu plus lente, elle va tous nous clancher».
Justin Trudeau
Premier des deux chefs de partis fédéraux à se présenter sur le plateau, Justin Trudeau a accordé une entrevue sans faux pas, qui risque bien de lui être favorable au Québec. «On n'a pas besoin de coalition», a dit le chef libéral à Guy A., qui insistait pour le «matcher» avec Thomas Mulcair.
Justin Trudeau reconnaît que le voile peut représenter un symbole d'oppression des femmes. «Mais je ne trouve pas que l'État devrait imposer à une femme ce qu'elle ne devrait pas porter», a-t-il précisé. Il s'est engagé à tenir une enquête publique sur les assassinats et disparitions de femmes autochtones. En faveur de la légalisation encadrée de la marijuana, il ne comprend pas qu'il soit «plus difficile de s'acheter une cigarette que d'acheter un joint».
Et pourquoi ne voit-on pas Sophie, son épouse? Notamment parce qu'elle doit encore allaiter. «D'ailleurs, on a des images!» a blagué Guy A., créant un court instant de frousse chez le chef du PLC.
Gilles Duceppe
Venu une fois que M. Trudeau avait quitté le plateau, Gilles Duceppe semblait beaucoup plus confiant qu'à la précédente campagne. Le chef du Bloc québécois a répété son opposition au projet d'Énergie Est. Selon lui, pour Harper, «la planète serait un vaste oléoduc avec deux bouchons au bout et il serait heureux».
Selon lui, ce sont plutôt le NPD et le Parti libéral qui diviseront le vote au Québec, pas le Bloc. Il a répété son appui à une offensive contre le groupe État islamique, soulignant les bienfaits de l'intervention du Canada au Kosovo, qui a permis de créer des couloirs pour réfugiés. La carte du fou du roi n'était pas tendre: «Si la tendance se maintient le 19 octobre, vous retrouverez votre siège bien tranquille chez vous, les deux pieds sur le pouf dans votre salon.» On aurait aimé savoir ce qu'il entend faire si le Bloc est rayé de la carte, ou s'il est le seul élu.
Ken Pereira
Les méthodes de l'ex-syndicaliste Ken Pereira pour récupérer les fausses factures de Jocelyn Dupuis, qu'il raconte dans un livre intitulé Bras de fer, ressemblent à un épisode de Mission: impossible. «J'ai trouvé six mois de factures. Mais 10 ans et demi de ses factures ont complètement disparu», déplore-t-il au sujet de l'ex-directeur général de la FTQ-Construction.
Dans ce qui a été un des moments forts de la soirée, Pereira a raconté ces sorties aux danseuses à 1000$ en alcool «sans compter les femmes», et des soirées où des sushis étaient servis sur des filles. «Le Fonds était la banque et tout le monde voulait avoir accès à cette banque-là. [Jocelyn Dupuis] faisait tout pour aider ses amis, pour montrer qu'il avait encore plus de pouvoir», a confié celui qu'on a écarté du monde syndical.
Ken Pereira raconte qu'en privé avec l'entrepreneur Tony Accurso, on surnommait Alain Gravel «le câlisse» et Marie-Maude Denis, «la p'tite tabarnak». Un surnom que celle-ci a qualifié d'«hommage» dans les circonstances.
«Dire la vérité est beaucoup plus dur que mentir. Mentir, y'a pas de problèmes, tu peux dire n'importe quoi», a ajouté Pereira, insatisfait de la commission Charbonneau. Celui-ci n'a pas voulu révéler l'identité du journaliste et du politicien qui ont visionné un reportage en compagnie de Tony Accurso, fait qu'il révèle dans son livre.
Coeur de pirate
«Cou-heure de Paille-ratte». C'est à peu près ainsi qu'on prononce en anglais le nom de Coeur de pirate, en bonne voie de conquérir le monde avec son dernier album, Roses, lancé avec le producteur de Lady Gaga et de LMFAO. Elle passe beaucoup de temps aux États-Unis, où elle remplit des salles de 600 à 700 places.
On a entre autres su que son père gère ses finances. Qu'elle serait incapable de vivre la popularité de Rihanna, souhaitant continuer à faire ses courses et mener une vie à peu près normale. Qu'elle adore la danse contemporaine et n'a jamais autant pleuré qu'en allant voir du ballet. Qu'elle est particulièrement rancunière.
«Parfois, quand tu jongles avec des grenades, ça se peut que ça explose», a dit Jean-Philippe Wauthier, sur le style impertinent de La soirée est (encore) jeune. Juge «chien» aux Dieux de la danse, Serge Denoncourt s'en est pris ensuite à la frilosité ambiante québécoise. «On est en train de créer une société complètement aseptisée, plate, qui font des émissions plates, qui font des shows plates. [...] Laissez-nous dépasser la ligne une fois de temps en temps, s'il vous plaît!» s'est-il exclamé, applaudi par l'auditoire.
Très en verve comme toujours, Denoncourt a aussi parlé de sa haine contre Stephen Harper et de son incompréhension de la culture. «Il traite vraiment les artistes comme si on était des bébés gâtés», a-t-il plaidé, outré.

Thomas Mulcair et Gilles Duceppe courtisent les progressistes

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Publié par La Presse Canadienne le dimanche 11 octobre 2015 à 22h36.
Thomas Mulcair et Gilles Duceppe courtisent les progressistes
OTTAWA — Chacun à leur façon, Thomas Mulcair et Gilles Duceppe ont courtisé le vote progressiste québécois lors de la 71e journée de la campagne électorale.
Le chef du Bloc québécois s'interroge sur le bien-fondé de permettre aux sociétés pétrolières de vendre de l'essence au détail selon une monnaie qui n'existe pas, soit des fractions de sou. Il veut aussi que le Comité des finances de la Chambre des communes déclenche une vaste enquête sur la question des paradis fiscaux et y convoque les institutions financières, qui y sont les principaux déposants.

Quant à son homologue néo-démocrate, il a invité les Québécois à se joindre aux progressistes du reste du Canada. Son argument: le NPD conçoit que le pouvoir fédéral de dépenser dans les champs de compétence provinciaux fait partie «des problèmes réels qu'il faut résoudre» et propose un droit de retrait avec pleine compensation, sans condition, pour le Québec seulement.

«Au lieu de rouvrir la Constitution, au lieu de dire: "ben, si c'est ça, il faut qu'on s'en aille", nous on a dit: "il y a un problème pratique, on va trouver une solution pratique". Cela enlève un argument à ceux qui disent que l'unique solution est "de briser le pays"», a-t-il argué.

Par ailleurs, M. Mulcair a tenté de discréditer son adversaire libéral aux yeux des électeurs plus à gauche en se différenciant du chef libéral Justin Trudeau sur deux thèmes: l'environnement et le Partenariat transpacifique (PTP).

Dans un discours devant plusieurs centaines de militants à Nanaimo, il a fustigé le chef libéral qui ne fixerait aucune cible précise de réduction des gaz à effet de serre s'il prenait le pouvoir le 19 octobre. Si vous n'avez pas de cible, vous ne pouvez pas y arriver, a raillé M. Mulcair.

Le chef néo-démocrate a également rappelé que lui seul s'opposait au Partenariat transpacifique signé la semaine dernière par Stephen Harper. À ses yeux, le Canada n'a pas réussi à obtenir sa part du gâteau dans les négociations, parce que le premier ministre sortant tenait à conclure l'accord avant le tenue du scrutin. «Il est arrivé là alors qu'il restait deux semaines à la campagne. C'est comme essayer de bluffer au poker alors que tout le monde voit que vous tenez une paire de 2!», a-t-il illustré.

Les libéraux ont accusé M. Mulcair de vouloir condamner le PTP uniquement pour camoufler sa promesse de présenter un budget équilibré et d'éliminer un déficit à n'importe quel prix.

Essence et paradis fiscaux

Au cours de sa tournée du nord-ouest québécois, M. Duceppe a dit vouloir demander au Bureau de la concurrence de se pencher sur le droit accordé exclusivement aux sociétés pétrolières d'ajouter à leur prix une fraction de sou, alors que le sou lui-même a été retiré de la circulation.

«C'est un peu comme quand on nous dit 99,99$ pour ne pas dire 100,00$, mais 99,99$ ça existe alors que 99,99.5$, ça n'existe pas», a illustré le chef bloquiste.

La question du prix de l'essence au détail et spécifiquement cette pratique, qui n'est qu'une stratégie de mise en marché à laquelle personne d'autre ne se livre, devrait également être soumise au Bureau, selon lui. «On devrait s'en tenir à deux décimales après le point», a-t-il dit.

M. Duceppe estime aussi que le Comité des finances devrait déclencher une vaste enquête sur la question des paradis fiscaux et y convoquer les institutions financières, qui y sont les principaux déposants.

«On les invite de façon volontaire et, s'ils ne viennent pas, on les force à témoigner à ce moment-là avec un subpoena», a-t-il ajouté en faisant référence au refus qu'ont opposé les institutions financières de participer à une démarche similaire initiée par l'Assemblée nationale à Québec.

Le chef bloquiste voudrait voir le Canada mettre fin aux ententes fiscales avec les pays considérés comme des paradis fiscaux et signer la convention de l'OCDE qui porte sur le sujet.

Statistique Canada a déjà estimé à 200 milliards $ les sommes annuelles qui échappent au fisc canadien en étant réorientées vers des paradis fiscaux.

Le chef conservateur Stephen Harper a discrètement poursuivi sa campagne en visitant un champ de citrouilles à Markham et une foire automnale à Woodbridge, en Ontario.

M. Trudeau n'a pris part à aucune activité officielle. Le chef libéral s'est toutefois rendu à une succursale de l'Armée du salut pour aider la préparation du repas de l'Action de grâce.

Par ailleurs, Élections Canada a estimé qu'environ 780 000 personnes s'étaient déplacées samedi pour participer au deuxième jour du vote par anticipation, portant ainsi à 1 642 000 le nombre d'électeurs qui ont décidé de ne pas attendre au 19 octobre pour exercer leur droit de vote, une augmentation de 34 pour cent par rapport à 2011.

«Tout le monde en parle»: Trudeau et Duceppe ferment la marche

«On n'a pas besoin de coalitions», a par ailleurs tranché le chef libéral Justin Trudeau sur le plateau de l'émission «Tout le monde en parle», enregistrée jeudi dernier et diffusée dimanche soir.

Alors que le pays semble se diriger vers un gouvernement minoritaire, M. Trudeau a plaidé que «les gens savent qu'on peut tasser Stephen Harper» — et que le Parti libéral du Canada (PLC) est bien placé pour le faire.

Également en entrevue dans une autre portion de l'émission aminée par Guy A. Lepage, son rival bloquiste Gilles Duceppe a rappelé que son parti était ouvert à appuyer une coalition.

Le chef du Bloc québécois a réitéré qu'il était «prêt à travailler» avec l'un ou l'autre des prétendants au titre de premier ministre, à l'exception de M. Harper. Manifestement, «on s'en va vers un gouvernement minoritaire», a-t-il prédit.

Mais attention: «pas de chèque en blanc» aux libéraux ou aux néo-démocrates, a insisté M. Duceppe. «Je pense que le Québec fait des gains (en situation de gouvernement minoritaire) avec le Bloc», a-t-il ensuite déclaré, citant la reconnaissance du déséquilibre fiscal.

dimanche, octobre 04, 2015

Campagne: Thomas Mulcair et Justin Trudeau courtisent l'Ontario dimanche

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Publié par La Presse Canadienne le dimanche 04 octobre 2015 à 08h18.
Campagne: Thomas Mulcair et Justin Trudeau courtisent l'Ontario dimanche
MONTRÉAL — Le chef du Nouveau Parti démocratique Thomas Mulcair effectuera un blitz en Ontario dimanche, dans le cadre de la campagne électorale fédérale.
Il parcourra six villes, faisant escale à Brantford, Waterloo, Stratford, London, Sarnia et Essex.

Le chef du Parti libéral Justin Trudeau se rendra également en Ontario pour participer à un grand rassemblement militant, à Brampton.

Le chef du Parti conservateur, Stephen Harper, prend congé dimanche.

Quant au chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, il fera d'abord campagne à Sainte-Sophie, dans les Laurentides, pour ensuite effectuer du porte-à-porte dans la circonscription montréalaise de Laurier-Sainte-Marie où il se présente.