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vendredi, mars 18, 2016

Nooooooon ?!!

http://www.journaldemontreal.com/

MISE à JOUR 
  L’UPAC a frappé, et frappé fort, en arrêtant Nathalie Normandeau. Le message, pour peu qu’on le comprenne bien, est clair: la corruption n’était pas marginale au sein du gouvernement Charest. La classe politique semble ébranlée. D’ailleurs, Philippe Couillard a pris ses distances du précédent gouvernement libéral, en laissant entendre que son parti s’était transformé en profondeur depuis quelques années. C'est possible. On veut bien le croire. Mais chose certaine, une fois la stupeur passée, qui trouve absolument inconcevable les arrestations d’hier? Est-ce qu’ils sont si nombreux ceux qui, jeudi matin, sont tombés en bas de leur chaise en faisant preuve d’un étonnement absolument sincère?
En fait, voyons les choses autrement et allons au-delà des personnes concernées, qui feront affaire avec la justice et qu’il ne nous appartient pas de condamner à sa place. Il s’agit moins, ici, d’une corruption strictement individuelle que d’un système qui semble se révéler. Et on aurait tort de croire, contrairement à ce que laissent croire certains commentateurs, que tous les partis sont également touchés par cette peste. On ne parle pas ici que d’un système de financement des partis politiques mais d’un système plus général de corruption des élites québécoises. Et pour le comprendre, il faut se tourner vers l’histoire.
Évidemment, il y a des individus malhonnêtes dans chaque formation politique. Partout où il  a de l’homme, il y a de l’hommerie. Mais cela dit, les valises d’argent et les enveloppes brunes ne se distribuent pas équitablement. Plus souvent qu’autrement, cela semble toucher le Parti libéral. Non pas parce que les gens qui s’y retrouvent sont individuellement plus mauvais que les autres, même si ce parti attire probablement plus spontanément ceux qui sont travaillés par l’appât du gain et du pouvoir pour lui-même. Mais parce que le PLQ est au cœur d’un système de domination où la corruption joue un rôle structurel.
Il y près de vingt ans, le sociologue Stéphane Kelly écrivait un livre majeur, La petite loterie, où il expliquait comment aux lendemains des insurrections de 1837-1838, les autorités coloniales avaient acheté la loyauté des élites canadiennes-françaises en leur assurant des avantages politiques, sociaux et financiers. C’est le pacte honteux proposé aux élites canadiennes-françaises: elles auront une position privilégiée dans le système fédéral canadien, et jouiront du pouvoir dans la province de Québec, mais en échange, elles devront faire accepter à leur peuple un régime fédéral qui le condamne à une forme de subordination douce et tranquille. En 1867, le système s'est confirmé et institutionnalisé.
Est-ce que les choses ont absolument changé depuis? Depuis, ce système de corruption est entré dans les mœurs et plus souvent qu’autrement, nous ne le voyons plus. De temps en temps, aussi, il se révèle brutalement : c’était le cas lors du scandale des commandites quand on a vu, après le dernier référendum, le gouvernement canadien faire du zèle pour acheter les élites québécoises. Mais même lorsqu’il ne se manifeste pas de manière aussi grossière, il continue de travailler en profondeur notre système politique et de façonner structurellement la formation de nos élites. C’est ce qu’on pourrait nommer l’héritage néocolonial invisible de notre vie politique.  

Budget Leitao : les syndicats déçus, le patronat satisfait

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/Economie/

PUBLIÉ LE JEUDI 17 MARS 2016 À 17 H 35
Bac obligatoire pour les infirmières : la FIQ est inquiète

Les syndicats sont déçus du budget Leitao, estimant que les réinvestissements promis dans les services publics sont trop timides et que même le coup de fouet requis à l'économie n'est pas au rendez-vous.
LA PRESSE CANADIENNE
À leur avis, les réinvestissements en éducation sont trop faibles, puisque la hausse de 3 % du financement n'égale à peu près que l'augmentation normale des coûts du système.
Et dans la santé, il faudra même s'attendre à d'autres compressions, selon les dirigeants syndicaux interviewés, parce que l'augmentation prévue du budget de 2,4 % équivaut à environ la moitié de la hausse normale des dépenses de programmes.
« 2,4 %, ce n'est pas un investissement dans la santé. Ces dernières années, ce sont des coupures qu'il y a eu dans le réseau de la santé », s'est exclamée Régine Laurent, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ).


Le réseau public de santé est sous le respirateur. Il nous reste une inconnue : c'est quelle année que le gouvernement va débrancher le respirateur? Régine Laurent, présidente de la FIQ
Désillusion
Jacques Létourneau, président de la CSN
Jacques Létourneau, président de la CSN (archives)
À la CSN aussi, c'est la désillusion. « On a derrière nous des compressions budgétaires importantes qui se font encore sentir. Est-ce qu'on va remettre à flot le niveau de services? Je ne le crois pas », a conclu le président, Jacques Létourneau.
Il se dit d'autant plus déçu que, selon lui, le gouvernement disposait d'une certaine marge de manoeuvre.


C'est un gouvernement qui avait les moyens de donner un électrochoc à l'activité économique et qui ne l'a pas suffisamment fait.Jacques Létourneau, président de la CSN

Le président de la FTQ, Daniel Boyer, trouve aussi ce budget trop timoré sur le plan de la relance économique.
« On le dit depuis un certain temps : il faut que le Québec se dote d'une véritable politique industrielle digne du 21e siècle. Oui, il faut aider nos entreprises, mais il faut qu'il y ait des obligations qui viennent avec, des obligations en innovation, en amélioration de productivité et surtout en création d'emplois », a lancé M. Boyer.


On aurait souhaité quelque chose avec plus d'envergure pour relancer l'emploi, l'économie. Le président de la FTQ, Daniel Boyer
À la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), une centrale qui représente les deux tiers des enseignants du primaire et du secondaire, la présidente, Louise Chabot, se dit grandement déçue, d'autant plus que le premier ministre Philippe Couillard avait annoncé « un signal très fort » en faveur de l'éducation dans ce budget.
Il n'annonce aucun vrai réinvestissement. Alors, comment nous dire que c'est un signal fort?
Louise Chabot, présidente de la CSQ
Selon elle, les sommes annoncées ne feront que maintenir les acquis, non pas réparer les compressions passées et encore moins développer le réseau.
Quant à Pierre Blain, du Regroupement provincial des comités d'usagers, il s'est insurgé contre le fait que la plus grande part des sommes annoncées en santé sera consacrée au personnel dans la santé et non aux services, comme les soins à domicile.
Tout savoir sur le budget du Québec
Un patronat plutôt rassuré
Pour leur part, les représentants des entreprises se montrent satisfaits du budget Leitao, compte tenu de la marge de manoeuvre limitée dont disposait le gouvernement du Québec, selon eux.


Malgré des moyens encore limités du gouvernement, on voit que c'est un budget "manufacturier". Éric Tétrault, président des Manufacturiers et exportateurs du Québec
« Il y a entre autres pour l'innovation près de 400 millions pour nous là-dedans pour des projets d'automatisation, de robotisation, de numérisation. Ça, ça urge », a indiqué le président des Manufacturiers et exportateurs du Québec, Éric Tétrault.
Il rappelle qu'avec les différents accords touchant la libéralisation des échanges, les entreprises ont intérêt à être plus productives et qu'elles avaient besoin d'un coup de pouce à ce chapitre.
La présidente de la Fédération des chambres de commerce du Québec, Françoise Bertrand
La présidente de la Fédération des chambres de commerce du Québec, Françoise Bertrand (archives)
« Le gouvernement nous a entendus, mais les moyens sont encore limités », a laissé tomber en entrevue Françoise Bertrand, de la Fédération des chambres de commerce du Québec.
Elle souligne particulièrement le rabais du tarif d'électricité dont pourront bénéficier les grandes entreprises consommatrices à certaines conditions.
Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du Conseil du patronat du Québec, se réjouit aussi du fait que les entreprises seront en mesure de voir à plus long terme.


C'est assez exceptionnel, on n'a jamais vu ça au Québec : une prévision de budget pour les cinq prochaines années.Yves-Thomas Dorval, PDG du Conseil du patronat du Québec
Bien que le gouvernement ne disposait pas d'une marge de manoeuvre extraordinaire pour investir dans les nouvelles initiatives, « il le fait cependant, et il le fait dans l'éducation, l'innovation, l'exportation; il le fait dans plusieurs domaines, mais ces mesures sont réparties dans le temps, parce que la marge de manœuvre est faible », a justifié M. Dorval.
Il apprécie tout de même cette modération et cette prudence.
Du côté de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, qui représente des petites et moyennes entreprises, la vice-présidente principale, Martine Hébert, s'est réjouie du fait que Québec n'ait pas privilégié seulement certaines entreprises avec ses mesures.


On a toujours préféré des mesures d'intérêt général à des mesures ciblées. Les crédits d'impôt, les subventions, par exemple, ce sont toujours des mesures qui s'adressent à certaines entreprises avec certaines caractéristiques pour faire certaines choses, alors que les allègements fiscaux bénéficient à l'ensemble des entreprises, qui peuvent, après, décider elles-mêmes où elles vont investir.Martine Hébert, vice-présidente principale de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante
Elle cite en exemple l'accélération de la réduction de la contribution au Fonds des services de santé pour les petites entreprises ayant une masse salariale de moins de 1 million de dollars. « On peut très bien présumer qu'il y a plusieurs, plusieurs PME au Québec, dans plusieurs secteurs d'activités, qui vont bénéficier de cette mesure-là », a opiné Mme Hébert.

Des enfants forcés de lutter sans avocat contre leur expulsion

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Publié le 18 mars 2016 à 06h00 | Mis à jour à 07h19
Selon le Washington Post, plus de 40 % des... (Photo Jose Luis Gonzalez, Reuters)
PHOTO JOSE LUIS GONZALEZ, REUTERS
Selon le Washington Post, plus de 40 % des mineurs non accompagnés soumis à des procédures d'expulsion entre juillet et décembre 2014 n'avaient pas d'avocat.

MARC THIBODEAU
La Presse
Des milliers de migrants mineurs venus d'Amérique latine, parfois âgés seulement de 3 ou 4 ans, doivent se « défendre » sans avocat devant les tribunaux d'immigration américains chargés de statuer sur leur demande d'asile et leur éventuelle expulsion.
Cette situation « absurde » est contestée par des organisations de défense des droits humains, qui tentent de forcer le gouvernement à leur assurer une défense juridique digne de ce nom.
« Pour ces enfants, la décision du tribunal est une question de vie ou de mort qui est prise sans que l'ensemble des éléments de leur dossier puisse être considéré », souligne Clara Long, qui enquête sur le système d'immigration américain pour Human Rights Watch.
L'organisation vient de déposer un mémoire d'appel en appui à l'American Civil Liberties Union (ACLU), qui a lancé en 2014 une demande en recours collectif visant à corriger la situation.
Les États-Unis sont confrontés depuis quelques années avec un afflux sans précédent de migrants mineurs qui arrivent non accompagnés à la frontière sud du pays après une périlleuse traversée, souvent effectuée avec des passeurs.
Ils viennent du Mexique ou encore du Salvador, du Honduras et du Guatemala, où des gangs criminels font régner la peur.
La plupart des enfants sont placés, à leur arrivée sur le sol américain, chez des proches déjà installés au pays en attendant qu'une décision sur le fond puisse être prise quant à leur statut.
Les familles n'ont souvent pas les moyens de payer un avocat et doivent compter sur l'aide de l'État, qui ne répond pas à la demande, ou sur les initiatives privées de juristes agissant bénévolement. Des milliers de mineurs, au bout du compte, n'ont pas d'avocat et doivent se présenter seuls devant un juge, même lorsqu'ils sont très jeunes. Leur connaissance de l'anglais est souvent déficiente.
« Ces enfants n'ont évidemment pas les capacités requises pour comprendre les procédures complexes qui sont engagées. Même des adultes s'y perdraient », déplore Clara Long, de Human Rights Watch.
Elle évoque un cas récent survenu dans la région de San Francisco, où un jeune migrant terrorisé de 5 ans a dû subir une audience, « Sa réaction à la cour a été de se cacher sous la table », note la représentante de Human Rights Watch.
Le gouvernement américain fait valoir qu'il n'existe aucune obligation constitutionnelle pour lui de fournir un avocat à chaque migrant mineur qui arrive au pays.
Le ministère de la Justice fait valoir, par ailleurs, qu'une telle obligation entraînerait des coûts exorbitants pour les contribuables.
Dans une déclaration sous serment déposée en cour, un haut fonctionnaire du inistère a fait valoir récemment qu'il était possible, même pour de jeunes enfants, de comprendre suffisamment les lois d'immigration pour se défendre efficacement.
« J'ai littéralement enseigné le droit d'immigration à des enfants de 3 ou 4 ans. Ça prend beaucoup de temps. Ça prend beaucoup de patience. Ils comprennent. Ce n'est pas la manière la plus efficace de procéder, mais ça peut être fait », a plaidé Jack H. Weil, un ex-juge d'immigration qui forme aujourd'hui d'autres magistrats.
Sa position a été tournée en ridicule par des experts en psychologie infantile, qui relèvent que les enfants de 3 ou 4 ans sont capables normalement de formuler des phrases simples et de construire des tours de blocs, pas de naviguer dans les arcanes d'un complexe système judiciaire.
« Criante injustice »
Tant Human Rights Watch que l'ACLU font valoir que le droit international et la jurisprudence de plusieurs États étrangers établissent sans ambiguïté qu'il est nécessaire de fournir une aide juridique à des mineurs pour leur assurer un processus « équitable ».
Risa Kaufman, du Columbia Law school, note que de nombreux traités, signés ou ratifiés par les États-Unis, reconnaissent qu'ils risquent, dans le cas contraire, d'être victimes d'une « criante injustice ».
L'obligation des États-Unis, notent les activistes, est renforcée par le fait que les mineurs fuyant vers les États-Unis tentent souvent d'échapper à la violence des gangs et risquent de se retrouver en danger s'ils sont retournés dans leur pays d'origine.
Mme Long estime que l'administration américaine « veut croire » que le processus judiciaire subi par les migrants mineurs est « équitable », de manière à ne pas avoir à confronter les retombées politiques d'une approche plus conciliante.
Selon le Washington Post, plus de 40 % des mineurs non accompagnés soumis à des procédures d'expulsion entre juillet et décembre 2014 n'avaient pas d'avocat.
« L'approche du gouvernement est certainement politique. Mais elle est aussi illégale et dangereuse », note la représentante de Human Rights Watch.

André Pratte et Chantal Petitclerc nommés sénateurs

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Publié le 18 mars 2016 à 07h40 | Mis à jour à 08h16
André Pratte et Chantal Petitclerc... (PHOTO ARCHIVES LA PRESSE)
André Pratte et Chantal PetitclercPHOTO ARCHIVES LA PRESSE

(OTTAWA) Le premier ministre Justin Trudeau procédera à ses premières nominations au Sénat aujourd'hui dans l'espoir de donner un nouvel éclat à une institution durement ébranlée par le scandale des dépenses de certains sénateurs.
M. Trudeau compte ainsi nommer l'ancien haut fonctionnaire aux Affaires étrangères Peter Harder comme leader du gouvernement au Sénat. M. Harder, qui était responsable du comité de transition lorsque les libéraux ont pris le pouvoir aux élections d'octobre dernier, deviendra ainsi la personne qui pilotera les projets de loi du gouvernement Trudeau au Sénat, a rapporté ce matin le quotidienThe Globe and Mail.
L'ancien éditorialiste de La Presse, André Pratte, et l'ancienne athlète paralympique Chantal Petitclerc font partie de la liste des sept personnes qui seront nommées à la Chambre haute aujourd'hui par le premier ministre, selon le quotidien torontois.
Les autres candidats choisis sont Raymonde Gagné, l'ancienne présidente de l'Université de Saint-Boniface, au Manitoba, Frances Lankin, ancienne ministre dans le gouvernement néo-démocrate de Bob Rae en Ontario, Ratna Omidvar, une experte dans le domaine de l'immigration et de la diversité de l'Université Ryerson, en Ontario, et Murray Sinclair, un ancien juge du Manitoba qui a présidé la Commission d'enquête de vérité et réconciliation sur les pensionnats autochtones.
Même si ces nouveaux sénateurs sont nommés par le gouvernement Trudeau, ils siégeront tous à titre de sénateurs indépendants.
Avant ces nominations, il y avait 24 sièges vacants au Sénat. En tout, le Sénat compte 104 sièges.

UPAC: quels lendemains pour Lafrenière et son unité?

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Publié le 18 mars 2016 à 06h00 | Mis à jour à 06h00
Nommé premier commissaire de l'Unité permanente anticorruption en... (PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE)
PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE
Nommé premier commissaire de l'Unité permanente anticorruption en mars 2011, l'ancien sous-ministre de la Sécurité publique Robert Lafrenière achève son mandat et a publiquement sollicité un renouvellement.

Denis Lessard
DENIS LESSARD
La Presse
ANALYSE - Quel avenir pour Robert Lafrenière ? Nommé premier commissaire de l'Unité permanente anticorruption en mars 2011, l'ancien sous-ministre de la Sécurité publique achève son mandat et a publiquement sollicité un renouvellement. Il est clair que l'UPAC a encore des enquêtes percutantes dans ses classeurs, susceptibles d'avoir des échos dans le monde politique.
Le changement d'attitude au DPCP s'explique par un... (Photo André Tremblay, La Presse) - image 1.0
Le changement d'attitude au DPCP s'explique par un vaste rebrassage des cartes au bureau du Directeur des poursuites. Me Josée Grandchamp (photo) a remplacé Me Briand à la Grande Criminalité, à la fin de l'année, et n'a pas craint d'affronter la « chaleur ».
PHOTO ANDRÉ TREMBLAY, LA PRESSE
Pas moins de cinq autres candidats lui disputent le poste - les entrevues auront lieu durant la dernière semaine de mars.
Avec le coup de théâtre de jeudi, on peut penser que le patron de l'UPAC a assuré son avenir. Que penserait la population si le gouvernement libéral limogeait l'Eliot Ness qui vient d'épingler d'anciens ministres libéraux ? Le patron de l'UPAC n'a pas grand pouvoir quant au moment où la Couronne fait tomber les accusations - personne n'aura visé le jour du dépôt du budget pour embêter le gouvernement. En revanche, on peut penser que le commissaire de l'UPAC espérait que cette opération survienne avant que le gouvernement n'ait à décider de son avenir.
Mais cela ne passera pas comme une lettre à la poste. Philippe Couillard a toujours de travers dans la gorge l'interrogatoire que deux enquêteurs de Marteau prêtés à l'UPAC lui ont fait subir, à son condominium de Québec, quand il était chef de l'opposition. 
On peut se demander si les policiers ont manqué de jugement en débarquant ainsi sans s'annoncer, mais, chose certaine, la garde rapprochée du premier ministre conserve encore un goût amer de cette opération.
Parmi les candidats à la succession à l'UPAC, on retrouve des policiers : Marcel Forget, actuellement bras droit de M. Lafrenière, Didier Deramond, directeur adjoint au SPVM, Denis Morin, un des fondateurs de l'escouade Marteau, actuellement en mission pour la SQ en Haïti. Des avocats sont aussi intéressés : la procureure en chef de la commission Charbonneau, MSonia Lebel, n'a pas caché son intention et, semble-t-il, Me Denis Gallant, procureur en chef adjoint de la Commission avant sa nomination comme inspecteur général de la Ville de Montréal.
Dans les milieux policiers, plusieurs pensent que l'UPAC devra réorienter son travail dans l'avenir. Après cinq ans, l'escouade de 325 personnes a fait le tour des grands dossiers de corruption. On n'est plus dans les stratagèmes, mais dans le menu fretin. On a récemment déposé des accusations visant un fonctionnaire de l'immigration qui demandait, semble-t-il, de l'argent aux candidats pour obtenir leur certificat de sélection du Québec, un dossier qu'aurait facilement pu traiter la SQ.
Mais à l'origine, la création de cette police spéciale calquée sur un corps similaire à New York était justifiée. Qu'on se souvienne de l'attitude plutôt complaisante de la juge France Charbonneau lors du témoignage de Nathalie Normandeau. Cinq ans plus tard, il faut reconnaître que Jean Charest avait raison : les enquêtes de l'UPAC étaient préférables, plus efficaces que le spectacle quotidien de la Commission pour traduire les contrevenants en justice. On n'en est qu'à des accusations, personne n'est coupable, mais on est bien loin du rapport de la CEIC. Mais après cinq ans, on constate que le Québec n'est pas New York, l'UPAC manque de grain à moudre.
Épreuve de force en coulisses
Dans l'opération de jeudi, personne n'a passé les menottes. Aucun des prévenus ne présente sérieusement des risques de sécurité. Mais sous ces apparences fort civiles, on assistait à la conclusion d'une formidable épreuve de force dans les officines de la Justice.
Ces accusations découlent des enquêtes Joug et Lierre, qui sont terminées depuis longtemps. Tout était sur le bureau de la procureure en chef du bureau du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), Isabelle Briand. Me Briand aura toujours été, confie-t-on, particulièrement sensible à l'impact d'une poursuite visant un politicien, quelle que soit sa couleur partisane. 
Il y a de ces procureurs « qui n'aiment pas la chaleur » et reportent constamment ces arbitrages difficiles jusqu'à ce qu'ils tombent dans l'oubli.
Pendant toute l'année 2015, ces dossiers sensibles sont restés sur le bureau de Me Briand. On ne procédait même plus à des demandes de complément d'enquête, l'enquête était à sa face même complétée. En octobre dernier, des enquêteurs de l'UPAC ont confié sans réserve leur impatience à La Presse. Deux dossiers avec des ramifications politiques étaient sans raison sur une voie de garage. Ils en sont sortis jeudi.
Le changement d'attitude au DPCP s'explique par un vaste rebrassage des cartes au bureau du Directeur des poursuites. Annick Murphy, nommée patronne au début de 2015, a procédé à un profond remaniement des responsabilités l'automne dernier. Me Josée Grandchamp a remplacé Me Briand à la Grande Criminalité, à la fin de l'année, et n'a pas craint d'affronter la « chaleur ».
Il est vrai qu'elle a reçu la visite, il y a quelques semaines, des enquêteurs de l'UPAC qui lui ont demandé ce qui manquait au dossier, à son avis, pour porter des accusations. Devant la détermination des enquêteurs et le niveau d'avancement du dossier, les accusations devenaient incontournables.

Obama à Cuba pour sceller un spectaculaire rapprochement

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Publié le 18 mars 2016 à 07h46 | Mis à jour à 07h46
Une affiche souhaitant la bienvenue à Barack Obama... (PHOTO ALEXANDRE MENEGHINI, REUTERS)
Une affiche souhaitant la bienvenue à Barack Obama à La Havane.PHOTO ALEXANDRE MENEGHINI, REUTERS

JÉRÔME CARTILLIER
Agence France-Presse
Washington
Barack Obama se rend dimanche à Cuba pour sceller un rapprochement longtemps inimaginable et unanimement salué à travers le monde qui contraste, à l'heure du bilan, avec les controverses qui entourent ses choix - et atermoiements - au Moyen-Orient.
La prudence est le maître mot de la politique étrangère du 44e président des États-Unis, élu sur la promesse de mettre fin à deux guerres (Irak et Afghanistan). En appelant à écrire «un nouveau chapitre» avec ce pays situé au large de la Floride, il a cependant fait preuve d'une audace qu'aucun de ses prédécesseurs n'avait eue.
Lorsque l'avion présidentiel Air Force One se posera dimanche à Cuba, deux jours après celui du Vénézuélien Nicolas Maduro et près d'un siècle après la dernière visite d'un président américain en exercice, M. Obama tournera une page de l'histoire des États-Unis et fera évoluer l'image de la première puissance mondiale dans l'ensemble de l'Amérique latine.
Accompagné dans ce voyage par sa femme Michelle et leurs deux filles, Malia et Sasha, il rencontrera en tête-à-tête le président cubain Raul Castro. Aucune entrevue n'est en revanche prévue avec son frère aîné, Fidel, éloigné du pouvoir depuis une décennie.
M. Obama, qui rencontrera des dissidents et des acteurs de la vie économique, s'adressera mardi à tous les Cubains à travers un discours retransmis à la radio et la télévision, comme celui du 17 décembre 2014 lorsqu'il avait annoncé, depuis la Maison-Blanche, le rapprochement entre les deux anciens pays ennemis.
«Nous considérons ce discours comme un moment unique dans l'histoire de nos deux pays», a expliqué Ben Rhodes, proche conseiller du président américain, qui a mené pendant 18 mois les négociations secrètes avec La Havane.
Visite de la vieille ville en famille, hommage au père de l'indépendance José Marti, sur la place de la Révolution, match de baseball : le déplacement de trois jours sera aussi truffé d'étapes symboliques et d'images fortes.
30 ans de moins que Castro
L'arrivée du premier président noir des États-Unis - de 30 ans plus jeune que Raul Castro - aura aussi une résonance particulière au sein de la communauté afro-cubaine, notoirement sous-représentée au sein des élites politiques cubaines.
Le pari de la Maison-Blanche : tisser suffisamment de liens, en dépit d'un embargo économique auquel le Congrès républicain refuse pour l'heure de toucher, afin de rendre difficile tout retour en arrière, quel que soit le prochain président américain en 2017.
«Nous voulons rendre ce processus de normalisation irréversible», a souligné Ben Rhodes, qui insiste sur l'impact des politiques déjà engagées: facilitation des voyages, allègement des restrictions commerciales.
À ceux qui lui reprochent de ne pas avoir obtenu de réelles concessions de la part du régime castriste, en particulier sur les droits de l'homme, la présidence américaine promet des discussions «franches», reconnaît que le changement prendra du temps, et insiste sur la nécessité de rompre avec l'isolement, qui a été stérile.
Lors du rétablissement des relations diplomatiques à l'été 2015, M. Obama rappelait - comme pour mieux souligner le caractère anachronique de la politique en place - qu'elles avaient été suspendues par Dwight Eisenhower en 1961, année de sa naissance.
«Doctrine Obama»
La publication, quelques jours avant ce voyage historique, d'un long article dans The Atlantic sur la «Doctrine Obama», a ravivé le débat sur le bilan de politique étrangère du président et sa vision de la place des États-Unis dans le monde.
Réticence à intervenir militairement au risque de créer un vide que d'autres - Russie en tête - s'empressent de combler. Temps de réaction jugé trop lent face à la progression des jihadistes de l'État islamique en Irak et Syrie. L'article décortique avec précision les reproches adressés au président démocrate. Et lui donne aussi la parole.
Martelant ses convictions, déclinant sa méthode sur un ton parfois professoral, le président loue les vertus du dialogue avec ses ennemis, accord sur le nucléaire iranien à l'appui, insiste sur les errements militaires de son prédécesseur George W. Bush.
Mettant en garde contre les engrenages guerriers incontrôlables, il souligne aussi la nécessité pour les États-Unis de ne pas être obnubilés par le seul Moyen-Orient. Et de concentrer ses énergies sur d'autres zones du monde : Asie, mais aussi Afrique et Amérique latine.

Chine: début de la mission québécoise de la ministre Christine St-Pierre

http://www.985fm.ca/national/nouvelles/

Publié par La Presse Canadienne le vendredi 18 mars 2016 à 06h09. Modifié par 98,5 fm à 06h25.
Chine: début de la mission québécoise de la ministre Christine St-Pierre
La ministre des Relations internationales et de la Francophonie, Christine St-Pierre/Photo: archives PC
QUÉBEC - La ministre des Relations internationales et de la Francophonie, Christine St-Pierre, entreprend ce vendredi sa première mission en République populaire de Chine.
La ministre St-Pierre explique que cette mission vise principalement à renforcer les liens que le Québec entretient avec son premier partenaire commercial en Asie et à mettre en valeur les actions du Québec en matière de lutte aux changements climatiques.

La mission de Mme St-Pierre sera aussi liée au mois de la Francophonie car elle prendra part à une série d'activités pour célébrer la langue française. Elle participera notamment à la finale d'un concours «dictée Pivot» à Pékin, dimanche, alors qu'un texte de l'écrivain Dany Laferrière sera lu aux participants.
Elle rencontrera aussi deux jeunes graveurs québécois, Luca Fortin et Éloise Plamondon-Pagé, qui participent à un projet collectif de création en compagnie d'artistes francophones et chinois.

Le Scientifique en chef du Québec, Rémi Quirion, accompagnera la ministre lors de certains événements. Plusieurs rencontres avec des personnalités influentes du domaine politique feront également partie du programme.

Outre Pékin, les villes de Jinan, Qingdao et Shanghai figurent à l'itinéraire de Christine St-Pierre.
La mission prendra fin le 24 mars.

Disparition d'Yves Cyr: récompense plus élevée

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Publié par 104,7 fm Outaouais pour (Outaouais) 104,7 Outaouais le vendredi 18 mars 2016 à 07h28.
Disparition d'Yves Cyr: récompense plus élevée
Photo: SPVG
Porté disparu depuis plus de trois mois, le Gatinois Yves Cyr est toujours introuvable, si bien que la récompense sera augmentée.
L'enveloppe de 3000$ offerte par Jeunesse au Soleil passera sous peu à 5000$, selon TC Media.
La conjointe de l'homme de 41 ans, Anne Boudria, espère que ça puisse inciter quelqu'un à fournir de l'information aux policiers.
Yves Cyr a été vu la dernière fois dans le secteur de l'aéroport de Gatineau, le 7 décembre dernier, mais son véhicule a été retrouvé dans le stationnement du McDonald's du boulevard Maloney Ouest.