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dimanche, février 28, 2016

Divergences sur Énergie Est au Conseil national du PQ

Mise à jour le dimanche 28 février 2016 à 20 h 28 HNE  La Presse canadienne
Le chef péquiste Pierre Karl Péladeau a été contredit, dimanche, par un de ses députés, qui s'oppose au projet d'oléoduc Énergie Est, même s'il ne transportait que du « Quick aux fraises ».
M. Péladeau a d'abord constaté que la population, plusieurs municipalités de la région de Montréal et les militants péquistes sont contre le projet de l'entreprise TransCanada, qui doit transporter du pétrole de l'Alberta jusqu'au Nouveau-Brunswick.
Avant de participer à la dernière journée d'un conseil national, M. Péladeau a rappelé aux journalistes que les militants péquistes ont adopté une résolution pour s'opposer au projet, en novembre dernier.
Lors d'un deuxième point de presse où il revenait clarifier sa position, M. Péladeau a toutefois laissé la porte ouverte à d'autres changements.
Selon le chef péquiste, l'opposition des péquistes au projet de TransCanada n'est pas définitive.
« Pour l'instant, je réitère que le Parti québécois s'est opposé au projet, a-t-il dit. Maintenant, est-ce qu'il va s'opposer à jamais, je ne peux pas vous donner la réponse définitive. C'est au parti et aux militants de décider. »
« Non définitif », assure Gaudreault
Le député de Jonquière Sylvain Gaudreault a contredit son chef et a assuré que la position péquiste ne changera pas, peu importe ce que le pipeline transporterait.
« Il coulerait du Quick aux fraises et on serait contre le projet Énergie Est. »— Sylvain Gaudreault, député de Jonquière

M. Gaudreault a affirmé que le PQ est contre l'éventualité que le Québec devienne une « autoroute du pétrole », par oléoduc, train ou autre.
« La position du PQ est claire, on est contre Énergie Est, a-t-il dit. La position du PQ est claire, elle est définitive. »
Une deuxième résolution sur Énergie Est a été acceptée par les délégués, dimanche, afin de refuser « que le Québec soit transformé en autoroute du pétrole des sables bitumineux, en s'appuyant sur le fait que les pouvoirs du Québec en matière d'environnement et de développement de son territoire doivent être respectés ».
Contradictions apparentes
En juin dernier, M. Péladeau avait déjà déclaré que la position du PQ n'était pas définitive dans le dossier Énergie Est. Il avait par la suite exprimé pour la première fois son opposition au projet,après s'être retrouvé en apparence de contradiction avec deux de ses députés contre l'oléoduc.
TransCanada souhaite obtenir les autorisations réglementaires pour construire un oléoduc de 4600 kilomètres qui transporterait environ 1,1 million de barils de pétrole brut par jour de l'Alberta et de la Saskatchewan vers les raffineries de l'est du Canada et un terminal maritime au Nouveau-Brunswick.
Dans un discours prononcé samedi, M. Péladeau avait affirmé son opposition au projet parce qu'il ne reçoit pas l'appui de la population et qu'il n'est pas soumis aux lois québécoises.
Dimanche, le chef péquiste a répété le même message, durant deux échanges consécutifs avec les journalistes.
« On sait que ça va passer sous le fleuve Saint-Laurent, des dizaines et des dizaines de cours d'eau alors ce n'est pas pour rien que la population est opposée et particulièrement ceux qui détiennent l'autorité municipale, parce que c'est un projet qui ne souhaite pas être assujetti aux lois du Québec », a-t-il dit.
Selon M. Péladeau, l'acceptabilité sociale doit déterminée par le Bureau d'audiences publiques en environnement (BAPE), une instance québécoise.
« Il y a des éléments justement qui permettent d'apprécier adéquatement l'acceptabilité sociale, et c'est le BAPE », a-t-il dit.
Le BAPE examine actuellement le projet mais sans avis de projet ni étude d'impact, puisque ce projet relève de la juridiction fédérale.
Un plan jusqu'en 2018

Les militants du Parti québécois ont adopté en fin de semaine un plan d'action et financier qui s'étirera sur trois années plutôt qu'une. Le plan, dont les détails dits « stratégiques » n'ont pas été dévoilés, conduira donc le parti jusqu'aux élections de 2018.

Le prochain congrès national du PQ aura lieu en juin 2017.

Les enchères de la convergence souverainiste

Mise à jour le dimanche 28 février 2016 à 17 h 01 HNE
 Photo :  iStock
Il y a un élément incontournable dans toute négociation entre partis politiques dans le but de former une alliance, une convergence ou quelque autre action conjointe : les petits partis vont tenter d'éviter de se faire avaler par le plus gros.
Michel C. Auger
Une analyse de Michel C. Auger
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Québec solidaire (QS) et Option nationale (ON), les éventuels partenaires d'une « convergence souverainiste », avaient fait de l'appui du Parti québécois (PQ) au scrutin proportionnel le prérequis de toute discussion. Mais Pierre Karl Péladeau n'avait pas terminé son discours au conseil national du PQ, dans lequel il ouvrait la porte à une forme de scrutin proportionnel, que QS et ON avaient déjà fait monter les enchères.
En quelques heures, Québec solidaire avait mis sur la table la fin de l'exploration pétrolière sur l'île d'Anticosti, le renoncement au principe du déficit zéro et la fin des paradis fiscaux. Option nationale renchérissait en demandant une élection référendaire.
Obstacles en vue
Ces demandes démontrent bien les problèmes que le PQ va rencontrer dans toute tentative d'amener les trois partis souverainistes à s'entendre au sein d'une alliance électorale aussi difficile à définir qu'à négocier.
Le premier problème sera de s'entendre sur le mode de scrutin proportionnel lui-même, puisqu'il y a un nombre infini de variations, de la proportionnelle intégrale (impraticable, selon la plupart des experts) à une proportionnelle compensatoire ou au vote préférentiel qu'envisage le gouvernement Trudeau pour le Canada.
Dans le cas qui nous occupe, il est difficile de voir une formule qui satisferait Option nationale et qui lui donnerait ne serait-ce qu'un strapontin à l'Assemblée nationale avec son maigre 0,7 % des voix.
L'autre problème est l'analyse derrière cette idée même d'une convergence souverainiste. Il est impossible de tout simplement additionner les voix des trois partis. On ne peut pas prendre pour acquis que le vote des électeurs du PQ, de QS et de ON est motivé par l'appui à la souveraineté et par rien d'autre.
Solidaires... et souverainistes?
Le paysage politique québécois a beaucoup changé ces dernières années. On note notamment que les alliances entre Québec solidaire et le Nouveau Parti démocratique sont nombreuses et bien plus solides que ce qui a déjà pu exister avec le Bloc québécois.
Il faut également faire attention aux scénarios complètement hypothétiques. En prétendant comme on l'entend encore souvent de la bouche des péquistes que si la moitié des électeurs de Québec solidaire avaient voté PQ en 2012, le PQ serait aujourd'hui encore à la tête d'un gouvernement majoritaire.
La réalité, c'est que tous les sondages démontrent que, pour les électeurs de Québec solidaire, la souveraineté n'est pas l'élément déterminant de leur vote. En fait, près de la moitié des électeurs de QS disent aux sondeurs qu'il voteraient carrément « non » dans un référendum sur la souveraineté.
Pour les autres, la présence de Pierre Karl Péladeau à la tête du PQ les empêche d'envisager de voter pour ce parti qui, estiment-ils, a fait un virage à droite irréconciliable avec leurs valeurs.
C'est pourquoi il faudra plus qu'une simple promesse de considérer une réforme du mode de scrutin pour faire fonctionner toute forme de « convergence souverainiste ». Pour assurer leur survie, QS et ON devront se montrer très exigeants.
Les partenaires du PQ demanderont tôt ou tard l'équivalent d'un programme commun. Mais même en admettant qu'il constitue le plus petit dénominateur commun, il est difficile de voir comment on pourrait accommoder en même temps Sol Zanetti, Françoise David et Pierre Karl Péladeau.

Hillary Clinton l'emporte facilement en Caroline du Sud

Publié par Associated Press le samedi 27 février 2016 à 22h52.
Hillary Clinton l'emporte facilement en Caroline du Sud
ORANGEBURG, S.C. — Hillary Clinton a remporté aisément la primaire démocrate en Caroline du Sud, samedi soir, y allant d'attaques virulentes contre le meneur républicain Donald Trump et appelant à l'égalité des chances.
Écoutez le reportage :
 
 
 
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Faisant référence à M. Trump qui martèle vouloir «rétablir la grandeur des États-Unis» («make America great again»), Mme Clinton a déclaré dans son discours de victoire qu'il fallait plutôt «rétablir l'unité des États-Unis» («make America whole again»).

Mme Clinton a éclipsé son rival démocrate Bernie Sanders, obtenant un soutien impressionnant de la part des Afro-Américains de la Caroline du Sud et renforçant sa position de tête à quelques jours des votes du «super mardi».

La victoire sans équivoque de Mme Clinton en Caroline du Sud — elle menait par 48 points de pourcentage avec la quasi-totalité des votes comptabilisés — offre un élan important à sa campagne, et un moment pour effacer les souvenirs amers de sa défaite contre Barack Obama dans cet État il y a huit ans. Samedi, elle a obtenu la faveur de près de neuf électeurs démocrates afro-américains sur dix, des partisans qui lui avaient préféré M. Obama en 2008.

Lors d'un discours de victoire enflammé, Mme Clinton a relayé cette impression d'un élan vigoureux à sa campagne.

«Demain, cette campagne se transporte à l'échelle nationale. Nous ne prenons rien, ni personne, pour acquis.»

Mme Clinton voulait solidifier sa position de tête à l'investiture démocrate avec une victoire dans cet État, tandis que son rival Bernie Sanders semblait avoir déjà le regard porté vers les votes du «super mardi», le 1er mars.

Les alliés de Mme Clinton ont rapidement fait valoir l'étendue de sa victoire. En plus des Afro-Américains, elle a obtenu la faveur de la plupart des femmes et des gens de 25 ans et plus, selon les sondages à la sortie des urnes.

M. Sanders a continué de bien faire auprès des jeunes électeurs, ses plus fervents partisans. Il a aussi bien fait auprès des électeurs qui s'identifient comme indépendants.

M. Sanders, anticipant la défaite, avait quitté la Caroline du Sud avant même que le vote soit terminé.

«En politique, un soir donné, parfois vous gagnez, parfois vous perdez, a dit M. Sanders après son arrivée à Rochester, au Minnesota. Ce soir, nous avons perdu.»

M. Sanders a livré un discours de campagne de plus de 50 minutes devant ses partisans — sans jamais mentionner la primaire du jour en Caroline du Sud.

Mme Clinton cherchait à l'emporter en Caroline du Sud de manière convaincante, ayant le dessus dans les États du sud comptant d'importantes populations afro-américaines, alors que M. Sanders espère réaliser des victoires dans le Midwest et dans le nord-est et éviter d'être trop distancé par Mme Clinton dans le sud.

Il y a huit ans, dans la précédente course à l'investiture démocrate, Hillary Clinton avait terminé deuxième dans cet État, loin derrière l'actuel président Barack Obama.

La victoire convaincante de Mme Clinton laisse croire que les électeurs de la Caroline du Sud ont laissé de côté les tensions ayant perduré depuis sa course animée contre M. Obama en 2008. L'ancien président Bill Clinton a fait des déclarations durant cette campagne en 2008 qui ont été perçues par certains, incluant le représentant influent de Caroline du Sud James Clyburn, comme une remise en question de la légitimité du candidat noir à la présidence.

M. Clyburn a cette fois endossé Mme Clinton, et son mari a été bien accueilli alors qu'il se rendait dans cet État au nom de la candidate à l'investiture.

Énergie est: PKP incapable de dire que l'opposition du PQ est définitive

Publié par La Presse Canadienne le dimanche 28 février 2016 à 10h46. Modifié par Valérie Beaudoin à 11h13.
Énergie est: PKP incapable de dire que l'opposition du PQ est définitive
PC - Jacques Boissinot
TROIS-RIVIÈRES - Le chef péquiste Pierre Karl Péladeau a été incapable, dimanche, d'assurer que l'opposition du Parti québécois au projet d'oléoduc Énergie Est est définitive.
M. Péladeau a constaté que la population et plusieurs municipalités de la région de Montréal sont contre le projet de l'entreprise TransCanada, qui doit transporter du pétrole de l'Alberta jusqu'au Nouveau-Brunswick.

Avant de participer à la dernière journée d'un conseil national, M. Péladeau a rappelé aux journalistes que les militants péquistes ont adopté une résolution pour s'opposer au projet, en novembre dernier.

L'adoption d'une deuxième résolution sur Énergie Est, qui n'a pas été rendue publique, est également à l'ordre du jour des débats ce dimanche à Trois-Rivières.

Lors d'un deuxième point de presse où il revenait clarifier sa position, M. Péladeau a toutefois laissé la porte ouverte à d'autres changements.

Selon le chef péquiste, l'opposition des péquistes au projet de TransCanada n'est pas définitive.

«Pour l'instant, je réitère que le Parti québécois s'est opposé au projet, a-t-il dit. Maintenant, est-ce qu'il va s'opposer à jamais, je ne peux pas vous donner la réponse définitive. C'est au parti et au militants de décider.»

Dans un discours prononcé samedi, M. Péladeau avait affirmé son opposition au projet parce qu'il ne reçoit pas l'appui de la population et qu'il n'est pas soumis aux lois québécoises.

Dimanche, le chef péquiste a répété le même message, durant deux échanges consécutifs avec les journalistes.

«On sait que ça va passer sous le fleuve Saint-Laurent, des dizaines et des dizaines de cours d'eau alors ce n'est pas pour rien que la population est opposée et particulièrement ceux qui détiennent l'autorité municipale, parce que c'est un projet qui ne souhaite pas être assujetti aux lois du Québec», a-t-il dit.

Les péquistes courtisent les jeunes électeurs de la Mauricie

Mise à jour le samedi 27 février 2016 à 18 h 15 HNE
Discours d'ouverture du chef Pierre Karl Péladeau au Conseil national du Parti québécois à Trois-RivièresDiscours d'ouverture du chef Pierre Karl Péladeau au Conseil national du Parti québécois à Trois-Rivières  Photo :  Claudie Simard
Alors que les 18-30 ans ont la réputation de ne pas aller voter et qu'ils sont convoités par tous les partis, les militants du Parti québécois affirment qu'ils réussissent à en mobiliser de plus en plus.
Le Conseil national du Parti québécois qui se déroule en fin de semaine à Trois-Rivières réunit d'ailleurs près de 75 membres du Comité national des jeunes du Parti québécois.
« C'est qu'au Parti québécois notre message passe très bien auprès des jeunes et on ne fait qu'accumuler les appuis des jeunes », soutient Thierry Bilodeau, président régional des jeunes du Parti québécois de la Mauricie.
L'organisation régionale qui compte une centaine de jeunes membres a d'ailleurs récemment mis sur pied un nouveau comité à l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) pour en recruter davantage.
Le Parti québécois travaille à rebâtir ses appuis depuis sa défaite électorale du 7 avril 2014. Il était passé de 54 sièges à l'Assemblée nationale à seulement 29 députés.
Le Conseil national qui se poursuit jusqu'à dimanche est l'occasion pour le chef Pierre Karl Péladeau de motiver ses troupes.
L'utilisation des réseaux sociaux est un élément clé pour faire la promotion du parti auprès des jeunes, selon l'ancienne députée péquiste, Noëlla Champagne.
« Pour leur expliquer ce qui se passe dans le monde, et notre option, c'est comme ça qu'on va être gagnant », explique celle qui a représenté les électeurs de Champlain de 2003 à 2007 et de 2008 à 2014.

Elton John et Lady Gaga en concert surprise à West Hollywood

Publié le 27 février 2016 à 22h24 | Mis à jour le 27 février 2016 à 22h24
Elton John a un lien indélébile avec la soirée des Oscars en raison de... (Photo Reuters)
PHOTO REUTERS
Associated Press
Elton John a un lien indélébile avec la soirée des Oscars en raison de l'événement de financement de sa fondation pour la lutte contre le sida organisé le soir de la cérémonie.
Mais samedi, il a peut-être créé une nouvelle tradition, avec un concert surprise à Hollywood durant lequel Lady Gaga, finaliste pour un prix dimanche, l'a joint sur scène.
Elton John a fait fermer le boulevard Sunset Strip sur plusieurs coins de rue pour ce concert d'une heure.
Lady Gaga, juchée sur des talons vertigineux, a accompagné le chanteur sur la chanson Don't Let the Sun Go Down on Me, une chanson rendue célèbre en duo avec Billy Joel.
Elton John a dédié le concert à la Ville de West Hollywood pour son soutien à sa fondation.
Lady Gaga chantera Till It Happens to You, en nomination pour l'Oscar de la meilleure chanson thème originale.

Explosions dans une mine en Russie: 36 morts

Publié le 28 février 2016 à 08h00 | Mis à jour à 10h20
L'accident dans la mine, située près de Vorkouta,... (PHOTO AP)
L'accident dans la mine, située près de Vorkouta, à plus de 100 km au nord du cercle polaire, est le plus meurtrier survenu en Russie depuis 2010.
PHOTO AP
ANNA SMOLCHENKO
Agence France-Presse
MOSCOU
Plusieurs coups de grisou en trois jours dans une mine du Grand Nord de la Russie ont fait 36 morts, l'accident le plus meurtrier dans le pays ces dernières années, après l'annonce dimanche par la compagnie minière que 26 mineurs portés disparus sont désormais considérés comme morts.
L'accident de la mine Severnaïa, située dans la république des Komis à plus de 100 km au nord du cercle polaire, est le plus meurtrier survenu en Russie depuis 2010.
Jeudi, deux explosions dans cette mine près de la ville de Vorkouta ont provoqué la mort de quatre personnes, tandis que 26 mineurs étaient portés disparus.
Puis une troisième explosion de méthane dimanche a causé la mort de six personnes, dont cinq secouristes, alors que 77 personnes se trouvaient au fond de la mine, a déclaré à l'AFP Anton Kovalichine, porte-parole du ministère local des Situations d'urgence.
Parmi les 71 personnes remontées vivantes à la surface, onze sont blessées, a indiqué à l'AFP Tatiana Bouchkova, porte-parole de Vorkoutaougol, qui exploite la mine Severnaïa.
Les secouristes étaient partis dans les profondeurs de la mine à la recherche des 26 mineurs. Ces derniers ont été déclarés morts dimanche par le ministre russe des Situations d'urgence, Vladimir Poutchkov.
«Des températures élevées, le manque d'oxygène» rendent impossible la survie d'une personne dans la zone où se trouvaient les mineurs disparus, a-t-il déclaré à la chaîne de télévision russe VGTRK.
La zone a également été «l'épicentre» de la troisième explosion, selon le ministre qui, lorsqu'il s'était rendu sur place jeudi, avait indiqué que les centaines de secouristes travaillaient dans des conditions difficiles, sans visibilité, luttant contre la fumée et les éboulements.
Dimanche matin, «les opérations de secours se sont terminées», a annoncé Mme Bouchkova, précisant que le puits de la mine était toujours en proie à un incendie, ce qui fait craindre de nouvelles explosions.
Trois jours de deuil
Au total, 110 personnes étaient présentes dans la mine lors du premier coup de grisou jeudi, survenu à une profondeur de 748 mètres.
Trois jours de deuil ont été décrétés dans la région à partir de dimanche.
«C'est une situation extrême et difficile, une grave catastrophe pour la Russie, pour notre industrie minière», a déclaré le vice-premier ministre Arkadi Dvorkovitch, à la tête d'une commission mise en place sur ordre du président Vladimir Poutine pour enquêter sur les éventuelles violations des consignes de sécurité.
Les familles des victimes recevront chacune un million de roubles (11 900 euros), a-t-il précisé.
L'accident a eu lieu alors que Vorkoutaougol venait investir au cours des années précédentes d'importants fonds pour améliorer les conditions de sécurité des mineurs dans cette mine, a affirmé la compagnie, qui appartient au sidérurgiste russe Severstal.
Severnaïa est la plus grande mine de Vorkoutaougol, dont elle assure un quart de la production de charbon, a précisé à l'AFP Mme Bouchkova, ajoutant que la mine reprendra son activité dès qu'elle aura été reconstruite.
Connue pour ses conditions climatiques extrêmes, la région de Vorkouta, située à près de 2000 km au nord-est de Moscou, abritait à l'époque stalinienne des camps comptant plusieurs dizaines de milliers de détenus employés dans les mines.
À la fermeture des camps dans les années 50, l'exploitation des mines s'est poursuivie.
Les accidents mortels dans les mines de Russie, comme ailleurs en ex-URSS, sont fréquents, souvent causés par la vétusté des infrastructures ou la violation des règles de sécurité.
Une explosion dans une autre mine de Vorkouta avait fait 18 morts en février 2013. Le mois précédent, huit mineurs avaient été tués dans une mine du bassin du Kouzbass, dans la région de Kemerevo, en Sibérie occidentale.
L'accident minier le plus meurtrier de ces dernières années en Russie avait fait au moins 73 morts en mai 2010, également dans une mine de la région de Kemerevo.

Le Canada atteint sa cible de 25 000 réfugiés syriens

Publié le 28 février 2016 à 08h08 | Mis à jour à 08h08
Un groupe réfugiés syriens sont accueillis par des... (PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE)
Un groupe réfugiés syriens sont accueillis par des amis à l'aéroport Pierre-Elliott-Trudeau, à Montréal, en décembre dernier.
PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE
La Presse Canadienne
OTTAWA
La promesse du gouvernement Trudeau d'accueillir 25 000 réfugiés syriens au Canada avant le mois de mars s'est concrétisée samedi soir.
Cette cible fixée par les libéraux il y a près d'un an, lorsqu'ils étaient dans l'opposition, a été atteinte lorsqu'un autre contingent de réfugiés syriens est arrivé samedi soir à l'aéroport international Trudeau de Montréal.
Ces nouveaux arrivants seront déployés dans huit provinces, comme ce fut le cas pour les milliers d'autres réfugiés syriens qui sont entrés au pays depuis novembre dernier.
Le gouvernement avait initialement prévu que 25 000 réfugiés viendraient s'installer au Canada avant la fin de 2015, mais avait dû freiner ses ambitions et repousser l'échéance.

Adil Charkaoui arrêté pour voies de fait

EXCLUSIF
Publié le 27 février 2016 à 15h12 | Mis à jour le 28 février 2016 à 07h54
Le prédicateur a été arrêté pour voies de fait à la suite de sa prise de bec... (PHOTO PAUL CHIASSON, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE)
PHOTO PAUL CHIASSON, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE
Le prédicateur Adil Charkaoui a été arrêté par la police de Montréal pour voies de fait à la suite de sa prise de bec avec un agent de sécurité du collège de Maisonneuve, a appris La Presse.
Selon ce qu'a pu confirmer La Presse auprès de deux sources bien au fait du dossier, mais qui n'étaient pas autorisées à parler publiquement, M. Charkaoui a été arrêté vendredi et libéré sous promesse de comparaître en cour à une date ultérieure. Il a dû s'engager à respecter certaines conditions d'ici là.
Au SPVM, la direction des communications se refuse à tout commentaire, soulignant qu'elle ne confirme jamais les arrestations de suspects tant que des accusations n'ont pas été portées.
La Presse a tenté à plusieurs reprises, sans succès, de joindre Adil Charkaoui hier pour obtenir ses commentaires.
Sur Twitter, il a qualifié les informations de La Presse de « biaisées, inexactes et sensationnalistes » sans offrir plus de détails.
PARTIE DE SOCCER
La Presse a révélé jeudi que la police avait dû intervenir au collège de Maisonneuve dimanche dernier à la demande d'un agent de sécurité qui avait eu maille à partir avec Adil Charkaoui et un groupe de personnes qui utilisaient un gymnase pour une partie de soccer.
Selon la direction du cégep, l'agent a été bousculé, ce qui l'a fortement ébranlé. La direction dit maintenant vouloir annuler le contrat du groupe.
La porte-parole du collège de Maisonneuve, Line Légaré, a indiqué dans un courriel envoyé à La Presse que la direction attendait des détails sur les conditions imposées à M. Charkaoui par la police.
Mme Légaré ajoute que l'avis de résiliation de contrat a été transmis au locataire qui louait le gymnase lors de l'incident impliquant le prédicateur.
Vendredi, l'organisateur de l'activité a défendu le prédicateur, en affirmant que c'était plutôt le gardien de sécurité qui avait provoqué les utilisateurs du gymnase. Il a aussi nié qu'il y avait eu une bousculade.
« M. Charkaoui, qui agissait comme arbitre, est intervenu pour calmer le jeu, car le gardien provoquait les jeunes et les invitait à lui lancer la balle et le toucher. »
- Témoin de l'altercation entre Adil Charkaoui et un gardien de sécurité
Adil Charkaoui a déjà loué des locaux au cégep pour des cours d'arabe et de religion. Ses activités ont été suspendues après le départ de certains de ses émules vers la Syrie. La direction lui a ensuite permis de reprendre ses cours, mais en présence d'un observateur qui en surveillerait le contenu. En juin, les cours ont pris fin.
C'est la première fois que le prédicateur est arrêté par la police depuis son arrestation en 2003 en vertu d'un certificat de sécurité fédéral. Les autorités le soupçonnaient alors d'être un agent dormant d'Al-Qaïda. Le certificat a été annulé lorsque le gouvernement a refusé de rendre publiques certaines preuves qu'il disait détenir. M. Charkaoui poursuit maintenant Ottawa en dommages pour 26 millions.

Un suspect lié aux attentats de Paris arrêté dans le nord de l'Algérie

Publié le 28 février 2016 à 10h03 | Mis à jour à 10h03
Le djihadiste Abdelhamid Abaaoud a été tué lors d'une... (PHOTO TIRÉE DE L'INTERNET)
Le djihadiste Abdelhamid Abaaoud a été tué lors d'une descente de la police menée dans une banlieue parisienne cinq jours après les attentats du 13 novembre.
PHOTO TIRÉE DE L'INTERNET
Associated Press
PARIS
Les autorités algériennes ont arrêté un homme soupçonné d'avoir des liens avec le cerveau des attentats de Paris, Abdelhamid Abaaoud.
Selon APS, l'agence de presse officielle de l'Algérie, un tribunal de la province de Bejaia a annoncé que le suspect, un citoyen algérien vivant en Belgique, avait été placé en détention, mardi, dans la ville d'Akbou, dans le nord du pays.
L'identité de l'individu et les accusations pesant contre lui n'ont pas été divulguées.
D'après la déclaration du tribunal, l'homme serait lié aux attaques terroristes survenues dans la capitale française l'automne dernier.
Quatre des personnes impliquées dans les attentats du 13 novembre, qui ont fait 130 morts dans la Ville Lumière, résidaient en Belgique, incluant Abaaoud, qui a été tué lors d'une descente de la police menée dans une banlieue parisienne cinq jours plus tard.

CHEFFERIE CONSERVATRICE Maxime Bernier s’organise pour dire «oui»

27 février 2016 20h04 | Marie Vastel - Correspondante parlementaire à Ottawa | Canada
Maxime Bernier persiste à parler de sa candidature à la chefferie du Parti conservateur du Canada au conditionnel.
Photo: Jacques Nadeau Archives Le Devoir

Maxime Bernier persiste à parler de sa candidature à la chefferie du Parti conservateur du Canada au conditionnel.

Un site Web, une vidéo promotionnelle, une équipe de partisans vêtus de t-shirts à son effigie : Maxime Bernier s’est présenté au rassemblement conservateur du weekend tel un candidat menant sa campagne à la chefferie tambour battant. Mais le député beauceron ne confirme toujours pas qu’il se lancera dans la course, quoiqu’il ricane lui-même lorsqu’il parle de sa candidature au conditionnel.

L’image était frappante, samedi, à la conférence du Centre Manning qui rassemble chaque année des conservateurs de partout au pays. Trois potentiels candidats à la succession de Stephen Harper étaient invités à s’adresser à la foule. Maxime Bernier s’est présenté entouré d’une vingtaine de jeunes, arborant un t-shirt affichant son visage et un slogan : « J’appuie Maxime ». L’équipe distribuait des cartes publicisant un site Internet « Maxime2017.ca ». Le suspens était quasi inexistant.

Nonobstant, Maxime Bernier persiste à parler de sa candidature au conditionnel. Il attend les règles de la course, qui devraient être annoncées d’ici la fin du mois de mars. « Ce que je peux vous dire, c’est que je prends tous les moyens pour être capable de dire oui », a-t-il toutefois fini par admettre suite à son allocution.

Maxime Bernier a repris son plaidoyer pour le libre marché et la fin des subventions aux entreprises comme Bombardier et GM. Une philosophie qui n’exclut pas de revoir le système de gestion de l’offre, M. Bernier n’ayant pas fermé la porte. Il milite en outre pour revoir la formule de péréquation. « Ça ne fait pas de sens qu’une province qui a flirté avec l’indépendance politique depuis des décennies est financièrement plus dépendante que jamais du reste du pays ». Le principe « est noble »« sain », mais la formule « doit être révisée pour s’assurer qu’elle soit équitable pour toutes les régions du pays, et surtout qu’elle permette la prospérité dans toutes les régions du pays ».

Le Québec étant la seule province où le PC a augmenté son nombre de sièges en octobre dernier, Maxime Bernier estime que cela fait de lui un candidat potentiel idéal. « Je sais que je peux vendre des idées conservatrices aux Québécois et à tous les Canadiens. »

Clement s’en prend à CBC… et son parti

L’Ontarien Tony Clement a lui aussi repris les valeurs conservatrices traditionnelles : petit gouvernement, faibles impôts, sécurité. Mais le parti doit aussi parler environnement et lutte à la pauvreté. « Pourquoi est-ce que seuls les libéraux et le NPD se préoccupent de la pauvreté ? Nous on s’en préoccupe. »

Il en a aussi profité pour critiquer le financement de CBC-Radio-Canada, sujet chouchou des conservateurs. « Une politique désuète, qui doit être remplacée », a-t-il lancé, accueilli d’applaudissements nourris. M. Clement ne propose pas de nouvelle formule. Il s’interroge surtout sur l’argent versé à la télévision de Radio-Canada puisqu’à la radio, « c’est différent ». Le monde des médias a changé. « Tout cela ne peut pas changer pour toute autre organisation médiatique et pas changer pour la CBC. » M. Bernier n’a pas voulu s’aventurer.

Tony Clement a aussi décroché une flèche à l’ancienne garde conservatrice. « Il est temps d’écouter les membres du parti, dont plusieurs ont plus d’expérience électorale et de gros bon sens que ce dont a fait preuve le quartier général de la campagne », a-t-il répété en anglais comme en français, là aussi applaudi.

Sa collègue ontarienne Lisa Raitt n’a pas voulu adresser les mêmes reproches. Saluant à quelques reprises le leadership de Stephen Harper, elle a même sommé les conservateurs de« ne jamais parler en mal de tout autre conservateur ». Son message était simple : le parti doit être prêt à gagner l’élection dans quatre ans. « Personne ne devrait assumer que par simple vertu du nom Trudeau, vous allez avoir deux mandats consécutifs », a-t-elle expliqué, en notant que des militants semblent adopter cette idée défaitiste. « Pourquoi se donner cette permission d’échouer ? On peut gagner en 2019. »

L’unilinguisme d’O’Leary attaqué

MM Bernier et Clement sont bilingues, Mme Raitt dit y travailler. Maxime Bernier s’en est pris à la vedette anglophone Kevin O’Leary, qui songe aussi à se lancer. L’homme d’affaires et ex-dragon de la CBC disait vendredi ne pas avoir besoin d’apprendre le français, car les Québécois voudront parler économie peu importe dans quelle langue. M. Bernier l’a accusé d’être un « touriste au Québec » dans son discours, puis sur Twitter.

CONSEIL NATIONAL PKP se montre ouvert à un mode de scrutin proportionnel

L’adoption d’une résolution en ce sens faciliterait les efforts de «convergence» entre le PQ et QS

27 février 2016 17h09 | Marco Bélair-Cirino à Trois-Rivières | Québec
Pierre Karl Péladeau est persuadé que l’adoption d’une résolution en ce sens accroîtrait les chances de réussite d’une<em> «convergence réelle»</em> des indépendantistes.
Photo: Paul Chiasson Archives La Presse canadienne
Pierre Karl Péladeau est persuadé que l’adoption d’une résolution en ce sens accroîtrait les chances de réussite d’une«convergence réelle» des indépendantistes.
Le chef péquiste, Pierre Karl Péladeau, veut apaiser les tensions entre le Parti québécois et Québec solidaire. Pour y arriver, il a invité les quelque 400 militants péquistes, réunis ce week-end à Trois-Rivières, à réfléchir sérieusement à l’idée de réviser le mode de scrutin afin d’y introduire une composante de proportionnelle.
 
Il est persuadé que l’adoption d’une résolution en ce sens accroîtrait les chances de réussite d’une « convergence réelle » des indépendantistes éparpillés entre le Parti québécois, Québec solidaire et Option nationale. « Certains croient que [le mode de scrutin] devrait […] favoriser des élections à la proportionnelle. Eh bien, travaillons-y et examinons cela », a déclaré M. Péladeau lors d’une allocution devant les participants du conseil national samedi. Il faisait allusion à une proposition de l’exécutif de Rosemont et de Montréal-Centre demandant au PQ de se ranger résolument en faveur d’un « mode de scrutin incluant un aspect proportionnel ». Québec solidaire, Option nationale ainsi que la Coalition avenir Québec militent déjà en ce sens.
 
L’adoption d’une telle proposition facilitera certainement les efforts de « convergence » entre le PQ et QS. « Il faut continuer à poursuivre le dialogue avec ouverture et générosité. Les sujets menant à la convergence sont nombreux », a insisté M. Péladeau, réitérant sa « conviction que le projet qui unit les indépendantistes est plus grand que tout ce qui pourrait les diviser ».

À l’occasion d’un débat organisé par Le Devoir mercredi dernier, la porte-parole de Québec solidaire, Françoise David, en a d’ailleurs fait une condition sine qua non à toute discussion sur une éventuelle alliance électorale entre le PQ et QS.

Ce sera « très porteur pour la suite des choses », a fait valoir la responsable de la convergence du mouvement indépendantiste au PQ, Véronique Hivon, lors d’une mêlée de presse. « Pas plus tard que cette semaine, Françoise David disait que c’est vraiment pour eux un enjeu-clé. »

En plus d’être un « geste d’ouverture très significatif », une réforme du mode de scrutin visant à permettre une meilleure adéquation entre le pourcentage des voix exprimées à une élection générale et le pourcentage des sièges à l’Assemblée nationale pourrait établir « un lien de confiance plus étroit entre la population et son système politique », est d’avis la députée de Joliette. « Sur le fond, c’est une avancée importante, mais c’est aussi un geste d’ouverture très significatif », a-t-elle résumé.

« Non à Énergie Est »

Le chef péquiste n’a pas manqué de dénoncer l’« effet libéral » sur l’économie québécoise. « Ce sont les travailleurs et les familles du Québec qui en paient le prix ! » a-t-il lancé, rappelant la promesse électorale de l’équipe de Philippe Couillard de créer 250 000 emplois en cinq ans. « Or, les fermetures d’usine et les mises à pied ont fait près de 20 000 victimes depuis l’élection des libéraux », a-t-il déploré.

M. Péladeau a une nouvelle fois reproché au gouvernement libéral d’avoir abandonné les 1785 employés d’Aveos pour inciter Air Canada à faire l’acquisition d’un maximum de 75 appareils CS300 de Bombardier — un programme dans lequel il s’est engagé à injecter 1,3 milliard de dollars. « Il s’agit d’un marchandage honteux. […] Quelle sera la prochaine étape ? Échanger une aide du fédéral à Bombardier contre le passage de l’oléoduc Énergie Est ? » a-t-il demandé au parterre de militants péquistes.

Il a profité de l’occasion pour exprimer clairement son opposition au projet de pipeline Énergie Est de TransCanada, qui vise à acheminer quotidiennement 1,1 million de barils de pétrole issu des sables bitumineux de l’Alberta jusqu’à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick. « Sommes-nous rendus au point d’accepter un oléoduc n’apportant aucune retombée et nous faisant assumer tous les risques environnementaux, simplement en retour de l’argent qui nous revient de plein droit ? Monsieur Couillard, c’est non ! Non à Énergie Est sans l’appui des Québécois et sans son assujettissement aux lois du Québec, et non au marchandage avec le fédéral ! » a-t-il ajouté.
 
Législation « inadaptée »

Pierre Karl Péladeau a aussi abordé de front la question des paradis fiscaux, qui l’avait mis sur la sellette en début d’année. Selon lui, la législation fiscale régissant les entreprises basées au Québec est « inadaptée à la nouvelle réalité internationale ».

« Un grand nombre de pays occidentaux se sont engagés dans la lutte contre l’évasion et l’optimisation fiscales. Hier encore, […] l’État français réclamait plus de 1,6 milliard d’euros à Google. Dans la fédération canadienne, nous sommes condamnés à regarder un spectacle dans lequel le Canada ne déploie aucun effort. Et malheureusement, ce n’est pas pour demain que les choses devraient devenir différentes. » Une fois indépendant, le Québec pourra s’imposer comme un « acteur majeur » dans la lutte contre l’évasion fiscale, voire une« référence mondiale », a-t-il poursuivi.
 
De « bonne humeur »

Pierre Karl Péladeau « rallie »« stimule »« fait avancer » le « redoutable » caucus péquiste, a souligné à gros traits le leader parlementaire du PQ, Bernard Drainville.

« On a un chef qui énerve de plus en plus les libéraux. Pierre Karl les fatigue. C’est tellement beau à voir. À chaque nouvelle question de notre chef, Philippe Couillard devient de plus en plus rouge. On voit sa pression monter. Il a de plus en plus de misère à contenir son arrogance et sa condescendance, et Dieu sait qu’elles lui viennent tout à fait naturellement », a-t-il lancé dans un discours enflammé.

Le député de Marie-Victorin a également salué le travail abattu par les élus péquistes contre l’austérité libérale. « Juste s’opposer à l’austérité, c’est une job à temps plein, surtout qu’elle appauvrit à peu près tout ce qui bouge au Québec, sauf peut-être les amis de Gaétan Barrette. […] On fait tellement suer les libéraux, c’est de toute beauté ! » s’est-il exclamé, cherchant à galvaniser la salle de l’hôtel Delta de Trois-Rivières.

À l’instar de son chef, M. Drainville a cloué au pilori l’équipe économique libérale qui, selon lui, a laissé des « fleurons » québécois flétrir. « Sous Lesage, le Parti libéral, c’était “ Soyons maîtres chez nous ”. Sous Philippe Couillard, c’est “ Soyez maîtres chez nous ”», a-t-il déclaré. « C’est bon », a dit une militante péquiste. « Ça va super bien. On est de bonne humeur », a conclu M. Drainville.
 
Les délégués du PQ doivent convenir ce week-end de la feuille de route jusqu’au congrès, qui est prévu en juin 2017. Les membres devront à ce moment-là adopter un nouveau programme politique. D’ici là, ils débattront à coup sûr des modifications à apporter à son « article 1 », qui prévoit à l’heure actuelle la tenue d’un référendum sur l’indépendance « au moment jugé approprié par le gouvernement ».

Pensée pour Pierre Moreau
Le député péquiste Bernard Drainville a pris soin de souhaiter un « prompt rétablissement » au ministre libéral Pierre Moreau. « Malgré que nous ne partagions pas du tout la même vision du Québec et de son avenir, je tiens à souhaiter […] un prompt rétablissement au député de Châteauguay, Pierre Moreau », a-t-il déclaré lors du conseil national.