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jeudi, octobre 12, 2017

CHRONIQUE Le jupon électoral


12 octobre 2017 |Michel David | Québec | Chroniques

Quand Raymond Bachand avait proposé la nomination d’un ministre responsable des relations avec la communauté anglophone, durant la course à la succession de Jean Charest, Philippe Couillard s’y était vivement opposé, tout comme Pierre Moreau.

« Cela créerait des divisions au Québec sur le plan linguistique, avait déclaré le futur chef du PLQ. Je ne suis pas sûr que la communauté anglophone elle-même désire avoir un ministre. » Qu’elle le désire ou non, elle en aura un dans la personne de Kathleen Weil, qui avait été directrice des Affaires juridiques à Alliance Québec dans une vie antérieure.

Le premier ministre est un homme aux sincérités successives, qui a démontré sa remarquable capacité à modifier ses positions selon ses intérêts du moment. À un an de l’élection générale, ceux du PLQ exigent manifestement une exception au principe d’unité qu’il invoquait à l’époque. Maintenant que la menace d’un référendum s’est éloignée, M. Couillard craindrait-il que sa clientèle anglophone se permette une infidélité ? Son jupon électoral dépasse un peu trop.

Quand il avait décidé de confier les ministères de l’Éducation et de la Famille à un même titulaire, M. Couillard avait plaidé de façon très convaincante les avantages de placer sous la même autorité l’ensemble du système scolaire, de la garderie au secondaire.

Sébastien Proulx lui a donné raison depuis sa nomination. Sous sa houlette, les deux ministères ont manifesté une unité d’action qui faisait cruellement défaut auparavant. Malheureusement, cette double responsabilité lui aurait laissé peu de temps à consacrer à ses nouvelles fonctions de ministre responsable de la région de Québec, qui sera le théâtre principal de la grande bataille avec la CAQ.

Avec la nouvelle recrue Véronyque Tremblay, dont le poste de ministre déléguée aux Transports est taillé sur mesure pour préparer le terrain électoral dans la capitale, M. Proulx pourra former un redoutable tandem.

En principe, les mêmes impératifs électoraux auraient dû entraîner le déplacement de Gaétan Barrette, qui est certainement le ministre le plus controversé, pour ne pas dire le plus détesté de son cabinet. Si la situation du réseau de la santé s’est améliorée autant que M. Couillard a tenté de le faire croire dans son discours, on se demande bien pourquoi il a tenté de convaincre M. Barrette de déménager aux Transports.

Un remaniement ministériel est toujours un casse-tête. Ils étaient nombreux, particulièrement dans le milieu juridique, à souhaiter le départ de la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée. Encore fallait-il lui trouver un successeur adéquat.

Être avocat est un prérequis pour occuper ce poste, et les avocats ministrables n’étaient pas légion. Le passé démontre qu’il est risqué d’y nommer un néophyte. L’expérience de Kathleen Weil à la Justice a été trop douloureuse pour donner l’envie de la renouveler. Jean-Marc Fournier aurait toujours pu reprendre du service, mais le premier ministre ne pouvait pas se passer des services de son plus fidèle lieutenant.

Pierre Moreau aurait certainement fait l’affaire, mais l’approche de l’élection le rendait lui aussi plus utile ailleurs. Aux Ressources naturelles, il pourra mettre ses talents de politicien à contribution avec moins de retenue qu’à la Justice. Maintenant que l’essentiel du sale travail est fait au Conseil du trésor, l’aimable Pierre Arcand saura très bien gérer l’abondance.

Former un cabinet d’élection peut quand même avoir des effets heureux. L’insistance sur le mot « intégrité » dans l’appellation du nouveau ministère qu’on a bricolé pour Robert Poëti est un peu lourde, mais on peut espérer que ce revenant contribuera non seulement à redorer l’image du gouvernement, mais aussi à assainir les processus d’octroi des contrats publics.

Aux yeux de plusieurs, la nomination d’André Fortin aux Transports constitue la plus grande surprise du remaniement. Il est vrai que des titulaires plus aguerris s’y sont cassé les dents, mais le simple fait que M. Fortin s’en occupera à temps plein constitue déjà une bonne nouvelle et on imagine difficilement qu’il puisse faire pire que Laurent Lessard, nettement plus à l’aise à l’Agriculture.

Luc Fortin est un bon choix à la Famille. Il est simplement regrettable de voir quitter le ministère de la Culture un homme qui a manifesté dans le dossier de Netflix une détermination dans la défense de la création culturelle québécoise à laquelle ses prédécesseurs ne nous avaient pas habitués.

Isabelle Melançon et Marie Montpetit contribueront elles aussi à ce vent de fraîcheur dont les libéraux ont cruellement besoin après 15 ans de pouvoir, mais il est difficile de comprendre pourquoi on a tenu à inverser les rôles. Tout dans le passé de Mme Melançon la destinait à la Culture, comme celui de Mme Montpetit l’avait bien préparée à l’Environnement.

Si M. Couillard a pour principe qu’il est bon de sortir un ministre de sa zone de confort, le cas de Gaétan Barrette démontre à quel point sa géométrie est variable.

mercredi, juin 28, 2017

Couillard se dit favorable à l’autodétermination des Premières Nations

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28 juin 2017 17h42 | Marie-Michèle Sioui - Correspondante parlementaire à Québec | Québec
Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard
Photo: Jacques Boissinot La Presse canadienne
Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard
Le premier ministre Philippe Couillard s’est dit mercredi favorable à l’autodétermination des Premières Nations, une revendication centrale de ces peuples, qui l’ont notamment fait valoir lors des discussions constitutionnelles des années 80 et 90.
 
« Quand on dit qu’on veut parler et agir de nation à nation, on ne dit pas des paroles en l’air. On sait exactement ce que ça veut dire, y compris le droit à l’autodétermination », a-t-il déclaré, en marge de la présentation de son Plan d’action gouvernemental pour le développement social et culturel des Premières nations et des Inuits.
 
Selon la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, à laquelle le Canada a adhéré entièrement en 2016, neuf ans après son adoption, les peuples autochtones ont le droit à l’autodétermination. « En vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel », atteste la déclaration, signée par plus de 100 pays.
 
«Construire des ponts»
 
Dans sa nouvelle politique d’affirmation, Québec insiste sur l’importance de « construire des ponts » avec les autochtones. Selon le grand chef de Wendake, Konrad Sioui, il est tout simplement impensable d’aborder les questions constitutionnelles, en 2017, en faisant fi de l’apport des autochtones aux sociétés canadienne et québécoise. Il a évoqué le « mythe »des deux peuples fondateurs. « Il ne reste rien, mais rien, dans la Constitution, à part les deux peuples fondateurs : les Français et les Anglais, les deux ordres de gouvernement », a-t-il déploré.
 
« Nous vous appuyons, M. le premier ministre, dans cette démarche-là », a-t-il dit au sujet du projet de Philippe Couillard, qui souhaite engager les discussions avec le reste du Canada pour créer les conditions favorables à l’acceptation des demandes dites traditionnelles du Québec — à commencer par la reconnaissance de la « nation québécoise » dans la Loi fondamentale du Canada.
 
Si le premier ministre fait une « place d’honneur » aux Premières Nations et aux Inuits dans sa démarche, il aura leur appui, s’est avancé le chef huron-wendat. « Il ne faudrait pas, par exemple, que le résultat soit le même qu’avec Charlottetown ou avec Meech », a-t-il averti. « Elijah Harper n’a pas été un traître à l’endroit du Québec. Elijah Harper est un héros pour nous autres. » En juin 1990, ce Cri du Manitoba a torpillé l’accord du lac Meech en brandissant sa plume d’aigle lors du vote en Assemblée législative.
 
« C’est quelqu’un qui a fait état de ses convictions. Moi, je respecte les gens qui font état de leurs convictions », a déclaré Philippe Couillard à son sujet. Il a ensuite promis de corriger « l’oubli historique » qu’a été celui d’écarter les Premières Nations et les Inuits des discussions constitutionnelles.

lundi, juin 19, 2017

SOUVERAINETÉ Nadeau-Dubois refuse d’être utilisé par Couillard

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9 juin 2017 | Marco Bélair-Cirino - Correspondant parlementaire à Québec
Le député Gabriel Nadeau-Dubois
Photo: Jacques Boissinot La Presse canadienne

Le député Gabriel Nadeau-Dubois

Gabriel Nadeau-Dubois refuse d’être « instrumentalisé » par le gouvernement libéral, qui, depuis son arrivée à l’Assemblée nationale, n’a que de bons mots pour lui. « Libéraux et péquistes peuvent se le tenir pour dit : ça ne fonctionnera pas », a lancé le député de Gouin au terme de la période de questions.

Durant celle-ci, le premier ministre, Philippe Couillard, a salué l’« habileté » de M. Nadeau-Dubois à discuter de l’avenir du Québec au sein de la fédération canadienne.

Dans ce débat, le nouvel élu solidaire impressionne par sa « clairvoyance », selon M. Couillard. « On a franchement un nouvel acteur très éloquent qui parle du même sujet avec beaucoup plus d’habileté, à mon avis, et beaucoup plus de clairvoyance [que le Parti québécois] et que les Québécois vont écouter de plus en plus », a-t-il déclaré dans le Salon bleu.
Le chef de l’opposition officielle, Jean-François Lisée, a reproché à M. Couillard de douter de la capacité de la population québécoise à prendre en main sa destinée.

Réduit à la « pauvreté », le Québec serait contraint d’« assécher [ses] services publics pendant probablement au moins une dizaine d’années [après avoir conquis son indépendance et] de sacrifier [ses] programmes sociaux », avait dit M. Couillard 24 heures plus tôt.

« Dans la tête du premier ministre, les Québécois sont des incapables, des incompétents, des gens tellement médiocres qu’à l’extérieur du Canada ils deviendraient miséreux et abandonnés », a lâché M. Lisée en Chambre jeudi avant-midi.

« C’est bien simple, jamais, jamais, on n’a eu un premier ministre qui a une aussi mauvaise opinion des Québécois, qui ne croit pas en son peuple, en sa compétence, en sa force. Le premier ministre devrait avoir honte d’avoir honte des Québécois », a ajouté M. Lisée.

Réplique de Couillard

M. Couillard ne s’est pas laissé démonter par la charge du chef péquiste, qu’il a attribuée à la présence de Gabriel Nadeau-Dubois dans le débat constitutionnel. Le chef du gouvernement croit avoir froissé l’ego de M. Lisée en « engageant » mercredi le « débat » constitutionnel avec la figure de proue de la mobilisation étudiante du printemps 2012.

« Ce qui indispose profondément le Parti québécois, c’est qu’ils ne sont plus les seuls joueurs dans l’arène de l’indépendance du Québec, il y a une autre voie, une voie plus jeune, peut-être une voie plus large qui va s’ouvrir. C’est à eux de s’arranger avec ça, ce n’est pas avec moi », a-t-il lancé tout en ajoutant « en passant » que l’arrivée de M. Nadeau-Dubois « est bienvenue ».

M. Lisée s’est dit surpris de voir le premier ministre du Québec s’arroger le titre d’attaché de presse de Québec solidaire.

À l’approche des célébrations du 150e anniversaire du Canada, M. Couillard soutient que les trois quarts de la population québécoise ont un profond attachement à la citoyenneté canadienne, qui est « beaucoup plus large, ouvert[e], inclusi[ve] que la version limitée de citoyenneté que nous propose l’opposition officielle ».

Refus de Nadeau-Dubois

M. Nadeau-Dubois dit voir clair dans le petit jeu du PLQ, qui couvre de fleurs QS depuis le rejet de toute discussion d’alliances stratégiques avec le PQ en vue des prochaines élections générales. Au PLQ, on fait le pari qu’une montée de QS dans les intentions de vote se fera essentiellement au détriment du PQ. « Québec solidaire va refuser de se faire instrumentaliser par le Parti libéral pour alimenter ses “ guéguerres ” avec le Parti québécois, a dit M. Nadeau-Dubois. De la même manière, on va refuser de se faire instrumentaliser pour expliquer les difficultés du Parti québécois. »

vendredi, juin 02, 2017

Et si c’est non?

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2 juin 2017 |Michel David | Québec | Chroniques

En février, le premier ministre Couillard avait mis le doigt sur le vice fondamental de la position constitutionnelle de François Legault : « Il fait plein de demandes, mais il ne dit pas ce qui va arriver si la réponse n’est pas oui. Il n’est pas capable de le dire. Il sait c’est quoi la réponse, mais il ne voudra pas le dire à la population. » Le document réitérant les demandes traditionnelles du Québec qu’il a rendu public jeudi soulève la même question, à laquelle il ne répond pas davantage : que fera-t-il si la réponse est non, comme le suggère fortement la réaction de Justin Trudeau ?

M. Couillard est certainement sincère dans son désir de ramener le Québec de façon honorable dans le giron constitutionnel, tout comme l’étaient ses prédécesseurs, mais il sait aussi bien que M. Legault que le Canada anglais n’a plus le moindre intérêt pour la question. Comme le chef de la CAQ, il était cependant conscient de la nécessité de se présenter à la prochaine élection avec une politique constitutionnelle, peu importe que celle-ci soit réaliste ou non. De toute manière, il ne se passera rien de concluant d’ici octobre 2018.

Il s’est bien gardé de fixer un échéancier, même très lointain, à l’ouverture de négociations en bonne et due forme. Cela se produira « le moment venu », a-t-il dit, ce qui signifie souvent aux calendes grecques. On ne sait pas non plus quelle forme prendra l’exercice pédagogique auquel il entend convier la société civile canadienne, mais le succès risque d’être limité. Les colloques universitaires sur le thème « What does Quebec want ? », jadis très courus, ne font plus recette depuis longtemps.

Le concept des deux peuples fondateurs, qui demeure au centre de la vision canadienne de M. Couillard et d’une majorité de Québécois, ne correspond plus à celle du Canada anglais, où le sentiment d’« exil intérieur » que le premier ministre prête aux Québécois n’émeut personne. Si le rapatriement unilatéral de la Constitution en 1982 demeure un « épisode inacceptable » à ses yeux, elle constitue au contraire un acte fondateur pour le ROC, au même titre que l’Acte de l’Amérique britannique de 1867.

M. Couillard est sans doute le premier à savoir que ses chances de réussite sont infinitésimales, mais l’important est de « commencer à parler aux Québécois de ce que nous sommes », a-t-il expliqué. Durant sa conférence de presse, il a lui-même proclamé sa « fierté d’être Québécois » plus souvent qu’il ne l’avait fait depuis qu’il est premier ministre. « Nous sommes avant tout Québécois », a-t-il répété deux fois plutôt qu’une, comme pour faire oublier les nombreuses occasions où il a donné l’impression du contraire.

En insistant sur l’importance du « tronc commun » que constitue la majorité francophone, il souhaite manifestement se distancier de ce multiculturalisme auquel on l’a associé. « L’expression de l’identité nationale québécoise s’appuie non seulement sur un fort sentiment d’appartenance envers le Québec, mais également sur l’existence au Québec d’une histoire, d’une culture et de valeurs qui sont uniques », peut-on lire dans le document.

 
Lors de la signature de l’accord du lac Meech, le PQ de Pierre Marc Johnson avait dénoncé l’insignifiance des conditions posées par Robert Bourassa. C’est seulement quand il est devenu évident qu’il serait rejeté que son successeur, Jacques Parizeau, a commencé à en chanter les louanges, tout en « renchaussant » M. Bourassa pour qu’il ne fasse pas trop de compromis.

Trente ans plus tard, Jean-François Lisée a plutôt félicité le premier ministre pour son initiative, notamment pour avoir substitué la notion de « nation » à celle de « société distincte ». Si Justin Trudeau avait montré le moindre intérêt, le chef péquiste aurait sans aucun doute jugé beaucoup plus sévèrement les demandes de M. Couillard.

M. Lisée a eu beau jeu de dénoncer la désinvolture avec laquelle M. Trudeau a écarté toute réouverture du dossier constitutionnel, qu’il a aussitôt interprétée comme du « mépris » pour la main tendue par le Québec. Un peu plus et il aurait invité M. Couillard à venir se consoler à son chalet, comme le premier ministre l’avait proposé à ce pauvre Marc-Yvan Côté.

Le ton grinçant en moins, la fin de non-recevoir de M. Trudeau ressemblait à s’y méprendre à celle que Jean Chrétien avait opposée à Jean Charest à la veille de la campagne électorale de 1998, quand il avait déclaré que la Constitution n’était pas un « magasin général » et que le Québec avait déjà tout ce dont il avait besoin. Bon nombre de fédéralistes avaient grimacé à l’époque. La possibilité que Lucien Bouchard déclenche un troisième référendum semblait encore une possibilité bien réelle, mais qui a encore peur de la souveraineté au Canada anglais ? Après tout, on a déjà dit non au Québec à deux reprises et il est toujours là.

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Pour un Canada plurinational

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Robert Dutrisac
2 juin 2017 |Robert Dutrisac | Québec | Éditoriaux

Philippe Couillard avait rêvé d’un accord constitutionnel menant à la signature de la Constitution canadienne par le Québec pour le 150e anniversaire de la fédération. Il a dû se contenter du dévoilement d’une politique d’affirmation nationale que n’auraient pas reniée ses prédécesseurs Jean Lesage, Claude Ryan ou Robert Bourassa.

Il faut saluer l’initiative de Philippe Couillard, qui en rendant publique la « Politique d’affirmation du Québec et de relations canadiennes » de son gouvernement sort les fédéralistes québécois du simple attentisme, de cette politique du « fruit qui n’est pas mûr » dont Jean Charest s’était fait l’artisan.

« Nous sommes Québécois avant tout, et c’est notre façon d’être Canadiens », a déclaré Philippe Couillard. On dit de lui qu’il est le plus fédéraliste des premiers ministres de l’histoire contemporaine du Québec. Il est certes celui qui manifeste l’affection la plus forte à l’endroit du Canada. On est loin d’un Robert Bourassa qui ne voyait dans la fédération canadienne que les avantages économiques. « L’allégeance québécoise » s’additionne à « l’appartenance canadienne », a fait valoir Philippe Couillard.

La nation québécoise n’est pas définie comme une nation ethnique au sens de la motion, votée à la Chambre des communes sous le gouvernement Harper, où il est question des « Québécois », en français dans le texte anglais. La nation québécoise est politique, libre de ses choix, composée d’une majorité de francophones, mais également d’une communauté de langue anglaise, qui reconnaît onze nations autochtones, une nation pluraliste « forte d’une grande diversité culturelle » qui s’intègre à la trame historique commune, à un « tronc commun » dans le cadre de l’interculturalisme.

La fédération canadienne est un « modèle plurinational », un « pacte » entre deux peuples fondateurs qui aurait dû inclure à l’origine les Premières Nations, a soutenu Philippe Couillard. Ce pacte fondateur a été rompu en 1982.

Certains ne verront rien de neuf dans cette politique d’affirmation nationale. Or c’est justement là son mérite, celui d’être orthodoxe, de correspondre aux principes qui ont été élaborés par les tenants du fédéralisme renouvelé, mais qui servent aussi de fondement aux aspirations souverainistes.

Quant aux revendications concrètes, Philippe Couillard s’en tient aux cinq conditions de l’accord du lac Meech, soit la reconnaissance de la nation québécoise (on parlait pudiquement de société distincte à l’époque), la participation à la nomination des trois juges québécois à la Cour suprême, un droit de veto sur les modifications constitutionnelles, un statut constitutionnel pour l’entente sur l’immigration et l’encadrement du pouvoir fédéral de dépenser. Ici, le premier ministre aurait pu faire preuve d’un peu plus d’inventivité. Ces cinq conditions étaient perçues comme un minimum par le gouvernement Bourassa et devaient d’ailleurs évoluer. Nous nous étonnons que le champ de la culture et des communications, par exemple, ne fasse pas partie des revendications, alors que le gouvernement Charest avait réclamé l’exclusivité de cette compétence.

Les négociations constitutionnelles ne sont que l’aboutissement de la démarche du gouvernement Couillard. D’ici là, le ministre Jean-Marc Fournier entamera un « dialogue » au Canada non seulement avec les responsables politiques, mais avec la société civile et les peuples autochtones. Il défendra cette idée d’un Canada plurinational.

« Dans le reste du Canada, il est fréquent de penser que le pays ne peut être formé que d’une seule nation », une « vision univoque » qui a triomphé en 1982, reconnaît toutefois son gouvernement dans la politique.

Justin Trudeau, de façon cavalière et avant même d’avoir lu le document, rejetait toute possibilité de rouvrir la Constitution. Ni pour le Québec ni pour les autochtones, doit-on conclure. Le premier ministre canadien a fait preuve d’une pitoyable légèreté.

En conférence de presse, Philippe Couillard a évoqué des sondages qui montrent un renforcement de l’attachement identitaire des jeunes Québécois à l’endroit du Canada, des jeunes qui ne sont d’ailleurs pas marqués par les stigmates du rejet de l’accord du lac Meech. Il en a conclu à l’échec historique du mouvement souverainiste. Or, paradoxalement, la faiblesse actuelle du mouvement souverainiste ne contribuera pas à ce que son message soit pris au sérieux au Canada anglais, pour lequel la question du Québec est réglée une fois pour toutes.

Il ne faut certes pas s’attendre à des résultats immédiats de cette politique ; il n’y a d’ailleurs aucune garantie de résultat. Mais au moins, Philippe Couillard envoie le signal que la nation québécoise, dans toute l’acception du terme, le concerne.

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samedi, avril 01, 2017

Couillard nie avoir reçu l’aide de Marc-Yvan Côté

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L’ex-collecteur de fonds, banni du PLQ, aurait été impliqué dans la course à la direction en 2013

31 mars 2017 | Marco Bélair-Cirino - Correspondant parlementaire à Québec
Marc-Yvan Côté, ancien ministre québécois des Transports, lors de la commission Charbonneau
Photo: Commission Charbonneau / La Presse canadienne

Marc-Yvan Côté, ancien ministre québécois des Transports, lors de la commission Charbonneau
Philippe Couillard est catégorique : l’ex-collecteur de fonds libéral Marc-Yvan Côté n’a joué aucun rôle — même occulte — dans l’organisation de sa campagne à la chefferie du Parti libéral du Québec en 2013.
 
Le premier ministre dit avoir « demandé personnellement » au « beu de Matane », qui est banni à vie du Parti libéral du Canada, de ne pas se mêler de sa campagne à la succession de Jean Charest.
 
« Avant même que je ne l’annonce publiquement […], je l’ai rencontré. Je lui ai dit : “M. Côté, je ne veux pas que vous participiez à ma campagne” », a-t-il relaté lors d’un point de presse jeudi matin. M. Couillard affirme avoir « également transmis cette instruction à l’équipe de direction de [sa] campagne, qui l’[a] répandue dans toute l’organisation ».
 
Pourtant, Le Journal de Montréal titrait jeudi matin que « Marc-Yvan Côté [était] bel et bien impliqué dans la campagne de Philippe Couillard ».
 
Pour preuve, Le Journal cite des courriels entre des militants libéraux de longue date et M. Côté. Dans l’un d’entre eux, Lise Grondin prend soin de remercier l’ex-ministre de l’équipe Bourrassa dans les heures suivant la victoire décisive de M. Couillard aux dépens de Pierre Moreau et Raymond Bachand.
 
« Quelle belle journée. Même si tu étais dans l’ombre, félicitations d’être toujours là, et encore là… Reste avec nous, on va en avoir besoin », a écrit l’ex-directrice de cabinet du président de l’Assemblée nationale Michel Bissonnet le 17 mars 2013.
 
L’ex-responsable de l’organisation de la course à la direction de 2013 de M. Couillard pour l’Est-du-Québec, Josée Lévesque, a pour sa part bavardé avec M. Côté dans les jours suivants. Mme Lévesque assume actuellement les responsabilités de directrice de cabinet du whip en chef du gouvernement, Stéphane Billette.
 
La tenue de leurs échanges n’avait « rien à voir avec la politique », a indiqué le chef du gouvernement sans donner plus de détails. Mais M. Couillard a insisté : « M. Côté n’avait aucun rôle dans l’organisation de [sa] course à la direction, aucun mandat, aucune autorisation, point final. »
 
Les partis d’opposition exigent la tenue d’une commission parlementaire durant laquelle M. Côté, Mme Grondin et Mme Lévesque pourraient répondre à leurs questions. M. Couillard a balayé cette idée, soulignant qu’« une commission parlementaire, c’est le sommet d’un forum partisan ».
 
Réaction de Lisée
 
Le chef de l’opposition officielle, Jean-François Lisée, lui a reproché de cacher les ressorts de sa victoire de 2013.
 
« Il ne veut pas nous dire de quoi Mme Lévesque a parlé à Marc-Yvan Côté le lendemain d’une élection où elle [lui] avait livré tout l’Est-du-Québec, le terreau de Marc-Yvan Côté, clé en main », a-t-il lancé en chambre avant de se tourner vers le ministre Pierre Moreau.

« Qu’en pense le président du Conseil du trésor, qui est arrivé bon deuxième dans cette course ? Est-ce qu’il veut, lui, savoir la vérité ? »
 
Le chef caquiste, François Legault, a pour sa part décrit le PLQ comme un « parti de copinage où les amis passent avant l’intérêt public »« On comprend aujourd’hui que Philippe Couillard n’a jamais voulu faire le ménage », a-t-il dit.
 
Le candidat malheureux à la direction du PLQ Pierre Moreau dit n’avoir « aucune raison » de jeter le doute sur la légitimité de M. Couillard comme chef libéral. Il estime que son adversaire a fait le nécessaire en dictant à l’ex-ministre Marc-Yvan Côté — actuellement sous le coup d’accusations de fraude et d’abus de confiance — de demeurer en retrait de sa campagne. « Quel geste voulez-vous qu’il ait pu poser de plus ? Il ne pouvait quand même pas le couler dans le béton, Marc-Yvan Côté. »

Avec Dave Noël

MARC-YVAN CÔTÉ AU PLQ Un fantôme tenace

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Brian Myles
1 avril 2017 |Brian Myles | Québec | Éditoriaux
La tenue d’une commission parlementaire est de mise pour clarifier le rôle joué par Marc-Yvan Côté dans la campagne à la chefferie du PLQ de Philippe Couillard.

L'homme a commencé sa carrière d’organisateur politique au temps des enveloppes brunes, et il l’a poursuivie jusqu’à l’ère du numérique et des courriels encombrants.
 
La feuille de route de Marc-Yvan Côté est entachée par les scandales, petits et grands. En 2005, il avait avoué son implication dans le financement illégal du PLC lors de la commission Gomery. Banni à vie du PLC, cet organisateur « radioactif » n’aurait jamais dû obtenir une deuxième chance comme organisateur politique.
 
C’était sans compter sur la générosité de sa première famille d’adoption, le PLQ, grâce à laquelle il a pu poursuivre une prolifique carrière à l’intersection du développement des affaires et de l’organisation politique.
 
De 2000 à 2012, il aurait agi comme l’un des principaux responsables du financement illégal au PLQ, avec les résultats que l’on sait. L’UPAC a mis fin à sa prodigieuse carrière, l’an dernier, avec son arrestation pour complot, fraude envers le gouvernement, corruption de fonctionnaires et abus de confiance. Il est toujours en attente de son procès.
 
Marc-Yvan Côté est un vieux fantôme qui hante la maison libérale depuis plus de 20 ans. Cette fois, une enquête du Journal de Montréal, courriels à l’appui, laisse entendre qu’il a joué un rôle dans l’organisation de la campagne à la chefferie du PLQ de Philippe Couillard, en 2012 et 2013.
 
Le premier ministre se décharge de toute responsabilité. De un, il avait demandé « personnellement » à Marc-Yvan Côté de se tenir à l’écart de sa campagne. De deux, il avait transmis la directive à l’équipe de direction de sa campagne. De toute évidence, quelqu’un, quelque part dans son organisation, n’a pas pris l’avertissement au sérieux.
 
M. Côté a aidé les organisateurs à repérer des délégués favorables à la candidature de M. Couillard. Au lendemain de sa victoire, une militante libérale, Lise Grondin, a envoyé un courriel au vieux routier. « Même si tu étais dans l’ombre, félicitations d’être toujours là, et encore là », lui écrit-elle.
 
Il est possible que Philippe Couillard n’ait rien su de l’implication de Marc-Yvan Côté dans sa campagne. Possible que celui-ci ait joué un rôle indirect et lointain. Possible, mais hautement improbable compte tenu des antécédents de ce collecteur et de l’ascendant qu’il exerçait sur les troupes libérales dans l’est du Québec. L’hypothèse la plus plausible, c’est que les organisateurs de Philippe Couillard, en dignes héritiers spirituels de Marc-Yvan Côté, n’ont pas pu se passer de ses précieux conseils.
 
Voilà une situation délicate pour les libéraux. Au pire, Marc-Yvan Côté était mêlé directement à la campagne de Philippe Couillard, ce qui contredirait des déclarations antérieures de la formation. En effet, le PLQ soutient que Marc-Yvan Côté a cessé de s’impliquer dans le parti en 2011. Au mieux, M. Côté jouait encore et toujours un rôle officieux d’artisan de l’ombre, ce qui en dirait long sur l’absence de jugement éthique des organisateurs « officiels » de M. Couillard.
 
Le premier ministre ne voit pas l’utilité d’une commission parlementaire pour clarifier cette situation encombrante. Si sa conscience est nette, comme il l’affirme, il n’aurait rien à craindre d’un exercice au cours duquel les élus de l’opposition se ridiculiseraient avec un tissu d’insinuations et de fausses rumeurs.
 
Cette commission permettrait d’entendre la version des principaux intéressés : Marc-Yvan Côté et les organisateurs de la campagne de M. Couillard, dont la crédibilité est mise en cause dans cette affaire.

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jeudi, mars 16, 2017

A-13 : Legault et Lisée réclament la tête du ministre Lessard

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PUBLIÉ IL Y A 23 MINUTES | Mis à jour il y a 14 minutes
Le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, et le ministre des Transports, Laurent Lessard, répondent aux questions des journalistes concernant la gestion des opérations sur l'autoroute 13.
Le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, et le ministre des Transports, Laurent Lessard, répondent aux questions des journalistes concernant la gestion des opérations sur l'autoroute 13.
 Photo : Radio-Canada

samedi, février 18, 2017

Signes religieux: Couillard dit qu'il ne se laissera pas convaincre par Bouchard

http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/politique/

Publié le 17 février 2017 à 23h31 | Mis à jour le 17 février 2017 à 23h31
«Ce n'est pas parce qu'on est opposé à... (La Presse canadienne, Jacques Boissinot)
«Ce n'est pas parce qu'on est opposé à quelque chose qu'il faut l'interdire de façon législative», a nuancé Philippe Couillard, vendredi.
LA PRESSE CANADIENNE, JACQUES BOISSINOT
ROXANNE OCAMPO
La Presse Canadienne
Philippe Couillard demande au sociologue Gérard Bouchard de ne pas tenter de le faire changer d'avis sur la question du port de signes religieux.
En point de presse à l'issue du Rendez-vous national sur la main-d'oeuvre, vendredi, le premier ministre a insisté sur l'importance d'«ouvrir les portes du marché du travail pour le plus de gens possible».
Plus tôt cette semaine, Charles Taylor, qui avait coprésidé la commission sur les accommodements raisonnables aux côtés de Gérard Bouchard, s'est rallié à la position du gouvernement libéral selon laquelle il n'est pas nécessaire d'interdire les signes religieux visibles chez les employés de l'État qui exercent des fonctions coercitives tels que les juges, les policiers, les procureurs de la Couronne et les gardiens de prison
Dans un texte paru mardi dans La Presse, M. Taylor a désavoué la recommandation qu'il avait formulée en ce sens, en 2008, par crainte d'alimenter l'hostilité envers les immigrants.
Le philosophe y fait valoir qu'il n'est plus souhaitable de légiférer sur la question afin de «[laisser] toute la place au temps de la réconciliation» dans la foulée de l'attentat de Sainte-Foy.
Gérard Bouchard, lui, approuve toujours leur conclusion initiale et déplore que le premier ministre ait profité de la sortie publique de son collègue pour saboter un potentiel consensus, alors que tous les partis de l'opposition réclament sa mise en oeuvre dans le cadre du projet de loi 62, qui prévoit l'obligation de recevoir ou de rendre un service de l'État à visage découvert.
«Ce n'est pas parce qu'on est opposé à quelque chose qu'il faut l'interdire de façon législative», a nuancé Philippe Couillard, vendredi.
Le premier ministre dit rejeter la discrimination vestimentaire pour des motifs religieux, mais il l'admet lorsqu'il est plutôt question de sécurité, d'identification et de communication.
«Il faut juste connaître un peu ces communautés-là pour savoir très bien, par exemple, qu'une femme qui porte le tchador ne voudra pas travailler dans la fonction publique, donc c'est un problème qui est essentiellement théorique. Moi, j'aime mieux m'occuper de problèmes concrets et de véritables priorités», a-t-il poursuivi.
«On a des mesures sur lesquelles on est tous d'accord: l'encadrement des accommodements, la question des visages (découverts), a-t-il martelé. Montrons un peu de cohésion là-dessus.»

dimanche, février 05, 2017

Débat sur la laïcité : Philippe Couillard tend la main à l'opposition

http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/

PUBLIÉ LE SAMEDI 4 FÉVRIER 2017 À 15 H 42

Après une semaine d'émotion et de deuil, le premier ministre du Québec se dit plus déterminé que jamais à régler l'épineuse question de la neutralité religieuse.
Un texte de Mathieu Gohier
En entrevue à l'émission Les coulisses du pouvoir, Philippe Couillard estime qu'un terrain d'entente dans ce dossier peut être trouvé sans délai.
On peut rapidement, en quelques semaines, disposer de l'encadrement des accommodements, de la question du visage découvert et établir les principes de neutralité religieuse. Philippe Couillard, premier ministre du Québec
Alors que reprendront les travaux à l'Assemblée nationale la semaine prochaine, le premier ministre enjoint au Parti québécois et à la Coalition avenir Québec de donner leur appui au projet de loi 62 sur la neutralité religieuse.
« Ce que je dis à mes collègues de l'opposition, pourquoi ne pas adopter maintenant ce sur quoi nous nous entendons? Libre à vous de dire lors de la prochaine campagne électorale ce qu'il faudrait interdire ou sur quoi il faudrait aller plus loin et vous expliquerez à la population pourquoi c'est si urgent de le faire », indique Philippe Couillard.
La ministre de la Justice Stéphanie Vallée a récemment affirmé que des amendements au projet de loi 62 seront présentés, sans toutefois préciser lesquels.
Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard
Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard
Photo : La Presse canadienne/Jacques Boissinot
Que devez-vous savoir sur le projet de loi 62?
  • Le personnel d'organismes publics financés par l'État ou qui reçoivent des subventions, des écoles aux CHSLD, ainsi que les personnes qui reçoivent des services doivent avoir le visage découvert lors de leurs interactions.
  • Les fonctionnaires doivent faire preuve de neutralité religieuse dans l'exercice de leur travail.
  • Les accommodements raisonnables pour des motifs religieux pourront seulement être accordés sous certaines conditions.
  • Les éléments liés au patrimoine culturel québécois, comme le crucifix à l'Assemblée nationale, ne sont pas touchés.
  • L'admission d'un enfant dans un service de garde éducatif ne peut être liée à l'apprentissage d'une croyance religieuse.

L'emploi, la clé de l'intégration

Si Philippe Couillard veut bien régler la question de la neutralité religieuse de l'État et des accommodements, il n'est pas question pour autant de limiter les droits des minorités religieuses.
« Si on discute des questions relatives à la façon dont les gens se vêtissent, je trouverais assez illogique qu'on me dise que pour mieux aider la communauté musulmane, la meilleure chose à faire c'est de réduire davantage leurs droits », martèle le premier ministre.
Pour M. Couillard, il est plus essentiel de lutter contre la discrimination et de faciliter l'accès au marché de l'emploi pour les membres de la communauté musulmane, par exemple.
Un effort qui ne peut être uniquement fait par le truchement de lois et règlements, prévient M. Couillard.
« Ça appartient à toute la société, les gens d'affaires par exemple dans les entreprises, ceux qui ont des décisions à prendre pour engager des gens, de vraiment se dégager de tous ces stéréotypes et de voir la personne comme elle est », plaide le premier ministre.
L'entrevue complète avec Philippe Couillard sera diffusée dimanche à 11 h (HE) à l'émission Les coulisses du pouvoir et en rediffusion à 12 h 30 (HE) sur ICI RDI.