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vendredi, août 21, 2015

Grèce : les frondeurs de Syriza créent un parti indépendant

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 Mise à jour le vendredi 21 août 2015 à 6 h 04 HAE  Reuters
Panagiotis Lafazanis, chef d'Unité populaire
Panagiotis Lafazanis, chef d'Unité populaire  Photo :  Christian Hartmann/Reuters

La faction la plus à gauche du parti Syriza du premier ministre Alexis Tsipras a décidé de faire sécession pour fonder un nouveau parti indépendant avec 25 parlementaires, indique un vice-président du parlement grec vendredi.
Ce nouveau parti s'appellera Unité populaire et sera dirigé par l'ancien ministre de l'Énergie, Panagiotis Lafazanis, qui a pris la tête de la fronde contre le troisième plan de renflouement financier de la Grèce négocié par Alexis Tsipras.
Avec 25 députés, cette nouvelle formation sera la troisième en importance de la Vouli, assemblée de 300 membres, devant le parti centriste To Potami et le parti d'extrême droite Aube dorée, qui comptent 17 élus chacun.
Cette scission intervient après la démission présentée par Alexis Tsipras jeudi, une initiative qui devrait aboutir à la tenue d'élections législatives anticipées sans doute le 20 septembre.
Elle devrait également permettre au chef du gouvernement sortant de déplacer le centre de gravité de Syriza sur sa droite et essayer de rallier à lui une partie de l'électorat moins ancré à gauche.
La perspective d'un scrutin anticipé à l'automne était attendue après la conclusion du troisième plan d'aide internationale pour un montant de 86 milliards d'euros.
Le premier ministre, qui conserve une bonne cote de popularité, a dû passer à la vitesse supérieure en raison de la fronde d'une partie de son camp, près d'un tiers des élus de sa formation ayant refusé d'approuver le programme de renflouement négocié avec les créanciers d'Athènes.
Pour le vice-ministre des Finances sortant, Tryfon Alexiadis, ces élections devraient permettre de stabiliser le pays.
« Les élections vont sûrement avoir un coût indirect, mais elles vont clarifier les choses afin que nous puissions aller de l'avant », a-t-il déclaré sur la chaîne de télévision publique ERT. « Certaines forces politiques considèrent le plan d'aide comme un salut. Syriza a été contraint de faire ce choix politique, mais pas par idéologie », a-t-il ajouté.
Conformément à la constitution, le président grec, Prokopis Pavlopoulos, a demandé vendredi matin au chef de l'opposition conservatrice Vangelis Meimarakis de tenter de former un nouveau gouvernement.
Tsipras veut être jugé sur son bilan
Le chef du parti Nouvelle démocratie, qui compte 76 députés, a trois jours pour convaincre les autres formations de s'allier à lui et constituer une majorité. La tâche s'annonce quasiment impossible dans un paysage politique fragmenté allant des communistes du KKE à l'extrême droite de l'Aube dorée.
Les élections anticipées n'ont « aucune utilité », a commenté Meimarakis devant la presse affirmant vouloir « éviter tous les effets négatifs que cette élection pourrait créer pendant une très longue période ».
Si aucune coalition n'émerge de ces consultations au bout de trois jours, la constitution prévoit qu'une chance doit être offerte au parti suivant en importance. L'élection deviendrait ainsi une quasi-certitude.
Annonçant jeudi soir sa démission, Alexis Tsipras a reconnu que le bilan de ses sept mois passés à la tête du pays n'était pas totalement celui espéré.
« Nous ne sommes pas parvenus à conclure l'accord que nous espérions avant les élections de janvier, a-t-il admis. J'éprouve la profonde responsabilité morale et politique de soumettre à votre jugement tout ce que j'ai fait, les succès comme les échecs. »
La tenue d'élections ne semble pas inquiéter les dirigeants européens, qui estiment que le scrutin ne nuira pas à la mise en oeuvre du plan d'aide internationale. Certains y voient une occasion de consolider la politique du gouvernement, même si certains investisseurs craignent un retard dans le calendrier des réformes exigées.
« C'était vraiment une étape attendue », a commenté Thomas Wieser qui préside le groupe de travail de l'Eurogroupe. « Et pour de nombreuses personnes, cela était une étape voulue pour avoir une structure plus claire dans le gouvernement grec », a-t-il ajouté sur la chaîne de télévision publique autrichienne ORF.
Cette analyse est partagée par le ministre finlandais des Finances, Alexander Stubb, qui estime que les conditions du plan d'aide « vont demeurer les mêmes ».
La bourse d'Athènes était orientée à la baisse vendredi matin.

Élections Canada 2015 Péquistes et bloquistes unis pour affronter la vague orange

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Mise à jour le vendredi 21 août 2015 à 1 h 46 HAE

Le Bloc québécois ne s'en cache pas : pour cette longue campagne électorale, il compte sur le Parti québécois pour l'appuyer et pour promouvoir son option. Mais la tâche ne sera pas simple, au moment où plusieurs Québécois se disent prêts à ne pas voter pour le parti fédéral souverainiste, de crainte de diviser le vote.
Un texte de Julie DufresneTwitterCourriel
Rachel Nolet fait partie de ceux qui avaient élu les 49 députés du Bloc québécois en 2008. Elle se dit encore souverainiste. Elle avait voté oui au référendum de 1995.
Mais 20 ans plus tard, elle veut surtout s'assurer que les conservateurs ne soient pas reportés au pouvoir. Pour elle, le changement doit passer par le NPD.
« M. Duceppe, je le trouve ben l'fun, mais il a fait son temps. Le Bloc a fait son temps », croit-elle.
Gilles Duceppe avait pourtant prédit un « nouveau cycle politique » avec l'arrivée de Pierre Karl Péladeau.
Et le chef du Bloc compte sur le parti-frère. Il multiplie les apparitions avec le nouveau chef du Parti québécois et ses députés, comme Agnès Maltais, qui était à ses côtés lors de son récent passage à Québec.
« Ce n'est pas ajuster les lignes. La campagne fédérale, c'est le Bloc qui la fait. Ce qu'on fait, c'est qu'on donne un appui. Vous voulez une info? Connaître, rencontrer des gens? Moi, je suis là. Je suis là parce que je crois profondément que le Québec doit devenir un pays », dit la députée de Taschereau.
Le Bloc accepte volontiers ce coup de pouce. À la dissolution de la chambre, ils n'étaient plus que deux députés bloquistes. Et à part le chef et le président du parti, Mario Beaulieu, il n'y a que très peu de visages connus parmi les candidats. Sur le site Internet du parti, il n'y a parfois même pas de photo de celui qui portera ses couleurs.
Jeudi, en déposant son bulletin de candidature pour la circonscription de Laurier-Sainte-Marie, Gilles Duceppe n'a pas caché que le dernier coup de sonde plaçait la barre haut.
« Il arrive qu'on pédale face au vent, mais après on a le vent dans le dos », a-t-il commenté.
Une nouvelle tendance?
Le politologue de l'Université Laval Éric Montigny pressent pour sa part une nouvelle tendance.
« C'est comme si au niveau fédéral, il y a beaucoup de gens qui délaissent le clivage naturel au Québec entre le oui et le non vers un débat plus orienté vers la gauche ou la droite », dit-il.
Rosaire Bertrand, ancien ministre sous Jacques Parizeau, souhaite que les troupes péquistes se relèvent les manches. Il lance pratiquement un cri du cœur.
« À l'heure actuelle, je ne peux pas dire que je le sens. Mais j'en profite pour vous dire que j'espère que les souverainistes vont s'impliquer dans cette campagne-là. C'est trop important pour la suite des choses », plaide-t-il.
Mais déjà, le chef du Parti québécois limite les attentes.
« Il ne faut pas nécessairement conclure que le résultat des élections va être un résultat définitif pour le mouvement souverainiste », a affirmé Pierre Karl Péladeau la semaine dernière.
Gilles Duceppe, lui, insiste tout de même : les souverainistes doivent faire front commun sur la scène fédérale. Il invite d'ailleurs les militants d'Option nationale et de Québec solidaire à unir eux aussi leurs voix pour le Bloc.

Lac-Mégantic: Colette Roy Laroche se retire de la politique municipale

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Publié par La Presse Canadienne le jeudi 20 août 2015 à 16h53.
Lac-Mégantic: Colette Roy Laroche se retire de la politique municipale
MONTRÉAL — La populaire mairesse de Lac-Mégantic, Colette Roy Laroche, a annoncé jeudi son retrait de la politique municipale.
Écoutez le reportage :
 
 
 
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La nouvelle a été confirmée par un communiqué publié sur le site web de la ville. Elle terminera son mandat et a annoncé qu'elle n'en solliciterait pas de nouveau à l'occasion des élections municipales qui auront lieu à Lac-Mégantic le 1er novembre prochain. Mme Roy Laroche était en poste depuis 2002.

«La perspective d'un autre mandat de deux ans me ramène à revoir mes priorités», a-t-elle expliqué par communiqué.

«La somme de travail exigée à la mairie, particulièrement au cours des deux dernières années, et la maladie et le décès de mon mari au cours de l'année (en février) me dictent de ralentir, de prendre du repos, de penser à ma santé et à ma famille.»

Mme Roy Laroche, qui n'accordait pas d'entrevues, jeudi, a ajouté que ses successeurs devraient mettre la main à la pâte pour la reconstruction et le développement de Lac-Mégantic, une ville d'environ 6000 résidants.

«Des projets sont en marche et je suis convaincue que le prochain conseil aura de grandes sources d'inspiration pour reconstruire notre municipalité, a-t-elle indiqué. Plus que jamais, Lac-Mégantic a besoin de femmes et d'hommes formant une équipe dynamique, compétente et visionnaire.»

Quarante-sept personnes sont mortes à la suite du déraillement d'un train pétrolier au centre de la ville, le 6 juillet 2013.

Lors d'une entrevue accordée à La Presse Canadienne à l'approche du premier anniversaire de la tragédie, l'an dernier, Mme Roy Laroche s'était confiée au sujet de l'impact personnel que la catastrophe avait eu sur elle.

Deux de ses cousins ont perdu la vie et son propre fils aurait pu connaître le même sort au moment du déraillement et de l'explosion qui a suivi.

La mairesse avait confié que ses cousins, Jean-Pierre Roy, 56 ans, et Éliane Parenteau, 93 ans, avaient constamment occupé ses pensées dans les mois qui ont suivi la tragédie, tout comme les autres victimes.

«Seulement le fait de passer devant ce sinistre chaque jour, plusieurs fois par jour, ça nous le rappelle, avait-elle révélé. Mais malgré ça, il faut continuer à avancer. Si on laissait nos émotions prendre le dessus, je pense que je resterais à la maison.»

Mme Roy Laroche approchait la fin de son mandat à l'été 2013 et ne prévoyait pas se représenter aux élections à l'automne. Après la catastrophe, son mandat avait été prolongé de deux ans par le gouvernement provincial.

Vivre son deuil personnel était donc devenu une tâche de plus à sa charge, et ce, dès le moment de la première explosion.

Alors que les flammes dévoraient sa ville, elle a immédiatement fait son devoir de mairesse, malgré la peur que certains de ses proches puissent se trouver au milieu du brasier.

Durant des heures, elle a craint que son fils, Frédéric Laroche, fasse partie des victimes. Elle est montée dans sa voiture après la première explosion et a conduit aussi près de l'incendie qu'elle a pu.

«Je me suis dit: "J'espère que Frédéric n'est pas là"», a raconté Mme Roy Laroche, qui a appris le lendemain que son fils était bien en sécurité à la maison.

Elle croit qu'elle doit la vie de son fils au fait qu'elle n'était pas disponible pour garder ses petits-enfants ce soir-là, sans quoi il se serait probablement trouvé au populaire bar Musi-Café, où plus d'une vingtaine de personnes ont péri.

La mairesse avait de la difficulté à contenir ses larmes en racontant l'histoire.

«Grand-maman avait de la visite, alors grand-maman ne pouvait pas garder. C'est ce qui fait qu'il est resté à la maison», a-t-elle expliqué.

Ce soir-là, elle avait aussi pensé à sa cousine, Éliane Parenteau, qui vivait au centre-ville, mais dont la mobilité était réduite. Première victime à être identifiée par les autorités, elle avait exprimé le désir de mourir à la maison...

«Finalement, c'est une mort tragique, mais en même temps, ça correspond à ce qu'elle voulait comme fin de vie», avait-elle souligné.

Celle que l'on a surnommé la «dame de granit» a admis qu'elle cédait parfois à l'émotion, ce qui arrive sans crier gare la plupart du temps.

«Je pense que je contrôle assez bien mes émotions, mais en même temps, je n'ai pas le contrôle du moment où ça déborde», a-t-elle affirmé.

«C'est un petit milieu ici, alors on ne peut pas oublier.»

Jeudi, le premier ministre Philippe Couillard a rendu hommage à Mme Roy Laroche.

«Quel magnifique exemple de courage, de détermination et de service dans des circonstances terribles», s'est exclamé M. Couillard, qui a été interrogé à ce sujet alors qu'il se trouvait à Montréal.

Il a promis qu'il allait l'appeler personnellement pour lui souhaiter bonne chance et lui exprimer sa reconnaissance en tant que premier ministre du Québec.

«Tous les Québécois et les Québécoises ont une reconnaissance envers elle parce qu'à travers ces journées terribles, elle a donné une image de force, de courage et de ralliement dont tous vont se souvenir», a-t-il commenté.

Le maire de Montréal, Denis Coderre, l'a décrite comme son «idole».

«Colette, c'est une boule d'énergie, elle aura été une inspiration sur ce que doit être le rôle du maire ou de la mairesse et elle nous a tellement inspirés», a lancé le maire montréalais.

«Elle a probablement vécu ce qu'il y a de pire en politique, elle a démontré comment se comporter dans l'adversité. Elle a été vraiment admirable et fantastique.»

De son côté, la présidente de l'Union des municipalités du Québec, Suzanne Roy, a tenu à saluer celle qu'elle considère comme une «inspiration constante» pour tous les élus.

«Je veux saluer aujourd'hui ce qu'elle a fait, mais aussi ce qu'elle est: une femme avec un coeur d'or et des qualités qui sont l'apanage des gens d'exception», a-t-elle déclaré par communiqué.

La Corée du Nord sur un pied de guerre

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Publié par Associated Press le vendredi 21 août 2015 à 07h34. Modifié par Charles Payette à 00h00.
La Corée du Nord sur un pied de guerre
Kim Jong-un
PYONGYANG, République populaire démocratique de Corée - Le leader nord-coréen Kim Jong-un a déclaré vendredi que les forces armées de son pays sont «quasiment en état de guerre» et leur a ordonné de se préparer au combat, quelques heures seulement après la plus grave confrontation des dernières années avec la Corée du Sud.
L'armée sud-coréenne a tiré jeudi des dizaines d'obus d'artillerie vers le Nord, après que le Nord ait apparemment tiré en direction de haut-parleurs qui diffusent de la propagande anti-Pyongyang.
La portée exacte de la déclaration de Kim demeure toutefois incertaine. Ce n'est pas la première fois que le Nord menace d'anéantir le Sud ou de le transformer en "mer de feu", et la puissance militaire déployée le long de la frontière entre les deux pays signifie que la région est toujours, essentiellement, "quasiment en état de guerre".
La volonté de la Corée du Nord d'affronter et même d'attaquer la Corée du Sud inquiète toutefois, puisque le Sud a promis de répliquer coup pour coup à toute agression.
Pyongyang nie avoir tiré quoi que ce soit en direction du Sud, ce que Séoul qualifie de ridicule.
Kim Jong-un a ordonné à ses hommes de se placer "en état de guerre" et d'être prêts pour toute opération militaire à compter de vendredi soir, selon l'agence de presse nord-coréenne KCNA. Le Nord aurait aussi ordonné au Sud de retirer d'ici à samedi soir les haut-parleurs qui, après 11 ans de silence, ont recommencé à diffuser de la propagande.
Séoul a promis de continuer les diffusions, en dépit des menaces de représailles de Pyongyang.
Les diffusions ont repris après que Séoul ait accusé le Nord d'avoir planté des mines antipersonnel de son côté de la zone démilitarisée. Deux soldats sud-coréens ont été blessés plus tôt ce mois-ci.
L'agence de presse sud-coréenne Yonhap rapporte vendredi, en citant une sources gouvernementale anonyme, que Séoul et Washington ont détecté le mouvement de véhicules, possiblement en préparation au lancement de missiles à courte portée Scud et à portée moyenne Rodong.

Sondage CROP/La Presse: un Québécois sur cinq ignore qui dirige le pays

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Publié le 21 août 2015 à 06h50 | Mis à jour à 06h54

Un sondage CROP-La Presse indique que 20 %... (PHOTO SEAN KILPATRICK, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE)
PHOTO SEAN KILPATRICK, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Un sondage CROP-La Presse indique que 20 % des Québécois ignorent que le Parti conservateur forme le gouvernement fédéral.

Quelque 20 % des Québécois ignorent que c'est le Parti conservateur qui tient les rênes du pouvoir à Ottawa, selon un sondage de la maison CROP qui teste les connaissances politiques de la population.Une étude qui soulève des questions cruciales à deux mois du scrutin fédéral.
Un cinquième de la population confuse
Quel parti forme le gouvernement fédéral ? Qui est le chef du Parti libéral du Canada (PLC) ? Et celui du Nouveau Parti démocratique (NPD) ? La plupart des questions (toujours à choix de réponses) posées par la maison de sondage détectaient un bon cinquième de répondants ignorants des données de base sur la politique fédérale.
« C'est bas, mais on note qu'il y a souvent une confusion dans la tête des gens entre le provincial et le fédéral », a commenté Youri Rivest, de CROP. C'est ce qui pourrait expliquer que 8 % des répondants pensent que Pierre Karl Péladeau mène le Bloc québécois ou que la même proportion pense que les libéraux détiennent le pouvoir à Ottawa.
Les 55 ans et plus, ainsi que les hommes mieux informés
Les répondants de 18-34 ans et ceux de sexe féminin étaient substantiellement moins bien informés que les autres, a conclu CROP. Ainsi, seulement 72 % des femmes sondées savaient qu'elles étaient dirigées par un gouvernement conservateur (contre 89 % des hommes). Ces chiffres diminuent encore davantage chez les jeunes. En effet, seuls 68 % des répondants de moins de 35 ans le savaient (contre 79 % des 35-54 ans et 91 % des 55 ans et plus).
Un lien avec la participation électorale
André Blais, professeur à l'Université de Montréal (UdeM) spécialisé en études électorales, a mené des recherches sur le lien entre connaissances politiques et participation au processus démocratique. Selon ses analyses, plus les jeunes ont des connaissances sur la chose publique, plus ils seront portés à se rendre dans un bureau de vote lors du Jour J. « C'est sûr qu'il y a un lien », a-t-il affirmé en entrevue téléphonique. « Ce n'est pas le seul facteur, mais c'est certain qu'il y a un lien [...] L'influence relative de ce facteur-là par rapport à d'autres, ce n'est pas simple à évaluer. »

Méthodologie

Le sondage a été réalisé auprès de 1000 répondants du 12 au 17 août par le truchement d'un panel web. Les résultats ont été pondérés pour refléter la distribution de la population adulte du Québec. Compte tenu du caractère non probabiliste de l'échantillon, le calcul de la marge d'erreur ne s'applique pas.

La bâtonnière suspendue n'en serait pas à ses premiers démêlées avec la loi

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Publié par La Presse Canadienne le jeudi 20 août 2015 à 20h19. Modifié par Danielle Arsenault à 20h42.
La bâtonnière suspendue n'en serait pas à ses premiers démêlées avec la loi
QUÉBEC - La bâtonnière suspendue Lu Chan Khuong n'est pas au bout de ses peines: l'incident survenu au magasin Simons de Laval en avril 2014 ne serait pas un cas isolé.
L'avocat du Barreau, Me Raymond Doré, a sorti un lapin de son chapeau, jeudi, en faisant état d'un incident survenu à la succursale de Ste-Foy de la grande chaîne de vêtements.

«J'ai demandé les documents à Simons, tous les documents en lien avec la bâtonnière et on m'a dit qu'il y avait trois témoins, deux en lien avec ce qui s'est passé à Laval et un témoin relativement à un événement qui se serait passé à Ste-Foy», a déclaré Me Doré, en point de presse, après s'être opposé en cour à la réintégration de Me Khuong.

La bâtonnière est suspendue depuis le 1er juillet à la suite de la publication d'un reportage révélant qu'elle avait fait l'objet d'une plainte pour une affaire de vol de jeans en avril 2014 dans un magasin Simons de Laval.

Représentée par Me Jean-François Bertrand, Me Khuong a depuis intenté une poursuite en dommages contre les administrateurs du Barreau qu'elle accuse d'avoir «coulé» l'information sur son passé aux médias dans le but de forcer son départ.

Elle exige aussi sa réintégration immédiate, ce que le juge Michel Beaupré, de la Cour supérieure au Palais de justice de Québec, a pris en délibéré, jeudi.

En point de presse, Me Doré a raconté qu'il avait assigné la maison Simons et que cette dernière avait identifié trois témoins, soit deux enquêteurs qui ont constaté les événements de Laval et une autre personne pour relater un incident survenu à Ste-Foy.

Il s'agit de deux événements distincts et séparés dans le temps, a indiqué Me Doré.

Le procureur du Barreau présentera la semaine prochaine — possiblement mercredi ou jeudi — une requête pour l'obtention de la preuve, à laquelle s'opposera Me Khuong.

«Je comprends que le procureur de la bâtonnière s'oppose farouchement à ce que nous puissons obtenir la preuve de Simons», a dit l'avocat du Barreau.

En cour, Me Doré a longuement défendu le droit du conseil d'administration de l'ordre professionnel des avocats de suspendre Me Khuang, le temps de laisser un comité ad hoc analyser la situation.

Le Barreau reproche à la bâtonnière de ne pas avoir divulgué au C.A. ses démêlées avec la loi en passant sous silence le fait qu'elle avait bénéficié du mécanisme de «déjudiciarisation» pour éviter un procès dans l'affaire du vol à Laval.

Comme un ministre de la Justice ou un juge, la bâtonnière du Québec doit être au-dessus de tout soupçon, a plaidé Me Doré.

Me Khuong n'a jamais reconnu sa culpabilité et a évoqué un malentendu pour expliquer comment elle avait quitté le Simons de Laval en omettant de payer deux paires de jeans à 230 $ pièce, déboursant plutôt 10 $ pièce pour deux jeans achetés plus tôt à Québec.

«Ces explications étaient difficiles à accepter pour le conseil d'administration du Barreau, a dit Me Doré. Ils (les membres du C.A.) ont trouvé ses explications vagues, contradictoires et souvent incompréhensibles».

Selon le procureur, les membres du conseil d'administration du Barreau étaient parfaitement en droit de suspendre Me Khuong, en raison du risque «réputationnel» que faisait peser la bâtonnière sur l'institution.

Me Doré ne voit pas comment Me Khuong pourrait être réintégrée dans ses fonctions alors qu'elle poursuit en justice la plupart des membres du C.A. .

«En attendant le procès, je ne vois pas comment ces personnes-là peuvent travailler ensemble. On ne peut pas lancer des roches à quelqu'un et lui proposer après d'être son ami et de réintégrer le foyer», a-t-il illustré.

En matinée, Me Bertrand a plaidé que le conseil d'administration du Barreau du Québec n'avait pas le droit de suspendre la bâtonnière, n'ayant aucune assise légale en ce sens.

Me Bertrand a soutenu que l'ordre professionnel avait outrepassé ses compétences en suspendant Me Khuong et que le comité ad hoc qu'il a mis sur pied pour examiner le dossier n'avait pas davantage le pouvoir légal de la sanctionner.

L'avocat a aussi argué que Me Khuong n'avait aucune obligation légale ou morale de révéler ses démêlées avec la loi puisque le mécanisme de déjudiciarisation est en principe strictement confidentiel.

Me Bertrand accuse les membres du conseil d'administration d'avoir pris une décision «intempestive» en exigeant d'abord la démission de la bâtonnière et devant son refus, de la suspendre.

En agissant de la sorte, les membres du C.A. de l'ordre professionnel ont brimé les droits de la bâtonnière, au premier chef son droit «d'assumer son mandat et d'appliquer son programme», a fait valoir Me Bertrand.

À son avis, les membres du C.A. ont fait montre d'un «puritanisme corporatiste hypocrite» dans ce dossier.

La saga judiciaire opposant Me Khuong et ses collègues du Barreau n'est pas terminée, loin s'en faut.

L'audition de la poursuite en dommages intentée par la bâtonnière contre des membres du conseil d'administration sera entendue le 5 octobre.

Me Khuong réclame 95 000 $ à titre de dommages exemplaires à des membres du C.A. , qui ont répliqué avec une poursuite de 90 000 $ contre cette dernière pour atteinte à leur réputation.

À son arrivée au tribunal en matinée, jeudi, la bâtonnière suspendue a dit avoir pleine confiance en la justice pour obtenir gain de cause.