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lundi, février 06, 2017

Gerry Sklavounos prépare une déclaration publique et son retour

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/

Publié le 06 février 2017 à 17h09 | Mis à jour à 17h09

JOCELYNE RICHER
La Presse Canadienne
Le député Gerry Sklavounos entend bien revenir par la grande porte à l'Assemblée nationale, en réintégrant le caucus libéral, et il se prépare à faire une déclaration publique prochainement, pour dire comment il s'y prendra pour atteindre cet objectif.
Mais s'il a été blanchi des allégations d'agression sexuelle qui pesaient contre lui, son retour au parlement ne fait pas l'unanimité chez les élus de sexe féminin. L'une d'entre elles, la députée Manon Massé, a dit qu'il ne serait pas le bienvenu à l'Assemblée nationale.
Élu sous la bannière libérale, M. Sklavounos a l'intention de reprendre ses fonctions de député et ne veut pas siéger comme indépendant.
On devrait donc savoir très bientôt dans quelle mesure il accepte de se conformer aux conditions très strictes soumises vendredi dernier par le premier ministre Philippe Couillard pour lui permettre d'espérer réintégrer le caucus libéral.
Devenu indépendant après en avoir été exclu en octobre, l'ex-député libéral de Laurier-Dorion est à déterminer le lieu, le moment et la forme que prendra cette déclaration publique.
Lundi, à son bureau de circonscription, son entourage indiquait que M. Sklavounos pourrait faire cette déclaration publique dès cette semaine ou la semaine prochaine, dans le cadre d'une conférence de presse ou à l'Assemblée nationale.
Élu sous la bannière libérale, M. Sklavounos a... (Photo archives La Presse Canadienne)
Élu sous la bannière libérale, M. Sklavounos a l'intention de reprendre ses fonctions de député et ne veut pas siéger comme indépendant.
PHOTO ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE
Il n'a pas été possible de savoir si M. Sklavounos allait se soumettre entièrement ou non aux conditions édictées par son ancien chef, mais il est clair qu'il souhaite retrouver sa place dans l'équipe libérale, donc qu'il devra agir en conséquence.
Chose certaine, la commande ne sera pas facile à exécuter.
Vendredi, en point de presse, après en avoir discuté avec son équipe de députés, le premier ministre a soutenu que M. Sklavounos devrait montrer patte blanche, faire amende honorable, en produisant une déclaration publique de bonne conduite envers les femmes, pour espérer, peut-être, retrouver sa place au sein de l'équipe.
Il a dit clairement que sa réintégration dans le caucus libéral n'était ni immédiate, ni automatique, et ce, même s'il a été totalement blanchi des allégations d'agression sexuelle qui pesaient contre lui.
L'ancien leader adjoint du gouvernement devra faire «une déclaration très forte, très sentie et très sincère» indiquant de quelle manière «comme personne, comme homme» il entend se comporter avec les femmes à l'avenir, a dit le premier ministre.
La veille, le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) avait conclu que le député n'avait commis aucun acte criminel, à la suite de la plainte déposée par une jeune femme de Québec, Alice Paquet, qui soutenait que M. Sklavounos l'avait agressée sexuellement à deux reprises en 2014.
À la suite de la sortie publique de la plaignante, des médias ont rapporté les témoignages anonymes de plusieurs anciennes employées de l'Assemblée nationale, dont des pages et des stagiaires, et aussi de jeunes militantes du Parti libéral du Québec, unanimes à relater la réputation d'homme à femmes du député, qui multipliait à toute occasion les remarques à caractère sexuel et les comportements déplacés envers elles.
Cependant, aucune d'entre elles n'avait déposé de plainte.
Même s'il gagne son pari de réintégrer le caucus libéral, M. Sklavounos pourrait devoir affronter les regards lourds de reproches de certaines collègues.
En point de presse lundi, la député solidaire Manon Massé a indiqué que, même s'il a été blanchi sur le plan judiciaire, le député ne serait pas accueilli à bras ouverts au parlement.
Selon elle, M. Sklavounos perdu la confiance des femmes, un tort non négligeable chez un député.
Elle lui reproche d'avoir «voulu prendre le pouvoir sur des femmes, sur leur corps», ce qui le discrédite pour représenter la population de sa circonscription.
Gerry Sklavounos a été élu sous la bannière libérale en 2007 et réélu depuis sans interruption.

jeudi, février 02, 2017

Pas d'accusations contre le député Gerry Sklavounos

http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/

PUBLIÉ AUJOURD'HUI À 10 H 43 | Mis à jour à 18 h 50
Le député Gerry Sklavounos
Le député Gerry Sklavounos Photo : Radio-Canada/Radio-Canada

vendredi, octobre 21, 2016

ALLÉGATIONS D’AGRESSIONS SEXUELLES Sklavounos, «insistant», «déplacé» et «cruiseur»

http://www.ledevoir.com/politique/quebec/

21 octobre 2016 |Marco Bélair-CirinoDave NoëlMarie-Michèle Sioui
En entrevue au «Devoir», d’ex-militants et employés de l’Assemblée nationale ont déclaré jeudi avoir été témoins ou victimes de comportements déplacés de la part de l’élu montréalais.
Photo: Jacques Boissinot La Presse canadienne
En entrevue au «Devoir», d’ex-militants et employés de l’Assemblée nationale ont déclaré jeudi avoir été témoins ou victimes de comportements déplacés de la part de l’élu montréalais.
Les allégations d’agression sexuelle concernant le député libéral Gerry Sklavounos n’ont pas secoué les jeunes femmes qui l’ont côtoyé dans sa carrière politique autant que les élus de l’Assemblée nationale. En entrevue au Devoir, d’ex-militants et employés de l’Assemblée nationale ont déclaré jeudi avoir été témoins ou victimes de comportements déplacés de la part de l’élu montréalais.
 
Deux femmes ont partagé des conversations qu’elles ont eues avec le député alors qu’elles étaient dans la jeune vingtaine. Dans un premier cas, Gerry Sklavounos a invité une jeune femme à partager un verre et à discuter de politique. Elle s’est rendue au restaurant Louis-Hébert, à Québec, où des employés l’ont tout de suite dirigée vers une salle privée où elle s’est retrouvée seule avec l’homme. Ils ont bu beaucoup d’alcool. « Après le souper, on a traversé en haut, dans sa chambre », a poursuivi la jeune femme, qui avait 20 ans au moment des événements, en 2014.
 
Gerry Sklavounos — qui est marié, ont précisé plusieurs sources — vit dans une chambre du Louis-Hébert, a confirmé le propriétaire de l’auberge et du restaurant, Antoine Xénopoulos.
 
« On a parlé politique, il a dit quelques phrases malaisantes, a relaté la jeune femme. J’ai compris ce qu’il voulait. […] J’ai senti le malaise de partir. »
 
Peu de temps après, une amie de cette source — aussi impliquée en politique — a reçu le même genre d’invitation de la part de Gerry Sklavounos. Elle a refusé, puis montré l’invitation à la jeune femme qui s’est rendue au Louis-Hébert. « Quand j’ai vu le texto, a réagi cette dernière, j’ai su que j’avais pris la bonne décision. » Elle atteste qu’il n’y a pas eu d’attouchements ni d’agression sexuelle.
 
Des pages de l’Assemblée nationale courtisées
 
D’ex-pages de l’Assemblée nationale ont aussi confié au Devoir avoir été invitées par le député de Laurier-Dorion à « prendre un verre ». L’une d’elles a raconté avoir été victime de« remarques désobligeantes de sa part ». La page est tombée sur des députés« désagréables » lors de son passage au Parlement, mais Gerry Sklavounos était le « pire »d’entre eux, a-t-elle rapporté.
 
« À un moment donné, je passais dans le corridor, puis […] il m’a dit : “ Damn, she’s hot ”, des choses comme ça », a-t-elle relaté. À un autre moment, le député lui a « mis la main dans le bas du dos », a-t-elle ajouté.
 
Elle n’a jamais porté plainte. « Ce qui m’a marqué, c’est l’histoire de Marcel Aubut. Toutes les femmes qui l’avaient connu avaient quelque chose à dire sur lui. Je trouvais que ce n’était pas grand-chose [la main dans le dos], mais un par-dessus l’autre, finalement, c’est beaucoup », a-t-elle observé.
 
À l’occasion de caucus tenus à l’extérieur de la capitale, Gerry Sklavounos aurait parfois masqué sa véritable identité, se décrivant comme un « courtier d’assurances » aux femmes avec qui il discutait après s’être installé à un bar d’hôtel, a raconté une source sûre auDevoir.
 
Une ex-stagiaire boursière de la Fondation Charles-Bonenfant a aussi qualifié l’attitude de l’élu libéral de « tout le temps borderline » avec les femmes. « C’était un gars de style macho, qui s’essaie. C’est quelqu’un d’insistant », a-t-elle indiqué sous le couvert de l’anonymat.
 
Les mots « insistant », « déplacé » et « cruiseur » sont revenus souvent dans les conversations. « Ses paroles […], c’était toujours suggestif sans que ce soit invité, a confié un ex-militant du Parti libéral. Quand on avait de nouveaux militants, on leur disait : tu le vois, lui, c’est Gerry Sklavounos. Tu t’en tiens loin. »