http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/
Publié le 06 février 2017 à 08h51 | Mis à jour à 08h51
Publié le 06 février 2017 à 08h51 | Mis à jour à 08h51
Agence France-Presse
Washington
Washington
Un groupe de personnalités du parti démocrate aux États-Unis, dont les ex-secrétaires d'État John Kerry et Madeleine Albright, a demandé lundi à une cour d'appel fédérale de poursuivre le blocage du décret migratoire du président Donald Trump.
Ce décret «mal conçu, mal mis en oeuvre et mal expliqué» porte atteinte à la sécurité nationale, font-ils valoir dans un mémoire adressé à une cour d'appel fédérale de San Francisco.
Signé le 27 janvier et suspendu depuis vendredi par la justice américaine en attendant l'examen d'une plainte des États de Washington et du Minnesota, ce décret interdit l'entrée du territoire américain aux ressortissants de sept pays majoritairement musulmans (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen).
Un appel de l'administration Trump contre la suspension du décret a été rejeté dimanche par la cour d'appel fédérale de San Francisco, à laquelle de nombreux mémoires et documents étaient envoyés tôt lundi.
Le groupe de personnalités démocrates signataires du mémoire comprend également plusieurs responsables de l'administration de l'ancien président Barack Obama comme l'ex-conseillère à la sécurité nationale Susan Rice, l'ex-chef de la CIA Leon Panetta ou l'ex-secrétaire à la Sécurité intérieure Janet Napolitano.
Des policiers surveillent des gens qui manifestent contre le décret Trump à l'aéroport de de Los Angeles samedi dernier. REUTERS |
«Nous considérons ce décret comme susceptible en fin de compte de nuire à la sécurité nationale des États-Unis plutôt que d'améliorer notre sécurité», estiment-ils. «Le fait de remettre en vigueur ce décret ferait des ravages dans des vies innocentes ainsi que dans les principales valeurs américaines».
Le mémoire estime notamment que ce décret pourrait mettre en danger les soldats américains sur le terrain et désorganiser la coopération antiterroriste, tout en nourrissant la propagande du groupe jihadiste État islamique (EI) qui affirme que les États-Unis sont en guerre avec l'islam.
M. Trump a pour sa part critiqué la décision de la justice, tweetant dimanche: «N'arrive pas à croire qu'un juge mette notre pays en pareil péril. Si quelque chose arrive, tenez-le pour responsable ainsi que le système judiciaire. Les gens affluent. Mauvais».