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Publié le 06 février 2017 à 07h01 | Mis à jour à 07h01
Publié le 06 février 2017 à 07h01 | Mis à jour à 07h01
Agence France-Presse
Istanbul
Istanbul
Les forces de sécurité turques ont procédé à l'arrestation de plus de 750 personnes soupçonnées de liens avec le groupe Etat islamique (EI), dans le plus grand coup de filet à ce jour contre l'organisation jihadiste en Turquie, selon l'agence Anadolu.
Quelque 450 suspects ont été arrêtés lors de la phase initiale de cette opération dimanche, mais l'agence progouvernementale a rapporté lundi que 763 personnes avaient été interpellées au total.
Anadolu précise que l'opération a eu lieu dans 29 des 81 provinces turques, et que des documents, armes et munitions ont également été saisis.
Ces arrestations ont lieu un peu plus d'un mois après l'attentat qui a fait 39 morts la nuit du Nouvel An, lorsqu'un homme armé s'est introduit dans une boite de nuit huppée d'Istanbul.
Le massacre a été le premier d'envergure revendiqué par l'EI en Turquie, même si de précédents attentats avaient été attribués par Ankara à l'organisation jihadiste.
Quelque 450 suspects ont été arrêtés lors de la phase initiale de cette opération des forces de sécurité turques dimanche, mais l'agence progouvernementale a rapporté lundi que 763 personnes avaient été interpellées au total. AP |
Les autorités turques ont lancé ces dernières années de nombreuses opérations contre des suspects liés à l'EI, mais c'est la première d'une telle envergure.
La Direction générale de la Sécurité, citée par Anadolu, a affirmé que l'EI prévoyait une «action sensationnelle» à des fins de propagande en Turquie, avec pour cibles potentielles des organes médiatiques. L'agence n'a pas donné plus de détails sur ce sujet.
L'auteur présumé de l'attaque du Nouvel An, Abdulgadir Masharipov, de nationalité ouzbèke, a été arrêté le 16 janvier après une vaste chasse à l'homme.
Selon les médias locaux, il avait également envisagé d'attaquer l'emblématique place Taksim, ainsi que les bureaux du journal d'opposition Cumhuriyet.
La Turquie a été longtemps accusée par ses alliés occidentaux de ne pas avoir fait suffisamment contre la montée en puissance de l'EI.
Une accusation qu'Ankara rejette, affirmant qu'elle a placé l'EI sur sa liste des organisations terroristes dès 2013. Par ailleurs, elle a engagé en août une opération militaire dans le nord de la Syrie, afin d'en chasser à la fois l'EI et les milices kurdes qu'Ankara considère comme terroristes.