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Publié le 06 février 2017 à 08h16 | Mis à jour à 08h16
Publié le 06 février 2017 à 08h16 | Mis à jour à 08h16
Associated Press
Bruxelles
Bruxelles
Les chefs de la diplomatie européenne se sont engagés lundi à maintenir en place les sanctions imposées à la Russie pour sa déstabilisation de l'Ukraine, alors qu'une certaine confusion entoure la manière dont le président américain Donald Trump entend gérer sa relation avec Moscou.
Déterminés à ne plus patienter en attendant une prise de position claire de la part de Washington, les ministres européens des Affaires étrangères ont déclaré que les sanctions économiques doivent demeurer en place tant que le président russe Vladimir Poutine ne respecte pas sa promesse de travailler à la mise en place d'une trêve dans l'est de l'Ukraine et au retrait des armes lourdes des zones frontalières.
La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a rappelé que l'Union européenne ne reconnaîtra jamais l'annexion de la Crimée par la Russie. Elle a ensuite déclaré que tous les camps doivent respecter l'accord de paix de Minsk, qui vise à mettre fin aux combats entre les forces ukrainiennes et les séparatistes appuyés par Moscou.
Une recrudescence de la violence au cours des derniers jours a fait au moins 33 morts et des dizaines de blessés dans l'est de l'Ukraine, dont plusieurs civils. Le conflit a fait tout près de 10 000 morts depuis 2014.
La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a rappelé que l'Union européenne ne reconnaîtra jamais l'annexion de la Crimée par la Russie. AFP |
L'UE a imposé de multiples sanctions économiques et diplomatiques à la Russie en juillet 2014, comme l'annulation de rencontres au sommet, des interdictions de voyager, et le gel d'actifs d'individus associés à l'annexion de la Crimée ou accusés d'interférer avec l'intégrité territoriale de l'Ukraine.
Certaines sanctions ont été renouvelées jusqu'au 31 juillet en décembre dernier.
La nouvelle ambassadrice des États-Unis à l'ONU, Nikki Haley, a laissé entendre la semaine dernière que les sanctions imposées à la Russie après l'annexion de la Crimée doivent demeurer en place.
Si les Américains changent d'idée, a dit le ministre danois des Affaires étrangères Anders Samuelsen, «l'Union européenne devra jouer un plus grand rôle». L'histoire démontre, a-t-il ajouté, que «quelqu'un prend la place chaque fois qu'un vide se forme».