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mardi, janvier 24, 2017

Le NPD condamnera les écarts de Donald Trump, s'il y a lieu

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-canadienne/

Publié le 24 janvier 2017 à 15h26 | Mis à jour à 15h26
Le chef du NPD, Thomas Mulcair, a salué... (Adrian Wyld, Archives PC)
Le chef du NPD, Thomas Mulcair, a salué les centaines de milliers de personnes qui ont participé à une marche samedi pour défendre les droits des femmes.
ADRIAN WYLD, ARCHIVES PC
(Ottawa) Si le gouvernement libéral de Justin Trudeau préfère se montrer conciliant envers la nouvelle administration de Donald Trump jusqu'ici, le NPD, lui, n'hésitera pas à condamner les écarts de conduite et de langage du président des États-Unis.
Alors qu'il prépare ses troupes en prévision de la reprise des travaux parlementaires de lundi prochain, à Ottawa, le chef du NPD, Thomas Mulcair, a démontré à quelle enseigne il loge en saluant les centaines de milliers de personnes qui ont participé à une marche samedi pour défendre les droits des femmes.
« Nous nous rassemblons aujourd'hui à un moment crucial de notre histoire. Vendredi, le président Trump a pris le pouvoir aux États-Unis. Et samedi, des millions de gens à travers l'Amérique du Nord et à travers le monde ont marché pour défendre les droits des femmes et les droits de la personne », a déclaré M. Mulcair dans un discours devant ses députés.
« C'était une inspiration de voir autant de gens s'élever contre le sexisme, la xénophobie, l'intolérance, la bigoterie et bien entendu dénoncer ceux qui encouragent ce genre de politique et la division. Comme nous l'avons toujours fait, nous, les néo-démocrates, luttons aux côtés des mouvements progressistes du monde entier, unis par nos valeurs partagées d'égalité et d'inclusion », a-t-il ajouté du même souffle.
«Bravo aux femmes»
Le premier ministre Justin Trudeau a aussi salué les gens qui ont pris part aux nombreuses manifestions en fin de semaine en déclarant, sur son compte Twitter: « Bravo aux femmes et aux hommes qui ont manifesté leur appui aux droits des femmes hier, partout au Canada. Vous inspirez votre gouvernement ». Mais il s'est bien gardé de faire un lien avec les propos controversés tenus par Donald Trump durant la campagne électorale.
Bravo aux femmes et aux hommes qui ont manifesté leur appui aux droits des femmes hier, partout au Canada. Vous inspirez votre gouvernement.

Conflit d'horaire
Le député néo-démocrate Alexandre Boulerice a indiqué avoir participé à la marche organisée samedi à Montréal. Il a noté que la ministre responsable de la Condition féminine, Maryam Monsef, n'a participé à aucune des manifestations au pays qui visaient à dénoncer les propos de Donald Trump. Son bureau a expliqué qu'elle avait un conflit d'horaire en raison de la retraite de deux jours du cabinet libéral à Calgary qui prend fin mardi.
«Le président Trump est un nouveau genre de politicien. Ce n'est pas le genre que j'aime ou apprécie. Je ne veux pas que personne s'inspire de lui. Je ne crois pas que les insultes et la vulgarité devraient avoir préséance en politique », a affirmé M. Boulerice.
« Au NPD, avant d'être des députés ou des élus, nous sommes d'abord des militants et des militantes de gauche. Et on ne gênera pas pour dénoncer le racisme, la xénophobie, la misogynie, le sexisme, que ce soit M. Trump ou de n'importe quel politicien », a-t-il ajouté.
Quant à la décision de Mme Monsef de ne pas participer aux événements de samedi, M. Boulerice  a déclaré : « On se dit féministe, mais des fois il faut que les bottines suivent les babines également ».
Dans son discours aux députés, M. Mulcair a aussi affirmé que le gouvernement Trudeau a l'obligation de dire aux Canadiens quelles sont ses priorités avant de renégocier l'Accord de libre-échange nord-américain.
M. Mulcair compte aussi faire pression sur le gouvernement Trudeau à la reprise de la session parlementaire de lundi pour qu'il s'attaque aux inégalités sociales. « Quand les deux plus riches milliardaires du Canada ont autant d'argent que 11 millions de Canadiens, (...) il ne faut pas se surprendre que l'écart entre les riches et les autres ne cesse d'augmenter ».

mardi, octobre 13, 2015

Élections Canada 2015 Mulcair attaque Harper, lance un défi à Trudeau

http://ici.radio-canada.ca/sujet/

Thomas Mulcair lors d'un rassemblement à Oshawa
Thomas Mulcair lors d'un rassemblement à Oshawa  Photo :  PC/Ryan Remiorz

Le chef du Nouveau Parti démocratique persiste et signe : il veut remplacer le conservateur Stephen Harper. Thomas Mulcair reproche au passage à son adversaire libéral Justin Trudeau de ne pas viser la bonne cible.
« M. Trudeau a passé plus de temps dans sa campagne à attaquer le NPD qu'il en a passé à s'en prendre à Stephen Harper. Je le défie de commencer à s'en prendre à Stephen Harper », a lancé M. Mulcair, mardi, devant une foule partisane rassemblée à Oshawa, en Ontario.
« Mon adversaire depuis le jour 1, la personne que je dois remplacer et vaincre, c'est Stephen Harper. »— Thomas Mulcair, chef du NPD

« Je sais que M. Trudeau aimerait convaincre les Canadiens qu'il n'y a aucun choix, qu'au Canada, depuis 148 ans, vous devez écouter les vieux partis et ceux qui les ont toujours appuyés », a ajouté le chef néo-démocrate. « Le gouvernement que nous formerons sera un reflet de notre tendance, démontrée dans le passé, de travailler avec les autres partis », a-t-il promis.
M. Mulcair a critiqué son adversaire libéral pour son refus d'envisager publiquement une alliance pour défaire Stephen Harper. « Il va jusqu'à dire qu'il pourrait travailler avec notre parti, mais qu'il ne pourrait pas travailler avec moi », a soutenu le chef du NPD, rappelant que les libéraux avaient déjà renoncé au projet de coalition en 2008.
Thomas Mulcair estime qu'avec le bilan environnemental et économique des conservateurs, il ne pourrait appuyer Stephen Harper en aucune circonstance, après l'avoir vu, durant la campagne « diviser les Canadiens les uns contre les autres au niveau de la race, de la religion, de la culture, de l'origine ethnique ».
« Moi, je dis très sincèrement que cet homme-là, son temps est révolu. Il est temps de mettre Stephen Harper à la porte et, oui, je vais le faire à la première occasion. »— Thomas Mulcair

Malgré des sondages beaucoup moins favorables qu'en début de campagne, le chef du NPD invite les progressistes québécois à s'allier avec les progressistes canadiens pour « remplacer le pays fermé, guerrier, pollueur que nous a légué Stephen Harper par un pays plein d'espoir, d'optimisme, de ce qu'on peut réussir ensemble ».
« Le message que nous, on a amené à Québec, en 2011, quand on a dit : on peut sortir de ce vieux carcan qui nous gardait enlisés toujours dans les mêmes ornières. Pourquoi rester avec ça? », a demandé Thomas Mulcair.

lundi, octobre 12, 2015

Thomas Mulcair et Gilles Duceppe courtisent les progressistes

http://www.985fm.ca/national/nouvelles/

Publié par La Presse Canadienne le dimanche 11 octobre 2015 à 22h36.
Thomas Mulcair et Gilles Duceppe courtisent les progressistes
OTTAWA — Chacun à leur façon, Thomas Mulcair et Gilles Duceppe ont courtisé le vote progressiste québécois lors de la 71e journée de la campagne électorale.
Le chef du Bloc québécois s'interroge sur le bien-fondé de permettre aux sociétés pétrolières de vendre de l'essence au détail selon une monnaie qui n'existe pas, soit des fractions de sou. Il veut aussi que le Comité des finances de la Chambre des communes déclenche une vaste enquête sur la question des paradis fiscaux et y convoque les institutions financières, qui y sont les principaux déposants.

Quant à son homologue néo-démocrate, il a invité les Québécois à se joindre aux progressistes du reste du Canada. Son argument: le NPD conçoit que le pouvoir fédéral de dépenser dans les champs de compétence provinciaux fait partie «des problèmes réels qu'il faut résoudre» et propose un droit de retrait avec pleine compensation, sans condition, pour le Québec seulement.

«Au lieu de rouvrir la Constitution, au lieu de dire: "ben, si c'est ça, il faut qu'on s'en aille", nous on a dit: "il y a un problème pratique, on va trouver une solution pratique". Cela enlève un argument à ceux qui disent que l'unique solution est "de briser le pays"», a-t-il argué.

Par ailleurs, M. Mulcair a tenté de discréditer son adversaire libéral aux yeux des électeurs plus à gauche en se différenciant du chef libéral Justin Trudeau sur deux thèmes: l'environnement et le Partenariat transpacifique (PTP).

Dans un discours devant plusieurs centaines de militants à Nanaimo, il a fustigé le chef libéral qui ne fixerait aucune cible précise de réduction des gaz à effet de serre s'il prenait le pouvoir le 19 octobre. Si vous n'avez pas de cible, vous ne pouvez pas y arriver, a raillé M. Mulcair.

Le chef néo-démocrate a également rappelé que lui seul s'opposait au Partenariat transpacifique signé la semaine dernière par Stephen Harper. À ses yeux, le Canada n'a pas réussi à obtenir sa part du gâteau dans les négociations, parce que le premier ministre sortant tenait à conclure l'accord avant le tenue du scrutin. «Il est arrivé là alors qu'il restait deux semaines à la campagne. C'est comme essayer de bluffer au poker alors que tout le monde voit que vous tenez une paire de 2!», a-t-il illustré.

Les libéraux ont accusé M. Mulcair de vouloir condamner le PTP uniquement pour camoufler sa promesse de présenter un budget équilibré et d'éliminer un déficit à n'importe quel prix.

Essence et paradis fiscaux

Au cours de sa tournée du nord-ouest québécois, M. Duceppe a dit vouloir demander au Bureau de la concurrence de se pencher sur le droit accordé exclusivement aux sociétés pétrolières d'ajouter à leur prix une fraction de sou, alors que le sou lui-même a été retiré de la circulation.

«C'est un peu comme quand on nous dit 99,99$ pour ne pas dire 100,00$, mais 99,99$ ça existe alors que 99,99.5$, ça n'existe pas», a illustré le chef bloquiste.

La question du prix de l'essence au détail et spécifiquement cette pratique, qui n'est qu'une stratégie de mise en marché à laquelle personne d'autre ne se livre, devrait également être soumise au Bureau, selon lui. «On devrait s'en tenir à deux décimales après le point», a-t-il dit.

M. Duceppe estime aussi que le Comité des finances devrait déclencher une vaste enquête sur la question des paradis fiscaux et y convoquer les institutions financières, qui y sont les principaux déposants.

«On les invite de façon volontaire et, s'ils ne viennent pas, on les force à témoigner à ce moment-là avec un subpoena», a-t-il ajouté en faisant référence au refus qu'ont opposé les institutions financières de participer à une démarche similaire initiée par l'Assemblée nationale à Québec.

Le chef bloquiste voudrait voir le Canada mettre fin aux ententes fiscales avec les pays considérés comme des paradis fiscaux et signer la convention de l'OCDE qui porte sur le sujet.

Statistique Canada a déjà estimé à 200 milliards $ les sommes annuelles qui échappent au fisc canadien en étant réorientées vers des paradis fiscaux.

Le chef conservateur Stephen Harper a discrètement poursuivi sa campagne en visitant un champ de citrouilles à Markham et une foire automnale à Woodbridge, en Ontario.

M. Trudeau n'a pris part à aucune activité officielle. Le chef libéral s'est toutefois rendu à une succursale de l'Armée du salut pour aider la préparation du repas de l'Action de grâce.

Par ailleurs, Élections Canada a estimé qu'environ 780 000 personnes s'étaient déplacées samedi pour participer au deuxième jour du vote par anticipation, portant ainsi à 1 642 000 le nombre d'électeurs qui ont décidé de ne pas attendre au 19 octobre pour exercer leur droit de vote, une augmentation de 34 pour cent par rapport à 2011.

«Tout le monde en parle»: Trudeau et Duceppe ferment la marche

«On n'a pas besoin de coalitions», a par ailleurs tranché le chef libéral Justin Trudeau sur le plateau de l'émission «Tout le monde en parle», enregistrée jeudi dernier et diffusée dimanche soir.

Alors que le pays semble se diriger vers un gouvernement minoritaire, M. Trudeau a plaidé que «les gens savent qu'on peut tasser Stephen Harper» — et que le Parti libéral du Canada (PLC) est bien placé pour le faire.

Également en entrevue dans une autre portion de l'émission aminée par Guy A. Lepage, son rival bloquiste Gilles Duceppe a rappelé que son parti était ouvert à appuyer une coalition.

Le chef du Bloc québécois a réitéré qu'il était «prêt à travailler» avec l'un ou l'autre des prétendants au titre de premier ministre, à l'exception de M. Harper. Manifestement, «on s'en va vers un gouvernement minoritaire», a-t-il prédit.

Mais attention: «pas de chèque en blanc» aux libéraux ou aux néo-démocrates, a insisté M. Duceppe. «Je pense que le Québec fait des gains (en situation de gouvernement minoritaire) avec le Bloc», a-t-il ensuite déclaré, citant la reconnaissance du déséquilibre fiscal.

dimanche, octobre 04, 2015

Campagne: Thomas Mulcair et Justin Trudeau courtisent l'Ontario dimanche

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Publié par La Presse Canadienne le dimanche 04 octobre 2015 à 08h18.
Campagne: Thomas Mulcair et Justin Trudeau courtisent l'Ontario dimanche
MONTRÉAL — Le chef du Nouveau Parti démocratique Thomas Mulcair effectuera un blitz en Ontario dimanche, dans le cadre de la campagne électorale fédérale.
Il parcourra six villes, faisant escale à Brantford, Waterloo, Stratford, London, Sarnia et Essex.

Le chef du Parti libéral Justin Trudeau se rendra également en Ontario pour participer à un grand rassemblement militant, à Brampton.

Le chef du Parti conservateur, Stephen Harper, prend congé dimanche.

Quant au chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, il fera d'abord campagne à Sainte-Sophie, dans les Laurentides, pour ensuite effectuer du porte-à-porte dans la circonscription montréalaise de Laurier-Sainte-Marie où il se présente.

vendredi, septembre 25, 2015

Débat des chefs: accusations de mensonge et propos enflammés sur le niqab

http://www.985fm.ca/national/nouvelles/

Publié par La Presse Canadienne le vendredi 25 septembre 2015 à 00h07. Modifié par Charles Payette à 07h57.
Débat des chefs: accusations de mensonge et propos enflammés sur le niqab
MONTRÉAL - Des accusations de mensonge et des propos enflammés sur le niqab et sur l'avenir constitutionnel du Québec ont marqué le débat des chefs, jeudi soir.
Stephen Harper, Thomas Mulcair, Justin Trudeau, Gilles Duceppe et Elizabeth May ont donné un spectacle plus animé que les deux précédents débats, des salves fusant de toutes parts et où c'était chacun pour soi
L'enjeu pour chacun était de taille, alors qu'il s'agissait de la seule des cinq joutes où étaient invités les cinq chefs.
Plusieurs fois, les chefs ont laissé tomber leurs traditionnelles lignes de communication pour s'engager dans des discussions animées, même si tous ne maîtrisent pas la langue française de manière égale. Les premiers échanges acrimonieux ont commencé au début de ces deux heures de débats, avec la question du port du niqab aux cérémonies de citoyenneté.

Le chef néo-démocrate Thomas Mulcair a accusé son adversaire conservateur Stephen Harper de «jouer un jeu politique dangereux» en mettant de l'avant la question du niqab en pleine campagne électorale et en utilisant le sujet comme une «arme de distraction massive» pour faire oublier son bilan des neuf dernières années.

Le premier ministre sortant s'est défendu en reprenant son mantra sur le niqab: lorsqu'on entre dans la grande famille canadienne, on doit le faire à visage découvert, a-t-il répété. Le ton a monté rapidement, MM. Mulcair et Harper parlant en même temps et se coupant la parole.

«Je ne vais jamais dire à ma jeune fille qu'une femme devrait se couvrir le visage parce qu'elle est une femme. Ce n'est pas notre Canada», a lancé M. Harper, avant de se faire interrompre par M. Mulcair: «Attaquez-vous à l'oppresseur, ne vous attaquez pas à la femme (...). Ce n'est pas en privant ces femmes de leur citoyenneté et de leurs droits que vous allez réussir à les aider».

Le chef bloquiste Gilles Duceppe a voulu élargir le débat du niqab, promettant dès son arrivée au Parlement, s'il est élu, un projet de loi pour interdire le niqab lors du vote, de l'assermentation des citoyens et de la réception de services gouvernementaux.

Il s'est défendu d'utiliser cette question pour diviser les électeurs. «L'Assemblée nationale est unanime. Les libéraux, les péquistes, les caquistes, Québec solidaire, le maire de Montréal, M. Coderre, le maire de Québec, M. Labeaume, le maire de Saguenay, M. Tremblay, 90 pour cent de la population du Québec», a énuméré M. Duceppe.

Justin Trudeau a rappelé la position traditionnelle du Parti libéral en insistant sur le fait que ce n'est pas à l'État de dire aux femmes comment se vêtir, alors que la chef des verts, Elizabeth May, a sauté dans l'arène en affirmant que le thème du niqab était un faux débat.

«Quel est l'impact du niqab sur l'économie? Quel est l'impact du niqab sur les changements climatiques? Quel est l'impact du niqab pour les chômeurs? C'est un faux débat», a lancé Mme May.

Le brouhaha a également pris le dessus dans le studio de télévision quand on a abordé la question constitutionnelle. M. Duceppe s'en est pris à M. Mulcair en affirmant qu'en 1995, le camp du «Non» avait défoncé le plafond des dépenses permises. Piqué au vif par l'insinuation qu'il avait participé à cet excès, M. Mulcair a sommé son adversaire bloquiste «d'arrêter de (lui) attribuer des choses».

Le chef néo-démocrate s'est fait attaquer sur son autre flan par M. Trudeau concernant sa position à l'effet qu'une majorité simple est suffisante pour un référendum sur la sécession du Québec. «Pour déchirer en deux la Constitution, (M. Mulcair) prétend qu'un seul vote serait assez. La Cour suprême a dit clairement que ça prendrait plus qu'un vote. Pour moi, que M. Mulcair soulève la question à la Saint-Jean Baptiste et ne le dise pas en anglais est un problème», a lancé le chef libéral.

M. Harper a tenté de s'élever au-dessus du débat en soulignant que les Canadiens ne voulaient pas d'un Parlement qui «radote» sur ces questions.

Affaires étrangères

La discussion sur les enjeux internationaux, incluant les changements climatiques et la crise de réfugiés, a aussi enflammé les esprits. M. Harper s'est fait accuser à quelques reprises de mentir, que ce soit sur la question environnementale ou l'accueil de réfugiés au pays.

Encore une fois, le chef conservateur a répété qu'il ne fallait pas «juste ouvrir les vannes» pour accueillir des réfugiés, disant que l'approche de son gouvernement était «généreuse, équilibrée, responsable et réfléchie».

«Avec M. Harper (...), on est devenu plus mesquins», s'est désolé son rival libéral, regrettant une époque où le Canada accueillait plus facilement les réfugiés, sans mettre en danger sa sécurité, selon M. Trudeau.

M. Harper a dû également défendre la décision de son gouvernement de vendre des véhicules blindés à l'Arabie saoudite, malgré son triste bilan en matière des droits de la personne.

Alors que MM. Duceppe et Mulcair brandissaient le cas du blogeur Raïf Badawi et d'Ali al-Nimr, ce jeune condamné à la décapitation pour avoir manifesté contre le régime, M. Harper a assuré qu'il condamnait ces traitements, sans toutefois juger que la situation mérite des sanctions commerciales.

«Ce n'est pas juste de punir des travailleurs d'une usine à London pour ça. Ce n'est pas du gros bon sens», a-t-il soutenu.

Sur le plan du commerce international, M. Duceppe a réclamé des autres chefs un engagement pour défendre la gestion de l'offre dans le cadre des négociations du Partenariat transpacifique (PTP), une entente de libre-échange.

«On défend toujours la gestion de l'offre dans des négociations internationales», a assuré M. Harper, disant qu'il défend les intérêts de tous les secteurs dans ces négociations que Mme May lui a reproché de mener «en catimini».

La santé a aussi donné des échanges animés entre les cinq chefs. M. Duceppe a demandé aux autres leaders de s'engager à augmenter les transferts en santé aux provinces à 25 pour cent de leurs dépenses. Sans se commettre sur les chiffres, les chefs se sont échangés des flèches, M. Trudeau accusant M. Mulcair d'être centralisateur en faisant des promesses spécifiques sur la santé — un domaine de compétence provinciale.

Les chefs ont été invités à discuter d'un autre sujet délicat, l'aide au suicide en cas de maladie. Tous, à l'exception de Mme May, sont sortis du sujet imposé, utilisant le temps alloué pour discuter de taxes, d'impôts ou de caisse d'assurance-emploi. C'est la leader du Parti vert qui les a rappelés à l'ordre, trop tard. On a dû passer au sujet suivant, mais pas avant que M. Mulcair se soit engagé à permettre un vote libre sur l'aide médicale à mourir lorsque cette question reviendra au Parlement pour répondre au jugement de la Cour suprême.

«Évidemment on doit modifier le Code criminel en fonction des décisions de la Cour suprême. On va le faire», a pour sa part dit M. Harper, assurant qu'un comité nommé par lui consultait les Canadiens sur la question. Dans les faits, depuis le déclenchement de la campagne électorale, le comité en question est paralysé, en attente d'un nouveau gouvernement.

Exclu du débat de jeudi, Jean-François Fortin, de la nouvelle formation Forces et Démocratie, a participé à sa façon sur Facebook et Twitter.

jeudi, septembre 10, 2015

Trudeau accuse Mulcair d'«encourager les séparatistes» au détriment des minorités francophones

http://quebec.huffingtonpost.ca/
Publication: Mis à jour: 
JUSTIN TRUDEAU
Le chef du Parti libéral, Justin Trudeau, 

Le chef du Parti libéral, Justin Trudeau, estime que la position de son adversaire néo-démocrate Thomas Mulcair au sujet de la loi sur la clarté référendaire montre qu'il ne comprend pas à quel point l'unité nationale est un enjeu important pour les francophones hors-Québec.
Alors qu'il répondait à une question sur la protection des minorités linguistiques et l'application de la Loi sur les langues officielles, M. Trudeau est revenu sur ce sujet qui avait animé le premier débat des chefs, en tout début de campagne.
Le chef libéral a accusé M. Mulcair de rendre les choses plus faciles « pour ceux qui veulent briser le Canada », en exprimant son désaccord avec la Cour suprême au sujet des conditions dans lesquelles devrait se dérouler un éventuel référendum au Québec. Dans sa déclaration de Sherbrooke adoptée sous Jack Layton, le NPD reconnaît qu'un seuil de 50 % plus une voix serait suffisant, alors que la loi fédérale parle d'une « majorité claire ».
« Les francophones qui vivent à travers le Canada font bien de demander à M. Mulcair comment il prétend pouvoir défendre les intérêts des francophones dans ce pays, quand il encourage en même temps les séparatistes québécois. » — Justin Trudeau, chef du Parti libéral

M. Trudeau a réitéré l'importance du rétablissement du financement retiré à Radio-Canada pour « célébrer cette belle culture francophone à travers le pays, mais aussi rapporter dans les bureaux locaux ce qui se passe dans les communautés francophones ».
Outre Radio-Canada, les libéraux et les néo-démocrates s'entendent également sur la nécessité d'assurer le bilinguisme des juges de la Cour suprême, ce que Justin Trudeau a réitéré mercredi.
Rappel des promesses en matière de logement
Le chef libéral était à Toronto pour rappeler ses promesses d'investir dans le logement, dans le cadre de son plan en matière d'infrastructures. Justin Trudeau a précisé que la priorité serait donnée, dans l'allocation de ces 20 milliards de dollars sur 10 ans consacrés aux « infrastructures sociales », aux projets de logement abordable et de résidences pour aînés. Il a énuméré quelques autres mesures :
  • Remboursement à 100 % de la TPS sur les immeubles locatifs neufs;
  • Incitatifs fiscaux de 125 millions de dollars pour augmenter l'offre de logements locatifs ou rénover des logements existants;
  • Rétablir le soutien au programme « Logement d'abord » visant à sortir des personnes de l'itinérance;
  • Demander à la Société canadienne d'hypothèques et de logement et à la Banque de l'infrastructure du Canada, qui fait partie du plan libéral, d'offrir du financement pour la construction de logements locatifs;
  • Dresser l'inventaire des immeubles et terrains fédéraux inoccupés et les offrir à bas prix pour la construction de logements, lorsque les besoins sont importants;
  • Actualiser le régime d'accession à la propriété.
Les libéraux promettent aussi de recueillir des données sur les marchés immobiliers de Toronto et de Vancouver, pour voir si la spéculation empêche les Canadiens d'avoir accès à la propriété. Justin Trudeau a affirmé que le rétablissement du formulaire long du recensement, qu'il a déjà promis, permettrait de recueillir des données sur les problèmes auxquels font face les Canadiens.

samedi, août 29, 2015

J27 : Le King du déficit et de l'austérité

http://www.985fm.ca/national/nouvelles/

Publié par Danielle Arsenault pour CogecoNouvelles le vendredi 28 août 2015 à 13h23. Modifié à 13h30.
J27 : Le King du déficit et de l'austérité
Justin Trudeau et Paul Martin/La Presse Canadienne
(Cogeco Nouvelles) - « Le roi de l'austérité » a accusé « le roi des déficits » d'être incapable de relancer l'économie lors de cette 27e journée de campagne électorale où libéraux et néo-démocrates de passage à Montréal se sont attaqués pour démontrer qu'ils incarnent le changement.
Le chef libéral Justin Trudeau s’est présenté pour une deuxième fois cette semaine avec l’ex-ministre des Finances Paul Martin, dans le but de rappeler la période de surplus libérale. Dans un long discours, M. Martin a attaqué Stephen Harper et Thomas Mulcair pour leur appui indéfectible à l’austérité.
«Stephen Harper rigolait hier du fait qu’on prévoit un déficit afin d’investir dans l’infrastructure, a lancé l’ex-premier ministre. Un déficit, c’est la seule chose qu’il sait faire! C’est le roi des déficits. Comment les néo-démocrates peuvent-ils maintenant, main dans la main avec les conservateurs, dire que leur but dans le prochain mandat sera de ne rien faire du tout?»
Le chef libéral, Justin Trudeau s’est attaqué à M. Mulcair qui le devance dans les sondages au Québec.
«M. Mulcair vient de se rallier à M. Harper, en promettant, des coupures (sic), de l’austérité et des promesses retardées… des promesses farfelues comme d’équilibrer le budget en abolissant le Sénat à temps pour le prochain budget, mon Dieu!»
La réplique
«Quand on est à côté du roi de l’austérité, Paul Martin, il faut se garder une petite gêne avant de critiquer l’approche équilibrée du NPD», a rétorqué Thomas Mulcair à Notre-Dame-de-Grâce pour tenter de déloger le libéral Marc Garneau.
Le chef du NPD l’accuse d’avoir mis fin aux investissements fédéraux pour le logement social et d’avoir coupé de 24% les transferts sociaux et en santé vers les provinces.
«Il a équilibré le budget sur le dos des provinces», a-t-il lancé, déplorant au passage le fait qu’avec leurs déficits, les libéraux et les conservateurs pellètent une dette sur les générations futures.
Il a aussi promis qu’il annulera «le crédit d’impôt sur les options d’achat d’actions» qui, selon lui, est une «échappatoire fiscale qui profite aux riches», afin de se dégager davantage de marge de manœuvre pour ses promesses.
Surplus au 2e trimestre
Bonne nouvelle pour Stephen Harper : un surplus de cinq milliards $ se dégage du deuxième trimestre, en partie grâce à la vente des actions de Général Motors réalisée en avril.
Selon le ministère des Finances qui a publié ces chiffres vendredi avant-midi, les prédictions sont «conformes aux projections budgétaires pour 2015-2016 présentées dans le budget.»
«Ce rapport signifie que nous faisons mieux que prévu avec notre plan budgétaire, tout en offrant un allégement fiscal historique directement aux familles canadiennes», a indiqué le chef conservateur par communiqué.
«Les Libéraux de Justin Trudeau et le NPD de Thomas Mulcair proposent des augmentations massives des dépenses gouvernementales et de gros déficits permanents. Leur approche tuerait des emplois et ruinerait notre économie.»
Le Bloc pour la forêt
Dans le cadre d’une rencontre avec le Cercle de presse du Saguenay, le chef du Bloc Québécois, Gilles Duceppe, s’est porté à la défense du secteur forestier.
Selon lui, le Québec a besoin d’un plan pour lutter contre la tordeuse de bourgeons de l’épinette et l’industrie québécoise doit être soustraite des quotas américains dans le bois d’œuvre, alors que l'accord sur le bois d'œuvre arrive à échéance le 12 octobre.
M. Duceppe déplore qu’Ottawa ait consacré plus de 200 millions $ pour venir en aide au secteur forestier de la Colombie-Britannique, mais prévoit «seulement» six millions $ au Québec.
«C'est incroyable que les députés du NPD laissent ça passer. Et le ministre Denis Lebel ne dit rien et ne fait rien», a-t-il indiqué.
Sondage
Les troupes de Thomas Mulcair sont toujours en avance dans les intentions de vote selon Ekos iPolitics. À 34%, le NPD mène la course, devant le parti conservateur (28%) et le parti libéral (27%).
Les troupes de Stephen Harper ont perdu des plumes (2,3%) depuis le dernier coup de songe réalisé par Ekos, en partie due au procès de Mike Duffy. Le NPD (41%) domine au Québec, devant le Bloc québécois et les conservateurs (17%), ainsi que le parti libéral (16%).
Le portrait est différent en Ontario où 121 des 338 sièges de l’élection sont en jeu. Les libéraux sont en avance (33%) devant le NPD et les conservateurs (30%).
Le coup de sonde a été réalisé auprès de 3,524 Canadiens, avec une marge d’erreur de 1,7% 19 fois sur 20.
(Un texte de Philippe-Vincent Foisy)

mardi, août 25, 2015

Élections Canada 2015 Mulcair veut bonifier le programme de supplément de revenu garanti de 400 millions

http://ici.radio-canada.ca/sujet/

Mise à jour le lundi 24 août 2015 à 12 h 46 HAE
Le chef du NPD, Thomas Mulcair, lors d'un discours prononcé à Toronto lundi matin
Le chef du NPD, Thomas Mulcair, lors d'un discours prononcé à Toronto lundi matin

Le chef néo-démocrate, Thomas Mulcair, promet de bonifier le programme de supplément de revenu garanti de 400 millions de dollars sur une période de quatre ans, s'il est appelé à diriger le prochain gouvernement.
Dans une allocution prononcée à Toronto, lundi matin, il a soutenu que cette mesure constituerait « une première étape importante pour aider les 200 000 aînés qui vivent dans la pauvreté » au Canada à l'heure actuelle, selon les chiffres du NPD.
« Au cours des 25 prochaines années, il est prévu que le nombre d'aînés au Canada va pratiquement doubler. Qu'il s'agisse de soins de santé, des retraites ou de la sécurité financière, cette population croissante constituera un important enjeu de politique publique pour le prochain premier ministre », a fait valoir M. Mulcair.
« Aujourd'hui, près de 200 000 personnes vivent sous le seuil de la pauvreté. Pour moi, ce ne sont pas des statistiques. Ce sont des mères, des pères, des grands-parents, des héros du quotidien qui ont travaillé fort pour que la vie de leurs enfants soit meilleure que la leur. »— Thomas Mulcair, chef du NPD

Le chef néo-démocrate a aussi profité de l'occasion pour rappeler que son parti s'engage à ramener l'âge de la retraite de 67 à 65 ans, afin de « réparer les dommages causés » par le gouvernement Harper.
Il a rappelé que le chef conservateur, Stephen Harper, n'avait jamais annoncé son intention de repousser l'âge de la retraite lors de la campagne de 2011, et qu'il l'avait finalement fait en janvier 2012, alors qu'il se trouvait dans les Alpes suisses à l'occasion du sommet de Davos.
Selon M. Mulcair, la bonification du programme de supplément de revenu garanti et le retour de l'âge de la retraite à 65 ans sont des mesures approuvées par la Fédération canadienne des retraités.
L'organisme, dit-il, conclut qu'elles apporteront « un véritable répit aux aînés les plus démunis et contribueront grandement à sortir les aînés canadiens de la pauvreté ».
M. Mulcair a été présenté à la foule de militants torontois par l'ancien chef du NPD de l'Ontario, Stephen Lewis. Ce dernier a livré un discours enflammé dans lequel il a vanté M. Mulcair et s'en est pris à la gestion du pays par les conservateurs de Stephen Harper.

vendredi, août 07, 2015

Le Canada est-il en récession? Harper ne veut plus commenter

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Publié par La Presse Canadienne le vendredi 07 août 2015 à 17h15. Modifié par Danielle Arsenault à 17h23.
Le Canada est-il en récession? Harper ne veut plus commenter
Les 4 chefs lors du débat de jeudi soir/La Presse Canadienne
OTTAWA - Tandis que le chef conservateur Stephen Harper refusait de préciser, vendredi, s'il reconnaissait effectivement que le Canada était en récession, son opposant libéral Justin Trudeau prévenait qu'il n'avait pas l'intention d'équilibrer le budget précipitamment.
En ce lendemain de débat, le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Thomas Mulcair, se félicitait pour sa part d'être parvenu à arracher un aveu au premier ministre sortant, ce dernier n'ayant pas nié que le pays était en récession.

«M. Harper l'a finalement admis: nous sommes dans une deuxième récession», a résumé M. Mulcair en matinée lors d'un point de presse à Toronto, se disant au passage satisfait de sa performance de jeudi soir.

De son côté, le chef du Parti conservateur ne semblait pas avoir envie de revenir sur la question. Invité à préciser sa pensée en point de presse, il a esquivé les questions des journalistes, préférant faire valoir que «80 pour cent de l'économie canadienne est en santé et en croissance».

Il a ensuite décidé de passer à l'offensive, accusant ses adversaires de réserver aux Canadiens un plan qui consiste à hausser les taxes et les dépenses, ce qui plongerait le pays dans des «déficits permanents» — un véritable mantra depuis le début de la campagne électorale.

Le thème de l'économie a donc continué à dominer en cette sixième journée de campagne, à la grande satisfaction de Justin Trudeau, qui s'est de nouveau attaqué à l'héritage économique du Stephen Harper.

Il n'a pas voulu s'avancer sur le temps que pourrait mettre un gouvernement libéral à redresser les finances publiques. «Nous nous sommes engagés à équilibrer le budget. Mais le temps que ça prendra pour y arriver dépendra de la taille du gâchis que M. Harper nous a laissé», a-t-il raillé.

Les trois chefs ont passé leur journée dans la grande région de Toronto, riche en sièges électoraux.

À des milliers de kilomètres à l'est de là, le leader du Bloc québécois s'indignait d'avoir été exclu du débat anglophone de la veille, organisé par Maclean's, où il a été question de... référendum.

«J'ai trouvé ça surréaliste», a laissé tomber Gilles Duceppe en entrevue avec La Presse Canadienne.

Il peine à réconcilier le fait que les partis fédéralistes martèlent que l'enjeu de la souveraineté n'intéresse plus personne, mais que leurs chefs y aient consacré une importante portion d'un débat auquel il n'avait pas été invité.

«Ces gens-là, que j'appelle le Bloc canadien, n'arrêtent pas de dire que les Québécois ne sont plus intéressés par ça, ils m'excluent du débat et ils prennent une demi-heure pour parler comment les Québécois devront décider et quelles règles ils vont nous imposer», a poursuivi M. Duceppe.
Harper pressé d'agir
Une coalition d'organisations canadiennes demande au premier ministre Stephen Harper d'intervenir dans le dossier d'un Canadien détenu aux Émirats arabes unis (ÉAU) depuis près d'un an.

Salim Alaradi est derrière les barreaux depuis août dernier sans qu'aucune accusation ne soit portée contre lui. Sa famille, qui n'a reçu aucune explication, ignore pourquoi il est détenu exactement.

Ce Canadien d'origine libyenne a immigré au Canada des ÉAU avec sa famille en 1998. Il a vécu à Vancouver jusqu'à ce qu'il retourne aux Émirats, en 2007, pour gérer une entreprise d'appareils ménagers avec son frère.

En août dernier, alors que sa famille et lui étaient en vacances, il a été brusquement arrêté avec son frère par les services de sécurité du pays.

Sa famille a passé les deux mois suivants sans savoir s'il était mort ou vivant. Elle lui a parlé au téléphone quelques fois depuis cette arrestation, et l'a visité une seule fois à la prison d'Abou Dabi où il est détenu. Sa femme a remarqué une brûlure sur sa main et elle craint qu'il ne soit torturé.

Ses proches ont attendu des mois pour que des accusations soient présentées ou que M. Alaradi, 46 ans, soit relâché, comme ce fut le cas avec son frère, mais sa détention continue de s'étirer à coups de prolongations de 30 jours.

Après sept mois, la femme de M. Alaradi et leurs cinq enfants, âgés entre trois et dix-sept ans, ont quitté les ÉAU et ont emménagé avec des membres de leur famille à Windsor, en Ontario. Ils ont commencé dénoncer publiquement l'affaire il y a quelques semaines, alors que le premier anniversaire de sa détention approche.

Plusieurs organisations se sont impliquées, notamment Amnistie internationale Canada, la Coalition pour la surveillance internationale des libertés civiles et la Communauté canadienne libyenne.

«Votre intervention est cruciale pour assurer que les droits de M. Alaradi soient respectés et maintenus, ont-ils écrit dans leur lettre. Il est essentiel que le Canada demande sa libération, à moins qu'il ne soit immédiatement accusé d'une infraction criminelle reconnue et traduit rapidement en justice dans le cadre d'un procès équitable.»

Interrogé à propos de ce dossier, le ministère des Affaires étrangères a seulement indiqué que des services consulaires étaient fournis à un Canadien détenu aux ÉAU et que de «hauts responsables canadiens» étaient en contact avec «les autorités compétentes» de ce pays.

Amnistie internationale a noté que M. Alaradi faisait partie de dix hommes d'origine libyenne détenus en même temps aux ÉAU. La famille Alaradi se questionne à savoir si le fait qu'un autre des frères de la famille ait déjà été membre des Frères musulmans aurait pu être un facteur. Elle soutient toutefois que lui-même ne s'est jamais impliqué en politique.

samedi, août 01, 2015

Thomas Mulcair ne participera à aucun débat qui n'impliquera pas Stephen Harper

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Publié par La Presse Canadienne le vendredi 31 juillet 2015 à 20h39.
Thomas Mulcair ne participera à aucun débat qui n'impliquera pas Stephen Harper
OTTAWA — Le Nouveau Parti démocratique (NPD) a annoncé que le chef Thomas Mulcair ne participerait à aucun débat qui n'impliquerait pas le premier ministre Stephen Harper, durant la campagne électorale fédérale.
En adoptant cette condition, le NPD a probablement enfoncé le dernier clou dans le cercueil du traditionnel débat présenté par le consortium des radiodiffuseurs du pays.

Le Parti Conservateur a déjà annoncé que M. Harper ne participerait pas à ce débat.

Et à moins qu'il ne change d'avis, il semble que M. Mulcair n'y participera pas non plus.

On peut douter de la volonté du consortium d'aller de l'avant avec son débat sans deux des trois chefs des principaux partis.

Les débats télévisés du consortium, un en français, un en anglais, ont été des points tournants lors des récentes campagnes fédérales.

Jusqu'à maintenant, M. Harper a accepté de prendre part à seulement quatre débats, dont celui du magazine Maclean's, jeudi prochain.

Les trois autres, prévus à l'automne, seront présentés par le réseau TVA, le Munk Debates et le Globe and Mail-Google Canada.

Le chef libéral Justin Trudeau a quant à lui déclaré vendredi que M. Mulcair «se comporte un peu trop comme M. Harper, et que c'est décevant pour les Canadiens qui veulent du changement».

Le seul débat en français, présenté par TVA, ne va pas rejoindre les francophones ailleurs au pays, a ajouté M. Trudeau.

«Si M. Mulcair se retire des débats, nous n'aurons qu'un seul débat en français à travers le pays, et il ne sera même pas visible ailleurs car TVA ne diffuse pas partout au Canada.»

Les Conservateurs ont annoncé que M. Harper allait participer à cinq débats, mais n'ont toujours pas identifié le cinquième.

Dans une tentative de forcer une décision rapide, le NPD a fixé une date limite, affirmant qu'il allait considérer les propositions de débat jusqu'à 17h, le 7 août.

Le NPD a aussi précisé que M. Mulcair allait prendre part à un nombre égal de débats en français et en anglais. Cela obligerait cependant M. Harper à participer à deux débats supplémentaires ou M. Mulcair à se retirer d'au moins un auquel il a promis d'être présent.

La chef du Parti Vert Elizabeth May a réagi furieusement à ces conditions, accusant M. Mulcair de s'allier avec M. Harper pour annuler les débats qui seraient les plus écoutés. Elle croit que ces décisions ont été prises pour la tenir à l'écart de la campagne.

«Ça me pue au nez, a-t-elle déclaré. Thomas Mulcair a simplement ruiné la meilleure occasion qu'avaient les électeurs canadiens de voir le premier ministre rendre des comptes, sous la pression des chefs des partis d'opposition, dans un débat qui rejoint le plus de Canadiens.»

Selon Mme May, tous les partis d'opposition ont accepté de soutenir les débats du consortium, dans l'espoir de mettre de la pression sur M. Harper, ou bien de débattre en compagnie d'un lutrin conservateur vide. La «trahison honteuse» du NPD a épargné M. Harper, a-t-elle conclut.

Note aux lecteurs: Note: le débat de MacLean's aura lieu jeudi et non mardi

mardi, juillet 21, 2015

En visite en Ontario, Mulcair défend sa position sur la souveraineté du Québec

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Publié par La Presse Canadienne le lundi 20 juillet 2015 à 18h57. Modifié par Charles Payette le mardi 21 juillet 2015
En visite en Ontario, Mulcair défend sa position sur la souveraineté du Québec
Thomas Mulcair
OTTAWA - Thomas Mulcair s'est retrouvé sur la défensive, lundi, à l'égard de la politique de son parti sur la souveraineté du Québec, alors qu'il amorçait une tournée préélectorale de huit jours en Ontario.
On en parle en ondes :
Écouter
Mis en ligne le mardi 21 juillet 2015 dans Puisqu'il faut se lever avec Marie Grégoire
Le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD) a défendu sa position sur le fait qu'une majorité simple de 50 pour cent plus un serait suffisante pour déclencher des négociations sur l'indépendance du Québec avec le gouvernement fédéral.

Et M. Mulcair s'en est pris aux libéraux, qui ont été les critiques les plus farouches de l'approche du NPD, en les accusant d'avoir «laissé tomber» la majorité des Québécois et de vouloir alimenter les vieilles disputes.

«Je n'ai pas laissé tomber la majorité des Québécois, contrairement aux libéraux», a dit le chef néo-démocrate au lancement de sa tournée à Toronto, qu'il a qualifiée de «plus importante ville au pays».

Le NPD a promis d'abroger la loi sur la clarté, présentée par le gouvernement libéral de Jean Chrétien dans la foulée de la mince victoire du Non au référendum de 1995 sur la souveraineté du Québec.

S'inspirant d'un avis de la Cour suprême du Canada, la loi sur la clarté — intitulée Loi donnant effet à l'exigence de clarté formulée par la Cour suprême du Canada dans son avis sur le Renvoi sur la sécession du Québec — détermine la nécessité d'une majorité claire lors d'un vote sur une question claire sur la sécession pour que le gouvernement fédéral accepte de négocier un divorce avec le Québec.

M. Mulcair a critiqué la loi pour son absence d'un seuil précis de voix nécessaires au déclenchement de négociations sur la souveraineté.

«(Les libéraux) estiment qu'ils ont besoin d'un stratagème, une sorte de jeu politique pour dire: "Nous ne vous dirons pas quel est le chiffre, mais ce sera n'importe quel que vous obtenez, en plus d'un paquet d'autres". Ce n'est pas sérieux», a dit le chef néo-démocrate en réponse à des questions des médias.

M. Mulcair a souligné que la «mère de tous les Parlements», l'assemblée au Royaume-Uni, avait accepté la majorité simple comme seuil devant être atteint lors du récent référendum sur l'indépendance de l'Écosse.

«Les gens doivent comprendre que oui veut dire oui. Oui ne peut pas signifier 'Bon, peut-être que nous voulons une meilleure entente'», a-t-il illustré.

La majorité de 50 pour cent plus un fait partie de la Déclaration de Sherbrooke du NPD, un document de politiques qui élabore l'approche du parti à l'égard du Québec et qui est crédité en partie pour la vague orange ayant déferlé sur la province lors des élections fédérales de 2011.

M. Mulcair a souligné qu'il était le seul chef fédéral à avoir fait campagne activement contre la séparation du Québec lors de deux référendums.

Le chef du Parti libéral du Canada (PLC), Justin Trudeau, a répliqué qu'il ne s'agissait pas pour quiconque de «jouer un jeu» politique, rappelant que la loi sur la clarté se basait sur une décision historique de la Cour suprême du Canada en 2000.

Le plus haut tribunal a affirmé que la question à un référendum ainsi que le résultat devaient être «sans ambiguïté» pour que le gouvernement fédéral se trouve dans l'obligation de négocier une séparation. La Cour suprême n'a pas spécifié un seuil, mais a indiqué plus d'une fois qu'il faudrait davantage qu'une majorité simple.

«M. Mulcair se montre en désaccord avec la Cour suprême sur quelque chose d'aussi fondamental que l'unité du pays», a dit M. Trudeau, parlant d'une position «étonnante et très inquiétante».

«C'est encore plus important que n'importe quel combat que (le premier ministre) Stephen Harper a entrepris contre la Cour suprême. Il s'agit de savoir ce qu'il faudrait pour que le Canada continue d'exister ou qu'il soit brisé», a poursuivi le chef libéral.

Une tournée de huit jours en Ontario

Le chef du NPD a commencé une visite de huit jours en Ontario visant à présenter son équipe et ses politiques et à démontrer que son parti est sur une lancée.

L'Ontario compte plus du tiers des 338 sièges qui seront disponibles le 19 octobre, jour des prochaines élections fédérales.

Son séjour ciblera principalement des circonscriptions que le NPD croit pouvoir arracher aux mains des conservateurs.

On n'y verra pas d'avion ou d'autobus de campagne, mais malgré tout, la visite aura toutes les apparences d'une véritable campagne électorale, avec deux événements par jour, des entrevues avec les médias locaux et des rassemblements partisans presque tous les soirs.

La tournée s'est amorcée lundi au centre-ville de Toronto et mènera M. Mulcair à Oshawa, Mississauga, Scarborough, Cambridge, Hamilton, Stratford, Chatham, Windsor, Amherstburg, London, Sarnia, Waterloo, Brampton, Thunder Bay, Sudbury, Sturgeon Falls et North Bay.

«C'est certainement pour nous une occasion de tester notre campagne et de démontrer qu'il existe un choix», a déclaré la directrice de campagne du NPD, Anne McGrath.

«Ce que nous essayons de dire aux gens, c'est que (...) si vous voulez un changement, nous avons le chef, le plan et l'équipe», a-t-elle ajouté.

Au fil de sa tournée, M. Mulcair présentera certaines des politiques qu'il a dévoilées au cours de la dernière année, notamment au sujet de la garde des enfants, des petites entreprises, de l'agriculture, des infrastructures et du transport en commun.

Lundi, M. Mulcair a fait valoir son plan de créer un million de places en service de garde à 15 $ par jour, et sa promesse de réduire le taux d'imposition des petites entreprises de 11 à 9 pour cent.

Il présentera également quelques candidats qui, l'espère-t-il, réussiront à chasser certains députés conservateurs. Parmi eux, on note l'ex-chef provincial du NPD Howard Hampton, qui affrontera le ministre des Ressources naturelles, Greg Rickford, dans Kenora, la conseillère Diane Freeman, qui fera face au député conservateur Peter Braid dans Waterloo, le pasteur Alex Wilson, qui souhaite arracher Scarborough Centre des mains de la conservatrice Roxanne James, et l'enseignante Mary Fowler, qui luttera contre le conservateur Colin Carrie dans Oshawa.

M. Mulcair a promis de relayer le message de son parti aux familles de la classe moyenne à travers l'Ontario, faisant valoir que le pays était «à un scrutin près» d'une classe moyenne plus forte et d'une économie plus solide.

Débats électoraux : Le PLC craint que les francophones soient désavantagés

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Publié par La Presse Canadienne le lundi 20 juillet 2015 à 21h52. Modifié par Jean-François Cyr à 22h54.
Débats électoraux : Le PLC craint que les francophones soient désavantagés
Le chef du NPD, Thomas Mulcair, le chef du PLC et premier ministre, 
Stephen Harper, et le chef du PLC, Justin Trudeau
/Montage: photos archives Presse Canadienne
OTTAWA - Les libéraux fédéraux craignent que les francophones du pays soient désavantagés par le refus des conservateurs de participer aux débats des chefs au cours de la prochaine campagne électorale prévue à l'automne.
Le Parti libéral du Canada (PLC) a déploré, lundi, par voie de communiqué, l'organisation actuelle des échanges oratoires.

La semaine dernière, le Parti conservateur a maintenu son refus de participer au débat du Consortium des radiodiffuseurs, et ce, même si La Presse a abandonné l'idée de faire sa propre rencontre des chefs des partis politiques. La Presse s'est ralliée au regroupement des médias, composé de CBC News, CTV News, Global News, Radio-Canada et Télé-Québec, faisant en sorte que les conservateurs participeront à un seul débat en langue française, celui du réseau TVA, le 2 octobre.

Le parti de Stephen Harper s'est limité à participer à un maximum de deux débats en français et trois en anglais.

Les débats dans la langue de Shakespeare sont déjà connus : celui du magazine Maclean's, celui de l'organisation Munk Debates et celui du quotidien The Globe and Mail.

Les libéraux qualifient le refus des conservateurs comme étant un «pied de nez aux Québécois et aux francophones partout au pays». Selon eux, un nombre égal de débats dans les deux langues devraient être présentés dans tout le pays pour rejoindre le plus d'électeurs possible.

La semaine dernière, le porte-parole du parti conservateur (PC), Kory Teneycke, rappelait le mantra adopté dès le départ affirmant que la position du parti «en ce qui concerne les débats du soi-disant consortium» n'avait pas changé.

«Les avenues possibles pour un second débat en français sont de plus en plus difficiles à imaginer», avait alors ajouté M. Teneycke.

Le PLC a donc peu d'espoir de voir un autre affrontement en français, avec tous les chefs de partis, s'annoncer dans les prochaines semaines.

Le Parti libéral ajoute que sa plateforme prévoit la mise sur pied d'une commission indépendante qui sera chargée d'organiser les débats pendant les campagnes électorales pour, notamment, «mettre fin aux manoeuvres partisanes entourant les débats».

samedi, juin 13, 2015

Bono rencontrera Stephen Harper, Thomas Mulcair et Justin Trudeau lundi

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Publié par La Presse Canadienne le vendredi 12 juin 2015 à 18h22.
Bono rencontrera Stephen Harper, Thomas Mulcair et Justin Trudeau lundi
OTTAWA — Le chanteur Bono rencontrera le premier ministre Stephen Harper ainsi que les chefs Thomas Mulcair et Justin Trudeau lors de son passage à Ottawa, lundi prochain.
Le leader du célèbre groupe U2 discutera de l'initiative de M. Harper sur la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants, a indiqué vendredi le bureau du premier ministre.

L'entourage de Bono — que Stephen Harper avait refusé de rencontrer en marge d'un sommet du G8, en 2007 — a sollicité cet entretien, selon le bureau du premier ministre.

Le programme du rockeur lors de son passage à Ottawa comprend également un entretien avec le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Thomas Mulcair, a confirmé son attaché de presse, George Smith.

Le chef libéral Justin Trudeau aura aussi droit à son tête-à-tête, lundi.

Les deux hommes discuteront de développement international et de la campagne du chanteur pour mettre fin à la pauvreté, a confirmé Cameron Ahmad, l'attaché de presse de M. Trudeau.

Le chanteur et militant tenait à s'entretenir avec les trois chefs fédéraux en cette année électorale, a affirmé en entrevue téléphonique avec La Presse Canadienne Ian Koski, porte-parole de la fondation ONE, cofondée par Bono.

«Le fait que nous sommes dans une année électorale est évidemment bien connu, alors sans vouloir m'avancer sur la façon dont les rencontres se dérouleront, je dirais simplement qu'il veut les rencontrer et discuter avec eux de développement international et de lutte contre la pauvreté extrême», a-t-il expliqué

Bono devrait aussi être dans les gradins de la Chambre des communes pour assister à la période de questions, lundi, a signalé M. Koski.

La rencontre entre Stephen Harper et Bono survient huit ans après que le premier ministre canadien eut servi une rebuffade au chanteur en refusant de le rencontrer lors du sommet du G8, qui se déroulait en Allemagne.

«Rencontrer des célébrités, ce n'est pas mon truc», avait lâché le chef conservateur, que Bono avait ensuite publiquement accusé de bloquer un accord sur l'aide internationale à l'Afrique.

La formation U2 sera en concert au Centre Bell, à Montréal, les 12, 13, 16 et 17 juin, puis à Toronto les 6 et 7 juillet.

mercredi, juin 10, 2015

Abolition du Sénat: Mulcair persiste et signe malgré les propos de Couillard

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Publié par La Presse Canadienne le mercredi 10 juin 2015 à 15h19.
Abolition du Sénat: Mulcair persiste et signe malgré les propos de Couillard
OTTAWA — Thomas Mulcair ne se laisse pas démonter par l'avis du premier ministre québécois Philippe Couillard sur l'abolition du Sénat. Avec un mandat des Canadiens, il y travaillera d'«arrache-pied», promet-il.
«À travers le Canada, les gens que moi je rencontre veulent que nous on se débarrasse du Sénat. Donc nous on va chercher un mandat au mois d'octobre pour continuer cette conversation», a fait valoir le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD).

Au lendemain de la publication d'un rapport très critique du vérificateur général sur les dépenses des sénateurs, il a martelé que la Chambre haute était une institution «vétuste», «antidémocratique» dont les membres «s'empiffrent au râtelier sans fin des fonds publics».

Un peu plus tôt, du côté de Québec, le premier ministre Couillard tenait un discours diamétralement opposé à celui du chef de l'opposition officielle à Ottawa en ce qui a trait à la pérennité de l'institution.

«Le Québec est opposé à l'abolition du Sénat» et il le sera «toujours», a-t-il tranché lorsqu'on lui a demandé de se prononcer sur les velléités abolitionnistes du NPD.

Si les pères de la Confédération ont créé la Chambre haute, c'était pour apporter «un équilibre à la réalité démographique du pays» qu'il est d'autant plus important de préserver face au déclin démographique que connaît Québec, a soutenu le chef de l'État québécois.

«Qu'il soit dysfonctionnel ces jours-ci, je pense que tout le monde va en convenir», mais «il serait contraire à l'intérêt politique du Québec de l'abolir», a poursuivi M. Couillard lors d'un point de presse à l'Assemblée nationale.

Un changement constitutionnel de l'ordre de celui que prône Thomas Mulcair ne se fait pas en criant ciseaux. La Cour suprême du Canada a déterminé dans un jugement en avril dernier que l'abolition du Sénat exigeait «le consentement de l'ensemble des provinces».

Philippe Couillard et son ministre des Affaires intergouvernementales, Jean-Marc Fournier, ont déjà témoigné de leur ouverture face à l'idée de rouvrir la Constitution.

Mais le gouvernement libéral accepterait-il de le faire sans obtenir de garanties du gouvernement fédéral? Et à l'inverse, un gouvernement néo-démocrate à Ottawa accepterait-il les demandes de Québec?

Le chef du NPD a esquivé la dernière question, réitérant qu'il souhaitait obtenir le 19 octobre prochain, lors des élections, le «mandat» d'en discuter avec ses homologues provinciaux.

Et il a promis de ne pas imiter le premier ministre Stephen Harper, qui a selon lui «jeté l'éponge sur l'abolition du Sénat» après le jugement de la Cour suprême du Canada.

Les promesses de Thomas Mulcair ont été critiquées tant par les conservateurs que par les libéraux.

Le lieutenant québécois du premier ministre Harper, Denis Lebel, a accusé le chef du NPD de chercher, comme il le fait «toujours», à s'«introduire» dans les compétences des provinces.

«Aujourd'hui, M. Couillard, le premier ministre du Québec élu par la population, dit qu'il ne veut pas d'abolition du Sénat et on dit: 'C'est pas grave'. Non, non. Il faut respecter les compétences des provinces», a-t-il martelé en point de presse dans le foyer des Communes.

Quant au chef libéral Justin Trudeau, il a accusé son adversaire de faire des promesses qu'il sera incapable de tenir.

«Ça fait des décennies que M. Harper fait des promesses qu'il sait qu'il ne pourra pas tenir sur le Sénat, et là on voit M. Mulcair en train de faire exactement la même chose, faire des promesses populaires sans aucune capacité de livrer», a-t-il soutenu en point de presse au parlement.

Le chef du Parti libéral a plaidé que le Sénat avait «un rôle à jouer» dans la fédération canadienne et que la solution était une réforme de l'institution plutôt que sa disparition.

«Les gens veulent voir du vrai changement au Sénat», mais «ce que les Canadiens et les Québécois ne veulent pas, c'est encore des chicanes constitutionnelles», a-t-il laissé tomber.