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Thomas Mulcair lors d'un rassemblement à Oshawa Photo : PC/Ryan Remiorz |
Le chef du Nouveau Parti démocratique persiste et signe : il veut remplacer le conservateur Stephen Harper. Thomas Mulcair reproche au passage à son adversaire libéral Justin Trudeau de ne pas viser la bonne cible.
« M. Trudeau a passé plus de temps dans sa campagne à attaquer le NPD qu'il en a passé à s'en prendre à Stephen Harper. Je le défie de commencer à s'en prendre à Stephen Harper », a lancé M. Mulcair, mardi, devant une foule partisane rassemblée à Oshawa, en Ontario.
« Mon adversaire depuis le jour 1, la personne que je dois remplacer et vaincre, c'est Stephen Harper. »— Thomas Mulcair, chef du NPD
« Je sais que M. Trudeau aimerait convaincre les Canadiens qu'il n'y a aucun choix, qu'au Canada, depuis 148 ans, vous devez écouter les vieux partis et ceux qui les ont toujours appuyés », a ajouté le chef néo-démocrate. « Le gouvernement que nous formerons sera un reflet de notre tendance, démontrée dans le passé, de travailler avec les autres partis », a-t-il promis.
M. Mulcair a critiqué son adversaire libéral pour son refus d'envisager publiquement une alliance pour défaire Stephen Harper. « Il va jusqu'à dire qu'il pourrait travailler avec notre parti, mais qu'il ne pourrait pas travailler avec moi », a soutenu le chef du NPD, rappelant que les libéraux avaient déjà renoncé au projet de coalition en 2008.
Thomas Mulcair estime qu'avec le bilan environnemental et économique des conservateurs, il ne pourrait appuyer Stephen Harper en aucune circonstance, après l'avoir vu, durant la campagne « diviser les Canadiens les uns contre les autres au niveau de la race, de la religion, de la culture, de l'origine ethnique ».
« Moi, je dis très sincèrement que cet homme-là, son temps est révolu. Il est temps de mettre Stephen Harper à la porte et, oui, je vais le faire à la première occasion. »— Thomas Mulcair
Malgré des sondages beaucoup moins favorables qu'en début de campagne, le chef du NPD invite les progressistes québécois à s'allier avec les progressistes canadiens pour « remplacer le pays fermé, guerrier, pollueur que nous a légué Stephen Harper par un pays plein d'espoir, d'optimisme, de ce qu'on peut réussir ensemble ».
« Le message que nous, on a amené à Québec, en 2011, quand on a dit : on peut sortir de ce vieux carcan qui nous gardait enlisés toujours dans les mêmes ornières. Pourquoi rester avec ça? », a demandé Thomas Mulcair.