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mercredi, octobre 21, 2015

Élections Canada 2015 Trudeau évoque la fin des frappes canadiennes contre l'EI avec Obama

http://ici.radio-canada.ca/sujet/

Mise à jour le mardi 20 octobre 2015 à 19 h 18 HAE
Barack Obama au téléphone dans le bureau ovale de la Maison-Blanche
Barack Obama au téléphone dans le bureau ovale de la Maison-Blanche (archives)  Photo :  AFP/Pete SOUZA

Le premier ministre désigné du Canada, Justin Trudeau, a eu mardi un entretien téléphonique avec le président des États-Unis, Barack Obama, réitérant certains de ses engagements qui pourraient avoir un impact sur les relations entre les deux voisins, au lendemain de sa victoire électorale.
M. Trudeau a notamment exprimé son intention de maintenir une participation « responsable » du Canada dans la lutte contre le groupe armé État islamique, c'est-à-dire en privilégiant l'entraînement des troupes locales au détriment de frappes aériennes en Irak et en Syrie. « Il comprend les engagements que j'ai pris de mettre fin à la mission de combat », a indiqué le premier ministre désigné, en point de presse à Ottawa.
Cela ne veut pas dire, cependant, que le retour des CF-18 se ferait immédiatement. « Nous réaliserons notre promesse électorale envers les Canadiens d'une manière responsable, a ajouté Justin Trudeau. Nous voulons nous assurer que la transition se fasse d'une manière ordonnée. »
Le dossier environnemental
Tandis qu'approche la conférence de Paris sur le climat, MM. Trudeau et Obama ont abordé le sujet de la lutte contre les changements climatiques. « J'ai dit à M. Obama qu'il était important que le Canada s'engage positivement sur la scène internationale dans le dossier environnemental », a indiqué M. Trudeau. Le dossier plus litigieux du projet de pipeline Keystone XL, pour lequel Barack Obama devrait bientôt rendre une décision, n'a pas semblé être abordé de front. « Je me suis efforcé d'avoir une vision plus large », a résumé le premier ministre désigné.
Les deux dirigeants ont aussi parlé d'approfondir la relation déjà solide entre le Canada et les États-Unis. Ils ont notamment discuté des retombées potentielles de l'accord de Partenariat transpacifique conclu il y a quelques semaines.
Les deux hommes ont aussi échangé sur des sujets plus personnels à certains moments. « Notre conversation a été très chaleureuse, a relaté Justin Trudeau. Il a commencé par parler de l'âge de ses filles, quand il s'est fait élire pour la première fois, et comme elles sont rendues grandes maintenant. Il m'a encouragé à apprécier chaque seconde avec mes enfants, parce qu'ils grandissent trop vite, particulièrement durant un mandat politique. »
« Il m'a aussi taquiné pour mon manque de cheveux gris, mais il m'a dit que j'allais probablement en avoir très bientôt comme lui », s'est amusé M. Trudeau.
D'autres entretiens
Le prochain chef du gouvernement canadien a aussi eu un entretien avec le président français François Hollande, qualifié de « chaleureux » dans un communiqué de L'Élysée, au cours duquel ils ont convenu « de se rencontrer afin d'examiner ensemble comment améliorer encore la coopération entre la France et le Canada », notamment à la conférence de Paris sur le climat.
Justin Trudeau a aussi eu des conversations avec le premier ministre britannique, David Cameron, le président du Conseil italien, Matteo Renzi, ainsi que le président du Mexique, Enrique Pena Nieto.
De son côté, un porte-parole de l'ONU n'a pas fait de commentaire spécifique sur la manière dont la dynamique politique pourrait changer avec l'élection d'un gouvernement libéral majoritaire au Canada. Tout au plus, le secrétaire général a réitéré qu'en tant que membre du G7, le Canada devrait jouer un rôle important à la conférence de Paris, en décembre prochain.

Élections Canada 2015 Qui sont les libéraux ministrables?

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Mise à jour le mardi 20 octobre 2015 à 19 h 59 HAE

Comme tout premier ministre, Justin Trudeau, de concert avec son équipe de transition, devra jongler avec diverses possibilités, en ayant un mot en tête : l'équilibre. Entre les vétérans et les recrues vedettes, entre les hommes et les femmes, entre les diverses régions du pays, le choix ne manquera pas parmi les 184 candidats libéraux élus. Qui seront les visages du « véritable changement » promis par le chef libéral?
Un texte de Sophie-Hélène LebeufTwitterCourriel
Au lendemain de sa victoire, Justin Trudeau a précisé que la formation de son Conseil des ministres serait communiquée le 4 novembre. Il a laissé entendre que celui-ci pourrait compter moins de ministres que le gouvernement Harper, formé de presque 40 élus.
D'ici là, une certitude : son Cabinet comptera autant de femmes que d'hommes, un engagement qu'il a réitéré une fois élu.
Duff Conacher, professeur adjoint à la Faculté des sciences sociales de l'Université d'Ottawa, fait en outre valoir que M. Trudeau n'a aucune expérience ministérielle. Il devra donc s'appuyer sur de vieux routiers ayant déjà détenu des portefeuilles ministériels.
Mais celui qui a fait campagne sur le thème du changement devra aussi proposer aux électeurs de nouveaux visages, par ailleurs nombreux à avoir remporté leur pari.
Selon M. Conacher, les nouveaux venus feront leur entrée au Cabinet en tant que ministres adjoints ou secrétaires parlementaires, avant de prendre du galon à mi-mandat.
La plateforme du Parti libéral prévoit en outre la formation d'un « gouvernement à l'image du Canada ». Il faut s'attendre à ce que le premier ministre désigné, qui a lancé un message d'ouverture - notamment lorsque le niqab monopolisait les débats - choisisse des élus issus des communautés culturelles et autochtones.
Voici une liste non exhaustive des députés ministrables.

QUÉBEC
Nombre de libéraux élus sur 78 : 40
Après sa victoire, Justin Trudeau a souligné que les Québécois avaient élu une majorité de députés du côté du pouvoir, une première en plus de 20 ans.
Le lendemain, il s'est dit « profondément touché » par le verdict de l'électorat québécois et a promis que cette réalité serait « reflétée au sein du Conseil des ministres ».
« Le Québec fait un véritable retour au gouvernement du Canada. »— Justin Trudeau, le soir de sa victoire
Après avoir boudé les conservateurs pendant des années, Montréal sera à coup sûr représentée au sein du gouvernement libéral.
Selon plusieurs analystes, Marc Garneau (Notre-Dame-De-Grâce-Westmount), premier astronaute canadien à aller dans l'espace, pourrait atterrir au ministère des Affaires étrangères, du Commerce international et de la Francophonie, un portefeuille dont il a déjà été porte-parole lorsqu'il était dans l'opposition. L'ex-président de l'Agence spatiale canadienne a également été porte-parole en matière d'industrie, de science et de technologie.
Plusieurs considèrent l'ancien chef libéral Stéphane Dion (Saint-Laurent) comme un incontournable. Soldat fidèle, il avait proposé à Justin Trudeau de lui céder sa place dans sa circonscription lorsqu'il cherchait à se faire élire. Certains l'envoient à l'Environnement, un ministère qu'il a déjà dirigé de 2004 à 2005. Son travail comme président de la Conférence de Montréal sur les changements climatiques, en 2005, avait été salué, ce qui pourrait en faire un choix logique quelques semaines avant la Conférence de Paris, le mois prochain. Le père de la loi sur la clarté référendaire a aussi été ministre des Affaires intergouvernementales.
Joueur influent de l'équipe Trudeau, Pablo Rodriguez (Honoré-Mercier) fait un retour à Ottawa après sa défaite de 2011. Il a déjà été président du caucus du Québec et organisateur en chef du PLC au Québec.
Les circonstances pourraient être favorables à Mélanie Joly (Ahunsic-Cartierville), une néophyte en politique fédérale qui avait terminé deuxième aux élections municipales de 2013 à Montréal. Elle avait agi comme bénévole lors de la campagne à la direction de Justin Trudeau.
L'ex-maire de Côte-Saint-Luc, Anthony Housefather, de confession juive, pourrait lui aussi faire son entrée au Cabinet.
Ailleurs dans la province, l'économiste de renom et professeur Jean-Yves Duclos (Québec), titulaire de la Chaire de recherche Industrielle Alliance sur les enjeux économiques des changements démographiques de l'Université Laval, qui a ramené sa circonscription dans le giron libéral, devrait figurer sur la courte liste de Justin Trudeau.
C'est aussi le cas de William Amos (Pontiac), un avocat spécialisé en droit environnemental, et de l'homme d'affaires et avocat Francois-Philippe Champagne (Saint-Maurice-Champlain), qui possède une vaste expérience en commerce international.

ONTARIO
Nombre de libéraux élus sur 121 : 80
Forte d'un important contingent libéral, l'Ontario - dont le Grand Toronto - devrait être bien représenté au Conseil des ministres.
Andrew Leslie, candidat libéral vainqueur dans Orléans. (19-10-15)
Andrew Leslie, candidat libéral vainqueur dans Orléans. (19-10-15) 
Photo :  ICI Radio-Canada

L'ancien chef de police de Toronto Bill Blair (Scarborough-Sud-Ouest) pourrait occuper un ministère relié à l'ordre public, tout comme Andrew Leslie (Orléans), un ex-chef d'état-major de l'armée de terre, qui a dirigé les troupes canadiennes en Afghanistan.
La province fournit aussi des candidats intéressants à des postes économiques, comme Chrystia Freeland (University-Rosedale) élue lors d'une élection partielle en 2013. Nommée porte-parole libérale en matière de Commerce international, elle fait partie de l'équipe économique de la formation. Cette ancienne journaliste, également auteure, a notamment écrit de nombreux articles sur les problèmes de la classe moyenne, thème central de la campagne libérale.
Nouvelle recrue, Bill Morneau (Toronto-Centre), qui a des contacts au sein des centres financiers de Bay Street, a renoncé à présider l'entreprise familiale de ressources humaines Morneau Sheppell pour se lancer dans l'arène politique.
Autre candidate potentielle : Catherine McKenna (Ottawa-Centre), cofondatrice de l'association Avocats canadiens à l'étranger qui a déjà agi comme conseillère juridique pour l'ONU.

OUEST
Nombre de libéraux élus en Colombie-Britannique sur 42 : 17
Nombre de libéraux élus en Alberta sur 34 : 4
Nombre de libéraux élus en Saskatchewan sur 14 : 1
Nombre de libéraux élus au Manitoba sur 14 : 7
Globalement, le poids politique de l'Ouest vient de diminuer, particulièrement celui de l'Alberta et de la Saskatchewan, mais la région envoie à la Chambre des communes plusieurs candidats de choix.
Le député libéral Ralph Goodale, le 5 août dernier.
Le député libéral Ralph Goodale, le 5 août dernier.  Photo :  PC/Justin Tang
L'ancien ministre des Finances Ralph Goodale (Regina-Wascana, Saskatchewan) fait partie des incontournables. Unique libéral dans une province essentiellement conservatrice, il a déjà occupé plusieurs portefeuilles (Agriculture, Ressources naturelles et Travaux publics) en plus d'être le leader du gouvernement en Chambre après son retour en politique fédérale dans les années 1990. Fait à noter, celui qui a aussi été député provincial avait fait son entrée aux Communes, dans les années 1970, alors que le premier ministre était un certain Pierre Elliott Trudeau.
Parmi les femmes ministrables, il faut compter sur Jody Wilson-Raybould (Vancouver-Granville, Colombie-Britannique), ancienne procureure de la Couronne et ancienne chef régionale de l'Assemblée des Premières Nations de la Colombie-Britannique, et la femme d'affaires Joyce Murray (Vancouver Quadra, Colombie-Britannique), une ancienne ministre provinciale de l'Environnement. Toutes les deux sont des candidates pressenties à l'Environnement.
Kent Hehr (Calgary-Centre, Alberta), qui est quadriplégique, fait partie de la poignée de libéraux albertains élus aux Communes. Avocat de formation, il a déjà été député à l'Assemblée législative de l'Alberta.
Issu de la Première Nation Red Pheasant, Robert-Falcon Ouellette (Winnipeg-Centre, Manitoba), était directeur des programmes centrés sur les Autochtones de l'Université du Manitoba en plus d'avoir servi dans l'armée.

ATLANTIQUE
Nombre de libéraux élus sur 32 : 32 
Dans les provinces de l'Atlantique, où son parti a raflé la totalité des sièges, le premier ministre désigné aura l'embarras du choix.
Dominic LeBlanc
Le député libéral Dominic LeBlanc  Photo :  ICI Radio-Canada

On peut parier sur Dominic Leblanc (Beauséjour, Nouveau-Brunswick), un ami d'enfance de Justin Trudeau et aussi l'un de ses bras droits. Il a déjà été conseiller auprès de l'ancien premier ministre Jean Chrétien, président du caucus de l'Atlantique et leader du gouvernement à la Chambre des communes.
L'ancien ministre des Travaux publics Scott Brison (Kings-Hants, Nouvelle-Écosse), qui fait partie de l'équipe économique des libéraux, est l'un des candidats potentiels au poste de ministre des Finances. Il s'agit d'un ancien progressiste-conservateur.
Judy Foote (Bonavista-Burin-Trinity, Terre-Neuve-et-Labrador) a été la whip du Parti libéral au cours du dernier mandat. Ancienne députée provinciale, elle possède une expérience ministérielle.
Nouveau venu, l'ancien journaliste Seamus O'Regan (Saint-Jean-Sud-Mount Pearl, Terre-Neuve-et-Labrador) a déjà œuvré comme conseiller politique principal de l'ancien premier ministre de la province, Brian Tobin.
Lawrence MacAulay (Cardigan, Île-du-Prince-Édouard) a géré divers portefeuilles au sein du gouvernement de Jean Chrétien, dont celui de Solliciteur général du Canada.

TERRITOIRES
Nombre de libéraux élus au Yukon : 1 sur 1
Nombre de libéraux élus dans les Territoires du Nord-Ouest : 1 sur 1
Nombre de libéraux élus au Yukon au Nunavut : 1 sur 1
Le nouveau député du Nunavut, Hunter Tootoo, qui a occupé plusieurs postes ministériels au sein du gouvernement territorial, ainsi que Larry Bagnell (Yukon), un ancien secrétaire parlementaire au ministre des Ressources naturelles, pourraient eux aussi être nommés ministres.

lundi, octobre 19, 2015

Les Canadiens votent

http://www.lapresse.ca/actualites/elections-federales/

Publié le 19 octobre 2015 à 10h21 | Mis à jour à 10h21
Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a... (PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE)
PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a déposé son vote en matinée à la fin d'une longue campagne électorale fédérale.

MARC BRAIBANT
Agence France-Presse
Les Canadiens ont commencé à voter lundi pour choisir qui, des conservateurs, des libéraux ou des sociaux-démocrates, formera le prochain gouvernement, avec un avantage dans les sondages au plus jeune, le libéral Justin Trudeau.
Les premiers des 65 000 bureaux de vote ont ouvert à Terre-Neuve et du Labrador à 08h30 locales, suivis une demi-heure plus tard par ceux des provinces de l'Atlantique --la Nouvelle-Ecosse, l'Ile-du-Prince-Edouard et le Nouveau-Brunswick.
Quelque 25,3 millions d'électeurs inscrits sont appelés à élire 338 députés, 30 de plus que lors du précédent scrutin en 2011 emporté par le parti conservateur, dont le premier ministre sortant Stephen Harper brigue un quatrième mandat après une décennie aux affaires.
Tout au long des 78 jours de la plus longue campagne électorale de l'histoire, les intentions de vote se sont inversées entre les libéraux et les sociaux-démocrates tandis que les conservateurs ont pratiquement gardé le seuil des 30%.
Dans un dernier sondage publié dimanche soir, l'institut Nanos a confirmé la tendance dessinée depuis quelques jours avec les libéraux de Justin Trudeau en tête, crédités de 38,2% des intentions de vote sur la moyenne des sondés de vendredi à dimanche. Les conservateurs et le Nouveau parti démocratique (NPD, gauche) de Thomas Mulcair sont crédités respectivement de 30,1% et 21,2%, le Bloc québécois (indépendantiste) de 4,9% et les Verts de 4,7%.
À 43 ans, Justin Trudeau, fils de l'ancien premier ministre Pierre Elliott Trudeau, pourrait créer la surprise en défaisant Stephen Harper, sur un programme électoral tourné principalement sur la classe moyenne avec la promesse d'imposer les plus riches pour réduire la fiscalité de la grande masse des Canadiens.
Justin Trudeau, qui devait aller déposer son bulletin dans sa circonscription de Montréal lundi en milieu de matinée, a également prévu en cas de victoire d'engager des travaux d'infrastructures, ballon d'oxygène pour une économie moribonde, dont le financement conduirait à trois années de déficits budgétaires.
Au contraire, pendant la campagne, le premier ministre sortant a joué la carte de la stabilité budgétaire assortie de baisses d'impôts. L'économie en récession pour la première moitié de l'année n'est pas le résultat de la politique économique du gouvernement, selon Stephen Harper, mais de la chute des prix du pétrole et du ralentissement en Chine.
Liesse ou déception
«Chaque vote pour un candidat conservateur est un vote pour protéger notre économie contre les déficits», promis par les libéraux de Justin Trudeau, a lancé Stephen Harper dimanche soir avant de rejoindre Calgary pour aller voter dans son fief albertain où il a prévu de s'adresser aux Canadiens en toute fin de soirée lundi.
Thomas Mulcair pour les sociaux-démocrates, passés en deux mois dans les sondages de favoris à une possible relégation comme la troisième force politique, a déjà déposé son bulletin dans l'urne comme 3,6 millions de Canadiens à l'occasion de quatre jours de vote par anticipation il y a une semaine.
Ce vote par anticipation a connu un vif succès, en hausse de 71% par rapport à celui du scrutin de 2011, laissant penser à une bonne mobilisation de l'électorat.
Aux dernières législatives, le taux de participation avait été de 61,1% des inscrits.
Outre Stephen Harper à Calgary et Elizabeth May, patronne des Verts et seule élue du parti en 2011, en Colombie-Britannique, les trois autres leaders, Justin Trudeau, Thomas Mulcair et Gilles Duceppe pour le Bloc québécois sont à Montréal pour, après la publication des résultats, remercier leurs partisans, dans la liesse d'une victoire ou la déception d'un échec.
Pour éviter un éventuel impact sur le vote avec un trop grand décalage entre les premiers résultats des provinces de l'Est et la fermeture des bureaux à l'Ouest, l'organisme chargé du scrutin, Élections Canada, a décalé d'une heure l'ouverture des bureaux au Québec et en Ontario à 9h30 locales. Ces bureaux fermeront à 21h30 pour ne laisser qu'une demi-heure de plus sur la côte pacifique aux électeurs pour voter. Les derniers bureaux à Vancouver doivent fermer à 19h00 locales.

dimanche, octobre 18, 2015

Élections Canada 2015 Duceppe convaincu d'obtenir la balance du pouvoir

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Mise à jour le samedi 17 octobre 2015 à 12 h 45 HAE
Gilles Duceppe (Archives)
Gilles Duceppe (Archives)  Photo :  PC/FRED CHARTRAND

« Non seulement on peut, mais on va l'obtenir! » À deux jours du vote, le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, prédit un gouvernement minoritaire et se montre convaincu d'obtenir la balance du pouvoir.
« Je réalise qu'on est plus près de la balance du pouvoir que jamais », a estimé Gilles Duceppe, en marge d'un rassemblement de sympathisants à Sept-Îles.
« Ce sont des enjeux importants... ce que ça veut dire détenir la balance du pouvoir quand on parle d'Énergie Est, surtout avec ce qu'on sait sur les libéraux avec Dan Gagnier, qui travaillait à la fois pour TransCanada et qui en parlait avec Justin Trudeau. »
Selon lui, le Bloc pourra défendre l'intérêt des Québécois dans de nombreux autres dossier que celui du controversé oléoduc, dont celui de la caisse de l'assurance-emploi « pillée par les autres partis », la défense les pêcheurs du Québec « qui ne reçoivent pas le même traitement que ceux des Maritimes » et « la place des femmes dans la société » (en référence au niqab). « C'est pour ça que c'est important la balance du pouvoir », dit-il.
Le chef bloquiste espère notamment récupérer la circonscription de Manicouagan, qui est tombé entre les mains du Nouveau Parti démocratique aux dernières élections.
La candidate du Bloc dans Manicouagan, Marilène Gill, croit que les gens vont revenir au parti de Gilles Duceppe. « Les gens me disent "on a essayé quelque chose d'autre à la dernière élection, maintenant on retourne au Bloc". »
Selon les commentaires qu'elle a recueillis sur le terrain, les gens seraient frustrés de la faible présence du député sortant du NPD, chez eux, ces quatre dernières années. « Déjà qu'on se sent loin ici du pouvoir en étant sur la Côte-Nord dans la deuxième plus grande circonscription du Québec, les gens n'avaient aucun contact, il y avait des refus d'invitation. Les gens sentent que les ponts sont coupés avec leur élu fédéral, donc ils souhaitent avoir quelqu'un qui va porter leur voix à Ottawa. »


Duceppe défend son absence à Lac-Mégantic
Par ailleurs, Gilles Duceppe a dû justifier son absence à Lac-Mégantic. Seul le chef du Nouveau Parti démocratique, Thomas Mulcair, a répondu à l'appel de la mairesse Colette Roy-Laroche, qui s'est dite déçue de tous les autres.
« On n'est pas allé, mais on a été les premiers à prendre position en faveur d'une voie de contournement [de la voie ferrée] », a répliqué Gilles Duceppe.
Talonné par les journalistes, il a ajouté qu'« on ne peut aller partout ». « Mais on a pris position clairement. On a dit que ça suffit l'auto-inspection des trains, on a dit qu'il faut faire disparaitre les [wagons de trains] DOT-111. On a repris toutes les revendications mises de l'avant par la mairesse », a-t-il justifié.

Élections Canada 2015 Harper tente de préserver ses acquis

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Mise à jour le samedi 17 octobre 2015 à 21 h 49 HAE
Stephen Harper et sa femme, Laureen, à un rassemblement organisé par les frères Ford, à Toronto.
Stephen Harper et sa femme, Laureen, à un rassemblement
organisé par les frères Ford, à Toronto
  Photo :  PC/JONATHAN HAYWARD

À moins de 48 heures du vote, Stephen Harper a fait essentiellement campagne en territoire conquis. Il était à Fredericton en matinée, a ensuite fait un arrêt au Québec, et a participé à un rassemblement controversé organisé par les frères Rob et Doug Ford en banlieue de Toronto en soirée.
Certains voyaient d'un mauvais oeil la participation de M. Harper, reconnu pour ses positions fermes en matière de respect du droit et de l'ordre, à l'événement d'Etobicoke.
À gauche, l'ex-maire de Toronto Rob Ford, et à droite, le chef conservateur Stephen harper, lors d'un rassemblement à Toronto. À gauche, l'ex-maire de Toronto Rob Ford, et à droite, le chef conservateur Stephen harper, lors d'un rassemblement à Toronto. Photo :  PC/JONATHAN HAYWARD
Alors que les conservateurs mettent de l'avant une plateforme électorale qui se veut très sévère contre le crime, l'ancien maire de la métropole ontarienne, Rob Ford, a avoué avoir fumé du crack durant son mandat. M. Ford a aussi été filmé alors qu'il tenait des propos homophobes, racistes et sexistes.
Son frère, Doug Ford, est celui qui s'est chargé de présenter le chef conservateur aux partisans. M. Harper a semblé garder ses distances avec l'ex-maire Ford pendant son discours; il a remercié les Ford, sans plus. Mais, après le rassemblement, Rob Ford a publié sur Twitter une photo de la famille Ford prise avec le premier ministre. 
Plus tôt cette semaine, Doug Ford avait affirmé qu'il était en mesure d'attirer 5000 personnes pour le premier ministre. Or, environ 1200 personnes ont finalement pris part au rassemblement.
Doug Ford a présenté Stephen Harper lors d'un rassemblement en soirée à Etobicoke.Doug Ford a présenté Stephen Harper lors d'un rassemblement en soirée à Etobicoke.  Photo :  Radio-Canada
Plus tôt dans la journée, Stephen Harper a été pressé de questions sur sa participation à l'événement. Les journalistes lui ont notamment demandé pourquoi il s'associait à un homme comme Rob Ford en fin de campagne.
« Notre campagne conservatrice d'un bout à l'autre du pays, notamment dans la région d'Etobicoke, où j'ai grandi adolescent, vise à maintenir l'économie sur la bonne voie, en baissant les taxes, en équilibrant le budget, en contrôlant nos dépenses, en aidant les familles, et ce que nous allons continuer de faire », s'est contenté de dire M. Harper.
Mardi dernier, Rob et Doug Ford étaient présents à un événement de campagne des conservateurs à Etobicoke.Bien qu'ils étaient assis dans la première rangée, le chef conservateur n'a pas souligné leur présence.

Dernier passage au Québec
En début d'après-midi, Stephen Harper a continué de marteler son message sur l'économie, lors d'un dernier arrêt au Québec, où les conservateurs espèrent faire des gains.
« Cette élection est un choix clair sur l'économie et sur l'avenir financier de tous nos concitoyens. Le choix des libéraux, et des autres partis, est de dépenser un autre 150 milliards de dollars financés par des coupures des bénéfices actuels, des hausses de taxes et d'impôts et des déficits permanents. Et ça, ça veut dire d'autres coupures, d'autres hausses de taxes et d'impôts », a-t-il répété lors d'un rassemblement de sympathisants à Laval.
Le chef conservateur s'est dit fier de l'héritage qu'il laisse derrière lui.
« Je sais que ce que les autres partis disent, mais la réalité est que notre pays est plus prospère, plus uni, plus fier que jamais auparavant. Je suis très fier du rôle que notre Parti conservateur a eu dans la décennie passée, et on doit continuer pour créer des emplois et créer un bon avenir pour nos enfants », a affirmé M.Harper.
Stephen Harper a participé à un rassemblement de partisans à Laval, samedi, lors d'un dernier arrêt au Québec en cette fin de campagne.
Stephen Harper a participé à un rassemblement de partisans à Laval,
samedi, lors d'un dernier arrêt au Québec en cette fin de campagne.
  Photo :  PC/JONATHAN HAYWARD

samedi, octobre 17, 2015

Élections Canada 2015 Besoin de réviser les programmes des partis avant de voter?

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Mise à jour le vendredi 16 octobre 2015 à 17 h 19 HAE
Les chefs se serrent la main avant le premier débat en français de la campagne. Dans l'ordre habituel : Gilles Duceppe (BQ), Stephen Harper (PCC), Thomas Mulcair (NPD), Elizabeth May (PVC) et Justin Trudeau (PLC).
Les chefs se serrent la main avant le premier débat en français de la campagne.
 Dans l'ordre habituel : Gilles Duceppe (BQ), Stephen Harper (PCC),
Thomas Mulcair (NPD), Elizabeth May (PVC) et Justin Trudeau (PLC).
  Photo :  PC/CHRISTINNE MUSCHI

L'heure du vote arrive à grands pas et le nombre d'indécis semble encore, selon les derniers sondages, assez élevé. Pour mieux faire votre choix, nous vous proposons un survol des principales propositions des partis et leur point de vue sur des enjeux qui ont fait surface au cours de la campagne.
1. Trois propositions de chaque parti
Bloc québécois (BQ)
  • Rétablissement des transferts en santé.
  • Électrification des transports, notamment en stimulant l'achat de véhicules électriques par des incitatifs financiers.
  • Modifications au régime d'assurance-emploi : création d'une caisse autonome, hausse des prestations à 60 % du revenu, annulation du délai de carence, accessibilité au régime à partir de 360 heures travaillées et abolition du Tribunal de la sécurité sociale.
Nouveau Parti démocratique (NPD)
  • Amélioration des soins de santé à travers l'annulation des compressions dans les transferts de santé, l'élaboration d'un nouvel accord en vue de réduire les temps d'attente, la création de 5000 nouveaux lits de soins de longue durée et la réduction de 30 % du coût des médicaments d'ordonnance.
  • Établissement d'une relation de nation à nation avec les communautés autochtones, qui seront prises en compte dans toutes les décisions les concernant.
  • Création de 60 000 places de garderie à 15 $ ou moins par jour.
Parti conservateur du Canada (PCC)
  • Création d'un nouveau crédit d'impôt pour la rénovation domiciliaire et augmentation (à 40 %) du crédit d'impôt pour l'achat d'une première habitation.
  • Création d'un crédit d'impôt pour les aînés célibataires et veufs. Maintien du fractionnement du revenu et du doublement de la limite de cotisation annuelle du CELI.
  • Réduction de plus de 20 % des cotisations à l'assurance-emploi à partir de 2017.
Parti libéral du Canada (PLC)
  • Investissements massifs dans les infrastructures de transport routier et collectif, les logements abordables, les garderies, les aqueducs, les édifices verts, etc. Au coût de 125 milliards de dollars sur 10 ans; par la suite l'investissement sera de 9,5 milliards de dollars par année.
  • Augmentation de l'allocation canadienne aux enfants, qui pourra atteindre 533 $ par enfant, non imposable.
  • Réduction des impôts de la classe moyenne : pour les personnes gagnant entre 44 701 $ et 89 401 $, la tranche d'imposition passera de 22 % à 20,5 %, en contrepartie, il y aura une nouvelle tranche d'imposition de 33 % pour les revenus supérieurs à 200 000 $.
Parti vert du Canada (PVC)
  • Création du Fonds canadien des générations, qui servirait entre autres à investir dans l'éducation pour répondre aux besoins du marché de l'emploi, puis dans les technologies et les énergies renouvelables.
  • Effacement de la dette des étudiants et abolition des droits de scolarité pour les étudiants de niveau post-secondaire et en formation professionnelle d'ici 2020.
  • Légalisation et taxation de la marijuana.

La position des partis sur quelques enjeux majeurs
2. Le projet d'oléoduc Énergie Est
Tracé préliminaire de l'Oléoduc Énergie Est
Tracé préliminaire de l'Oléoduc Énergie Est  Photo :  TransCanada
Le pipeline de TransCanada, qui n'a pas encore reçu le feu vert de l'Office national de l'énergie, doit transporter le pétrole brut de l'Alberta et de la Saskatchewan jusqu'aux raffineries et aux terminaux d'exportation maritime du Québec et du Nouveau-Brunswick.
- BQ : Le Bloc s'oppose au projet. Il compte proposer un projet de loi affirmant la primauté du Québec en matière d'environnement sur son territoire et prévoyant un droit de veto sur tout projet de transport de pétrole par oléoduc ou par train.
- NPD : Le NPD pourrait approuver le projet de pipeline Énergie Est s'il passe par «  une révision environnementale sérieuse  » et que les compagnies pétrolières s'engagent à payer pour la pollution et l'augmentation des gaz à effet de serre qu'elles génèrent.
- PCC : Appui au projet, qui, selon les conservateurs, créera des emplois et de la croissance partout au pays et surtout au Nouveau-Brunswick.
- PLC : Le PLC appuie le projet à condition qu'il passe par un système d'évaluation environnementale crédible et transparent et qu'il bénéficie de l'acceptabilité sociale.
- PVC : Opposition à tout nouveau projet d'exportation de bitume brut. La chef du Parti vert s'oppose à Énergie Est parce que, selon elle, le Canada et le Nouveau-Brunswick ont peu à gagner du transport du pétrole brut à travers le territoire si c'est pour l'exporter sans valeur ajoutée.

3. La lutte contre les changements climatiques
À la veille de la conférence Paris Climat, qui doit permettre d'arriver à un accord international pour limiter le réchauffement global à moins de 2 degrés Celsius, que proposent les partis?
- BQ : Mise en œuvre d'un plan de lutte aux changements climatiques afin de limiter la hausse des températures à 2 degrés. Ce plan devra inclure des plafonds d'émission contraignants et l'adhésion de toutes les provinces au marché du carbone auquel participent déjà le Québec et l'Ontario.
- NPD : Établissement de cibles pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 34 % sous les niveaux de 1990 d'ici 2030 et de 80 % d'ici 2050. Lancement d'un programme de rénovation domiciliaire et établissement d'une bourse du carbone en collaboration avec les provinces et territoires.
- PCC : Le PCC ne veut imposer aucun mécanisme qui pourrait imposer des taxes sur le carbone. Pour parvenir aux cibles annoncées (soit 30 % sous les niveaux de 2005 d'ici 2030), il propose plutôt d'investir dans la technologie et l'innovation. Il souhaite également aider les pays en développement à réduire leurs émissions.
- PLC : Le Parti libéral n'entend pas imposer un mécanisme à l'échelle du pays, compte tenu du fait que plusieurs provinces ont déjà élaboré leur propre système. Il ne fixe pas non plus de cibles, mais s'engage à le faire, en partenariat avec les provinces, dans les 90 jours suivant la conférence de Paris, lors de l'établissement d'un cadre pancanadien de lutte contre les changements climatiques.
- PVC : Élimination progressive des carburants fossiles utilisés au Canada avec une cible de 40 % sous les niveaux de 2005 d'ici 2025 et de 80 % d'ici 2050. Crédits d'impôt à la rénovation domiciliaire pour rendre les maisons et les entreprises plus efficientes énergétiquement. Création de partenariats avec les provinces en vue de la mise en place d'une taxe sur le carbone, comme celle qui existe déjà en Colombie-Britannique.
4. La marijuana
Un joint de marijuana
Un joint de marijuana  Photo :  GI/Sean Gallup
La proposition de Justin Trudeau de légaliser la consommation de marijuana a mis cet enjeu sur la table et permis aux autres partis de se positionner sur la question.
- BQ : Création d'un comité spécial itinérant, incluant des représentants du gouvernement du Québec et des différentes provinces, chargé d'étudier les impacts d'une légalisation de la vente et de la consommation de cannabis au Canada.
- NPD : Décriminalisation de la possession de petites quantités de marijuana pour consommation personnelle.
- PCC : La marijuana doit demeurer illégale.
- PLC : Légalisation et réglementation. La consommation et la possession de marijuana seront retirées du Code criminel. Un nouveau cadre législatif sera mis en place pour punir quiconque fournit cette drogue à un mineur ou conduit un véhicule après en avoir consommé. Mise en place d'un réseau de vente et de distribution de marijuana qui sera soumis aux taxes d'accise provinciales et fédérale.
- PVC : Légalisation et taxation de la consommation. Le Parti vert estime que cette taxe pourrait générer jusqu'à 4,7 milliards de dollars de revenus en 2016.

5. La mission des Forces armées en Irak et en Syrie
Le Canada est actuellement engagé en Irak au sein d'une coalition menée par les États-Unis, sans l'aval de l'ONU, pour combattre le groupe armé État islamique (EI). Officiellement, le Canada s'est contenté pour l'instant de former des soldats kurdes sur le terrain et de mener des frappes aériennes contre des sites vitaux pour l'EI, en plus d'appuyer les efforts humanitaires dans la région.
- BQ : Le Canada doit à la fois poursuivre sa participation à la coalition contre le groupe armé État islamique et fournir de l'aide humanitaire aux réfugiés syriens. Il devrait également accueillir 10 000 réfugiés syriens le plus rapidement possible.
- NPD : Il faut mettre fin aux missions de combat en Irak et en Syrie et réaffecter les ressources pour venir en aide aux civils déplacés par le conflit. Le NPD accorderait la priorité aux efforts de déradicalisation des jeunes canadiens en créant un poste de coordonnateur national et accueillerait 46 000 réfugiés syriens sur cinq ans.
- PCC : Il faut poursuivre la mission de combat et accueillir 10 000 réfugiés syriens et irakiens de plus que les 10 000 déjà promis.

- PLC : Le PLC est opposé à l'intervention aérienne des Forces canadiennes contre l'EI. La contribution du Canada devrait se limiter à la formation des forces irakiennes. Il faudrait maintenir l'aide humanitaire et accueillir 25 000 réfugiés d'ici la fin de l'année.
- PVC : Le Parti vert estime que l'opération militaire n'est pas dans l'intérêt national du Canada et qu'il ne devrait donc pas y prendre part.
6. La loi antiterroriste
Le siège du SCRS à Ottawa.
Le siège du SCRS à Ottawa.  Photo :  PC/Sean Kilpatrick

La Loi antiterroriste, aussi connue sous le nom de projet de loi C-51, a été adoptée le 6 mai 2015 à la Chambre des communes grâce à l'appui des libéraux. Cette loi controversée accorde plus de pouvoirs au Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) pour contrecarrer les présumés complots terroristes.
Le Bloc québécois, le NPD et le Parti vert proposent de l'abroger, tandis que le Parti libéral, qui avait voté en faveur du projet de loi, propose d'annuler les dispositions « problématiques » et présenter de nouvelles mesures législatives « qui ramèneront l'équilibre entre notre sécurité collective et nos droits et libertés ». Le PLC souhaite notamment renforcer le pouvoir du Commissaire à la vie privée et ajouter au texte de loi des mécanismes de supervision, par des élus, pour mieux protéger la vie privée des Canadiens.
Analyse du cadre financier des partis sur le blogue de Gérald Fillion :


7. La réforme démocratique
Le mode de scrutin majoritaire uninominal à un tour, actuellement en vigueur au Canada, fait parfois l'objet de critiques. Certains lui reprochent de ne pas permettre une représentation adéquate. Les plus petits partis sont notamment désavantagés.
- BQ : Statu quo.
- NPD : Instaurer la représentation proportionnelle mixte dès le premier mandat.
- PCC : Statu quo.

- PLC : Créer un comité formé de membres de tous les partis qui se penchera sur plusieurs mesures, comme les bulletins de vote hiérarchisés, la représentation proportionnelle, le vote obligatoire et le vote en ligne. Dépôt d'un projet de loi sur la réforme électorale dans les 18 mois suivant l'arrivée au pouvoir.
- PVC : Remplacer le mode de scrutin majoritaire uninominal à un tour par une représentation proportionnelle modifiée dès la première année d'un mandat des verts.

8. Le niqab
Le thème du port du niqab aux cérémonies de citoyenneté s'est invité dans la campagne électorale depuis le jugement de la Cour d'appel fédérale donnant raison à une femme d'origine pakistanaise voulant porter à son assermentation ce voile qui ne laisse paraître que les yeux.
- BQ : Le Bloc est opposé à toute politique permettant d'offrir ou de recevoir des services publics à visage couvert, y compris dans l'exercice du droit de vote et lors des cérémonies de citoyenneté.
- NPD : Les femmes ont le droit de s'habiller comme elles le désirent. Une femme portant le niqab pourrait participer à une cérémonie de citoyenneté pourvu qu'elle se soit identifiée auparavant selon les règles.
- PCC : Les conservateurs ont annoncé qu'ils portaient le jugement en appel et qu'ils déposeraient dans les 100 jours de leur arrivée au pouvoir un projet de loi pour forcer la prestation du serment de citoyenneté à visage découvert.
- PLC : Le port du niqab est acceptable en tout temps et en tout lieu au Canada, même lors d'une cérémonie d'assermentation, puisque la femme qui désirerait le faire serait tenue de lever son voile à des fins d'identification avant de participer à une telle cérémonie.

- PVC : Pour Elizabeth May, le port du niqab n'est tout simplement pas un enjeu. Selon elle, les femmes ont le droit de choisir comment elles veulent se vêtir.

9. Le péage sur le nouveau pont Champlain
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Futur pont Champlain
Les travaux pour la construction d'un nouveau pont entre Montréal et la Rive-Sud ont débuté cet été. Le pont sera construit en partenariat public-privé et les automobilistes devront s'acquitter d'un péage, dont le montant n'est pas encore connu.
Les conservateurs soutiennent que sans péage, il n'y aura pas de pont. Le Bloc québécois, le NPD et le Parti libéral sont opposés au péage, alors que les verts n'ont pas pris une position claire.

10. Postes Canada
La société d'État a décidé de mettre fin à la distribution à domicile du courrier en milieu urbain partout au pays et d'installer à la place des boîtes communes où les gens pourront récupérer leur courrier.
Les partis d'opposition sont unanimes pour annuler la décision des conservateurs et poursuivre le service postal à domicile.

11. Le Partenariat transpacifique et la gestion de l'offre

Les producteurs d'oeufs soumis à la gestion de l'offre
Le gouvernement Harper a conclu au début du mois l'accord de Partenariat transpacifique (PTP) pour créer une zone de libre-échange avec 11 autres pays. Dans le cadre de cette entente, le Canada permettra un accès limité à des secteurs auparavant protégés, tels que les produits laitiers, les œufs et la volaille.
- BQ : Gilles Duceppe souhaite maintenir la protection intégrale de la gestion de l'offre. Il s'opposera à l'accord si celui-ci ne protège pas adéquatement le système actuel.
- NPD : « Un gouvernement du NPD ne se sentira pas lié par une entente signée par Stephen Harper en plein milieu d'une campagne électorale », a déclaré Thomas Mulcair, qui a précisé qu'il ne ratifierait pas l'accord. Le NPD s'engage plutôt à protéger intégralement le système de gestion de l'offre.
- PCC : Un gouvernement conservateur réélu va ratifier et mettre en oeuvre le PTP. En contrepartie, il créera des programmes de garantie du revenu et des quotas à long terme pour les agriculteurs.
- PLC : Justin Trudeau dit attendre de voir les détails avant de se prononcer, tout en soutenant l'importance des accords de libre-échange pour l'économie canadienne.
- PVC : Les verts s'opposent au Partenariat transpacifique et à l'Accord économique et commercial global (AECG) avec l'Union européenne.

12. La disparition de femmes autochtones
Les quatre partis d'opposition souhaitent tous les quatre la tenue d'une enquête nationale sur les femmes autochtones disparues ou assassinées. Pour leur part, les conservateurs estiment quece n'est pas nécessaire.

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