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Publié le 19 octobre 2015 à 10h21 | Mis à jour à 10h21
Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a déposé son vote en matinée à la fin d'une longue campagne électorale fédérale.
Publié le 19 octobre 2015 à 10h21 | Mis à jour à 10h21
PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE |
Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a déposé son vote en matinée à la fin d'une longue campagne électorale fédérale.
MARC BRAIBANT
Agence France-Presse
Agence France-Presse
Les Canadiens ont commencé à voter lundi pour choisir qui, des conservateurs, des libéraux ou des sociaux-démocrates, formera le prochain gouvernement, avec un avantage dans les sondages au plus jeune, le libéral Justin Trudeau.
Les premiers des 65 000 bureaux de vote ont ouvert à Terre-Neuve et du Labrador à 08h30 locales, suivis une demi-heure plus tard par ceux des provinces de l'Atlantique --la Nouvelle-Ecosse, l'Ile-du-Prince-Edouard et le Nouveau-Brunswick.
Quelque 25,3 millions d'électeurs inscrits sont appelés à élire 338 députés, 30 de plus que lors du précédent scrutin en 2011 emporté par le parti conservateur, dont le premier ministre sortant Stephen Harper brigue un quatrième mandat après une décennie aux affaires.
Tout au long des 78 jours de la plus longue campagne électorale de l'histoire, les intentions de vote se sont inversées entre les libéraux et les sociaux-démocrates tandis que les conservateurs ont pratiquement gardé le seuil des 30%.
Dans un dernier sondage publié dimanche soir, l'institut Nanos a confirmé la tendance dessinée depuis quelques jours avec les libéraux de Justin Trudeau en tête, crédités de 38,2% des intentions de vote sur la moyenne des sondés de vendredi à dimanche. Les conservateurs et le Nouveau parti démocratique (NPD, gauche) de Thomas Mulcair sont crédités respectivement de 30,1% et 21,2%, le Bloc québécois (indépendantiste) de 4,9% et les Verts de 4,7%.
À 43 ans, Justin Trudeau, fils de l'ancien premier ministre Pierre Elliott Trudeau, pourrait créer la surprise en défaisant Stephen Harper, sur un programme électoral tourné principalement sur la classe moyenne avec la promesse d'imposer les plus riches pour réduire la fiscalité de la grande masse des Canadiens.
Justin Trudeau, qui devait aller déposer son bulletin dans sa circonscription de Montréal lundi en milieu de matinée, a également prévu en cas de victoire d'engager des travaux d'infrastructures, ballon d'oxygène pour une économie moribonde, dont le financement conduirait à trois années de déficits budgétaires.
Au contraire, pendant la campagne, le premier ministre sortant a joué la carte de la stabilité budgétaire assortie de baisses d'impôts. L'économie en récession pour la première moitié de l'année n'est pas le résultat de la politique économique du gouvernement, selon Stephen Harper, mais de la chute des prix du pétrole et du ralentissement en Chine.
Liesse ou déception
«Chaque vote pour un candidat conservateur est un vote pour protéger notre économie contre les déficits», promis par les libéraux de Justin Trudeau, a lancé Stephen Harper dimanche soir avant de rejoindre Calgary pour aller voter dans son fief albertain où il a prévu de s'adresser aux Canadiens en toute fin de soirée lundi.
Thomas Mulcair pour les sociaux-démocrates, passés en deux mois dans les sondages de favoris à une possible relégation comme la troisième force politique, a déjà déposé son bulletin dans l'urne comme 3,6 millions de Canadiens à l'occasion de quatre jours de vote par anticipation il y a une semaine.
Ce vote par anticipation a connu un vif succès, en hausse de 71% par rapport à celui du scrutin de 2011, laissant penser à une bonne mobilisation de l'électorat.
Aux dernières législatives, le taux de participation avait été de 61,1% des inscrits.
Outre Stephen Harper à Calgary et Elizabeth May, patronne des Verts et seule élue du parti en 2011, en Colombie-Britannique, les trois autres leaders, Justin Trudeau, Thomas Mulcair et Gilles Duceppe pour le Bloc québécois sont à Montréal pour, après la publication des résultats, remercier leurs partisans, dans la liesse d'une victoire ou la déception d'un échec.
Pour éviter un éventuel impact sur le vote avec un trop grand décalage entre les premiers résultats des provinces de l'Est et la fermeture des bureaux à l'Ouest, l'organisme chargé du scrutin, Élections Canada, a décalé d'une heure l'ouverture des bureaux au Québec et en Ontario à 9h30 locales. Ces bureaux fermeront à 21h30 pour ne laisser qu'une demi-heure de plus sur la côte pacifique aux électeurs pour voter. Les derniers bureaux à Vancouver doivent fermer à 19h00 locales.