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STÉPHANE GOBEIL
MISE à JOUR
STÉPHANE GOBEIL
MISE à JOUR
On ne donnait pas cher de sa peau au départ de cette interminable campagne. Au plus bas dans les sondages, à chaque entrevue Duceppe devait répondre de la pertinence de sa formation, perçue comme mourante. Peu couverte par la plupart des médias, la campagne du Bloc fut longtemps invisible dans les grands médias nationaux.
Le Bloc, présent partout
Sur les réseaux sociaux et dans les médias locaux, ce fut tout le contraire. Aucun autre parti n’a mieux réussi à communiquer directement avec les gens. Pendant huit longues semaines, le chef du Bloc a ratissé le terrain, village par village, ville par ville. Partout, l’accueil était chaleureux et empreint d’un grand respect. Mais les intentions de vote ne suivaient pas.
À deux jours du vote, nul ne peut prédire avec certitude ce que sera le sort du Bloc.
Et puis vinrent les débats des chefs.
Le tournant décisif? La tenue des deux débats télévisés. Ces événements correspondent parfaitement à la remontée du Bloc dans les sondages. Sans contredit, Gilles Duceppe a dominé ses adversaires par sa connaissance des dossiers, son sens de la répartie et sa profondeur. L’angle d’attaque du double discours du NPD et de son chef (Tom devrait parler à Thomas) a touché la cible en plein cœur.
12 sièges
À deux jours du vote, nul ne peut prédire avec certitude ce que sera le sort du Bloc. M. Duceppe gagnera-t-il son pari en remportant les 12 sièges permettant au Bloc de redevenir un parti officiel? Une chose est certaine, personne ne parle plus de parti mourant depuis que le Bloc flirte avec la première place chez les francophones.
Alors que Mulcair et Harper pourraient disparaître du paysage politique, avec un Trudeau comme premier ministre, le Québec n’a pas les moyens, me semble-t-il, de se passer d’un homme politique de la trempe de Gilles Duceppe.