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Publié le 26 janvier 2017 à 10h29 | Mis à jour à 17h25
Publié le 26 janvier 2017 à 10h29 | Mis à jour à 17h25
L'ex-maire par intérim de Montréal, Michael Applebaum, photographié en septembre dernier. RYAN REMIORZ, ARCHIVES PC |
CHRISTIANE DESJARDINS
La Presse
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Michael Applebaum, l'ex-maire de Montréal par intérim, a été reconnu coupable jeudi après-midi des chefs d'accusation de complot, fraude, corruption et abus de confiance au terme de son procès qui s'est tenu au palais de justice de Montréal. Au total, il s'agit de huit des 14 chefs d'accusation qui pesaient contre lui.
Il avait plaidé non coupable aux accusations auxquelles il faisait face, notamment pour fraude et abus de confiance. Il a été acquitté de deux des chefs d'accusation par la juge Louise Provost.
La juge Louise Provost a fait un résumé exhaustif de la preuve présentée au procès, et une analyse des témoignages. Après presqu'une heure et demie de lecture M. Applebaum, qui était debout depuis le début, s'est effondré, blanc comme neige.
L'incident est survenu alors que la juge parlait de la crédibilité du principal témoin à charge et du fait et qu'elle n'était pas surprise que les sommes qui auraient été remises par les promoteurs n'aient pas été retrouvées.
À la reprise de la séance, il est resté debout malgré le fait que la juge lui a conseillé de s'asseoir.
Son avocat avait déclaré dans ses plaidoiries finales, en novembre, que la preuve de la Couronne était bien mince et reposait sur la parole de témoins à charge qui avaient voulu faire porter tout le blâme sur l'accusé afin de sauver leur peau.
«C'est une triste journée pour le passé de Montréal, mais la page est tournée. On est rendus ailleurs», a réagi le maire Denis Coderre. Celui-ci estime avoir mis en place les outils nécessaires pour prévenir de nouveaux cas, comme la création du Bureau de l'inspecteur général et une meilleure protection des délateurs. «Je suis arrivé en politique municipale parce que j'avais mal à Montréal. C'est la fin d'un chapitre. On passe à autre chose», a-t-il dit lors d'un point de presse à l'hôtel de ville.
L'opposition à l'hôtel de ville a toutefois été plus cinglante. «Ces pratiques criminelles ont affecté la confiance des Montréalais envers leurs institutions démocratiques, et ils en paient encore le prix aujourd'hui», a déclaré Valérie Plante, cheffe de Projet Montréal. Elle a tenu à rappeler que plusieurs anciens collègues de Michael Applebaum ont joint les rangs du parti de l'actuel maire. «Ce sont en tout 21 ex-membres d'Union Montréal qui siègent encore aujourd'hui dans l'équipe de Denis Coderre.»
Pots-de-vin
La Couronne alléguait que Michael Applebaum avait accepté des pots-de-vin, par le biais d'un bras droit, en échange de faveurs accordées à des promoteurs immobiliers et des firmes de génie-conseil.
Les accusations étaient liées à des crimes allégués qui seraient survenus lors de la négociation de deux contrats distincts, de 2007 à 2010, alors que M. Applebaum était maire de l'arrondissement Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce.
Michael Applebaum, qui a été maire de Montréal par intérim entre novembre 2012 et juin 2013, n'a pas témoigné à son procès.
- Avec La Presse canadienne
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