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Publié le 25 janvier 2017 à 07h40 | Mis à jour à 07h40
Publié le 25 janvier 2017 à 07h40 | Mis à jour à 07h40
Par rapport à l'hiver dernier, les fruits, les légumes, la viande, les oeufs et le beurre sont plus abordables, ce qui fait le bonheur des consommateurs, mais complique les affaires chez Metro. PHOTO NINON PEDNAULT, ARCHIVES LA PRESSE |
MARIE-EVE FOURNIER
La Presse
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Le bonheur des uns fait le malheur des autres. Tandis que les consommateurs se réjouissent de la baisse du prix des aliments, l'épicier Metro en subit les conséquences. Mais son grand patron se veut rassurant : « On a des stratégies pour augmenter nos ventes et nos profits ».
Eric Richer La Flèche, président et chef de la direction de Metro, a assuré avoir « des stratégies » pour augmenter ses ventes et son bénéfice net en cette période de déflation alimentaire.
PHOTO MARTIN LEBLANC, ARCHIVES LA PRESSE
Par rapport à l'hiver dernier, les fruits, les légumes, la viande, les oeufs et le beurre sont plus abordables, a énuméré le grand patron des supermarchés Metro et Super C, Eric R. La Flèche, en marge de l'assemblée annuelle des actionnaires, hier matin.
Cette déflation, a-t-il ajouté, « est une complication de plus dans le puzzle », déjà difficile en raison de l'environnement hautement concurrentiel qui sévit.
Plus concrètement, le panier chez Metro a affiché une déflation de 1 % au cours du trimestre clos à la mi-décembre. Cela se compare à une hausse de prix de 2,8 % à la même période l'an dernier.
« La première partie de 2017 représente un défi supplémentaire, car les résultats sont comparés à ceux d'une période de forte inflation en 2016 », a d'ailleurs souligné le PDG.
DE METRO À SUPER C
Malgré la déflation, les consommateurs « courent encore les aubaines » et les parts de marché des supermarchés au rabais (comme Super C et Maxi) continuent de croître, observe Eric R. La Flèche.
Résultat, un plus grand nombre de Super C que de Metro seront inaugurés cette année. « Quelques » Metro seront convertis en Super C et quelques nouvelles épiceries seront construites. Les décisions sont prises « marché par marché en fonction de la concurrence à proximité », a précisé le PDG.
PAS JUSTE DU STEAK HACHÉ
La déflation change-t-elle les habitudes d'achat ?
« Il n'y a pas des grands changements de comportement, a répondu le patron de Metro. Est-ce que les gens se gâtent plus ? Depuis six mois, la viande est certainement plus abordable. On vend plus de coupes de meilleure qualité, ou nobles comme on dit. Alors qu'en période d'inflation, on vend du steak haché, et le reste, c'est difficile. »
La déflation a aussi un impact sur le marchandisage. Par exemple, le filet mignon a été mis à la une de la circulaire dans le temps des Fêtes, ce qui aurait été impensable l'année d'avant, vu son prix exorbitant.
ADONIS ET PREMIÈRE MOISSON
Le PDG de Metro affirme « travailler sur des ouvertures additionnelles » d'Adonis, autant en Ontario qu'au Québec. Il n'était pas en mesure de dire si la prochaine inauguration aura lieu cette année ou en 2018. À l'heure actuelle, il y a 11 Adonis, soit 9 au Québec et 2 en Ontario. Metro affirme qu'il y a « encore de la place au Québec » pour cette chaîne ethnique. En ce qui concerne la boulangerie Première Moisson, Metro espère en ouvrir d'autres au Québec. Il y en a 24 présentement.
ÉPICERIE EN LIGNE : PATIENCE
Depuis le mois d'octobre, trois Metro de Montréal offrent le service d'achat en ligne avec livraison à domicile ou cueillette en magasin. « C'est prometteur. [...] Les résultats de nos premiers pas sont encourageants », a indiqué Eric R. La Flèche. Ce service sera « progressivement étendu » dans la région de Montréal cette année. Le marché ontarien devra attendre en 2018, au minimum. Évidemment, on est loin de la rentabilité et il y a des ajustements à faire, en ce qui concerne l'interface et la logistique.
AIR MILES ET LA « PRESSION DES CLIENTS »
La crise qui a ébranlé Air Miles l'automne dernier pourrait lui faire perdre un important client : Metro, qui accepte la carte bleue dans ses établissements ontariens. Le PDG de Metro a admis que l'événement l'avait fait « réfléchir » sur son partenariat avec le programme de fidélisation. « Ça n'a pas été facile pour les détaillants ni pour les membres. On a ressenti la pression des clients. » Ainsi, il n'exclut pas la possibilité de proposer son programme maison metro & moi en Ontario, « quand notre contrat viendra à échéance ».
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