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mercredi, janvier 25, 2017

Koweït: sept personnes pendues, dont un prince

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Publié le 25 janvier 2017 à 11h46 | Mis à jour à 11h46
Le roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud (à droite)... (Photo archives ASSOCIATED PRESS)
Le roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud (à droite) et le cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah.
PHOTO ARCHIVES ASSOCIATED PRESS
OMAR HASSAN ABDULLA
Agence France-Presse
KOWEÏT
Un membre de la famille régnante du Koweït et une femme reconnue coupable d'avoir provoqué un massacre par jalousie ont été pendus avec cinq autres condamnés mercredi dans l'émirat, les premières exécutions depuis 2013.
Ces exécutions à la prison centrale de la ville de Koweït étaient attendues: des journaux avaient indiqué dès mardi que les proches des condamnés et des représentants consulaires avaient été convoqués pour les rencontrer une dernière fois.
Contrairement à l'Arabie saoudite, son grand voisin, le Koweït ne procède pas systématiquement aux exécutions de condamnés à mort.
Celles de mercredi sont les premières dans ce riche pays pétrolier du nord du Golfe depuis juin 2013 lorsque deux Égyptiens, dont un violeur d'enfants en série, avaient été pendus.
En annonçant les exécutions, un porte-parole du procureur général a rappelé que toutes les sentences avaient été, au terme du processus judiciaire, approuvées par l'émir, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah, qui a le droit de grâce.
Un prince pendu
Cheikh Fayçal Abdallah Al-Jaber Al-Sabah est le premier membre de la famille régnante à jamais avoir été exécuté au Koweït. Il avait été condamné pour avoir tué par balle en 2010 un autre membre des Al-Sabah avec lequel il avait un différend. Selon la justice, il s'agissait d'un meurtre prémédité.
Les autres suppliciés sont deux Égyptiens condamnés pour meurtre avec préméditation, et un ressortissant du Bangladesh condamné pour enlèvement et viol.
Dans un communiqué, Amnesty International (AI) a qualifié ces exécutions de «choquantes et profondément regrettables».
Jalousie
Parmi les trois femmes exécutées, figure une Koweïtienne, Nusra al-Enezi, qui avait été condamnée pour avoir enflammé une tente lors la cérémonie de remariage de son époux en 2009. Le feu s'était rapidement propagé, provoquant la mort de 57 personnes, principalement des femmes et des enfants.
L'affaire avait «fait pleurer» tout le Koweït, selon un titre de la presse locale, et profondément choqué et ému l'opinion publique.
Lors de son procès, Nusra al-Enezi, qui n'avait que 23 ans au moment des faits, avait déclaré avoir voulu se venger de son mari qui avait osé prendre une seconde épouse.
Les deux autres femmes exécutées mercredi sont une Philippine et une Éthiopienne, des employées de maison qui avaient assassiné, selon la justice koweïtienne, des membres des familles de leurs employeurs.
Le gouvernement de Manille a indiqué avoir déployé en vain «tous les efforts» pour éviter l'exécution de la Philippine. Il a appelé à prier pour elle et pour sa famille.
Parmi les pays arabes du Golfe, l'Arabie saoudite est de loin celui qui exécute le plus de condamnés à mort. En 2016, 153 exécutions ont été enregistrées dans ce royaume qui fait partie, avec l'Iran et la Chine, des Etats régulièrement critiqués pour la peine de mort.

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