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jeudi, mars 08, 2018

Des médecins malades de l’argent

Photo: iStock
Le rapport des médecins spécialistes à l’argent devrait être remis en question, selon l’auteur.

Yves Gingras

Professeur à l’Université du Québec à Montréal
L'annonce par le gouvernement du Québec d’une « entente » salariale avec les médecins spécialistes a fait couler beaucoup d’encre exprimant indignation, consternation et même révolte devant ce que le sociologue Philippe Steiner a appelé Les rémunérations obscènes (Zones, 2011). On ne peut cependant se satisfaire de l’idée simpliste (et fausse) d’une soi-disant demande légitime de « parité salariale canadienne » quand on sait la différence énorme du coût de la vie entre Montréal, Toronto et Vancouver. Le problème est donc plus profond.
Le temps est en effet venu de se demander quel remède on pourrait apporter à ce qu’il faut bien appeler la psychopathologie de l’argent. Parlant de « cette maudite race humaine », Mark Twain disait avoir « conscience que bien des hommes ayant amassé plus de millions qu’ils n’en pourraient jamais en dépenser montraient un appétit féroce pour plus d’argent encore et n’avaient aucun scrupule à tromper les ignorants et les démunis en piochant dans leurs maigres rations pour assouvir un peu cette faim ». Cela ressemble fort à nos spécialistes qui pigent dans les fonds publics alors même que le gouvernement peine à réparer des écoles qui tombent en ruine et à mieux traiter les infirmières épuisées…
À la même époque, le sociologue allemand Georg Simmel s’est lui aussi intéressé à la place occupée par l’argent dans la culture moderne et publia, en 1900, son grand ouvrage consacré à la Philosophie de l’argent. Il a observé que « l’argent, simple moyen n’ayant manifestement aucune utilité pour lui-même », devient de plus en plus une « fin ultime des aspirations humaines ». La possession d’argent est ainsi « pour un nombre incalculable de nos contemporains le but propre et ultime de leurs aspirations, le but au-delà duquel ils ne se posent aucune question ». La fixation sur l’argent comme ultime mesure de toute valeur affecte même la signification accordée aux choses et aux relations humaines au point, selon Simmel, que le désabusement des classes sociales prospères « n’est que l’effet psychologique de cet état de fait ». De par son caractère indifférencié et abstrait, l’argent facilite même le laxisme et la fraude. Comme l’écrit encore Simmel, des personnes par ailleurs honorables sont plus enclines à se comporter « de manière plus louche dans de pures affaires d’argent que lorsqu’il s’agit de faire quelque chose de douteux éthiquement dans d’autres relations ».
La quête démesurée de plus d’argent est donc bel et bien une pathologie moderne que les psychologues et psychiatres devraient traiter. Ces derniers ont d’ailleurs mis en évidence une relation significative entre les très hauts revenus et une certaine tendance paranoïaque, de même que le fait d’avoir des valeurs très matérialistes diminue les capacités relationnelles et engendre plus d’émotions négatives. Il est aussi connu qu’au-delà d’un certain seuil, plus d’argent ne rend pas plus heureux et diminue même la capacité de jouir de menus plaisirs.

Yves Gingras

Professeur à l’Université du Québec à Montréal
Relire Galien…
Les futurs médecins et spécialistes obsédés par l’argent devraient lire (je n’ose dire « relire »…) leur ancêtre Galien, qui écrivait dans son traité de philosophie morale Ne pas se chagriner que celui qui ne possède qu’un champ de terre et le perd se retrouve complètement sans ressource et peu à bon droit se chagriner, « mais si quelqu’un en perd un sur les quatre qu’il avait, il se trouvera à égalité avec ceux qui en possédaient trois dès le début » et n’a donc aucune raison de se plaindre, car s’il examine « les champs qui suffisent à ses dépenses personnelles, il supportera sans souci la perte du superflu ». Autrement, il ne supportera pas de voir d’autres gens en posséder plus que lui et se sentira toujours pauvre, son « désir restant inassouvi ». Il devrait donc, selon le bon conseil stoïcien de Galien, « cesser d’examiner continuellement combien de champs possède » son voisin et se contenter de ce qui lui suffit déjà amplement.
Je propose donc l’annulation pure et simple de l’entente signée avec les médecins spécialistes, annulation pleinement justifiée socialement, nonobstant les propos de nos médecins premier ministre et ministre de la Santé, tous deux spécialistes… des sophismes.
En échange, cependant, le gouvernement devra mettre de côté une partie des sommes ainsi épargnées pour payer le traitement psychologique des spécialistes qui, se croyant injustement traités, subiront des souffrances du fait de ce petit sevrage pécuniaire. Une autre partie devrait être investie dans un projet de recherche sociologique analysant la formation que les universités offrent à ces médecins. Car la question se pose : quel discours éthique et quel sens de responsabilité sociale les professeurs mettent-ils en avant dans les cours qu’ils dispensent aux futurs spécialistes ? Ces derniers croient-ils que tout leur est dû parce qu’ils ont brillé sur le plan scolaire ? Réalisent-ils la spécificité de la profession médicale au-delà du fait que c’est un monopole lucratif ? Croient-ils que le fait de « sauver des vies » — comme ils disent — justifie des salaires au-delà de la capacité de payer des citoyens ? C’est donc à l’idéologie sous-jacente aux demandes des médecins spécialistes qu’il est temps de s’attaquer, idéologie selon laquelle c’est l’argent et non pas la personne, comme le croyait Protagoras, qui est la mesure de toute chose.

jeudi, novembre 03, 2016

L’illumination

http://www.ledevoir.com/politique/quebec/


Michel David
3 novembre 2016 |Michel David | Québec 

À l’instar du premier ministre Couillard, Gaétan Barrette est un homme à l’esprit éminemment versatile. Dans un cas comme dans l’autre, il devient de plus en plus difficile de savoir à quel moment ils pensent vraiment ce qu’ils disent et pour combien de temps.

En juin 2016, le ministre de la Santé rejetait catégoriquement l’idée qu’on avait été trop généreux envers les médecins. « Je vois mal comment on peut dire que les médecins sont trop rémunérés. Ils sont au bon endroit, compte tenu de la capacité collective de payer des Québécois », disait-il, en réplique à une étude de l’Institut de recherche et d’information socio-économique (IRIS) qui recommandait une baisse de 12 % de leur rémunération pour tenir compte de la différence du coût de la vie au Québec et en Ontario.

« Québec devra tôt ou tard revoir les ententes avec les médecins, sans quoi il grèvera dangereusement les finances publiques ou forcera la population à accepter des sacrifices injustifiables pour les intérêts financiers d’une catégorie de professionnels », prédisait déjà l’IRIS.

À peine cinq mois plus tard, M. Barrette en est arrivé lui aussi à la conclusion que l’entente qu’il a lui-même négociée avec les fédérations médicales en 2014 doit être revue à la baisse. « Il faut arriver à une autre entente. Le Québec ne peut aller là, il n’en a pas les moyens », a-t-il déclaré jeudi. Il faut sans doute se réjouir de cette illumination. On aurait simplement souhaité qu’elle vienne plus tôt.

L’Institut canadien d’information sur la santé, qui tient une comptabilité rigoureuse des systèmes de santé partout au pays, avait pourtant constaté depuis deux ans que la rémunération des médecins québécois avait, non seulement rejoint, mais dépassé celle de leurs confrères canadiens. En 2014, les spécialistes gagnaient déjà 15 % de plus qu’en Ontario. Dans le cas des omnipraticiens, l’écart favorable était de 8 %. Mais à l’époque, M. Barrette avait balayé ces chiffres du revers de la main.


Quoi qu’il en soit, le ministre de la Santé en appelle maintenant à la « conscience sociale »des médecins et il les convie à une négociation du « bon sens ». Comme il fallait s’y attendre, les fédérations médicales ont immédiatement dénoncé sa façon brutale d’ouvrir la discussion. On ose à peine imaginer la scène que M. Barrette lui-même aurait faite s’il était toujours président de la FMSQ. Au cas où il ferait une rechute corporatiste, M. Couillard a quand même jugé plus prudent de confier la négociation au Conseil du trésor. Là encore, on devine les pensées peu charitables qui ont traversé l’esprit de son bouillant ministre.

Le problème est que la plus grande partie du rattrapage qui a été rééchelonné par l’entente de 2014 doit être versée à compter de l’année 2018-2019, ce qui pèsera lourdement sur le budget du Québec au moment précis où le gouvernement Couillard préférerait vraisemblablement remettre cet argent aux contribuables qui seront appelés aux urnes en octobre 2018.

Le moment serait très mal choisi pour donner aux partis d’opposition l’occasion de dénoncer un gouvernement dirigé par des médecins plus sensibles aux intérêts de leur confrérie qu’à ceux de la population. Alors que les médecins ont obtenu des augmentations moyennes de 6,1 % par année entre 2007 et 2014, elles ont été de 2,5 % pour les autres travailleurs.

Au Canada, le poids de la rémunération des médecins par rapport au PIB a été stabilisé à 1,3 % depuis 2009. Au Québec, une société moins riche, il a largement dépassé 1,4 %, et cette proportion augmenterait encore avec le rattrapage prévu. M. Barrette a sans aucun doute raison quand il dit que la population appuiera le gouvernement dans la révision qu’il propose. À l’approche des élections, un bras de fer avec les médecins pourrait même être très avantageux pour le PLQ.


Pour mieux préparer l’opinion, M. Barrette a commandé une nouvelle étude comparative sur la productivité des médecins au Québec et en Ontario. Un élément qui lui semble faire défaut dans le débat. On peut compter sur lui pour que cette étude apporte l’éclairage désiré.

Le ministre semble déjà avoir une idée assez précise de la situation. Le projet de loi 20, qui imposait des quotas aux médecins, reposait précisément sur la prémisse qu’ils travaillaient moins que leurs confrères hors Québec. À l’entendre, 60 % des médecins de famille se la coulaient douce, travaillant en moyenne 117 jours par année. Leur semaine de travail était de 8 heures plus courte que celle de leurs confrères ontariens et ils voyaient beaucoup moins de patients.

Les représentants des médecins avaient qualifié ces affirmations de « malhonnêtes ». Pour lui assurer un minimum d’objectivité, ils auraient tout intérêt à collaborer à cette nouvelle étude. De son propre aveu, il est parfois arrivé à M. Barrette de forcer quelque peu les chiffres pour leur faire dire ce qu’il souhaitait.

jeudi, août 25, 2016

Plus d'argent pour les soins à domicile

http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/politiqueprovinciale/archives/

Régys Caron

Après avoir annoncé 52 millions $ en juillet, Québec injecte 22,2 millions $ supplémentaires dans l'amélioration des soins à domicile.
Cinq ministres du gouvernement Couillard se sont déplacés à Lévis mercredi pour procéder à cette annonce. Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) dépensera 8,1 millions $ pour améliorer l'accès au Programme d'exonération financière pour les services d'aide domestique (PEFSAD).
L'argent permettra d'ajouter 5400 personnes aux 91 000 qui reçoivent des services domestiques à domicile. De même, le MSSS estime que 600 000 heures seront ajoutées pour des services tels que l'entretien ménager, la préparation des repas, les courses et la lessive.
Une personne qui reçoit deux heures de services par semaine pourra recevoir une heure de service supplémentaire, a mentionné le ministre de la Santé, Gaétan Barrette.
Une somme additionnelle de 14,1 millions $ provient des ministères de l'Économie et du Travail. L'argent sera versé à la Fédération des coopératives d'aide à domicile et permettra de former quelque 4500 préposés d'aide à domicile.

HAUSSE DES BESOINS

La population québécoise vieillit et les besoins en soins à domicile n'ont pas fini d'augmenter, a signifié Gaétan Barrette.
«Aujourd'hui, 18 % de la population est âgée de plus de 65 ans; en 2031, 25 % de la population aura plus de 65 ans (...) C'est clair que le nombre de personnes qui auront besoin de ces services ira en augmentant», a analysé le ministre.
La facture aussi promet de progresser et Québec aura besoin d'aide. «Il manque un joueur dans le financement des soins à domicile et c'est le gouvernement fédéral qui a promis d'investir 3 milliards $ sur une période de quatre ans en maintien à domicile».
Le gouvernement Trudeau est en poste depuis près d'un an «et pas un sou n'a été investi. Le maintien à domicile ne peut pas être financé complètement par les provinces. J'invite le gouvernement fédéral à décaisser des sommes d'argent dans son budget 2017-2018 en maintien à domicile», a déclaré le ministre de la Santé.
Les libéraux avaient promis de dépenser 150 millions $ par année en soins à domicile, pendant la campagne électorale de 2014. Le budget Leitao, déposé en mars, prévoit une dépense de 60 millions $ à ce chapitre cette année.
AUSSI SUR CANOE.CA

mercredi, avril 13, 2016

Nouveau portail web pour trouver un médecin de famille

http://www.985fm.ca/national/nouvelles/

Publié par Danielle Arsenault pour 98,5 fm le mardi 12 avril 2016 à 19h21. Modifié à 19h45.
Nouveau portail web pour trouver un médecin de famille
(98,5 fm) - Afin de permettre à 85% des Québécois d'avoir accès à un médecin de famille, Québec a annoncé, mardi, la création d'un guichet unique où il faudra s'inscrire via un site web.
On en parle en ondes :
Ce nouveau portail qui est déjà fonctionnel a été mis sur pied par Québec au coût de deux millions de dollars, a révélé le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, en entrevue avec Paul Houde.
Le ministre a mentionné que les personnes qui étaient déjà inscrites aux guichets régionaux (GACO) seront automatiquement transférées dans ce nouveau système.
Selon M. Barrette, ce nouveau portail permettra aux patients qui ont besoin d'un médecin de famille de s'inscrire plus facilement, soit par le site web ou par téléphone.
«Il est possible de s’inscrire par téléphone en appelant Service Québec. On va vous diriger vers votre GACO (guichet d’accès à la clientèle orpheline) régional durant les heures ouvrables et on pourra vous accompagner pour remplir le formulaire d’inscription», a expliqué le ministre Barrette.
Les médecins devront faire leur part
Ce nouveau système est également avantageux pour les médecins qui pourront eux aussi avoir accès aux fichiers centraux de la RAMQ. Ils pourront donc sélectionner les patients qu’ils veulent prendre en charge.
Mais attention, pas moyens pour eux de choisir seulement une clientèle en bonne santé ou qui nécessite peu de soins.
«C’est la beauté du site, il est en ligne. Et les décisions des médecins, on les voit. Si jamais on constatait qu’un ou des médecins avaient un profil de sélection qui excluait des gens, on a les moyens d’intervenir. Pour s’assurer qu’il n’y ait pas une clientèle qui soit laissée pour compte, il y a un monitoring qui va se faire parce qu’on est en ligne, ‘’live’’. Pas besoin de faire des analyses six mois plus tard», d'expliquer le ministre.
Délais d'attente
Lorsque Paul Houde a questionné le ministre sur les délais actuels menant à l'obtention d'une consultation avec un médecin de famille, Gaétan Barrette a admis qu'ils étaient trop long.
«Au moment où on se parle, c'est trop longtemps. Ça peut aller jusqu'à un an», a-t-il dit.
Mais il a expliqué que l'entente signée avec les médecins qui se mettra en place progressivement d'ici le 31 décembre 2017 prévoit qu'une personne en bonne santé qui s'inscrit devra minimalement avoir vu son médecin dans les 90 jours. Et pour une clientèle vulnérable, ce rendez-vous devra être obtenu dans un délais de 30 jours.
«Mais ce n'est pas ça aujourd'hui, a-t-il admis. Mais ça va se mettre en place d'ici la fin de 2017. Sinon, ils auront des coupures de 30%.»
Si 85% des Québécois adultes trouvent un médecin de famille, cela fera en sorte que le système de santé devra prendre en charge 1,2 million de nouveaux patients d'ici décembre 2017.
Est-ce réaliste?
«C'est parfaitement faisable, d'assurer le ministre Barrette. Les médecins doivent changer leur pratique. Ils doivent avoir une pratique adaptée et ne pas donner à leurs patients des rendez-vous annuels qui sont inutiles. Ils doivent se mettre disponibles pour leur clientèle inscrite. Dans l'expérience de partout où ça s'est fait, votre rendez-vous, vous l'avez à l'intérieur de trois jours.»

lundi, avril 11, 2016

L'avenir de l'hôpital Maisonneuve-Rosemont inquiète les péquistes

http://www.985fm.ca/national/nouvelles/

Publié par La Presse Canadienne le dimanche 10 avril 2016 à 16h35. Modifié par Jean-François Cyr à 17h05.
L'avenir de l'hôpital Maisonneuve-Rosemont inquiète les péquistes
Photo: archives PC, Paul Chiasson
MONTRÉAL - De toute évidence, le sort incertain réservé à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR) par le gouvernement provincial tracasse l'opposition officielle à l'Assemblée nationale.
Récemment, le bilan des inspections de divers bâtiments du réseau de la santé ont été dévoilés et le grand public a alors pu apprendre qu'en raison de la dégradation de ses installations, l'hôpital montréalais avait obtenu un «E», la pire note possible.

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, avait indiqué par la suite qu'il n'avait été nullement surpris par ce piètre résultat.

En entrevue sur les ondes de Radio-Canada, il s'était demandé à haute voix s'il y avait lieu «d'investir dans un bâtiment trop vieux plutôt que d'en construire un neuf à côté».

Cette sortie a visiblement semé l'inquiétude dans les rangs du Parti québécois. Dimanche, trois députés de cette formation politique sont montés aux barricades.

D'une même voix, Jean-François Lisée, Diane Lamarre et Carole Poirier ont accusé M. Barrette d'avoir renié la promesse du Parti libéral du Québec de rénover l'HMR.

Mme Poirier n'a pas mâché ses mots lorsqu'elle s'est adressée à M. Barrette.

Le ministre «doit cesser de consacrer ses énergies à en donner toujours plus à ses amis médecins et relire l'engagement que son parti a pris en campagne électorale», a-t-elle martelé.

Mme Lamarre a abondé dans le sens de sa collègue.

«Pour toutes les personnes qui travaillent à l'HMR et celles qui y reçoivent des soins, le ministre, qui aime prendre souvent la parole dans les médias, doit aussi respecter sa parole», a-t-elle souligné.

Les trois députés péquistes ont exigé que Gaétan Barrette rende disponible, dès cette année, l'argent nécessaire pour pouvoir mettre en branle la modernisation de l'HMR.

Ils l'ont également sommé de dévoiler un échéancier pour ce projet.

lundi, mars 14, 2016

Gaétan Barrette goûte à sa médecine

http://www.lapresse.ca/le-soleil/arts/chroniques/richard-therrien/

Publié le 13 mars 2016 à 22h59 | Mis à jour le 13 mars 2016 à 23h21
Diane Lamarre, porte-parole du PQ en matière de... (Karine Dufour)
KARINE DUFOUR
Diane Lamarre, porte-parole du PQ en matière de Santé, associe les attaques de Gaétan Barrette à de l'intimidation.

RICHARD THERRIEN
Le Soleil
(Montréal) CHRONIQUE / Gaétan Barrette croyait peut-être qu'il l'aurait facile à Tout le monde en parle. Certains diront qu'il a seulement goûté à sa propre médecine. Si «la virulence est la marque de commerce de la vie parlementaire», comme il l'affirme, ça devrait aller dans les deux sens.
C'était le duel qu'on attendait dimanche soir. Aux côtés du ministre Barrette, la porte-parole de l'opposition en matière de santé, Diane Lamarre, aurait pu se contenter de le laisser s'enfoncer. Mais elle a eu l'idée de lui reposer les questions auxquelles il refuse de répondre en chambre. Plus l'entrevue avançait, moins le ministre souriait. Il a fallu que Stéphane Bellavance se mêle du débat pour qu'il finisse par chiffrer son engagement en santé mentale, après avoir pris une gorgée de vin.
Diane Lamarre associe les récentes attaques de M. Barrette à de l'intimidation, et croit qu'une telle attitude peut décourager les femmes à se présenter en politique. «Ce n'est pas une façon de traiter une parlementaire», a-t-elle dit, recevant souvent l'approbation de l'assistance. Elle aurait voulu des excuses, elle n'en a pas eu. «Vous n'avez jamais accepté la critique», a-t-elle envoyé à M. Barrette, qui est clairement sorti perdant de ce débat.
Je comprends maintenant pourquoi Christiane Taubira est si populaire chez la gauche française, qui la voit déjà présidente de la République. L'ex-ministre de la Justice en France, qui a quitté son poste par conviction, tient un discours de tolérance cohérent, qui inspire. Sa seule présence dimanche a jeté un vent d'optimisme sur le plateau, ce qui vaut bien l'étoile du match.
Mme Taubira croit que l'initiative de son ancien gouvernement de retirer la nationalité française aux personnes reconnues coupables de terrorisme, raison pour laquelle elle a démissionné, ne réglera rien. Pour l'avenir, elle s'ouvre aux jeunes. «Je ne peux accepter la fatalité d'une jeunesse qui serait perdue, qui aimerait la mort plus que la vie, qui détesterait les autres. [...] Parce qu'il n'y a rien de normal dans ça.»
Alors qu'on parlerait justement d'intimidation verbale entre politiciens plus tard, Christiane Taubira a dénoncé vivement les insultes dont elle a été la cible, trop courantes en ce moment dans la politique française. «C'est d'une extrême violence et c'est très dangereux pour la cohésion sociale.» Elle n'a cependant pas voulu dire si elle se présentera pour la présidence, même si on la sent intéressée.
La carte du fou du roi : «Avec votre parcours inspirant, vous êtes la personne toute désignée pour donner des cours intensifs de féminisme à notre ministre de la Condition féminine.»
Gros coup de coeur pour Rosalie Taillefer-Simard, qui est venue avec son célèbre père René. Un remède à la déprime. Les deux partent en tournée au Québec pour le spectacle de René, qui n'était pas monté seul sur scène depuis 25 ans.
La belle Rosalie, à la bonne humeur contagieuse, sait danser même si elle n'entend pas la musique. La surdité ne l'a jamais arrêtée; elle peint et expose ses oeuvres, très colorées. On croyait que René Simard était l'être le plus sympathique au Québec? «Entre toi et moi, c'est parce qu'on n'avait pas rencontré sa fille», a écrit Dany.
Pénélope McQuade et Stéphane Bellavance ne pourront faire abstraction de l'affaire Jutra, le soir de ce qu'on a appelé le Gala du prochain. Même qu'ils videront le sujet dès le début du gala. On souhaite se concentrer sur le cinéma d'ici, pas sur la pédophilie du cinéaste. Devrait-on séparer l'homme de l'oeuvre, comme l'ont suggéré plusieurs? «En ce moment, ce n'est pas le temps pour l'oeuvre. En ce moment, c'est le temps pour les victimes», répond Pénélope McQuade. L'animatrice en a dit très peu sur son nouveau talk-showLes échangistes, mais a confirmé qu'il n'y aurait plus d'orchestre en studio.
Janette Bertrand aura 91 ans le 25 mars. Dans son livre La vieillesse par une vraie vieille, elle pourfend les résidences de personnes âgées, qui les ghettoïsent, alors qu'on devrait plutôt les intégrer à la société. Janette Bertrand n'aime pas Les détestables, l'émission de V, mais ne semble pas avoir compris le concept. «C'est pas ça, les vieux», dit-elle. C'est justement parce que «c'est pas ça, les vieux» que les victimes réagissent avec autant de surprise.
Au sujet de ses déclarations durant la campagne électorale provinciale, elle dit avoir été victime de la «mauvaise foi» des médias. «La menace intégriste est là pour rester», a-t-elle ajouté, nous rappelant qu'elle nous l'avait bien dit.
Touchant témoignage de trois mères d'enfants lourdement handicapés à la maison, qui ne reçoivent que 4000 $ alors qu'une famille d'accueil en reçoit 40 000 $. L'une d'elles, Marilyne Picard, réfléchit à «placer» son enfant parce que ça devient trop difficile. Ces mères ont du mal à se faire entendre et ont profité de la présence du ministre Barrette pour solliciter une rencontre, qu'il leur a promise. Mais ça aura pris une présence à la télé pour l'obtenir.

jeudi, décembre 10, 2015

La loi sur l'aide médicale à mourir est en vigueur aujourd'hui

http://www.985fm.ca/national/nouvelles/

Publié par La Presse Canadienne le mercredi 09 décembre 2015 à 21h29. Modifié par Charles Payette le jeudi 10 décembre 2015
La loi sur l'aide médicale à mourir est en vigueur aujourd'hui
MONTRÉAL - La Loi sur les soins de fin de vie entre finalement en vigueur, aujourd'hui, comme prévu. Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, l'a annoncé mercredi après que la Cour d'appel eut accepté, plus tôt en journée, d'entendre l'appel du gouvernement du Québec.
Cet appel conteste la décision de la Cour supérieure qui a suspendu, la semaine dernière, les articles portant sur l'aide médicale à mourir.
«Nous nous retrouvons dans une situation qui est celle qui a été voulue par la population à la suite d'un long débat, a déclaré le ministre Barrette. Le Québec a débattu pendant plusieurs années et un consensus s'en est tiré.»

M. Barrette a cependant rappelé que l'objectif premier de la loi était d'offrir des soins palliatifs et que l'aide médicale à mourir ne serait pas offerte sans qu'un processus d'encadrement très mûrement réfléchi ait été suivi.

Il a aussi souligné que même si la loi entrait en vigueur jeudi, la Cour d'appel avait toujours à trancher sur le fond de la question et que son gouvernement se plierait à toute décision éventuelle du tribunal.

Dans un communiqué transmis en fin de journée, la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, a tenu à rassurer les médecins qui craignent de faire l'objet de poursuites criminelles s'ils appliquent les dispositions de la loi.

«Nous tenons à les informer que nous allons transmettre une orientation à la directrice des poursuites criminelles et pénales. Cette orientation vise à permettre aux personnes en fin de vie de recevoir des soins respectueux de leur dignité et de leur autonomie par l'accès à l'aide médicale à mourir dès l'entrée en vigueur de la loi », a déclaré Mme Vallée.

La députée péquiste Véronique Hivon, qui a porté le projet depuis le tout début, s'est fortement réjouie de la décision du tribunal.

Le juge Robert Mainville a mis moins de trois heures, mercredi, à rendre une décision, reconnaissant que «l'appel doit être entendu de façon urgente», tout en rappelant que la permission d'en appeler ne devait pas être interprétée comme un désaveu du jugement de première instance. L'appel sera donc entendu sur le fond dès le 18 décembre par un banc de trois juges.

Sa décision permettrait l'entrée en vigueur de la loi dès jeudi, comme prévu, puisque le juge a «ordonné la suspension des procédures en première instance jusqu'au jugement de la Cour d'appel». Ces procédures étaient justement celles qui empêchaient la mise en oeuvre des articles de la loi qui permettent l'aide médicale à mourir.

Toutefois, contrairement au gouvernement du Québec, un avocat au coeur de la demande d'injonction en Cour supérieure n'y voit pas de permission de mettre en oeuvre la loi. Dans un communiqué transmis par courriel, mercredi, Me Gérard Samet ne semble cependant pas manifester l'intention de contester cette interprétation devant les tribunaux.

Le juge Mainville fait valoir dans sa décision qu'un jugement est sujet à appel s'il a pour effet de créer une situation à laquelle le jugement final ne pourra remédier. Or, le magistrat note que les personnes en fin de vie ne pouvaient se prévaloir de l'aide médicale à mourir lors de l'entrée en vigueur prévue de la loi, jeudi, et qu'il s'agissait dès lors, «à ne pas en douter, d'une chose à laquelle le jugement final ne pourra remédier».

Le gouvernement du Québec avait fait valoir que la Cour supérieure avait erré en suspendant certains articles de la loi sans entendre les arguments de fond du dossier.

Le juge Michel Pinsonnault avait estimé que certains articles de la loi québécoise étaient en contradiction avec ceux du Code criminel qui interdit l'aide au suicide.

Le procureur du gouvernement, Me Jean-Yves Bernard, avait fait valoir que toutes les précautions ont été prises dans la rédaction de la loi québécoise pour éviter cette contradiction.

Il soutenait que les tribunaux devaient «présumer que la loi est à l'avantage du public» et que «les deux lois sont compatibles». Selon lui, «c'est à celui qui le conteste de démontrer que ce n'est pas le cas», une démonstration qui n'avait pas été faite dans ce cas-ci puisque le juge Pinsonnault n'avait pas entendu les arguments de fond.

La Coalition des médecins pour la justice sociale et Lisa D'Amico, qui étaient derrière la demande d'injonction, estimaient au contraire que le juge Pinsonnault avait eu raison de souligner une contradiction puisque la loi permet à un médecin de provoquer intentionnellement la mort, une infraction claire au Code criminel.

L'avocat de Mme D'Amico, Me Gérard Samet, avait reproché au gouvernement du Québec d'être trop pressé d'aller de l'avant, alors que la Cour suprême a donné au gouvernement fédéral jusqu'en février prochain pour éclaircir ce dossier.

Le plus haut tribunal du pays a invalidé, en février dernier, les articles du Code criminel interdisant l'aide médicale à mourir et a accordé au fédéral 12 mois pour rédiger une nouvelle loi reconnaissant le droit aux adultes consentants subissant des souffrances mentales ou physiques intolérables de réclamer une aide médicale pour mettre fin à leurs jours.

L'avocat de la Coalition, Me Dominique Talarico, avait de son côté rappelé que la santé est un domaine de compétence partagée entre le fédéral et les provinces et que le Québec doit donc attendre de voir si Ottawa produira une législation pancanadienne, comme c'est le cas de l'universalité, par exemple.

La loi, qui précise les exigences à respecter avant qu'un médecin puisse administrer une aide médicale à mourir, a été adoptée à l'Assemblée nationale en juin 2014.

mercredi, novembre 18, 2015

400 millions de plus que prévu aux médecins

http://www.lapresse.ca/actualites/sante/

EXCLUSIF
Publié le 18 novembre 2015 à 05h00 | Mis à jour à 06h23
Gaétan Barrette, ministre de la Santé.... (PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE)
Gaétan Barrette, ministre de la Santé.PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Denis Lessard
DENIS LESSARD
La Presse
(Québec) Une mauvaise surprise attend le gouvernement Couillard. Les nombreuses concessions aux fédérations de médecins ont pour conséquence que l'enveloppe prévue lors de l'étalement de la hausse de salaire, convenue il y a un an, ne suffira pas.
On peut prévoir que Québec devra payer au moins 400 millions de plus qu'il ne le prévoyait, au cours des sept années où l'entente sera en vigueur, car les coûts ont augmenté plus vite qu'anticipé de 2010 à 2015. La «sous-évaluation de l'augmentation de pratique» a fait que les enveloppes prévues l'an dernier ne seront pas suffisantes.
Ce constat embarrassant se trouverait, a-t-on appris, dans le rapport du vérificateur général qui sera rendu public la semaine prochaine, a confié à La Presse une source au sein du gouvernement. Au cabinet de la vérificatrice générale, Guylaine Leclerc, on n'a pas rappelé La Presse.
Le rapport devrait être déposé mardi ou mercredi prochain, puisque le jeudi est réservé à la mise à jour économique du ministre des Finances, Carlos Leitao. Québec a opté pour une simple synthèse, sans mesure fiscale, préférant attendre le prochain budget fédéral, qui promet des changements profonds dans la fiscalité des particuliers.
À la santé, le dépassement serait plus important du côté des spécialistes que du côté des omnipraticiens, ajoute-t-on, sans donner davantage de précisions, un équilibre normal puisque les deux tiers des honoraires versés aux médecins vont aux spécialistes.
L'automne dernier, les deux fédérations acceptaient de reporter 85% des augmentations qui devaient être versées à l'origine en 2014-2015 et 2015-2016. Il s'agissait d'étaler ensuite sur huit ans 1,2 milliard en hausses d'honoraires accordées sous le gouvernement Charest.
Au gouvernement, on tient à préciser qu'il n'y a pas eu d'argent dilapidé. Les dépassements viennent de l'augmentation du nombre de médecins et d'une efficacité croissante. Chaque dollar a servi à payer des actes supplémentaires ou des services à la population. Le constat du bureau du Vérificateur, indique-t-on, soulèverait tout le débat sur l'opportunité d'ententes de pratiques «fermées», qui supposent que l'on serre le robinet une fois atteint un plafond d'honoraires.
Les erreurs d'appréciation des coûts de la Santé liés à l'étalement de la hausse des honoraires des médecins ont, ces dernières semaines, donné lieu à une partie de bras de fer, en coulisse, entre le ministère de Gaétan Barrette et celui de Martin Coiteux. Du côté de la santé, on laisse entendre que l'affaire était mal barrée dès le premier jour parce que le Trésor s'était trompé: on aurait surévalué les honoraires à étaler, et on aurait persisté à le faire pour les sept années concernées. Au Conseil du trésor, on laisse entendre que le ministère de la Santé a ajusté ses chiffres et ses tableaux en cours de route pour aplanir ses erreurs de prévisions.
La Fédération des médecins spécialistes avait accepté de laisser sur la table une hausse de 394 millions pour la dernière et huitième année de l'entente. Avec les nouveaux calculs, l'économie sera plutôt 250 millions.

jeudi, octobre 29, 2015

La loi 20 va garantir l'accès à un médecin, assure le ministre Barrette

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 Mise à jour le jeudi 29 octobre 2015 à 0 h 20 HAE  La Presse Canadienne
Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette
Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette  Photo :  Radio-Canada

L'adoption du projet de loi 20 va garantir l'accès à un médecin, assure le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, sorti indemne, mercredi, d'un marathon de 151 heures d'étude de son projet de loi controversé.
L'étape cruciale de l'étude article par article maintenant terminée, ce n'est plus qu'une question de jours avant de voir le projet adopté, malgré l'opposition farouche du Parti québécois (PQ) et de la Coalition avenir Québec (CAQ), qui voteront contre, jugeant qu'il ne répond pas aux attentes et qu'il contrevient au principe de la gratuité des soins de santé.
Malgré les engagements du ministre, qui brandit son entente avec les médecins omnipraticiens en guise de police d'assurance, l'opposition péquiste demeure très sceptique quant aux chances de voir la loi entraîner un effet majeur et bénéfique sur l'accessibilité aux médecins.
Depuis le début du processus, imperméable aux critiques et toujours d'attaque, le ministre Barrette accuse l'opposition péquiste en général, et la députée de Taillon, Diane Lamarre, en particulier, de faire preuve de mauvaise foi dans ce dossier et de s'adonner à la « petite politique » partisane.
 Un projet de loi qui ratisse large
Le projet de loi 20, qui ratisse très large, vise essentiellement trois objectifs : assurer un meilleur accès aux médecins en forçant ces derniers à prendre plus de patients, revoir le mode de financement des traitements de procréation assistée et encadrer les frais accessoires imposés aux patients par les cliniques.
Au départ, le projet de loi imposait des quotas de patients aux médecins, sous peine de lourdes sanctions financières aux récalcitrants.
Devant le tollé soulevé par cette approche au sein de la profession médicale, le ministre Barrette a finalement conclu une entente avec la Fédération des médecins omnipraticiens (FMOQ) ayant pour effet de suspendre l'application des sanctions, en échange de garanties formelles de la part des médecins d'augmenter le nombre de leurs patients.
« La FMOQ aura l'obligation de respecter son entente. Elle a l'obligation de respecter son entente. Je vais le répéter une troisième fois : elle a l'obligation de respecter son entente. Est-ce que c'est clair? », a martelé le ministre pour confondre les sceptiques, au cours d'un entretien avec La Presse Canadienne, à la fin des travaux.
Son message : les médecins n'ont plus le choix. Ils savent qu'une épée de Damoclès est suspendue au-dessus de leur tête. Ils auront jusqu'au 1er janvier 2018 pour changer leur pratique.
Une entente semblable est sur le point d'être conclue avec la Fédération des médecins spécialistes (FMSQ), a indiqué le ministre.
« Penser que le projet de loi 20 n'aura pas d'effet, c'est de la mauvaise foi »— Gaétan Barrette

 La porte-parole péquiste, Diane Lamarre, convient que le nombre d'inscriptions augmentera sûrement une fois la loi adoptée, mais elle craint que cette hausse n'ait pas nécessairement d'impact sur l'assiduité des médecins pratiquant en groupes de médecine familiale (GMF), donc sur l'accessibilité.
« On a diminué les obligations d'ouverture des GMF » au lieu de les augmenter, a-t-elle déploré, en point de presse. La plupart des GMF devaient être ouverts 68 heures par semaine, fait-elle valoir, alors que selon l'entente avec la FMOQ, certains pourront fermer leurs portes après 54 ou 60 heures, et demeurer fermés le soir ou le week-end.
Frais accessoires
Le nouvel encadrement des frais accessoires imposés aux patients constitue l'autre source majeure de mésentente entre l'opposition et le gouvernement autour du projet de loi 20.
Mme Lamarre voit dans le nouvel encadrement législatif de ces frais piloté par le ministre Barrette non pas une brèche, mais « une déchirure » des principes de la gratuité et de l'équité en matière de soins de santé, reconnus légalement au Québec et au Canada.
Il faudra désormais être à l'aise financièrement pour s'en sortir gagnant, a-t-elle déploré.
« Les gens qui ont 50 dollars pourront voir leur ophtalmologiste plus vite, et ceux qui ne l'ont pas vont attendre leur tour très longtemps »— Diane Lamarre

« Il n'y a aucune brèche, d'aucune manière », a répliqué le ministre, qui fait une lecture différente, en insistant pour dire que les frais accessoires dataient de l'époque du gouvernement de René Lévesque, en 1979. Le projet de loi 20 vient abolir les abus, répète M. Barrette depuis des mois.
Mais l'opposition péquiste soutient que c'était auparavant un phénomène marginal, exceptionnel, qui a pris de l'ampleur au fil des ans, représentant une facture toujours plus élevée pour les patients.
La CAQ a tenté elle aussi, en vain, de faire fléchir le ministre Barrette sur les frais accessoires.
« Malgré toutes les tentatives et de nombreux dépôts d'amendement, le ministre reste campé sur ses positions. C'est une des déceptions majeures » relatives à ce processus « ardu » d'étude du projet de loi, a commenté le porte-parole caquiste en santé, le député François Paradis, qui cherchait à éviter aux patients de devoir « mettre la main dans leur poche » pour se faire soigner.

jeudi, juin 04, 2015

Prise de bec entre Khadir et Barrette

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Le ton a monté entre le député de Québec solidaire (QS), Amir Khadir, et le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, en commission parlementaire mercredi après-midi.

Au cœur de la prise de bec : le retour, selon les partis d’opposition, de la «prime Bolduc» dans la nouvelle entente avec la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ).

Lors d’une séance de travail de la commission parlementaire de la Santé et des services sociaux, qui étudie le projet de loi 20, le ministre n’a pas apprécié les propos du député de Mercier, qui a laissé entendre que la «prime Bolduc» avait été «maquillée».
CAPTURE D'ÉCRANAmir Khadir
«Le ministre dit que la nouvelle prime qu’il a concoctée avec la Fédération des omnipraticiens n’est pas la prime Bolduc, a affirmé Amir Khadir. [...] On l’a un petit peu maquillée, ou je ne sais pas quel est le terme parlementaire, on l’a arrangée», a poursuivi le député de QS, qui a aussitôt été interrompu par le ministre, qui n’a pas digéré les termes utilisés par le député.

En pleine escarmouche, le député de QS a lancé : «Le ministre n’est pas prêt à accepter le procès de sa prime».

Le président de la commission, le député libéral Pierre Reid, a dû intervenir à de nombreuses reprises pour tenter de calmer les esprits. Il a même dû hausser le ton pour mettre fin à l’escarmouche.

lundi, mai 25, 2015

Gaétan Barrette et Louis Godin feront une «annonce importante»

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Un point de presse est prévu ce matin, à Montréal

Barrette
PHOTO LE JOURNAL DE QUÉBEC, SIMON CLARK

LE JOURNAL
MISE à JOUR 
MONTRÉAL - Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, et le président de la Fédération des médecins omnipraticiens (FMOQ), Louis Godin, ont convié les médias à un point de presse ce matin à Montréal pour une «annonce importante».
La conférence de presse est prévue pour 11h, à Montréal.
Plus de détails suivront.

Barrette

mercredi, mai 06, 2015

Barrette multiplie les propos insignifiants

http://www.journaldemontreal.com/

Gaetan Barrette, sante
SIMON CLARK / JOURNAL DE QUEBEC

Gilles Duceppe
Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, s’est ridiculisé une fois de plus en déclarant que le PQ devait porter la responsabilité de l’incident survenu il y a quelques jours à l’Assemblée nationale alors qu’une Femen a interrompu une conférence de presse de la ministre de la Culture, Hélène David.
L’explication avancée par Barrette atteint les bas fonds de l’intelligence. Il a en effet déclaré que c’est parce que le PQ a critiqué son projet de loi 20 en répandant, selon lui des inexactitudes, que cette Femen est intervenue d’une manière tout à fait antidémocratique.
En somme, si vous critiquez une idée avancée par des adversaires, vous devez être tenus responsables des gestes inadmissibles commis par d’autres! Ce serait comme affirmer que puisque les libéraux ont critiqué la Charte proposée par le PQ, ils devraient se sentir responsables des idées véhiculées par Abdil Charkaoui qui dénonçaient lui aussi la Charte!
Selon les « raisonnements à la mode Barrette », les journalistes de Charlie Hebdo devraient également porter une part de responsabilité pour l’attentat commis par les fanatiques islamistes à Paris, car les critiques qu’ils adressaient aux islamistes par leurs caricatures pouvaient être considérées comme non seulement inexactes, voire offensantes, par leurs adversaires.
Il semble curieusement que les réflexions politiques qu’il répand ressemblent étrangement à celles auxquelles nous avait habitués un de ses prédécesseurs, le docteur Bolduc.

mardi, mai 05, 2015

Femen au parlement: Barrette montre le PQ du doigt

http://www.985fm.ca/national/nouvelles/

Publié par La Presse Canadienne le lundi 04 mai 2015 à 15h00. Modifié par 98,5 fm à 17h58.
Femen au parlement: Barrette montre le PQ du doigt
QUÉBEC - L'opposition péquiste doit prendre le blâme de l'intrusion d'une militante du groupe Femen au parlement, jeudi dernier, selon le ministre de la Santé, Gaétan Barrette.
En point de presse, lundi, en marge de l'étude des crédits de son ministère pour l'année en cours, M. Barrette a soutenu que depuis des semaines la porte-parole péquiste en santé, la députée Diane Lamarre, alerte la population en proférant des faussetés et en laissant croire que le projet de loi 20 allait faire en sorte de limiter l'accès des femmes à l'avortement.
Or, rien n'est plus faux, a martelé le ministre. Selon lui, il s'agit d'une forme de désinformation qui a eu pour conséquence directe le geste de Neda Topaloski, militante de l'organisation reconnue pour ses coups d'éclat.

Jeudi dernier, dans une salle de presse de l'Assemblée nationale, la militante a perturbé un point de presse de la ministre de la Culture, Hélène David, en exhibant ses seins, tout en hurlant son opposition au projet de loi 20 et en revendiquant le droit des femmes à l'avortement.

Elle avait réussi à obtenir un laissez-passer temporaire et à se glisser parmi les reporters, avant d'être interceptée par les services de sécurité.

Le ministre de la Santé a conclu de l'incident que l'opposition péquiste encourageait le «désordre social».

«Diane Lamarre, régulièrement, en Chambre, annonce qu'on attaque l'accès à l'avortement», a-t-il fait valoir, qualifiant le comportement de la porte-parole péquiste de «complètement irresponsable».

«On peut être une opposition irresponsable en ameutant la population. Cela entraîne un désordre social injustifié», a prétendu le ministre, qui n'est toujours pas prêt à annoncer ses amendements au projet de loi 20, qu'il veut faire adopter avant l'ajournement des travaux parlementaires, en juin.

Très controversé, le projet de loi 20 vise à accroître l'accès aux médecins, en leur imposant des quotas de patients à rencontrer, et à resserrer les critères d'accès au programme de procréation médicalement assistée.

jeudi, avril 23, 2015

PROJET DE LOI 20 Des quotas pour les soins à domicile

http://www.ledevoir.com/societe/

23 avril 2015 |Jessica Nadeau | Santé
Photo: Alex Raths Getty Images
Les soins à domicile seront compromis si le projet de loi 20 est adopté tel quel, dénoncent des médecins oeuvrant dans le secteur. Non seulement ces soins ont mystérieusement disparu de la liste des activités prioritaires reconnues dans le dernier document de travail ministériel, mais en plus, on impose un quota aux médecins qui les donnent, ce qui fait craindre le pire à certains.

« Ça fait 31 ans que je fais des soins à domicile. J’ai vu plusieurs réformes, mais c’est la première fois que je m’inquiète sérieusement pour mes patients », s’indigne Dre Hélène Daniel, médecin de famille qui travaille en soins à domicile au CLSC Dorval-Lachine.

« La loi 20, telle que proposée, est une menace sérieuse pour l’accessibilité des soins pour les personnes suivies à domicile, dénonce-t-elle dans une lettre cosignée par une vingtaine de médecins oeuvrant dans différents CLSC, CHSLD et maisons de soins palliatifs de Montréal et des environs. « La dévalorisation de ce type de pratique aura des conséquences désastreuses pour nos patients, comme une réduction importante de suivis de patients à domicile. Des milliers de patients âgés et vulnérables seront obligés d’aller plus souvent à l’urgence. Il en découlera une augmentation d’hospitalisations et la détérioration de la santé de ces gens, déjà fragiles. »

Équivalences

Dans le document de travail, daté du 18 mars, les soins à domiciles ne sont plus reconnus comme des activités médicales particulières (AMP). Ces AMP, renommées activités d’établissement, sont des activités jugées prioritaires par Québec et pour lesquelles tous les médecins doivent faire un nombre d’heures minimal. Dre Hélène Daniel s’interroge sur les raisons de ce retrait, car un document préliminaire, qui date de novembre dernier, les reconnaissait toujours.

Le document d’orientations réglementaires prévoit toutefois des équivalences favorables pour les médecins qui prendront ces patients à charge. Ainsi, un patient avec des besoins complexes et en perte d’autonomie sévère suivi à domicile équivaut à 12 patients ordinaires. Pour les soins palliatifs à domicile, on parle d’un ratio de 25 pour 1. Au cabinet du ministre Barrette, on se range derrière cet argument pour affirmer que les soins à domicile seront effectivement reconnus puisque c’est « l’activité la plus fortement pondérée ».Par courriel, l’attachée de presse du ministre, Joanne Beauvais, ajoute que le ministre « considère d’autres mesures pour valoriser cet aspect de la profession ».

Mais cet argument est loin de rassurer Dre Hélène Daniel. « Certains pourront servir l’argument que les patients suivis à domicile “vaudront” plus dans le calcul du quota des patients à suivre. Mais le fait que les médecins seront obligés de diminuer leur présence de 12 heures par semaine pour la première ligne afin d’aller travailler dans les hôpitaux [pour répondre à leurs obligations d’activités médicales prioritaires] aura pour conséquence directe de diminuer leur disponibilité pour ce type de clientèle », écrit-elle.

Maximum de 100 patients

L’autre problème, estime Dre Hélène Daniel, c’est que l’on prévoit des quotas pour les médecins traitant des patients à domicile. Pour des personnes avec des besoins complexes et en perte d’autonomie sévère, on parle d’un maximum de 100 patients par médecin de famille. Pour ceux en soins palliatifs, ce sont 40 patients. « En soins palliatifs, nos patients sont constamment renouvelés en raison des nombreux décès. Ça va être ingérable, dénonce Dre Hélène Daniel, qui en voit elle-même au moins trois fois plus dans une année. Ça n’a pas de sens, la seule limite devrait être celle des besoins, pas celle de chiffres arbitraires. »

Le cabinet défend son choix en affirmant s’être basé sur l’expertise de la docteure Geneviève Dechene, qui n’a pas répondu à la demande d’entrevue du Devoir.

Pour Dre Hélène Daniel, le projet de loi 20 dans son ensemble va compromettre le recrutement des jeunes médecins. Bien qu’il n’ait pas été appelé à signer la lettre, le directeur du Département de médecine de famille et d’urgence de l’Université de Montréal, Dr Jean Pelletier, abonde dans le même sens. « Il y a un problème de main-d’oeuvre médicale dans ce secteur, on l’avait identifié comme étant une priorité de formation dans la résidence en médecine de famille, on a un projet où les quatre départements de médecine de famille travaillent ensemble pour rehausser la formation et attirer plus de jeunes dans ce secteur, alors c’est certain que lorsqu’on voit sortir des choses comme ça, on est très inquiets de voir nos efforts contrecarrés. »

À la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), le président, Dr Louis Godin, est d’accord avec la prémisse de base des médecins signataires, affirmant que plus aucun médecin ne voudra offrir des soins à domicile s’ils ne sont plus reconnus comme des AMP. Mais il met toutefois un bémol, affirmant que cela pourrait faire l’objet de futures négociations. « Soyez assuré que si, par malheur, le projet de loi devait être adopté, on va en reparler, des équivalences. »