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lundi, avril 11, 2016

L'avenir de l'hôpital Maisonneuve-Rosemont inquiète les péquistes

http://www.985fm.ca/national/nouvelles/

Publié par La Presse Canadienne le dimanche 10 avril 2016 à 16h35. Modifié par Jean-François Cyr à 17h05.
L'avenir de l'hôpital Maisonneuve-Rosemont inquiète les péquistes
Photo: archives PC, Paul Chiasson
MONTRÉAL - De toute évidence, le sort incertain réservé à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR) par le gouvernement provincial tracasse l'opposition officielle à l'Assemblée nationale.
Récemment, le bilan des inspections de divers bâtiments du réseau de la santé ont été dévoilés et le grand public a alors pu apprendre qu'en raison de la dégradation de ses installations, l'hôpital montréalais avait obtenu un «E», la pire note possible.

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, avait indiqué par la suite qu'il n'avait été nullement surpris par ce piètre résultat.

En entrevue sur les ondes de Radio-Canada, il s'était demandé à haute voix s'il y avait lieu «d'investir dans un bâtiment trop vieux plutôt que d'en construire un neuf à côté».

Cette sortie a visiblement semé l'inquiétude dans les rangs du Parti québécois. Dimanche, trois députés de cette formation politique sont montés aux barricades.

D'une même voix, Jean-François Lisée, Diane Lamarre et Carole Poirier ont accusé M. Barrette d'avoir renié la promesse du Parti libéral du Québec de rénover l'HMR.

Mme Poirier n'a pas mâché ses mots lorsqu'elle s'est adressée à M. Barrette.

Le ministre «doit cesser de consacrer ses énergies à en donner toujours plus à ses amis médecins et relire l'engagement que son parti a pris en campagne électorale», a-t-elle martelé.

Mme Lamarre a abondé dans le sens de sa collègue.

«Pour toutes les personnes qui travaillent à l'HMR et celles qui y reçoivent des soins, le ministre, qui aime prendre souvent la parole dans les médias, doit aussi respecter sa parole», a-t-elle souligné.

Les trois députés péquistes ont exigé que Gaétan Barrette rende disponible, dès cette année, l'argent nécessaire pour pouvoir mettre en branle la modernisation de l'HMR.

Ils l'ont également sommé de dévoiler un échéancier pour ce projet.

samedi, décembre 12, 2015

La CAQ propose d'«inviter» les commissaires Charbonneau et Lachance

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Publié par La Presse Canadienne le vendredi 11 décembre 2015 à 16h55. Modifié par 98,5 fm le samedi 12 décembre 2015
La CAQ propose d'«inviter» les commissaires Charbonneau et Lachance
Les commissaires Renaud Lachance et France Charbonneau/Photo: Presse Canadienne
MONTRÉAL - La Coalition avenir Québec propose non pas de contraindre, mais d'«inviter» unanimement les commissaires Renaud Lachance et France Charbonneau à venir s'expliquer devant l'Assemblée nationale.
Au cours d'une conférence de presse vendredi à Montréal, les députés caquistes Nathalie Roy et Simon Jolin-Barrette ont dit faire le pari que si le Parti libéral ajoute sa voix à celle du Parti québécois, de la CAQ et de Québec solidaire, l'invitation aurait un poids moral certain face aux deux représentants de la Commission Charbonneau, à défaut de pouvoir les contraindre légalement à témoigner.

Interrogé à ce sujet, le premier ministre et chef libéral Philippe Couillard est demeuré vague. «Il serait totalement inapproprié pour le chef de l'exécutif de donner quelque instruction que ce soit à des commissaires indépendants», a-t-il commenté.

Du même souffle, il a rappelé que «la commission parlementaire a le loisir de les inviter, de le faire ou de ne pas le faire», mais il n'a pas exprimé sa préférence.

Les députés de la CAQ font une tout autre lecture des événements.

«Les commissaires doivent sortir de leur silence, a lancé la députée Roy. Maintenant on a des faits nouveaux et ce qu'on apprend sent très, très, très mauvais.»

Les récentes révélations de l'émission Enquête, à Radio-Canada, au sujet des courriels au ton acrimonieux échangés entre les deux commissaires et du brouillon de rapport annoté par le commissaire Lachance qui y a ajouté des commentaires comme «ridicule», en plus de biffer certains passages dans le chapitre sur le financement des partis politiques, laissent un goût amer, selon la députée caquiste Roy.

«Ce conflit a-t-il eu pour effet d'atténuer les conclusions et les recommandations du rapport? Est-ce que ce conflit explique l'absence de blâme qui était pourtant attendu de tous? Beaucoup de questions se posent sur la dissidence du commissaire Renaud Lachance», a affirmé Mme Roy.

Elle a toutefois refusé de spéculer quant aux raisons qui auraient pu pousser ainsi le commissaire Lachance à adoucir le ton lors de la rédaction du rapport, alors qu'il s'était montré fin limier lors des témoignages.

Si le leader parlementaire du Parti québécois, Bernard Drainville, a demandé à voix haute si des pressions politiques avaient été faites sur le commissaire Lachance, Mme Roy a refusé de s'avancer aussi loin. «Je l'ignore», a-t-elle simplement répondu.

Mais les Québécois veulent connaître le fond des choses, d'autant plus que la commission a coûté 45 millions $ en fonds publics, ont rappelé les deux députés caquistes. Et la seule façon d'y parvenir est d'entendre les deux parties intéressées et séparément.

Le premier ministre Couillard, quant à lui, a carrément répondu «non» quand on lui a demandé s'il avait été troublé par les révélations de l'émission Enquête.

Puis il s'en est pris au Parti québécois, lui reprochant de s'en prendre aux commissaires lorsqu'il n'est pas satisfait du résultat.

La Commission d'enquête sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction a produit une soixantaine de recommandations, mais n'a pas émis de blâme formel.

Sa recommandation pivot est d'instituer une Autorité des marchés publics afin de mieux encadrer le système d'appel d'offres. Elle a aussi recommandé d'adopter une loi pour mieux protéger les lanceurs d'alerte — un projet de loi à cet effet vient d'ailleurs d'être déposé.

Le commissaire Lachance a écrit dans le rapport: «je ne peux pas souscrire à la thèse développée dans la section 4.6 concluant à un lien indirect entre le versement de contributions politiques et l'octroi des contrats au niveau provincial».

vendredi, octobre 23, 2015

Le député Stéphane Bédard quitte la vie politique

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/politique/

Mise à jour le jeudi 22 octobre 2015 à 15 h 47 HAE

L'ancien chef intérimaire et leader parlementaire du Parti québécois, Stéphane Bédard, quitte la vie politique après 17 ans passés à l'Assemblée nationale. Le député de Chicoutimi en a fait l'annonce depuis son siège de l'Assemblée nationale au cours d'une allocution au cours de laquelle il a exprimé son désir de se rapprocher de sa famille.
M. Bédard a souligné l'exigence de la vie de parlementaire et des sacrifices qu'elle comporte pour la famille des élus. Il a remercié sa famille - plus particulièrement sa conjointe - et tous les membres de l'Assemblée nationale.
« Ce choix de vie exige souvent pour ceux qui nous entourent un engagement supérieur au nôtre », a-t-il considéré, en soulignant que ses trois enfants étaient nés pendant sa vie politique. « Ils ont eu, eux aussi, à partager leur père », a-t-il ajouté, faisant référence à son propre père, Marc-André Bédard, député du PQ de 1973 à 1985.
« Malgré l'intensité de notre réalité, il arrive trop souvent que nous ayons l'impression de ne pas être au bon endroit. »— Stéphane Bédard, député démissionnaire de Chicoutimi

« M. le président, après une longue réflexion, j'en suis venu à la conclusion que le temps est venu de leur redonner ce qu'ils m'ont si généreusement offert », a-t-il déclaré. « Le temps passe et je crois sincèrement que je ferais une erreur irréparable de me priver de ces moments de la vie qui ne reviennent jamais. »
M. Bédard a également remercié les citoyens de Chicoutimi qui lui ont fait confiance à six reprises. « Ils m'ont donné ce privilège incomparable de représenter ma région », a-t-il témoigné.
L'avocat de 47 ans prévoit, pour l'instant, de se consacrer entièrement à la vie familiale avant de penser à la prochaine étape de sa carrière. « Toutes les portes sont ouvertes. Je vais voir quelles sont les opportunités », dit-il en affirmant qu'il compte rester à Chicoutimi.
Il dément les rumeurs concernant son éventuelle candidature à la mairie de Saguenay. « Non, je ne l'ai pas envisagé », a-t-il confirmé lors d'un point de presse en après-midi.
Stéphane Bédard et sa femme Janice Tremblay
Stéphane Bédard et sa femme Janice Tremblay  Photo :  Radio-Canada

Une fin de carrière mouvementée
Tout en réitérant ses convictions souverainistes et son engagement envers le PQ, M. Bédard a confié que les dernières années avaient été « éreintantes ». « Certaines de ces années comptent pour double », a-t-il ajouté.
« Je manquerais à mon devoir auprès de mes électeurs si je continuais sans la fougue et la détermination qui ont marqué mon parcours. »— Stéphane Bédard

Au cours de son allocution, M. Bédard a fait allusion à son « indéfectible loyauté accordée envers chacun et chacune de ses chefs » avant de saluer le choix de son chef actuel, Pierre Karl Péladeau, de s'engager en politique. « Il n'a pas choisi la facilité, a-t-il souligné. Je connais la profondeur de son engagement. Il a toute mon admiration, mon respect et ma loyauté. » Il assure qu'il entretient de bonnes relations avec M. Péladeau. 
M. Péladeau a pour sa part remercié Stéphane Bédard pour le soutien qu'il lui a apporté après son accession à la tête du PQ. « Il l'a fait en toute amitié, a-t-il témoigné. Il l'a fait en toute efficacité. »
M. Péladeau a indiqué que le départ de M. Bédard « a secoué le caucus ».
Les deux hommes se sont ensuite donné une brève accolade de convenance, sans échanger une parole.
Stéphane Bédard et Pierre Karl Péladeau se sont donné une accolade de convenance à l'Assemblée nationale.
Stéphane Bédard et Pierre Karl Péladeau se sont donné
 une accolade de convenance à l'Assemblée nationale.
  Photo :  Radio-Canada

Quittant la vie politique pour des raisons familiales, Stéphane Bédard était tout de même déçu d'être relégué au poste de porte-parole du parti en matière de Justice. L'avocat de formation aurait eu du mal à encaisser la perte de son poste de leader parlementaire, en septembre dernier. Il s'était d'ailleurs absenté pendant trois jours - refusant de commenter la décision du nouveau chef du PQ - avant de reprendre du service.
Pierre Karl Péladeau avait décidé, au début du mois de septembre, de retirer à Stéphane Bédard ses fonctions de leader parlementaire du Parti québécois pour le remplacer par Bernard Drainville, un candidat à l'investiture du parti qui s'était rallié à lui.
En conférence de presse, M. Bédard n'a toutefois pas fait allusion à ces moments difficiles dans sa carrière politique, ajoutant que « si j'avais eu à partir sur une déception, je serais parti à l'élection de 2014. »
M. Péladeau a affirmé que le départ de M. Bédard n'avait aucun lien avec son remaniement. « Je suis personnellement convaincu que ce sont des raisons familiales qui l'ont amené à prendre cette décision », a-t-il dit.
Assumant le poste de chef intérimaire depuis la démission de Pauline Marois en avril 2014, M. Bédard avait réussi à maintenir l'unité du parti au cours de la course à l'investiture. Il a remis les rênes du parti au nouveau chef, Pierre Karl Péladeau, en mai dernier.
Malgré son devoir de réserve à titre de chef intérimaire, M. Bédard aurait appuyé, en coulisse, la candidature de M. Péladeau. Stéphane Bédard est également le frère d'Éric Bédard, un proche conseiller de M. Péladeau.
Élu pour la première fois en 1998, M. Bédard avait été nommé ministre en 2002. Membre de la garde rapprochée de Pauline Marois, il avait occupé le poste de président du Conseil du Trésor.
Une surprise pour le premier ministre
Philippe Couillard s'est aussi fait un devoir de saluer la contribution de Stéphane Bédard aux travaux parlementaires. Malgré leur désaccord sur la question de l'avenir du Québec, le premier ministre a reconnu qu'ils étaient d'accord sur certains points - « même si on ne le dira pas publiquement », a-t-il précisé, provoquant l'hilarité généralisée dans l'assemblée.
M. Couillard a ajouté qu'il s'est déjà surpris à penser : « Quel dommage que cette personne ne soit pas avec nous! »
« On est tous surpris. On ne s'y attendait pas du tout », a-t-il confié, à sa sortie de l'Assemblée nationale.
Une crise du mouvement souverainiste?
Ancien ministre de l'Éducation (1998) dans le gouvernement de Lucien Bouchard, le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, estime que « c'est un gros morceau » qui quitte le parti. Il considère que la crise au sein du PQ est plus importante qu'on le laisse croire, en ajoutant que M. Bédard serait resté s'il avait senti que la souveraineté était réalisable à court terme.
« Je ne pense pas qu'il aurait quitté juste parce qu'il n'a pas eu le poste qu'il voulait avoir, a-t-il estimé. Je pense que c'est plus profond que ça. La crise est plus grave que ça. »
« Je pense que c'est une crise par rapport à la souveraineté du Québec. »— François Legault, chef de la CAQ

M. Legault croit que les départs de M. Bédard et du chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, témoignent du recul de l'option souverainiste. « Les gens au PQ - j'ai été là pendant de nombreuses années - sont là d'abord pour la souveraineté, poursuit-il. À partir du moment où ils ne voient pas, dans un horizon prévisible, l'arrivée de la souveraineté, ils préfèrent aller faire autre chose. » 
« Il aurait voulu participer à ce grand projet (de souveraineté) », ajoute le chef caquiste.
Stéphane Bédard a déclaré qu'il « croit toujours profondément à l'indépendance du Québec » et qu'il compte demeurer un fervent militant au sein du Parti québécois.

dimanche, juin 07, 2015

Les visiteurs défilent à l'Assemblée nationale pour rendre hommage à «Monsieur»

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Publié par La Presse Canadienne le dimanche 07 juin 2015 à 17h09. Modifié par Jacques Thériault à 18h00.
Les visiteurs défilent à l'Assemblée nationale pour rendre hommage à «Monsieur»
QUÉBEC ? L'Assemblée nationale a ouvert ses portes dimanche pour permettre aux citoyens de rendre un dernier hommage à l'ex-premier ministre Jacques Parizeau, l'un de ses plus illustres représentants.
L'ex-premier ministre Lucien Bouchard
 
 
 
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Le cortège funèbre, avec à sa tête la veuve de M. Parizeau, Lisette Lapointe, est arrivé peu avant 10 h devant l'Assemblée nationale où le cercueil recouvert du fleurdelysé a été transporté jusqu'au Salon rouge, transformé en chapelle ardente.

Peu après 15 heures, plus de 1200 personnes, dignitaires et citoyens ordinaires avaient défilé devant le cercueil et offert leurs condoléances à Mme Lapointe et aux membres de la famille Parizeau, notamment sa fille Isabelle de même que son frère, Robert.

Certains ont attendu près de deux heures pour entrer dans l'auguste enceinte du Salon rouge, alors que la file de visiteurs s'allongeait jusqu'à la fontaine de Tourny sur l'avenue Honoré-Mercier.

«C'est un monsieur tellement inspirant, a dit Gérald Gobeil, de Québec, arrivé avec un groupe d'amis dès 8 h.

«Il a porté le projet de l'indépendance mais il ne faut pas oublier ce qu'il a fait, avec d'autres, pour la Révolution tranquille. Il faut pas oublier ce que nous étions avant l'arrivée de Parizeau et compagnie», a-t-il ajouté.

«Je tenais à rendre hommage à ce grand personnage, ce grand bâtisseur, a renchéri Khadija Said, une jeune femme dans la trentaine.

«Je ne l'ai pas connu mais il a fait entrer le Québec dans la modernité et je crois que c'était très important de venir le saluer.»

Dans la file de citoyens, le policier à la retraite et ex-garde du corps de M. Parizeau, Victor Landry, attendait patiemment son tour pour entrer dans l'édifice.

«Il a été un modèle pour moi, un complice, a laissé tomber M. Landry, qui a veillé à la sécurité de M. Parizeau de 1988 à 1998. Il nous disait toujours, 'moi, je fais de la politique, vous, vous faites votre travail, j'ai entièrement confiance en vous'. Jamais il ne faisait de commentaires (désobligeants) sur notre façon de travailler.»

Directeur de cabinet de René Levesque entre 1977 et 1984, Jean-Roch Boivin, s'est pour sa part décrit comme un ami «presque intime» du défunt. Au début des années 1980, M. Parizeau traversait une période difficile et s'était confié, a raconté M. Boivin.

«Peu de gens le savent, mais c'était un homme assez seul, a relaté l'homme de 84 ans. Il m'a fait des confidences. Une fois, il m'a dit, 'M. Boivin, ça fait du bien d'avoir un ami, je suis seul'. J'ai été pas mal surpris.»

Parmi les dignitaires, l'ex-premier ministre Lucien Bouchard a avoué être «frappé» par la reconnaissance exprimée par le public à l'endroit de M. Parizeau, surtout en cette période de grand cynisme envers la politique.

«C'est un retour des choses très significatif, M. Parizeau lui-même aurait été extrêmement touché par des témoignages comme ceux-là. La vie politique est dure et il l'a eu aussi dure que n'importe qui sinon plus, a dit la figure de proue du camp du Oui en 1995. C'est un geste de reconnaissance et il y a quelque chose d'apaisant là-dedans.»

De son côté, le chef du Parti québécois Pierre Karl Péladeau affichait un air grave, teinté d'émotion, après s'être recueilli sur la tombe de «Monsieur».

En posant les jalons du Québec moderne avec des outils comme la Caisse de dépôt et la Société général de financement, M. Parizeau a transmis un message «d'espoir» au peuple Québécois, a soutenu le chef du PQ.

«Il a eu le courage de se tenir debout, a-t-il soulevé. Il a transmis un fort et très étendu message à l'effet que nous sommes capables de réussir.»

Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, a pour sa part estimé que la mise sur pied de la Caisse de dépôt et placement était le plus grand legs de M. Parizeau.

Parce qu'il leur a donné confiance en leurs moyens, les Québécois sont «tous des héritiers» de M. Parizeau, peu importe leurs convictions politiques, a-t-il fait valoir.

«Il nous a redonné la fierté, maintenant c'est à nous à inventer l'avenir et aujourd'hui, on doit lui dire un énorme merci pour ce qu'il a fait pour le Québec», a opiné le chef de la CAQ.

Peu de gens peuvent prétendre avoir réellement changé le Québec et Jacques Parizeau est de ce nombre restreint, a quant à lui affirmé le maire de Québec, Régis Labeaume.

«Dans notre société, il y a peu de politiciens, au terme de leur carrière ou de leur vie, dont on peut dire qu'ils ont fait la différence. Jacques Parizeau a fait une très grosse différence, a souligné le maire Labeaume. Il a amélioré collectivement notre niveau de vie, il nous a fait gagner des décennies, grâce à sa créativité et son intelligence.»

Le premier ministre Philippe Couillard s'est lui aussi rendu au Salon rouge pendant la journée mais n'a pas jugé bon s'adresser aux journalistes, préférant retourner faire campagne en prévision des deux élections partielles de lundi.

Les funérailles d'État de Jacques Parizeau, décédé lundi dernier, auront lieu mardi à l'église Saint-Germain d'Outremont, à Montréal.

mardi, mai 05, 2015

Discrète augmentation de salaire pour les députés provinciaux

http://www.journaldemontreal.com/

Le personnel politique a aussi pu bénéficier de cette hausse de salaire qui n'a jamais été annoncée au public

Discrète augmentation de salaire pour les députés provinciaux
SIMON CLARK / JOURNAL DE QUEBEC

Kathryne Lamontagne
Les 125 députés de l’Assemblée nationale ont vu leur salaire augmenter de 1% en date du 1er avril dernier.
 
Selon les informations révélées par Le Soleil mardi matin, l’indemnité de base de tous les députés du Parlement québécois est passée de 89 950 $ à 90 850 $ par année et ce, sans annonce officielle ni justification.
 
Cette indemnité s’inscrit dans l'article 1 de la Loi sur les conditions de travail et le régime de retraite des membres de l'Assemblée nationale. Elle prévoit qu'elle est «majorée d'un pourcentage égal à celui accordé aux cadres supérieurs de la fonction publique, à la même date de prise d'effet des nouvelles échelles». Aucun élu n’a critiqué cette mesure, incluant l’opposition.
 
Cette nouvelle diffère des offres de Conseil du trésor aux syndicats représentant les quelque 500 000 salariés de l'État. Ces dernières proposaient que chaque taux et chaque échelle en vigueur au 31 mars 2015 soient maintenus sans majoration, jusqu’au 31 mars 2017. Après quoi 1 % d'augmentation annuellement s’appliquerait pour les trois années suivantes.
 
Personnel
 
Le personnel a lui aussi eu droit à son augmentation de 1%, toujours selon Le Soleil. Le 16 avril dernier, le Bureau de l'Assemblée nationale aurait majoré de 1 % «la masse salariale consacrée à la rémunération du personnel d'un député, les masses salariales des cabinets et les sommes accordées à des fins de recherche et de soutien aux partis politiques».
 
Ainsi, «la masse salariale de base» dont tout député de l'Assemblée nationale peut disposer pour son personnel est passé de 166 146$ à 167 807 $ pour la prochaine année.

jeudi, avril 30, 2015

Le geste d'une Femen remet en question la sécurité au parlement

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Publié par La Presse Canadienne le jeudi 30 avril 2015 à 17h07.
Le geste d'une Femen remet en question la sécurité au parlement
QUÉBEC — L'irruption d'une militante du mouvement Femen dans une conférence de presse à l'Assemblée nationale jeudi matin soulève des doutes sur la sécurité à l'hôtel du parlement.
Le gouvernement Couillard a fait savoir qu'il s'attend à ce que des mesures soient prises pour empêcher qu'un tel incident ne survienne de nouveau.

La ministre de la Culture, Hélène David, s'apprêtait à amorcer une conférence de presse dans une petite salle conçue à cette fin pour les médias quand la jeune femme qui s'était fait passer pour une journaliste a surgi de nulle part en exhibant ses seins.

Devant les caméras, elle a hurlé «non à la Loi 20» en répétant «avortement, priorité!». Sur sa poitrine était écrit «Priorité IVG» (interruption volontaire de grossesse). Quand elle a soulevé sa jupe, on a pu aussi lire «mon utérus, ma priorité».

Après quelques secondes de ce manège, sous le regard surpris et embarrassé de la ministre, un agent de sécurité s'est emparé de la manifestante pour la sortir de la salle. Les agents ont eu du mal à maîtriser la femme qui a été emmenée de force.

Elle portait une accréditation de presse temporaire d'un jour émise par le Service aux courriéristes parlementaires au nom de Neda Topaloski, pour le compte d'un média appelé «Next».

Une recherche sommaire permet de constater que Neda Topaloski est connue comme une militante associée aux Femen qui a posé ce type de gestes à d'autres occasions.

La ministre a repris ensuite sa conférence de presse concernant le récent jugement de la Cour d'appel sur l'affichage commercial en français.

Le projet de loi 20 qui était dénoncé par la jeune femme porte notamment sur les quotas de patients des médecins. Certains groupes craignent que cela restreigne l'accès à l'avortement.

Le gouvernement prend l'affaire au sérieux et a demandé des comptes. «On considère que cet événement n'aurait pas dû survenir et on s'attend à ce que des mesures soient prises pour que cela ne survienne plus», a déclaré le directeur des communications au cabinet du premier ministre, Charles Robert.

Le Bureau de l'Assemblée nationale fera un examen et s'assurera que des gestes soient posés en conséquence, a-t-il ajouté au cours d'une entrevue téléphonique.

Quant à savoir ce qui était advenu de la femme une fois qu'elle avait été interpellée, les responsables de la sécurité au parlement ont affirmé qu'ils n'étaient pas habilités à discuter de cet incident et ont renvoyé les questions au Service des communications de l'Assemblée, qui a à son tour affirmé qu'il n'était pas autorisé à divulguer des renseignements.

La Tribune de la presse parlementaire, qui regroupe les journalistes qui travaillent à l'Assemblée nationale, a commenté. C'est cette organisation qui émet les accréditations, dont celle qui a été remise à Neda Topaloski. En point de presse, le président de la Tribune, Alexandre Robillard, a indiqué que la personne avait présenté une carte de presse et que le laissez-passer avait été émis en vertu des règles.

«Rien ne permettait de croire qu'on était devant quelqu'un qui était un imposteur», a dit M. Robillard, qui est également correspondant parlementaire de La Presse Canadienne.

Cet incident est «décevant», a-t-il déclaré, en ajoutant qu'il serait «prématuré» d'affirmer que cet événement nécessite obligatoirement un resserrement des règles de sécurité.

«Est-ce qu'il y a matière à réfléchir de part et d'autre? Oui», a-t-il toutefois concédé.

La Coalition avenir Québec (CAQ) a pour sa part réclamé un resserrement de la sécurité à l'Assemblée nationale. «Je ne m'attendais pas à ce que notre mécanisme de sécurité soit aussi facilement contournable, a déclaré le député de Bécancour, Donald Martel. Moi, je ne suis pas insécure, mais il ne faut pas être aveugle, on a vu ce qui s'est passé à Ottawa (les attentats de l'automne dernier).»

Les Femen ont déjà fait un coup d'éclat à l'Assemblée nationale. Pendant le débat sur la Charte de la laïcité sous le précédent gouvernement de Pauline Marois, quelques-unes d'entre elles s'étaient mises à hurler dans les tribunes du Salon bleu contre le crucifix au-dessus du trône de la présidence.