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lundi, mai 18, 2015

Au Québec, aujourd'hui nous honorons les Patriotes. Au Canada, la monarchie!



http://www.journaldemontreal.com/

Patriotes

Gilles Duceppe
Chaque lundi précédant le 25 mai, les Québécois honorent les Patriotes, alors que les Canadiens honorent la reine Victoria.
Pourtant, ce n’est pas qu’au Bas-Canada (le Québec d’alors) qu’il y avait des Patriotes. Il y en avait aussi au Haut-Canada (l’Ontario d’alors), dont le chef était William Lyon Mackenzie. La rébellion au Haut-Canada fut également sévèrement réprimée. Il y eut même 17 Patriotes qui furent pendus au Haut-Canada alors qu’il y en eut 12 au Bas-Canada.
Le gouvernement canadien continue cependant d’honorer la reine Victoria, contrairement aux Québécois qui depuis 2003 honorent les Patriotes. C’est le premier ministre Bernard Landry qui fit adopter cette loi afin que l’on se rappelle de notre histoire.
Il est curieux que le gouvernement canadien préfère honorer une personne qui représente un système archaïque, une sorte de loterie génétique, qui repose sur les liens du sang. Il serait pourtant beaucoup plus inspirant pour les Canadiens de se souvenir des combattants de la liberté que furent les Patriotes du Haut-Canada.
Les Québécois honorent donc aujourd’hui des personnes qui se sont battues pour la liberté et la démocratie, alors que les Canadiens honorent de leur côté une représentante d’une caste reposant sur la soumission. Je compatie avec les Acadiens en cette journée de souvenirs contradictoires qui doivent honorer une représentante de la monarchie britannique, car c’est cette même monarchie qui a procédé à la déportation de leurs ancêtres en 1755. Le « Grand dérangement » fut dans les faits un véritable cas de nettoyage ethnique. Rappelons que la Couronne britannique a toujours refusé de s’excuser, car la Royauté n’a jamais tort!
Soyons donc fiers aujourd’hui d’honorer nos Patriotes, gens de liberté, plutôt que de devoir se complaire dans la soumission comme les Canadiens doivent le faire.

mercredi, mai 13, 2015

«Y font dur en crime!»

http://www.journaldemontreal.com/

Peter MacKay et Steven Blaney
PHOTO CHARLES-ANTOINE GAGNON, AGENCE QMI

Gilles Duceppe
Le service de police de la Ville de Montréal a démantelé hier le plus important réseau de contrebande de son histoire. J’aurais pensé que le gouvernement conservateur aurait applaudi à deux mains ce coup de filet des policiers montréalais, car on a tous entendu à maintes reprises le discours des conservateurs exigeant des mesures plus sévères contre les criminels. Mais, ô surprise, les avocats du ministère fédéral de la Justice ont mis les bâtons dans les roues du SPVM et se sont même opposés aux démarches des policiers montréalais, considérant que la protection des suspects contre la police dans cette affaire est une «question de sécurité nationale»! Les avocats du gouvernement fédéral vont jusqu’à menacer de porter l’affaire en Cour suprême.
Le même jour, le commandant en chef des Forces armées canadiennes, le général Lawson, s’opposait aux recommandations de la juge Deschamps sur la question des agressions et du harcèlement sexuels envers les femmes dans l’Armée canadienne.
Voilà donc une réalité bien différente de celle que mettent de l’avant les pseudo justiciers conservateurs.
Leur mot d’ordre en anglais est «We are tough on crime». On comprend maintenant que la traduction française de ce slogan est «On fait dur en crime!».

mercredi, mai 06, 2015

Barrette multiplie les propos insignifiants

http://www.journaldemontreal.com/

Gaetan Barrette, sante
SIMON CLARK / JOURNAL DE QUEBEC

Gilles Duceppe
Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, s’est ridiculisé une fois de plus en déclarant que le PQ devait porter la responsabilité de l’incident survenu il y a quelques jours à l’Assemblée nationale alors qu’une Femen a interrompu une conférence de presse de la ministre de la Culture, Hélène David.
L’explication avancée par Barrette atteint les bas fonds de l’intelligence. Il a en effet déclaré que c’est parce que le PQ a critiqué son projet de loi 20 en répandant, selon lui des inexactitudes, que cette Femen est intervenue d’une manière tout à fait antidémocratique.
En somme, si vous critiquez une idée avancée par des adversaires, vous devez être tenus responsables des gestes inadmissibles commis par d’autres! Ce serait comme affirmer que puisque les libéraux ont critiqué la Charte proposée par le PQ, ils devraient se sentir responsables des idées véhiculées par Abdil Charkaoui qui dénonçaient lui aussi la Charte!
Selon les « raisonnements à la mode Barrette », les journalistes de Charlie Hebdo devraient également porter une part de responsabilité pour l’attentat commis par les fanatiques islamistes à Paris, car les critiques qu’ils adressaient aux islamistes par leurs caricatures pouvaient être considérées comme non seulement inexactes, voire offensantes, par leurs adversaires.
Il semble curieusement que les réflexions politiques qu’il répand ressemblent étrangement à celles auxquelles nous avait habitués un de ses prédécesseurs, le docteur Bolduc.

mercredi, avril 15, 2015

Couillard savait-il ou ne voulait-il pas savoir?

http://www.journaldequebec.com/

Couillard savait-il ou ne voulait-il pas savoir?
PHOTO
LE JOURNAL DE QUÉBEC,
SIMON CLARK
Gilles Duceppe
Quand l’affaire Porter fut révélée, Philippe Couillard, qui s’était affiché auparavant comme son grand ami, affirma qu’il n’était pas au courant des magouilles de l’ancien directeur général du Centre universitaire de santé McGill (CUSM).
Pourtant dès 2004 la Revue médicale canadienne et le journal Le Devoir rapportaient que des rumeurs inquiétantes circulaient sur le docteur Arthur Porter au sujet de décisions très controversées qu’il avait prises alors qu’il dirigeait le Detroit Medical Center. Comment Philippe Couillard, qui était alors ministre de la Santé du Québec, peut-il prétendre qu’il n’était pas au courant de ces informations quand Porter fut nommé à la direction du CUSM? Couillard ne lisait-il pas Le Devoir et la Revue médicale canadienne?
Couillard dit alors que ce n’était pas lui qui nommait le directeur général du CUSM et, en cela, il a parfaitement raison. Mais en tant que ministre de la Santé n’avait-il pas le devoir de s’informer sur la personne qui accédait à un poste aussi important dans le réseau de la Santé, dont il était le ministre? Qui plus est, comment a-t-il pu s’associer à Porter dans une compagnie sans enquêter sur celui qui deviendrait son partenaire en affaire en 2010, alors qu’en tant que chef du Bloc Québécois j’avais écrit à Stephen Harper  que je m’opposais à la nomination de Porter à la tête du Service canadien de renseignement de sécurité(SCRS) en 2008 pour les raisons révélées par les médias en 2004? Souvenons-nous aussi que Couillard à siéger au SCRS avec Porter.
Couillard savait-il ou ne voulait-il pas savoir?
Couillard et Canadian Royalties
Le gouvernement Couillard vient d’accorder un prêt de 100 M$ à la société minière Canadian Royalties et à sa société mère Jien Canada pour le développement d’une mine dans le Grand Nord québécois.
Or, Couillard a siégé au conseil d’administration de Canadian Royalties en compagnie d’Arthur Porter et d’Andrew Pepper, ancien vice-président marketing de Norshield Asset Management de 2002 à 2004. Norshield a cessé ses activités en 2005 et les investisseurs ont perdu la presque totalité des 472 millions $ d’investis.
Couillard savait-il alors avec qui il s’associait ou ne voulait-il pas le savoir?
Couillard et Amorfix
Couillard a été président de la compagnie Amorfix Life Sciences de 2010 à 2012. Il siégeait alors à tous les comités de gestion ( audit, finances, gouvernance et rémunération). Il avait donc la responsabilité de surveiller les intérêts des actionnaires.
Hans Peter Black, médecin et financier, fut l’un de ceux qui l’avaient invité à siéger à ce conseil d’administration. Or, aujourd’hui, Black est accusé au New Hampshire d’avoir détourné des dizaines de milliers de dollars des actionnaires d’Amorfix, dont Couillard était alors le président.
Black réfute ces accusations et Couillard affirme n’avoir rien à voir avec ce prétendu détournement de fonds. Le procès n’a pas eu lieu et on ne peut donc pas affirmer que Black est coupable, pas plus que Couillard fut associé à quelque malversation que ce fut.
Toutefois, Black avait déjà été condamné par l’Autorité des marchés financiers (AMF) et faisait l’objet de plusieurs poursuites judiciaires avant que Couillard ne siège au C.A d’Amorfix et pendant qu’il en fut le président.
Couillard s’est donc associé une fois de plus avec une personne sur qui planaient de sérieux doutes.
Couillard savait-il ou ne voulait-il pas savoir?
Couillard est-il en fait la copie vivante d’un ancien maire qui n’était jamais au courant?