Mise à jour le dimanche 28 février 2016 à 20 h 28 HNE La Presse canadienne
Le chef péquiste Pierre Karl Péladeau a été contredit, dimanche, par un de ses députés, qui s'oppose au projet d'oléoduc Énergie Est, même s'il ne transportait que du « Quick aux fraises ».
M. Péladeau a d'abord constaté que la population, plusieurs municipalités de la région de Montréal et les militants péquistes sont contre le projet de l'entreprise TransCanada, qui doit transporter du pétrole de l'Alberta jusqu'au Nouveau-Brunswick.
Avant de participer à la dernière journée d'un conseil national, M. Péladeau a rappelé aux journalistes que les militants péquistes ont adopté une résolution pour s'opposer au projet, en novembre dernier.
Lors d'un deuxième point de presse où il revenait clarifier sa position, M. Péladeau a toutefois laissé la porte ouverte à d'autres changements.
Selon le chef péquiste, l'opposition des péquistes au projet de TransCanada n'est pas définitive.
« Pour l'instant, je réitère que le Parti québécois s'est opposé au projet, a-t-il dit. Maintenant, est-ce qu'il va s'opposer à jamais, je ne peux pas vous donner la réponse définitive. C'est au parti et aux militants de décider. »
« Non définitif », assure Gaudreault
Le député de Jonquière Sylvain Gaudreault a contredit son chef et a assuré que la position péquiste ne changera pas, peu importe ce que le pipeline transporterait.
« Il coulerait du Quick aux fraises et on serait contre le projet Énergie Est. »— Sylvain Gaudreault, député de JonquièreM. Gaudreault a affirmé que le PQ est contre l'éventualité que le Québec devienne une « autoroute du pétrole », par oléoduc, train ou autre.
« La position du PQ est claire, on est contre Énergie Est, a-t-il dit. La position du PQ est claire, elle est définitive. »
Une deuxième résolution sur Énergie Est a été acceptée par les délégués, dimanche, afin de refuser « que le Québec soit transformé en autoroute du pétrole des sables bitumineux, en s'appuyant sur le fait que les pouvoirs du Québec en matière d'environnement et de développement de son territoire doivent être respectés ».
Contradictions apparentes
En juin dernier, M. Péladeau avait déjà déclaré que la position du PQ n'était pas définitive dans le dossier Énergie Est. Il avait par la suite exprimé pour la première fois son opposition au projet,après s'être retrouvé en apparence de contradiction avec deux de ses députés contre l'oléoduc.
TransCanada souhaite obtenir les autorisations réglementaires pour construire un oléoduc de 4600 kilomètres qui transporterait environ 1,1 million de barils de pétrole brut par jour de l'Alberta et de la Saskatchewan vers les raffineries de l'est du Canada et un terminal maritime au Nouveau-Brunswick.
Dans un discours prononcé samedi, M. Péladeau avait affirmé son opposition au projet parce qu'il ne reçoit pas l'appui de la population et qu'il n'est pas soumis aux lois québécoises.
Dimanche, le chef péquiste a répété le même message, durant deux échanges consécutifs avec les journalistes.
« On sait que ça va passer sous le fleuve Saint-Laurent, des dizaines et des dizaines de cours d'eau alors ce n'est pas pour rien que la population est opposée et particulièrement ceux qui détiennent l'autorité municipale, parce que c'est un projet qui ne souhaite pas être assujetti aux lois du Québec », a-t-il dit.
Selon M. Péladeau, l'acceptabilité sociale doit déterminée par le Bureau d'audiences publiques en environnement (BAPE), une instance québécoise.
« Il y a des éléments justement qui permettent d'apprécier adéquatement l'acceptabilité sociale, et c'est le BAPE », a-t-il dit.
Le BAPE examine actuellement le projet mais sans avis de projet ni étude d'impact, puisque ce projet relève de la juridiction fédérale.
Un plan jusqu'en 2018
Les militants du Parti québécois ont adopté en fin de semaine un plan d'action et financier qui s'étirera sur trois années plutôt qu'une. Le plan, dont les détails dits « stratégiques » n'ont pas été dévoilés, conduira donc le parti jusqu'aux élections de 2018.
Le prochain congrès national du PQ aura lieu en juin 2017.
Les militants du Parti québécois ont adopté en fin de semaine un plan d'action et financier qui s'étirera sur trois années plutôt qu'une. Le plan, dont les détails dits « stratégiques » n'ont pas été dévoilés, conduira donc le parti jusqu'aux élections de 2018.
Le prochain congrès national du PQ aura lieu en juin 2017.
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