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lundi, janvier 23, 2017

Donald Trump, place aux actes

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Publié le 23 janvier 2017 à 06h11 | Mis à jour à 06h54
Après un premier week-end à la Maison-Blanche marqué... (AFP)
Après un premier week-end à la Maison-Blanche marqué par des manifestations massives d'opposants, à Washington et ailleurs, le président républicain Donald Trump veut agir vite. À court terme, il devrait cependant se heurter à un obstacle de taille: son équipe est loin d'être opérationnelle.
AFP
JEROME CARTILLIER
Agence France-Presse
Washington
De l'immigration à l'énergie en passant par la diplomatie, le président des États-Unis Donald Trump attaque sa première semaine au pouvoir avec la volonté affichée de multiplier décrets et initiatives pour traduire dans les faits ses slogans de campagne.
«Nous allons signer sans relâche, lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, et même chose la semaine suivante», a-t-il averti à New York il y a dix jours, lors de son unique conférence de presse depuis son élection.
Après un premier week-end à la Maison-Blanche marqué par des manifestations massives d'opposants, à Washington et ailleurs, le président républicain veut agir vite. À court terme, il devrait cependant se heurter à un obstacle de taille: son équipe est loin d'être opérationnelle.
Seuls deux membres de son administration -James Mattis à la tête du Pentagone et John Kelly secrétaire à la Sécurité intérieure- ont à ce jour été confirmés par le Sénat. Mais la voie semble désormais dégagée pour l'un des principaux d'entre eux: Rex Tillerson, ancien patron d'ExxonMobil, choisi pour diriger la diplomatie américaine.
L'exécutif américain est jusqu'ici resté très évasif sur le contenu des décisions à venir, comme sur le calendrier.
Dimanche, M. Trump a affirmé qu'il allait commencer à renégocier l'Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) avec les dirigeants du Canada et du Mexique qu'il doit rencontrer prochainement. Une rencontre avec son homologue mexicain Enrique Peña Nieto est prévue le 31 janvier.
M. Trump, qui a promis durant sa campagne de construire un mur frontalier entre son pays et le Mexique financé par Mexico, a dit espérer de «très bons résultats» avec le ce pays sur les questions d'immigration et de sécurité.
Le nouveau président pourrait parallèlement remettre en cause le programme «DACA», mis en place par Barack Obama en 2012 et qui a permis à plus de 750 000 clandestins arrivés jeunes sur le territoire d'obtenir des permis de séjour et de travail.
Remaniement à la Cour suprême
Sur l'environnement et le climat, l'administration Trump a juré de mettre fin à «la guerre contre le charbon» et pourrait revenir sur nombre de réglementations mises en place par l'administration Obama. Elle pourrait aussi réorienter de manière significative l'allocation de fonds à l'international destinés à la lutte contre le changement climatique.
M. Trump a également promis qu'il annoncerait dans les deux semaines à venir le nom de celui qu'il entend proposer pour remplacer, à la Cour suprême, le juge Antonin Scalia, précisant qu'il disposait d'une liste de 20 candidats.
«Je pense que c'est l'une des raisons pour lesquelles j'ai été élu. Les habitants de ce pays ne supportaient plus ce qui se passait à la Cour suprême».
Pour nombre d'initiatives de taille, comme la construction du mur avec le Mexique, il devra passer par la case Congrès, qui seul est en mesure de débloquer les fonds pour un chantier dont les contours restent à déterminer.
M. Trump s'est entretenu dimanche par téléphone avec le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou et l'a invité à venir à Washington en février.
Source d'intenses spéculations, une annonce imminente sur la promesse controversée de transférer l'ambassade des États-Unis en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem a semblé écartée dimanche par la Maison-Blanche.
Martin Luther King encore là
Une telle initiative romprait avec la politique de la majorité de la communauté internationale -y compris des États-Unis- selon laquelle le statut de Jérusalem, dont la partie orientale est revendiquée par les Palestiniens comme capitale de leur futur État, doit se régler par la négociation.
L'exécutif a par ailleurs exclu dimanche que le nouveau président américain, dont le patrimoine et les revenus sont entourés d'un épais mystère, rende publique sa déclaration d'impôt.
«Il ne publiera pas sa déclaration d'impôts. Ce sujet a été abordé durant la campagne et cela n'intéressait pas les gens», a lancé Kellyanne Conway, sa proche conseillère.
Une ONG anti-corruption, Citizens for Responsibility and Ethics in Washington (Crew), a annoncé qu'elle assignerait en justice lundi le président milliardaire pour violation de la Constitution américaine liée aux revenus qu'il perçoit toujours, selon elle, de pays étrangers.
Dès vendredi, quelques minutes à peine après avoir pris possession du Bureau ovale, M. Trump avait signé ses premiers décrets à portée plutôt symbolique.
Comme ses prédécesseurs, il avait déjà changé plusieurs éléments de décoration dans ce lieu symbolique du pouvoir américain, remplaçant notamment les rideaux pourpres par des rideaux dorés.
Le buste de Martin Luther King, lui, est toujours à sa place comme le célèbre «Resolute Desk», utilisé par les présidents depuis des décennies.

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