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PUBLIÉ AUJOURD'HUI À 17 H 19 | Mis à jour à 17 h 21
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Le projet du nouvel échangeur Turcot doit être terminé en 2020. Photo : Radio-Canada |
Le plus important donneur d'ouvrage au Québec, le ministère des Transports (MTQ), vient de rendre public l'ensemble des dépassements de coûts autorisés depuis 2013. Près de 500 ont reçu le sceau d'approbation de la sous-ministre pour un total de près de 267 millions de dollars. Voici quelques exemples de ces dépenses supplémentaires.
Un texte de Mathieu Dion correspondant parlementaire à Québec
De nombreux imprévus dans le projet du futur échangeur Turcot
Le plus gros chantier au Québec a connu des dépenses supplémentaires de plus de 43 millions de dollars depuis 2013. Malgré ces dépassements, le ministère des Transports assure que le coût total du projet est toujours de 3,67 milliards de dollars et qu’une partie de cette enveloppe est consacrée aux coûts additionnels inhérents à un projet de cette ampleur.
Le plus important dépassement, soit de 18 millions de dollars ou le tiers de la valeur initiale d’un contrat de 55 millions, a été approuvé en 2015. Il s’agissait du contrat visant à démolir le pont Saint-Jacques. Comme justification, le ministère écrit : « dommages ou contraintes imprévisibles ne pouvant être connus avant les travaux ». Ce dépassement est attribuable à la déviation du collecteur d’eaux Saint-Pierre situé sous le pont.
Quand l’hiver devient un « imprévu » coûteux
Dans la catégorie des suppléments associés aux « travaux de construction réalisés en période hivernale », un total de plus de 20 millions de dollars additionnels a dû être ajouté au cours des trois dernières années. Le prolongement de la route 167 dans le nord du Québec a accaparé la majorité de cette somme en 2014.
Des dépenses supplémentaires de plus de 100 % du coût initial
Une grande partie des dépassements de coûts représentant plus de 100 % de la valeur initiale des contrats est attribuable à la « surveillance additionnelle liée à des imprévus ou à une prolongation de l'échéancier ou à une situation particulière ». Au total, les dépenses supplémentaires s’élèvent à près de 34 millions de dollars.
Par exemple, les travaux de démolition et de construction d’un pont au-dessus de la rivière Bécancour dans les municipalités d'Inverness et de Saint-Pierre-Baptiste ont entraîné une explosion des coûts de surveillance de 160 % en 2013. Ils sont passés de 289 000 $ à 464 380 $.
Des poursuites et réclamations qui coûtent cher
Depuis 2013, le ministère des Transports a dû débourser plus de 62 millions de dollars en « poursuites judiciaires ou réclamations » de toutes sortes.
Des dépassements approuvés par l’ex-sous-ministre Dominique Savoie
La grande majorité des dépenses supplémentaires présentes dans le registre en ligne ont été approuvées par l’ancienne sous-ministre Dominique Savoie. Celle-ci a été démise de ses fonctions en mai 2016 par le premier ministre après des allégations d’irrégularités au ministère des Transports. Marc Lacroix lui a succédé en novembre.
À son arrivée en poste au mois d’août, l’actuel ministre des Transports, Laurent Lessard, s’était engagé à rendre publics les dépassements de coûts autorisés par le sous-ministre par souci de transparence. Il était autrefois possible d’obtenir ces chiffres, mais seulement après un processus complexe, tel qu’une demande d’accès à l’information.
La plateforme rendue publique lundi sur le site web du ministère des Transportsvise à rendre l’information plus digeste pour les citoyens, fait-on savoir au cabinet du ministre. Elle sera mise à jour tous les trois mois.
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